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Este blog trata basicamente de ideias, se possível inteligentes, para pessoas inteligentes. Ele também se ocupa de ideias aplicadas à política, em especial à política econômica. Ele constitui uma tentativa de manter um pensamento crítico e independente sobre livros, sobre questões culturais em geral, focando numa discussão bem informada sobre temas de relações internacionais e de política externa do Brasil. Para meus livros e ensaios ver o website: www.pralmeida.org. Para a maior parte de meus textos, ver minha página na plataforma Academia.edu, link: https://itamaraty.academia.edu/PauloRobertodeAlmeida.

sexta-feira, 7 de fevereiro de 2020

O desmantelamento das universidades brasileiras visto da França - Juliette Dumont

On achève bien les universités

On achève bien les universités
Juliette Dumont
Maîtresse de conférence en histoire à l'IHEAL

Un créationniste à la tête de la CAPES1 ;
Une présentatrice de télévision, proche des évangélistes, qui, récemment nommée à la tête de la Fondation Casa de Rui Barbosa (centre d’archives, de recherche, lieu culturel de la ville de Rio), démantèle l’équipe de chercheurs2  et annonce dans la foulée une série d’hommages à Ronald Reagan et Margaret Thatcher3  ;
Une liste qui circule à la Chambre des députés avec les noms des enseignants-chercheurs auxquels il faudrait retirer des financements parce qu’ils mènent des recherches sur la dictature militaire, le genre, les discriminations4 ;
Une ordonnance du Ministère de l’Éducation5 limitant le déplacement des enseignants-chercheurs à l’étranger pour participer à des événements scientifiques ;
Le gel de la moitié des crédits alloués à la recherche publique6 et de 30 % du budget de fonctionnement des universités fédérales7

