O que é este blog?

Este blog trata basicamente de ideias, se possível inteligentes, para pessoas inteligentes. Ele também se ocupa de ideias aplicadas à política, em especial à política econômica. Ele constitui uma tentativa de manter um pensamento crítico e independente sobre livros, sobre questões culturais em geral, focando numa discussão bem informada sobre temas de relações internacionais e de política externa do Brasil. Para meus livros e ensaios ver o website: www.pralmeida.org. Para a maior parte de meus textos, ver minha página na plataforma Academia.edu, link: https://itamaraty.academia.edu/PauloRobertodeAlmeida;

Meu Twitter: https://twitter.com/PauloAlmeida53

Facebook: https://www.facebook.com/paulobooks

domingo, 24 de março de 2024

Brésil. Couleurs de peau, autochtones et quilombolas dans le recensement - Hervé Théry (Diploweb)

Pour les cartes et photos, voir l'article dans sa source: 

https://www.diploweb.com/Bresil-Couleurs-de-peau-autochtones-et-quilombolas-dans-le-recensement.html?utm_source=brevo&utm_campaign=Gopolitique%20du%20Brsil%20Comprendre%20le%20cyber%20Comment%20procder%20%20une%20analyse%20gopolitique%20&utm_medium=email

Brésil. Couleurs de peau, autochtones et quilombolas dans le recensement

Par Hervé THERY, DiploWeb, le 23 mars 2024  Imprimer l'article  lecture optimisée  Télécharger l'article au format PDF

Hervé Théry, Directeur de recherche émérite au CNRS-Creda. Professeur à l’Universidade de São Paulo (USP-PPGH). Auteur de nombreux ouvrages. Co-directeur de la revue en ligne « Confins ». Membre du Conseil scientifique du Diploweb.com. hthery@aol.com

Les données fournies par le recensement devraient permettre de mieux connaître ce pays fascinant et d’en corriger – peut-être – les abyssales inégalités. Il met notamment à jour les communautés quilombos formées à l’origine par des esclaves échappés des plantations. Démonstration à partir de 4 cartes et 3 photographies d’Hervé Théry.

Le recensement de 2022 dont l’IBGE (Institut brésilien de géographie et de statistique) a commencé à publier les résultats apporte des éléments précis sur plusieurs catégories sociales jusque-là négligées, les autochtones et les quilombolas. Il permet aussi d’analyser la composition de la population par « couleur de peau / race », pour reprendre sa terminologie. Cette dénomination qui peut paraître choquante – non sans raison – en France ne semble pas poser de "problèmes" au Brésil. Elle figure dans les recensements depuis celui 1940 – chacun/e déclare la catégorie où il/elle souhaite figurer – et est même approuvée par les militants des mouvements de défense des Noirs et des Métis qui réclament – et obtiennent – des « quotas raciaux », notamment dans les universités.

LORS Lors du lancement de son nouveau recensement démographique brésilien (2022), le président par intérim de l’IBGE (Institut brésilien de géographie et de statistique) Cimar Azeredo, avait souligné qu’avec ces données, l’Institut remplissait sa mission, faire un portrait exact du Brésil, en particulier en incluant pour la première fois une analyse des quilombolas, les habitants des quilombos, ces communautés formées à l’origine par des esclaves échappés des plantations [1].

Selon lui, grâce à cette analyse, les politiques publiques pourraient désormais être élaborées sur de bonnes bases : « Aujourd’hui, nous avons mis les quilombolas sur la carte, et nous allons y mettre aussi les indigènes et les habitants des bidonvilles. C’est un point important, car ce sont les populations qui ont le plus besoin de ces statistiques, nous devons savoir de combien d’écoles, de combien de centres de santé ces populations ont besoin. Nous avons vu des quilombolas s’identifier et se reconnaître dans le recensement de 2022. L’IBGE en est très fier », avait déclaré M. Azeredo.

Les cartes ci-dessous ont été élaborées à partir de ces données et sont accompagnées de brefs commentaires basés en partie sur les informations fournies par l’IBGE lors de la publication de chaque série de données. Une analyse plus complète a été publiée – en portugais – dans notre revue franco-brésilienne Confins [2]. Nous avons choisi de traiter ici les données sur les couleurs de peau, les peuples autochtones (naguère appelés « Indiens ») et les quilombolas.

Population par couleur de peau

Avec la cinquième livraison de données [3], l’IBGE a rendu publiques des informations qui permettent de connaître l’appartenance ethnique des habitants, en tenant compte de deux principes directeurs. La catégorisation de la couleur ou de la « race » est historiquement étudiée depuis le recensement démographique de 1991, lors du recensement on demande aux personnes interrogées à quelle catégories ils s’identifient, en leur donnant de choix entre cinq possibilités : blanc, noir, jaune, brun et indigène. Ce qui est nouveau, c’est l’adoption, pour la première fois, de méthodologies visant à comprendre les différents aspects de la perception personnelle de ces catégories, divers critères d’appartenance identitaire peuvent être utilisés pour cette classification (origine familiale, couleur de la peau, traits physiques, ethnicité, entre autres).

