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quinta-feira, 26 de outubro de 2017

China: os conselheiros do principe neo-autoritario - Le Monde

Le Monde
26 octobre 2017

Wang Huning, a cabeça pensante do regime, sai das sombras
Cet ancien professeur en sciences politiques, francophone, est un partisan du néo-autoritarisme à la chinoise

En accédant au comité permanent, où il va superviser le département de propagande du parti, Wang Huning accède à une place prééminente dans la hiérarchie du pouvoir communiste. Une consécration pour celui qu'on a surnommé le " Kissinger chinois " ou " conseiller en chef de Zhongnanhai ", le lieu du pouvoir communiste à Pékin, non loin de la Cité interdite. Wang Huning est l'un des théoriciens du pouvoir chinois depuis Jiang Zemin, qui l'a fait monter à Pékin en  1995, alors qu'il était doyen de la faculté de droit de l'université de Fudan à Shanghaï. Il rejoint alors le Centre de recherche de la politique centrale, le think tank du pouvoir central, dont il dirigera le département d'études politiques. Entré en  2002 au Comité central, il sera ensuite l'auteur du concept de développement scientifique de Hu Jintao et sert, selon sa biographie par la Brookings Institution, de lien entre l'équipe de Hu Jintao et l'ancien président Jiang Zemin et son éminence grise, Zeng Qinghong, tous deux très influents.
M.  Wang a fait des études de français – langue qu'il parle couramment – puis de politique internationale et de droit. Devenu professeur, il effectuera plusieurs séjours comme chercheur invité aux Etats-Unis à la fin des années 1980, notamment à Berkeley, en Californie. C'est durant ces voyages qu'il dresse le constat que Washington est le grand rival auquel Pékin ne cesse de se mesurer. En  1991, il publie un livre, Les Etats-Unis contre les Etats-Unis, où il détaille ses six mois passés sur le sol américain à tenter de comprendre la première puissance mondiale, ses forces et ses failles.
La responsabilité d'un intellectuel chinois, juge-t-il à ce moment, est à la fois de comprendre pourquoi la Chine, une civilisation vieille de plus de 2 000 ans, a pu sombrer dans le déclin et pourquoi les Etats-Unis, jeune pays de 200 ans, a pu devenir la première puissance mondiale. " Je considère, écrit-il, qu'un intellectuel vivant au XXe  siècle a le devoir d'étudier ces deux phénomènes. Tout intellectuel chinois doit le faire, c'est un moyen de mieux connaître le monde et soi-même et d'explorer le chemin de la Chine vers la puissance et la prospérité. " Voilà posé les bases de cette renaissance chinoise tant vantée par le sécrétaire général du PCC, Xi Jinping.
Dans les années 1980, il s'intéresse au système juridique. Dans un texte de 1986, il attribue ainsi les abus de la Révolution culturelle à l'absence de séparation entre la police, le parquet et la justice – un avis très partagé dans cette période d'ouverture politique. Mais il se fait vite remarquer ensuite pour sa défense d'un pouvoir centralisateur fort, capable d'" être efficace dans la redistribution des ressources " et de " promouvoir une croissance économique rapide ", comme il l'écrit en mars  1988 dans un article pour le Journal de l'universitéFudan (" Analyse sur les formes de gouvernement pendant le processus de modernisation "). M.  Wang devient à ce titre un représentant de l'école de pensée néo-autoritaire. C'est cette théorie qu'il faut comprendre, écrit le sinologue Jude Blanchette dans un article récent intitulé " Le rêve néo-autoritaire de Wang Huning " pour " comprendre la phase ultra-conservatrice dans laquelle se trouve aujourd'hui la Chine ". Devenu proche conseiller et " plume " de Xi Jinping, il l'accompagne lors de nombreux voyages à l'étranger.
François Bougon, et B. Pe (à Pékin)
© Le Monde

