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Este blog trata basicamente de ideias, se possível inteligentes, para pessoas inteligentes. Ele também se ocupa de ideias aplicadas à política, em especial à política econômica. Ele constitui uma tentativa de manter um pensamento crítico e independente sobre livros, sobre questões culturais em geral, focando numa discussão bem informada sobre temas de relações internacionais e de política externa do Brasil. Para meus livros e ensaios ver o website: www.pralmeida.org. Para a maior parte de meus textos, ver minha página na plataforma Academia.edu, link: https://itamaraty.academia.edu/PauloRobertodeAlmeida.

segunda-feira, 19 de janeiro de 2015

Emmanuel Todd: um demografo intelectual pouco convencional - Herodote

Já li alguns livros desse autor, com o qual concordo no fundamental (peso dos fatores familiais e demográficos no itinerário das civilizações e dos países) e até no conjuntural (artificialidade do euro, sob regras políticas, e não econômicas), mas discordo basicamente na questão do livre conércio e do protecionismo, mas este é um debate mais complexo para ser feito aqui e agora.
Recomendo a leitura, a despeito de alguns francesismos inevitáveis.
Paulo Roberto de Almeida

Emmanuel Todd

Histoire de familles


Né en 1951, Emmanuel Todd bâtit dans la discrétion une œuvre qui fera date dans l'histoire des sociétés. Ses maîtres ont nom Durkheim, Le Play, Weber... et Marx.

Quelques livres d'Emmanuel Todd :  Après l'Empire (2002), Le rendez-vous des civilisations (2007), Après la démocratie (2008), L'origine des systèmes familiaux(2011).

Hérodote.net

À 60 ans et des poussières, Emmanuel Todd garde l'allure et la vivacité d'un adolescent mais il a déjà fondé une oeuvre dense et originale. 

En marge d'essais géopolitiques qui lui valent dans les médias une réputation sulfureuse, il épluche patiemment, depuis ses études d'histoire à Cambridge, toutes les enquêtes anthropologiques sur les systèmes familiaux. Ce travail a abouti en septembre 2011 à la publication d'un épais volume de 760 pages : L'origine des systèmes familiaux, tome 1 : l'Eurasie (Gallimard).

Petit-fils de l'écrivain Paul Nizan («J’avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie», Aden Arabie) et fils du grand reporter Olivier Todd, l'historien est aussi le lointain cousin de Claude Levi-Strauss (leur ancêtre commun, Isaac Strauss, était directeur des concerts et des bals de l'opéra de Paris sous Napoléon III). 

Avec un humour qui emprunte à ses origines judéo-bretonnes, lui-même se présente comme un «démographe pratiquant», en évoquant ses quatre enfants, dont un fils aîné qui a comme lui étudié l'Histoire à Cambridge.  

Il s'inscrit dans la lignée de Montesquieu, Tocqueville et Raymond Aron en proposant une approche globale des sociétés. Au fil de ses ouvrages, il a mûri une pensée originale, solidement charpentée, fondée sur une culture encyclopédique et une liberté d'esprit plus proche de la tradition anglo-saxonne que de la tradition universitaire française.

Ses analyses à rebrousse-poil ont été plusieurs fois vérifiées par les événements (chute de l'URSS, montée des votes protestataires en France, affaissement de la puissance américaine, éloignement de la menace islamiste, mise à mal de l'euro...). Elles lui valent aujourd'hui une réputation de prophète ou de Cassandre.

André Larané

Un historien aux vues prémonitoires

La chute finale, mortalité infantile et régime communiste

À 17 ans, en plein Mai 68, le jeune homme s'inscrit au Parti communiste. Après cette brève poussée d'acné juvénile, il revient aux choses sérieuses : études à Sciences Po et doctorat d'histoire à Cambridge.

En 1976, grâce au soutien de deux amis de la famille, Jean-François Revel et Emmanuel Leroy-Ladurie, Emmanuel Todd publie un essai détonant intitulé La chute finale, essai sur la décomposition de la sphère soviétique - appréciez le calembour - (Robert Laffont).

Tandis que la gauche socialiste fleurette avec le PCF et que la jeunesse dénonce à l'envi l'impérialisme US, il annonce dans ce livre rien moins que la faillite prochaine du système soviétique ! À la suite du soviétologue Alain Besançon, le jeune Todd souligne le caractère peu crédible des statistiques soviétiques officielles.

Concentrant son attention sur la remontée tendancielle du taux de mortalité infantile en URSS depuis le début des années 1960, il y voit le signe indubitable d'une faillite majeure du régime et de son prochain effondrement (on peut pardonner beaucoup de choses à un régime mais pas de laisser mourir les enfants, de plus en plus nombreux d'une année sur l'autre !...). Pourtant, le public français se détourne de son ouvrage comme du Court traité de soviétologie d'Alain Besançon, malgré les vertus prémonitoires de l'un et de l'autre...