Les statistiques fournies, disponibles aux échelles du Brésil entier, des grandes régions, des unités de la fédération (États) et des communes, sont les suivantes : population résidente pour chaque catégorie et part relative respective dans la population résidente totale, sexe, groupes d’âge, âge médian et indice de vieillissement. Dans une approche complémentaire, la publication fournit également un aperçu de la part de chacune des cinq catégories considérées dans la population de l’Amazonie.

Selon ces données un peu plus de 92,1 millions de personnes se déclaraient métisses (pardos), soit 45,3 % de la population du pays. Depuis 1991, ce contingent n’avait pas dépassé la population blanche, qui est cette fois de 88,2 millions (soit 43,5 % de la population du pays). Quelques 20,6 millions de personnes se déclarent noires (pretos, 10,2 %), 1,7 million indigènes (indígenas, 0,8 %) et 850 100 « jaunes » (amarelos, 0,4 %).

Photo 1 – Brésil. Enfants dans une crêche à Luziânia (Goiás)
@Hervé Théry, 2003

La carte 1 ci-dessous est construite en traçant, dans chacune des « régions immédiates » [4] définies par l’IBGE, des cercles proportionnels au nombre de personnes de chacune des catégories de couleur de peau, auxquels est affectée une gamme chromatique d’autant plus sombre que leur proportion dans la population totale est élevée. Le groupe le plus nombreux, celui des métis (pardos), prédomine dans le Nord amazonien, le Nordeste et le Centre-Ouest. Il est moins présent dans le Sudeste, notamment dans les deux grandes métropoles, São Paulo et Rio de Janeiro, et franchement minoritaire dans les deux États du Sud. Le deuxième en effectif, celui des blancs (brancos) est au contraire massivement présent en nombre et en proportion dans les trois États du Sud et de São Paulo. La part des personnes qui déclarent être noires (pretos) est forte à Salvador et dans les État de Bahia, du Maranhão, de Rio de Janeiro et du Minas Gerais, mais très limitée ailleurs.

Enfin pour les deux dernières catégories, les « jaunes » (amarelos, c’est-à-dire les Brésiliens d’origine asiatique) et les indigènes (indígenas) il a fallu adopter une autre échelle pour la représentation des cercles proportionnels car ce sont des catégories très peu nombreuses : la carte ainsi modifiée montre que les premiers sont surtout présents dans l’État de São Paulo et le nord du Paraná (où leurs parents ou grands-parents ont été amenés jadis pour la culture du café) et les seconds dans l’extrême nord-ouest amazonien et dans quelques autres États avec des effectifs – et surtout une proportion – bien moindre.

Carte 1 Brésil. Population par couleur de peau

Si l’on synthétise cette distribution des groupes de couleurs de peau par une typologie, issue d’une classification ascendante hiérarchique-CAH (carte 2), on observe que dans la plus grande partie du territoire national ce sont les métis qui ont la plus forte présence alors que dans le Sud ce sont les blancs. Les autres catégories ne sont significativement présentes que dans un petit nombre de régions, certaines parties du Nordeste pour les noirs, une partie de São Paulo pour les « jaunes » et la très haute Amazonie pour les indigènes. Dans les trois cas existent quelques exceptions, liées à des migrations vers des régions de production tout à fait particulières (comme les cultures irriguées ou le poivre pour les colons d’origine japonaise) ou vers des zones de refuge (comme les quilombos dans l’intérieur du Nordeste).

Carte 2. Brésil. Typologie des couleurs de peau

Peuples autochtones du Brésil

Dans cette édition du recensement, l’IBGE a cherché des informations qui lui permettraient de mieux connaître la population « indigène » (selon sa terminologie) et sa répartition à l’intérieur et à l’extérieur des « terres indigènes » [5]. À cette fin, il a établi des partenariats avec divers organismes et ONGs, a eu le soutien des communautés indigènes et a bénéficié de l’accompagnement de diverses organisations représentatives, notamment l’Articulation des Peuples Indigènes du Brésil (APIB), « garantissant le droit à une consultation libre, préalable et informée à tous les stades de l’opération ».

Cette publication met à jour les statistiques précédemment disponibles, organisées en grands thèmes : population autochtone résidente et sa proportion par rapport à la population résidente totale, total des domiciles occupés par au moins un résident autochtone, nombre de résidents (total et autochtone), nombre moyen de résidents par domicile (total et autochtone), et pourcentage de résidents autochtones par rapport au nombre total de résidents dans ces ménages.

Les résultats ont été annoncés lors d’un événement organisé à la Casa do Olodum, située sur la place du Pelourinho [6], à Salvador. La cérémonie s’est déroulée en présence de représentants des principaux partenaires de l’Institut, tels que le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), les ministères de l’égalité raciale, de la planification et des peuples indigènes, Olodum [7], le secrétariat du gouvernement de l’État de Bahia pour la promotion de l’égalité raciale et des peuples et communautés traditionnels (Sepromi), parmi d’autres institutions.