Cette liste des attaques que subissent l’université et la recherche publiques au Brésil depuis l’entrée en fonction de Jair Bolsonaro comme président, le 1er janvier 2019, n’est en rien exhaustive. Elle ne reflète qu’une partie du répertoire d’action employé par un gouvernement dont l’idéologie entremêle lutte contre le « marxisme culturel8 », néo-libéralisme et autoritarisme. Plusieurs mesures (gel des postes, des bourses et des financements) sont prises en invoquant des « impératifs économiques et budgétaires » et vont dans le sens d’une privatisation que le ministre de l’économie, Paulo Guedes, fervent admirateur des Chicago Boys ayant conseillé Pinochet au Chili, appelle de ses vœux. Elles s’accompagnent d’un discours mettant en doute l’utilité des universités publiques, tant en termes de recherche (Jair Bolsonaro, en avril 2019, déclare ainsi qu’elles n’en font pas alors même qu’elles assurent 95 % des travaux scientifiques réalisés au Brésil), que de formation (lorsque le ministre de l’Éducation, Abraham Weintraub, annonce vouloir ne plus subventionner les départements de philosophie et de sociologie en mai 20199, c’est en invoquant l’absence de « retour sur investissement immédiat »).
On aurait tort de croire que cette offensive date de l’arrivée au pouvoir de Bolsonaro10. Sous la présidence de Michel Temer (2016-2018), asphyxie budgétaire (notamment par le vote, en décembre 2016, d’un amendement constitutionnel plafonnant sur 20 ans les dépenses publiques) et intimidations politico-judiciaires au nom de la lutte contre la corruption avaient déjà amorcé le démantèlement de l’université et de la recherche comme services publics, ouverts à tous, au service de l’ensemble de la société. Ces deux années ont également vu la montée en puissance du mouvement réactionnaire « Escola sem partido » qui lutte contre « l’endoctrinement idéologique » au sein des institutions d’enseignement : plusieurs projets de loi s’en inspirant sont ainsi présentés devant le Parlement11 et ont préparé le terrain aux divers appels émanant de membres du parti de Bolsonaro ou de son gouvernement à dénoncer les enseignants exprimant des opinions « impropres » dans leur salle de cours12. L’ère Bolsonaro est celle d’une censure désormais décomplexée, qui vaut au Brésil d’entrer dans la liste des pays où la liberté de pensée dans les universités est menacée13.
Cette entreprise de démolition et de démoralisation continue et protéiforme ne vise donc pas seulement à livrer la recherche et l’enseignement supérieur aux intérêts privés ; elle est le reflet d’une idéologie pour laquelle la liberté (notamment celle de penser) et la culture constituent une menace. Elle est aussi la manifestation d’une tendance qui ne se limite pas au Brésil de Bolsonaro et dont Donald Trump est l’un des représentants les plus visibles : celle qui consiste à nier toute légitimité aux sciences et aux scientifiques. Le président brésilien n’a-t-il pas limogé en août dernier Ricardo Galvão, directeur de l’INPE (Institut National de Recherches Spatiales), après que celui-ci l’a contredit sur les chiffres de la déforestation en Amazonie ?
Face à ce constat, la question se pose de la résistance des chercheurs, enseignants-chercheurs, des étudiants, des personnels administratifs, de tous les précaires que fabriquent ces coupes budgétaires drastiques. Hormis les immenses manifestations du mois de mai  201914, la riposte ne semble pas à la hauteur des enjeux ; il y a certes des tribunes, des pétitions, des lettres ouvertes, des communiqués de diverses entités scientifiques, mais aucun mouvement d’ampleur. Est-ce à dire que les acteurs du monde académique brésilien sont résignés, voire s’accommodent (ce qui est le cas de certains) de cette politique destructrice ? Non. Mais ils sont désemparés face au peu d’écho que leur combat rencontre dans les médias de masse. Épuisés par la multitude des fronts (réforme des retraites ; démantèlement des politiques sociales, de la législation et des organismes publics de défense de l’environnement ; violences policières et militaires encouragées15 ; répression des mouvements sociaux…). Hébétés par la stratégie du « choc permanent » que les discours racistes, misogynes, homophobes, conspirationnistes et irrationnels (« la terre est plate », « le nazisme est de gauche »…) entretiennent au quotidien. Découragés face à un gouvernement totalement hermétique à leurs revendications et avertissements.
La situation paroxystique que vit le monde académique brésilien n’est pas à considérer sous le prisme de l’étrangeté radicale. La France d’Emmanuel Macron n’est pas le Brésil de Jair Bolsonaro : employer le terme de « fascisme » pour tenter de définir le bolsonarisme est pertinent ; le faire pour le macronisme relève, au mieux, de la paresse intellectuelle. Néanmoins, et malgré les immenses différences entre ces deux pays et ces deux présidents, comment ne pas relever dans ce qui vient d’être décrit pour le Brésil un certain nombre de similitudes avec la situation française, notamment celle des universités et de la recherche ?
Au pays du Comité national de la résistance, les mécanismes de solidarité collective sont mis à mal par les réformes de l’assurance-chômage et des retraites ; au pays des droits de l’homme, la criminalisation des mouvements sociaux est une réalité ; et dans ce pays qui s’enorgueillit du rayonnement de ses productions intellectuelles et culturelles, le savoir devient une marchandise comme les autres et non plus un bien commun16 , l’université gratuite, émancipatrice, ouverte à tous, une anomalie. En France aussi, le découragement guette : depuis combien d’années les acteurs de l’université et de la recherche tirent-ils la sonnette d’alarme sans être entendus ? Comment faire face à la multitude des réformes qui se succèdent (de l’assurance-chômage, des retraites, de la fonction publique, de la recherche, du Baccalauréat, de l’entrée à l’université…) et qui touchent quasiment tous les secteurs de la société ? Comment, depuis la France, aider nos collègues brésilien.ne.ss à trouver la force de résister à la guerre culturelle et économique entreprise par Bolsonaro et ses soutiens, alors que nous sommes nous-mêmes épuisés par la difficulté croissante à faire correctement nos métiers ?
Le mouvement de contestation qui grandit dans les universités et laboratoires français, en s’inscrivant pleinement dans la mobilisation qui a débuté en décembre contre la réforme des retraites, nous propose aujourd’hui, à nous chercheurs, enseignants-chercheurs, personnels administratifs, titulaires et précaires, étudiant.e.s, de sortir de l’abattement et de la résignation : en réaffirmant haut et fort que l’université et la recherche ont un rôle à jouer dans la Cité ; en bâtissant, aux côtés des autres secteurs sociaux mobilisés, un autre modèle de société. C’est en empruntant ce chemin que nous pourrons soutenir celles et ceux qui, au Brésil mais pas seulement, ont besoin de notre appui pour continuer à conjuguer le verbe « esperançar ».

