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quarta-feira, 4 de janeiro de 2012

Saida do Euro? Quem seria candidato? - Loucuras economicas soberanistas...

Em entrevista no programa Conta Corrente da GloboNews, o economista Roberto Fendt, ao analisar o caso dramático da Grécia -- de fato, totalmente encalacrada, fazendo ajuste recessivo, sem ter como produzir resultados positivos -- preconizou sua saída da zona do euro, e o restabelecimento da moeda nacional anterior, o dracma.
Qualquer que seja a taxa de câmbio, a situação da Grécia ficaria muito pior, depois, do que agora, embora ela pudesse ter certo alívio temporário no plano do comércio exterior. Mas isso seria rapidamente atenuado pela inflação interna, pela pobreza geral do país, e pela imensa dívida que continuaria acumulada. Assim, a menos de dar um imenso calote, e se isolar do mundo -- como fez a Argentina, e de certo modo ainda faz -- permanecendo afastada dos mercados de capitais e tendo de pagar altos juros por seu aventureirismo, a Grécia não tem muitas opções. É apertar o cinto e esperar que a situação melhore.
Políticos de direita e de esquerda costumam ser estupidamente soberanistas, sempre reclamando dos mercados financeiros perversos, e achando que o país pode escolher só as receitas boas, e deixar de lado as más consequências de suas ações mal pensadas.
Na França, o político de extrema-direita Jean-Marie Le Pen também preconizou a saída do Euro.
Aqui, o Institut Montaigne examina a proposta e mostra todas as consequências terríveis que adviriam desse gesto mal concebido e totalmente irresponsável...
Paulo Roberto de Almeida

M. Le Pen :
Sortir de l’euro

Institut Montaigne - Les Échos, 12 décembre 2011
Euro
Cette proposition consiste en une sortie de la France de l’Euro et un retour au Franc, suivis d’une dévaluation de la monnaie nationale nouvellement créée. Si cette dévaluation aurait potentiellement un effet positif sur l’économie réelle à court terme, cet effet serait plus que compensé par les effets récessifs de la mesure. En effet, le relèvement des taux d’intérêt consécutif à la crainte des marchés des risques inflationnistes et les efforts supplémentaires de réduction des dépenses publiques et de hausse de la fiscalité (nécessaires au maintien de la crédibilité de la France sur les marchés financiers) affecteraient lourdement la croissance française.

LA PROPOSITION

Restaurer une monnaie nationale, le Franc. La loi interdisant à l’État d’emprunter auprès de la Banque de France sera abrogée. La parité sera fixée à 1 Franc pour 1 Euro. Les deux devises circuleront simultanément pendant un à deux mois. S’ensuivra une « dévaluation compétitive maîtrisée » du Franc, de l’ordre de 20 à 25%.





LE CHIFFRAGE


NOTRE ESTIMATION

Le chiffrage correspond à une estimation de l’impact économique de la mesure proposée. Les effets sur les finances publiques du choc économique occasionné sont, à terme, beaucoup plus importants que l’impact budgétaire direct.

Le chiffrage de l’impact de la sortie de la zone Euro est extrêmement fragile, mais sous les réserves détaillées ci-après il pourrait être estimé comme suit :

Impact sur le niveau de PIB[1] (écart en niveau par rapport à une situation de référence)
Année
1 an
Long terme
Scénario médian
-1,5
-12
Scénario très favorable
-0,6
-6
Scénario défavorable
-3,0
-19

Notre estimation prend en compte essentiellement 3 effets :
  1. la dévaluation du change (20%) ;
  1. la hausse des taux d’intérêt ;
  2. la diminution des dépenses publiques et les hausses d’impôts (nécessaires pour compenser cette hausse des taux d’intérêt et l’accroissement de la dette sur les finances publiques).

L’évaluation de la mesure prend en compte une sortie de la zone Euro de la France sans désagrégation du reste de la zone Euro. Le chiffrage proposé résulte essentiellement de l’utilisation du modèle macro-économétrique MESANGE, de la DG Trésor (version 2010, cf. document de travail disponible sur internet). Toutefois, ce type de modèle n’a pas été développé pour estimer en particulier une hypothèse de sortie non anticipée de la France de la zone Euro. En conséquence, le chiffrage présenté ci-dessus est plutôt « optimiste », sans qu’il soit pour autant possible de l’améliorer aisément : il ne prend pas en compte un certain nombre d’effets systémiques négatifs potentiels à court comme à long termes (désintégration de la zone Euro, potentielle guerre commerciale, redistribution de la richesse entre secteurs d’activité et restructuration de certains d’entre eux, coûts de transitions, etc.). De plus, une sortie de la zone Euro dans le cadre des tensions actuelles des marchés financiers conduirait à dégrader les chiffrages ci-dessus. En effet, les émissions de l’État français pourraient susciter la défiance des marchés financiers et l’État français pourrait ne plus pouvoir emprunter. L’impossibilité d’avoir accès aux marchés financiers correspondrait à un défaut de l’État français et son impact sur l’économie serait de plusieurs points de PIB supplémentaires à court comme à long termes. En cas de défaut de l’État français, l’impact sur la richesse nationale (PIB) serait ainsi à minima de 5 points de PIB à court terme[2]. Le nombre d’emploi détruit par cette mesure atteindrait plusieurs dizaines de milliers, voire plusieurs centaines de milliers d’emploi dès la première année, et pourrait largement dépasser le million d’emploi détruit à long terme. Par ailleurs, l’impact de ces effets récessifs sur l’activité, au-delà des effets de taux d’intérêt, impacterait les finances publiques d’une manière durable. L’État et les administrations publiques (État + collectivités locales + Sécurité Sociale) devraient très fortement contraindre leurs dépenses afin de les ajuster au rythme de croissance de leurs recettes, au-delà de ce qui serait nécessaire de faire dans un scénario de référence sans sortie de la France de la zone Euro.

Suivant le scénario présenté, à court terme comme à long terme, la richesse de la France serait nettement inférieure à celle estimée dans un scénario « tendanciel » excluant cette mesure. Au total, à long terme, le coût d’une telle mesure correspondrait à environ 9000€[3] par salarié résidant en France.

LA PRECISION DU CHIFFRAGE

Indice de précision du chiffrage : 1/5
Le chiffrage de cette mesure est peu fiable du fait de la complexité des phénomènes économiques en œuvre. Pour établir les estimations, des hypothèses fortes ont dû être prises :
  • Les modèles économétriques utilisés produisent des estimations à partir des comportements passés des acteurs économiques et permettent difficilement de déduire leurs comportements à venir, compte tenu notamment de l’importance des chocs que notre économie a connus récemment. De surcroît, ces modèles économétriques sont estimés sur des variations de faibles ampleurs des variables économiques et ne sont pas nécessairement adaptés à l’évaluation de politiques publiques induisant des effets non anticipés de grande ampleur, susceptibles de modifier significativement le comportement des agents économiques (paradoxe désigné sous le nom de critique de Lucas).
  • De la même manière, des hypothèses fortes ont été posées pour pouvoir, d’une part, se rattacher à des utilisations standards de ces modèles et, d’autre part, quantifier les effets à incorporer à ces modèles.
  • Enfin, il existe de très nombreuses incertitudes, qui ne peuvent être quantifiées, sur le comportement des agents économiques et leurs réactions vis-à-vis d’une telle mesure. Notamment, les réactions des marchés financiers, de nos partenaires commerciaux et des épargnants ne peuvent être prévues et pourraient pourtant avoir des effets extrêmement significatifs.

LES SOURCES 

  • Sortir de l’Euro ? Une idée dangereuse, Evariste Lefeuvre, Paris, Eyrolles, 2011
  • Présentation du modèle MESANGE, Modèle Économétrique de Simulation et d’Analyse Générale de l’Économie et Le modèle MÉSANGE, nouvelle version réestimée en base 2000, documents de travail de la Direction de la Prévision et DG Trésor
  • MASCOTTE: model for analysing and forecasting short term developments, notes d’études et de recherche n°106, Banque de France
  • Documentation du modèle MULTIMOD du FMI
  • Sovereign Risk Premiums in the European Government Bond Market, K Bernoth, J. von Hagen et L. Schuknecht, working paper de la BCE, juin 2004, actualisé en mai 2006
  • L’impact à court terme sur les prix du passage à l’Euro fiduciaire, bulletin de la Banque de France n° 105, septembre 2002
  • Scénarios d’ajustement du solde courant américain : une évaluation avec différentes calibrations de NiGEM, Bulletin de la Banque de France, n° 153, septembre 2006
  • “Sortie de l’Euro, le scénario catastrophe”, Massimo Prandi, Les Echos, 13/09/2011
  • The growth risk from banking sector tensions, European Weekly Analyst n° 11/40, Goldman Sachs
  • Comptes nationaux, site de l’INSEE
  • Rapport annuel la balance des paiements et la position extérieure de la France 2010, Banque de France
  • Euro break-up – the consequences, UBS, 06/09/2011

LE COMMENTAIRE DU CHIFFRAGE

Synthèse des effets
La fixation initiale de la parité, par exemple à 1 Franc pour 1 Euro, est une convention qui n’a aucun effet ni sur la réalité économique sous-jacente, ni sur le chiffrage de la mesure. En particulier, cette parité ne garantit en aucune manière le pouvoir d’achat du nouveau Franc qui devrait connaître rapidement une forte dévaluation.
Certains effets, potentiellement quantifiables, interviendraient très vraisemblablement (I.) tandis que d’autres ne sont pas chiffrables et/ou leur survenance apparaît incertaine (II.).

I. Les effets inévitables d’une sortie de l’Euro seraient triples

  1. Dévaluation du « nouveau Franc »
Compte tenu de la position extérieure nette négative de la France (la France est endettée vis-à-vis du reste du monde), une dépréciation du nouveau Franc serait très probable. L’ampleur de celle-ci dépend principalement du comportement des exportations et importations. Au regard du contenu de la proposition, la dévaluation souhaitée serait de 20 %. Ce niveau de dévaluation parait correspondre aux fondamentaux actuels de la position extérieure nette de la France. Une dépréciation de ce « nouveau Franc » contribuerait de façon favorable à la croissance à court et moyen termes. Ainsi, par rapport à une situation de référence sans sortie de l’euro, on peut identifier plusieurs mécanismes.
  • Les biens et services produits en France seraient plus compétitifs que les biens et services produits à l’étranger. Cela contribuerait à favoriser l’augmentation du volume des exportations et la diminution des importations.
  • Ces effets de compétitivité (prix) seraient en partie modérés par les comportements de prix fixés par les exportateurs et les importateurs : les exportateurs profiteraient de l’accroissement de la compétitivité de leurs biens pour accroître leurs prix tandis que les importateurs ne répercuteraient que partiellement la hausse des prix des produits importés de manière à maintenir un équilibre entre leurs marges commerciales et la compétitivité de leurs produits sur le marché intérieur.
  • Les effets positifs sur la croissance des échanges extérieurs viendraient modérer la hausse du chômage et son impact sur la consommation des ménages, dus aux effets mentionnés ci-dessous au I.2 et I.3.
  • La consommation des ménages serait en outre affectée par la réduction du pouvoir d’achat. En effet, celui-ci serait amoindri par le surcroît d’inflation importée, c’est-à-dire par l’augmentation des prix des biens et services produits à l’étranger.
  • Toutefois, après deux à trois années, ces effets seraient au fur et à mesure atténués par l’accroissement des salaires, consécutif à l’inflation importée et qui induirait une augmentation des prix des productions domestiques. Cette dernière diminuerait alors la compétitivité des produits nationaux, à prix des biens et services étrangers stables.

