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segunda-feira, 5 de fevereiro de 2018

Bresil: un miracle aux pieds d'argile (1973); meu segundo artigo publicado - Paulo Roberto de Almeida

Eis a ficha, seguida pelo artigo:

021. “Le Brésil: un miracle aux pieds d’argile”, Bruxelas, outubro 1973, 6 p., original extraviado. Artigo crítico sobre o “modelo brasileiro de desenvolvimento” e seus efeitos sociais. Publicado [PR] em L’Entreprise et l'Homme (Bruxelles, nº 9, novembre 1973, p. 466-472). Relação de Trabalhos Publicados nº 002. Disponível na plataforma Academia.edu (link: http://www.academia.edu/35854072/Le_Br%C3%A9sil_Un_miracle_aux_pieds_dargile).



Le Brésil : Un miracle aux pieds d’argile

Pedro Rodriguez
L’Entreprise et l’Homme
(Bruxelles, n. 9, novembre 1973, p. 466-472)


Au moment où à Bruxelles, une exposition, objet de controverses passionnées, nous avons demandé à un Latino-américain d’exposer son opinion personnelle, appuyée sur des faits objectifs, sur ce qu’on appelle « le miracle brésilien ».
Il nous paraît important de dépasser le simple « pour ou contre Brazil-export ». L’occasion offerte nous invite à une découverte plus rigoureuse de l’avers et du revers de la même médaille, entraînant l’interrogation fondamentale : « quelle justice et quelle injustice entraînent certaines conceptions et formes de développement ? »
A l’est comme à l’ouest, chez nous aussi, cette question se pose de façon vécue pour les dirigeants mais aussi pour des millions d’hommes.
A partir de cet article, quel que soit l’exemple du moment, nous souhaitons voir se développer une réflexion en profondeur, basée sur des données aussi complètes et objectives que possible, permettant de dévoiler la hiérarchie des valeurs impliquées dans les différents types de développement.

On parle beaucoup du « miracle économique » brésilien. Pour certains, il apparaît comme une contrepartie positive au climat de répression et de violence qui sévit au Brésil depuis que des militaires se sont emparés du pouvoir en avril 1964. Pour les tenants du régime actuel, l’Etat doit se faire le garant de la stabilité politique et de la tranquillité sociale, « par des moyens autoritaires, il est vrai ([1]), dans le but de permettre à des technocrates non passionnes de mener une politique économique  efficace de développement. Cette « réussite économique » devrait permettre ensuite l’élévation et l’amélioration du niveau de vie de la population.
Quant à la démocratisation, elle suivrait nécessairement l’ « élargissement des opportunités économiques ».
Essayons d’analyser les aspects les plus importants de ce « miracle économique » pour mieux apprécier le modèle de développement préconisé et pour déterminer les conséquences économiques et sociales.

Quel Miracle ?
Les indicateurs économiques, retenus par les organismes officiels pour justifier leur modèle de développement, sont assez ténus. Avec un produit national brut de 47,2 milliards de dollars en 1972, et une croissance de 10,4% par rapport à l’année précédente, le Brésil ne peut plus être classé, affirme-t-on, parmi les pays sous-développés. L’essor économique et l’industrialisation du pays seraient des exemples remarquables de la réalisation du « take off » dans une économie ouverte et d’une transformation réelle des structures d’un pays.
Tout d’abord, il faut rappeler qu’il n’y a pas nécessairement analogie entre croissance économique, développement et progrès social. Si nous considérons la population totale du Brésil – 100 millions d’habitants – force nous est de constater que le produit national par habitant est un des plus bas d’Amérique Latine : US$ 472.
De plus, si on peut accepter – avec certaines réserves – les chiffres avancés par les économistes du gouvernement à propos des résultats obtenus ces dernières années, nous ne pouvons faire nôtre la croyance, implicitement incluse dans leurs affirmations, que la croissance économique débouche nécessairement sur un développement également favorable à tous les secteurs d’activité et sur une augmentation du bien-être de toutes les couches sociales. Suivant ce raisonnement, il suffirait de réaliser de larges investissements productifs pour que toute la population du pays soit entraînée dans un rythme ascendant de développement économique.
En réalité, comme l’expérience l’a montré, l’expansion économique ainsi obtenue n’affecte nullement les cadres socio-économiques existants ni les hiérarchies sociales en place.
Dans le type de développement actuellement choisi, les disparités entre pays ou entre régions d’un même pays ne front que croître. De même, la distance socio-économique entre les couches privilégiées et les couches inférieures de la population d’un pays comme le Brésil ne fait que grandir. Les initiatives à caractère purement économique entraînent un bien-être accru des couches supérieures de la population, mais elles ne modifient en rien la situation des moins favorisés, elles l’aggravent même. De la même façon qu’une région plus développée exerce une attraction sur les capitaux au détriment des régions moins développées, les groupes économiquement plus vigoureux d’un pays sont davantage favorisés par la croissance économique.
A cet égard, le Brésil est peut-être l’exemple classique de la réalisation d’un modèle de développement économique profondément antidémocratique: la répartition des revenus parmi la population brésilienne, déjà fortement inégale, est devenue encore plus inégale au cours de la dernière décennie. Certains porte-parole officiels estiment qu’il y a là un processus « naturel ». En réalité, il s’agit d’un choix. La concentration des revenus ainsi que sa répartition entre les secteurs d’activité et les régions du pays découlent de circonstances politico-institutionnelles aussi bien qu’économiques, voulues par le gouvernement ([2]).