Photo 2 – Brésil. Danse autour de la parabole dans un village Kaiapô (Pará)
@Hervé Théry, 2001

Selon l’IBGE, la population indigène du pays s’élevait à en 2022 à 1 693 535 personnes, ce qui représente 0,83 % de la population totale du pays, dont un peu plus de la moitié (51,2 %) était concentrée en Amazonie. En 2010, lors du précédent recensement, 896 917 indigènes avaient été recensés dans le pays : il y a donc eu une augmentation – apparente - de 88,82 % en 12 ans.

Selon Marta Antunes, chef du projet « Peuples et communautés traditionnelles » de l’IBGE, l’augmentation du nombre d’indigènes entre les deux recensements s’explique principalement par les changements méthodologiques apportés pour améliorer la prise en compte de cette population. « Nous avons élargi la question " vous considérez-vous comme autochtone ? », explique-t-elle. Lors du précédent recensement démographique, la question sur leur couleur ou « race » a été posée à toutes les habitants du pays. Cependant, la question « vous considérez-vous comme indigène ? » n’était posée qu’aux personnes résidant dans des « terres indigènes » officiellement délimitées par la FUNAI et se déclarant blanches, noires, métis ou jaunes. En 2022, cette question a été étendue à d’autres localités indigènes, qui comprennent, outre les territoires officiellement délimités [8], les « groupements indigènes » identifiés par l’IBGE et d’autres « localités indigènes », où existe une présence avérée ou potentielle d’indigènes.

C’est donc ce changement de méthodologie qui explique largement le quasi-doublement du nombre des autochtones comptabilisés par le recensement, et cela met en lumière le fait qu’en ne comptant que ceux qui étaient présents dans les « terres indigènes », on rendait invisibles les personnes qui, tout en se considérant encore comme des « indigènes », avaient choisi de quitter ces réserves et de migrer vers des régions où la plupart des habitants font partie d’autres groupes.

La carte 3 ci-après met en regard les demi-cercles rouges de ceux qui habitent dans les terres indigènes et les demi-cercles bleus de ceux qui ont choisi de s’installer ailleurs. En Amazonie ils ont rejoint les communes les plus peuplées de la vallée de l’Amazone et de ses principaux affluents, dans le Nordeste ils sont beaucoup plus nombreux à habiter sur le littoral que dans les rares réserves qui leur restent. Ce n’est que sur un axe sud-ouest/nord-est qu’ils ont massivement choisi de rester dans les terres indigènes, sauf dans le Mato Grosso do Sul, où certains ont dû migrer vers les villes à cause de l’étroitesse des terres qui leur ont été laissées.

D’autres cartes [9], consacrée aux habitants non indigènes habitant dans les terres indigènes, montre qu’ils sont présents presque partout dans le pays avec des proportions élevées dans le Nordeste et sur les fronts pionniers du Pará. Une autre associe la répartition des personnes qui se considèrent comme indigènes mais qui résident hors des terres indigènes, dont la distribution correspond d’assez près à la hiérarchie urbaine brésilienne, avec une prédominance de ses principales métropoles, en haute Amazonie, secondairement dans le centre du Maranhão et quelques parties du Mato Grosso et du Mato Grosso do Sul.

Carte 3. Brésil. Population autochtone, à l’intérieur et à l’extérieur des « terres indigènes »

Quilombolas

Dans cette édition du recensement, l’IBGE a également étudié pour la première fois la population quilombola [10] et ses caractéristiques démographiques, géographiques et socio-économiques. Pour ce faire, il a établi des partenariats avec divers organismes et ONGs, avec le soutien des leaders communautaires et a bénéficié de l’accompagnement permanent de la Coordination nationale pour l’articulation des communautés rurales noires quilombolas (Conaq). Cette enquête sans précédent a été saluée comme une reconquête historique par les autorités et surtout par les différents leaders de quilombos présents lors de l’événement de lancement, qui a réuni plus de 120 personnes dans l’auditorium du siège de l’Institut National de la Colonisation et de la Réforme Agraire (INCRA) à Brasilia.

Photo 3 – Brésil. Quilombo dans le Vale do Ribeira (São Paulo)
@Hervé Théry, 2007

L’information selon laquelle le pays compte 1 327 802 quilombolas, soit 0,65 % de la population totale, a été soulignée dans la presse nationale et même à l’étranger, avec des articles publiés par le journal britannique The Guardian et la BBC.

Ci-après, la carte 4, qui situe ces populations quilombolasfait bien apparaître les zones ou des esclaves fuyant les principales régions de plantation avaient pu trouver refuge en s’enfonçant vers l’intérieur du pays : vers la pré-Amazonie du Maranhão, vers l’intérieur du Pará, ou l’extrême sud de l’État de São Paulo (Vale do Ribeira). Le groupe le plus remarquable est toutefois celui qui dessine deux axes nord-est/sud-ouest au long du littoral et dans le centre de l’État de Bahia, avec des prolongements du nord au sud du Minas Gerais et vers le Goiás-Tocantins : cette configuration est tout à fait inédite et méritera des recherches particulières quand d’autres données du recensement auront été rendues disponibles par l’IBGE.