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26 octobre 2017
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Xi s'entoure de fidèles pour un pouvoir absolu
Le secrétaire général du PCC n'a nommé aucun successeur au nouveau comité permanent du bureau politique
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Xi Jinping a franchi une nouvelle étape dans le renforcement de son pouvoir. Après avoir fait inscrire, mardi 24  octobre, son nom dans la charte du Parti communiste chinois (PCC) – se plaçant à l'égal de Mao Zedong et de Deng –, il a rompu, en partie, avec les usages en ne nommant pas des successeurs possibles au sein du comité permanent du bureau politique, le cœur du pouvoir en Chine, dévoilé mercredi.
Le secrétaire général du PCC, reconduit dans ses fonctions par le comité central pour un nouveau mandat de cinq ans, a présenté ce comité permanent à la presse, chinoise et internationale, au Palais du peuple, à Pékin, à la mi-journée. En plus de l'actuel numéro deux, Li Keqiang, reconduit dans ses fonctions, il est composé de cinq nouvelles figures, tous des hommes et des cadres confirmés venus du bureau politique. Agés de 60 à 67 ans, donc tous nés dans les années 1950, ils appartiennent à sa génération, ou sont à peine plus jeunes, et seront sans doute appelés à davantage suivre les décisions du numéro un chinois que ne l'ont jamais été leurs prédécesseurs.
Déjà désigné comme " noyau dirigeant du parti " en  2016, un titre hautement symbolique, Xi Jinping a vu mardi sa " philosophie ", " la pensée de Xi Jinping du socialisme aux caractéristiques chinoises pour une nouvelle ère ", inscrite dans la charte du parti au côté de son nom, un honneur qui lui donne un pouvoir sans précédent depuis le début de l'ère des réformes à la fin des années 1970.
" Trouvaille marketing "
Pour former sa nouvelle équipe, M.  Xi, qui a certes dû composer avec d'autres forces politiques au sein du parti et avec les vœux des anciens, n'a pas fait entrer de représentants de la sixième génération de dirigeants, ceux nés dans les années 1960. " Nous ne sommes plus dans l'ère où des successeurs sont nommés, le système du roulement a vécu ", explique au Monde le politologue chinois Zhang Ming. Xi Jinping semble installer un nouveau paradigme de gouvernance, avec une personnalisation du pouvoir, mais entièrement au service d'un parti qu'il a voulu renforcer dans son rôle dirigeant et ses prérogatives, quitte à ce qu'il soit moins collectif dans ses prises de décision. Un " système de noyau dirigeant ", selon M. Zhang, au détriment du " système de direction collective ", et qui rend, selon lui, bien moins pertinent le rôle même d'un comité permanent.
Xi Jinping, un fils de révolutionnaire qui se pose en sauveur du parti et du régime, n'a cependant sans doute pas l'intention d'en être le fossoyeur : " On n'est pas dans une poutinisation du pouvoir, réagit une diplomate occidentale à Pékin. Ce qui se passe actuellement est l'expression de la volonté de ceux qui veulent au sein du régime un pouvoir fort, incarné par le parti. Xi et son rêve chinois sont dans cette optique, une trouvaille marketing qui fonctionne. "
Outre Li Keqiang, qui reste numéro deux du PCC, mais dont le poste de premier ministre ne sera reconduit qu'en mars  2018, le nouveau comité permanent à sept membres, comme le précédent, comporte, par ordre protocolaire, Li Zhanshu, l'ex-bras droit de Xi Jinping, puisqu'il fut durant les cinq dernières années chef de l'Office général du comité central. Puis vient Wang Yang, un politicien qui s'était illustré par ses politiques libérales à Canton avant 2012. M.  Wang avait été appelé à rejoindre la direction centrale du gouvernement comme vice-premier ministre et a piloté les efforts d'allégement de la pauvreté.
Ensuite apparaît Wang Huning, le théoricien du régime depuis Jiang Zemin, devenu un proche de Xi Jinping. Zhao Leji, le plus jeune du comité permanent et un allié de Xi Jinping, remplace Wang Qishan à la tête de la Commission disciplinaire centrale du parti, la toute-puissante organisation chargée de lutter contre la corruption. Enfin, Han Zheng, ex-secrétaire du parti de Shanghaï qui a secondé Xi Jinping lorsque celui-ci fut nommé à la tête de la célèbre municipalité avant de rejoindre le comité permanent du parti en  2007.
