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sexta-feira, 21 de abril de 2023

Is Russia condemned to fragmentation? - Ekaterina Schulmann (Sciences Po)

SCIENCES PO WELCOMED POLITICAL SCIENTIST AND YOUTUBE SUPERSTAR EKATERINA SCHULMANN


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Sciences Po and its Provost Sergei Guriev, a world-renowned Russian academic and economist who had to flee his country in a day in 2013, were honoured to welcome Ekaterina Schulmann for a very exclusive conference on 20 April, 2023. This political scientist and social media sensation guest speaker addressed the serious matters of the Russian regime stability and the dynamics of public opinion.

EKATERINA SCHULMANN, AN ACADEMIC AND PROFESSIONAL EXPERTISE

Accepting her current position as a Richard von Weizsäcker Fellow at the Robert Bosch Academy in Berlin in April 2022 had the downside of making her a few days later a “foreign agent” to the eyes of her native country. This status restricts her possibilities for teaching and speaking freely as a public figure in Russia. The political scientist used to teach as an associate professor at the Moscow School of Social and Economic Sciences and a senior lecturer at the Russian Presidential Academy of National Economy and Public Administration. 

Her deep knowledge and interest towards the legislative process in modern Russia might come from her past experiences as a member of the Russian Presidential Council for Civil Society and Human Rights as well as a civil servant in local administration, a deputy’s assistant, a political faction analyst and expert in the analytical department of the Russian Parliament (Duma) and as the legislative affairs director of a consulting company.

SOCIAL MEDIA AS A TOOL TO SHARE HER KNOWLEDGE AND VALUES

The Youtube channel of Ekaterina Schulmann is a real success story. Created in June 2016, it is followed by over one million subscribers. The expert uses this tool to perfection, seeming at ease with its specificities, to engage and educate her community – including a young audience – on Russia’s legal and political matters.

Her strong and aspirational content tends to quickly become viral on other social media channels such as RuNet or TikTok. A Tiktok “fan account” of the political scientist, compiling edited videos of Ekaterina Schulmann, has over 158,000 subscribers and 2.6 millions of likes.

A CONFERENCE TO DISCUSS RUSSIA’S STABILITY AND POSSIBLE FUTURES

In a tense context of the war in Ukraine followed by the European and International sanctions, Russia might seem to be in an unprecedented unstable position. Ekaterina Schulmann discussed the strength and weaknesses of her home country: its specific history since the collapse of the Soviet union, its past economical struggles in the 1990s, its political power being in the hands of the most Soviet generation, the progressive rise of its people political consciousness, its original mix of a strong presidential figure and a collective bureaucracy that is just as strong… 

It's a very natural process. It’s the process described by political science time and again. People who have solved the question of survival, of physical survival, people who have got a little bit of free time on their hands, people who became part of the information sphere, of the media field, who began to participate in social media… they would want their civic rights, they would want political participation.

Ekaterina Schulmann. Interview for Frontline / PBS

The Russian expert described in detail possible future scenarios of Putin’s regime transformation, stagnation or disintegration, and the role public opinion might play in it. Sergei Guriev also cast an expert eye to the debate and invited the public to ask any question they might have.

Putting all human feelings aside, I must say for a scholar it’s an intensely interesting thing: a political system trying to transform itself in quite a revolutionary way without an actual revolution. 

More information:

sexta-feira, 1 de março de 2019

Leo Ferre': un heros de l'anarchie au XXe siecle - Sciences Po

Do boletim semanal de Sciences Po, o meu herói anarquista: Leo Ferré
Ni Dieu, ni Maître

Léo Ferré : du sale gosse de Sciences Po au Joli môme de l’Olympia


Avant de devenir l’un des plus célèbres chanteurs français du 20ème siècle, Léo Ferré a usé ses pantalons sur les bancs de Sciences Po, dont il est sorti diplômé en 1939 (non sans péripéties). De la Péniche aux plus grandes scènes françaises, retour sur un parcours rempli d’insouciance et de maladresse.
« La vie est un grand livre écrit par un maladroit. Mais nous on s'en fout, on ne sait pas lire! »
Paris, 1936. Dans une petite chambre d’étudiant du quartier de l’Odéon, alors que dehors la neige virevolte en gros flocons, un jeune homme aux cheveux épais fait danser son stylo sur des feuilles volantes à la lueur d’une lampe blafarde. Un courant d’air qui traverse sa fenêtre le fait frissonner. Nostalgique, il repense à son enfance monégasque bercée par la douceur des hivers méditerranéens. Il se rapproche de son poêle et se laisse choir sur son lit.