[1] Organisme public brésilien qui promeut le développement des troisièmes cycles d’enseignement supérieur ; gère près de la moitié des bourses ; évalue les formations de Master et de Doctorat et finance la coopération scientifique. À ce sujet voir Herton Escobar, « Brazil’s pick of a creationist to lead its higher education agency rattles scientists », Science [en ligne], 26/01/2020.
[3] Voir « Thatcher and Reagan week is latest skirmish in Bolsonaro's culture wars », The Guardian [en ligne], 26/01/2020.
[4] Voir à ce sujet le communiqué de l’ANPUH (Association Nationale d’Histoire) en date du 12/11/2019.
[5] Le texte peut être consulté sur le site du Ministère de l’Éducation.
[6] Voir notamment Claudio Angelo, « Brazil’s government freezes nearly half of its science spending », Nature [en ligne], 08/04/2019.
[7] Voir notamment « Brésil: des centaines d'établissements en grève face aux coupes budgétaires », RFI [en ligne], 16/05/2019.
[8] « Cette expression renvoie, pêle-mêle, au politiquement correct, au socialisme, au multiculturalisme, au féminisme, aux partisans de l’avortement et à la supposée théorie du genre. En résumé, tout ce qui semble menacer l’ordre social traditionnel et les valeurs chrétiennes, dont les milieux évangéliques souhaiteraient avoir le monopole. Cette « guerre culturelle » sert de ciment à la constellation des droites qui a porté Bolsonaro au pouvoir et Olavo de Carvalho, essayiste d’extrême-droite installé aux États-Unis, en est la figure tutélaire. » Silvia Capanema, Juliette Dumont et Anaïs Fléchet, « Au Brésil, la croisade de Bolsonaro et de ses soutiens contre la culture », Le Monde, 28/01/2020.
[9] À ce sujet voir la tribune collective « Au Brésil, les sciences sociales et les humanités ne sont pas un luxe » publiée par Le Monde le 07/05/2019 [ consultable en ligne].
[10] L’historien Rodrigo Patto Sá Motta, revenant sur la crise de 2016 autour de la destitution de Dilma Rousseff, montre que les dynamiques à l’œuvre doivent être appréhendées sur le temps long : Rodrigo Patto Sá Motta, « 1964/2016 : le Brésil au bord de l’abîme, de nouveau ? », Brésil(s) [En ligne], 1 | 2018.
[11] Voir à ce sujet Luis Felipe Miguel, « Une criminalisation de l’éducation au Brésil ? », Brésil(s) [En ligne], 1 | 2018.
[12] Voir Claire Gatinois, « Au Brésil, Jair Bolsonaro lance la guerre de l’école », Le Monde, 19/11/2018 [consultable en ligne].
[13] Selon le rapport Free to Think 2019 produit dans le cadre du projet Academic Freedom Monitoring (Suivi de la liberté académique) de l’organisation Scholars at Risk (SAR) à New York. Sur ce rapport, voir Luiza Caires, « La liberté de pensée est menacée dans les universités brésiliennes. Commentaires sur le rapport international Free to Think 2019 », publié par Autres Brésils le 9 décembre 2019.
[14] Voir notamment « Manifestations nationales au Brésil contre les coupes budgétaires dans l’éducation », Le Monde [en ligne], 15/05/2019.
[15] Au Brésil, la police militaire effectue l’essentiel des missions de maintien de l’ordre. Bolsonaro souhaite une loi promettant l’impunité aux policiers et aux soldats engagés dans des opérations de maintien de l’ordre.
[16] Voir le dossier « La recherche est un bien commun » publié par La vie des idées [en ligne], janvier 2020.

© IHEAL-CREDA 2019 - Publié le 7 janvier 2020 - La Lettre de l'IHEAL-CREDA n° 38, février 2020.

Epidemia de coronavirus na China: retorno de brasileiros

Coronavírus: três diplomatas brasileiros ficarão em quarentena

Eles ficarão isolados em Anápolis (GO), ao lado dos outros passageiros e da tripulação das aeronaves da FAB; poloneses pegam carona nos aviões