  1. Un accroissement des taux d’intérêt et un tarissement du crédit
La sortie de la France de la zone monétaire européenne et la dévaluation attendue de la nouvelle monnaie induiraient un risque plus grand de détention des titres français, qui se traduirait par un accroissement des taux d’intérêt. En effet, il y aurait vraisemblablement une fuite de l’épargne française et des capitaux étrangers et une dégradation des bilans des institutions financières.
  • Fuite de l’épargne française et des capitaux étrangers : les épargnants français pourraient souhaiter placer leurs capitaux à l’étranger afin de se protéger de la dévaluation anticipée du « nouveau Franc », à l’image de ce qui se produit en Grèce depuis quelques mois. De la même manière, les détenteurs de capitaux étrangers placés en France seraient incités à rapatrier leurs capitaux pour  se protéger d’une chute du change. De tels effets auraient tendance à dégrader la situation financière des entreprises et des institutions financières résidentes en France en accroissant les taux d’intérêt et en raréfiant les crédits et les financements disponibles. Cette raréfaction des crédits induirait un moindre financement des ménages, pour leurs investissements immobiliers et leurs besoins de consommation, et un moindre financement des entreprises pour leurs investissements productifs. Cette raréfaction du crédit réduirait donc la croissance à moyen terme. De plus, une telle fuite des capitaux pourrait signifier un décrochage plus important que nécessaire de la monnaie nationale.
De manière à limiter ces effets, il serait vraisemblablement indispensable de contraindre la politique de change et d’instaurer un contrôle des mouvements transfrontaliers de capitaux, au moins pour restreindre les flux de capitaux sortant de la part de résidents français (le chiffrage prend en compte une telle restriction sans laquelle le coût de la mesure devient exorbitant ; néanmoins, de telles restrictions se heurteraient au principe de libre prestation de services et à la libre circulation des capitaux au sein de l’Union Européenne)[4]. Néanmoins, un tel contrôle des capitaux des non résidents pourrait être interprété par les marchés comme un défaut de la France et diminuerait donc la crédibilité de l’État français à long terme. En effet, les capitaux non-résidents qui ne pourraient pas être rapatriés se trouveraient dévalués de fait, et les investisseurs étrangers perdraient une part significative de leurs capitaux. Ils hésiteraient par la suite à investir en France, craignant qu’une telle dévaluation ne se reproduise. L’État français pourrait donc avoir à financer des entreprises qui ne trouveraient plus de capitaux, voire à racheter les actifs dont les non-résidents souhaiteraient se défaire de manière à atténuer les chocs sociaux d’entreprises affectées par l’impact de cette mesure.
Compte tenu des montants en jeu, l’État français devrait alors emprunter massivement sur les marchés à des taux défavorables. L’accroissement de la charge de la dette consécutif à ces emprunts massifs devrait être compensé en réduisant d’autant les autres dépenses publiques ou augmentant d’autant les recettes publiques (vraisemblablement par des hausses de fiscalité). L’impact de la contraction brutale des finances publiques sur l’activité est détaillé dans le point I.3 ci-dessous.
Au regard de l’importance de cet accroissement de la dette, on constaterait sans doute une modération durable de la consommation des ménages pour anticiper l’accroissement des impôts nécessaire au remboursement de la dette à long terme (effets ricardiens). Ces effets ne sont néanmoins pas quantifiables aisément.
  • Les bilans des institutions financières (banques et assurances) : la fuite des capitaux vers l’étranger, la défiance des acteurs économiques (ménages et entreprises) vis-à-vis d’une monnaie en dépréciation et le moindre accès des banques aux financements étrangers mettraient les institutions financières en danger (risque de « bank run »). En effet, les banques seraient obligées de vendre très rapidement leurs actifs afin de pouvoir restituer aux épargnants français ou détenteurs non résidents leurs capitaux, et elles ne pourraient que difficilement être financées par des non résidents. Du fait de cette fragilisation des banques, l’ensemble de l’activité d’intermédiation bancaire du crédit pourrait être bloqué. Ceci aurait un effet récessif très important, qui pourrait atteindre plusieurs points de PIB à court terme[5], mais cet effet est difficilement quantifiable[6].
De plus, il serait alors probablement nécessaire de refinancer, voire de recapitaliser ou de nationaliser de nombreuses institutions financières, réduisant d’autant plus les marges de manœuvres budgétaires disponibles. En outre, l’État pourrait être directement sollicité au titre de la garantie qu’il accorde sur les dépôts bancaires. Une telle contraction des marges de manœuvre budgétaire aurait de nouveau un impact récessif marqué sur la croissance.

L’effet récessif à court, moyen et long termes d’un accroissement des taux d’intérêt et de la raréfaction du crédit, par rapport à un scénario qui n’intégrerait pas cette mesure, s’explique de la manière suivante :
- La demande intérieure, et plus particulièrement l’investissement des entreprises et des ménages et la consommation des ménages, diminuerait sous l’effet de la hausse du coût et de la moindre accessibilité des crédits. Les dépenses des administrations publiques diminueraient aussi de manière à compenser les coûts supplémentaires issus de la hausse de la charge de la dette (cf. 3 ci-dessous). L’ensemble de ces effets auraient un impact récessif direct sur la croissance.
- Le renchérissement du coût du capital (pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines de points de base) augmenterait le taux de chômage structurel domestique, les producteurs devant (schématiquement) accroître la rentabilité du capital et donc alléger leurs coûts salariaux. L’accroissement du taux de chômage diminuerait encore la consommation et ralentirait donc la croissance. C’est cet effet qui pèserait durablement sur l’économie nationale. A titre de comparaison, la charge de la dette coûterait à l’Etat près de 1 point de PIB (correspondant à près de trois fois le coût du RSA) si les taux augmentaient de 100 points de base.

  1. Une diminution des dépenses publiques et/ou un accroissement des recettes publiques
La diminution des dépenses publiques ou l’accroissement des recettes publiques serait la conséquence de l’accroissement de la charge d’intérêt portée par l’État français, des besoins de refinancement ou recapitalisation du secteur non public. A ceci, il faudrait en principe ajouter des mesures de rigueur supplémentaires du fait de la diminution de la croissance économique qui soutient la croissance des recettes fiscales. Or, pour garder une certaine crédibilité vis-à-vis des investisseurs et de manière à conserver un accès aux marchés financiers (nécessaire pour recourir à l’endettement à des taux raisonnables), l’État français devrait conserver une politique de modération des déficits publics et un objectif de redressement des finances publiques à plus long terme. Cet accroissement aurait 3 origines :
  • Couverture des échéances de la dette en Euro : l’État français continuerait à couvrir ses échéances en Euro. Or si le « nouveau Franc » est dévalué de 20%, la charge de la dette augmenterait très rapidement de 20%. En conséquence, pour éviter l’alourdissement du déficit public, les administrations publiques devraient soit réduire leurs dépenses, soit augmenter les prélèvements obligatoires.
Toutefois, un autre scénario serait possible, mais vraisemblablement moins favorable à long terme : la dette émise en Euro par l’État français pourrait aussi être convertie « de force » en dette émise en « nouveau Franc ». Dans ce cas, les marchés financiers pourraient estimer qu’il s’agit d’un défaut – du fait de la dévaluation attendue – et, pour retenir les liquidités en France, les taux d’intérêt exploseraient donc très nettement au-delà de ce qui est décrit dans le paragraphe précédent. L’impact économique de ce scénario est expliqué au point I.2 précédent, mais la hausse des taux d’intérêt serait d’une telle ampleur qu’elle bloquerait pratiquement tout investissement dans l’économie française, comme aujourd’hui en Grèce. Ce dernier scénario n’est pas chiffré explicitement par la suite.
  • Refinancement à court terme des institutions financières et financement d’une partie de l’économie réelle : l’État français devrait d’une part refinancer à court terme l’ensemble des institutions financières et des entreprises qui empruntent en partie à des non résidents[7], et d’autre part racheter une partie des actifs dont les non résidents  souhaiteraient se défaire (actions ou titres cotés ou non cotés d’entreprises françaises). Dans un certain nombre de cas, les entreprises ou les titres ainsi rachetés par l’État seraient à l’abri de certaines turbulences du marché ce qui permettrait aux entreprises concernées de poursuivre leur activité sans subir de plans sociaux de restructuration.
  • Accroissement du coût de la dette (spread de taux) compte tenu du niveau alors atteint de la dette française en part de sa richesse nationale : compte tenu de l’ensemble de ces augmentations du niveau de la dette par rapport à la richesse nationale (dévaluation + refinancement d’une fraction de l’économie), l’État français serait pratiquement aussi endetté que l’État italien. Or le coût d’emprunt de l’État italien est significativement plus élevé que celui de la France aujourd’hui. L’effet de cette hausse des taux sur les finances publiques serait étalé sur plusieurs années, au regard de la durée de vie moyenne actuelle de la dette de l’État français d’un peu plus de 7 ans.
L’impact économique de telles restrictions budgétaires résulte de l’effet (keynésien à court terme) d’entrainement des finances publiques sur l’ensemble de l’économie. En effet, à court terme, moins de dépenses publiques ou plus d’impôts signifient moins d’activité sur l’ensemble de l’économie, donc plus de chômage et moins d’investissement privé et de consommation des ménages. Toutefois, au-delà de la rigueur imposée des finances publiques nécessaire pour compenser l’augmentation de la charge d’intérêt, il faudrait que le rythme de croissance des dépenses publiques s’adapte à la moindre croissance de l’activité économique. Ceci diminuerait de nouveau, en retour, la croissance de l’activité et les recettes fiscales[8].

II. D’autres effets sont probables, mais non quantifiables ou marginaux

Au-delà de ces effets systémiques que l’on peut partiellement ou totalement chiffrer, la sortie de la France de la zone Euro pourrait avoir de nombreux effets dont la quantification n’est pas possible ou dépend de la manière dont la sortie de l’Euro est gérée :

  • Désintégration de la zone Euro :
La sortie de la France de l’Euro signifierait vraisemblablement la désintégration de la zone Euro telle qu’elle existe aujourd’hui. Ceci aurait notamment comme impact :
  • L’accroissement de l’ensemble des taux d’intérêt de nos partenaires européens.
  • L’appréciation brutale de la monnaie allemande et la chute consécutive des exportations allemandes.
  • Une suite de dévaluations compétitives de nos partenaires commerciaux européens (guerre des changes, notamment avec les pays du Sud de l’Europe, qui pourrait conduire à une guerre commerciale), et/ou encore éventuellement un accroissement des droits de douanes, voire l’instauration de quotas à l’importation, préjudiciables à l’ensemble des économies. Une guerre des changes, voire une guerre commerciale, réduirait en retour les gains de compétitivités tirés de la dévaluation du « nouveau Franc ». Ceci se révélerait en outre préjudiciable à certains secteurs de notre économie, comme l’agriculture si l’Italie et l’Espagne revenaient à une monnaie nationale sous-évaluée par rapport au nouveau Franc.
  • Une hausse des coûts des transactions commerciales entre la France et le reste des pays de la zone Euro, accroissant les coûts de production et l’inflation, et réduisant le pouvoir d’achat des consommateurs.
  • La nécessité à long terme de revenir à une économie plus « autarcique », et donc moins efficace et plus coûteuse pour le consommateur et pour l’ensemble de l’économie européenne. En effet, le rôle d’une zone monétaire unique est notamment d’orienter les productions nationales en fonction de leurs spécialités nationales (en termes d’efficacité relative par rapport aux autres pays de la zone monétaire).