Finalement, c'est l'historienne Hélène Carrère d'Encausse qui recueillera le mérite d'avoir anticipé l'effondrement de l'URSS avec son essai : L'empire éclaté (1978), en dépit d'un énorme contresens... Elle prédit en effet que l'URSS s'effondrera en raison de la fécondité très élevée des populations musulmanes d'Asie centrale (la suite montrera que l'effondrement est venu au contraire des populations baltes à très faible fécondité mais à forte conscience politique).

Le fou et le prolétaire, aux origines de la Grande Guerre

Emmanuel Todd poursuit son oeuvre avec un essai atypique sur la bourgeoisie européenne d'avant 1914 et les origines de la Grande Guerre et du totalitarisme : Le fou et le prolétaire (Robert Laffont, 1978).

À la manière du sociologue Émile Durkheim, qui tirait des enseignements d'ordre général à partir d'indicateurs statistiques apparemment mineurs, il révèle l'angoisse qui tenaillait la bourgeoisie de cette époque, en France comme en Allemagne, en Angleterre comme en Russie.

Il montre que le taux de suicide dans la bourgeoisie et la petite-bourgeoisie était alors plus élevé que dans les classes populaires. Ainsi, «en Angleterre, les épiciers se suicidaient vers 1880-1882, dix-sept fois plus fréquemment que les mineurs» ! Il s'agit là d'une anomalie sociologique, les classes inférieures ayant par définition plus de motifs de désespérance que les classes aisées et cette anomalie peut être interprétée comme un signe précurseur de la folie meurtrière de 14-18 !

Celle-ci est venue de ce que les bourgeois européens, pour des raisons indéfinissables, étaient mal dans leur peau: «La classe dangereuse pour l'ordre établi, en Europe, au XIXe et au début du XXe siècle, ne fut pas le prolétariat mais la petite-bourgeoisie», insiste Emmanuel Todd. Ainsi, «deux ans à peine après la prise de la Bastille, boutiquiers et artisans français s'apprêtent à saigner l'Europe»... Eh oui, rappelons-le, ce sont les artisans, boutiquiers et scribouillards parisiens qui ont entraîné le pays dans la guerre avec l'Europe en 1792 de la même façon qu'ils entraînèrent la monarchie dans le massacre et la répression des protestants en 1572 et en 1685..

Mais on ne peut négliger aussi les aspects technologiques qui ont donné au XXe siècle une dimension meurtrière sans précédent. «Le début du XXe siècle est un deuxième âge de fer au cours duquel on invente la mitrailleuse, le char d'assaut, le fil de fer barbelé. Peut-on écrire une histoire du stalinisme, de l'hitlérisme ou de la guerre de 1914-1918, sans intégrer ces divers éléments ? Le camp de concentration était vers 1850 une impossibilité technique», rappelle Emmanuel Todd. «Si l'on considère que le trait commun à tous les pouvoirs totalitaires est la capacité d'organiser de grandes boucheries humaines au moyen d'un appareil d'État solide, et au nom d'une idéologie, la première grande fête totalitaire est la guerre de 1914-1918. Six millions d'hommes y trouvent la mort. Elle est, à travers la plus grande partie de l'Europe, la première mobilisation totale des ressources sociales par l'État dans un but de tuerie. Les autres délires européens suivent sans effort cette première percée de l'instinct de mort».

L'Angleterre toujours solide

L'anglophilie d'Emmanuel Todd perce dans la découverte de la bonne santé mentale du Royaume-Uni. «Je maintiens, contre les économistes, que l'Angleterre reste solide, que la France n'est plus fragile, et que l'Allemagne est toujours le pays le plus incertain d'Europe», écrit-il dans le Le fou et le prolétaire à propos de l'Angleterre déboussolée des années 1970.

Ce propos bien ajusté date, rappelons-le, de 1978, alors que chacun désespérait de la Grande-Bretagne et que Margaret Thatcher s'apprêtait à sortir le pays de l'ornière.

Chercheur de familles

Depuis les années 1980, Emmanuel Todd jouit d'une fonction à l'INED (Institut National des Études Démographiques) qui lui laisse du temps pour des recherches sur le rôle des structures familiales dans les phénomènes sociaux et les systèmes idéologiques.

De ces recherches, qui dérivent de Frédéric Le Play, un savant un peu oublié du XIXe siècle, Emmanuel Todd a tire de très robustes essais, La troisième planèteL'enfance du mondeLa nouvelle FranceL'invention de l'Europe, (Seuil). Au fil de ses ouvrages, il popularise et affine des concepts tels que famille souche, famille communautaire ou famille nucléaireL'origine des systèmes familiaux (2011) est le couronnement de ces travaux.

L'Invention de l'Europe et l'explication par la famille

Dans L'invention de l'Europe (Seuil, 1990), Emmanuel Todd nous fait découvrir un certain «relativisme idéologique»! Il montre en effet que les options politiques et idéologiques des sociétés seraient sous-tendues par les structures familiales. Ainsi les Anglo-Saxons privilégient-ils la liberté et se désintéressent-ils de l'objectif d'égalité en raison de la prédominance en leur sein de la famille nucléaire absolue (père, mère et enfants).

