Os eleitores franceses que votaram no RN não são todos racistas, xenófobos e fascistas (apenas alguns o são). Eles são contra o que havia, e expressaram sua insatisfação contra os partidos tradicionais votando contra todos eles: deu os idiotas nacionalistas do RN e os idiotas irracionais do LFI. Ou seja: venceu ser do contra, e escolheram passar a viver com as contradições do que havia do contra, sem progrsma claro. PRA
Jean Quatremer:
Voici mon analyse du scrutin qui n’engage strictement que moi: le résultat des législatives confirme que les citoyens ne votent pas pour le RN pour son programme, puisqu’il change de minute en minute et que personne ne le connait plus (on sait seulement qu’ils sont contre tout et pour tout ce qui est contre…), ni pour des leaders qui ont démontré leur incompétence et leur méconnaissance totale des dossiers et de tous les fondamentaux économiques, juridiques, constitutionnels, ni pour des candidats locaux qui sortent des fonds de tiroir et sont d’une nullité tout aussi grasse que celle leurs leaders. Bref, rationnellement, le vote RN est un défi à l’intelligence.
C’est pour cela que je ne crois pas un « vote d’adhésion » (ce qu’est le vote LFI aussi puant soit-il -je parle ici de Jean-Luc Mélenchon et de sa campagne communautaire flirtant -je suis gentil- avec l’antisémitisme, pas du LFI de François Ruffin ou de Clémentine Autain). Non, je pense que 11 millions de personnes ont voté contre tous les autres partis parce qu’ils n’ont pas su prendre en compte leurs préoccupations. C’est un ras-le-bol que s’amplifie année après année et qui s’est amplifié depuis l’automne dernier.
Je rappelle le sondage IPSOS post-européennes (lien ci-dessous) qui montre que les électeurs RN placent l’immigration (ce qui recouvre la question des valeurs, de la sécurité, mais aussi de la concurrence économique) en tête des raisons de leur vote (le pouvoir d’achat vient en second) à hauteur de 79 % contre 43 % pour l’ensemble des électeurs (en seconde position derrière le pouvoir d’achat, 45 %). Donc on peut se pincer le nez d’un air dégouté, les traiter de racistes (ce qu’ils ne sont pas ou pas seulement), de fascistes, considérer que ces peurs sont fantasmées, mais quand ces peurs amènent au pouvoir des néo-fascistes, il faudrait peut-être se réveiller, arrêter de penser qu’on est le camp du bien et donc qu’on a forcément raison, et essayer d’analyser et enfin répondre aux angoisses de ces Français, comme l’a fait la gauche nordique avec succès, que cela plaise ou non. Le pacte républicain est brisé et le RN n’en est que le symptôme, pas la cause.
lemonde.fr/societe/articl…
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