  • Difficultés diplomatiques avec nos partenaires commerciaux européens si la décision est unilatérale :
La sortie de la France de la zone Euro correspondrait à un recul de la construction européenne. En conséquence, et au regard de l’ensemble des effets indirects pour nos partenaires commerciaux européens (cf. point précédent), la situation diplomatique de la France à leur égard s’en trouverait affaiblie. La France serait donc plus vulnérable à des « attaques » des marchés sur sa monnaie et ne serait plus protégée par le poids économique de ses partenaires européens – risque d’autant plus grand que le poids économique relatif de la France dans le monde a baissé sur les 20 dernières années. De plus, la sortie de l’Euro est régie par des traités dont la modification est lourde et peut prendre du temps.
Enfin, la sortie de l’Union européenne, qui pourrait alors être envisagée, ne ferait, au mieux, qu’« économiser » directement 6,5 milliards d’euro (soit 0,3 points de PIB)[9] sur le budget de l’État – correspondant au solde des flux nets de la France avec les institutions de l’Union européenne. Cependant, ce gain sur les finances publiques ne compenserait vraisemblablement pas l’impact sur les exportations françaises et l’activité (et donc les finances publiques) de l’instauration éventuelle de quotas et/ou de droits de douane sur les produits français par nos partenaires commerciaux européens.

  • Coûts de transition significatifs :
    • Un choc sur l’inflation pourrait être momentanément perçu par les ménages, à l’instar de celui qui a été observé en 2002 lors du passage à l’Euro (effet de +0,2% sur l’inflation selon la Banque de France).
    • La nécessité de réécrire et/ou de redéfinir l’ensemble des relations contractuelles liant les agents français vis-à-vis de leurs partenaires commerciaux extérieurs serait aussi coûteuse, tant pour les agents économiques français qu’étrangers.
    • Les seuls coûts de changement des systèmes d’information avaient été évalués à 2 milliard d’Euro pour la France en 1998[10].
    • Le coût de production de la monnaie par la Banque de France et la monnaie de Paris devrait être pris en charge et grèverait les comptes de ces institutions. A titre d’exemple, le coût de production d’un billet par la Federal Reserve des États-Unis d’Amérique se situe entre 5 et 10 centimes de dollars[11]. En France, il y a environ 3 300 millions de billets en circulation[12]. Le coût approximatif de fabrication des billets serait donc vraisemblablement voisin de 300 millions d’Euros (compte tenu de la différence de facture des billets européens actuels par rapport aux billets libellés en dollars des États-Unis d’Amérique). Ceci ne comprend pas le coût de distribution des billets, qui est cependant nettement inférieur aux coûts de fabrication (selon la même source). A ce coût, il faudrait ajouter le coût de fabrication des pièces de monnaies (environ 15 000 millions de pièces en circulation en France[13]) qui est approximativement du même ordre de grandeur pour les coûts unitaires que pour les billets, selon la monnaie de Paris. Au total, le coût direct pour les finances publiques est donc d’environ 2 milliard d’Euros (soit environ 0,1% du PIB).
    • Les délais de production de la monnaie sont par ailleurs des facteurs limitant la mise en œuvre de cette mesure. En effet, à titre de comparaison, la Federal Reserve des États-Unis d’Amérique (Fed) publie ses délais de rotations moyens des billets de banque. Ceux-ci sont de 4 ans environ pour les billets standards et 10 voire plus de 20 ans pour les plus grosses coupures dont la vitesse de circulation est plus faible[14]. Une telle durée de rotation indique clairement qu’un changement de monnaie ne peut être intégralement réalisé en deux mois, sauf à multiplier par environ 25 la productivité moyenne de la Banque de France – sous l’hypothèse que sa productivité est équivalente à celle de la Fed. Au regard de ces chiffres, le délai incompressible parait être d’une année, auquel il faudrait ajouter des délais logistiques de livraison des billets et des pièces sur l’ensemble du territoire.
    • Des impacts sectoriels et géographiques pourraient être très significatifs :
      • en effet, le secteur exposé à la compétition internationale pourrait voir son rôle se renforcer tandis que d’autres secteurs de l’économie seraient défavorisés. Ainsi, les secteurs exposés à la concurrence des pays du Sud de l’Europe – dans l’éventualité d’une désintégration de la zone Euro – seraient lourdement désavantagés. Au contraire, certains secteurs d’exportations seraient nettement avantagés.
      • De la même manière, certaines zones géographiques frontalières seraient potentiellement avantagées (comme l’Alsace, par exemple, compte tenu de la proximité avec l’Allemagne) et d’autres désavantagées, si la zone Euro se désagrégeait (comme la région Provence Alpes Côtes d’Azur, compte tenu de sa proximité avec l’Italie).
      • Au total, l’ensemble de ces effets se traduirait par un accroissement du taux de chômage le temps que la réorientation du tissu productif et de la production française se fassent. De plus, la répartition du pouvoir d’achat entre les citoyens serait redistribuée en fonction des nouveaux poids relatifs des différents secteurs économiques. En conséquence, le coût social de ces transformations sectorielles pourrait être localement parfois très lourd.
      • Au total, les coûts et les délais de mise en œuvre de la mesure sont importants et pourraient compenser les quelques effets positifs de la dévaluation compétitive. Aussi, compte tenu de ces incertitudes et pendant la phase précédant la sortie de l’Euro, les taux d’intérêt augmenteraient, le taux de change de l’Euro se déprécierait avant même la sortie effective de l’euro, et le système bancaire serait lourdement fragilisé par la défiance des marchés.

  • Anticipations rationnelles des agents :
Les agents pourraient anticiper rationnellement les effets économiques de la sortie de la zone Euro, comme la baisse de l’activité et du pouvoir d’achat. Ainsi, les ménages pourraient par exemple modérer leurs consommations afin de constituer une épargne de précaution.
A l’inverse, la sortie de la zone Euro aurait aussi quelques effets positifs sur l’économie française : la politique monétaire ainsi décentralisée serait probablement plus contra-cyclique, donc plus efficace, au regard de la situation économique française et ne dépendrait plus d’une situation moyenne de l’ensemble de la zone Euro : il n’y aurait plus de « one size fits all ». Ceci ne compenserait que très partiellement la prime de risque supplémentaire imposée par les marchés financiers à la France.

Détail du chiffrage


L’évaluation de la mesure prend en compte une sortie de la zone Euro de la France sans désagrégation du reste de la zone Euro. Une désagrégation du reste de la zone Euro induirait un chiffrage probablement un peu plus pessimiste, car une partie des gains de compétitivité issus de la dévaluation disparaitrait du fait des dévaluations qui seraient alors attendues des pays du Sud de l’actuelle zone Euro.

L’impact sur la croissance des 3 effets présentés est partiellement quantifiable dans la mesure où ces effets (dépréciation de la monnaie nationale, hausse des taux d’intérêt et rigueur budgétaire) correspondent à des chocs étudiés assez couramment dans les modèles macro-économétriques. Le modèle économétrique utilisé ici est MESANGE (version 2010, DG Trésor, document de travail disponible sur internet) et les variantes standards utilisées sont[15] :
  1. « Hausse permanente de 10 % des prix de référence étrangers », diminuée de 50% pour tenir compte d’un effet bouclage international, variante « Hausse permanente de 20 % du prix du baril de pétrole » (dont il n’est pas tenu compte dans la variante prix étrangers). En effet, les prix du pétrole augmentent si la valeur de la monnaie nationale diminue.
  2. « Baisse permanente de 50 points de base de la prime de risque (coût du capital) ».
  3. « Hausse permanente de l’investissement des administrations publiques de 1 % du PIB en volume ». Par convention, l’approximation a été faite que le redressement des finances publiques nécessaire est exclusivement porté en dépense. Les effets auraient été comparables si la variante choisie avait correspondu à un accroissement des recettes publiques (hausse de fiscalité).

Ces variantes sont ensuite combinées linéairement et calibrées de manière à représenter le scénario désiré. Ce type de modélisation comporte néanmoins de nombreuses fragilités d’estimation (au-delà de la critique de Lucas dont il est fait mention en introduction sur la « précision du chiffrage ») et ne donnent pas systématiquement les mêmes résultats, notamment en fonction des options prises de modélisation. Les résultats obtenus sont néanmoins toujours négatif à long terme, principalement du fait des hausses de taux d’intérêt. De plus, ces modèles ne prennent que marginalement en compte d’éventuels effets d’anticipations rationnelles des agents économiques.

Par ailleurs, le calibrage des chocs à appliquer est encore plus délicat. Le scénario médian est estimé comme suit :
  1. Le calibrage de l’effet sur le taux de change : les chiffrages présentés ci-dessus prennent en compte une dévaluation de 20%.
  2. Le calibrage de l’effet sur les taux d’intérêt et l’assèchement des crédits : en considérant que la France conserve l’Euro comme monnaie de remboursement de sa dette, une dévaluation du « nouveau Franc » de 20% par rapport à l’Euro gonflerait la dette de 82 point de PIB à plus de 103 point de PIB. Par ailleurs, le refinancement à court terme des institutions financières ainsi que la prise en charge d’une partie des financements auparavant assurés par les non-résidents (dans le cas d’obligations arrivant à échéance par exemple) augmenteraient encore la dette publique d’un peu plus de 10 points de PIB supplémentaires[16]. Au total, les administrations publiques françaises auraient donc une dette publique proche de cette de l’Italie. L’Italie, avec 118 point de PIB de dettes publiques à fin 2010 et un déficit public moindre que celui de la France, serait aussi solvable que la France. Or l’Italie emprunte aujourd’hui à des taux supérieurs d’environ 3,5% à ceux de la France au 1ier décembre 2011 (Bloomberg). Le choc de taux d’intérêt a donc été calibré sur cet effet. Enfin, il est fait l’hypothèse – forte – que la France continuerait à avoir accès aux marchés financiers et pourrait émettre environ 400 milliards de dette sur la seule année de mise en œuvre de la mesure[17]et que les marchés absorberaient autant d’émissions en augmentant seulement légèrement les taux applicables à la France. L’évaluation est donc réalisée à partir d’un scénario d’insuffisance partielle du marché comparable à ce qui s’est passé en 2008 : les marchés continueraient à prêter à l’État français, mais pas systématiquement à ses entreprises et institutions financières.Par ailleurs, le tarissement du crédit a été calibré sur l’équation de consommation du modèle MASCOTTE[18] : il a été estimé que la baisse du crédit (en part des revenus des ménages[19]) serait de -29%, soit la plus forte baisse enregistrée dans les comptes nationaux depuis 1995. Il a été considéré que cette baisse du crédit engendrait une baisse de la consommation, conduisant à une baisse mécanique sur le PIB de même montant : cette hypothèse est plutôt optimiste pour le chiffre compte tenu du caractère keynésien à court terme du modèle MESANGE. Toutefois, le tarissement du crédit a aussi vraisemblablement un impact sur l’investissement des entreprises, sans que cet impact n’ait été mis en valeur dans de tels modèles macro-économiques en France. Ce dernier effet n’est donc pas quantifié.
  3. Le calibrage de l’effet des finances publiques : en gardant la même hypothèse que ci-dessus, la charge de la dette, aujourd’hui de 2,4 points de PIB, passerait à 3,0 points de PIB. L’effet récessif direct sur la croissance (sans l’effet keynésien multiplicateur) est donc de -0,6 point de PIB. A ceci, il faut ajouter la hausse de la charge d’intérêts issue de la dette émise pour refinancer des institutions financières et racheter les titres dont les non-résidents se délesteraient (environ 0,5 point de PIB), et d. Il faut aussi ajouter l’augmentation des taux d’intérêt sur la charge de la dette (environ 0,3 à 0,5 point de PIB supplémentaire par an sur 14 ans compte tenu de la durée de vie moyenne de la dette actuelle). Toutefois, il n’est pas tenu compte de l’impact sur les finances publiques des effets économiques récessifs : les stabilisateurs automatiques continueraient donc à jouer pleinement leur rôle dans ce scénario, ce qui constitue une hypothèse optimiste de cette évaluation.

Le scénario très favorable correspond aux mêmes hypothèses, mais l’État français ne serait pas contraint de refinancer les institutions financières à court terme et de racheter une partie des titres dont les non-résidents voudraient se défaire. Dans ce cadre, les taux d’intérêt supportés par l’État français seraient proches de ceux portés aujourd’hui par la Belgique (soit un peu plus de 100 points de base supplémentaire, selon Bloomberg au 1ier décembre 2011).