La liberté de tester (aucune obligation de léguer quoi que ce soit à ses enfants) est caractéristique de cette structure familiale. En Allemagne, la prédominance de la famille souche (grands-parents, parents et enfants sous un même toit ou proches les uns des autres), expliquerait pour partie l'attachement de la population à des structures égalitaires et autoritaires (suivez mon regard !).

Le chercheur montre que l'aire de développement naturel du communisme correspond à la famille communautaire et égalitaire, caractérisée par l'égalité de traitement entre tous les héritiers ; a contrario, les pays où il est le moins développé correspondent à la famille nucléaire absolue (traitement indifférent des enfants).

Quant aux Français, s'ils se montrent si attachés à la fois à l'égalité et à la liberté (valeurs qu'ils croient volontiers universelles), c'est que leur pays serait dominé en son coeur par le modèle familial «nucléaire égalitaire» (tous les enfants ont un droit égal à l'héritage ; il n'y a pas de liberté de tester comme en Angleterre).

Cette grille d'explication des phénomènes sociologiques et historiques a été adoptée aussi par l'historien Pierre Chaunu : dans La France (1981), il note déjà que la féodalité est née en France dans les régions septentrionales à famille nucléaire où l'étroitesse du cercle familial nécessitait le recours à la protection par un tiers plus puissant ; a contrario, dans les régions méridionales, l'importance des familles communautaires et leur rôle dans la protection des individus auraient contrarié son développement.

Aux sources de l'antisémitisme

Dans L'invention de l'Europe, Emmanuel Todd distingue l'antijudaïsme chrétien, qui visait à convertir les Juifs mais pas à les détruire, et l'antisémitisme des nazis et autres adeptes du nationalisme. «L'effondrement de la foi chrétienne est nécessaire à la diffusion de l'idéologie antisémite moderne», écrit-il. «C'est bien la perte du sens religieux qui met ce monde traditionnel en folie». Il observe : «La solidité du catholicisme définit les seules véritables zones de résistance à la pénétration nazie (...). C'est l'effondrement de la foi protestante qui rend possible l'antisémitisme de masse» (page 271).

L'historien relève par ailleurs la différence entre les révolutions totalitaires (nazisme et communisme), avec des militants jeunes qui prétendaient changer le monde, et les extrémismes actuels (lepénisme et écologisme), de nature conservatrice car ils visent seulement à lutter contre la marche de l'Histoire et à freiner qui l'immigration, qui le développement industriel (page 487).

La politique à fleur de peau

Au début des années 90, les esprits s'échauffent en France autour de la question de l'immigration et de l'extrême-droite. Emmanuel Todd entre dans le débat public avec Le destin des immigrés (Seuil, 1994). À partir de ses recherches sur les groupes familiaux, il souligne les différences fondamentales qui distinguent les Français, les Allemands et les Anglo-Saxons dans leur relation avec l'étranger. Il en tire des prévisions encourageantes sur l'issue du processus d'intégration des immigrés récents en France.

Par contre, lui-même voit ses convictions européistes fléchir. L'écriture de L'Invention de l'Europe le convainc de la difficulté d'unifier l'Europe, au vu de son exceptionnelle diversité anthropologique. En 1992, après mûre réflexion, il vote Non au référendum sur le traité de Maastricht

Et en 1995, dans un avant-propos à une réédition de L'Invention de l'Europe, il émet cette hypothèse proprement stupéfiante par son caractère prophétique : «Soit la monnaie unique ne se fait pas, et L'Invention de l'Europe apparaîtra comme une contribution à la compréhension de certaines impossibilités historiques.
Soit la monnaie unique est réalisée, et ce livre permettra de comprendre, dans vingt ans, pourquoi une unification étatique imposée en l'absence de conscience collective a produit une jungle plutôt qu'une société».

Dans une analyse présentée devant la Fondation Saint-Simon à la veille des élections présidentielles de 1995, il reprend une formule du philosophe Marcel Gauchet sur la «fracture sociale» et montre l'existence d'un vote populaire anti-Maastricht que le candidat gaulliste, Jacques Chirac, va habilement récupérer.

Des commentateurs qui ignoraient jusqu'à son (pré)nom se dépêchent alors de faire d'Emmanuel Todd un chiraquien bon teint. Erreur manifeste. Tout éloigne le politicien fonceur et extraverti du penseur soucieux d'approfondissement et enclin à une perpétuelle remise en cause. Aux élections européennes suivantes, Todd vote par bravade pour la liste communiste bien qu'il se soit éloigné de ce parti depuis l'adolescence.

Il anime un nouveau cénacle d'intellectuels, la Fondation Marc-Bloch, aux côtés de Philippe Cohen, rédacteur en chef de Marianne, et s'engage dans le débat sur l'euro avec des analyses judicieuses dans MarianneLe Monde... où il stigmatise les méfaits prévisibles de la monnaie unique et de la mondialisation.

Dans la foulée, il rédige une longue préface à une réédition de l'oeuvre de l'économiste allemand Friedrich List, qui se fit au XIXe siècle le chantre du protectionnisme, lui aussi à rebrousse-poil des idées libre-échangistes dominantes. Il montre combien List eut raison de promouvoir des mesures protectionnistes en Allemagne, pour faire émerger une industrie apte à concurrencer l'industrie anglaise.