Tableau 1
Répartition du Revenu National Brésilien – 1960/1970 (en milliers de cruzeiros)
1960
1970

Classes Sociales
% Du R. total
 R. par H
% du R. total
 R. par H.
Augm. % 1996/1970 du R. par H.
          A
      11,7
    8 350
     17,8
   17 700
112,0
          B
      15,6
    2 780
     18,5
     4 590
65,0
          C
      27,2
    1 295
     26,9
     1 780
37,5
          D
      27,8
      662
     23,1
      768
16,0
          E
      17,7
      253
     13,7
      272
7,5
    TOTAL
 100,0
     714
    100,0
      994
            39,0
Source : J.C. Duarte, « Aspects de la distribution du revenu au Brésil », cité dans l’hebdomadaire Opinião du 27 novembre au 4 décembre 1972.
Observations : la classe A représente le 1% de riches. B : les 4% de demi-riches. C : les 15% de classe moyenne. D : les 30% de demi-pauvres et E : les 50% de pauvres, les classes D et E totalisant 80 millions d’individus.

Comme le montrent les données des recensements de 1960 et 1970 reprises dans le tableau ci-dessus, la concentration du revenu est considérable. Elle a même fortement augmenté entre 1960 et 1970. La moitié la plus pauvre de la population brésilienne touchait en 1960 un peu plus d’un sixième du revenu total et moins d’un septième en 1970. Malgré l’augmentation de 7,5% de son revenu pendant la décennie écoulée, nous pouvons considérer que ce groupe le plus pauvre, pour la plupart habitant la campagne, n’est pas intégré à l’économie de marché. La classe D, qui correspond aux masses urbaines de bas revenus, a vu également sa part dans le revenu global diminuer de beaucoup, mais pas autant que la classe E. Les couches intermédiaires maintiennent le pourcentage de leur participation globale au revenu national, avec un accroissement assez lent du revenu moyen par habitant (+37,5% contre 39% pour l’ensemble de la population).
Par contre, le revenu par tête des classes riches s’est considérablement accru, dans une plus grande proportion que la moyenne de la population globale.
Ceci est particulièrement vrai pour la classe A dont le revenu moyen par habitant est passé de 8 350 à 17 700 cruzeiros.

Un Modèle de Développement Extraverti
Le gouvernement brésilien met à son actif l’accroissement et la diversification des exportations brésiliennes au cours des dernières années. De fait, la valeur de ces exportations, après quatorze ans de stagnation (de 1,2 à 1,5 milliard de dollars par an) est passée de 1,6 milliard de dollars en 1967 à 1,8 en 1968, 2,3 en 1969, 2,7 en 1970, 2,9 en 1971, pour arriver à presque 4 milliards en 1972.  Les exportations des produits manufacturés, notamment, ont fait un bond considérable : 130 millions de dollars au début des années 60, 580 millions en 1971 et 911 millions en 1972. Quant à la diversification des produits exportés, elle a évolué comme suit : en 1962, les onze principaux produits d’exportation comptaient pour 84,8% du total. En 1971, ils n’en représentaient plus que 61,2%.
Le commerce extérieur du Brésil mérite cependant une analyse plus circonstanciée, qui permettra de dégager quelques indications claires sur les tendances du développement brésilien.
Tout d’abord, durant la période considérée, les importations du Brésil ont augmenté dans une proportion encore plus grande que les exportations, surtout depuis 1968. De 2,1 milliards de dollars en 1968, ces importations sont passées à 3,2 milliards en 1971 et 4,2 milliards en 1972, laissant un déficit de plus de 200 millions de dollars dans la balance commerciale et de sérieux problèmes pour rééquilibre de la balance des paiements.
La politique « libérale » du régime à l’égard des capitaux étrangers, avec l’endettement croissant qui l’accompagne, a entraîné un déficit croissant de la balance des paiements.
Durant les années 1958-1962 (considérées comme difficiles pour la balance des paiements brésilienne), ce déficit s’élevait à 384 millions de dollars en moyenne par an. Après l’avènement du régime militaire, il s’est rapidement accru jusqu’a 543 millions de dollars en 1968, 634 millions en 1970 et 1 371 millions en 1971 ([3]).
Si nous faisons des comparaisons avec les principaux pays d’Amérique Latine (cf. Tableau 2), nous constatons qu’en 1971 le Brésil occupe une position bien particulière avec ses 325 millions de dollars de déficit de la balance commerciale. Le fait  est d’autant plus marquant que cette même année l’Argentine, le Chili, le Pérou et l’Uruguay ont connu des relations économiques extérieures difficiles. Par ailleurs, si l’on tient compte des paiements en devises (généralement en dollars), le déficit de la balance des paiements du Brésil est de 20% supérieur à ceux de tous les autres pays ensemble, alors que les exportations brésiliennes (2,9 milliards de dollars en 1971) ne représentaient en valeur que 38% des exportations de ces mêmes pays (7,7 milliards de dollar en 1971).

