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quinta-feira, 21 de fevereiro de 2019

Diplomates bresiliens dans les lettres et les humanites - Paulo Roberto de Almeida

Um trabalho preparado para um colóquio em Brasília, no mês de março, ainda em revisão.
Coloquei em pdf em Academia.edu (https://www.academia.edu/s/d1a565519e/diplomates-bresiliens-dans-les-lettres-et-les-humanites-2019).


Diplomates brésiliens dans les lettres et les humanités

Paulo Roberto de Almeida
 [Objectif: colloque « Diplomates et écrivains »; finalité: exposé synthétique]


Diplomates écrivains ou écrivains qui sont aussi diplomates ?
Quelle est la différence entre un diplomate écrivain, et un écrivain qui devient diplomate ? Il n’y a pas une réponse univoque à cette question, car l’origine, ou la condition professionnelle ou littéraire, de l’un et de l’autre est dépendante d’une certaine structure sociale, ou institutionnelle, qui préside aux rapports entre les deux conditions. Être écrivain n’est pas, sinon rarement, une profession, du moins pour la plupart, ou la quasi majorité de ceux qui se dédient aux arts de l’écriture. N’est pas Georges Simenon, ou Paulo Coelho, qui veut, mais seulement ceux qui ont accédé à une situation de prestige dans l’exercice de l’écriture permanente, les happy few qui peuvent vivre à l’aide de sa plume (ou machine à écrire et ordinateur) exclusivement.
Dans le cas brésilien, aucun écrivain ne sera invité à s’exercer dans la carrière diplomatique – sinon pour des missions spéciales – parce que cela est impossible dans la législation actuelle du Ministère des Affaires Étrangères, qui réserve l’entrée dans la carrière à ceux qui passent les concours de sélection de l’Institut Rio Branco. Mais, il n’a pas toujours été ainsi : avant l’institutionnalisation du concours, en 1945, on pouvait entrer « par la fenêtre », soit désigné politiquement, par les rapports de famille ou d’amitié. Sous la monarchie (1822-1899) et la « vielle » République, et même jusqu’à la Seconde Guerre, le concours était occasionnel et aléatoire.
On peut, donc, faire cette distinction fonctionnelle : auparavant, il était facile d’être un écrivain diplomate ; par après, le plus souvent est l’existence des diplomates écrivains, mais seulement en tant qu’une sorte de hobby, en marge de l’exercice professionnel dans la carrière. Les gens de lettres de la monarchie ou de la République oligarchique cherchaient dans la carrière cette possibilité de vivre à Paris ou à d’autres places de prestige, rien que pour profiter d’une bonne ambiance de travail, en se frottant à des membres connus de la République des Lettres ; on voulait s’éloigner de la misère brésilienne, du désert culturel d’un pays tropical, peuplé d’ignorants. Actuellement, il faut échapper de la bureaucratie oppressante et se refugier dans l’écriture, à des heures libres, ou essayer de combiner le travail à l’ambassade avec des cours et de recherches menées quasi à la sauvette, pour ceux qui veulent maintenir une carrière académique.

Au début, la construction de la nation : Hipólito da Costa
Le premier brésilien qui s’est adonné à l’écriture, tout en étant proche de la vie diplomatique, même s’il n’a jamais exercé des fonctions officielles dans la diplomatie portugaise ou brésilienne, a été Hipólito José da Costa, sujet Portugais, né dans la colonie de Sacramento (Uruguay) au dernier tiers du XVIIIe siècle, élevé et éduqué dans les premières lettres à Rio Grande, au sud du Brésil, entré en université à Coimbra, Portugal, plus tard persécuté par l’Inquisition portugaise par son adhésion à la maçonnerie, et refugié en Angleterre vers 1805, où il a créé et maintenu pendant 14 ans le premier journal brésilien indépendant, le Correio Braziliense, une entreprise d’écriture exceptionnelle, de prises de position en faveur du Brésil avant l’indépendance en 1822. Même s’il a n’a jamais retourné au Brésil après son départ très jeune au Portugal, et d’être mort en Angleterre un an après la proclamation de l’indépendance, il peut être considéré le premier homme d’État du Brésil, étant donné son rôle magistral dans la construction intellectuelle de la nouvelle nation, de par son travail infatigable de chroniqueur des événements courants en Europe et dans la péninsule ibérique, et par rapport aux indépendances latino-américaines.
Les pages de son Courrier Brésilien, qu’il appelait « Armazém Literário », soit, une « épicerie littéraire », sont remplies à chaque édition de rapports, des dépêches et des commentaires sur toutes les régions de la planète, tant sur le cours des affaires politiques, les guerres d’indépendance, que sur la production littéraire justement, souvent des livres d’histoire ou d’économie, parmi lesquels Adam Smith, Sismondi et d’autres. Il peut être aussi considéré le premier américaniste brésilien, une espèce de Tocqueville avant la lettre, car ayant accompli, aux dernières années du XVIIIe siècle (1798-99), un voyage de recherches scientifiques et économiques aux Etats-Unis, au service du plus puissant ministre de la cour portugaise à cette époque, le Comte de Linhares, D. Rodrigo de Souza Coutinho, qui lui avait demandé d’enquêter sur les progrès techniques, agricoles et manufacturiers de la toute nouvelle République américaine. Son voyage d’inspection, presque d’espionnage économique aux Etats-Unis, a fait l’objet d’un rapport officiel, rendu à son ministre, et d’un cahier de mémoires qui n’a été découvert qu’en 1955 et publié par l’Académie Brésilienne de Lettres, plusieurs fois édité depuis lors.
Cet esprit illuministe, libéral et libertaire, maçon, peut être, en effet, considéré comme le premier homme d’État brésilien, car c’est lui qui, au moyen de l’écriture de son Courrier Brésilien, a vraiment conçu comment le Brésil devait se placer au centre d’un vaste Empire portugais éparpille dans quatre continents, et n’ont pas se décider pour la séparation. À la fin de sa vie, ayant déjà adhéré au Brésil indépendant, il a été nommé par le « père fondateur » du nouveau gouvernement, et premier ministre des affaires étrangères, José Bonifácio, Consul en Grande-Bretagne, bien qu’il n’ait pu jamais exercé cette fonction, étant décédé en Septembre 1823.
Il est important d’enregistrer qu’au moment des grandes commotions soulevées par la révolution libérale de Porto, en 1820, qui a résulté dans l’abolition de l’absolutisme et l’instauration d’une monarchie constitutionnelle au Portugal, Hipólito était contraire à la séparation des deux États, préférant le maintien de l’unité politique entre eux, mais avec la prééminence du Brésil, depuis bien avant devenu la principale base économique du vaste empire portugais d’outre mer, avec ses richesses de mines, du sucre, du coton, et d’un produit qui allait devenir le symbole du pays dans les deux siècles suivants, le café. Mais, ayant suivi les tractations de l’Assemblée Constituante à Lisbonne, pour discuter de la nouvelle situation crée par le retour du roi du Brésil, il a conclut que les représentants portugais voulaient tout simplement faire le Brésil retourner à sa condition coloniale, et prend donc fait et cause pour l’indépendance, en suivant dans cela son grand ami et fondateur du nouvel État, José Bonifácio de Andrada e Silva, devenu l’homme clé du premier gouvernement de Pedro, fils de D. João VI.
Dans cette condition de Consul désigné, mais de probable premier représentant diplomatique du Brésil auprès de la plus grande puissance politique, économique et militaire à cette époque, la Grande Bretagne, la pensée et l’œuvre d’Hipólito da Costa auraient pu donner le départ à la collection de grands noms de la diplomatie brésilienne qui se sont aussi exercé dans l’écriture, O Itamaraty na Cultura Brasileira. Conçue en 2001 par un véritable homme de lettres, l’ambassadeur Alberto da Costa e Silva, cet ouvrage a été composé par un autre homme de lettres, le ministre des affaires étrangères Celso Lafer. Une nouvelle édition est en train d’être préparée, avec l’addition de six nouveaux noms de diplomates écrivains décédés depuis la première édition.