Léo Ferré, section administrative

Demain matin, il doit retourner en classe. Ses études à l’École libre des sciences politiques, en section administrative, ne le passionnent pas. Pourtant, ses camarades boivent à chaque instant les paroles de leurs professeurs. Lui, assis à sa table, son cahier ouvert sur des titres tels que « La vie économique et le rôle de l’administration », ne tient pas cinq minutes. Il commence à prendre des notes, cherche à se concentrer, mais rien n’y fait. La voix de Wilfrid Baumgartner , son professeur de finances publiques, disparaît peu à peu derrière des notes de piano hasardeuses. En dessous des quelques lignes de cours qu’il s’est efforcé de prendre, il griffonne des rimes.
Si son père savait... Lui qui voulait que son fils devienne avocat, qu’il plaide devant une cour d’assises à grands coups d’effets de manche, dans cette ample robe qui donnerait à son allure fragile une ampleur impériale. Si monsieur Ferré savait que son fils, le soir, au lieu de bachoter sagement le cours d’« administration de la France et des colonies » de Monsieur Detton, traîne ses guêtres dans les caves de Saint-Germain-des-Prés. S’il savait que Léo n’aime rien d’autre que de boire du mauvais vin en compagnie de vieux musiciens tout en draguant les rares filles qui viennent déjà l’écouter. Léo ne s’en cache pas. Ses copies survolent les sujets imposés, sans jamais rentrer en profondeur. Ses talentueux professeurs ne sont pas dupes. Dans son dossier, des appréciations comme “Style médiocre et décousu”, “Ne paraît pas avoir jamais ouvert un traité de finances” côtoient de timides “Assez bien”.
Quand il rentre chez ses parents, à Monaco, Léo tente de parler à son père qui fait la sourde oreille. En 1938, après ses trois ans d’études, René Seydoux , le directeur de l’École Libre des Sciences Politiques a décidé de ne pas lui accorder son diplôme. Alors, son père lui écrit une lettre “Que doit-il (Léo) faire pour obtenir son diplôme ?”. Hors de question pour lui de laisser son fils devenir un artiste : Léo Ferré sera avocat, un point, c’est tout. Dans le train du retour, il gamberge. Bercé par le rythme lancinant du chemin de fer, il ferme les yeux et laisse s’évader ses pensées. Il voit son père, ses professeurs l’appeler vers la raison. Il lui faut réviser, se pencher sur ses cours, enfin. Puis, comme à leur habitude, les notes de piano prennent le dessus. Léo rentre à Paris et, le soir, il retourne dans ces caves interlopes où l’on essaie de jouer plus fort que l’on rit.

Le soldat Ferré

En 1939, il passe ses examens pour la deuxième fois. Puis, la réalité le frappe de plein fouet. Son problème n’est plus son père, ni le directeur de l’École. Cette fois-ci, c’est l’armée qui l’appelle. Pour la première fois, les notes de piano qui résonnent dans sa tête sont couvertes par le son strident des clairons. Léo Ferré est affecté au 81è régiment d’infanterie alpine. Le voilà de nouveau sous le soleil, cette fois-ci à Montpellier. Ses supérieurs voient arriver un étudiant en sciences politiques hirsute, au regard rêveur et à la démarche légère. Ils vont tout faire pour qu’il rentre dans le rang. Tous les matins, il se lève aux aurores, corvéable à merci. Depuis sa petite chambre de soldat, il apprend qu’il peut retourner passer deux oraux pour finalement obtenir son diplôme, précieux sésame qui calmera les ardeurs paternelles et lui permettra sans doute d’écourter son service militaire. Quand il ôte définitivement sa tenue de soldat, un vent de légèreté l’envahit. Lui qui a embrassé l’anarchie depuis qu’il a eu l’âge de comprendre sa définition ne supportait pas de servir l’État.