Ce " casting " respecte la plupart des règles établies, comme celle de l'ancienneté : l'ex-chef de la lutte a anticorruption, Wang Qishan, dont certains spéculaient qu'il serait maintenu au comité permanent malgré ses 69 ans (l'âge limite pour y entrer est de 67), a bien lâché son poste. Les autres " élus " l'ont été selon peu ou prou leur rang d'ancienneté au bureau politique – l'une des règles informelles servant à stabiliser les transitions du pouvoir qui, selon la sinologue américaine Alice Miller, a systématiquement été appliquée dans la Chine post-maoïste.
Wang Huning a sans doute un grand rôle dans la formulation du rêve chinois de Xi Jinping, mais il fut aussi actif sous ses prédécesseurs. Enfin, le premier ministre Li Keqiang ainsi que Wang Yang restent bien placés dans l'ordre protocolaire en tant que représentants de la filière politique de la Ligue de la jeunesse, plus libérale, ce qui perpétue la tradition de composer, pour le secrétaire général, avec la principale faction rivale. Le peu d'espace politique laissé au premier ministre lors des cinq années écoulées laisse toutefois présager qu'il en sera de même dans la " nouvelle ère ".
En revanche, Xi Jinping a dynamité les règles de succession. Aucun responsable politique de la sixième génération ne figure au comité permanent. Le modèle de succession en œuvre jusqu'ici aurait imposé qu'un duo de politicien de cette génération émerge et soit coopté au comité permanent. Le duo autrefois pressenti, formé par deux des plus jeunes membres du bureau politique, Sun Zhengcai (ex-premier secrétaire de Chongqing) et Hu Chunhua (premier secrétaire de Canton) est devenu caduc quand le premier a été arrêté pour corruption juste avant le 19e congrès.
" Coup de force "
M.  Xi semble avoir préféré donner à son remplaçant putatif et protégé, Chen Min'er, tout juste admis au bureau politique, plus de temps. Certains observateurs estiment que le numéro un chinois souhaite éviter qu'un dauphin potentiel soit soumis à trop de pression avant d'avoir fait ses preuves et soit éventuellement remis en cause dans sa légitimité à accéder au poste suprême, comme lui-même l'a indirectement été par Bo Xilai avant 2012. M.  Bo et toute une clique de hauts dirigeants purgés, dont tout dernièrement Sun Zhengcai, sont aujourd'hui ouvertement accusés d'avoir fomenté " un coup de force " avant l'accession au pouvoir de Xi Jinping en  2012.
Parmi les nouveaux entrants au comité permanent, seuls trois, Wang Yang, Wang Huning et Zhao Leji, peuvent éventuellement être reconduits lors du 20e congrès de 2022, mais pour un seul quinquennat. La question de l'après-2022 est donc désormais entièrement ouverte. Un scénario pourrait être que Xi Jinping reste secrétaire général du parti pour un troisième mandat au-delà de la limite d'âge, mais que la présidence du pays (limitée à deux mandats), incombe à un autre dirigeant. Ou alors qu'un nouveau poste de président du parti soit taillé à sa mesure, le temps qu'un successeur fasse ses premières armes.
Brice Pedroletti
© Le Monde
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26 octobre 2017
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Le modèle Xi
C'était en  2009, à l'Académie des sciences, à Pékin, dans un bureau de l'Institut de physique. Hong Ding venait de rentrer des Etats-Unis, où il était resté après ses études. Dix-neuf ans de bonheur, nous disait-il. Il y avait décroché la nationalité américaine et une chaire à vie au dépar-tement de physique de Boston College. Pourtant, à 39 ans, il avait fait le pari du retour, attiré par la mère patrie et séduit par l'abondant financement de la recherche en Chine, au moment où les -universités américaines subissaient, elles, le contrecoup de la crise financière.
Hong Ding avait fait partie de cette première génération d'étudiants chinois partis en Occident sous l'impulsion de Deng Xiaoping qui, quitte à en perdre quelques-uns, voulait surtout faire émerger des élites intellectuelles susceptibles, un jour, de rivaliser avec l'Ouest. Près de vingt ans avaient passé lorsque Hong Ding est rentré : le moment était venu du retour des cerveaux. Par précaution, il n'avait pas renoncé à son passeport américain. Mais, huit ans plus tard, il est toujours là. Ses travaux sur la supraconductivité, il les mène désormais avec des chercheurs chinois.
Et pourquoi serait-il reparti ? Son cher Boston College est sans doute plongé, comme la plupart des universités de la Côte est, dans le désespoir des élites anti-Trump, stupéfaites par l'humeur d'un pays qui se replie sur lui-même. Alors que là, à quelques encablures de son bureau de l'Académie des sciences, son président, Xi Jinping, celui que certains ont baptisé " l'anti-Trump ", vient de se faire couronner une deuxième fois par le parti à l'aube d'une " nouvelle ère ".