Carte 4 Brésil. Population de Quilombolas

En tout cas la déclaration de Cimar Azeredo, citée en introduction, contraste très fortement avec celle qui avait été faite par Jair Bolsonaro lorsqu’il était candidat à la présidence de la République : il avait alors proféré des attaques racistes contre les Noirs lors d’une conférence au Club Hébraïque de Rio de Janeiro et déclaré que, s’il était élu, il avait l’intention de mettre fin à toutes les réserves foncières pour les peuples indigènes et les quilombolas. « Je suis allé dans un quilombo. L’afro-descendant le plus léger pesait sept arrobas [11]. Ils ne font rien. Je ne pense qu’ils ne sont même plus capables de procréer » [12].

Décidément le contexte politique brésilien a bien changé et les données fournies par ce recensement devraient permettre de connaître mieux ce pays fascinant et d’en corriger – peut-être – les abyssales inégalités.

Copyright Mars 2024-Théry/Diploweb.com

[1Le mot quilombo vient de la langue bantoue et fait référence au « guerrier de la forêt".

[4Plus petites que les « régions intermédiaires », elles ont respectivement remplacé les « microrégions » et les « mésorégions »

[6Littéralement du « petit pilori » car c’est là, dit-on, que les esclaves étaient punis. Elle est inscrite par l’UNESCO au patrimoine mondial de l’Humanité sous la dénomination « Centre historique de Salvador de Bahia ».

[7Groupe culturel brésilien de la communauté noire de Salvador, fondée en 1979 par un groupe d’habitants du quartier de Pelourinho dans le but de participer au Carnaval. Son principal objectif est la lutte contre le racisme, la promotion et le soutien à la communauté afro-brésilienne.

[8Fondation nationale de l’Indien, l’organisme chargé de la protection des autochntones.

[9Consultables sur un billet du carnet de recherche Braises, « Premières images du recensement brésilien de 2022 », https://braises.hypotheses.org/2096 .

[10NDLR : Comme cela a été précédemment défini, la population quilombola rassemble des communautés formées à l’origine par des esclaves échappés des plantations.

[11L’arroba (de l’arabe ar-rub, la quatrième partie) équivalait à l’origine au quart d’un quintal, soit 25 livres (environ 12 kg). Avec l’introduction du système international d’unités, l’arroba a perdu une grande partie de sa fonction, mais elle n’a pas cessé d’exister ; au Brésil, elle est toujours utilisée pour mesurer le poids des bovins et des porcs. Son symbole @ est aujourd’hui largement utilisé en informatique pour indiquer l’emplacement des adresses électroniques.


Putinismo: a ditadura admirada pelo lulopetismo - Editorial Estadão

 👁️


Basta ler este editorial para concluir que Lula e o PT não estão convertidos à democracia.

Augusto de Franco


A infalível Doutrina Lula

Editorial, O Estado de S. Paulo (234/03/2024)

Ao bajular Putin e elogiar a eleição fraudulenta, Lula e o PT ampliam histórico de apoio a ditaduras que hostilizam os valores ocidentais, rebaixando o Brasil a peão de russos e chineses

O PT do presidente Lula da Silva cumpriu fielmente o roteiro que se esperava de um partido que hostiliza democracias e aplaude ditadores só porque estes se opõem aos valores ocidentais: em “nota de saudação” assinada pelo secretário de Relações Internacionais do partido, Romênio Pereira, o comissariado petista chamou de “feito histórico” a eleição do companheiro Vladimir Putin. Dirigindo-se hiperbolicamente a Dmitri Medvedev, presidente do partido Rússia Unida, vice-presidente do Conselho de Segurança daquele país e sabujo de Putin, o PT rogou pelo fortalecimento dos “laços de parceria e amizade” entre ambos e reforçou a tese delirante de que, juntos, trabalham por “um mundo mais justo, multilateral e plural”. Não há limites para a Doutrina Lula, a sua política externa ancorada numa coalizão internacional anti estadunidense, o tal “Sul Global”.

A ampla disseminação da saudação petista serviu de contraponto curioso ao silêncio do Itamaraty, que até aqui não divulgou notas obre a eleição russa, e à carta do presidente Lula, cujo teor se ignora porque o Palácio do Planalto não lhe deu publicidade. Difícil escolher o que é pior e mais vexaminoso, se o silêncio obsequioso da diplomacia brasileira neste mandato–equivalente, no caso, a uma cumplicidade envergonhada – ou a saudação tresloucada do dirigente do PT.

Na tal “eleição” que o PT festejou, talvez com uma ponta de inveja, o vencedor disputou sozinho (os “adversários” foram escolhidos pelo regime entre os mais leais a Putin). Muitos dos 77% de eleitores que compareceram às urnas o fizeram porque foram obrigados por patrões, chefes, forças armadas e vizinhos delatores. Além disso, a Constituição foi adulterada para permitir a nova reeleição do presidente, certamente será adulterada de novo sempre que Putin assim o desejar. Por fim, mas não menos importante, não há imprensa livre na Rússia, as instituições são todas controladas pelo regime e os principais opositores que poderiam enfrentá-lo estão todos presos ou foram assassinados.