L’historien diplomate, au service de l’État : Varnhagen
Cette très belle entreprise de synthèse monographique des grands diplomates brésiliens qui se sont excellés dans les lettres, les humanités, l’économie, commence en fait par notre premier historien, d’ailleurs le patron de l’historiographie brésilienne, Francisco Adolfo de Varnhagen, fils d’un ingénieur militaire allemand venu au Brésil pour installer les premières forges du pays et reparti au Portugal au moment de départ du roi. Le jeune Varnhagen fait toutes ses études à l’ancienne métropole, devenant, comme son père, ingénieur militaire, mais depuis très jeune dédié aux recherches historiques dans les archives coloniales portugaises. C’est lui qui a établi, d’après plusieurs manuscrits consultés, la rédaction des premiers documents sur la nouvelle terre découverte et occupée par les Portugais ; c’est aussi lui qui a redécouvert la tombe du « découvreur » du Brésil, Pedro Alvares Cabral, dans une petite église à l’intérieur.
C’est Varnhagen qui donne le départ à une histoire alignée au pouvoir monarchique, totalement légitimiste, offrant la version officielle, la raison d’État, aux révoltes régionales, souvent fédéralistes et contre le régime unitaire, mais que suit dans tout son parcours coloniale la lente conformation de l’unité territoriale d’un pays qui, avant de se convertir en nation indépendante, a vu grandir son territoire original, limité à la côte atlantique au début, mais qui est devenu presque la moitié de toute l’Amérique du Sud. À l’origine, le Brésil ne devrait même pas être Portugais, car la première division du monde, faite par le pape Alejandro Borgia, la bulle Inter Coetera, de 1493, fixait la ligne de partage entre les empires portugais et espagnols au milieu de l’Atlantique. Le roi portugais, certain de l’existence de terres plus loin à l’Ouest, a menacé son voisin espagnol d’un guerre, ce qui les a menés à signer le Traité de Tordesillas (1494), qui peut être considéré le premier traité bilatéral de division du monde, une espèce de Yalta à l’aube du monde moderne, et qui a survécu pendant deux siècles et demi, jusqu’à la négociation d’un nouvel traité, celui de Madrid, de 1750, en étendant les terres portugaises jusqu’en Amazonie, à peu près dans les dimensions du Brésil actuel ; c’est l’œuvre d’un diplomate portugais, mais né au Brésil, Alexandre de Gusmão, au service du roi D. João V. Mais c’est à propos du Traité de Tordesillas que le roi français François 1er a dit qu’il « voudrais bien voir la clause du testament d'Adam qui m'exclut du partage du monde ».
Francisco Varnhagen a écrit toute cette histoire jusqu’à l’indépendance, et même après, toujours défendant la couronne des Braganças contre les révoltes provinciales qui cherchaient à avoir plus des droits dans un système fortement centralisé. Sa collection monumentale en cinq volumes de l’Histoire Générale du Brésil est resté pendant plusieurs générations la référence primordiale de l’historiographie brésilienne, mais il ne faut pas oublier non plus son Mémorial Organique, de 1849, qui a établit le premier planning stratégique pour la construction de la nation, toujours inachevée, deux cents ans après l’indépendance. L’historien qui a le plus écrit sur lui et son œuvre, Arno Wehling, président de l’Institut Historique et Géographique Brésilien (IHGB), remarque que Varnhagen est entré en diplomatie « à partir de ses titres intellectuels, en tant que jeune chercheur déjà bien accompli dans le domaine de l’historiographie, avec la mission expresse de mener des investigations présentant un intérêt pour le pays. Il ne s’agissait pas d’un diplomate avec des intérêts d’historien, mais d’un historien qui devrait, dans son activité diplomatique [à partir de 1842], s’occuper de la recherche historique ». (Arno Wehling, « Varnhagen, história e diplomacia », revue 200, n. 1, 2018, pp. 17-39, cf. p. 19.)