Tableau 2
Amérique du Sud : Balance de Paiements en 1971 (en millions de dollars)
Pays Sélectionnés
Solde de la Balance Commerciale ([4])
Solde de la Balance des Transactions Courantes ([5])
Argentine
66,0
-448,0
Brésil
-325,0
-1 371,0
Colombie
-44,0
-331,0
Chili
25,0
-230,5
Pérou
140,0
-91,0
Uruguay
6,0
-47,1
Venezuela
1 154,0
26,0
 Source : ONU-CEPAL : Estudio Economico de América Latina para 1971, dans José Serra, art. cit.

La politique de diversification géographique des exportations brésiliennes n’a malheureusement pas eu le succès escompté. En 1962, les dix principaux pays clients du Brésil lui achetaient 76,2% de ses exportations. En 1971, ils lui en achetaient toujours 73,1%. Le secteur le plus dynamique des exportations brésiliennes reste même excessivement lie à un seul marché ; celui des Etats-Unis : en 1972, près de 60% des ventes des produits manufacturés sont absorbés par le marché américain. Devant les difficultés de la balance commerciale des Etats-Unis, qui débouchent sur un protectionnisme accentué et sur des restrictions aux importations de produits manufacturés, devant la maladie chronique du dollar, il est naturel que le gouvernement brésilien essaie de modifier le sens et l’orientation de son commerce extérieur. L’exposition industrielle « Brazil-Export » doit prendre une place importante dans cette stratégie. C’est ainsi que la part du Marché Commun dans les exportations brésiliennes est passée de 28,5% en 1961 à 32,9% en 1971, tandis que celle des Etats-Unis diminuait de 40,1% à 26,1%. En même temps, les importations brésiliennes en provenance du Marché Commun progressaient de 23,8% en 1961 à 29,9% en 1971, alors que celles provenant des Etats-Unis fléchissaient de 35,2% à 28,7% ([6])./
Quoi qu’il en soit des avatars de la balance des paiements, les exportations brésiliennes ont plus que « doublé » durant les cinq dernières années (1,6 milliard de dollars en 1967 et presque 4 milliards en 1972). Mais cette affirmation est ambigüe.
Tout d’abord les chiffres indiqués plus haut le sont en valeurs courantes qui ne tiennent pas compte des variations de valeur du dollar. Si cette dernière est restée assez stable entre 1960 et 1964, ce ne fut plus le cas par la suite. Le tableau 3 nous montre que si, en dollars courants, les exportations brésiliennes se sont accrues de 76,5% entre 1967 et 1971 (de 1,6 à 2,9 milliards de dollars), en dollars constants, elles n’ont augmenté que de 54,1% (de 1,6 à 2,5 milliards, valeur 1967).
Tableau 3
Evolution des Exportations Brésiliennes (en millions de dollars)
Année
Exportations Dollars Courants
Indice des Prix de Gros, USA (1967=100)
Exportations Dollars de 1967
1967
1 654
100,0
1 654
1968
1 881
102,5
1 835
1969
2 311
106,5
2 170
1970
2 739
110,4
2 481
1971
2 904
113,9
2 549
Sources : « Comércio Exterior, Brasil, 1971 » et « Whole sale Prices and Price Indexes, USA », Department of Labor, reproduit dans la revue Visão, août 1973.

En second lieu, la hausse des prix internationaux de quelques-uns des produits primaire exportés par le Brésil (cf. Tableau 4) a permis à ce pays d’obtenir une plus grande quantité de devises avec un volume moindre de marchandises exportées. Ce phénomène aléatoire, tout à fait indépendant de la politique économique du gouvernement, a compensé les effets de la détérioration du pouvoir d’achat des devises (principalement du dollar) et a contribué à augmenter la valeur totale des exportations brésiliennes.

Tableau 4
Amérique Latine : Indices des Prix de Quelques Produits Agricoles
(1957/1959=100)
Produits
1967
1968
1969
1970
1971
Sucre
125
121
121
165
165
Viande
143
154
203
225
261
Café
93
107
202
126
107
Cacao
82
85
125
98
81
Coton
108
127
151
125
112
Source : « The State of Food and Agriculture », 1972, (FAO), cite dans la revue Visão, août 1973.