Le scénario défavorable correspond plutôt à une hypothèse où l’État français devrait recapitaliser une grande partie de l’économie française compte tenu des départs massifs de capitaux non-résidents. Néanmoins, dans ce scénario, les mécanismes fondamentaux de l’économie continueraient de fonctionner (accès au crédit des consommateurs et investisseurs notamment, malgré un accroissement supplémentaire des taux de 2% par rapport au scénario médian), ce qui serait loin d’être évident si un tel scénario se produisait.

  

Perte d’emploi et hausse du chômage : précisions sur le chiffrage

Les effets économiques en jeu
A long terme, l’accroissement des taux d’intérêt induit un accroissement global des coûts du capital, et donc, de la rentabilité attendue des investissements. En conséquence, de nombreux investissements ne seraient plus « viables » et leur pérennité ne pourrait plus être assurée. En effet, schématiquement, il serait alors plus intéressant pour un investisseur d’acquérir des titres d’État à moindre risque (à taux élevé, compte tenu de l’impact de la sortie de la zone Euro sur les taux d’intérêt d’État) que de détenir des capitaux moins rentables et plus risqués dans des entreprises privées. Cet effet jouerait directement sur le chômage, car il y aurait moins d’entreprises rentables – relativement aux investissements sans risques – et donc moins d’entreprises tout court.

Toutefois, cet effet serait partiellement compensé par l’effet même de l’augmentation du chômage : plus il y a de chômage, plus les salaires sont tirés à la baisse, et il y aurait – dans une certaine mesure – substitution entre le capital et le travail. En effet, le capital étant alors plus coûteux que le travail (relativement à la situation avant augmentation des taux d’intérêt), les entreprises favoriseraient un peu plus le facteur travail au détriment du facteur capital (appelé « déplacement le long de la frontière du prix des facteurs »), mais pas suffisamment pour compenser totalement l’effet direct de la hausse des taux d’intérêt sur le chômage. En l’absence de cet effet, l’impact sur l’emploi (et donc sur le chômage) serait proche de l’impact sur le PIB, qui diminue fortement à long terme dans nos trois scénarios.

L’estimation en elle-même
L’emploi est principalement déterminé par deux facteurs quantifiables (d’autres facteurs jouent aussi, mais sont plus difficilement quantifiables) : l’activité (la croissance) et le coût du travail (cotisations sociales et salaires).

Le facteur d’activité joue à 1 pour 1 à long terme : 1 % de croissance en moins (par rapport à un scénario de référence) induit 1 % d’emploi en moins et, à peu de chose près, 1% de chômage en plus par rapport à ce même scénario de référence. Ce facteur est toutefois modéré par l’influence du facteur coût du travail : plus il y a de chômage, moins les salariés ont de pouvoir de négociation sur le marché du travail et plus les salaires baissent (par rapport à un scénario de référence). Au total, l’élasticité du modèle MESANGE du chômage à l’activité est d’environ 0,4 à 0,5 (lorsqu’il s’agit d’un choc sur les taux d’intérêt) : une baisse de 1 % de PIB par rapport à un scénario de référence signifie approximativement 0,4 % à 0,5 % de chômage en plus.

Enfin, il est à noter que des effets « non linéaires » pourraient toutefois être significatifs, notamment sur le scénario défavorable : l’élasticité de 0,4 – 0,5 présentée ci-dessus pourrait être amoindrie. En effet, les approximations de linéarité du modèle ne tiennent que modérément lorsque le PIB chute par exemple d’environ 20 % par rapport à un scénario de référence (comme c’est le cas dans le scénario défavorable).

AUTRES ESTIMATIONS

  • Selon la banque suisse UBS, la monnaie des pays sortants serait dévaluée de 60 % par rapport à l’euro[20]. Ainsi, une sortie de la zone euro coûterait, la première année, entre 9 500 et 11 500 € par habitant pour les pays dits « périphériques ». Pour les Etats membres dont l’économie est plus résistante, comme l’Allemagne ou la France, le coût s’élèverait de 6 000 à 8 000 € par habitant.
  • Le Crédit Suisse évalue à 5 % la perte de richesse de la zone euro en un an si la Grèce en sortait[21]. Par effet domino, les États-Unis seraient également touchés, à hauteur de 4 % de leur PIB. Les banques des principaux pays de la zone euro y perdraient 300 Mds€.
  • Mark Cliff, économiste en chef de la banque néerlandaise ING, estime lui que la France perdrait 5 % de PIB en deux ans cas de sortie de la zone euro[22].


LE DÉCHIFFRAGE


Les Français ont des positions ambivalentes sur la question. Une majorité d’entre eux déclare voir dans l’euro un handicap pour l’économie française[23] (45 %) et dénonce son incidence négative sur le pouvoir d’achat (62 %). Cependant, 60 % se prononcent pour un maintien dans la zone euro, contre un tiers favorable[24] et [25] au retour au Franc.


POUR


Marine Le Pen 
« [Revenir aux monnaies nationales et procéder à une dévaluation rendra] peut-être quelques produits plus chers, mais il y aura plus de gens qui auront un travail pour les acheter. [...] Notre monnaie est trop forte, elle plombe nos exportations, elle détruit notre croissance, elle pousse les entreprises à délocaliser, elle crée le chômage. »*
« Une politique monétaire unique calée sur le modèle allemand de monnaie surévaluée ne pouvait permettre une conduite efficace des politiques économiques au niveau d’Etats membres aux structures économiques très différentes. […] Le taux de change de l’euro est beaucoup trop élevé pour la France, accélérant les délocalisations et la désindustrialisation de notre pays qui subit également depuis 10 ans la politique salariale non-coopérative de l’Allemagne. […] La France doit donc mettre son véto aux inutiles et ruineux plans de renflouement des pays victimes de l’euro. L’argent des Français doit rester en France. […] La France doit préparer […] le retour bénéfique aux monnaies nationales, qui permettra une dévaluation compétitive pour oxygéner notre économie et retrouver la voie de la prospérité. […] Bien préparée, concertée avec les autres nations européennes, la fin ordonnée de l’euro est la condition de la renaissance économique de la France. […] Une taxation exceptionnelle des actifs extérieurs libellés en euro détenus par les banques sera établie pour compenser les coûts pour l’Etat de sa dette résiduelle en euro, dans l’hypothèse très peu vraisemblable où l’euro existerait encore. »**
« Nous envisageons de conserver l’euro monnaie commune, l’euro ECU [European currency unit] qui n’aurait pas l’inconvénient de la monnaie unique. »***
* Le Figaro, 25/10/2011
** Le projet de Marine Le Pen, 19/11/11
*** Radio France, 27/11/2011
Thibaut de la Tocnaye, conseiller politique chargé de la réindustrialisation dans l’équipe de campagne de Marine Le Pen
« Nous sommes pour conserver une monnaie commune parce que ce qu’il y avait d’intéressant dans l’euro, c’est bien sûr d’essayer un jour [...] d’avoir des réserves aussi importantes que le dollar. »
Table ronde consacrée aux propositions des partis politiques pour les PME, 25/11/2011
Nicolas Dupont-Aignan
« Quitter la monnaie unique, qui, loin de nous protéger, asphyxie nos entreprises, nourrit le chômage, provoque une grande régression sociale dans les pays qui l’ont adopté et divise des nations européennes. Bâtir une nouvelle monnaie nationale, coordonnée à une monnaie commune. […] Faire de l’euro une simple monnaie de réserve. […] Défendre une parité compétitive pour le franc. […] Revenir sur la loi de 1973 qui dépossède l’Etat français de son droit multiséculaire de battre monnaie, et à nouveau permettre à la Banque de France de monétiser la dette publique. »*
« Il faut que la France retrouve son indépendance, en parité avec l’Allemagne. Pour l’heure, le moins que l’on puisse dire est que le couple est déséquilibré. […] Singer la rigueur allemande ne nous sera d’aucune utilité tant que nous n’aurons pas de projet national. Voilà pourquoi je propose une sortie de l’euro, un protectionnisme sélectif, la baisse des charges sur les PME et le contrôle du système bancaire. Tant que cela n’aura pas été accompli, on ne pourra pas demander aux Français de faire des efforts : on ne saurait rien exiger d’un peuple que l’on ne protège pas. »**
* Programme politique de Debout la République
** Le Figaro, 03/12/2011
Jean-Pierre Chevènement
« Organiser la mutation de l’euro de monnaie unique en monnaie commune. L’euro-franc vaudrait 1 euro. Les monnaies nationales verraient leurs parités fixées dans une bande de fluctuation négociée pour tenir compte de la compétitivité relative des différents pays. Au sein de ce nouveau Système monétaire européen, l’euro constituerait un « toît commun européen ». Il serait utilisé dans les relations internationales. »
10 propositions pour sortir la France de l’impasse
Dominique Garabiol et Bruno Moschetto, secrétaires nationaux du Mouvement Républicain et Citoyen
« L’euro franc serait l’équivalent de l’euro « unique », un pour un. Rien ne serait changé à la valeur interne de notre monnaie puisque soit nos banques commerciales soit notre banque centrale seraient redevables d’euro francs comme elles le sont d’euros « uniques ». […] L’euro franc existe déjà en droit et en fait. Ce passage de l’euro « unique » aux euros « nationaux » se ferait sans contrainte ni contrepartie. […] La flexibilité monétaire intrinsèque à cette mutation permettrait aussi l’adoption rapide de l’euro par les nouveaux pays membres de l’UE ainsi que par les anciens qui ne l’ont pas adopté. L’UE redeviendrait une zone politique soutenable et durable. »
Le Monde, 30/09/2011
Frits Bolkestein, ancien commissaire européen néerlandais
« Un éclatement de l’euro est inévitable » car le fossé est trop grand entre le Nord de l’Europe, qui croit à la discipline budgétaire, et les pays « méditerranéens [qui voudraient] des solutions politiques aux problèmes économiques. »
Les Echos, 07/12/2011
Jacques Sapir
« Nos gouvernements ont sacrifié la croissance et l’indépendance de l’Europe sur l’autel d’un fétiche désigné Euro. […] On condamne les pays à de nouvelles vagues d’austérité ce qui, combiné avec le « credit crunch » qui se produira au début de 2012, plongera la zone Euro dans une forte récession et peut-être une dépression. […] La seule solution, désormais, réside dans une sortie de l’euro, qu’elle soit négociée ou non. »
Marianne 2, 27/10/2011