Flávio Luís Pazeto grava vídeo
Flávio Luís Pazeto grava vídeo Reprodução
Diplomata da Embaixada do Brasil em Pequim (China), Flávio Luís Pazeto gravou um vídeo em que relata os últimos momentos em Wuhan, cidade chinesa epicentro do coronavírus. Ele e outros 33 cidadãos devem retornar ao Brasil no final da tarde desta sexta-feira (7).
O coronavírus, que infectou mais de 31 mil pessoas na China, “deixou uma parte da comunidade brasileira no país chinês retida em suas casas, sem poder sair, com todo tipo de precariedade de deslocamento e acesso a alimentos”, segundo o diplomata.
Enquanto gravava o vídeo, Pazeto relatou que eram 23h em Wuhan e que, em breve, retornaria ao Brasil após ação do governo federal de buscar os brasileiros retidos na China. “Daqui uma hora partimos ao aeroporto para fazer checagens documentais e triagem de saúde, do lado chinês e brasileiro”, diz.
A expectativa é de que as aeronaves da FAB (Força Aérea Brasileira) cheguem por volta de meia-noite de sábado (8) na Base Aérea de Anápolis (GO),onde todas as pessoas (brasileiros retidos e tripulação) passarão por uma quarentena de 18 dias.
Oito crianças, entre as quais um bebê de um ano e meio, estão entre os 34 passageiros que embarcam no fim da tarde desta sexta. Ao lado dos militares e das equipes médicas que estão nas aeronaves, eles ficarão isolados por 18 dias para se ter certeza que não estão infectados pelo coronavírus.
No grupo, há três diplomatas brasileiros que trabalham no país asiático. Um grupo de poloneses, quatro poloneses e um chinês casado com polonesa, também estará nas aeronaves da FAB. O grupo irá desembarcar na escala em Varsóvia.
Cada passageiro só pode carregar 20 quilos de bagagem, de acordo com orientação da Embaixada do Brasil na China. O embarque para o Brasil está previsto para as 17h10 desta sexta-feira (7) — 4h10 de sábado (8) em Wuhan.

A França quer internacionalizar a Amazônia? Da pouco nobre arte de ser ridículo - FSP, Embaixada da França

Todos nós temos o direito de ser um pouco ridículos e paranóicos, de vez em quando. Faz parte das oscilações de percepções sobre ameaças e desafios, no plano pessoal, familiar, social.
Mas será que o Ministério da Defesa tem esse direito?
Acredito que sim: militares são por definição paranóicos, e nisso eles estão parcialmente corretos.
Se não fossem paranóicos, quem os levaria a sério na hora de fixar o orçamento da Defesa?
Como eles garantiriam todo aqueles equipamentos e instalações, para continuar no trabalho que é o deles, institucionalmente?
Não, não os estou acusando de serem ridiculamente paranóicos.
Os verdadeiros responsáveis pela percepção abaixo transmitida são os representantes dessa coisa difusa chamada "opinião pública".
Mas, a opinião pública se move muito pelo que dizem seus dirigentes.
Já sabemos quem é paranóico e ridículo, aliás ridiculamente paranóico, pois as ONGs também entram na contagem das ameaças inimigas.
Paulo Roberto de Almeida

A embaixada da França em Brasília, com um pequeno toque de ironia, saudou a imaginação sem limites dos autores do relatório: 




Elite militar brasileira vê França como ameaça nos próximos 20 anos

Minuta secreta vê guerra pela Amazônia, base americana, ação chinesa e até terror no Rock in Rio