Si on la primauté à l’exportation au détriment du marché interne, comme le prônent les autorités économiques du Brésil, on suscite inévitablement de graves distorsions dans le système économique national et on accentue encore davantage les déséquilibres sectoriels et régionaux.
En outre, cette manière de considérer l’économie nationale comme un vaste usine fabriquant pour l’exportation ne va pas sans provoquer des heurts entre les intérêts représentés au sein du gouvernement.
La politique actuelle des stimulants à l’exportation favorise essentiellement les exportations de produits manufacturés. Les entrepreneurs agricoles ne bénéficient pas des mêmes avantages (exemption ou restitution d’impôts facilités de crédit et d’assurance à l’exportation, etc.). Au contraire, ils voient leurs activités exportatrices limitées par des quotas et soumises à la confiscation d’une partie des devises obtenues. Ce conflit d’intérêt entre le secteur agricole et le secteur industriel a paru au grand jour dans la lettre de démission présentée, en mai dernier, par le Ministre de l’Agriculture ([7]).
Le gouvernement ne nie pas cette inégalité de traitement entre l’industrie et l’agriculture. Il justifie son attitude par le comportement plus dynamique de l’industrie et la tendance à la hausse des prix des produits manufacturés sur le marché international.
Pour les tenants du modèle de développement extraverti, la solution serait d’intégrer encore plus le secteur agricole á la conjoncture internationale, en favorisant l’exportation des produits agricoles, aussi bien que celle de minerais ou de la viande congelée ([8]). Ceci ne contredit nullement les tendances historiques du développement de l’agriculture brésilienne : les gros propriétaires fonciers ont toujours été des exportateurs traditionnels. Aujourd’hui, la monopolisation croissante de la terre par les « compagnies de colonisation » pour la plupart étrangères, poursuit les mêmes objectifs.

Le Revers de la médaille : Compression des salaires et dépendance accrue
Où mène cette politique de production pour l’exportation ? Elle profite avant tout aux grandes entreprises étrangères, qui dominent pratiquement les secteurs dynamiques de l’industrie. Le capital national reste encore majoritaire dans le secteur primaire, ce qui n’empêche nullement le capital étranger d’investir massivement dans les projets d’exploitation agricole et d’élevage à l’intérieur du Brésil. Mais pour toutes sortes de raisons, les sociétés multinationales disposent de conditions exceptionnelles pour profiter de la politique de stimulants à l’exportation : liens avec les maisons-mères à l’extérieur, existence d’un réseau de distribution et de placement des produits sur les marchés internationaux, intégration des plans de production, facilités accordées pour l’acquisition de fonds de roulement et de ressources d’investissement et, enfin, accès plus facile aux informations du marché externe.
Le gouvernement brésilien a décidé de créer des trading companies pour favoriser l’exportation  des groupes d’affaires nationaux. En réalité, la constitution des trading se fait en association majoritaire avec de grands groupes étrangers, étant donné que les entreprises brésiliennes ne disposent pas de « réseaux externes de commercialisation », condition indispensable pour la création des trading (une autre condition étant un capital minimum de 20 millions de cruzeiros – 3,3 millions de dollars – ce que enlève la possibilité de recourir seuls aux trading).
Il ne faut pas oublier cependant que le gouvernement brésilien, dans sa politique de dénationalisation de l’économie brésilienne ([9]) est cohérent avec les tendances observées sur le marché mondial. Comme celles-ci l’indiquent, le contrôle des affaires et du commerce passe de plus en plus entre les mains d’un petit nombre d’entreprises, les multinationales. Selon les chiffres du GATT (accord général sur les tarifs et le commerce), 30% des exportations mondiales sont réalisées par les multinationales, et de 35% à 60% des exportations mondiales de produits manufacturés vont des maisons-mères à leurs filiales à l’extérieur ([10]).
Les autorités brésiliennes ne se sentent pas gênées par ce contrôle des multinationales sur l’économie du pays. Au contraire, cette « ouverture externe » est une des composantes essentielles du modèle brésilien de développement, elle fait partie des moyens affichés pour promouvoir le « miracle économique ». La conséquence inévitable de cette stratégie est l’accroissement de la dépendance externe, dans des proportions jamais atteintes ailleurs. Le tableau suivant nous donne la part occupée par les firmes étrangères dans le dix firmes les plus importantes de quelques branches-clés de l’industrie brésilienne.

Tableau 5
Participation du capital étranger dans l’industrie brésilienne
Branche de L’Industrie
Nombre de Firmes Étrangères
Part Occupée
(dans les dix firmes les plus importantes)
Pharmacie
10
100%
Voitures et Accessoires
7
93%
Textiles et vêtements
6
77%
Alimentation
6
78%
Electricité-Électronique
6
77%
Constructions Mécaniques
7
63%
Verre, Céramique
4
51%
Source : Wirtschaftsbericht über die Latein-Amerikanischen Länder, Deutsche Ueberseeische Bank, janvier 1973, p. 18, cite dans Le Brésil des Brésiliens, chapitre 7, “Le Miracle économique ».