CONTRE

François Hollande
« La crise de l’euro est avant tout une crise politique, […] l’Europe payant d’abord son absence de stratégie commune de désendettement, et ce dès avant la crise de 2008. La solution politique suppose l’affirmation d’un gouvernement économique. [Il faut] fusionner le président du Conseil européen avec le président de la Commission et lui confier cette autorité. [Il faut] un fédéralisme budgétaire et fiscal pour coordonner les politiques des Etats membres [et] lever des impôts, notamment la taxe sur les transactions financières (taux de l’ordre de 0,1%) qui donnerait à l’Europe des recettes. »*
« [Je suis favorable à] l’introduction pour la zone euro d’une gouvernance budgétaire [qui serait] une politique d »accompagnement de la croissance qui, aujourd’hui, ne peut se faire qu’à l’échelle de l’Union européenne. »**
« Nous proposons que le pacte de stabilité rende possible l’adoption par chaque État membre de politiques adaptées à sa conjoncture économique [et] l’émission d’eurobonds. »***
* L’Express, 17/07/2011
** Le rêve français, « La relance de l’Europe »
*** Projet socialiste 2012
Nicolas Sarkozy
« Nous sommes convaincu que la BCE est déterminée à éviter les dysfonctionnements des marchés financiers et monétaires. […] Nous avons mis en place concrètement le gouvernement économique de la zone euro. Le Sommet de la zone euro se réunira au moins deux fois par an. L’ensemble des Etats de la zone euro devra adopter, d’ici la fin 2012, une règle d’or, de préférence au niveau constitutionnel. Et nous élirons un président de la zone euro. […] La France réclamait l’intégration, la convergence des politiques économiques, budgétaires et fiscales. C’est ce que nous avons décidé. »
Discours à l’occasion du Conseil européen, Bruxelles, 27/10/2011
François Bayrou
« La disparition de l’euro serait un drame qui nous […] obligerait à rembourser en monnaie faible une dette libellée en monnaie forte. […] La Banque centrale européenne interviendra parce que personne ne peut laisser s’effondrer le système bancaire et le système monétaire européens. »*
« L’entente franco-allemande est bien sûr essentielle, mais l’Europe ne peut seulement se diriger à deux, au risque d’apparaître comme un condominium. La zone euro est un ensemble qui doit être celui de la solidarité. »**
* Conférence de presse, 30/11/2011
** Les Echos, 26/10/2011
Europe Ecologie Les Verts
« Aucune union monétaire n’a réussi sans un budget commun crédible qui soit un instrument de politique économique. Ainsi, nous avons besoin d’un budget de l’Union Européenne nettement plus ambitieux […]. Ceci créera un Trésor européen fort et utile. »
Déclaration de Paris, 14/11/2011
Jean-Luc Mélenchon
« Il y a des partisans de la sortie de l’euro à gauche, ce n’est pas mon cas. [Je suis] pour un changement des statuts de la Banque centrale européenne, [pour] arrêter de faire cet euro cher qui oblige les productions à se délocaliser. […] Cela vaut la peine de défendre l’euro, pas celui-là, mais commençons déjà par défendre l’idée même de l’euro. Ceci dit, si la zone euro éclate, il faudra faire face mais que personne ne croit que ce sera une promenade de santé. »
Europe 1, 10/09/2011
Hervé Morin
« Nous sommes favorables à la conclusion d’un Traité de la zone euro pour mettre en place une véritable gouvernance économique européenne fondée sur des institutions et des processus de décision démocratiques et efficaces pour promouvoir l’intérêt général européen. »
« Sommet européen : un accord historique pour sauver l’euro », Les Argus 2012 du Nouveau Centre, n°4, 28/10/2011
Robert Rochefort, député européen MoDem
« S’il y avait un sondage aujourd’hui afin de savoir si les pays sont « pour ou contre faire parti de la zone euro », la majorité de l’Europe serait pour rester dans celle-ci. […] Aujourd’hui, il n’y a qu’une seule porte de sortie à tout ça, c’est la Banque Centrale Européenne. »
BFM Business, 02/11/2011
José Manuel Barroso, président de la Commission européenne
« L’essentiel est de démontrer à nos citoyens mais aussi à nos partenaires dans le monde, aux investisseurs en général, que l’Euro est irréversible, que nous sommes tous derrière notre monnaie commune qui est la monnaie de l’Union Européenne, l’Euro. Garantir cette irréversibilité de l’Euro. »
Congrès du Parti Populaire Européen, Marseille, 07/12/2011
Jean Claude Juncker, président de l’Eurogroupe, Premier ministre du Luxembourg
« Je suis très surpris par l’acharnement des agences de notation sur l’Union européenne, sur la zone euro, sur certains pays de la zone euro. [Il faut] un accord solide pour établir une architecture plus complète que celle dont nous disposons. »
France Info, 08/12/2011
Karolina Kottova, porte-parole de la Commission européenne
« Le traité ne prévoit pas de sortie de la zone euro sans sortie de l’UE. […] La place de la Grèce, c’est dans la zone euro, et les instruments sont en place. Les accords ont été conclus pour que ceci puisse continuer à être la réalité. »
Conférence de presse, 03/11/2011
Radoslaw Sikorski, ministre polonais des Affaires étrangères
« The break up of the eurozone would be a crisis of apocalyptic proportions, going beyond our financial system. […] If we are not willing to risk a partial dismantling of the EU, then the choice becomes as stark as can be in the lives of federations: deeper integration, or collapse. »
Financial Times, 28/11/2011
Guy Verhofstadt, député européen, ancien Premier ministre belge
« Je ne pense pas que ce soit trop tard puisque l’euro existe, l’euro fonctionne. […] La seule bonne décision qu’on peut prendre, c’est créer une union économique et fiscale, même une union politique, à côté de l’union monétaire, parce qu’il est apparu très clairement que la monnaie unique ne peut pas survivre s’il n’y a pas, au même moment, une union économique, fiscale et politique. »
RTBF, 08/12/2011
Jacques Attali
« Il reste une seule solution, qui est de mettre en place un plan à trois niveaux. D’abord, en urgence, permettre à la Banque centrale européenne (BCE) de racheter des obligations d’Etat. […] Deuxièmement : faire un accord entre pays européens sur le contrôle par les autres du déficit budgétaire de chacun. […] Troisièmement : mettre en place une réforme des traités pour permettre à l’Europe d’avoir dès à présent des recettes fiscales et de pouvoir prêter des eurobonds. […] Soit on fait quelque chose avant le 9 décembre, date du prochain sommet des dirigeants des pays de l’Union européenne, soit l’euro est menacé dans son existence même. »
20 minutes, 25/11/2011
Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France
« L’économie de la zone euro a une capacité de rebond très rapide, nous avons uniquement un problème de confiance. […] Les agences de notation ont été un des moteurs de la crise en 2008, on peut se demander si elles ne jouent pas encore ce rôle aujourd’hui. »
Conférence, 06/12/2011
Noëlle Lenoir, ancienne ministre des Affaires européennes
« Provoquer la sortie de la Grèce de l’eurozone n’est pas, en tout état de cause, LA solution. […] L’Europe pas plus que l’eurozone ne seraient quant à elles gagnantes. Le tabou de l’implosion de la zone euro serait levé. […] Sur des marchés de plus en plus défiants, certains joueraient à parier du défaut de ces pays, et le cycle infernal serait enclenché. »
L’Express, blog « Europe, mon beau souci », 03/11/2011
Michel Husson, statisticien et économiste
« Quel serait l’avantage d’une sortie de l’euro ? L’argument principal est qu’il rendrait possible une dévaluation de la nouvelle monnaie qui rétablirait la compétitivité du pays concerné. […] La sortie de l’euro ne résoudrait en rien la question de la dette et l’aggraverait au contraire. […] Laisser croire que la sortie de l’euro pourrait en soi améliorer le rapport de forces en faveur des travailleurs est au fond l’erreur d’analyse fondamentale. […] La seule stratégie possible doit alors s’appuyer sur la légitimité des solutions progressistes, qui résulte de leur caractère éminemment coopératif. […] La sortie de l’euro n’est plus, dans ce schéma, un préalable. C’est au contraire une arme à utiliser en dernier recours. »
A l’encontre, 18/07/2011
Patrick Artus, responsable de la recherche économique chez Natixis
« [La sortie de la zone euro se traduirait par] une très forte hausse des taux d’intérêt à long terme (déjà présente de toute manière en Grèce et au Portugal). [L'inflation persisterait] d’abord avec la dépréciation du change, puis en raison de la monétisation des dettes publiques. [L’éviction de la Grèce, du Portugal, de l’Italie et de l’Espagne de la zone euro produirait] des pertes très fortes à court terme avec les pertes de change sur les dettes publiques des pays qui sortent, et à long terme les effets d’une appréciation de l’euro. »
Les Echos, 13/09/2011
Stéphane Déo, chef économiste chez UBS
« C’est l’Hôtel California. On peut faire le check out, mais on ne peut pas le quitter. […] Les coûts de sortie sont significatifs. »
Les Echos, 13/09/2011
Jean-Pisany Ferry, économiste et directeur de l’institut Bruegel
« Sortir de la zone euro alors que tout le système financier, et donc toutes les dettes, non seulement des Etats mais des entreprises et des ménages, sont en euros, c’est prendre le risque de faillites en chaîne. […] La fin de la zone euro serait un désastre financier, donc un désastre économique. Les conséquences politiques pour l’Europe seraient inévitablement très lourdes, parce que divorcer dans la douleur ne prépare pas à des relations sereines. »
Le Monde, 28/09/2011
Willem Buiter, économiste en chef de Citigroup
« A euro area breakup, even a partial one involving the exit of one or more fiscally and competitively weak countries, would be chaotic. […] Even if a break-up of the eurozone does not destroy the EU completely and precipitate the kind of conflicts that disfigured the continent in the past, the case for keeping the show on the road seems rather robust. »
Financial Times, 07/12/2011
Jean-Louis Thiériot, avocat et historien, élu municipal UMP
« Le seul intérêt national ne guide pas le fonctionnement de l’Allemagne, il y a l’Europe ; quant à l’idée d’un suivisme français, permettez-moi de m’inscrire en faux : les deux nations ont un intérêt convergent à la préservation de la zone euro, d’où les compromis réciproques auxquels on a assisté. […] Seules des réformes internes – dont certaines ont été amorcées – pourront nous permettre de compenser notre défaut de compétitivité, lequel ne résulte pas d’un dessein allemand. »
Le Figaro, 03/12/2011

AUTRES

Jean-Luc Gréau, économiste
« Au printemps 2007, j’avais dit que cette sortie, techniquement possible, ne l’était pas politiquement. Car l’euro est plus que l’euro, c’est le symbole idéologique de ce qu’on appelle la construction européenne. […] Nous en sommes toujours là, malgré la gravité des évènements survenus depuis la crise grecque. Les sommets politiques à répétition cherchent à éviter un effritement de la zone euro. Car les dirigeants de la zone pressentent que l’effritement pourrait déboucher sur un éclatement pur et simple.»
TV5 Monde, 25/07/2011
Christian Saint-Etienne, membre du Conseil d’analyse économique et professeur d’économie
« La zone euro a un problème structurel : elle regroupe des pays qui n’ont rien à faire dans la même zone monétaire. [Une explosion partielle de la zone euro serait] la seule solution cohérente, qui évite un désordre insupportable à l’Europe. On aurait donc deux zones euro : l’une au nord avec un euro fort, l’autre au sud avec un euro dévalué qui permettrait à ces pays de restructurer leurs finances et reconstruire une base industrielle. La troisième solution, c’est de continuer à contraindre les peuples à l’austérité jusqu’à ce qu’ils se rebellent. »*
Libération, 12/07/2011
Jean-Michel Six, chef économiste Europe de Standard & Poor’s
« [L’éclatement de la zone euro] n’est pas du tout un scénario que l’on considère aujourd’hui. […] Nous n’avons pas d’avis particulier sur ce qui doit être décidé. […] Il est évident toutefois que le club zone euro doit fonctionner de façon beaucoup plus efficace, de façon beaucoup plus homogène, solidaire. »
Conférence de presse, 08/12/2011
Thomas Coutrot, Michel Husson, Pierre Khalfa, membres du Conseil scientifique d’Attac-France et de la Fondation Copernic
« Concurrence fiscale et salariale, liberté absolue de circulation (et de spéculation) des capitaux : voilà les vraies racines de la crise actuelle. Elles découlent directement du traité de Maastricht et de la logique des institutions fondatrices de l’euro. […] Plutôt que de décider a priori de sortir de l’euro pour revenir à la drachme, la peseta ou le franc, [les gouvernements de rupture avec le néolibéralisme] seront bien inspirés de prendre des mesures unilatérales pour montrer aux peuples européens qu’une autre Europe est possible. »
Le Monde, 29/06/2010