A França, com sua renovada defesa da internacionalização da Amazônia, tomou o centro das preocupações da elite militar brasileira como principal fonte de ameaça estratégica para o país nos próximos 20 anos.
A visão foi colhida pelo Ministério da Defesa com 500 entrevistados em 11 reuniões no segundo semestre de 2019.
Trata-se da minuta sigilosa "Cenários de Defesa 2040", à qual a Folha teve acesso. Ela ajuda a embasar a revisão em curso da Estratégia Nacional de Defesa, a ser enviada ao Congresso até junho.
Suas visões poderão ou não ser acatadas pela pasta, mas traduzem um sentimento médio entre o oficialato —as reuniões ocorreram em comandos militares, organizadas pela Escola Superior de Guerra.
A pasta diz que falou com pessoas do "âmbito interno e externo". Segundo envolvidos no processo, militares são a maioria absoluta dos ouvidos.
O texto de 45 páginas traz considerações geopolíticas realistas e hipóteses algo delirantes. Ali, há a previsão da instalação de bases americanas no Brasil, guerras e até o ataque com um coronavírus contra o Rock in Rio de 2039.
Os cenários gerais são quatro: alinhamento automático do Brasil aos Estados Unidos com ou sem restrições orçamentárias para defesa, e relacionamento global do país, também em versões verbas fartas ou exíguas.
A única ameaça constante em todas as hipóteses é a França, reflexo do embate entre Bolsonaro e o presidente Emmanuel Macron no segundo semestre de 2019, quando o francês sugeriu a internacionalização da Amazônia ante a crise dos incêndios na região.
A floresta está no coração do pensamento militar local. O livro "Aspectos Geográficos Sul-Americanos" (1931), do capitão do Exército Mário Travassos (1891-1973), consolidou a geopolítica do "integrar para não entregar" dos quartéis.
Segundo um dos cenários descritos, em 2035 Paris "formalizou pedido de intervenção das Nações Unidas na Região Ianomâmi, anunciando o seu irrestrito apoio ao movimento de emancipação daquele povo indígena" e, dois anos depois, "mobilizou um grande efetivo suas forças armadas, posicionando-os na Guiana Francesa".
O texto se furta a dizer o que aconteceria se os países fossem às vias de fato, contudo. Nos anos 1960, os países se estranharam numa questão pesqueira, a chamada Guerra da Lagosta.
A minuta ignora que a França é a principal parceira militar do Brasil, com quem tem um amplo acordo para produção de submarinos e helicópteros.
O atual espectro da região, a ditadura chavista da Venezuela, recebe tratamento diverso. Em uma simulação realista, o país aproveita os mísseis balísticos que recebeu da Rússia e da China e invade a vizinha República da Guiana (antiga Guiana Britânica) atrás de territórios que disputa.
A briga desanda para Roraima, o que obriga a entrada do Brasil no conflito —o desfecho não é dado, mas aparentemente somos salvos pelo "escudo antimíssil, sistema desenvolvido pelo Brasil, com apoio israelense e material norte-americano".
Já em outros cenários, há uma pacificação da crise venezuelana, com ou sem os brasileiros na equação. A índole pacífica do Brasil, que não se envolve em conflitos na região desde a Guerra do Paraguai (1865-70), só é mantida em um dos quatro cenários, aquele no qual falta orçamento e o país busca equidistância dos EUA e da China.
Nos demais, além dos embates com franceses e venezuelanos, é antevista uma intervenção militar brasileira em Santa Cruz de la Sierra após o governo da Bolívia expulsar fazendeiros brasileiros.
A continuada crise da Argentina é vista como superada no documento, mas o antigo adversário geopolítico do Brasil não é visto como ameaça exceto quando tenta instalar uma base militar chinesa em seu território em 2034. Brasília demove Buenos Aires da ideia diplomaticamente.
Por outro lado, o Itamaraty é visto como mediador de guerras entre Bolívia e Chile e entre Colômbia e Venezuela.
Num registro mais concreto, a questão dos crimes transnacionais ligados ao tráfico de drogas está presente nas preocupações, assim como a militarização do Atlântico Sul.
Aqui, avanço chinês na área com a ampliação de sua instalação na Namíbia e a previsão do estabelecimento da maior força do Hemisfério Sul na forma de uma base da Otan (aliança militar ocidental) em São Tomé e Príncipe não são hipóteses irrealistas.
A dicotomia de um mundo em que a China ascendente desafia os EUA é onipresente. Pequim já tem forte presença econômica no Brasil e vizinhos. Mas o fato de estarmos próximos da maior potência militar do mundo leva à sua preponderância natural.
Mas o texto deixa claro que isso foi reforçado pelo "alinhamento iniciado em 2019" pelo governo de Jair Bolsonaro.
Isso é descrito como uma vantagem competitiva para os militares no caso de haver orçamento farto. Aí, é vista a compra de um porta-aviões com sete navios de escolta para a sonhada 2ª Esquadra, baseada no Maranhão.
Curiosamente, o texto diz que será possível "modernizar a frota de aviões de patrulha" com a aquisição de oito modelos P-3 Orion em 2029 —o avião já é ultrapassado hoje.
Já o submarino nuclear brasileiro poderia estar operacional em 2035, e um segundo talvez fosse lançado ao mar, nessa visão muito otimista.
Ao mesmo tempo, no caso de os brasileiros estarem sob estiagem econômica, a instalação de bases americanas no país e em vizinhos é prevista, assim como o "fortalecimento da Quarta Frota" da Marinha dos EUA, que cobre a região.
A questão econômica permeia o texto e reflete demandas usuais dos militares. O orçamento de 2020, na casa dos R$ 80 bilhões, é o menor em 15 anos, e aproximadamente 80% do valor vai para pessoal.
Bolsonaro, capitão do Exército reformado, preservou contudo programas específicos, encaminhou uma reforma de carreira há muito desejada pelos militares e faz gestos à categoria. Nesta sexta (7), será recriada a 6ª Divisão do Exército, seis anos após ser fechada.
Não são elaborados no texto riscos terroristas de adversários dos EUA no Brasil, cortesia de tal alinhamento.
Quando o texto se dá a fazer leituras políticas, há platitudes: governos estáveis com economia em ordem permitem avançar iniciativas militares, do contrário as Forças Armadas são usadas para conter crises na área da segurança.
Duas curiosidades ecoam discursos bolsonaristas. O voto impresso é visto como tão decisivo quanto o distrital para melhorar a política.
E, num cenário, dois ministros do Supremo são presos por corrupção, resultado de reformas do Código Penal sob o "governo Maria Fernanda", daqui a 15 anos. Já o Ministério da Segurança Pública, objeto de polêmica há duas semanas, seria recriado só após crise em 2031.
Há saborosos voos de imaginação. Num deles, a pujança brasileira leva à irritação de ultranacionalistas do Sudeste Asiático, que espalha, o coronavírus que provoca a Sars (Síndrome Respiratória Aguda Grave) durante a edição do Rock in Rio 19 anos à frente.
Noutro, um terrorista envia o bacilo antraz em cartas para o ministro da Defesa em 2039, como ocorreu nos EUA após o 11 de Setembro de 2001. Cartas físicas daqui a quase 20 anos não sugerem um exercício arguto de futurologia.
Ainda na linha de paranoia ambiental, "atentado terrorista do grupo ambientalista Nature, realizado em Belém em 2037 contra a empresa norueguesa que explora alumínio na região, levou à morte de dezenas de brasileiros".
No Brasil, historicamente o Exército era o responsável por esse tipo de estudo. É a primeira vez que o Ministério da Defesa elabora algo nesta linha —em 2017, publicou cenários com afirmações gerais e abordagem mais científica.
A minuta não especifica métodos. "O arranjo metodológico para composição de um texto flexível utilizou técnicas e métodos qualitativos", disse o ministério, em nota.
Folha enviou o texto para o especialista Vinicius Mariano de Carvalho, professor no Brazil Institute e no Departamento de Estudos da Guerra do King´s College, de Londres.
Ele preferiu não comentar os cenários em si, mas apontou algumas dúvidas. "Seria relevante haver transparência acerca da metodologia aplicada e sobre que pesquisadores participaram. A leitura não parece trazer a perspectiva das três Forças de forma equilibrada. Sugere uma preponderância de uma voz", afirmou.