Se o PT de Lula da Silva aplaudiu Putin, a parte civilizada do mundo tratou a coisa em seus devidos termos. O presidente dos Estados Unidos, Joe Biden, disse que as eleições russas não foram nem livres nem justas, mesma conclusão do chanceler do Reino Unido, David Cameron. A Alemanha classificou-as de “pseudoeleições”.

Não era possível esperar nada diferente do PT. Ao bajular o tirano russo, a nomenklatura petista acrescentou mais um capítulo ao longo enredo de apoio a ditaduras e de convivência com ditadores sanguinários. A lista é extensa, fruto de uma política externa inconsistente, como definiu a revista The Economist, e da ideologia rupestre do lulopetismo.

Depois de Putin ter ordem de prisão emitida pelo Tribunal Penal Internacional por crimes de guerra na agressão à Ucrânia, Lula e seu principal conselheiro na área, Celso Amorim, ofereceram-lhe solidariedade – além de dedicar um providencial silêncio diante da guerra criminosa. O presidente brasileiro também minimizou a morte do maior rival político de Putin, Alexei Navalni, provavelmente assassinado enquanto estava sob custódia do governo de Putin. “Para que pressa de acusar?”, questionou, numa prudência que raramente adota diante de crimes cometidos por seus adversários. Lula também disse acreditar nas garantias da ditadura venezuelana de que a eleição marcada para julho será limpa e livre – uma evidente impostura, diante do fato de que o ditador companheiro Nicolás Maduro controla totalmente o processo eleitoral, sufoca a imprensa, obriga eleitores a votar sob pena de perderem benefícios sociais e impede que opositores com chances de vitória concorram.

É difícil identificar o que o Brasil ganha se aproximando desse tipo de parceiro. Enquanto exercita seu conhecido terceiro-mundismo travestido de um multilateralismo de conveniência, Lula e o PT servem de peões úteis aos interesses russos e chineses contra os Estados Unidos e a Europa e fazem o Brasil passar vergonha.


sábado, 23 de março de 2024

PEC das Igrejas: Brasil retrocede ao Antigo Regime, graças a Lula - Paulo Roberto de Almeida

PEC das Igrejas: Brasil retrocede ao Antigo Regime, graças a Lula

  

Paulo Roberto de Almeida, diplomata, professor.

Nota sobre as benesses concedidas aos negociantes da religião

  

No Antigo Regime, o clero e a aristocracia não pagavam impostos. Com a “PEC das Igrejas” (na verdade, dirigido em especial aos templos de negócios), Lula reverte o Brasil ao regime absolutista do fim do feudalismo europeu. Sobrou para o “Terceiro Estado” (e até o Quarto Estado), isto é, todos nós. 

Pagaremos quietos os novos privilégios aristocráticos dos “bispos evangélicos”?

 

Paulo Roberto de Almeida

Brasília, 4615, 23 março 2024, 1 p.


 

 

Livro: Relações diplomáticas entre Portugal e Marrocos entre 1774 e 1912 - Mohammed Nadir (Editora UFABC)


AS RELAÇÕES DIPLOMÁTICAS ENTRE PORTUGAL E MARROCOS   DO TRATADO DE PAZ (1774) AO PROTECTORADO (1912)                                                     

Mohammed Nadir

Santo André: Editora UFABC, 2023


Resumo:

 

O cerne da nossa tese partiu de uma questão: como interpretar o Tratado luso-marroquino assinado em 1774. As interpretações variaram historicamente: teria marcado algo de novo nas relações entre os dois países, isto é, se -tal como a tese historiográfica colonial quis demonstrar- as relações entre o norte e o sul do Mediterrâneo apenas se teriam pautado pela luta mortal entre dois blocos civilizacionais geneticamente inconciliáveis; teria resultado apenas de um simples pragmatismo e constituiria uma estranha inovação; teria significado a partir do século XVIII um novo clima de relações transnacionais numa dimensão planetária. 

A nossa tese é outra, as relações luso-marroquinas e por extensão euro-marroquinas não eram uma simples inovação, muito menos se definem por mero pragmatismo, isto é, circunstancial. É indubitavelmente uma renovação dum secularismo que encontra suas raízes numa herança mediterrânica e num processo histórico linear no seu aspecto quer de confronto quer de contacto. E é também uma relação com uma componente fortemente estratégica. Portugal e Marrocos, dois países da finis terrae, com uma história binacional, encarnam um aspecto belo e épico desse contacto entre o Norte e o Sul do Mediterrâneo. Durante este período cronológico de cento e quarenta anos, que vai desde a assinatura do Tratado de paz e de comércio (1774) até à instalação do protectorado francês (1912), as relações diplomáticas luso marroquinas foram pautadas por uma linha continua que oscilou entre momentos altos e/ou relativa e forçada estagnação, e na qual as conjunturas adversas vieram ainda fortalecer e consolidar. 