Les écrivains diplomates brésiliens : la vie en douceur dans la diplomatie
Il y a ensuite, dans ce grand livre O Itamaraty na Cultura Brasileira, tout une succession de diplomates écrivains, qui sont en fait des écrivains diplomates, des hommes de lettres qui sont entrés en diplomatie, pendant un siècle a partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, précisément pour écrire, pas nécessairement pour faire de la diplomatie. Ce sont des litterati, des dandy capables d’écrire des verses en Français, mais pas de trouver des solutions aux problèmes les plus pressants du pays : l’esclavage, un Loi de Terres qui empêche l’accès aux immigrants, l’option républicaine supposément égalitaire plutôt que l’aristocratisme de la monarchie, la défense des intérêts nationaux en face de l’agressivité des impérialismes, la promotion de l’éducation de masse. Certains s’en inquiètent, comme Joaquim Nabuco, lui même un aristocrate du sucre du Nord-Est, monarchiste entré au service de la République par goût de l’histoire et de la poésie, devenu le premier Ambassadeur du Brésil aux Etats-Unis, au moment où la grande aigle du Nord projette son œil sur l’Amérique centrale et les Caraïbes. L’essai sur Joaquim Nabuco est d’ailleurs écrit par un autre diplomate, Evaldo Cabral de Mello, lui-même originaire du même état que Nabuco, le Pernambouc sucrier, et probablement le plus grand historien brésilien à l’actualité.
D’autres, comme Oliveira Lima, historien entré en diplomatie lors de l’avènement de la République, mais qui est devenu monarchiste après bien des déceptions avec le nouveau régime. Il avait aussi ce besoin pressant de continuer des activités littéraires et de recherche dans des archives, pour poursuivre une carrière en douceur, aux grands postes de l’Europe impérialiste. Que la carrière diplomatique flatte son amour propre, qu’elle soit un actif de prestige social et un atout pour des promotions et accès à des postes plus convenables, ce sont là des compensations additionnelles qui ne sauraient entamer les buts originaux. Il y a là toute une accumulation de prestige e de reconnaissance sociale qui se situe à la même dimension des efforts déployés dans les activités littéraires et académiques exercées en parallèle. Son essai biographique a été fait par un grand historien brésilien, Carlos Guilherme Mota, qui n’a cependant pas aucun rapport la diplomatie ou la politique étrangère du Brésil.
D’une manière générale, les écrivains diplomates ne sont pas très friands des marchés – c’est-à-dire, les activités de promotion commerciale seulement dignes des boutiquiers et des épiciers – préférant l’ombre paisible des gouvernements, et les écrits sur la High Politics, plutôt que les contacts avec les importateurs de café. Mais, les diplomates écrivains, qui sont ceux appartenant déjà à la République, ayant entré en carrière pendant ou après la Seconde Guerre, ne se sont pas, pour autant, dédiés aux sujets d’histoire diplomatique ou à des questions politiques et sociales, comme Oliveira Lima et Joaquim Nabuco. Ils ont, pour la plupart, pris le choix de la littérature en tant que telle, avec très peu d’exceptions. Le plus grand d’entre eux, par exemple, Guimarães Rosa, est le constructeur d’un langage unique dans la littérature et même dans la terminologie régionale et la lexicographie du Portugais brésilien, puisant son vocable dans le parler spécial des éleveurs et trappeurs de l’intérieur de Minas Gerais, son état d’origine, appartenant encore à ce vaste heartland rustique des hauts plateaux du Brésil. Son essai a été préparé par un diplomate écrivain, Felipe Fortuna, qui s’est dédié à la poésie et aux essais, probable futur membre de l’Académie Brésilienne des Lettres. Beaucoup d’autres son restés effectivement des hommes de lettres, et très rarement des bureaucrates ayant laissé une forte empreinte dans la diplomatie officielle.
L’un de ces diplomates écrivains était déjà un poète reconnu avant d’entrer dans la carrière, Vinicius de Moraes, devenu l’un des plus importants compositeurs de la musique populaire, mis à la retraite par le gouvernement militaire, et le seul parmi les « sujets » littéraires qui sont contemplés dans ce beau livre à mériter deux chapitres, l’un en tant que poète, l’autre en tant que poète et compositeur populaire. Moraes a été, entre autres, l’auteur du script poétique du fameux film de Marcel Camus, Orphée Noir. Lui, comme tant d’autres, a contribué beaucoup plus à la culture brésilienne en tant que poète e compositeur, qu’en tant qu’un scribouillard des sujets arides et bureaucratiques de la diplomatie officielle. Chroniqueurs, romanciers, poètes ou prosateurs s’exerçant dans la diplomatie peuvent, ou non, avoir laissé dans les archives dormants du ministère des affaires étrangères des très beaux offices, rédigés dans un Portugais excellent, mais qui ont été destinés, pour la plupart, à la critique rongeuse des souris ou tout simplement à poussière des étagères, plutôt qu’au souvenir des collègues ou aux rapports annuels au président ou au Parlement. Ils se sont distingués dans la société, au Brésil ou ailleurs, en tant qu’intellectuels de renom, pas en tant que bureaucrates de la diplomatie ; ils ont fait beaucoup plus pour l’essor de la culture brésilienne dans les recoins silencieux de leurs bibliothèques personnelles que dans les cabinets austères du ministère ou dans les salons feutrés des négociations diplomatiques.

Pas seulement la République des Lettres : des essais économiques et sociaux
Peux d’entre les diplomates qui se sont distingués dans la République des Lettres, retenus dans ce beau volume sur la culture brésilienne – au sens raffiné de ce mot –, l’ont été par leurs contributions aux sciences sociales, au sens large du mot. Une bonne partie a préféré se cantonner dans la littérature, et deux ou trois dans l’histoire du Brésil, éventuellement dans le contexte international. L’un d’entre eux a commencé une carrière politique et de publiciste en luttant contre l’esclavage : Joaquim Nabuco ; un autre s’est distingué dans la musique – Brazílio Itiberê da Cunha –, mais a laissé un précoce appel, au début du XXe siècle, en faveur l’éducation commerciale au Brésil, en vue d’intégrer le Brésil aux courants de la modernité économique de la belle époque ; un ancien poète frustré, Gilberto Amado, converti en consultant juridique du Service Extérieur est devenu pendant longtemps le représentant brésilien au Comité de Droit International, bien que son choix pour le volume a été dû à son travail de mémorialiste.
Cependant, le tout dernier inclus dans l’ouvrage, José Guilherme Merquior, mort prématurément à 49 ans en 2001, mériterait un hommage spécial, en complément au témoignage très émouvant de son ancien éditeur, José Mario Pereira, qui retrace dans le volume l’itinéraire d’un des plus grands intellectuels brésilien. Merquior, commencé son parcours intellectuel par la critique littéraire et, élu très jeune à l’ABL, a refait sa pensée politique, économique et sociale en contact avec de grands penseurs brésiliens, des diplomates éclairés (en contraste avec les bureaucrates, car il y en a), mais aussi en faisant des études spécialisées à Paris et à Londres (LSE, avec Ernest Gellner, parmi d’autres). À Londres il a travaillé en compagnie de l’ambassadeur Roberto Campos, lui même un des grands hommes d’Etat pendant toute la seconde moitié du XXe siècle au Brésil. Ayant assisté aux conférences de Bretton Woods (1944) et de la Havane (1947-48), qui ont inauguré l’ordre économique contemporain, Campos a été l’un des plus importants technocrates avant et durant le régime militaire, auquel il a servi en tant que ministre du Plan et réformateur de toute la politique économique, préparant le Brésil pour les années de « miracle » de croissance à fin des années 1960 et début des 70. Par après, reprenant son esprit libéral, il est devenu un critique acéré de l’interventionnisme et un ennemi enragé du poids de l’État dans l’économie et même dans la vie privée des citoyens.
Roberto Campos a été l’objet de deux récents livres au Brésil, l’un sur tout son itinéraire intellectuel, O Homem que Pensou o Brasil (2017), l’autre en tant que pourfendeur de la Constitution de 1988 : A Constituição Contra o Brasil (2018). Il va recevoir un chapitre à la troisième édition de l’ouvrage de 2001, O Itamaraty na Cultura Brasileira, en compagnie d’autres notables diplomates écrivains. Merquior, de par son importance dans la critique littéraire, mais aussi de par ses livres et essais sur les questions politiques et sociales au Brésil, sur une approche libérale progressiste, mérite lui aussi un hommage intelligent des nouveaux représentants de la théorie sociale, moins imprégnés du marxisme culturel des dernières décennies, et plus connectés aux courants libéraux qui commencent à se renforcer au pays.
D’ailleurs les nouvelles additions à cette troisième édition sur les diplomates intellectuels sont beaucoup plus axées sur les humanités et les sciences sociales appliquées, que sur les belles lettres comme auparavant. À côté de Roberto Campos, il y aura un spécialiste en Machiavel – Lauro Escorel, aussi un brillant critique littéraire –, un musicologue et historien – Vasco Mariz –, un historien et linguiste – Sergio Corrêa da Costa –, un promoteur des arts et de la culture, responsable pour le transfert des Affaires Etrangères à Brasília et la très belle décoration du Palais Itamaraty à la nouvelle capitale – Wladimir Murtinho –, finalement, un penseur conservateur, qui était aussi un fin sociologue des idiosyncrasies brésiliennes : Meira Penna. Restant peu d’années jusqu’aux commémorations des deux premiers siècles de l’indépendance du Brésil, en 2022, et tenant compte que la diplomatie a vraiment participé, intensément, à la construction de la nation – tel est l’argument principal de l’ouvrage déjà classique de l’ambassadeur Rubens Ricupero, A Diplomacia na Construção do Brasil, 1750-2016 (2017) –, il serait très bienvenu qu’à cette date on puisse compter avec un livre en hommage aussi bien aux écrivains diplomates qu’aux diplomates écrivains au long de ces deux derniers siècles.