Diplomatizzando: estatísticas de acesso, visualizações, seguidores...

Alguns números básicos do link de estatísticas do Diplomatizzando:

Todo o período (desde 2006): 7.504.147
 
Hoje (7/02/2020): 864
 
Ontem: 1.421
 
Este mês: 9.609
 
Último mês: 47.904


Postagens da última semana:

European Union Strategic Choices for the 2020 - Sven Biscop

Um grande scholar, belga flamengo, do Royal Institute for International Relations, em Bruxelas, Sven Biscop, acaba de me enviar seu mais recente paper, que acredito tenha interesse para todos os estudiosos de relações internacionais.
Paulo Roberto de Almeida

Dear colleague,

I have the pleasure of sending you my first policy brief of 2020, in which I ambitiously look at the entire decade ahead: Strategic Choices for the 2020s.

These past few years, the European Union (EU) has taken various decisions which, when taken together, amount to a careful repositioning in international politics. Let us be bold and call it the inkling of a Grand Strategy: an idea of the Union’s shifting place in the great power relations that determine international politics.
Yet that nascent Grand Strategy is not equally shared by all EU Member States or even by all EU institutions, nor has it yet been incorporated into all relevant strands of EU policy. If the implications are not fully thought through and the repositioning stops here, the EU as well as the Member States risk ending up in a permanently ambivalent position: more than a satellite of the US, but not a really independent power either. Such a half-hearted stance would alienate their allies and partners while tempting their adversaries. For now, the EU has done enough to irritate the US but not to obtain the benefits sought: to further the European interest and to play a stabilising role in great power relations.
Will 2020 see the EU and the Member States muster the courage to fully implement the choices that they have already started to make?
I hope this may be of interest! 
Best wishes,
Sven

En excerpt: 

"But whoever wins the White House in November of this year: China will be seen as the adversary to be contained or reduced in power; there will be a more transactional approach to multilateralism, including NATO; Europe will continue to be seen in a more instrumental way, as a source of allies to be mobilised against America’s adversaries; and the EU’s economic and energy interests as such will never be a priority for the US. Nor will they be for China or Russia, obviously."

Itamaraty, campeão em negar pedidos de acesso à informação - Blog de Airton Lemmertz

Governo Federal: Itamaraty é o campeão em negar pedidos de acesso à informação sob a alegação de “pescaria”, afirma o site 'A Pública'.


Atual Governo Federal imputa aos cidadãos de estarem “pescando” dados ao negar pedidos de informação pública. 

Levantamento inédito mostra que a quantidade de pedidos negados quintuplicou em 2019 com argumento não previsto pela legislação; CGU afirma que “pescaria” não é critério objetivo para negar dados. 