As características variavam em diplomacia humanitária, económica, solidaria, cordial e por vezes de incidentes sem chegar e/ou regressar ao conflito. Em todos estes aspectos, recorria-se ao argumento de secular aliança e antiga amizade para superar e aprofundar as relações bilaterais. Se por norma imediata algumas análises tendem a perspetivar as relações bilaterais pelo lado material e estatístico (decerto fundamental) há e haverá o outro lado nas relações internacionais que é de natureza histórica, sociocultural e geoestratégico.

Nesse sentido as relações luso-marroquinas congregam este lado quase transcendental que existe nas relações diplomáticas em sentido lato entre estados e nações. Mais do que nunca, a diplomacia e as relações diplomáticas na sua dimensão ampla, isto é, multissectorial, e sobretudo uma diplomacia que apela a um humanismo diplomático prático é incrivelmente se não mesmo messianicamente desejada no momento em que estruturas e valores que até há pouco eram vistas como universais e eternas, se estejam a desmoronar e com elas, todas as aquisições dos últimos cinquenta anos.

Com efeito, o grande debate que hoje em dia decorre nas altas instâncias internacionais põe a tónica na trilogia da paz no mundo, da segurança de pessoas, bens, espaços e, como estamos vivendo na era da informação tecnológica, preocupa-se com um novo elemento que é a segurança eletrónica que pode afectar tudo e todos. A terceira componente é o comércio entre as nações que se deseja seja justo, seguro e sustentável.   A trilogia da paz, segurança e comércio inclui geneticamente uma característica dialéctica, isto é, sem uma parte não funcionam as outras. 

Dito isto, há precisamente 240 anos que esta consciência pela imperiosa necessidade de estabelecer a Paz entre Portugal e Marrocos estava presente nas tomadas de decisões dos políticos da época. O objectivo era o mesmo, criar condições de segurança marítima e terrestre para que o comércio pudesse prosperar entre os dois países. Nesse sentido, as questões que se autoimpuseram como as mais pertinentes e orientadoras ao longo desta investigação são as seguintes.

O que representava Marrocos para os interesses de Lisboa da segunda metade de

Setecentos e toda a centúria oitocentista? Suscitavam ou não ao império de Marrocos

uma certa importância? Que tipo de importância? Maior ou menor? Táctica ou

estratégica? Como era seguida pelo governo português e pelos amplos sectores públicos

e com que interesse eram seguidos os acontecimentos em Marrocos e no Norte de

África? Quais os interesses políticos e económicos que estavam em jogo? Até que ponto a diplomacia funcionou ou serviu como instrumento para aprofundar e estreitar esses laços de amizade que se constatam em várias cartas,embaixadas, missões especiais trocadas entre ambas as partes? E como é que o makhzan/estado marroquino olhava e encarava a sua relação para com o vizinho Portugal? Com indiferença? Com diferenciação? São estesenigmas da política externa que oscilam entre a coerência e a ambivalência que iremos procurar descobrir ao longo deste trabalho.

De qualquer modo deve salientar dum lado que se a posição geográfica de Marrocos predestinou o país, desde a antiguidade, a ter relações comerciais com o mundo africano e europeu, sendo charneira entre dois mundos e actor activo na elaboração da civilização do mundo mediterrânico, o contexto da segunda metade de Setecentos e as novas exigências políticas e económicas forçaram uma nova aproximação. Muito mais do que uma relação táctica ou circunstancial, era urgente dar um salto estratégico e de longa duração ao novo quadro de relações com o mundo europeu, renovando as seculares relações na bacia mediterrânica.

De outro lado e sendo Portugal uma pequena metrópole com um vasto espaço ultramarino disperso por todo o Mundo e que sofreu desde o seu nascimento as ameaças externas (Castela, Inglaterra e França), até que ponto o querer defender a joia da coroa, o Brasil, dos ataques dos europeus (ingleses, holandeses, franceses) foi um elemento a ter em consideração no tratado de Paz entre Marrocos e Portugal? Se essa hipótese vier a se confirmar, teremos aqui mais do que relação de Portugal com Marrocos, mas também o fator Brasil como elemento determinante. O que apenas confirma a ideia do triangulo estratégico de Marrocos, Portugal e Brasil.


MOHAMMED NADIR, professor Visitante na Universidade Federal do ABC. Graduado em história pela Universidade Mohammed V- Rabat Marrocos, Mestrado e Doutor em História pela Universidade de Coimbra, pósgraduado em Relações Internacionais, Diplomacia pelaEscola Diplomática de MadridAtua principalmente nas áreas do Oriente Médio e Norte de África e as relações com Europa e América Latina.

É pesquisador integrado no Centro de História da Sociedade e da Cultura da Universidade de Coimbra e no Centro de Estudos Africanos da Universidade do Porto CEAUP-UP. Dirige o Centro de Estudos Árabes e Islâmicos da UFABC.

Foi Prémio Calouste Gulbenkian pela Academia Portuguesa de História em 2008.





Por que o Plano Real funcionou? - Tony Volpon (Valor)

 

Por que o Plano Real funcionou? 

Nunca houve na história saída tão indolor de um processo de quase hiperinflação crônica.