Un Alumnus rock n’roll

Pendant l’Occupation, il rentre à Monaco et vit de petits boulots. Bien décidé à laisser derrière lui toute carrière politique, il prend des cours de piano avec Léonid Sbaniev, un disciple du grand Alexandre Scriabine. C’est décidé, les petites notes de musique qu’il a dans la tête vont rythmer sa vie, et il n’écoutera qu’elles. Il enregistre ses premiers disques, qu’il fait écouter à Charles Trenet. Pas convaincu. C’est Edith Piaf qui lui demande de la rejoindre à Paris. Sa carrière de chanteur commence. Comme pendant ses études, il bataille. Pas toujours appréciées, ses chansons sont jugées trop déprimantes à une époque où la musique sert à échapper à l’horreur. Par orgueil, il continue. S’accroche, toujours plus fort. À force d’échecs, il n’entend plus que la petite musique dans sa tête. C’est elle qui le pousse. Elle, et les femmes. Une, surtout. Madeleine. Avec qui il vivra une relation passionnée jusqu’en 1968.
Mai 68 lui inspire des textes qui en feront l’icône d’une génération en quête de sens, comme « Lamentations devant la Sorbonne », « La violence et l’ennui » ou encore « Des Armes ». Le jeune Léo, qui rêvait en cours à de meilleurs lendemains, devient un artiste engagé. Sa maison de disque, Barclays, décide de jouer sur son côté anar’ pour faire monter les ventes. Et ça marche. Plus de vingt-cinq ans après son arrivée à Paris, sa carrière décolle. C’est le moment de cette fameuse rencontre avec Jacques Brel et Georges Brassens dans un appartement de la rue Saint-Placide. Pendant deux heures, leurs échanges sont retransmis sur RTL, ponctués par les bruits de la pipe de Brassens. De cette discussion, l’Histoire ne retiendra qu’une photo des trois hommes autour desquels dansent des volutes de fumées.
En 1993, Léo Ferré s’éteint dans sa maison de Toscane après une vie tumultueuse. Des bancs de Sciences Po aux casernes militaires, des caves de Saint-Germain à l’Olympia, son existence semble avoir été rythmée par ces airs de piano qu’il avait dans la tête.
Alex Laloue
Sources :
    •    Dossier scolaire de Léo Ferré - Mission Archives de Sciences Po
    •    Sciences Po Stories, la fresque historique
    •    Biographie de Léo Ferré

sábado, 3 de novembro de 2018

Une democradure au Bresil? - Olivier Dabène (Sciences Po)

Olivier Dabène est un des "brésiliennistes" français, prof. à Sciences Po.
Je voudrais commenter plus extensivemente, mais je n'ai pas le temps.
Je dirais seulement qu'il se trompe, comme d'ailleurs la plupart des commentateurs étrangers, contaminés par la publicité mensongère du PT et ses sympathisants à l'étranger.
Pas tous les 47 millions de votes pour le "poteaux" de Lula étaient pour le PT ou en défense de la démocratie. Une moitié au moins c'était déjà pour le PT, n'importe lequel serait le fantoche de Lula. Une partie était contre la "menace fasciste", un FakeNews du PT et des "intellectuels" sympathisants.
Ni les 57 millions de votes pour Bolsonaro étaient de droite, fascistes ou conservateurs. Ils voulaient simplement éviter le retour au pouvoir de la mafia du PT.
Il n'y a pas de risque de retour en arrière au Brésil, de dictature, ou "démocradure".
Reste la confusion mentale, d'une part et de l'autre.
C'est la seule chose sure au Brésil.

Paulo Roberto de Almeida
Brasília, 3/11/2018

BRÉSIL, LE SPECTRE D'UNE « DÉMOCRADURE »

Par Olivier Dabène (CERI)

Au lendemain du second tour de la présidentielle, trois Brésil émergent. Pour les 57 millions d’électeurs de Jair Bolsonaro, la radicalité de leur champion est à la hauteur des enjeux. Le pays a besoin d’un vaste coup de balai contre la corruption et de fermeté pour enrayer la violence. Les 47 millions de Brésiliens qui ont voté pour Fernando Haddad ont, quant à eux, souhaité défendre la démocratie tout autant qu’exprimer leur fidélité au Parti des travailleurs (PT).
Reste le Brésil invisible de plus de 40 millions d’électeurs qui soit n’ont pas pris part au vote, soit ont voté blanc ou nul. Cette proportion anormalement élevée traduit un certain désarroi face à une dangereuse polarisation politique.

Comment en est-on arrivé là ?