D’ailleurs, la pénétration du capital étranger ne se fait pas seulement dans le secteurs dynamiques de l’industrie ; celui-ci se concentre aussi de plus en plus dans les activités d’exportation potentiellement expansives, tels la viande congelée, les minerais, le bois, etc. Obtenant toutes facilités du régime brésilien, le capital étranger participe ainsi activement à l’insertion de l’économie nationale dans le marché capitaliste mondial, faisant du Brésil un pays exportateur d’un nouveau genre.
De toute façon, force est de constater que ces investissements étrangers sont caractérisés par une haute technicité : ils utilisent habituellement très peu de main-d’œuvre, alors que la croissance démographique du pays exigerait par priorité des investissements « labor intensive ».
Mais il est une raison de la venue des capitaux étrangers qui n’a pas encore été signalée, alors qu’elle est d’importance, en fait, le capital étranger se voit offrir en usufruit une « main- d’œuvre bon marché », résultat de la surexploitation à laquelle sont soumises les couches laborieuses de la population brésilienne. Si nous allons à la base du « miracle » économique brésilien, nous pouvons constater que le secret des succès affichés réside en fin de compte dans un facteur de première importance, souvent « négligé » ou « oublié » par les analyses officielles : les salaires réduits et la compression des revenus de la masse des travailleurs brésiliens.
La diminution progressive des rémunérations des travailleurs, à partir de 1964, est le résultat de la politique salariale du gouvernement qui a consisté essentiellement dans un blocage des relèvements salariaux et dans une sous-estimation systématique des indices d’augmentation du coût de la vie. Une comparaison de l’évolution de ces deux indices, à la ville de São Paulo, nous permettra de saisir les effets de la politique gouvernementale.

Tableau 6
Variation des Indices du Coût de la Vie et du Salarie Minimum à São Paulo
(février 1964=100)
Année
Coût de la vie
Salaire Minimum
1965
189
157
1966
272
200
1967
365
240
1968
451
309
1969
571
371
1970
691
445
1971
843
537
Sources : Fondation Getulio Vargas et Annuaires Statistiques du Brésil, 1970-1971.

Selon les données mêmes de la Fondation Getulio Vargas, les salaires réels des travailleurs brésiliens ont diminué, entre 1961 et 1970, de 38,3%. Ce transfert d’une partie des revenus des classes salariées vers les classes riches, au moyen de la réglementation du salaire minimum, est cyniquement justifiée par le Ministère des Finances du régime actuel : « Il faut d’abord augmenter le gâteau avant de le partager ».
Devant une telle situation il n’est pas étonnant de voir des Evêques et supérieurs religieux du Nord-Est affirmer que l’ « appauvrissement relatif et absolu du peuple marche sur les traces du miracle » ([11]). Pour se faire une idée de cet appauvrissement constant de la classe ouvrière, il suffit de considérer le tableau 7. Ces chiffres prouvent de manière éclatante la forte diminution du pouvoir d’achat des travailleurs en seulement quatre ans.

Tableau 7
Minutes de travail requises pour acheter des alimentes de base au Salaire Minimum de São Paulo
Aliment
1965
1969
1 kg pain
78
147
1 kg riz
75
107
1 kg haricots noirs
95
199
1 l de lait
34
46
1 kg viande
264
354
Source : Département Inter-Syndical d’Etudes Statistiques et Socio-Economiques.

N’est-ce pas à partir de tels faits, même si les avis officiels n’en font pas état, que l’on peut commencer à mieux apprécier la véritable nature du miracle brésilien ?
Une fois de plus, mesure-t-on suffisamment le coût social exigé par sa réalisation, si spectaculaire soit-elle ?



[1] Comme le rapporte régulièrement la presse quotidienne.
[2] Le Ministre brésilien des Finances, M. Delfim Netto, a reconnu dans une conférence à Londres que l’objectif poursuivi est prècisément de concentrer les revenus pour permettre l’accumulation du capital et accélér ainsi le développement (cf. Le journal Opinion, du 27 février 1973).
[3] Exportation FOB meoins importations Fob.

[4] Exportations FOB moins importations FOB.
[5] Comprend les sorties nettes relatives aux transports, au tourisme, aux profits et intérêts du capital étranger, à l’assistance technique, aux brevets, etc., plus le solde de la balance commerciale.
[6] Ces données sont rapportées par Robert APPY « Le Brésil prend ses distances par rapport aux Etats-Unis », dans Le Figaro du 17 mars 1973.
[7] On sait que ce conflit a provoqué une crise dans les milieux économique et gouvernementaux.
[8] Voir la brochure éditée par le Front brésilien d’information, Le Brésil des Brésiliens, spécialement le chapitre 6 : « Hier, le café, aujourd hui...presque tout (à exporter) ».
[9] Nous préférerions parler d’um processus d’internationalisation de tout le sous-système économique brésilien, c’est-à-dire son intégration progressive, et de façon croissante, á l’économique mondiale capitaliste.
[10] Cité dans la revue Visão, août 1973.
[11] Document d’Evêques et de supérieurs religieux du Nord-Est, J’ai entendu des cris de mon peuple, publié par « Entraide et Fraternité » (rue Guimard 5, 1040 Bruxelles, 20 FB, C.C.P. 1171 18, 26 pages).