Por Tony Volpon*

Como já defendi várias vezes nas redes sociais, os idealizadores e gestores do Plano Real merecem um prêmio Nobel de Economia e, se não fosse o viés americano/europeu nas escolhas, não duvido que ganhariam. Nunca houve uma saída tão indolor de um processo de quase hiperinflação crônica na história econômica.

Acho que não deve haver dúvidas ou questionamentos que o plano também teve enorme importância social, dado que o acesso a "tecnologias de indexação" dependia do nível de renda, com os mais ricos ganhando - e bastante - com a "ciranda financeira" e os mais pobres pagando a conta. Realmente nunca houve, de uma vez só, um ato que distribuiu tanta renda.

Também não devemos debater (como aconteceu nas redes) "quem merece" os louros do sucesso do plano. Houve personagens centrais - como obviamente Fernando Henrique Cardoso e Itamar Franco - e personagens mais periféricas, mas que deram sua contribuição, como Marcílio Marques Moreira. Também tivemos vários que lutaram contra o plano. O Real foi uma obra coletiva.

Queria aqui endereçar um ponto consensual na narrativa sobre o Plano Real que eu acho exatamente ao contrário da verdade: que o Real elegeu FHC presidente.

A tese parece óbvia: o Real foi um sucesso, houve um "boom" inicial de consumo (não tão intenso ou insustentável como no Cruzado, mas ainda assim um "boom"), e assim FHC facilmente venceu Lula.

Enquanto cronologicamente isso foi verdade, olhando a lógica econômica do plano, vemos que foi exatamente o contrário.

O ponto chave - e mais crítico e frágil - do Plano Real era a passagem do "inflacionado" indexador URV para o que se desejava, uma estável nova moeda.

A instituição da URV resolvia um dos grandes problemas dos planos de estabilização anteriores: o desequilíbrio de preços relativos quando se tentou congelar os preços para frear a inflação inercial.

Se, por exemplo, no momento do congelamento o valor dos salários estivesse "no pico", quando houvesse o eventual descongelamento haveria uma inflação "residual" para ajustar a relação salários/preços. Apesar de ser um ajuste de preços relativos, o ajuste apareceria como inflação, recomeçando tudo de novo (com novo agravante: as remarcações preventivas devido aos temores de futuros congelamentos).

A URV permitiu a negociação e coordenação via mecanismo de mercado (e não "tablitas" e outros mecanismos de controle central) dos preços relativos. Esse problema já era reconhecido em uma publicação conjunta de 1986 de Pérsio Arida e André Lara Resende, a contribuição teórica mais importante para o Plano.

Mas a URV não resolvia o problema do "lastro" da nova moeda, um problema grave, especialmente quando era óbvio que a arrecadação do governo deveria cair com o fim do imposto inflacionário (a despeito do "Fundo Social de Emergência"), piorando o déficit fiscal, o que de fato aconteceu - até o segundo mandato o governo FHC teve déficits primários.

Enquanto hoje muitos lembram as críticas ao plano pela esquerda (por exemplo, Maria da Conceição Tavares), houve várias críticas ortodoxas antevendo o fracasso do Real pela falta de um ajuste fiscal estrutural prévio. Exemplo: Sérgio Werlang e Rubens Cysne publicaram artigo na "Folha de S. Paulo", em janeiro de 1994, intitulado "Esqueçam a URV", no qual escreveram: "O governo errou... por ter desperdiçado os últimos sete meses sem o necessário detalhamento dessas reformas...se o governo não foi capaz de conter a inflação com uma moeda, como poderia combatê-la com duas?".

A equipe econômica sabia disso. Foi a razão para que no lançamento do Real houvesse a tentativa de impor várias âncoras ao mesmo tempo: alta de juros com apreciação cambial (o Real nasceu flutuante) e metas de crescimento da oferta monetária.

Mas é óbvio que, como se viu em planos anteriores, tais âncoras "nominais" deveriam fracassar se não houvesse mudanças estruturais na política econômica.

Como vimos, grande parte do debate foi sobre a natureza dessas mudanças. Muitos - até aqueles da equipe econômica - argumentaram que elas deveriam acontecer antes do lançamento do Real - que sem um ajuste fiscal/estrutural prévio, a inflação voltaria. O que FHC apostou foi que a expectativa de mudanças em um momento de desordem política pós-impeachment seria o suficiente para lastrear o Real.

Veja o que FHC disse em 1998: "Ninguém acreditava que fosse possível acabar com a inflação num governo de transição... Só eu achava... Começou a discussão, entre nós, e a equipe achava que não dava... Diziam que era preciso ter controle sobre o Banco do Brasil, a Caixa Econômica... eu achava o contrário.... Dizia: "vocês estão rigorosamente equivocados. A única possibilidade de pôr ordem no orçamento é aproveitar que o Congresso está uma desordem... Portanto, só pode passar numa situação caótica, em que não haja força política organizada".

FHC, estudante de Maquiavel, entendeu que não era nenhum utópico "pacto político" - muito defendido na época pela esquerda - que levaria à estabilização, mas sim a rápida implementação do plano em um momento de desordem do establishment político, gerando a expectativa de eleição de um governo reformista dando lastro ao Real.