Le candidat Jair Bolsonaro est parvenu durant sa campagne à incarner la figure de l’outsider antipolitique, alors même qu’il est parlementaire depuis 28 ans. Ses positionnements radicaux l’ont, il est vrai, longtemps marginalisé au sein de la classe politique, lui permettant d’incarner une alternative au monde corrompu des professionnels de la politique. Bolsonaro a aussi tiré profit de son passé militaire pour donner du crédit à ses propositions musclées en matière de lutte contre la violence et l’insécurité. Il a, enfin, capitalisé sur la frustration générée par la lenteur de la reprise économique.
La radicalité de Bolsonaro est proportionnelle au dégoût que suscite l’ensemble de la classe politique compromise dans des scandales de corruption. L’attachement à la démocratie, en baisse dans les enquêtes d’opinion, n’a pas dissuadé les électeurs de voter pour un nostalgique de la dictature. Pour certains, la haine contre le Parti des travailleurs (PT, au pouvoir entre 2002 et 2016), a motivé un vote de rejet dont Bolsonaro a bénéficié.
Ces élections ont ainsi clôturé une séquence marquée par une stratégie de revanche de la droite défaite dans les urnes à quatre reprises par le PT (en 2002, 2006, 2010, 2014).
Les mobilisations sociales de juin 2013 (mouvement étudiant pour la gratuité des transports publics), ont été mal gérées par le PT, qui s’est coupé de la jeunesse. Elles ont aussi été récupérées par la droite qui a cru pouvoir en faire un argument de campagne électorale.
Malgré tout, aux élections présidentielles de 2014, le PT emporte sa quatrième victoire consécutive. Les mobilisations sociales orchestrées par la droite en 2014 témoignent de la volonté d’en découdre. Parallèlement, les premières révélations de la vaste enquête contre la corruption lancée en 2014 (Lava Jato) secouent l’ensemble de la classe politique. Pour autant, la justice se focalise sur le Parti des travailleurs et les médias amplifient ce discrédit qui frappe le parti de Lula. En 2016, la présidente Dilma Rousseff est destituée dans des conditions douteuses pour « crime de responsabilité fiscale ».
En 2018, la campagne électorale de Bolsonaro séduit trois types d’électeurs :
  • un électorat jeune, urbain et diplômé opte pour un vote utile afin d’écarter le PT ;
  • un électorat populaire est séduit par le discours sécuritaire ;
  • et un électorat proche des Églises évangéliques ne retient que la défense de valeurs néo-conservatrices.
Tous sont adeptes de WhatsApp qui véhicule une propagande extrémiste au contenu haineux.

Le risque d’une dérive autoritaire

La dérive autoritaire du Brésil a commencé sur deux registres. Au plan institutionnel, la politisation de la justice et le recours abusif à la procédure de destitution contre Dilma Rousseff ont rompu l’équilibre des pouvoirs. Sur le plan des comportements, Bolsonaro durant sa campagne a trahi l’esprit de la démocratie en présentant son opposant comme un ennemi à éliminer. Ses évocations nostalgiques de la période de dictature (1964-1985) ont d’ailleurs valeur d’aveu.
La démocratie peut certes fonctionner en l’absence de convictions démocratiques d’un président de la République, mais elle reste alors subordonnée à ses actes. Et en la matière, Bolsonaro inspire toutes les craintes.
Ainsi, il n’est pas déraisonnable de penser que les opposants à Bolsonaro vont tenter de le déstabiliser dans la rue, ce qui pourrait occasionner des réactions musclées de la part des forces de police galvanisées par le soutien du Président. Toutes les options sont alors ouvertes, du retour rapide au calme à un engrenage à la vénézuélienne compromettant les libertés publiques. La démocratie brésilienne deviendrait alors illibérale.
Il n’est pas non illogique d’imaginer les conséquences dramatiques de la politique répressive que Bolsonaro annonce pour ramener la paix par la violence dans les quartiers affectés. Le recours aux forces armées a déjà été testé au Brésil et les politiques de mano dura ont augmenté la violence partout en Amérique latine. La démocratie brésilienne deviendrait militarisée, une « démocradure » encore plus violence.