Paulo Francis homenageado por Roberto Campos, em 1997

Grato ao colega de Facebook Jefferson Araújo por ter recuperado este artigo que não conhecia, e tê-lo postado com este título: "Um gênio escrevendo sobre outro gênio".
Paulo Roberto de Almeida 

Paulo Francis - Pugilista de idéias
Roberto Campos 
O Globo, 9 de fevereiro de 1997

Sempre achei que o Brasil não se salvaria pelo silogismo. Mas poderia ser salvo peta anedota...
Nesse sentido, a contribuição de Paulo Francis para a modernização da mentalidade brasileira foi mais relevante que a minha. Enquanto eu produzia secos silogismos, Francis usava o veneno da ironia e o punhal do sarcasmo para colocar na defensiva os cultores da mitologia nacionalista e estatizante, que reduziu nosso potencial de crescimento e nos enfeudou à pobreza. Seu passado marxista o tornou conhecedor de técnicas de lavagem cerebral.
Que essa operação de exorcismo foi eficaz, prova-o a grande mudança na atitude popular. Os monopólios estatais, antes ungidos de sacralidade estratégica, são hoje vistos com indignação resignada. Alguns, como a Telessauro e a Embratel, caíram no plano anedótico e enriquecem o vocabulário de xingamentos dos devotos da Internet, neurotizados pelas dificuldades de acesso.
Começa-se a perceber que os funcionários das estatais há muito tinham privatizado as empresas públicas, sugando-as através de abusivas contribuições para os fundos de pensão, que se expandem comprando outras empresas. Fica o Tesouro à mingua de dividendos, e o público, à mingua de serviços.
Um pouco mais resistente à erosão da mitologia estatizante e a Petrossauro, cujo monopólio constituía uma aberração lógica por sermos no mundo o único país importador que preferia comprar petróleo de estrangeiros a receber capitais para produzi-lo internamente.
O déficit comercial, que hoje nos assusta, e do exato tamanho da incompetência da empresa. Em 1996, nosso saldo comercial negativo foi de US$ 5,5 bilhões é o valor de nossas importações de petróleo bruto e derivados (deduzidas exportações) foi de USS 5,8 bilhões!
Nos anos 80, ao analisar nossa grande crise da divida externa, demonstrei que nossa insolvência era uma "petrodívida". Hoje se pode dizer que nosso déficit comercial (depois de 43 anos de monopólio e incontáveis promessas de auto-suficiência) é um "petrodeficit" ... 
Paulo Francis tinha carradas de razão ao dizer que "Petrobrás é uma excrescência arcaica e nos custa os olhos da cara"... A trajetória intelectual de Francis foi uma gradual contaminação pela verdade e uma contínua erosão de preconceitos. De radical de esquerda, nos anos 50 e 60, e vocalizador do protesto político nos ano 70, passou a "radical liberal" a partir dos anos 80. Qual o primum movens da conversão?
Um dos fatores foi, certamente, sua desilusão com o "socialismo real". Nunca foi, entretanto, entusiasta do despotismo burocrático de Stalin grande carniceiro. Preferia a visão trotskista, um pouco mais romântica, da "revolução permanente".
Em sua rota revisionista, Francis deve ter sido abalado pelas revelações de Kruschev sobre os crimes de Stalin e pelo massacre da Hungria em 1956. Talvez mais decisivo ainda tenha sido o aniquilamento do socialismo com face humana, na Invasão da Checoslováquia em 1968.
0 segundo fator, talvez mais fundamental foi seu auto-exilio nos Estados Unidos em 1970, depois de ter sido quatro vezes preso, como subversivo, pelos militares brasileiros, na histeria anticomunista que se seguiu ao Ato Institucional n. 5. Lá continuou a lutar pela abertura política no Brasil e seus textos, enviados de Nova York, deram-lhe popularidade como fazedor de opiniões na classe estudantil e na classe média, ansiosas pela descompressão política.
Com sua enorme capacidade de metabolismo intelectual, Paulo Francis logo se impregnou dos valores do capitalismo democrático, com uma fórmula imperfeita, porém insubstituível de conciliar minimamente três objetivos quase inconciliáveis: liberdade política, eficiência econômica e equidade social.
Para Francis, um elitista intelectual, não foi difícil assumir a visão realista de que, tendo os homens nascido completamente desiguais por desígnio divino, a tentativa igualitária é uma farsa despótica, não nos restando mais que uma administração humana das desigualdades.
Em minhas numerosas conversas com Paulo Francis, em Manhattan, dei-me conta de que ele, após um processo longo de desmistificação, havia percebido melhor que muitos economistas profissionais a receita misteriosa do desenvolvimento econômico: liberdade competitiva numa economia de mercado e entorno institucional e judiciário respeitador das regras do jogo.
As "riquezas naturais", supostamente cobiçadas pelos imperialistas, não são fundamentais, pois o Japão enriqueceu sem elas. A educação não garante o progresso, pois a Rússia entrou em colapso anos após realizada a fórmula de Lenin: educação mais eletrificação.
É importante a taxa de poupança, mas só se os investimentos não forem desperdiçados. A moeda estável seria uma condição necessária porém não suficiente. Também o capitalismo não basta, a não ser que seja liberal e competitivo, pois são desastrosos os capitalismos de Estado.
Tendo sofrido na fase autoritária brasileira por seu fanatismo pelas liberdades políticas, passou nos Estados Unidos a ser um fanático também da liberdade econômica.
Para trás ficaram as ingenuidades do Estado benfeitor, das estatais estratégicas, do controle social de preços e de mercado. Eram caipiragens retrógradas. De uma visão marxista do Governo como um "justiciador", passou uma visão nietzcheana do Governo como um "predador".
Em seus últimos tempos, Francis sofria de uma "inversão de patrulhamento"; na juventude, fora patrulhado pela direita; na maturidade passou a ser patrulhado pelas esquerdas, que nunca compreenderam, como e por que se livrara ele da sedução marxista.
Minhas conversas com Paulo Francis versaram quase sempre sobre a "angústia do atraso", à busca, ambos nós, de explicações para a tenacidade de nossa miséria. Mas seus interesses culturais eram de larguíssimo espectro.
Abrangiam o teatro (começara sua carreira como critico e ator teatral), o cinema (em que se tornou um erudito), a literatura nacional e mundial (que lia com ecumênica voracidade), o balé e a música. Nesta, esbanjava erudição, humilhando-me com disquisições sobre duas modalidades musicais que pouco me atraiam: óperas e Wagner.
As crônicas que publicou, ao longo dos anos, sob a rubrica "Diário da Corte", eram um esquisito buquê de crítica literária e artística, análise política, palpitologia econômica e saborosa psicanálise de amigos e inimigos. Seu estilo era inconfundível e inimitável. Afinal de contas, há muitos escritores mas poucos pugilistas de idéias. Deixa um vácuo em nossa paisagem literária. É uma pena.