Il se fend aussi d'un essai d'économie, L'illusion économique (Gallimard, 1998), où il dénonce la vacuité de la classe dirigeante et en appelle au retour de l'idée nationale. «La liquéfaction des croyances collectives transforme les hommes politiques en nains sociologiques. (...) Avant Chirac, la population croyait encore, majoritairement, en la compétence de ses dirigeants. Depuis le revirement du 26 octobre 1995, et son approbation par les élites, les citoyens de base savent que le système a cessé d'être sérieux», écrit-il alors.

Le libre-échange, voilà l'ennemi !

Emmanuel Todd revient dans le débat politique à l'avant-veille des élections présidentielles d'avril 2007 et à nouveau en septembre 2008 avec un pamphlet aussi virulent que pertinent : Après la démocratie.

Comme il l'a déjà fait avec L'illusion économique (1999), il dénonce le «libre-échangisme» hérité de David Ricardo. Selon cet économiste du XIXe siècle, le libre-échange permet à chaque pays de se spécialiser dans les productions pour lesquelles il est le mieux placé (le vin au Portugal, le textile en Angleterre), cette spécialisation profitant in fine à tout le monde.

Aujourd'hui, avec la montée en puissance de l'Inde et de la Chine, le libre-échange économique n'est plus d'actualité selon Emmanuel Todd car ces deux pays-continents, du fait de leur poids démographique, n'ont aucune raison de se spécialiser et peuvent donc concurrencer sans limite les producteurs occidentaux, jusqu'à épuisement de ceux-ci.

En somme, les classes populaires d'Europe ont raison contre leurs élites dirigeantes quand elles dénoncent les délocalisations et l'abattage à tout va des protections douanières ! La solution, pour Emmanuel Todd, réside dans la formation d'une entité économique étendue à toute l'Europe mais protégée de la «mondialisation» par de solides protections douanières. C'est ce qu'il appelle un «protectionnisme européen raisonnable».

Emmanuel Todd n'a guère trouvé le bonheur dans ses engagements publics. L'historien rompt avec la Fondation Marc-Bloch (aujourd'hui moribonde et privée de son nom) quand celle-ci choisit de se taire sur l'entrée dans le gouvernement autrichien du chef de l'extrême-droite Haider. «Je n'ai pas accepté le discours souverainiste de mes amis, qui considéraient qu'il n'y avait rien à redire au choix des Autrichiens au nom de leur droit à choisir leur gouvernement», explique-t-il.

Les attentats terroristes contre les tours jumelles de New York et le Pentagone l'amènent à réfléchir sur la place des États-Unis dans le monde actuel et à venir. Il en tire un essai iconoclaste et d'une très grande perspicacité, Après l'empire(Gallimard). En septembre 2007, il publie avec le démographe Youssef Courbage un essai iconoclaste truffé de chiffres pour répondre aux thèses de Huntington sur le choc des civilisations : Le rendez-vous des civilisations. Il observe aussi avec circonspection l'élection aux États-Unis de Barack Obama : si talentueux qu'il soit et si réconfortante que soit son élection, celle-ci ne suffira pas à inverser le cours des choses. Pour Emmanuel Todd, le nouveau président ne pourra au mieux qu'assurer aux États-Unis un déclin apaisé.

En mai 2005, en rupture avec son engagement virulent contre l'euro et son non au référendum sur le traité de Maastricht (1992), Emmanuel Todd prône un oui timide au référendum sur le traité constitutionnel.

Le duel Sarko-Royal vu par Todd

En novembre 2006, sur France Inter, à six mois des élections présidentielles, Emmanuel Todd se hasarde à prédire : «La victoire de la gauche est inéluctable si l'on regarde les précédentes élections...» mais «Ségolène Royal peut faire perdre la gauche...» Il constate que les élites vont mal tandis que le peuple souffre mais se porte bien dans sa tête : il aspire à bouger, évoluer et se défendre contre les agressions extérieures (mondialisation échevelée, agressivité commerciale des Etats-Unis et de la Chine...), ce qui est tout à fait sain.

Il lui apparaît absurde que la madone des sondages, Ségolène Royal, devienne finalement la candidate socialiste aux prochaines élections présidentielles (avril 2007) car elle brouille les enjeux et ne représente pas une véritable alternative de gauche, pas plus que Nicolas Sarkozy, qui braconne volontiers dans l'idéologie de gauche, ne représente une alternative de droite. Cette confusion des genres peut dérouter les électeurs et les conduire, comme en 2002, à des choix imprévisibles. «Le couple Ségo-Sarko, ce n'est pas la politique du pire mais la politique du vide. Et le vide peut mener au pire !»...

Un an plus tard, l'historien remonte au front avec un essai corrosif dans lequel il tente d'expliquer l'évolution des sociétés occidentales à la lumière de l'élection hors-norme de Nicolas Sarkozy : Après la démocratie.