Avec Xi, dit le discours officiel, le rêve a changé de camp : il n'est plus américain, il est chinois. Triomphant, Xi Jinping ne se reconnaît que deux prédécesseurs à son échelle, Mao et Deng. Il ne récuse pas le terme de " timonier ", réservé à Deng et à Mao. Son " socialisme aux caractéris-tiques chinoises pour une nouvelle ère " est désormais élevé au rang de " pensée ".
Enfin, seul maître à bord, Xi -promet à son 1,4  milliard de -compatriotes un " développement en deux étapes " : d'ici à 2035, la Chine aura achevé sa moderni-sation, notamment en termes d'innovation et, en  2049, année du centenaire de la fondation de la République populaire, elle aura atteint le statut de leader planétaire, défendue par une armée " de premier rang mondial ".
On est loin de la prudence de Deng, qui préconisait de " tra-verser la rivière en tâtonnant les -pierres ". La Chine de Xi enjambe la rivière avec des bottes de sept lieues. La question n'est plus de rattraper le modèle occidental et son soft power : le modèle chinois est installé. Contrairement à ses prédécesseurs, note le sinologue François Godement, de l'European Council on Foreign Relations (ECFR), Xi Jinping ne s'embarrasse plus d'allusions aux réformes démocratiques ni au libéralisme du marché : " Il ne laisse aucun espace pour cela. " Grâce à Internet et au big data, outils dont la planification aurait rêvé, " son ambition dépasse Orwell ".
Hong Ding a réintégré son pays au moment où la Chine, auréolée de la gloire de l'après-Jeux olympiques, laissait discrètement deviner ses rêves de puissance, parallèlement à sa réussite économique. A l'étranger, les experts soupçonnaient le dessein des -dirigeants chinois, celui de produire un modèle alternatif au modèle occidental. Ils entrevoyaient deux obstacles : la montée des classes moyennes, dont l'amélioration du niveau de vie s'accompagnerait nécessairement d'une revendication de liberté, selon un schéma classique ; et l'indispensable innovation technologique qui, malgré le retour des cerveaux, se heurterait à un système fermé à la libre compétition des idées.
Concentration des pouvoirs
Moins de dix ans plus tard, Xi semble balayer ces obstacles. Le dogme selon lequel la libéralisation économique conduit inévitablement à l'ouverture politique est sérieusement mis à mal. Les fameuses classes moyennes chinoises, souligne François Godement, ont vu cette année leurs revenus augmenter comme jamais. Les Chinois peuvent aller et venir, voyager à l'étranger – et ils rentrent chez eux. Ils jouissent de médias sociaux parmi les plus avancés du monde, à condition de ne pas en faire un usage politique. En revanche, ajoute le -sinologue, " parmi les experts et les intellectuels, le désespoir est total : ils redoutent un retour au maoïsme ". Mais ce ne sont pas eux qui fourniront les bataillons d'une rébellion de masse.
Quant aux limites apportées à l'innovation et à la créativité par un système politique trop rigide, le verdict n'est pas tombé. Mais on n'en est plus au stade où, devant l'explosion du nombre de brevets déposés par la Chine, les experts occidentaux se rassuraient en constatant qu'il s'agissait plus de multiplications d'inventions existantes que d'innovations originales.
Entre les transferts de technologie, les copies, l'espionnage industriel et sa propre matière grise, la Chine, atelier du monde, est aussi devenue une puissance dans le domaine de l'innovation. Il lui manque toujours la reconnaissance d'un prix Nobel, les scandales de fraude sont encore trop nombreux et l'argent ne peut pas tout. Mais la taille compte. Avec 730  millions de personnes connectées, un usage du téléphone mobile plus avancé que celui des pays occidentaux et infiniment moins de barrières éthiques, la Chine aborde la bataille de l'intelligence artificielle avec de gros atouts.
C'est officiel. Le " socialisme aux caractéristiques chinoises " de Xi Jinping se veut un modèle alternatif, et un modèle exportable. Si " l'ère " est nouvelle, cependant, le modèle de la concentration des pouvoirs dans les mains d'un seul homme et de son parti, lui, est familier. Cela s'appelle une dictature. Son succès serait, pour le coup, une authentique -innovation.
par Sylvie Kauffmann
© Le Monde