Estatísticas de acesso: primeiros lugares, trabalhos pessoais - Paulo Roberto de Almeida

Estou reorganizando minha forma de acesso às ferramentas disponíveis, deixando o Firefox, por exemplo, que tem se revelado lento e problemático, e adotando o Safari, que ainda estou testando.
Nesse trabalho, acessei postagens em meu blog Diplomatizzando, e constatei que os mais acessados trabalhos no período recente, em lugar de material de terceiros, o que sempre coloco, correspondem a trabalhos pessoais, como revelados abaixo: 


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265
243
214
208
187

Vou continuar testando.
Paulo Roberto de Almeida 

Outras estatísticas: origem dos acessos


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Roberto Campos sobre a Constituição de 1988 - Ney Prado

O presidente da Academia Internacional de Direito e Economia, Ney Prado, instituição criada a partir de ideia de Roberto Campos, publicou, em 24 de outubro de 2017, um artigo no Estadão, reproduzindo frases do grande diplomata, economista e estadista, sobre a esquizofrenia econômica da Constituição, opinião que também partilho, como demonstrado por alguns dos trabalhos meus coletados neste volume.

Estrutura Constitucional e Interface Internacional do Brasil: Relações internacionais, política externa e Constituição, Brasília, 29 janeiro 2018, 146 p. Compilação seletiva de ensaios sobre essa temática, elaborados depois de 1996, como complemento ao livro Parlamento e Política Externa (1996). Disponível na plataforma Academia.edu (link: https://www.academia.edu/35779830/Estrutura_constitucional_e_interface_internacional_do_Brasil), informado no Diplomatizzando (https://diplomatizzando.blogspot.com.br/2018/01/as-relacoes-constitucionais-e-estrutura.html).
Paulo Roberto de Almeida 
Brasília, 5 de fevereiro de 2018

Transcrevo o artigo em questão: 

A Constituição de 1988 na visão de Roberto Campos
Uma mistura de dicionário de utopias e regulamentação minuciosa de efêmero’
Ney Prado*,
O Estado de S.Paulo, 24 Outubro 2017