Sur ses prises de position et ses engagements, Emmanuel Todd s'en explique à l'hebdomadaire Télérama (3 mars 2007) : «De formation, je suis historien. C'est normal de vouloir connaître la suite de l'histoire non ? Je ne suis jamais allé en Iran, et je n'étais pas allé en Union soviétique avant d'annoncer l'effondrement du système, mais je ne suis pas davantage allé dans le XVIIIe siècle. Sur ces pays, je travaille en historien, à travers des documents, des paramètres, des statistiques. Et je prolonge des tendances...».

En attendant d'en découdre à nouveau, Emmanuel Todd se recentre sur l'histoire longue des sociétés. Dans la sérénité de son bureau, prolongeant ses premières analyses d'anthropologie sur les structures familiales, il s'interroge sur les systèmes familiaux contemporains, leur évolution à venir et leur incidence sur les changements sociaux et politiques. Il songe aussi à donner une suite à L'origine des systèmes familiaux avec un tome 2 sur l'Afrique et le Nouveau monde.

Ainsi marche-t-il à pas comptés vers le sommet d'une carrière entamée il y a un tiers de siècle.

Emmanuel Todd «l'Occident devient un problème»

Le 19 juin 2010, dans une conversation avec André Larané (Herodote.net), Emmanuel Todd examine la société contemporaine à la lumière de son expérience d'historien...

Conversation entre Emmanuel Todd et André Larané (30 minutes)
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Publié ou mis à jour le : 2014-01-03 11:58:17

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Entre reduzir a pobreza ou a desigualdade, fique sempre com a primeira - Joel Pinheiro da Fonseca (Mises)

É o que eu sempre digo a respeito do livro do Piketty, um talento desperdiçado. O mundo possui, por baixo, dois a 3 bilhões de pobres, sendo que várias centenas de milhões são miseráveis absolutos (não por culpa dos ricos, claro, geralmente por culpa dos governos e suas políticas econômicas). Mas o cara escolhe escrever um tijolo de 700 páginas apenas para se ocupar da desigualdade, em lugar da pobreza, que continua sendo o problema fundamental da humanidade.
Se o punhado de trilionários ganhou sua fortuna por meios legítimos, não há o que objetar, salvo a inveja ou o despeito de alguns, talvez socialistas como esse economista.
Muitos o fizeram por vias não ortodoxas (aí se trata de um problema policial) ou porque foram beneficiados por políticas ou medidas governamentais do tipo "amigo do rei", como no caso do "empresário do PT", que queria ser o homem mais rico do mundo (e aí se trata de um problema político-policial).
Economistas competentes estão perdendo uma grande oportunidade para fazerem o bem à humanidade...
Paulo Roberto de Almeida

Em vez de culpar a desigualdade, pense em criar mais riqueza
por , quarta-feira, 14 de janeiro de 2015

 

Rich-and-Poor-Serving-Inequality-by-epSos.de.jpgEm 30 anos, o crescimento assombroso da China tirou nada menos do que 680 milhões de pessoas da miséria, dando-lhes renda e acessos a bens e serviços nunca sonhados por uma população que passava fome nas plantações de arroz.  Só que, vejam só, a desigualdade chinesa também aumentou nesse mesmo período. 

Além dos miseráveis que subiram de vida, criou-se uma classe política e empresarial de super-ricos que concentra cada vez mais riqueza. Praticamente todo mundo está melhor, ainda que alguns poucos tenham ganho mais do que a maioria. 

Essa é a cara do desenvolvimento capitalista (ainda que a China esteja longe de ser um país liberal): todos ganham, mas nem todos ganham a mesma coisa.  E aí, o que é melhor para os chineses?  Ter renda e consumo sabendo que a elite de seu país é muito mais rica do que eles jamais serão, ou passar fome com o consolo de que sua elite é formada de milionários e não bilionários? Pobreza ou desigualdade? 

Se o nosso objetivo é melhorar as condições de vida humana, dando uma vida digna a todos, nossa preocupação é com a pobreza, e não com a desigualdade.

Pobreza diz respeito às condições absolutas em que alguém se encontra. Tem comida? Acesso a água potável? Habitação? Trabalho? Seus filhos podem frequentar uma escola ou se veem forçados a trabalhar? Os critérios são muitos.

Já desigualdade é uma variável relativa, que nada diz sobre as condições absolutas de vida. Para saber se um país é desigual, é preciso comparar seus habitantes mais ricos e mais pobres e ver a distância entre eles. Um país que tenha uma pequena parcela de milionários e o restante da população passe fome é muito desigual. Já um onde todos passem fome é igualitário. A condição objetiva dos pobres em ambos, contudo, é a mesma. 

Igualmente, se os mais pobres viverem como milionários, e os mais ricos sejam uma pequena parcela de trilionários, a desigualdade é grande.

As duas coisas, pobreza e desigualdade, se confundem facilmente, de modo que muita gente que se preocupa espontaneamente com a pobreza (que se preocupa, por exemplo, com quem não tem acesso a saneamento básico, ou a educação) acaba falando de desigualdade: da diferença entre os mais ricos e os mais pobres. E essa mistura muda nossa maneira de pensar: acabamos pensando que pobreza e desigualdade são a mesma coisa e que, portanto, o melhor remédio contra a pobreza é a redução da desigualdade, o que via de regra significa tirar de quem tem mais e dar para quem tem menos. 