Un axe conservateur émerge en Amérique du Sud

On peut enfin spéculer sans grand risque sur la volonté de Bolsonaro de se faire réélire dans quatre ans. Son utilisation massive des fake news durant sa campagne 2018, montre à quel point il ne reculera devant rien pour rendre la victoire de l’opposition impossible. Le régime relèvera alors de l’autoritarisme électoral, comme le Venezuela, la Turquie ou la Russie.
Ces risques de dérive autoritaire peuvent être accentués par les soutiens internationaux dont il pourra se targuer.
L’admiration de Bolsonaro pour les États-Unis de Trump, pour commencer, ne fait pas de doute. Bolsonaro cherchera à établir un lien privilégié avec l’administration républicaine, afin de faire de son pays un relais d’influence dans la région. Il soutiendra par ailleurs les positions de Trump, notamment au Moyen-Orient (transfert de la capitale à Jérusalem).
En Amérique du Sud, l’émergence d’un axe conservateur comprenant l’Argentine, le Chili et la Colombie, bouleverse la géopolitique régionale. Sa portée sera toutefois atténuée par l’accent placé par le Brésil de Bolsonaro sur la défense d’intérêts nationaux (lutte contre le narcotrafic). L’opposition agressive au Venezuela devrait être confirmée, mais sans aller jusqu’à une action militaire concertée avec la Colombie et les États-Unis, envisagée un temps durant la campagne.

Des capacités de résistance au sein de la société civile

Dès le soir de la défaite du candidat du PT, le Brésil mobilisé pour la défense de la démocratie est entré en résistance. Nul doute que les organisations de la société civile brésilienne opposées à Bolsonaro exerceront une vigilance de tous les instants et qu’elles dénonceront vigoureusement les éventuelles dérives évoquées précédemment.
Elles pourront compter pour ce faire sur le soutien de certaines institutions comme le Tribunal suprême fédéral, qui est déjà intervenu durant la campagne pour défendre la liberté de conscience et d’expression des Universités. Ce Tribunal aura à juger de la conformité à la Constitution de certaines réformes annoncées par Bolsonaro. Dans certains cas comme la réduction de la responsabilité pénale à 16 ans ou la privatisation d’entreprises publiques, les débats promettent d’être acharnés.
La période qui s’ouvre constituera sans nul doute un test pour l’État de droit brésilien comme pour la qualité de sa démocratie.The Conversation
Olivier Dabène, professeur des universités, président de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (OPALC) du Centre de recherches internationales de Sciences Po (CERI).
Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire l’article original.

quinta-feira, 26 de outubro de 2017

Macron acabou com o populismo na Franca? - Palestra no IPRI (31/10)


A Fundação Alexandre de Gusmão – FUNAG e o seu Instituto de Pesquisa de Relações Internacionais – IPRI – têm o prazer de convidar para a palestra-debate “Does Emmanuel Macron’s Election mean the end of populists in France?”, a ser proferida pelos professores da Science Pos, Marc Lazar e Dominique Reynié. A palestra será realizada no Auditório Embaixador Paulo Nogueira Batista, no anexo II do MRE, no dia 31 de outubro de 2017, às 09h.

Confira a programação. Será disponibilizado certificado de participação. 
Palestra: “Does Emmanuel Macron’s Election Mean The End of Populists in France?”.

sábado, 8 de dezembro de 2012

Quem diria?! Ate' a Sciences-Po adotou habitos companheiros...

Pois é, foi em algum momento, antes, durante e depois de ter agraciado o companheiro-mor, o verdadeiro chefe da pandilha, com o título de Doutor Honoris Causa (uh, lá, lá!), que os companheiros franceses adotaram esses hábitos companheiros...
Paulo Roberto de Almeida

Sciences-Po

A campus tale in Paris

A management scandal at Sciences-Po could undo its global ambitions


Flags drooping on the left bank
IT IS rare for a tale of academic mismanagement in a small institution to grab national attention. But Sciences-Po is no ordinary university. The four most recent French presidents, including François Hollande, studied there. In the heart of the Parisian left bank, it attracts top-rated students and staff. And it has been without a head since its former director, Richard Descoings, died suddenly in April in a New York hotel room.
Now a report on Sciences-Po by the national auditor that talks of “management failure” and “numerous irregularities” has sparked furious debate. Critics have seized on managerial extravagance. Aggrieved students, whose tuition fees have risen sharply, have denounced excessive pay. Others have called for board resignations. And the higher-education minister, Geneviève Fioraso, has overruled Sciences-Po’s choice of successor—Hervé Crès, its deputy director—and imposed a caretaker.
Sciences-Po is an odd creature. The state finances half its budget, but the school is run by a private foundation and is thus unconstrained by rules about selection, fees and salary caps that bind other public universities. Between 2005 and 2010, the school’s budget jumped by over 60%, the state subsidy rose by a third and Sciences-Po more than doubled its student intake, to 3,500. But, says the auditor, it added too many administrative staff, paid them and faculty members too much (Descoings earned €537,247 or $711,585 in 2010) and also took on “risky debt”. The mismanagement, concedes one professor, was “scandalous”.
Sciences-Po says it will clean things up and improve transparency. But the debate has broadened: should it return to its old role as a public-service feeder for the Ecole Nationale d’Administration (ENA), the top civil-service graduate school? Or should Sciences-Po continue with Descoings’s project to turn it into an American-style university that competes globally for students and researchers?
For all his faults, Descoings boldly took on the French establishment. He built exchanges with American universities and lured foreign students to Paris. He recruited students from heavily immigrant banlieues. And he got the school to set up new research centres, such as an economics department. He did all this with a flexibility over recruitment that the French university establishment disliked. “It is very difficult to attract the best and maintain a centre of excellence without this autonomy,” says another faculty member, fretful that it could now be compromised.
The trouble is that in the conservative mind, the saga of Sciences-Po’s mismanagement has undermined its credibility. The old elite may now have a stronger hand against the international-minded inheritors of Descoings. Ms Fioraso wants a new director to be chosen by January. The caretaker who must find one happens to be a former ENA classmate of Mr Hollande’s.