A esta altura, após 29 anos de vigência, o texto constitucional já recebeu abundantes apreciações de vários segmentos da sociedade brasileira e avaliações críticas dos setores político, econômico e jurídico, dando-nos um panorama razoavelmente diversificado de seus aspectos, tanto os positivos quanto negativos. Para atender a propósito do tema, julgo importante mencionar frases extraídas de algumas obras de Roberto Campos que retratam sua visão sobre a Carta de 1988.
“O problema brasileiro nunca foi fabricar Constituições, sempre foi cumpri-las. Já demonstramos à saciedade, ao longo de nossa história, suficiente talento juridicista – pois que produzimos sete Constituições, três outorgadas e quatro votadas – e suficiente indisciplina para descumpri-las rigorosamente todas!”
“A Constituição brasileira de 1988, triste imitação da Constituição portuguesa de 1976, oriunda da Revolução dos Cravos, levou ao paroxismo e mania das Constituições dirigentes ou intervencionistas. Esse tipo de Constituição, que se popularizou na Europa após a Carta Alemã de Weimar de 1919, representou, para usar a feliz expressão do professor Paulo Mercadante, um avanço do retrocesso.”
“Nossa Constituição é uma mistura de dicionário de utopias e regulamentação minuciosa de efêmero; é, ao mesmo tempo, um hino à preguiça e uma coleção de anedotas; é saudavelmente libertária no político, cruelmente liberticida no econômico, comoventemente utópica no social; é um camelo desenhado por um grupo de constituintes que sonhavam parir uma gazela.”
“No texto constitucional, muito do que é novo não é factível e muito do que é factível não é novo”.
“Da ordem social – exibem-se duas características fundamentais do socialismo: despotismo e utopia. (...) Exemplos de despotismos são os dispositivos relativos à educação e à previdência social. Quanto à educação, diz-se que ela é dever do Estado, com a colaboração da sociedade. É o contrário. Ela é dever da família, com a colaboração do Estado. (...) Outro exemplo de despotismo é a previdência estatal compulsória. Todos devem ser obrigados a filiar-se a algum sistema previdenciário, para não se tornarem intencionalmente gigolôs do Estado.”
“Na ordem econômica, nem é bom falar. Discrimina contra investimentos estrangeiros, marginalizando o Brasil na atração de capitais. Na Constituição de 1988, a lógica econômica entrou em férias.”
“A cultura antiempresarial subestima a importância fundamental do empresário na criação de riquezas. Para os constituintes, o trabalhador é um mártir; o empresário um ser antissocial, que tem de ser humanizado por imposição dos legisladores; o investidor estrangeiro, um inimigo disfarçado. Nada mais apropriado para distribuir a pobreza e desestimular a criação de riqueza. A Constituição promete solução indolor para a pobreza.”
“É difícil exagerar os malefícios desse misto de regulamentação trabalhista e dicionário de utopias em que se transformou nossa Carta Magna. Na Constituição, promete-nos uma seguridade social sueca com recursos moçambicanos. Esse país ideal é aquele onde é mais fácil divorciar-se de uma mulher do que despedir um empregado.”
“No plano político, há o hibrismo entre presidencialismo e parlamentarismo. No plano congressual, levou a um anárquico multipartidarismo.”
“Aos dois clássicos sistemas de governo – o presidencialista e o parlamentarista – o Brasil acaba, com originalidade, de acrescentar mais um – o promiscuísta.”
“A Constituição dos miseráveis, como diz o dr. Ulysses, é uma favela jurídica onde os três Poderes viverão em desconfortável promiscuidade.”
“Os estudiosos do Direito Constitucional aqui e alhures não buscarão no novo texto lições sobre a arquitetura institucional, sistema de governo ou balanço de Poderes. Em compensação, encontrarão abundante material anedótico.”
“Aliás, a preocupação dos Constituintes não foi facilitar a criação de novos empregos, e sim garantir mais direitos para os já empregados.”
“O modelo monopolista sindical que temos é fascista. Conseguimos combinar resíduos de corporativismo fascista com o mercantilismo colonial, e acabamos reduzidos à condição de súditos, não de cidadãos.”
“A palavra produtividade só aparece uma vez no texto constitucional; as palavras usuário e eficiência figuram duas vezes; fala-se em garantias 44 vezes, em direito, 76 vezes, enquanto a palavra deveres é mencionada apenas quatro vezes.”
“Segundo a Constituição, os impostos são certos, mas há duvidas quanto à morte, pois o texto garante aos idosos o direito à vida. (...) “Diz-se também que a saúde é direito de todos. Os idosos, como eu, sabem que se trata de um capricho do Criador...”
“Que Constituição no mundo tabela juros, oficializa o calote, garante imortalidade aos idosos, nacionaliza a doença e dá ao jovem de 16 anos, ao mesmo tempo, o direito de votar e de ficar impune nos crimes eleitorais? Nosso título de originalidade será criarmos uma nova teoria constitucional: a do progressismo arcaico.”
“Essas rápidas pinceladas talvez nos deixem realmente convencidos de que o País tem pendente uma questão de urgência urgentíssima: reformar a Constituição e retirar o País do claustro, a fim de que os brasileiros respirem os ares do novo mundo em gestação.”
Em conclusão, gostaria de enfatizar minha plena identidade com o pensamento liberal de Roberto Campos por seus incontáveis méritos, de forma e conteúdo. Acrescento, todavia: nossa Constituição tem reconhecidamente vícios e virtudes. Mas, necessária ou não, progressista ou retrógrada, boa ou má, bem-vinda ou não, estamos diante de um fato jurídico inarredável, qualquer que seja a avaliação de seu conteúdo e a inclinação política do intérprete.

*Desembargador federal do trabalho aposentado, é presidente da Academia Internacional de Direito e Economia 

Liberdades econômicas no mundo, 2017: o Brasil no final da fila dos Brics

Parece incrível, mas o Brasil consegue ficar atrás de duas grandes autocracias e das duas grandes democracias de baixa qualidade entre os mais pobres, em matéria de liberdades econômicas.