segunda-feira, 8 de agosto de 2016

Applied History Project - Graham Allison, Niall Ferguson (Harvard Univesity)

Presidentes precisam, realmente, do conselho de historiadores? Precisam de um Conselho Assessor de Historiadores, como hoje possuem um para assuntos econômicos?
Duvidoso que assim seja, ou melhor: seria desejável que assim fosse, mas eles provavelmente não têm tempo, nem paciência, para ficarem se encantando com histórias passadas para iluminar o presente e ficar planejando o futuro.
Não tenho certeza de que os dois historiadores que assinam esta opinião pretendam criar um Historian of the Presidency Office, ou estejam buscando um emprego no próximo governo, mas parece bem assim: conselheiros do príncipe desejando evitar, por exemplo, uma nova confrontação estilo Guerra Fria, desta vez envolvendo a vigorosa China, ou mesma a decadente Rússia.
Vamos ler, em todo caso...
Paulo Roberto de Almeida 


Why the President Needs a Council of Historians

The Atlantic, September 2016 Issue

 

It isn’t enough for a commander in chief to invite friendly academics to dinner. The U.S. could avoid future disaster if policy makers started looking more to the past.
 
It is sometimes said that most Americans live in “the United States of Amnesia.” Less widely recognized is how many American policy makers live there too.
Speaking about his book Doomed to Succeed: The U.S.-Israel Relationship From Truman to Obama, the American diplomat Dennis Ross recently noted that “almost no administration’s leading figures know the history of what we have done in the Middle East.” Neither do they know the history of the region itself. In 2003, to take one example, when President George W. Bush chose to topple Saddam Hussein, he did not appear to fully appreciate either the difference between Sunni and Shiite Muslims or the significance of the fact that Saddam’s regime was led by a Sunni minority that had suppressed the Shiite majority. He failed to heed warnings that the predictable consequence of his actions would be a Shiite-dominated Baghdad beholden to the Shiite champion in the Middle EastIran.
The problem is by no means limited to the Middle East or to Bush. President Obama’s inattention to the deep historical relationship between Russia and Ukraine led him to underestimate the risks of closer ties between Ukraine and Europe. “I don’t really even need George Kennan right now,” President Obama told The New Yorker for a January 2014 article, referring to the great Cold War–era diplomat and historian. By March, Russia had annexed Crimea.
To address this deficit, it is not enough for a president to invite friendly historians to dinner, as Obama has been known to do. Nor is it enough to appoint a court historian, as John F. Kennedy did with Arthur M. Schlesinger Jr. We urge the next president to establish a White House Council of Historical Advisers. Historians made similar recommendations to Presidents Carter and Reagan during their administrations, but nothing ever came of these proposals. Operationally, the Council of Historical Advisers would mirror the Council of Economic Advisers, established after World War II. A chair and two additional members would be appointed by the president to full-time positions, and respond to assignments from him or her. They would be supported by a small professional staff and would be part of the Executive Office of the President.
For too long, history has been disparaged as a “soft” subject by social scientists offering spurious certainty. We believe it is time for a new and rigorous “applied history”—an attempt to illuminate current challenges and choices by analyzing precedents and historical analogues. We not only want to see applied history incorporated into the Executive Office of the President, alongside economic expertise; we also want to see it developed as a discipline in its own right at American universities, beginning at our own. When people refer to “applied history” today, they are typically referring to training for archivists, museum curators, and the like. We have in mind a different sort of applied history, one that follows in the tradition of the modern historian Ernest May and the political scientist Richard Neustadt. Their 1986 book, Thinking in Time, provides the foundation on which we intend to build.
Mainstream historians take an event, phenomenon, or era and attempt to explain what happened. They sometimes say that they study the past “for its own sake.” Applied historians would take a current predicament and try to identify analogues in the past. Their ultimate goal would be to find clues about what is likely to happen, then suggest possible policy interventions and assess probable consequences. You might say that applied history is to mainstream history as medical practice is to biochemistry, or engineering is to physics. But those analogies are not quite right. In the realm of science, there is mutual respect between practitioners and theorists. In the realm of policy, by contrast, there is far too often mutual contempt between practitioners and academic historians. Applied history can try to remedy that.
Imagine that President obama had a Council of Historical Advisers today. What assignments could he give it?