sábado, 3 de dezembro de 2011

Dix ans de la fin de l'Union Sovietique, 1991: colloque a Paris


COLLOQUE
Le moment 1991 : la fin de l'URSS au regard des transformations politiques, culturelles et sociales 1970-1991
Paris, 12-14 décembre 2011

Colloque international co-organisé par Sciences Po (Centre d'histoire, CERI), Université Paris-Ouest la Défense (CRPM), FMSH, CERCEC, Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine, FSP/ULB. 
Vingt ans après l’effondrement de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (1918-1991), il semble pertinent de s’interroger sur l’année 1991. La question de l’effondrement de l’Union soviétique a certes été étudiée dans une grande partie de ses composantes dès le début des années 1990.
Mais au cours des vingt dernières années, des travaux novateurs, en particulier en histoire sociale et en histoire culturelle, ont pu établir de nouveaux liens entre les processus politiques et sociaux des décennies qui ont précédé la Perestroïka et l’effondrement du système soviétique.

Twenty years after the collapse of the Soviet Union (1918-1991), it seems relevant to ask whether 1991 can be singled out as a crucial date in the
history of the Soviet Union and if we have new things to say about this major event of the end of the XXth Century.
The collapse of the Soviet Union has been widely studied since the beginning of the 1990s. Over these years, increasingly innovative work has been done,
particularly in the field of social and cultural history, which has allowed researchers to link the social and political processes happening before Perestroïka and the collapse of the Soviet Union.

Lieu/Location :
Sciences Po, les 12 et 13/12/2011, 56 rue Jacob 75006 Paris et à l'Hôtel
National des Invalides, Auditorium Austerlitz, le 14/12/2011

Colloque organisé en lien avec l'exposition "URSS : fin de parti(e). Les années
Perestroïka" à la BDIC, du 2 décembre 2011 au 26 février 2012.


Lundi 12 décembre, 9h :
Accueil des participants
Jean-François Sirinelli, Directeur du Centre d'histoire de Sciences Po, Gabrielle Costa de Beauregard, Directrice exécutive du CHSP,
Michel Wieviorka, Administrateur de la Fondation Maison des Sciences de l'Homme

9h15 - 12h45
Introduction, par Marc Ferro, historien
Les transformations politiques

Présidence  : Gilles Favarel-Garrigues, CNRS/Sciences Po - CERI
Discutant : Alain Blum, directeur du CERCEC (CNRS/EHESS)
·    Alexei Yurchak, Associate Professor, Université de Berkeley
Everything Was Forever Until it was no more. Late Socialism as an object of social analysis.
·    Rudolf G. Pikhoïa, Ancien directeur des archives d'Etat de la Fédération de Russie
Du pouvoir à la propriété 
·    Nikolaï Mitrokhine, Centre d'études et de recherches est-européennes, Université de Brême
Former Staff Members of Central Committee Apparatus and the Demise of the Soviet Union
·    Sergueï V. Zakharov, Institut de démographie, Haut collège d'économie, Moscou
Mounting crisis of the demographic system and public policy in the Era of 'Developed socialism': a narrative story with sad end."