Novamente, a China ou mesmo a história europeia nos últimos dois séculos mostra que não precisa ser assim.

A tendência mundial das últimas décadas tem sido o aumento da desigualdade dentro de cada país. Mas se olharmos para o mundo como um todo, comparando cidadãos de países pobres com os de países ricos como se a Terra fosse uma grande nação, a desigualdade vem caindo. A distância entre o cidadão médio de um país pobre para o de um país rico diminuiu, ainda que, no mundo todo, a classe dos mais ricos venha concentrando mais renda.

O principal índice para se medir a desigualdade econômica dentro dos países é o índice de GINI. Em geral, maior riqueza está associada a maior igualdade; só que há muitas e muitas exceções.  Pelo índice de GINI, os EUA são mais desiguais que o Senegal. O Afeganistão é das nações mais igualitárias do mundo (o Canadá é mais desigual que o Afeganistão).   

O Brasil, mesmo com sua altíssima carga tributária, segue sendo um dos países mais desiguais do mundo (outra ilustração da ineficiência de nosso estado em fazer aquilo a que ele se propõe), mas não é nem de longe o mais pobre. O pobre brasileiro, por pior que seja sua condição de vida, está melhor que o pobre indiano, apesar de viver numa nação muito mais desigual.

Pelo mesmo índice, o Canadá é mais desigual que Bangladesh, a Nova Zelândia é mais desigual que o Timor Leste, a Austrália é mais desigual que o Cazaquistão, o Japão é mais desigual que o Nepal e a Etiópia.

É um fato que a desigualdade desagrada a muitos. Ofende o senso moral de muita gente pensar que uma pessoa tenha riqueza brutalmente maior do que outra sem ter tido o mesmo esforço, ou o mesmo mérito, para consegui-la. Herança talvez de uma ética do trabalho, que não consegue aceitar a riqueza (ou o prazer de maneira geral) exceto como recompensa de privações, esforço, sacrifício. Ou ainda da visão antiga de que é a riqueza dos ricos que causa a pobreza dos pobres.

A transferência de renda, embora talvez útil para aliviar situações agudas de pobreza, é um meio ineficiente para promover a geração sustentável de riqueza. Relações ganha-ganha geram um ciclo virtuoso, aumentando a riqueza total, que nos permite deixar para trás o eterno cabo de guerra por uma riqueza estanque.

Imagine se a China tivesse parado nos anos 1970, brigando para repartir o minúsculo bolo que era sua economia. Hoje o bolo cresceu, mas também os super-ricos. Se conseguíssemos, pela primeira vez em muitos séculos, olhar para fortunas imensas sem sentir indignação, o mundo talvez virasse um lugar melhor.

Texto originalmente publicado no site do Spotniks

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Leia também: "Vamos debater as causas da pobreza!" 

Joel Pinheiro da Fonseca é mestre em filosofia e escreve no site spotniks.com." Siga-o no Twitter: @JoelPinheiro85 

Carlos Rangel: os mitos latino-americanos dissecados (livro disponivel)

Já o tinha feito anteriormente, neste mesmo espaço, e sempre graças a meu bom amigo, colega blogueiro e companheiro de lutas contra a mediocridade acadêmica e o obscurantismo político, Orlando Tambosi, e faço novamente esta postagem recopiada, enfatizando a importância deste livro, que a despeito de antigo, conserva todo o seu valor (o besteirol continua igual e pode até ter se agravado nos últimos 12 anos).
Paulo Roberto de Almeida
Del buen salvaje al buen revolucionario, do jornalista Carlos Rangel, é o primeiro "retrato" iconoclástico da América Latina. Entre outros, inspiraram-se nele Carlos Alberto Montaner, Plynio Mendoza e Álvaro Vargas Llosa, autores do Manual do perfeito idiota latino-americano e de A Volta do idiota. 

O pequeno clássico de Rangel está disponível gratuitamente aqui

Boa leitura para este final de férias.

domingo, 18 de janeiro de 2015

Itamaraty: a sombra da sombra, ou o Sombra do Sombra?

Dúvida atroz...
Em todo caso, o assunto é este aqui.
Paulo Roberto de Almeida

Diplomacia

Chanceler fala em 'sombra' nas relações com a Indonésia

Segundo Mauro Vieira, Itamaraty expressou inconformidade com fuzilamento de brasileiro neste sábado

Gabriel Castro, de Brasília
O novo ministro das Relações Exteriores, Mauro Vieira

O ministro das Relações Exteriores, Mauro Vieira, enviou carta de repúdio à embaixada da Indonésia (Fernando Bezerra Jr./EFE)

O ministro das Relações Exteriores, Mauro Vieira, disse neste sábado que a execução do brasileiro Marco Archer vai modificar a relação bilateral do Brasil com o país asiático. Em entrevista coletiva concedida no Palácio do Itamaraty, em Brasília, ele afirmou que o episódio cria uma "sombra" nas relações diplomáticas com a Indonésia. A expressão já havia sido usada nesta sexta pelo assessor da Presidência para assuntos internacionais, Marco Aurélio Garcia. O chanceler, entretanto, não deu detalhes sobre possíveis retaliações.