Start with the issue that the president and his national-security team have been struggling with most: isis. Recent statements indicate that the administration tends to see isis as essentially a new version of al-Qaeda, and that a top goal of U.S. national-security policy is to decapitate it as al-Qaeda was decapitated with Osama bin Laden’s assassination. But history suggests that isis is quite different in structure from al-Qaeda and may even be a classic acephalous network. When we searched for historical analogues to isis, we came up with some 50 groups that were similarly brutal, fanatical, and purpose-driven, including the Bolsheviks of the Russian Revolution. By considering which characteristics of isis are most salient, a Council of Historical Advisers might narrow this list to the most relevant analogues. Study of these cases might dissuade the president from equating isis with its recent forerunner.
The U.S. government’s response to the 2008 financial crisis illustrates the value of this approach. That September saw the biggest shock to the world economy since the Great Depression. In a stroke of luck, the chairman of the Federal Reserve at the time, Ben Bernanke, was a student of earlier financial crises, particularly the Depression. As he wrote in his 2015 memoir, “The context of history proved invaluable.” Bernanke’s Fed acted decisively, using unprecedented tools that stretched—if not exceeded—the Fed’s legal powers, such as buying up mortgage-backed and Treasury securities in what was called quantitative easing. Bernanke’s knowledge of the Depression also informed the Fed’s efforts to backstop other central banks.
To be sure, historical analogies are easy to get wrong. “History is not, of course, a cookbook offering pretested recipes,” observed Henry Kissinger, the most influential modern practitioner of applied history. “It can illuminate the consequences of actions in comparable situations, yet each generation must discover for itself what situations are in fact comparable.” Amateur analogies were commonplace in the wake of September 11, ranging from President Bush’s invocation in his diary of Pearl Harbor to the parallels drawn by his administration between Saddam and the Axis leaders in World War II. To guard against such faulty parallels, May advised students and policy makers to follow a simple procedure: Put the comparison you are considering—for example, isis and the Bolsheviks—on a sheet of paper, draw a line down the page, and label one column “similar and the other “different.” If you are unable to list three points of similarity and three of difference, you should consult a historian.
Were a Council of Historical Advisers in place today, it could consider precedents for numerous strategic problems. For example: As tensions increase between the U.S. and China in the South and East China Seas, are U.S. commitments to Japan, the Philippines, and other countries as dangerous to peace as the 1839 treaty governing Belgian neutrality, which became the casus belli between Britain and Germany in 1914?
The council might study whether a former president’s handling of another crisis could be applied to a current challenge (what would X have done?). Consider Obama’s decision to strike an imperfect deal to halt or at least delay Iran’s nuclear program, rather than bombing its uranium-enrichment plants, as Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu hoped he might. Obama’s deliberations have significant parallels with Kennedy’s decision during the Cuban missile crisis to strike a deal with Nikita Khrushchev, rather than invading Cuba or learning to live with Soviet missiles off Florida’s coast.
A president might also ask the council “what if?” questions. What if some action had not been taken, or a different action had been taken? (These questions are too seldom asked after a policy failure.) In this spirit, the next president could ask the council to replay 2013. What if Obama had enforced his “red line” against the Assad regime, rather than working with Russia to remove Syrian chemical weapons? Was this decision, as critics maintain, the biggest error of his presidency? Or was it, as he insists, one of his best calls?
Finally, the council might consider grand strategic questions, including perhaps the biggest one of all: Is the U.S. in decline? Can it surmount the challenges facing it, or will American power steadily erode in the decades ahead?
Both Hillary Clinton and Donald Trump offer answers to these questions. Indeed, Trump proposes to “make America great again,” implying that decline has already occurred, and to put “America first,” reviving a slogan with, to put it mildly, a problematic history. The presidential campaign thus far gives us little confidence that America’s history deficit is about to be closed.
We suggest that the charter for the future Council of Historical Advisers begin with Thucydides’s observation that “the events of future history … will be of the same nature—or nearly so—as the history of the past, so long as men are men.” Although applied historians will never be clairvoyants with unclouded crystal balls, we agree with Winston Churchill: “The longer you can look back, the farther you can look forward.”