Paulo Roberto de Almeida
Brasília, 19/02/2019
[Première version ; en révision]


segunda-feira, 27 de novembro de 2017

Por que escrevo (2) - Paulo Roberto de Almeida

Continuidade da postagem anterior:

Este texto é para ser lido no imediato seguimento do anterior, Por que escrevo? (1), neste link: http://diplomatizzando.blogspot.com.br/2016/01/por-que-escrevo-1-retomando-minhas.html
 
Por que escrevo? (2)

Paulo Roberto de Almeida

Retomo a discussão suscitada pela questão do título, confessadamente inspirada em ensaio de título análogo (mas sem o sinal de interrogação) de George Orwell, em um texto elaborado em 1946, quando ele já tinha se tornado um escritor profissional, mas ainda enfrentando condições de vida bastante modestas, pois Animal Farm não havia conseguido encontrar, até aquele momento, algum editor disposto a desafiar o Big Brother soviético, e o próprio escritor ainda ruminava a possibilidade de escrever sobre o verdadeiro grande irmão, no romance que lhe trouxe fama universal: 1984. Em “Why I write”, Orwell dizia que existem quatro grandes motivos para escrever e estipulava que eles diferem em graus variados de escritor a escritor, sendo que, em cada um deles, os motivos assumem proporções variáveis ao longo do tempo, segundo a atmosfera na qual os escritores vivem. Vejamos quais são eles, e meus comentários sobre cada um.

(1) Egoísmo puro. O escritor, segundo Orwell, quer parecer inteligente, ser reconhecido como tal, objeto de comentários dos contemporâneos e ser relembrado após a morte. “Seria desonestidade não reconhecer que esse é um forte motivo”, disse ele, terminando esse tópico por um comentário vinculado às duas condições: “Escritores sérios... são, no conjunto, mais vãos e autocentrados do que os jornalistas, ainda que menos interessados em dinheiro” (p. 312, de A Collection of Essays, edição Harbrace, impressa nos EUA, em 1953). Não tenho certeza de que escritores estejam menos interessados em dinheiro do que os jornalistas; provavelmente o contrário, pois estes, supostamente, trabalham geralmente para algum veículo de comunicações, e dispõem de um rendimento regular, enquanto assalariados, ao passo que os primeiros são talvez um pouco como os artistas: só ganham dinheiro quando obtêm sucesso de mercado e quando conseguem vender suas obras em grande número, ou a preços altos.
De minha parte, ainda que os motivos de orgulho e de reconhecimento pessoais possam ter contado em algumas fases de minha atividade de escrevinhador – jamais de escritor – não foi isso que essencialmente me levou a me dedicar à palavra escrita, tanto porque quase nunca pensei em publicar o que escrevo, até quando já não dependia em nada desses parcos rendimentos de uma atividade irregular. Obviamente, fama e glória só existem quando se é publicado – contra ganhos ou não, e no meu caso raramente a primeira hipótese esteve em jogo – e, do total de meus escritos, apenas uma ínfima parte encontrou o caminho da divulgação pública. A proporção cresceu, está claro, na era digital, quando o custo associado à divulgação eletrônica se tornou ínfimo, comparado às edições comerciais para o mercado de massa, mas ainda assim não posso dizer que escrevo com o objetivo de ser lido para obter reconhecimento público, ou em nome do egoísmo (ou vaidade) de que falava George Orwell.

(2) Entusiasmo estético, ou seja, percepção da beleza das palavras, de seu impacto no mundo circundante, ou desejo de expressar e partilhar uma experiência que é considerada relevante para si próprio e eventualmente para os demais. “O motivo estético”, reconhece Orwell, “é bastante fraco em muitos escritores, mas mesmo um panfletário, ou um autor de livros-texto, terá palavras ou frases que lhe são preferidas por razões não utilitárias; (...) Além do nível de um guia de trens, nenhum livro está desprovido verdadeiramente de considerações estéticas” (idem, p. 312)
Acho que, sob esse critério, eu devo ser um desastre, pois meu estilo é pesado, prolixo, no mais das vezes descuidado na forma e desengonçado na composição das palavras, com uma redação tortuosa e torturada, que apenas reflete minha rebeldia inicial e constante em me dedicar às boas regras da gramática e à redação bem cuidada. Sou tão atento às palavras, pelo seu significado e conteúdo substantivo, quanto sou desatento à forma pela qual elas devem ser ordenadas no texto, sua correção formal: as frases se sucedem, longuíssimas. Trata-se de um defeito grave, eu sei, mas é um pecado original do qual nunca soube me desfazer quando realmente comecei a me dedicar de modo mais sistemático à palavra escrita, um refúgio ao qual recorremos quando estamos longe do ambiente natural em que nos movimentamos desde as primeiras letras.
Essa fase correspondeu ao meu autoexílio voluntário, a partir dos 21 anos (e durante mais de sete anos), quando passei a ler, a estudar e a escrever em outras línguas, numa notável confusão de regras e de estilos. Minha língua de trabalho passou a ser preferencialmente o francês – que não difere muito, no estilo ou na gramática, do português, mas é altamente mais exigente no plano formal – mas também me exerci bastante em espanhol, com intensas leituras paralelas em inglês e em italiano, e breves incursões pelo alemão. Por outro lado, não creio que textos de natureza política, sejam especialmente favoráveis a um domínio erudito da palavra escrita, perdendo de longe, por exemplo, para a boa literatura, da qual estive infelizmente afastado, justamente em função de uma dedicação doentia às questões políticas. Tenho plena consciência de que minha estética das palavras é horrível, e não cultivo nenhum entusiasmo por isso.