Segundo Mauro Vieira, o Itamaraty também entregou à embaixada da Indonésia no Brasil uma carta de repúdio expressando "inconformidade" com a decisão. “O Ministério das Relações Exteriores manifesta sua profunda inconformidade com a execução do cidadão brasileiro e com o fato de que gestões do mais alto nível e apelos presidenciais à clemência em favor do condenado tenham sido ignorados pelas autoridades indonésias, em franco contraste com as relações de amizade e cooperação que os dois países têm procurado desenvolver historicamente”.

O secretário-geral do Itamaraty, Sérgio Danese, também se reuniu com o embaixador da Indonésia, Toto Riyanto, para manifestar a “inconformidade” com o fuzilamento. 

Marco Archer foi morto por fuzilamento na tarde deste sábado, às 15h31, no horário de Brasília. Ele havia sido condenado à  morte após ser preso entrando no país asiático 13 quilos de cocaína, em 2004.

Leia também:
Em conversa com Dilma, presidente indonésio nega clemência a brasileiro
“Mereço mais uma chance”, diz brasileiro condenado na Indonésia
Quase 1.000 brasileiros estão presos por tráfico no exterior
Holanda tenta evitar execução de condenado na Indonésia

Vieira relatou as dificuldades no contato com o governo indonésio. Das seis cartas enviadas pelo governo brasileiro pedindo clemência para Archer, cinco ficaram sem resposta. "A única resposta foi a da última carta, enviada pela presidente Dilma Rousseff em 31 de dezembro", disse ele. 

A presidente Dilma Rousseff afirmou estar consternada e indignada com a execução. Ela convocou de volta o embaixador brasileiro na Indonésia, que, na área diplomática, é um dos primeiros gestos de demonstração de estremecimento nas relações bilaterais.

As relações comerciais entre Brasil e Indonésia podem ser descritas como inexpressivas. O país asiático compra basicamente commodities agrícolas brasileiros – soja, algodão, milho e açúcar – e vende óleos vegetais e borracha para os brasileiros. Em 2014, o valor total do comércio entre os dois países somou 454 milhões de dólares, pouco mais de 0,01% dos mais de 445,4 bilhões de dólares que o comercio exterior brasileiro movimentou no ano passado. 


sábado, 17 de janeiro de 2015

Crimes economicos do lulo-petismo: falcatruas na Previdencia - Mansueto Almeida

São essas coisas que eu defino como crimes econômicos, o que não impede que também sejam crimes comuns ou contra a administração pública: podem até não beneficiar monetariamente, ou diretamente, os mafiosos no poder, mas provocam perdas imensas para o país e a economia. Eles se prolongam no futuro...
Paulo Roberto de Almeida

Os truques do governo Dilma 1

No ano passado, em junho, escrevi um post no qual alertava que a forte desaceleração observada de janeiro a maio de 2014 nas despesas previdenciárias não passava de um truque contábil – leiam o maior truque do mundo: gastos com previdência.

Para chegar a esta conclusão não era preciso muito esforço, mas apenas alguma dose de bom senso e olhar o passado.

Lembro que, na época, muitos analistas começaram a tentar explicar a razão para a forte desaceleração do gasto da previdência. Uma tentativa que na época falei que era um esforço sem sentido, pois não havia evidência de mudanças estruturais na previdência.

Hoje sabemos que a suposta desaceleração dos gastos da previdência não passou de atrasos de repasses do Tesouro para Caixa Econômica Federal. Uma estratégia que envolveu também as despesas do Bolsa Família e do seguro desemprego.

O TCU agora, corretamente, quer explicações. Independente do relatório técnico ser ou não aprovado pelo plenário do TCU, nada impede que o Ministério Público da União investigue o caso e eventualmente, se comprovado que os atrasos foram planejados, e tudo indica que sim, abra um processo contra os responsáveis.

É impressionante os desmandos, truques e medidas rudimentares do primeiro governo Dilma. E me assusta o fato de um partido que está a 12 anos no poder não tenha entre seus simpatizantes um único economista com competência para ser ministro da fazenda. 

Ainda bem que existem economistas liberais para salvar os governos do PT. E se não salvar? Neste caso o governo culpará os economistas liberais quando, na verdade, os erros resultam de um conjunto de políticas rudimentares adotadas no Brasil de 2009 a 2014. Esses seis anos terão conseqüências para as próximas duas décadas e, na metade do séc XXI, o BNDES ainda estará pagando sua dívida junto ao Tesouro.

Chicago-boys discutem se vao usar metralhadora de tambor ou pistola com silencioso...

