On arrête (parfois) le progrès !
Du 24 au 28 mai à Toulouse le festival L'Histoire à venir a pour thème le progrès.
Promesse de bonheur et de justice au siècle des Lumières, le progrès, devenu synonyme d'innovations techniques, est érigé en nouvelle religion depuis la fin du XIXe siècle. Non sans susciter de nombreuses résistances.
D'où vient l'idée d'un progrès perçu comme une nécessité ? Comment s'est-elle enracinée ? Comment fut-elle débattue ? François Jarrige se penche sur ces questions.
Promesse de bonheur et de justice au siècle des Lumières, le progrès, devenu synonyme d'innovations techniques, est érigé, depuis la fin du XIXe siècle, en nouvelle religion. Non sans susciter de nombreuses résistances. C'est l'un des thèmes du festival L'Histoire à venir, qui se tient à Toulouse du 24 au 28 mai.
La notion de progrès est une idée ancienne qui n'a cessé de se transformer. Aujourd'hui, elle se manifeste par des appels incessants à la « modernisation », avec ses impératifs : « avancer », « accélérer », « s'adapter », « se réformer » ; autant d'injonctions qui saturent les espaces médiatique et politique contemporains. A la veille de la Grande Guerre, qui allait profondément mettre à mal la naïve confiance progressiste et scientiste héritée du XIXe siècle, l'expression « On n'arrête pas le progrès ! » était devenue une évidence. Elle s'est installée peu à peu pour désigner l'impossibilité de freiner certaines réalisations devenues des symboles de la modernité et du progrès en marche, comme l'électricité et l'automobile. Mais d'où vient cette idée d'un progrès perçu comme une nécessité ? Comment s'est-elle enracinée ? Comment fut-elle débattue ?
L'histoire de la notion, de son « invention » à l'Époque moderne, de son déploiement ...