(3) Impulso histórico, que é o mais curto dos motivos elencados por Orwell. Ele escreve apenas isto: “Desejo de ver as coisas como elas são, de descobrir os fatos verdadeiros e de guardá-los para uso da posteridade” (p. 312). Parece, dito assim, a mais desprendida das motivações, uma escrita voltada unicamente para a preservação dos eventos, vistos, ouvidos ou lidos, algo como uma vocação à la Ranke: contar os fatos como eles efetivamente aconteceram (wie es eigentlich Gewesen). Ainda que eu tenha sempre cultivado a história como a mais saborosa das literaturas, e a considere como a “mãe de todas as ciências”, como reza o famoso dístico – não sei se desde Heródoto ou Tucídides – não me dedico especialmente à escrita da história, tanto porque não possuo a necessária preparação metodológica para fazê-lo. Mas todos os meus trabalhos possuem forte inclinação histórica, no sentido em que procuro contextualizar os fatos ou eventos analisados em suas causas originais, em seu ambiente de formação e ulterior desenvolvimento, pois tudo se torna mais compreensível quando recolocamos quaisquer fatos ou processos históricos no ambiente que os viu nascer, levando em conta os vetores que os moldaram e as forças que continuaram influenciando seu itinerário.
Espíritos simplórios, e burocracias sem memória, tendem a considerar tais fatos ou processos apenas como eventos ad hoc, como se eles surgissem de repente, e fossem originais ou inéditos. Não se poupam, assim, de cometer os mesmos erros ou equívocos a que estão condenados, segundo Santayanna (ou algum outro filósofo antes dele), todos aqueles que ignoram a história. É certo que a história nunca se repete, mas os espíritos despreparados tendem a cometer os mesmos erros que já ocorreram anos, décadas ou séculos antes, ainda que em circunstâncias diferentes. Não existe nenhuma novidade nas bolhas financeiras, nas valorizações exageradas das bolsas, na especulação com metais ou imóveis, mas aparentemente as gerações sucessivas acabam incorrendo nos mesmos desvios de comportamento que vitimaram os holandeses das tulipas, os franceses de John Law ou, modernamente, os deslumbrados das “ponto.com”.
Mas eu também me desvio do principal nesta questão: escrever com finalidades ou propósitos históricos ou simplesmente pelo prazer da escrita. Creio ter esse impulso da escrita, e também o espírito histórico, o que torna essa escrita mais empiricamente fundamentada, mesmo sem pretender ser um fiel cronista dos eventos correntes. Deixo a história para os profissionais, mas não hesito em penetrar em seu território e roubar algumas de suas técnicas de investigação, questionando documentos de arquivos e consultando relatos de contemporâneos, tanto quanto lendo os historiadores que vieram depois, e que podem iluminar novos aspectos de eventos e processos passados.
Minha escrita é histórica: não tenho nenhuma dúvida quanto a isso, e tal característica só se aprofunda com o tempo. Uma das vantagens de envelhecer – se é que se trata de uma “vantagem” – é a de poder escrever sobre fatos que nos foram contemporâneos, por assim dizer, eventos que depois se tornaram “históricos” e aos quais assistimos com os nossos olhos, ou que estiveram nas páginas de jornais que líamos todos os dias, hoje bem mais a televisão e a internet do que o papel impresso. Atualmente, posso falar com total domínio sobre o último meio século, e talvez até um pouco mais, dado que os livros “contemporâneos” do último meio século falam com grande domínio sobre o meio século precedente.
Assim, o “breve” impulso histórico de Orwell pode ser lido de várias maneiras, ele que foi um homem profundamente marcado pelas tragédias dos anos 1930 e pela Segunda Guerra Mundial. Um de seus textos começa exatamente assim: “Enquanto eu escrevo, seres humanos altamente civilizados estão voando sobre minha cabeça, tentando matar-me” (p. 252 de A Collection of Essays). Se tratava do ensaio “England Your England”, escrito em 1941, quando o pico dos ataques aéreos nazistas contra a Inglaterra já tinha passado, mas a Luftwaffe ainda continuava a fazer incursões ocasionais sobre Londres, tentando quebrar a moral dos ingleses (bem antes que os americanos fossem obrigados a finalmente se envolver na guerra).
O que mais marcou Orwell, entretanto, foi o totalitarismo dos regimes soviético e nazista, o que está muito evidente tanto em Animal Farm quanto em 1984. No mesmo ensaio que serviu de inspiração a este aqui, ele escreveu: “Cada linha de trabalho sério que eu escrevi desde 1936 [quando ele esteve na Espanha da guerra civil, do lado republicano, experiência relatada em Hommage to Catalonia] foi escrita, direta ou indiretamente, contra o totalitarismo e a favor do socialismo democrático, tal como eu o entendo” (p. 314, ênfases no original). É bastante provável que, se não tivesse morrido precocemente, Orwell continuasse um socialista democrático, na Grã-Bretanha dos anos 1950 e 1960, mas é altamente improvável que ele assistisse indiferente à decadência britânica que esse mesmo socialismo ajudou a aprofundar logo em seguida, até culminar nos imensos retrocessos sociais e industrial da fase imediatamente anterior à eleição de Margaret Thatcher. Mesmo continuando um socialista, e inimigo dos conservadores, Orwell provavelmente não discordaria das orientações libertárias dos novos tories, já que, entre sindicalistas estatizantes e defensores das liberdades individuais, ele sempre ficaria com estes últimos, contra o controle das vontades pelos novos totalitários. A história sempre tem algo a ensinar aos espíritos abertos como ele (eu também).

