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quarta-feira, 6 de março de 2013

Josip Stalin-Hugo Chavez: RIP; solidarios na morte?

Parece que é mais uma dessas ironias da história, essa matreira, astuta e imprevisível mestra de todas as ciências (e crendices também): sessenta anos depois da morte de um dos maiores tiranos da humanidade, superior a Gengis Khan e Atila reunidos, mais mortífero que Hitler (embora com outros métodos e intenções), Stalin, desaparece também Hugo Chavez, um pálido aprendiz das técnicas de repressão do ditador soviético e do déspota chinês, mas um grande praticante das mesmas técnicas de manipulação das massas pela propaganda política mistificadora.
OK, Hugo Chávez não dispunha de Gulag, como seus (talvez admirados) predecessores "socialistas", mas também fez o possível para eliminar qualquer oposição ao seu governo.
O "Gulag" de Chávez era ter de assistir suas arengas de 10 horas em rede de televisão, o que, convenhamos, deve ser insuportável para quem quer apenas passar o domingo com programas de auditório e em concursos de "quem ganha mais?".
Assistir televisão, em certos países, se tornou um gulag similar...
Paulo Roberto de Almeida
PS.: Agradeço ao meu amigo Vinicius o envio desta matéria, que teria passado despercebida, mesmo eu recebendo os boletins do Le Monde todos os dias (mas não consigo ler tudo...). 

Soixante ans de la mort de Staline : un fantôme omniprésent

LE MONDE | • Mis à jour le

Célébration à Moscou du cent-trentième anniversaire de la naissance de Staline, le 21 décembre.

En 1991, au moment de l'effondrement de l'URSS, il ne se trouvait plus que 12 % des Russes pour faire de Staline une grande figure historique. Aujourd'hui, la moitié d'entre eux font du "Petit Père des peuples" le champion incontesté des héros nationaux, loin devant Lénine ou Pierre le Grand. Soixante ans après la mort de l'homme qui régna sur l'URSS durant trois décennies et envoya à la mort entre 10 et 20 millions d'individus (sans compter les victimes de la guerre), tel est le résultat d'un sondage de la Fondation Carnegie publié le 1er mars.

Avec l'arrivée au Kremlin de Vladimir Poutine, Staline est redevenu un personnage mythique, victorieux du nazisme en 1945 et bâtisseur "de la société la plus juste au monde (...) et d'une grande puissance industrielle", selon l'un des principaux manuels scolaires. Rien ou très peu n'est dit des massacres perpétrés par une police politique dont le président russe est si fier d'être issu.
Pour les soixante ans de sa mort (le 5 mars 1953), c'est aux victimes de Staline que Le Monde consacre un supplément, plus particulièrement à celles de la Grande Terreur de 1937-1938, lorsque 1.600 personnes étaient exécutées chaque jour. Ces documents exceptionnels, les Russes n'y ont pas accès. Les archives du KGB sont hermétiques et ceux qui s'y intéressent sont soupçonnés de trahison.
Staline est désormais fantomatique mais omniprésent, jamais loué explicitement par le pouvoir, jamais critiqué non plus. Sa mémoire fleurit sans qu'une seule rue ne porte son nom. Les manifestations de cette présence sont rares : un slogan restauré en lettres d'or à la station de métro Kourskaïa de Moscou et quelques portraits sur les autobus au moment des grandes fêtes commémoratives de la victoire contre le nazisme – jours durant lesquels, c'est officiel depuis février 2013, la ville de Volgograd reprendra son nom de Stalingrad.
Les Russes n'ont jamais été aussi libres de surfer sur Internet, de voyager et de consommer, à condition de ne pas faire de politique. Les opposants qui ont osé élever la voix contre la "démocratie dirigée" à l'hiver 2011-2012 sont harcelés. Depuis le retour de M. Poutine au Kremlin pour un troisième mandat, on se croirait revenu à l'époque des campagnes contre le "cosmopolitisme".
Deux mémoires se chevauchent. Staline le bâtisseur de l'empire soviétique fait oublier le tyran sanguinaire. C'est comme si la Russie tout entière était frappée de schizophrénie. L'élite politico-militaire au pouvoir achète des propriétés en Floride ou sur la Riviera tout en fustigeant les "agents étrangers". L'homme de la rue, lui, révère Staline mais ne voudrait à aucun prix se retrouver dans l'URSS des années 1930. En jouant sur la psychologie de l'Homo sovieticus – la peur, le paternalisme, la forteresse assiégée –, Vladimir Poutine prive le pays de son devoir d'inventaire. Difficile de moderniser la Russie avec un tel héritage.

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