14h - 16h30 :
Les sources et l’information. Revues, journaux, radio, télévision
Présidence : Yves Hamant, CRPM/Université de Paris Ouest Nanterre-La Défense
Table ronde animée par Jean-Robert Raviot, CRPM/Université de Paris Ouest Nanterre-La Défense
Avec la participation de Carole Ajam (BDIC), Hélène Kaplan (RIDECO), Elena Stroukova (Bibliothèque publique historique de Russie), Sergueï Bountman, rédacteur en chef adjoint de la radio Les échos de Moscou, Annette Melot (BDIC-MHC), Boris Belenkine (Memorial)
17h - 19h30 : Projection de film
La table ronde sera suivie de la projection du film « Le Repentir » de Tenguiz Abuladze (1984), présenté par Gabrielle Chomentowski, chargée d'enseignement à Sciences Po

Mardi 13 décembre
9h15 - 12h45 :
Les nouveaux acteurs et enjeux de la Glasnost
Présidence : Anne Le Huérou, CERCEC, (CNRS/EHESS)
Discutant : Alexis Berelowitch, CERCEC, (CNRS/EHESS)
·    Carole Sigman, chargée de recherche au CNRS, Institut des Sciences Sociales du Politique
De nouvelles formes de mobilisation : les clubs politiques informels
·    Olessia Kirtchik, Institut de démographie, Haut Collège d'Economie, Moscou
Les économistes comme auteurs et acteurs de la Perestroïka
·    Luc Duhamel, Université de Montréal
La bureaucratie du commerce de détail et le KGB
·    Alexandra Goujon, Université de Bourgogne et CERCEC, (CNRS/EHESS)
Les Fronts populaires d'Ukraine et de Biélorussie

14h – 17h30
Les transferts culturels

Présidence : Brigitte Krulic, Directrice du CRPM, Université de Paris Ouest Nanterre
Discutant : Pierre Grosser, Centre d'histoire de Sciences Po
·    Myriam Désert, Université de Paris IV - Sorbonne et CERCEC, (CNRS/EHESS)
La quête d'un modèle étatique : réinvention de l'empire et de la démocratie
·    Sophie Lambroschini, doctorante, CRPM, Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Les mutations intervenues dans la télévision soviétique et l'audiovisuel en URSS
·    Anna Zaytseva, doctorante, Université de Paris IV - Sorbonne et CERCEC, (CNRS/EHESS)
Le rock et la contestation
·    Kathy Rousselet, Sciences Po - CERI
Le religieux au cœur des bouleversements politiques
17h30 - 20h : Projection de film 
L'après-midi sera prolongée par la projection du film « Assa » de Serguei Soloviev (1988), présenté par Gabrielle Chomentowski, chargée d'enseignement à Sciences Po

Mercredi 14 décembre 
9h15 – 12h45

Présidence : Jean-Michel de Waele, Directeur du CEVIPOL, ULB
Discutante : Anne de Tinguy, Professeur des universités, INALCO et CERI
Ruptures et fragmentation 
·    Marc Elie et Marie-Hélène Mandrillon, CERCEC (CNRS/EHESS)
La "glasnost" écologique
·    Tatiana Hlukhava - Kasperki, doctorante, Sciences Po
Les "retombées" politiques de l'accident nucléaire de Tchernobyl. Le cas de la Biélorussie.
·    Taline Ter Minassian, INALCO
La revendication du Karabagh et le nationalisme arménien : formes et évolution  du mouvement de protestation (1987-1991)
·    Silvia Serrano, Université d'Auvergne et CERCEC  (CNRS/EHESS)
Mutations de l’espace public en Géorgie
·    Ioulia Shukan, Université de Paris Ouest Nanterre - La Défense et CERCEC (CNRS/EHESS)
Les cadres communistes dans la tourmente de la perestroïka en Ukraine et en Biélorussie

Après-midi : 14h15 - 17h30
Le moment 1991

Présidence : Pascal Cauchy, Centre d'histoire de Sciences Po
Discutant : Jean Radvanyi, Directeur du Centre franco-russe, Moscou
·    Nikolaï Petrov, Académie des sciences, Institut de géographie et Fondation Carnegie, Moscou
Russian regions as subjects of politics in 1991
·    Aude Merlin, ULB/CEVIPOL
Les ressorts de la "révolution tchétchène"
·    Françoise Daucé, Université Blaise-Pascal, CHEC et CERCEC (CNRS/EHESS)
Les militaires en 1991 : les ressorts de l’inaction
Témoignages :
Andreï Kovalev, Ancien conseiller auprès de M Gorbatchev,
Sergueï Mironenko, Directeur du GARF (Archives d'Etat de la Fédération de Russie)

16h30 : Conclusions du colloque : Anatoli Vichnievski, Directeur de l'Institut de démographie, Haut Collège d'Economie, Moscou, et Mikhaïl Afanassiev, Directeur de la bibliothèque historique de Russie, Moscou

quarta-feira, 28 de setembro de 2011

Doutorado honoris causa em humildade: nunca antes...