(4) Objetivo político: Orwell usa o termo político no seu sentido mais amplo, como ele mesmo explica, complementando ao início de sua longa explicação sobre a motivação especificamente política dos escritores: “nenhum livro é genuinamente destituído de algum viés político. A opinião de que a arte não deve ter nada com a política é, ela mesma, uma atitude política” (p. 313). Concordo inteiramente, mas a dificuldade, aqui, está justamente em aceitar que nossas opiniões políticas constituem o reflexo de nossas leituras e experiência de vida anteriores, que refletimos o estado do debate político na sociedade e que podemos, e devemos aprofundar esse debate, e assumir novas posturas, à medida que aprendemos com o tempo, com as leituras, com pessoas mais experientes, com a observação honesta e objetiva da realidade.
Por observação objetiva da realidade, como condição inseparável da honestidade intelectual, eu quero me referir à minha própria trajetória política, iniciada sob o domínio do marxismo teórico e do leninismo prático, continuada sob o signo do socialismo democrático nos anos 1970 e 1980 – como Orwell, ao contemplar as misérias do nazismo e do stalinismo nos anos 1930 e 1940 –, e chegando a uma espécie de contrarianismo libertário nos tempos presentes, certamente mais liberal no seu conteúdo econômico, do que nos tempos socialistas, e mais anarquista nos domínios cultural e político. A migração não foi instantânea, nem desprovida de racionalizações justificativas, mas a recusa do totalitarismo bolchevique foi, sim, imediata, uma vez feito o confronto com a realidade.
Ao sair do Brasil, nos tempos mais obscuros dos chamados anos de chumbo da repressão política (e violenta) do regime militar contra os grupos de luta armada, eu fui direto para o coração do socialismo real, na Tchecoslováquia pós-invasão soviética, quando o socialismo à face humana de Dubcek estava sendo definitivamente enterrado pelas forças brejnevistas do sovietismo esclerosado. Mais do que a miséria material, imediatamente perceptível pelas estantes e prateleiras vazias das lojas e armazéns, o que mais me chocou foi constatar a miséria humana, moral e espiritual do socialismo, que também era perceptível pelo ambiente de vigilância policial, de autocensura mental, de contenção nas palavras e nas atitudes. O totalitarismo não era uma invenção da CIA, da revista Seleções (Reader’s Digest), nem da ciência política ocidental; ele era uma realidade perceptível nos olhares e nos gestos, nas pequenas misérias cotidianas que iam muito além da falta de carne ou de frutas nos mercados, de jornais nos quiosques, e se manifestava diretamente no vocabulário, que Orwell chamou de novilingua em 1984.
Obviamente eu não dominava o tcheco para conversar com a população, mas podia conversar em francês com as senhoras idosas que frequentavam a biblioteca da Alliance Française, onde eu ia para ler o Le Monde – a única fonte de informação que eu tinha no socialismo real – e onde elas iam para se aquecer no inverno, já que o carvão custava caro e talvez fosse extremamente difícil subir tantos sacos em muitos lances de escada, em suas antigas casas patrícias transformadas em residências coletivas para seis ou sete famílias operárias. Aquelas senhoras vinham do capitalismo liberal e da Tchecoslováquia independente dos anos de entre-guerras, e ressentiam intensamente o descenso social que experimentaram a partir de 1948, mas sobretudo estavam profundamente deprimidas pelo clima de repressão policial e de controles do partido sobre a vida dos cidadãos, situação temporariamente flexibilizada durante os anos de Alexander Dubcek à frente do comité central do Partido Comunista. Foi apenas uma primavera, logo interrompida pelos tanques soviéticos e do Pacto de Varsóvia.
Essa foi a miséria do socialismo que me foi dada contemplar nos curtos três meses que passei do outro lado da “cortina de ferro”. Logo em seguida fui trabalhar e estudar no capitalismo explorador, e me senti inteiramente à vontade com livrarias, bibliotecas, olhares desprovidos de medo, bem mais do que com as estantes cheias e a abundância dos supermercados. A partir desse momento, eu reforcei minha vocação de escritor político, profundamente político, sem qualquer resquício do fundamentalismo ideológico que me tinha aprisionado no pensamento único dos neobolcheviques nos anos anteriores. Orwell tinha razão: nenhum escritor, nenhum livro é desprovido de um viés político determinado.
Como ele escreveu, mais para o final de “Why I Write”: “Animal Farm foi o primeiro livro no qual eu tentei, com plena consciência do que estava fazendo, fundir o objetivo político e o objetivo artístico em um único conjunto. (...) Todos os escritores são vãos, egoístas e preguiçosos e, bem no fundo de suas motivações, reside um mistério. (...) Eu não posso dizer com certeza quais das motivações são as mais fortes, mas eu sei quais delas merecem ser seguidas. E olhando retrospectivamente minha obra, eu vejo que foi invariavelmente quando eu não tinha uma motivação política que eu escrevi livros sem vida e fui traído por passagens obscuras, sentenças sem significado, adjetivos decorativos e, em geral, desonestidade” (p. 316).
 Cabe aos que cultivam um mínimo de honestidade intelectual ter consciência desse tipo de viés, inevitável na literatura política, passando então a imprimir o máximo de objetividade observadora, de fidelidade à realidade que nos cerca, e tratar de traduzir uma clara percepção dessa realidade nos escritos que produzimos. É o que eu tento fazer cada vez e sempre que busco um livro na estante, que seleciono minhas leituras de pesquisa, de estudo ou de lazer, e que tomo da pluma, ou que me sento em face do computador, para escrever alguma coisa, qualquer coisa, como esta agora, por exemplo. Sempre...

Hartford, 7 de Junho de 2014

Por que escrevo (1) - Paulo Roberto de Almeida

Recentemente fui requisitado por um pesquisador da UnB que mantém um site interessante, Como Eu Escrevo (https://comoeuescrevo.com/), a preencher um questionário muito amplo (neste link), que se aplica bem mais a escritores literários, do que a escrevinhadores de ciências humanas, como é o meu caso. Respondi dizendo que não tinha tempo para responder neste momento, mas lembrei-me de um antigo trabalho que corresponde a uma parte, apenas, das demandas efetuadas.
Transcrevo nesta postagem, e na próxima, esse trabalho de três anos atrás, sobre as razões de minha produção "literária".
Paulo Roberto de Almeida
Brasília, 27 de novembro de 2017