 Atual Governo Federal imputa aos cidadãos de estarem “pescando” dados ao negar pedidos de informação pública.     Levantamento inédito mostra que a quantidade de pedidos negados quintuplicou em 2019 com argumento não previsto pela legislação; CGU afirma que “pescaria” não é critério objetivo para negar dados.         Segundo levantamento do site "A Pública", o Itamaraty é o campeão em negar pedidos de acesso à informação (ou seja, amparados na LAI - Lei de Acesso a Informações Públicas) sob a alegação de “pescaria”. A pasta foi responsável por mais de 1/3 (um terço) do total de negativas do tipo. Todas elas ocorreram a partir de 2019, sob a gestão de Ernesto Araújo.     "A Pública" questionou o Ministério sobre qual o critério para caracterizar pedidos de informação como “pescaria” e se a prática não infringe a Lei de Acesso à Informação, mas "A Pública" não obtive resposta até a publicação da reportagem.     “O Ministério das Relações Exteriores foi quem provavelmente disseminou o fishing expedition”, afirma Bruno Morassutti, advogado e conselheiro da "Fiquem Sabendo", agência de dados independente especializada na Lei de Acesso à Informação. Na avaliação de Morassutti, o Itamaraty deveria ser mais específico sobre quais as limitações técnicas existem em relação aos pedidos de acesso aos comunicados diplomáticos em vez de restringir requisições utilizando o argumento genérico de “pescaria”.     “Essa figura de fishing expedition surgiu no Direito dos EUA: quando um advogado quer processar uma empresa e precisa encontrar pessoas prejudicadas por ela, ele faz um pedido de provas bastante amplo, para encontrar algum problema. A discussão sobre o fishing expedition é do direito privado, uma discussão entre pessoas e empresas, não entre pessoas e governo. O governo tem de prestar contas. No sistema jurídico brasileiro isso não faz sentido nenhum”, questiona Morassutti.     Após o Ministério das Relações Exteriores, a Transpetro e a Petrobras são os órgãos do Governo Federal que mais recusaram pedidos com o argumento de “pescaria”.         Após entrada de Ernesto Araújo, Itamaraty se tornou o órgão que mais nega acesso:   http://apublica.org/2020/02/governo-bolsonaro-acusa-cidadaos-de-pescarem-dados-ao-negar-pedidos-de-informacao-publica/#Link1    Decisão sobre “pescaria de dados” é questionável segundo cinco especialistas ouvidos pela reportagem de "A Pública":   http://apublica.org/2020/02/governo-bolsonaro-acusa-cidadaos-de-pescarem-dados-ao-negar-pedidos-de-informacao-publica/#Link2    Controladoria Geral da União (CGU) diz que dados não podem ser negados, mesmo para "trabalho jornalístico":   http://apublica.org/2020/02/governo-bolsonaro-acusa-cidadaos-de-pescarem-dados-ao-negar-pedidos-de-informacao-publica/#Link3    Para ler o texto original na íntegra, acesse a página (a fonte):   http://apublica.org/2020/02/governo-bolsonaro-acusa-cidadaos-de-pescarem-dados-ao-negar-pedidos-de-informacao-publica/

Segundo levantamento do site "A Pública", o Itamaraty é o campeão em negar pedidos de acesso à informação (ou seja, amparados na LAI - Lei de Acesso a Informações Públicas) sob a alegação de “pescaria”. A pasta foi responsável por mais de 1/3 (um terço) do total de negativas do tipo. Todas elas ocorreram a partir de 2019, sob a gestão de Ernesto Araújo.

"A Pública" questionou o Ministério sobre qual o critério para caracterizar pedidos de informação como “pescaria” e se a prática não infringe a Lei de Acesso à Informação, mas não obteve resposta até a publicação da reportagem.

“O Ministério das Relações Exteriores foi quem provavelmente disseminou o fishing expedition”, afirma Bruno Morassutti, advogado e conselheiro da "Fiquem Sabendo", agência de dados independente especializada na Lei de Acesso à Informação. Na avaliação de Morassutti, o Itamaraty deveria ser mais específico sobre quais as limitações técnicas existem em relação aos pedidos de acesso aos comunicados diplomáticos em vez de restringir requisições utilizando o argumento genérico de “pescaria”.

“Essa figura de fishing expedition surgiu no Direito dos EUA: quando um advogado quer processar uma empresa e precisa encontrar pessoas prejudicadas por ela, ele faz um pedido de provas bastante amplo, para encontrar algum problema. A discussão sobre o fishing expedition é do direito privado, uma discussão entre pessoas e empresas, não entre pessoas e governo. O governo tem de prestar contas. No sistema jurídico brasileiro isso não faz sentido nenhum”, questiona Morassutti.