E a aposta - genial e perigosa - deu certo! A perspectiva de reformas lastreou o Real, o que levou a um "boom" inicial, que ajudou a eleger FHC. O Plano Real foi um perfeito exemplo de uma "profecia autorrealizável".

 

*Tony Volpon foi diretor do Banco Central do Brasil e é atualmente professor-visitante da George Washington University, em Washington D.C.

 

O que falta ao Brasil para ser um país desenvolvido? - Paulo Roberto de Almeida (revista Crusoé)

Meu mais recente artigo publicado: 

4595. “O que falta para o Brasil ser um país desenvolvido? (2)”, Brasília, 7 março 2024, 3 p. Continuidade da série sobre o desenvolvimento brasileiro, a partir do trabalho n. 4530, focando nos elementos de políticas macroeconômicas e setoriais para um processo de desenvolvimento sustentado. Revista Crusoé (n. 307, 22/03/2024). Relação de Publicados n. 1553. 

Paulo R. de Almeida na Crusoé: 

O que falta ao Brasil para ser um país desenvolvido?

Não é seguro que as lideranças políticas e econômicas do Brasil atual consigam concertar um consenso básico sobre um amplo programa de reformas,.


O que falta ao Brasil para ser um país desenvolvido? (2) 

Paulo Roberto de Almeida, diplomata, professor.

Quarto e último artigo da série “desenvolvimento” para a revista Crusoé

 

Em três artigos anteriores discutimos as razões pelas quais o Brasil continua, ainda, um país persistentemente em desenvolvimento – 4509. “Por que o Brasil ainda não é um país desenvolvido? (1); 4510. Por que o Brasil ainda não é um país desenvolvido? (2) – e, o terceiro da série: “O que falta para o Brasil ser um país desenvolvido? (1). Vamos encerrar o ciclo, desta vez, discutindo o caminho pelo qual o Brasil poderia, finalmente, alçar-se à condição de país desenvolvido. Os argumentos, em cada um dos quatro artigos, são necessariamente sintéticos, dada a amplitude das questões, mas eles estão baseados num largo conhecimento da literatura especializada – economia e sociologia do desenvolvimento –, mais a experiência adquirida em décadas (como diplomata e acadêmico) de viagens pelo mundo, de atenta observação da trajetória de países fracassados e exitosos na trilha do crescimento econômico e do desenvolvimento social sustentado e sustentável, assim como em reflexões ponderadas sobre como o Brasil pode dar, finalmente, a sua arrancada final.

Se o Brasil cresce pouco, a razão está simplesmente na baixa taxa de investimento, a partir de percentuais irrisórios de poupança do setor privado, quando não da despoupança estatal. É notório que o Estado extrai recursos em demasia da sociedade, diminuindo, assim, a capacidade do setor privado de se expandir e de criar empregos, renda e riqueza. Não se pode acreditar que o Estado passe a criar riquezas a serem distribuídas à sociedade, ou pelo menos aos mais pobres, apenas pela via da extração de uma parte da renda gerada no setor privado. A OCDE costuma justamente insistir em que os Estados devem normalmente se concentrar naquilo que eles podem fazer melhor: prestar serviços coletivos e contribuir para a criação de um bom ambiente de negócios, capaz de, justamente, gerar ainda mais renda e riqueza pela via de mercados livres. Ora, se o Estado se apropria de uma parte desproporcionalmente elevada da renda gerada na sociedade, como ocorre tradicionalmente no país, ele diminui proporcionalmente o volume de investimentos necessários à expansão da oferta agregada (para empregar termos que os adoradores do Estado compreendem bem). Ora, o Brasil possui uma carga fiscal próxima da média dos países da OCDE para uma renda per capita cinco vezes menor: algo, portanto, está profundamente equivocado no plano da tributação.

(...)


Não é seguro que as lideranças políticas e econômicas do Brasil atual consigam concertar, entre si, um consenso básico a respeito de um amplo programa e um processo de reformas estruturais e setoriais em torno dos cinco conjuntos de medidas sintetizadas nos parágrafos anteriores. Observando-se, contudo, os poucos países que saltaram a barreira do não desenvolvimento para uma situação de “classe média confortável” – quase todos na franja asiática do Pacífico –, constatamos que aqueles que o fizeram acumularam mais sucessos nas reformas indicadas do que fracassos temporários na direção de um projeto nacional exequível. 

“Ficar rico é glorioso” disse, na distante década de 1980, o líder chinês pós-maoísta Deng Xiaoping, dando início à reconstrução de uma nação miserável, então dotada de uma renda per capita inferior à metade da do Brasil. O preconceito contra a riqueza, a inveja dos ricos, a obsessão contra as desigualdades (inerentes às sociedades, em toda a história da humanidade) talvez sejam um dos principais defeitos da nacionalidade no caminho do desenvolvimento sustentado. Mas o Brasil tem condições de superar seu atraso delongado...

 

Brasília, 4595, 9 março 2024.