Paulo Roberto de Almeida

A pergunta do título poderia, hipoteticamente, sugerir aos leitores deste texto que eu estaria me considerando um escritor, o que não é absolutamente verdade, nem pela suposição implícita, nem, muito menos, pela condição efetiva. Escritor é aquele que faz do ofício da escrita sua atividade principal e que, portanto, vive disso (a menos que seja um milionário despreocupado, ou um proustiano que vive de ar e madeleines). Eu não ganho minha vida escrevendo, muito pelo contrário: até devo perder algum dinheiro (às vezes muito, pela compra de livros), e provavelmente também porque meus textos publicados não constituem exatamente ativos em minha vida profissional (eles podem até ter contribuído para alguns dissabores ao longo da carreira, pelo fato de não aderir às doutrinas oficiais, e possivelmente também na vida acadêmica, onde o desfilar de vaidades é uma constante e as lutas tribais inevitáveis).
Então, retomando a pergunta do título, por que escrevo? Poderia dizer, muito diretamente, assim: por necessidade interior. Ou então, simplesmente, porque me dá prazer. Com efeito, faço da escrita uma segunda natureza (talvez a primeira, junto com a leitura, e não imagino nenhuma outra tão absorvente quanto essas duas; sim tem outras, mas não é o caso aqui de entrar em detalhes). Mas confesso que estou escrevendo este pequeno ensaio por sugestão indireta, em todo caso póstuma, de uma terceira pessoa, ela sim um escritor consumado, deliberado, definitivo, um dos meus preferidos, desde muitos anos, desde quando, ainda na adolescência, li Animal Farm (A Revolução dos Bichos). Sim, Eric Blair, aliás mais conhecido pelo seu nom de plume, George Orwell.
Acabo de receber um livrinho usado, que comprei por pouco mais de quatro dólares (frete incluído) da Thriftbooks (via Abebooks), chamado simplesmente de A Collection of Essays (Harbrace, copyright de 1946 pelo próprio George Orwell e, em vários outros anos, por Sonia Brownell Orwell). A despeito de conter ensaios altamente convidativos – vários dos quais eu já conhecia por outras edições de suas obras – como, por exemplo Shooting an Elephant, Politics and the English Language, Looking Back on the Spanish Civil War – fui direto ao último texto, de 1946, que exibe exatamente o título deste meu pequeno ensaio: Why I write (sem ponto de interrogação). Devo um pequeno copyright ao estate de George Orwell, portanto, ou se não para pagar seus legal rights, pelo menos registro aqui seu moral right quanto ao título e a inspiração.
Volto à questão da escrita por necessidade, pois ela é real e verdadeira, se me permitem a redundância. E isso não tem nada a ver com as características de escritor de George Orwell, que informa, nesse seu ensaio, que já sabia que queria ser escritor na tenra idade de cinco ou seis anos, quando recitou um poema para que sua mãe escrevesse, provavelmente inspirado – ou plagiado, como ele escreve – num poema de Blake, “Tiger, Tiger”. Em todo caso, já aos onze anos, quando começou a Grande Guerra, ele escreveu um poema patriótico publicado num jornal local. Ele começou assim, escrevendo vers d’occasion, ascendendo numa carreira que enveredou pelo jornalismo, pelo ensaísmo e que chegou até o famoso romance distópico que ainda hoje é referência, tanto na literatura dessa área, quanto para o pensamento político dirigido para a condição humana e a organização das sociedades, naquele tom pessimista que sabemos lhe ter sido precocemente inspirado pelo conhecimento direto do stalinismo, primeiro na Espanha, depois ao tomar conhecimento dos processos de Moscou.
No meu caso, não foi nada disso, nem versos de ocasião, nem experiência traumática em alguma guerra, embora possa reconhecer que o golpe militar de 1964 me despertou também precocemente para a política e para o estudo sistemáticos dos problemas sociais e econômicos do Brasil. Mas, a essa altura, eu já era um escritor não confirmado, mas provavelmente improvisado, mas já totalmente dedicado às artes altamente suspeitas da leitura obsessiva e da escrita compulsiva, talvez um pouco como Orwell. Não que eu pretenda me igualar ao grande escritor, longe disso, mas é que, como no seu caso – e suspeito que isso eu possa compartilhar com ele – eu nunca escrevi nada, absolutamente nada, que não tivesse vontade de escrever, e nunca escrevi qualquer coisa que violasse minha própria consciência quanto ao conteúdo mesmo que estava sendo transposto para o papel, mais tarde para as telas de computador. Jamais. Como Orwell, possivelmente, só escrevi aquilo que motivava minha vontade, que atiçava meu cérebro, que correspondia a algum impulso interior, e que brotava naturalmente da pluma, ou do teclado, segundo alguma reflexão própria, jamais ditada por alguma força externa.
Obviamente, ao longo da carreira profissional fui levado a escrever textos para terceiros, geralmente chefes na hierarquia vaticana do Itamaraty, mas não me lembro de jamais ter recorrido ao diplomatês insosso, no estilo bullshit habitual nesse meio, àquela langue-de-bois (ou chapa branca) que sempre me horrorizou sobremaneira. Sempre escrevi o que queria, e se algum chefe, ou gabinete, quisesse mudar depois, isso não mais me interessava. Nenhum desses escritos entrou na minha lista de trabalhos (só um ou outro cuja estrutura, conteúdo e forma foram preservados, mas de toda forma apenas para fins de registro, não como trabalhos que eu pudesse considerar como sendo meus).
À diferença de Orwell, comecei a escrever tarde, mas talvez não muito mais tarde do que ele mesmo. As primeiras lembranças da fase de aprendizagem da leitura e da escrita, me remetem ao livro de alfabetização – estilo “Ivo viu a uva” – e ao caderno de caligrafia, com suas três linhas, a superior reservada às maiúsculas iniciais e aos nomes próprios, mas que jamais poderia ser ultrapassada. As ferramentas eram o lápis, o apontador, a borracha e a caneta de pluma de ferro, com o tinteiro de marca americana, creio que Parker, que também era o nome de uma famosa caneta tinteiro que nunca cheguei a possuir. Mais adiante, talvez no terceiro ano do primário, já se trocou a caneta de pluma de ferro – também cheguei a experimentar pluma de ganso, apontada – por uma caneta tinteiro, dessas de bomba de borracha, que costumam fazer a maior sujeira, se manejadas sem cuidado (quantos cadernos e livros estragados com uma ou outra vazão exagerada de tinta...).
Depois do bê-á-bá, os primeiros escritos foram apenas as respostas às perguntas da professora, copiadas da lousa, a mesma para os quatro anos do primário, e que dava todas as aulas das quatro ou cinco disciplinas obrigatórias (e aplicava os corretivos, quando fosse necessário). Havia também os corretivos em casa, quando o boletim ou o caderno vinha com notas vergonhosas, o que era raro, mas em todo caso servia para incutir um alto senso de responsabilidade nos deveres escolares de todo mundo (algo que aparentemente parece ter sido perdido atualmente, ainda mais com a tal de “lei da palmada”). Os casos mais graves de comportamento eram resolvidos no chinelo ou na cinta, mas jamais para deveres escolares, inclusive porque a escola era disciplinadora.