Após o Ministério das Relações Exteriores, a Transpetro e a Petrobras são os órgãos do Governo Federal que mais recusaram pedidos com o argumento de “pescaria”.

 Atual Governo Federal imputa aos cidadãos de estarem “pescando” dados ao negar pedidos de informação pública.     Levantamento inédito mostra que a quantidade de pedidos negados quintuplicou em 2019 com argumento não previsto pela legislação; CGU afirma que “pescaria” não é critério objetivo para negar dados.         Segundo levantamento do site "A Pública", o Itamaraty é o campeão em negar pedidos de acesso à informação (ou seja, amparados na LAI - Lei de Acesso a Informações Públicas) sob a alegação de “pescaria”. A pasta foi responsável por mais de 1/3 (um terço) do total de negativas do tipo. Todas elas ocorreram a partir de 2019, sob a gestão de Ernesto Araújo.     "A Pública" questionou o Ministério sobre qual o critério para caracterizar pedidos de informação como “pescaria” e se a prática não infringe a Lei de Acesso à Informação, mas "A Pública" não obtive resposta até a publicação da reportagem.     “O Ministério das Relações Exteriores foi quem provavelmente disseminou o fishing expedition”, afirma Bruno Morassutti, advogado e conselheiro da "Fiquem Sabendo", agência de dados independente especializada na Lei de Acesso à Informação. Na avaliação de Morassutti, o Itamaraty deveria ser mais específico sobre quais as limitações técnicas existem em relação aos pedidos de acesso aos comunicados diplomáticos em vez de restringir requisições utilizando o argumento genérico de “pescaria”.     “Essa figura de fishing expedition surgiu no Direito dos EUA: quando um advogado quer processar uma empresa e precisa encontrar pessoas prejudicadas por ela, ele faz um pedido de provas bastante amplo, para encontrar algum problema. A discussão sobre o fishing expedition é do direito privado, uma discussão entre pessoas e empresas, não entre pessoas e governo. O governo tem de prestar contas. No sistema jurídico brasileiro isso não faz sentido nenhum”, questiona Morassutti.     Após o Ministério das Relações Exteriores, a Transpetro e a Petrobras são os órgãos do Governo Federal que mais recusaram pedidos com o argumento de “pescaria”.         Após entrada de Ernesto Araújo, Itamaraty se tornou o órgão que mais nega acesso:   http://apublica.org/2020/02/governo-bolsonaro-acusa-cidadaos-de-pescarem-dados-ao-negar-pedidos-de-informacao-publica/#Link1    Decisão sobre “pescaria de dados” é questionável segundo cinco especialistas ouvidos pela reportagem de "A Pública":   http://apublica.org/2020/02/governo-bolsonaro-acusa-cidadaos-de-pescarem-dados-ao-negar-pedidos-de-informacao-publica/#Link2    Controladoria Geral da União (CGU) diz que dados não podem ser negados, mesmo para "trabalho jornalístico":   http://apublica.org/2020/02/governo-bolsonaro-acusa-cidadaos-de-pescarem-dados-ao-negar-pedidos-de-informacao-publica/#Link3    Para ler o texto original na íntegra, acesse a página (a fonte):   http://apublica.org/2020/02/governo-bolsonaro-acusa-cidadaos-de-pescarem-dados-ao-negar-pedidos-de-informacao-publica/

Após entrada de Ernesto Araújo, Itamaraty se tornou o órgão que mais nega acesso:
http://apublica.org/2020/02/governo-bolsonaro-acusa-cidadaos-de-pescarem-dados-ao-negar-pedidos-de-informacao-publica/#Link1

Decisão sobre “pescaria de dados” é questionável segundo cinco especialistas ouvidos pela reportagem de "A Pública":
http://apublica.org/2020/02/governo-bolsonaro-acusa-cidadaos-de-pescarem-dados-ao-negar-pedidos-de-informacao-publica/#Link2

Controladoria Geral da União (CGU) diz que dados não podem ser negados, mesmo para "trabalho jornalístico":
http://apublica.org/2020/02/governo-bolsonaro-acusa-cidadaos-de-pescarem-dados-ao-negar-pedidos-de-informacao-publica/#Link3

Para ler o texto original na íntegra, acesse a página (a fonte):
http://apublica.org/2020/02/governo-bolsonaro-acusa-cidadaos-de-pescarem-dados-ao-negar-pedidos-de-informacao-publica/