[1] Produit Intérieur Brut, 100% du PIB correspond à l’ensemble de la richesse produite en France au cours d’une année.
[2] Chiffre correspondant au déficit primaire de 2010 que l’Etat et les administrations publiques auraient à financer sans délais.
[3] En € de 2010.
[4] En effet, l’épargne financière des ménages (dépôts + assurance vie) s’élève à 130 points de PIB environ et un bank run signifierait une recapitalisation des banques d’un montant important, pouvant s’élever jusqu’à plusieurs dizaine de points de PIB supplémentaires de dette publique (cf. Euro break-up – the consequences,UBS, 6 Septembre 2011).
[5] Cf. The growth risk from banking sector tensions, European Weekly Analyst No: 11/40, Goldman Sachs
[6] Les modèles macro-économétriques existant ne prennent pas ou que marginalement cet effet en compte.
[7] Cf. Rapport annuel la balance des paiements et la position  extérieure de la France 2010, Banque de France.
[8] Toutefois, l’évaluation du scénario laisse jouer à plein les stabilisateurs automatiques, ce qui constitue une hypothèse favorable de l’évaluation.
[9] Cf. Budget de l’UE 2010 Rapport financier, Commission Européenne
[10] « Le passage à l’euro du système d’information », Aimé Fay et al., Hermès, 1998.
[11] Cf. site web de la Fed (http://www.federalreserve.gov/faqs/faq.htm)
[14] Cf. site web de la Fed (http://www.federalreserve.gov/faqs/faq.htm)
[15] Cf. document MESANGE version 2010
[16] Chiffrage à partir des donnés du Rapport annuel la balance des paiements et la position  extérieure de la France 2010, Banque de France, tableau sur la Ventilation des titres français détenus par les non-résidents. On considère dans ce scénario que l’État français rachète une partie des titres cotés, d’une part plus susceptibles d’être liquides et vendus rapidement, et d’autre part qui ne seraient pas reconduit (dans le cas d’obligations). Ainsi, en pratique, ce scénario intègre la non reconduction d’un volume de 13% des obligations détenues par les non-résidents sur le secteur privé résidents, ce qui correspond à une durée moyenne des obligations de 4 ans (à comparer à une durée moyenne des emprunts d’État de 7 ans). Dans le scénario défavorable (cf. ci-dessous), la proportion de titre acquis sur les non-résidents est relevée à 21% (actions et titres de participations compris, correspondant, selon les comptes nationaux de patrimoines de l’INSEE, à la part des titres côtés qui serait susceptibles d’être cédée rapidement compte tenu de la dévaluation anticipée), et dans le scénario favorable, elle est abaissée à 0%. De plus, pour l’ensemble des scénarios, l’État refinancerait les banques à hauteur de 2% du PIB (au-delà de leurs dettes de court terme), de manière à compenser l’effet de la dépréciation du change sur les 10 points de PIB de leur position nette extérieure négative (cf. rapport annuel la balance des paiements et la position extérieure de la France 2010, Banque de France). Il est par ailleurs à noter (d’après les statistiques publiées par la BRI, Banque des Règlements Internationaux) que la taille bilan des institutions financières françaises vis-à-vis des non-résidents pèse aux environs de 100% du PIB.
[17] Compte tenu de la rotation standard de la dette, du déficit public à financer et de refinancements dont il est fait état ci-dessus.
[18] Le modèle MESANGE ne tient pas compte de cet effet. Le document de travail du modèle MASCOTTE est public (cf. MASCOTTE: model for analysing and forecasting short term developments, notes d’études et de recherche n°106, Banque de France).
[19] Plus précisément : crédit à court terme (F41) sur Revenu Disponible Brut des ménages des comptes nationaux, tel que le modèle semble l’utiliser.
[20] UBS Investment Research, Global Economic Perspectives, « Euro break-up – the consequences », 06/09/2011, www.ubs.com/economics.
[21]  Credit Suisse Fixed Income Research, The “Last Days” of the Euro, novembre 2011.
[22] ING, Global Economics, Financial Markets Research, « EMU, Break-up : Qualifying the Unthinkable », 07/07/2010, http://www.ingcommercialbanking.com/eCache/ENG/25/244.html
[23]  Sondage Ipsos/Logica Business Consulting réalisé pour Lire la Société et publié dans Le Monde, 05 /12/11
[24] Sondage Ipsos/Logica Business Consulting réalisé pour Lire la Société et publié dans Le Monde, 05 /12/11
[25] Sondage IFOP pour Atlantico, 05/11/2011

Paises emergentes: a visao a partir da Franca - Christophe Jaffrelot



La France, le G20 et les "pays émergents" : un nouvel équilibre des pouvoirs ?


Christophe Jaffrelot
Document de travail - Janvier 2011
Le 24 janvier, la France a officiellement succédé à la Corée du Sud à la présidence du G20 - qu'elle assumera (hasard des calendriers diplomatiques) en parallèle à celle du G8 en 2011. Si le G20 est une structure nouvelle, le fait que le Président Obama y attache davantage d'importance qu'au G8, témoigne d'une accélération de l'histoire à laquelle la montée en puissance des pays émergents n'est pas étrangère : cette instance représente aujourd'hui le cadre privilégié de la gouvernance mondiale. Mais quels en sont les pays membres et que pèsent-ils ?  
Si l'on connaît le G8, on mesure encore mal le poids des BRICs et on ignore souvent jusqu'à la liste des autres pays émergents du G20 : l’Afrique du Sud, l’Arabie Saoudite, l’Argentine, l’Australie, la Corée du Sud, l’Indonésie, le Mexique et la Turquie. Une comparaison des pays du G7, du G8, des BRICs, des BICs (les BRICs moins la Russie, membre du G8) et des autres émergents à partir de différents indicateurs statistiques aide à fixer l'état du rapport des forces en présence. Menée d'un point de vue dynamique, cette analyse permet de mesurer l'essor des émergents aux dépens des vieilles puissances d'Europe et d'Amérique tout en relativisant ce phénomène.

L'auteur
Christophe Jaffrelot est directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales (CERI-Sciences Po) et président du groupe de veille "Pays émergents" de l'Institut Montaigne.

Ministerio da Integracao Pernambucana (ou seria recifense?)

Primeiro a notícia:

O ministro da Integração Nacional destinou 90% das verbas de combate a enchentes para o seu estado natal, especificamente para Recife, onde ele provavelmente será candidato a prefeito!

Agora um comentário:
Em qualquer país decente, esse indivíduo já teria sido despejado junto com a água da chuva...


Delenda social-democracia?: o fim de uma epoca - João Luiz Mauad


A festa acabou

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O exemplo de Margareth Thatcher deverá ser seguido, cedo ou tarde, se a Europa quiser retomar o caminho da prosperidade
Muitos analistas, ingenuamente, creditam os atuais problemas europeus ao euro, à especulação, à moderna engenharia financeira e até mesmo ao famigerado neoliberalismo. Embora as evidências saltem aos olhos, costumam ignorar que, muito além de uma mera crise monetária ou de crédito, o que está em xeque é o próprio modelo de bem estar social.
 
Como  bem colocou em recente editorial o The Wall Street Journal,  seja na Itália, na Grécia, na Espanha, em Portugal ou até na França, o welfare state atingiu o limite. Sucessivos governos no continente, tanto à direita quanto à esquerda, têm financiado "direitos" generosos com altos impostos e pilhas enormes de dívidas. Suas economias, porém, não conseguem crescer rápido o suficiente para manter a farra – como prevê a boa teoria econômica. O acerto de contas chegou.
 
O visionário Aléxis de Tocqueville foi talvez quem melhor definiu o que viria a ser, mais tarde, a "social-democracia", ainda que não tenha vivido para testemunhá-la. Na obra A democracia na América, ao imaginar sob que possíveis novas características poderia reaparecer no mundo a tirania que tanto desprezava, ele anteviu uma espécie de "escravidão disciplinada, moderada e serena", a qual, sob a égide da igualdade, seria aceita e até desejada.
 
Segundo Tocqueville, os futuros governantes, movidos pela compaixão para com seu povo, tratariam de "prover sua segurança, antecipar e satisfazer suas necessidades, dar gosto a seus prazeres, resolver suas principais inquietudes, dirigir seu trabalho ". O tirano moderno, diz o mestre, controla toda a vida social por meio de uma rede de normas secundárias e complexas. " Não anula a vontade das pessoas, mas a refreia, a inclina e a dirige; raramente ordena atuar, mas frequentemente inibe as iniciativas; não destrói nada, mas impede que se criem muitas coisas; não é em absoluto despótico, mas obstrui, reprime, debilita, sufoca e embrutece, a ponto de transformar os povos num mero rebanho de animais medrosos...".
 
Malgrado sua concepção eminentemente coletivista e inibidora da liberdade, a experiência social-democrata que floresceu na Europa Ocidental após a Segunda Guerra manteve o modelo econômico capitalista, pelo menos no sentido de que a propriedade privada dos meios de produção era permitida, ainda que altamente concentrada nas mãos de uns poucos.
 
O arquétipo do "capitalismo selvagem" foi substituído por um sistema híbrido, que combina grandes conglomerados industriais e financeiros, frequentemente patrocinados e tutelados pelo Estado, uma agricultura altamente subsidiada, além de empresas miúdas – quase sempre comerciais ou de prestação de serviços.  Fora isso, a hipertrofia dos governos formou um enorme contingente de funcionários públicos, que em alguns países chegou perto de 50% da população economicamente ativa.
 
O advento da social-democracia europeia ocorreu em meio à Guerra Fria, em um período marcado pela limitação à livre movimentação de pessoas, de capitais e de produtos, quase sempre mediante rígidos controles burocráticos e a imposição de barreiras tarifárias. 
 
Com a queda do Muro de Berlim e, em especial, a aceleração do processo de globalização – consequência direta da profusão de novas tecnologias, que permitiram a movimentação muito mais dinâmica da informação, dos capitais, dos produtos e do próprio trabalho – as sociedades europeias se viram, da noite para o dia, numa sinuca de bico, obrigadas a  uma reavaliação profunda do modelo, algo até então impensável.
 
Essa mudança traumática de rumo, notadamente para aqueles que se acostumaram a ter e almejar privilégios "sociais" abundantes à custa do trabalho alheio, ocorre muito mais por falta de opção do que por escolha.  E não é para menos: enquanto a taxa de natalidade não para de cair e os velhos vivem cada vez mais, crescem os gastos com saúde e aposentadorias. Por outro lado, a relação entre trabalhadores ativos e inativos diminui rapidamente, tudo em meio ao baixo crescimento, que  já dura décadas.
 
Margareth Thatcher foi uma das primeiras a entender que as políticas da social-democracia precisavam ser revistas . Ela compreendia a natureza da armadilha econômica em seus dois aspectos principais. Em primeiro lugar, não é possível manter um mercado de trabalho baseado na estabilidade do emprego, especialmente em vista da evolução tecnológica, que cria e destrói ofícios e profissões numa velocidade tremenda. Em segundo lugar, as instituições de proteção social, concebidas fundamentalmente para compensar o fracasso individual, fomentam  a ineficiência, num mundo cada vez mais competitivo.
 
Thatcher concluiu, há 30 anos, que as premissas do "marco social" – que imperou a partir da 2ª Guerra – haviam sido derrubadas e, a menos que a social-democracia se transformasse profundamente, seria varrida pelo furacão da globalização. As reformas liberalizantes que seu governo produziu, no entanto, se deram algum fôlego à economia britânica, por algum tempo, já foram completamente revertidas pelos governos esquerdistas que a sucederam – preocupados, como sempre, não com os baixos índices de crescimento e produtividade, mas com a demagogia do "bem comum".
 
Evidentemente, a derrocada do welfare state não se dá de forma uniforme. Dependendo da cultura, é mais lenta ou mais rápida. O modelo é mais resistente, por exemplo, nos países nórdicos e anglo-saxões, de ética protestante e valorização do trabalho, do que nos países mediterrâneos, mais afeitos ao patrimonialismo e à cultura de privilégios. Mas não se iludam: mesmo na forte Alemanha, mais dia, menos dia, mudanças de rumo terão de ser feitas, nos moldes das  feitas pela Dama de Ferro inglesa.