Complicada essa vida, quando se tem de decidir sobre assuntos da mais alta gravidade filosófica...
Ou se elimina o problema, ou o FBI acaba prendendo...
Paulo Roberto de Almeida

Em VEJA desta semana

Teste de paternidade

O ex-presidente Lula e o mensaleiro José Dirceu se desentendem por causa do envolvimento de petistas no escândalo do petrolão

Daniel Pereira
DIGITAIS – Dirceu, apontado como padrinho do diretor da Petrobras envolvido no esquema, queria combinar com Lula uma estratégia de defesa

DIGITAIS – Dirceu, apontado como padrinho do diretor da Petrobras envolvido no esquema, queria combinar com Lula uma estratégia de defesa (Joel Rodrigues/Frame/VEJA)

Faz tempo que o escândalo de corrupção na Petrobras serve de combustível para o fogo amigo dentro do PT. No ano passado, petistas que comandavam o movimento “Volta, Lula” criticaram a presidente Dilma Rousseff por admitir que aprovara a compra da refinaria de Pasadena com base num relatório falho. Com o gesto de sinceridade, Dilma teria levado a crise para dentro do Palácio do Planalto, segundo seus adversários internos, e demonstrado uma ingenuidade e um amadorismo capazes de pôr em risco a permanência do partido no poder. No afã de tirá-la da corrida eleitoral, aliados de Lula também acusaram a presidente de traição ao responsabilizar a antiga diretoria da Petrobras, nomeada pelo antecessor, pelos desfalques bilionários nos cofres da companhia. Como o “Volta, Lula” não decolava e a sucessão presidencial se anunciava acirrada, os petistas selaram um armistício até a eleição. Mas, com Dilma reeleita, retomaram a disputa fratricida. O motivo é simples: estrelas do PT serão punidas novamente — agora no petrolão. Resta saber quem pagará a conta. Com as prisões do mensalão ainda frescas na memória, ninguém está disposto a ir para o sacrifício.

A tensão decorrente das investigações e do julgamento do esquema de corrupção na Petrobras colocou em trincheiras opostas as duas mais importantes lideranças históricas do PT: Lula e seu ex-ministro José Dirceu. Tão logo os delatores do petrolão disseram que o exdiretor de Serviços da Petrobras Renato Duque recolhia propina para o partido, Dirceu, o padrinho político de Duque, ligou para o Instituto Lula e pediu uma conversa com o ex-presidente. O objetivo era se dizer à disposição para ajudar os companheiros a rebater as acusações e azeitar a estratégia de defesa. Conhecido por deixar soldados feridos pelo caminho, Lula não ligou de volta. Em vez disso, mandou Paulo Okamotto, seu fiel escudeiro, telefonar para Dirceu. Assim foi feito. “Do que você está precisando, Zé?”, questionou Okamotto. Dirceu interpretou a pergunta como uma tentativa do interlocutor de mercadejar o seu silêncio. À mágoa com Lula, que o teria abandonado durante o ano em que passou na cadeia, Dirceu acrescentou pitadas de ira: “Você acha que vou ligar para pedir alguma coisa? Vocês me abandonaram há tempos”, respondeu. E fim de papo.

Diretor do Instituto Lula, Okamotto é frequentemente convocado pelo ex-presidente para cumprir missões espinhosas. Ele atuou, por exemplo, para impedir que as investigações sobre o mensalão chegassem ao chefe. Em depoimento ao Ministério Público Federal (MPF), o empresário Marcos Valério disse ter sido ameaçado de morte por Okamotto. O recado foi claro: ou Valério se mantinha em silêncio ou pagaria caro por enredar Lula na trama. O Supremo Tribunal Federal (STF) condenou Valério, o operador do mensalão, a 37 anos e cinco meses de prisão. Logo depois de as primeiras penas serem anunciadas, Valério declarou ao MPF que Lula se beneficiara pessoalmente do esquema. No mesmo processo, Dirceu foi condenado por corrupção a sete anos e onze meses de prisão. O petista já deixou a cadeia e, por decisão da Justiça, cumpre o resto da pena em regime domiciliar. Ao telefonar a Lula, ele quis deixar claro a necessidade de o governo e o PT organizarem uma sólida estratégia de defesa no petrolão. A preocupação tem razão de ser.

Delatores do petrolão disseram às autoridades que Renato Duque recolhia 3% dos contratos da diretoria de Serviços da Petrobras para o PT. No âmbito de um acordo de delação premiada, Pedro Barusco, que era o adjunto de Duque, disse que o ex-diretor recolheu propina em pelo menos sessenta contratos. Barusco também implicou o tesoureiro nacional do PT, João Vaccari Neto, na coleta de dinheiro roubado dos cofres da Petrobras. Outros delatores, como empreiteiros, afirmaram que a dinheirama surrupiada financiou campanhas petistas. Há provas fartas contra o partido. É certo que haverá punições. E é justamente isso que faz a briga interna arder em fogo alto. Dilma mantém o discurso de que nada tem a ver com a roubalheira. Executivos nomeados por Lula e demitidos por sua sucessora, como o ex-presidente da Petrobras Sergio Gabrielli e o ex-diretor Nestor Cerveró, não aceitam ser responsabilizados. O mesmo vale para Dirceu, que não quer correr o risco de voltar à Papuda.