Mas eu me perco no roteiro deste ensaio: por que escrevo? Bem, comecei com trabalhos escolares, mas jamais respondendo apenas o estritamente necessário, de forma lacônica: sempre passeando pelo Egito antigo, pela Grécia clássica, pela Roma dos tribunos e dos imperadores aloprados, inclusive porque era isso o que eu aprendia nos livros, nas versões infantis das histórias de Monteiro Lobato, dos clássicos de Swift, Cervantes, Hans Staden, Defoe, nos romances de Karl May, Emilio Salgari e muitos outros. O gosto pela história veio muito cedo, na adaptação feita por Lobato da História do Mundo para as Crianças, cujo autor me escapa completamente agora.
Tudo isso eu tinha à minha disposição na fabulosa Biblioteca Infantil Municipal Anne Frank, no bairro do Itaim-Bibi, que eu frequentava antes mesmo de aprender a ler, o que só fiz na tardia idade de sete anos. No ano seguinte, já me debrucei sobre coisas mais “complicadas”. Cheguei a decorar os nomes de faraós de várias dinastias egípcias, e sabia perfeitamente distinguir quem foram e o que fizeram os gregos mais famosos, filósofos, dirigentes políticos ou líderes militares. Não sei se foi isso que me levou à incontinência da pena, provavelmente não: esse foi apenas o caminho para a loucura gentil da leitura obsessiva, embora a escrita caminhasse junto, pois era dessa forma que eu realmente absorvia cada livro lido, pelos resumos efetuados a cada vez, e que infelizmente se perderam na passagem da infância para a adolescência.
Chegada essa fase, minhas preocupações eram outras, não mais puramente históricas, e muito menos literárias, o que nunca foi o meu forte, até hoje (o que, aliás, explica inúmeros defeitos de escrita, inclusive porque nunca cuidei da forma, muito menos da gramática ou do estilo). Elas se tornaram sociais e políticas, sobretudo porque eu procurava entender porque eu e minha família éramos tão pobres, tão desprovidos de coisas básicas (telefone, televisão, carro, ou livros, em casa), em face de tantos colegas da escola, de roupas vistosas e hábitos “burgueses” (sim, aprendi muito cedo o significado desse conceito essencialmente marxista).
A percepção, real, cruel, dolorosa, da pobreza, da desigualdade social, da carência de meios me impactou desde cedo, e isso porque desde muito cedo fui levado a trabalhar para suplementar o magérrimo orçamento familiar: meu pai era motorista, minha mãe lavava roupas para fora, ambos com primário incompleto, e meu destino, desde o primário, e provavelmente mesmo antes, foi suprir a falta de dinheiro com todos os expedientes aceitáveis então podendo ser desempenhados por um garoto pobre: recolhimento de sucata metálica nos fundos de uma fábrica, pegador de bolas de tênis no clube da vizinhança e empacotador não registrado de supermercado, ganhando apenas gorjetas, portanto. Mais adiante fui ser “office-boy”, que era como se chamavam os contínuos antigamente. Fiz um pouco de tudo, inclusive e principalmente refletir sobre a miséria material da nossa existência.
Daí que, salvo alguns pequenos textos de juventude, para os jornais escolares, meus primeiros escritos tenham sido precocemente impregnados de revolta, logo impulsionada pela leitura de obras como Germinal, de Émile Zola e outros livros dessa mesma feitura. Da revolta instintiva para a “consciência social” foi um passo muito curto, que devo ter ultrapassado antes mesmo do golpe militar de 1964, aos 14 anos, portanto. Antes disso eu já vinha me politizando, com a leitura de jornais, de Seleções (versão brasileira do Reader’s Digest), e de quaisquer outros materiais que viessem às mãos. Depois do Quarto Centenário da cidade de São Paulo, em 1954, e da Copa do Mundo de 1958, na Suécia, o que provavelmente mais marcou minha infância foi a campanha vitoriosa de Jânio Quadros, em 1960, sua renúncia, a seis meses do exercício do cargo (quando minha mãe foi me buscar na escola, talvez temendo uma guerra civil, ou pelo menos distúrbios nas ruas, como quando do suicídio de Getúlio), e a crise dos mísseis soviéticos em Cuba, no ano seguinte. Foram episódios momentosos na vida do país e do mundo, que me levaram às páginas dos jornais, quando eu então passei a usar do meu pouco dinheiro para comprar o grosso Estadão de domingo, onde se podia aprender de tudo, naquela linguagem complicada para um garoto de doze anos.
Nessa altura eu já estava fazendo resenhas de livros para jornais escolares, e produzindo alguns textos “góticos” sobre o Brasil e o mundo, que se perderam todos, com uma ou outra exceção. No ginásio (Vocacional Oswaldo Aranha, entre 1962 e 1965) eu colaborar com “A Pequena Nação”, que tinha como dístico a seguinte frase, altamente pretensiosa: “um jornal que diz bem porque pensa no que diz” (sic). Sobraram como colaborações minhas um elogio pela vitoriosa conquista num torneio feminino de handball, e um poema chamado A Jangada, provavelmente inspirado nas leituras obrigatórias que tínhamos de fazer (nesse caso, José de Alencar, talvez). Mas o golpe militar, logo em seguida, me levou diretamente às leituras políticas, aos escritos na linha do marxismo e ao meu engajamento na “luta contra a ditadura”. A partir daí nunca mais deixei de escrever, compulsivamente, intensamente, aliás muita coisa sob algum nom-de-plume, que no caso era mais exatamente um nom-de-guerre. Mas esta já é outra história que pretendo contar um outro dia...
Termino respondendo à pergunta inicial: escrevo por necessidade. Em primeiro lugar para tentar explicar a mim mesmo as razões da desigualdade, e do nosso estatuto social inferior, e para os outros tentando convencê-lo de que é preciso mudar o país e mudar o mundo, para torná-lo mais justo para aqueles, como eu, que vieram de uma condição inferior e queriam ter acesso às bondades da sociedade de consumo. Quando comecei, a intenção era mais bem a destruir a sociedade capitalista e o mundo burguês, como ocorria com muitos jovens em minha época, e provavelmente de condição social bem superior: líamos Marx e Engels, obviamente, mas também Lênin, Marcuse, e toda a literatura especializada nos problemas sociais brasileiros, inclusive clássicos da teoria social, da história e do desenvolvimento econômico que só seriam recomendados vários anos mais tarde, já na Faculdade.
Depois de muitas aventuras, viagens, leituras e um itinerário de aprendizados constantes eu aprendi que era preciso transformar o mundo, não necessariamente no sentido pretendido na juventude, mas de uma forma mais racional, mais ponderada, menos radical, e certamente mais democrática e tolerante em relação às diversas orientações doutrinárias, políticas e econômicas. Mas, tudo isso foi sendo absorvido ao longo da vida, aos poucos, como acontece com todo mundo aliás.
O que nunca deixei de fazer, sempre, foi ler e escrever, escrever e ler, e pensar, naturalmente. Ainda tenho cadernos e mais cadernos de notas de leituras e de trabalhos esquematizados. Continuo fazendo isso, agora guardando em pastas no computador.
Por que eu escrevo? Por isso mesmo, por absoluta necessidade. Não creio que venha a mudar significativamente esse meu estilo de vida daqui para a frente, mas seria bom um pouco mais de organização: tenho dezenas de trabalhos e muitos livros para terminar. Paro por aqui, pois tenho outras coisas para escrever, no meu caos habitual...

Hartford, 6 de Junho de 2014