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segunda-feira, 18 de março de 2024

"Espionner, mentir, détruire. Comment le cyberespace est devenu un champ de bataille" - Martin Untersinger (Le Monde)

Comment la France a découvert une cyberattaque de haute volée et démasqué la Russie : extraits du livre « Espionner, mentir, détruire »

Martin Untersinger, journaliste au service Pixels du « Monde », publie, le 20 mars chez Grasset, « Espionner, mentir, détruire. Comment le cyberespace est devenu un champ de bataille ». Il y raconte la guerre désormais ininterrompue que se livrent les grandes puissances dans l’univers numérique. 

Le Monde, 18 Mars 2024


https://www.lemonde.fr/pixels/article/2024/03/18/comment-la-france-a-decouvert-une-cyberattaque-de-haute-volee-et-demasque-la-russie-extraits-du-livre-espionner-mentir-detruire_6222648_4408996.html?lmd_medium=pushweb&lmd_campaign=pushweb&lmd_titre=comment_la_france_a_decouvert_une_cyberattaque_de_haute_volee_et_demasque_la_russie_extraits_du_livre_espionner_mentir_detruire&lmd_ID=6222714

Bonnes feuilles. Ce 14 décembre 2022, [Guillaume Poupard] est las. Les traits tirés derrière son costume gris, il est auditionné par les députés pour la dernière fois. Dans deux jours, il quittera ses fonctions de directeur de l’Anssi [l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information, organisme chargé de la protection numérique de l’Etat]. Mais il a un ultime message à faire passer. Un refrain qu’il a souvent entonné mais qui n’imprime pas. Ou pas assez. Alors, il se lance dans une longue tirade.

« Il y a une menace dont on parle très peu car elle est très dérangeante. C’est celle de l’espionnage. Les victimes n’ont pas envie d’en parler, les attaquants encore moins. On est condamnés à dire que c’est très grave sans pouvoir donner beaucoup de détails, mais sachez que la pression qui est mise sur notre économie, sur nos institutions et sur nos administrations est absolument colossale. Face à nous, on a affaire à des Etats qui ont bien compris que l’information se trouvait au fin fond des systèmes informatiques et que la manière la plus rapide et la moins risquée d’aller chercher l’information la plus sensible, c’était l’attaque informatique. Je suis incapable de vous faire un bilan des conséquences de cet espionnage. En mettant bout à bout ce que j’ai eu à connaître, ça donne froid dans le dos. En termes d’impact économique, mais aussi en termes d’impact sur notre sécurité nationale. Nos adversaires savent où il faut attaquer. Cet espionnage est massif, il nous coûte très cher et il nous met probablement en danger. »

En quelques phrases, Guillaume Poupard a décrit les caractéristiques de l’espionnage informatique contemporain : omniprésent, ultra-sophistiqué, inlassable et extraordinairement difficile à repérer. A l’époque [des piratages] de Bercy, d’Areva ou de Safran, les Chinois ne se cachaient pas. Ils n’en avaient pas besoin, tant les défenses étaient abaissées. Désormais, c’est une autre histoire. Les espions sont de plus en plus nombreux, infiniment talentueux, repoussant les limites de ce que l’on pensait possible.



quarta-feira, 16 de março de 2022

Russia: a nova “cortina de ferro digital” — Martin Untersinger (Le Monde)

Guerre en Ukraine : avec les sanctions et les mesures de rétorsion, la menace d’un « rideau de fer numérique » en Russie

En quelques jours, l’espace numérique russe a atteint un niveau d’isolement inédit, sous l’effet des mesures d’interdiction prises par le Kremlin mais aussi du contrecoup des sanctions internationales. Beaucoup craignent que cette ostracisation s’accentue encore, au risque de favoriser un peu plus les politiques drastiques de Moscou. 
Par Martin Untersinger
Le Monde, 16/03/2022
SÉVERIN POUR « LE MONDE »

Des plates-formes comme Instagram jusqu’aux médias traditionnels, un « rideau de fer numérique » menace de s’abattre entre la Russie et le reste du monde, depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, le 24 février. Derrière cette ligne, des réseaux sociaux et des médias abreuvés de propagande, muselés par une législation de fer bannissant l’usage même du mot « guerre » et une population d’internautes soumis à l’influence et au contrôle de Moscou.

D’un point de vue technique, l’Internet russe n’a pas fait sécession du reste du réseau. Il est encore possible de se connecter à un site Web aux Etats-Unis ou en Europe ou bien d’envoyer un e-mail. La Russie, même si elle s’en approche, est encore loin de la Chine, maîtresse dans l’art d’isoler son espace numérique du reste du monde. Mais des pans entiers de l’activité numérique des Russes sont désormais inaccessibles et cet isolement numérique se combine à d’autres formes d’autarcie, notamment économique et financière.

Offensive contre les réseaux sociaux occidentaux

Lorsque, le 4 mars, le régulateur des médias ordonne le blocage de Facebook, accusé d’avoir pénalisé certains médias russes, la décision est spectaculaire politiquement, mais reste limitée sur le terrain. Facebook n’est pas autant utilisé en Russie qu’ailleurs dans le monde. Le Kremlin a cependant passé un cap, le 11 mars, en annonçant le blocage, effectif trois jours plus tard, d’Instagram. Le réseau social spécialisé dans la photo et la vidéo est beaucoup plus populaire que Facebook, et est utilisé dans toutes les couches de la population.


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