Destaco desta nota laudatória da representação do maior partido do Ocidente -- como se dizia nos velhos tempos da Arena, de saudosa memória para alguns -- o conceito de humildade.
Sim, humildade.
Ele aparece quatro vezes no texto abaixo, o que talvez recomendaria à Sciences Pô criar um doutorado em humildade, que é, como diriam os franceses, "le caractère d'être humble".
De fato, é o que mais distingue, caracteriza, define a personalidade do novo doutor honoris causa pela rue Saint Guillaume, onde estarei dentro de poucos meses e onde certamente me perguntarão o que eu acho disso.
Poderei dizer: "Je n'ai pas de mots, je suis sans parole...".
Ou então, direi isso mesmo: ele recebeu a distinção exatamente por ser humilde. 
Nunca antes, na história deste país, na da França, ou na de qualquer outro lugar deste nosso humilde planetinha redondo, e tão sujeito a poluição que vai de um lado a outro -- se ele fosse quadrado, isso não aconteceria, certamente -- um dirigente político foi tão (como é mesmo?) humilde.
C'est ça: humble...
Os franceses é que são... -- comment dirais-je? -- arrogantes.
Ils sont fous, ces gaulois...
Paulo Roberto de Almeida

Líder homenageia Lula por mais um título doutor honoris causa
Informe da Liderança do PT na Câmara dos Deputados, 28/09/2011

Em artigo, o deputado Paulo Teixeira (PT-SP), líder do PT na Câmara, enaltece o título de doutor honoris causa concedido ontem ao ex-presidente Lula pelo Instituto de Estudos Políticos de Paris e ressalta uma das principais qualidades do ex-mandatário: a humildade. Lula é o primeiro latino-americano a receber tal honraria.

De Garanhuns a Paris
Nascido na pequena Caetés, distrito do município de Garanhuns, o pequeno Luiz Inácio da Silva deixou o agreste pernambucano para se tornar, décadas depois, o Lula que o Brasil e o mundo aprenderam a admirar e a respeitar.
 
Não apenas por suas qualidades de líder político, mas também pela sua capacidade de captar, traduzir e expressar os sentimentos do povo que o elegeu duas vezes presidente da República e o consagrou como o mandatário mais popular que o Brasil já teve na sua árdua e sinuosa história que ultrapassa o meio milênio.
 
A humildade, como bem registrou o genial poeta e dramaturgo T.S. Eliot, é uma forma especial de sabedoria. É o tipo de qualidade que inspira a humanidade, mas, via de regra, alcança menos as pessoas quanto mais degraus na escada do poder elas galgam.
 
O título de doutor “honoris causa” que Luiz Inácio Lula da Silva recebeu do Instituto de Estudos Políticos de Paris, o Sciences Po, por sua “contribuição ao desenvolvimento econômico e social de seu país”, ainda que indiretamente, premia também a humildade enquanto virtude, tão bem personificada pelo nosso ex-presidente.
 
Em 140 anos de existência da instituição, Lula é o 16º agraciado com o título, sendo o primeiro latino-americano a receber a honraria.
Em seu discurso de agradecimento, se disse “orgulhoso de ter criado 14 universidades, 126 campi universitários e 214 escolas técnicas”, demonstrando que “um metalúrgico sem diploma universitário podia fazer mais do que a elite política do Brasil”, embora o preconceito de classe lhe seja uma sombra constante, despertado inclusive pelo anúncio da entrega deste título por parte do Sciences Po.
Os 2.400Km que separam Garanhuns de Santos – e os 59 anos passados após a viagem do menino Lula rumo ao litoral de São Paulo – são ínfimos diante da grandeza à qual as duas gestões do presidente Lula alçaram o Brasil.
Por seus feitos à frente da nossa imensa Nação, que cansou de se conformar em ser “o país do futuro” para transformar o seu presente e tomar para si a condução dos seus rumos, Lula já havia conquistado o seu lugar cativo na história dos grandes vultos do Brasil.
Agora, percorrendo os quatro cantos do globo para partilhar – sempre com a humildade que caracteriza a sua prática e o seu discurso – suas experiências e lições de estadista, Lula caminha para se tornar um personagem dos mais notáveis do nosso tempo.