Il est question d’Europe, d’anniversaire et de paradoxes cette semaine. Anniversaire d’abord. Depuis 1986, l’Europe a sa journée : le 9 mai, en souvenir du 9 mai 1950, où Robert Schuman prononçait un discours fondateur, considéré comme l'acte de naissance de la Communauté économique européenne. 74 ans plus tard, à un mois très exactement de l’élection qui se déroulera le 9 juin en France, comment notre pays perçoit-il les enjeux européens ? La centralité de la France, marquée du temps de Schuman, est-elle encore d'actualité ? Vu de la Sorbonne, elle veut conserver un rôle de leader, promeut la puissance, la compétitivité et l’humanisme. Mais vu des citoyens français, la lecture est différente : ils sont de plus en plus nombreux à partager le sentiment que la voix française au sein de l’UE s’affaiblit, et plus de 30 % des intentions de vote se dirigent vers les candidats les moins favorables au projet européen. Comment expliquer cet apparent paradoxe ? Comment la France se positionne-t-elle sur des sujets cruciaux comme la défense, la guerre en Ukraine et la décarbonation industrielle ? Avec quels alliés ? Panorama dans notre sélection d’articles spécial 9 mai.
Ailleurs dans notre actualité, alors que la perspective de trêve entre Israël et le Hamas semble s’éloigner, nous vous invitons à relire notre papier sur le rôle des trêves et des cessez-le-feu dans les conflits. Après la guerre, enfin, quelle gouvernance imaginer pour la Palestine ? Éléments de réponses à découvrir dans notre dernier entretien. |