Wikifofocas: atirando no proprio punho de renda?


Wikileaks: diplomatas brasileiros sabotaram candidatura brasileira

Toda vez que você pensa que será possível viver sem o Wikileaks, ele surge com uma novidade interessante. Essa notícia que você está lendo o blogue publica em primeira mão.
Acabo de ler um telegrama secreto da diplomacia americana que contém uma revelação constrangedora para o governo brasileiro.
Antigo assessor especial do Ministério da Justiça, o advogado Pedro Abramovay deixou o posto para cumprir uma missão designada pelo governo brasileiro: disputar a direção executiva do escritório da ONU para o Combate às Drogas e ao
Crime Organizado.
Não era uma missão qualquer. Também não era uma ação individual, mas um projeto de governo, coerente com a política de ocupar espaços disponíveis em organismos internacionais.
Sabe-se agora, graças ao Wikileaks, que a candidatura de Abramovay não só foi atacada por países que tinham outros candidatos. Também foi sabotada por dentro, por diplomatas brasileiros. Num telegrama de fevereiro de 2010, classificado como “Confidencial”, menciona-se que um diplomata brasileiro “comentou confidencialmente” que a candidatura de Abramovay tinha apoio do Ministério da Justiça, mas enfrentava oposição dentro do Itamaraty. A mensagem não dá o nome do diplomata, mas informa que ocupava um posto de adjunto na missão brasileira em Viena naquela época.
O documento registra também que havia uma discussão em torno do candidato brasileiro. Cita inclusive a posição do “México e outros países”, para quem o posto em debate talvez fosse “importante demais” para um pretendente tão jovem. Pode ser.
Também pode ser que a intervenção do diplomata brasileiro não tenha sido tão decisiva assim. Mas não é isso que se espera de um diplomata, vamos combinar. Antes de tudo, seu dever é a lealdade com seu próprio país.
E aí está a vantagem de viver num mundo que tem um Wikileaks. Pelo menos fica-se sabendo da história ou de uma parte dela.
Em 1987, quando o governo brasileiro decretou a moratória da Dívida Externa, criou-se um ambiente de pressão e crítica em torno do país. Em parte, isso se devia à própria moratória, ideia que até hoje provoca polêmica e debate entre economistas de todas as correntes. Mas ao menos em parte isso também se deveu a vazamentos internos.
Emissários do próprio governo brasileiro costumavam reunir-se com bancos estrangeiros para informá-los do enfraquecimento da equipe econômica junto aos empresários e à base de apoio do governo Sarney. Informavam que a proposta de moratória recebia críticas e provocava muitas incertezas. Com essa atitude, eles contribuíam para enfraquecer a posição de Brasília quando sentava-se para conversar com credores. “A gente já começava a conversa numa posição de fraqueza”, relata um integrante da equipe. “Se já era difícil obter alguma concessão, essa atitude tornava tudo mais difícil ainda.”

30 vagas para diplomatas no concurso do Itamaraty de 2012


Do CorreioWeb
O Ministério das Relações Exteriores (MRE) divulgou detalhes sobre o próximo concurso público do Instituto Rio Branco, que oferecerá 30 oportunidades na carreira de diplomata. A entidade responsável pela organização do certame será o Centro de Seleção e de Promoção de Eventos (Cespe/Unb).
Para participar da seleção, vai ser necessário que o candidato possua formação de nível superior em qualquer área de formação. Os aprovados receberão o salário inicial de R$ 12.962,12. As informações foram publicadas na edição do Diário Oficial da União (DOU) desta terça-feira (3/1), na página 112 da primeira seção.
Provas
De acordo com as informações divulgadas no DOU, os concorrentes serão submetidos a quatro etapas avaliativas, constituídas de prova objetiva, avaliações discursivas e por último haverá também a aplicação de provas escritas de espanhol e francês.
A fase de prova objetiva contará com reserva de vagas para candidatos afrodescendentes. Todas as etapas serão de caráter eliminatório e classificatório, com exceção das provas escritas, que afetarão apenas a classificação do participante.
Outros concursos
O último certame para a carreira de diplomatas ofereceu 26 vagas para profissionais de nível superior. As provas que aconteceram no dia 10 de abril de 2011, contou com a participação de 7.180 candidatos inscritos.

Diário Oficial da União
GABINETE DO MINISTRO
PORTARIA No 1, DE 2 DE JANEIRO DE 2012

O MINISTRO DE ESTADO, INTERINO, DAS RELAÇÕES EXTERIORES, no uso de suas atribuições, e tendo em vista o disposto nos artigos 1º e 5º do Regulamento do Instituto Rio Branco, aprovado pela Portaria de 20 de novembro de 1998, publicada no Diário Oficial da União de 25 de novembro de 1998, e alterado pela Portaria nº 11, de 17 de abril de 2001, publicada no Diário Oficial da União de 25 de abril de 2001, resolve:

Art. 1º. Ficam estabelecidas as normas que se seguem para o Concurso de Admissão à Carreira de Diplomata de 2012.

Art. 2º. O Concurso de Admissão à Carreira de Diplomata de 2012 constará, na Primeira Fase, de prova objetiva, de caráter eliminatório e classificatório, constituída de questões de Português, de História do Brasil, de História Mundial, de Geografia, de Política Internacional, de Inglês, de Noções de Economia e de Noções de Direito e Direito Internacional Público.

Parágrafo Único. Será estabelecida reserva de vagas na Primeira  Fase para candidatos afrodescendentes.

Art. 3º. A Segunda Fase constará de prova discursiva eliminatória  e classificatória de Português.

Parágrafo único. Será estabelecida nota mínima para a prova de Português.

Art. 4º. A Terceira Fase constará de provas discursivas de História do Brasil, de Geografia, de Política Internacional, de Inglês, de Noções de Economia e de Noções de Direito e Direito Internacional Público.

Parágrafo 1º. As seis provas da Terceira Fase terão peso equivalente.

Parágrafo 2º. Será estabelecida nota mínima para o conjunto das provas da Terceira Fase.

Art. 5º. A Quarta Fase constará de provas escritas de Espanhol e de Francês, de caráter exclusivamente classificatório.

Parágrafo único. Cada uma das provas da Quarta Fase terá peso equivalente à metade do peso de cada uma das provas da Terceira Fase.

Art. 6º. Serão oferecidas, no Concurso de Admissão à Carreira de Diplomata de 2012, 30 (trinta) vagas para a classe inicial da Carreira de Diplomata.

Art. 7º. O Diretor-Geral do Instituto Rio Branco fará publicar o Edital do Concurso.

RUY NUNES PINTO NOGUEIRA

O fantastico homem mais rico do Brasil (sozinho?)

Faltou só falar do dinheiro do BNDES e da aproximação a partidos políticos, no melhor estilo italiano (se é que vocês compreendem...).
Pessoas ricas sempre têm uma bela história para contar, mas costumam deixar certos aspectos na penumbra, senão na obscuridade...
Será que "você" também consegue ficar tão rico quanto ele?
Paulo Roberto de Almeida

Eike Batista dá dicas para você se tornar um empreendedor

O empresário explica como multiplicou a fortuna e se tornou o oitavo homem mais rico do mundo.Globo, 1/01/2012


Na vida dos mega ricos não existe engarrafamento, fila, nem aeroporto lotado, nem voo atrasado. No escritório, uma parede rabiscada com projetos para multiplicar a fortuna.

Eike Batista, o homem mais rico do Brasil, tem 50 R$ bilhões. Dez zeros antes da vírgula. Você ficou impressionado com aquele carrinho de supermercado cheio de dinheiro apreendido do jogo do bicho no mês passado no Rio? Pois o dinheiro de Eike Batista daria 13 mil carrinhos daqueles - que enfileirados, coladinhos, iriam de um lado ao outro da ponte Rio-Niterói.

São necessários tantos bilhões para ser feliz? “Essas coisas já transcenderam. Não é isso. Eu me considero um criador de riqueza como um compositor compõe uma música. As minhas notas por acaso são dinheiro”, explica Eike. A sinfonia da multiplicação começou cedo - e seu símbolo, o “x”, sinal de “vezes”, está nos nomes de todas as empresas .

Nos anos 70, o garoto rico não se acanhou de vender seguros de porta em porta na Alemanha, onde fazia faculdade de engenharia. “É uma febre, você pega uma febre de querer continuar nessa independência financeira”.

E a faculdade na Europa foi trocada pela selva brasileira, em busca de ouro. “Eu tive muita sorte, porque em um ano e meio, eu cheguei a comprar US$ 60 milhões em ouro e fiquei com a margem líquida de US$ 6 milhões. Então, com 23 anos. Nada mal”, brinca Eike. Jovem, milionário e ainda ambicioso.

Veja a definição de Eike Batista do significa empreender: “Empreender nada mais é do que identificar ineficiências, falta de qualidade de produtos e fazer algo melhor. E melhor de tudo é fazer algo melhor e mais barato. Se você conseguir combinar essas duas coisas, você vai ganhar muito dinheiro”.

O empreendedor Eike investiu em pesquisa para saber o potencial de um garimpo e depois mecanizou a produção. “Agora, eu, obviamente, subestimei logística, logística na Amazônia, doenças, malária, gente mesmo. Você botar um negócio que nunca tinha sido feito antes. A mina era tão rica, que ela aguentou todos os meus desaforos. E aí tem um aprendizado. Quer dizer, encare negócios para empreender que tenham gordura, margens altas, margens de lucro potencial altas”, explica Eike.

O aprendizado com a mina foi o primeiro passo para uma visão de negócios que Eike Batista chama de 360° - e que está detalhada em um livro escrito em parceria com o jornalista Roberto D'Ávila. A ideia é que todos os aspectos do negócio precisam ser levados em conta antes de começar um empreendimento. Daí os 360°. “Eu sempre fui buscar o máximo de conhecimento possível para errar menos”, explica.

Embarcamos no jato privado de Eike – e depois no helicóptero particular – para ver um projeto que para ele exemplifica o conceito. “Nós estamos construindo o maior estaleiro das Américas no Rio”, conta. Além do estaleiro, Eike constrói um parque industrial e o maior porto do país no norte do estado. Tudo vai dar uns US$ 40 bilhões. A área das obras é tão grande que precisamos visitar de ônibus.

“Dentro do complexo, nós teremos 160 km de estradas pavimentadas”, anuncia Eike. Já em janeiro, ele garante que sua empresa vai produzir os primeiro barris de petróleo de uma companhia privada brasileira. E no segundo semestre, grandes navios devem começar a atracar no pier, que avança 3 quilômetros mar adentro.

Nem todo mundo aprecia esse gosto pela grandiosidade. Os ambientalistas, por exemplo, o acusam de ter incentivado o uso no Brasil, como fonte de energia, do carvão: o grande vilão do aquecimento global.

Alguns empresários também dizem que seus negócios são de altíssimo risco. A maior parte do dinheiro foi levantada na bolsa de valores. Ele diz que os investidores confiam nele por seu passado. “A minha história não é a história só dos últimos dez anos. É uma história de 30 anos. Até o ano 2000, eu era conhecido como o marido da Luma de Oliveira. E não pelas nove minas que eu criei do zero. Minas de ouro gigantescas, muita riqueza criada. Eu apareci como se tivesse caído do céu”, explica.

A história do casamento com a modelo Luma de Oliveira durou 13 anos. Ao lado dela, no mundo das celebridades, Eike sempre posava como coadjuvante. Do casamento, ficaram dois filhos. No escritório, fotos da família e evidências de que ele não dispensa uma ajuda do além. Só se senta de frente para a porta. De amuletos, tem dois guerreiros incas - do império do ouro - e um elefante indiano.

A superstição se estende ao 63 - número da lancha com a qual bateu o recorde mundial de velocidade. E a partir de então, o número da sorte do bilionário Eike Batista, que se admite competitivo: “Eu diria que aceito quase qualquer desafio”. Principalmente no mundo dos negócios.