About the Authors

·                Graham Allison is the director of the Belfer Center for Science and International Affairs at the Harvard Kennedy School, and a co-director of the Center's Applied History Project.
·                Niall Ferguson is a senior fellow at the Hoover Institution and a co-director of the Harvard Kennedy School’s Applied History Project. He is the author of Kissinger, 1923–1968: The Idealist.

Historia Aplicada: conselheiros do principe querem uma "assessoria historica" para o presidente (Harvard)

Acabo de ler, e achei interessante. Depois vou comentar...
Graham Allison é co-autor, com Philip Zelikow, do famoso The Essence of Decision, sobre a crise dos mísseis soviéticos em Cuba. Niall Ferguson não precisa de apresentação, não é mesmo?
Paulo Roberto de Almeida

Belfer Center for Science and International Affairs
Harvard University
 
Colleagues & Friends,

It is sometimes said that most Americans live in “the United States of Amnesia.” Less widely recognized is how many American policymakers live there, too. To address this deficit, Niall Ferguson and I have written an Applied History Manifesto, which appears in the September print issue of The Atlantic magazine. In it, we urge the candidates running for president to announce now that, if elected, they will establish a White House Council of Historical Advisers, analogous to the Council of Economic Advisers.

In an effort to revitalize Applied History both in universities and in policymaking, I am happy to announce that the Belfer Center is launching an Applied History Project. Niall Ferguson and I will serve as Co-Directors.

What is Applied History? In one line, it is the explicit attempt to illuminate current challenges and choices by analyzing historical precedents and analogues. We believe it is time to institutionalize historical analysis in the tradition of two great Harvard Kennedy School professors, Ernest May and Richard Neustadt – indeed, to create in universities beginning with Harvard a new and rigorous sub-discipline of Applied History.

The charter of the future Council of Historical Advisers should begin with Thucydides’s observation that “events of future history will be of the same nature – or nearly so – as the history of the past, so long as men are men.” Applied History does not offer a crystal ball – but which discipline does? We subscribe to Winston Churchill’s dictum, “The longer you can look back, the farther you can look forward.”

Imagine that President Obama had a Council of Historical Advisers today. What assignments could he give it? How might the Council respond? He could, for example, ask about ISIS: Have we ever seen anything like this before? If so, what did who do, and how did that work out? For this question and a number of others, see the Project’s new website.

Applied historians take current predicaments and identify precedents and analogues that offer clues about what is likely to happen, suggest possible policy interventions, and assess probable consequences. In the “Applied History Manifesto,” we provide a number of examples. The Project website also features a curated selection of exemplary instances of applied history, a basic bibliography, and a catalog of quotations and insights on the topic by scholars and statesmen.

If you have thoughts, please let me know.

VISIT APPLIED HISTORY WEBSITE
Graham Allison
Director, Belfer Center for Science and International Affairs
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