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sábado, 9 de fevereiro de 2013

Ah, esses ricos traidores, e suas casas maravilhosas (e vazias...)

Paris perd ses riches

M le magazine du Monde |
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Bien sûr, les façades des résidences en pierre de taille du 16e arrondissement parisien et les balcons des immeubles de Neuilly ne se sont pas hérissés d'une forêt de panonceaux "à vendre". Pourtant, les agences immobilières spécialisées dans le logis de prestige se font du mauvais sang. Voilà plusieurs mois que les biens à céder grossissent leurs catalogues.

Dans ce tout petit marché, on a désormais l'embarras du choix pour un hôtel particulier, une vue dégagée sur le bois de Boulogne ou une maison ultra-chic avec jardin en plein Paris. Les vendeurs ne sont pas toujours faciles à joindre. Ils sont partis, direction Londres, Bruxelles, la Suisse ou les Etats-Unis.
Charles-Marie Jottras, président de l'agence Daniel Féau, en quête d'un acquéreur pour la maison de la rue du Cherche-Midi du plus médiatique des exilés, Gérard Depardieu, est formel. "Le stock de produits de luxe a fortement augmenté ces derniers mois et, pour une proportion importante, à cause de gens qui partent à l'étranger", dit-il. Richard Tzipine, directeur général de Barnes, agence spécialisée dans l'immobilier "de prestige", évalue à un tiers la part des mises en vente imputables à un exil fiscal. "Des biens haut de gamme", décrit-il.
Tel cet appartement au parquet clair de 350 m2, dans le 16e arrondissement. Quatre chambres, bibliothèque et double séjour. Un bijou évalué à 5,2 millions d'euros. A Neuilly, un autre propose, pour le même prix mais pour 150 m2 de moins, une gigantesque terrasse de 100 m2. Dans les deux cas, les propriétaires ont fait leurs valises. L'un d'eux s'est déjà offert une maison à 10 millions d'euros en Suisse. La remise en cause de la taxation à 75 % des plus hauts revenus par le Conseil constitutionnel n'y a pas changé grand-chose ; le climat fiscal sous le gouvernement Ayrault inquiète les grosses fortunes, soupirent les agences. Et le marché du logement très chic patine.
Les transactions au-delà de 2 millions d'euros ont chuté en un an de 42 %, à Paris et en région parisienne. Dans cette catégorie, les prix dévissent avec une baisse de 10 à 15 %, selon une étude de l'agence Barnes.
FIN D'UNE CERTAINE OMERTA
Le marché du très haut de gamme parisien a beau ne représenter que quelques milliers de chaumières, sa déprime est un indicateur qui est pris très au sérieux. Elle apporte de l'eau au moulin de ceux qui, en attendant les chiffres 2012, prédisent que l'exil sous l'ère Hollande battra des sommets.
"Il y a aujourd'hui beaucoup plus de gens qui s'interrogent et davantage encore qui mettent en oeuvre leur délocalisation", affirme Stéphane Jacquin, directeur de l'ingénierie patrimoniale chez Lazard Frères ,Gestion. "Je ne serais pas surpris qu'en 2012, il y ait eu trois fois plus de départs de contribuables que les années précédentes, voire davantage", professe-t-il.
Cet apparent exode sonne aussi la fin d'une certaine omerta dans le milieu feutré de l'immobilier doré. "Est-ce qu'il y en a beaucoup plus qui sont partis en 2012 ? En tout cas, les gens en parlent davantage qu'avant", témoigne Richard Tzipine. Peut-être parce que les aspirants au départ ont changé. "Depuis vingt ans, les grandes fortunes rentières partent à cause de l'ISF, raconte Charles-Marie Jottras. Aujourd'hui, on voit s'en aller des dirigeants, des actifs beaucoup plus jeunes. Ils savent qu'ils vont gagner de l'argent mais ne veulent pas le faire en France."
Leur profil ressemble fort à ceux des "pigeons", ces entrepreneurs qui ont fait plier le gouvernement sur la taxation des plus-values lors de la vente d'une entreprise. Les agences vont devoir se retrousser les manches pour repeupler tous ces luxueux pigeonniers. D'autant qu'il ne faut guère compter sur l'arrivée dans la capitale de David Beckham pour sortir le marché de son marasme. Le footballeur, qui n'a signé que pour cinq mois au PSG, a prévu de laisser sa nombreuse famille à Londres.

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