Quais são as principais dicas para quem quer ser um empreendedor? 
Você tem que ter disciplina, uma boa ideia e, depois da boa ideia, elaborar um plano de negócios muito detalhado.

Mas e quem não tem uma boa idéia? Pode ser empreendedor? 
Pode. Eu falo muito sobre isso, é estudar a possibilidade de uma franquia. O iniciante deveria começar por aí. E daí vai ver que a pessoa vai criando novas ideias. Depois que você começa a tocar uma lojinha, seja do que for, você tem aquele aprendizado do dia a dia, que vale muito.

Outra dica do administrador Eike é delegar funções e cobrar resultados. 
Eu não tenho o mínimo problema de delegar. Agora, cobro muito. É fácil você cobrar. Eu gosto muito de checar, então isso obriga todo mundo a ser transparente.

Eike faz de seus executivos sócios, com ações do grupo. E incentiva a distribuição de lucros para empregados. Isso vale também para os pequenos empresários? 
Claro. Até o dono da padaria deveria pegar uns 20% lá e distribuir para os funcionários. Faz um efeito inacreditável.

E se precisar de um sócio? 
Sócios você tem que eventualmente buscar aquela pessoa para te complementar, algo que você não sabe fazer. Agora, a busca desse sócio eu diria que está ligada à sorte na vida. Como casamento, não é eterno.

Seu objetivo é em bilhões, em obras. Onde é que Eike Batista quer chegar? 
O objetivo é ser respeitado. Ter respeito. Da pessoa mais graduada do meu país até o mais humilde.

Respeito que ele tenta conquistar com projetos pelo Rio de Janeiro, como a despoluição da Lagoa Rodrigo de Freitas e doação de dinheiro para a pacificação das favelas. 
Nós estamos contribuindo com R$ 20 milhões por ano nos próximos quatro anos para fazer tudo acontecer.

Qual é a sua maior vaidade? 
Ah, eu gosto de cuidar de mim, normal. Isso começa com saúde e também aparência.

O senhor já fez plástica?
Sim, fiz a pálpebra, fiz implante de cabelo. É sofrido, dolorido, viu? Espero que em breve cheguem células-tronco para não ser tão dolorido. Eu não recomendo.

Eike já é o oitavo homem mais rico do mundo, segundo a prestigiada revista americana Forbes. E já estabeleceu prazo para ser o primeiro: “2015, 2016”. Tão rápido? “Você acha rápido? É muito tempo”.

A tragedia educacional brasileira - João Batista Araújo Oliveira

Palavras sensatas as deste especialista em questões de educação. Pena que suas recomendações de puro bom senso passe longe desse formigueiro de saúvas "freireanas"que constitui, atualmente o MEC, que merece bem mais formicida do que reforço de orçamento.
Minha percepção é a de que não existe nenhuma chance de que suas palavras e recomendações sejam jamais seguidas pelas pedagogas freireanas que pululam no MEC, que continuam inventado pedagogias alucinadas para continuar sua obra de destruição da educação brasileira.
Ou o Brasil acaba com as saúvas freireanas que estão destruindo o que restou de educação no Brasil, ou elas vão acabar com o Brasil...
Paulo Roberto de Almeida 

Currículo, a Constituição da educação

João Batista Araújo Oliveira, presidente do Instituto Alfa e Beto 
O Estado de S.Paulo, 2 de janeiro de 2012 | 3h 06
O Ministério da Educação (MEC) anunciou, com atraso considerável, que vai apresentar sua proposta de currículo. A Constituição de 1988 promoveu avanços notáveis em várias áreas, apesar de inúmeras disfunções criadas. Mas faltou uma visão de futuro mais clara e pragmática. Resta assegurar que, da mesma forma, a iniciativa atual não aumente ainda mais o nosso atraso.
A última decisão nessa área resultou nos desastrados "parâmetros curriculares nacionais". A maioria das iniciativas do MEC que envolvem questões de mérito tem sido sistematicamente cativa de mecanismos e critérios corporativistas e de duvidosos consensos forjados em espúrios mecanismos de mobilização. Tradicionais aliados do ministério, inclusive internamente, têm aversão à ideia de currículo e mais ainda de um currículo nacional. Documentos desse tipo, produzidos por alguns Estados e municípios em anos recentes, continuam vítimas do pedagogismo. Isso é o melhor que temos.
O assunto é sério demais para ser deixado apenas para os educadores e especialistas. Nem pode ser apropriado pelo debate eleitoral. O Brasil - especialmente suas elites - precisa estar preparado para discutir abertamente a questão. Aqui esboçamos os contornos desse debate.
O que é um currículo? Um documento que diz o que o professor deve ensinar, o que o aluno deve aprender e quando isso deve ocorrer. Em outras palavras, conteúdo, objetivos (o termo da vez é expectativas de aprendizagem), estrutura e sequência. Para que serve um currículo? Primeiro, para assegurar direitos: o currículo especifica o que o aluno deve aprender. É um instrumento de cidadania fundamental para garantir equidade e os direitos das famílias. Segundo, para estabelecer padrões, ou seja, os níveis de aprendizagem para cada etapa do ensino: atingir esses níveis é o dever, que cabe ao aluno. Terceiro, para balizar outros instrumentos da política educativa, como avaliações, formação docente e produção de livros didáticos, instrumentos essenciais em qualquer sistema escolar. Os currículos, sozinhos, não mudam a educação.
Por que ser de âmbito nacional? A experiência dos países mais avançados em educação, sejam federativos ou não, indica a importância de uma convergência. Depois do advento do Pisa, mesmo países extremamente descentralizados, como Suíça, Alemanha ou EUA, têm promovido importantes convergências em seus programas de ensino, até em caráter de adesão. Num município, um currículo básico permitirá que alunos transitem por diferentes escolas sem que se instaure o caos a que hoje submetemos nossas crianças e seus professores.
Como saber se um currículo é bom? A condição é que seja claro. Se o cidadão médio ler e não entender, não serve. Deve ser parecido com edital de concursos: você lê, sabe o que cai no exame e sabe como precisa se preparar. O currículo não é exercício parnasiano ou malabarismo verbal.
Deve também levar em conta os benchmarks, as experiências dos países que, usando currículos robustos, avançaram na educação. É preciso cuidado para não confundir os currículos que os países adotam hoje, depois de atingido o nível atual, com os currículos que os levaram a esse patamar.
A proposta deve ser dinâmica e corresponder às condições gerais de um sistema. O currículo não pode ser avaliado isoladamente de outras políticas, em especial da condição dos professores. Hoje a Finlândia, com os professores que tem, pode ter currículos mais genéricos do que há 15 ou 20 anos. A análise dos benchmarks sugere quatro outros critérios para avaliar um currículo: foco, consistência, rigor e referentes externos.
Um currículo deve ter foco, concentrar-se no primordial e só em disciplinas essenciais, cuidando de poucos temas a cada ano, sedimentando a base disciplinar e evitando repetições. William Schmidt, que esteve recentemente no Brasil, desenvolveu escalas comparativas que permitem avaliar o grau de focalização de currículos de Matemática e Ciências.
Deve ter consistência, isto é, respeitar a estrutura de cada disciplina. Isso se refere tanto aos conceitos essenciais que devem permear um currículo quanto à organização do que deve ser ensinado em cada etapa ou série. Por exemplo, um currículo de Língua Portuguesa considerará as dimensões da leitura, escrita e expressão oral, levando em conta o equilíbrio entre a estrutura e as funções da linguagem e contemplando o estudo dos componentes da língua (ortografia, semântica, sintaxe, pragmática).
Um currículo deve ter rigor, ser organizado numa sequência que evite repetições e promova avanços a cada ano letivo. Esses avanços devem observar a relação entre disciplinas e a capacidade do aluno de estabelecer conexões entre elas. Interdisciplinaridade e contexto não são matérias de currículo, são consequência deste.
Um currículo deve ter referentes externos claros. Um currículo de pré-escola deve especificar tudo o que a criança precisa para enfrentar com sucesso os desafios posteriores do ensino fundamental. Isso não significa tornar o pré uma escola antes da escola: currículo não é proposta pedagógica.
Já o ensino fundamental deve preparar o indivíduo para operar numa sociedade urbana pós-industrial. O Pisa não é um currículo, mas contém sinalizações que sugerem o que é necessário para a formação básica do cidadão do século 21. É uma boa baliza para o ensino fundamental. Os currículos do ensino médio, por sua vez, devem ser diversificados, contemplando diferentes opções profissionais e acadêmicas. Pelo menos é assim que funciona no resto do mundo que cuida bem da educação e se preocupa com o futuro de sua juventude.
Finalmente, o que um currículo não deve ser? Um exercício de virtuose verbal, um manual de didática, a advocacia de teorias, métodos e técnicas de ensino, uma vingança dos excluídos e muito menos um panfleto ideológico ou uma camisa de força. Muito menos deve ser o resultado de consensos espúrios.
O currículo definirá se queremos cidadãos voltados para a periferia ou o centro, para o particular ou para o universal.

terça-feira, 3 de janeiro de 2012

A ONU precisa mascar coca (pelo menos um pouco...)


Monday, 02 January 2012 09:01

Bolivia Officially Withdrawn from UN Drug Convention

Written by  Elyssa Pachico
    Bolivia Officially Withdrawn from UN Drug Convention
    Starting January 1, Bolivia will no longer answer to a major United Nations (UN) drug treaty. The withdrawal is a protest against the UN's classification of the coca leaf as an illegal substance, but it is unlikely to prompt a major revision of the treaty.
    It is the first country to abandon the UN narcotics treaty in 50 years, reports the BBC. The Convention mandates that signatory countries cooperate in tracing and seizing drugs, as well as extraditing traffickers. 
    Nearly simultaneously, Bolivia asked the UN to be re-admitted to the Convention if the UN removes the statute which classifies the coca leaf as illegal. Used as the raw material to make cocaine, the coca leaf is widely used for traditional and medicinal purposes in the Andes.
    InSight Analysis
    According to EFE, the 190 countries who are party to the Convention have a year to consider passing Bolivia's request. It may only be passed with a two-thirds majority, meaning the treaty is unlikely to be modified and Bolivia may not opt back in. 
    Defenders of Bolivia's decision have said the move does not represent a rejection of Bolivia's responsibility to fight drug trafficking. Organisms like the UN and the U.S. State Department have said the country is not doing enough to control the illicit coca trade.
    Despite these criticisms, it is unlikely that Bolivia's withdrawal from the Convention will affect the scale of drug trafficking inside the country. The most important effect is the symbolic rejection of the UN's classification of legal versus illegal substances. 

    Boletim da ABRI: encontro de RI em julho em Brasília

    Dentre as notícias e informações contidas no mais recente boletim da ABRI - Associação Brasileira de Relações Internacionais --, disponível neste link, encontra-se esta aqui:


    Seminários 2012
    A Associação Brasileira de Relações Internacionais realizará o 2º Seminário Nacional de Graduação em Relações Internacionais e o 1º Seminário Nacional de Pós-graduação em Relações Internacionais. Os dois eventos serão realizados em julho de 2012, em Brasília.
    Estudantes de Pós-graduação terão oportunidade de apresentar propostas de trabalhos para Painéis e Workshop. Em breve serão divulgadas mais informações.


    ACESSE O SITE DA ABRI: www.abri.org.br


    Anais de eventos
    > 01/01/2011 - 1º Encontro Nacional ABRI 
    Anais do evento
    > 20/06/2011 - Conferência Conjunta ABRI-ISA 2009
    Anais do Evento
    > 20/06/2011 - 3º Encontro Nacional da ABRI
    Anais do Evento
    > 14/07/2011 - 3° Encontro Nacional ABRI 2011 atualizações
    Anais do evento.