Os franceses, de direita ou de esquerda, têm um enorme problema de semântica, ou de vocabulário. Eles não gostam da palavra "globalisation", e preferem escrever e falar "mondialisation".
Pura birra, como diria alguém, com os americanos. Sim, de esquerda ou de direita, os franceses também não suportam ouvir ou ler que os americanos os salvaram duas vezes dos alemães, sem o que eles teriam perdido duas guerras -- como perderam, de fato -- e estariam, ou teriam ficado, muito piores sem a ajuda, fundamental, americana.
Eles não gostam de serem lembrados desses fatos tão simples.
Bem, talvez seja por isso que eles aderem a essa tal de "diplomacia contestadora", com a qual certamente concordarão vários partidários aqui.
Sim já se disse que o Brasil é capaz de dizer não, como se isso fosse um traço distintivo de uma diplomacia que se preze.
Em todo caso, deixo vocês com um francês que conhece bem o Brasil, já foi convidado dezenas de vezes, vem com prazer, e fala o que gostam de ouvir seus interlocutores tupiniquins...
Paulo Roberto de Almeida
"Le ressort de la diplomatie contestataire sera cassé quand nous comprendrons le mot mondialisation"
Bertrand Badie
Le Monde Idées, 15 Juin 2010
Zoo : Que signifie exactement diplomaties contestataires ? Après tout, chaque Etat est souverain, n'a-t-il pas le droit de dicter sa propre conduite des affaires ?
Bertrand Badie : Dans la vision classique, les relations internationales étaient affaire de compétition entre puissances.
Dans l'Europe du XIXe siècle, et même encore jusqu'à la seconde guerre mondiale, des Etats de puissance comparable venaient à s'affronter, espérant chacun pouvoir l'emporter sur les autres ou du moins améliorer sa propre situation.
La bipolarité a, d'un certain point de vue, confirmé et simplifié cette vision, puisque deux blocs de puissance équivalente s'affrontaient avec l'espoir de tirer un avantage sur l'autre.
Aujourd'hui, les choses ont profondément changé : les acteurs sont beaucoup plus nombreux, et surtout, de puissance très inégale. A tel point que la plupart des Etats qui composent la scène internationale n'ont pas le moindre espoir de faire jeu égal avec ceux qui prétendent la dominer.
Dès lors, le jeu des petits ou des moyens renvoie à un dilemme nouveau : soit être clientélisé par une superpuissance, soit se replier sur sa faiblesse pour n'avoir aucune existence au plan international.
Ceux des Etats qui refusent une telle alternative construisent une diplomatie non plus fondée sur la puissance, mais sur la contestation : celle-ci est à la portée de tous, elle est considérablement moins coûteuse, elle mobilise des moyens rhétoriques, symboliques ou, à la rigueur, des instruments très élémentaires de puissance ; elle permet d'exister sur la scène internationale, d'y acquérir même une certaine visibilité, souvent plus grande que le poids réel des Etats qui la pratiquent, et elle peut même créer une situation de nuisance qui pèse grandement sur le jeu diplomatique mondial.
A la limite, le petit et le faible, se trouvant moins entravés par tout un ensemble de contraintes communes aux grandes puissances, peuvent, sur ces bases, développer une politique proactive là où les puissances classiques sont alors condamnées à être réactives.
De tous ces points de vue, la diplomatie contestataire se révèle payante, même si elle connaît des gradations : entre la contestation autoritaire et martiale de la Corée du Nord et celle, plus rhétorique et symbolique, du Venezuela de Chavez, il y a une marge très grande dans laquelle on retrouve des acteurs aussi différents qu'Ahmadinejad, Robert Mugabe ou Loukatchenko.
A l'extrême limite, des diplomaties qui connaissent une assise et une modération plus grandes peuvent également y recourir de manière partielle, à l'instar du Brésil de Lula, de l'Afrique du Sud ou même de la Turquie.
Il ne faut pas tenir une telle diplomatie pour dérisoire ; ce serait une erreur de ne voir chez toutes que de la nuisance : elles contribuent aussi à transformer le système international, à réviser certaines conceptions figées qui s'y sont enkystées, à remettre en cause des dominations faciles et évidentes au premier coup d'oeil, mais dysfonctionnelles à long terme.
Albert : N'est-il pas légitime de contester l'évolution des relations internationales devant l'hégémonie américaine qui tend à dominer l'ordre mondial ?
Bertrand Badie : Oui, cette diplomatie contestataire a sa part de légitimité.
Surtout que, depuis 1989, une sorte de consensus forcé s'est imposé sur la scène internationale. La superpuissance ne trouve plus son pareil ; un bloc "occidental" prétend se constituer sur une ligne oligarchique, revendiquant un droit naturel d'imposer sa propre vision sur l'ensemble de la scène internationale.
Outre qu'une telle évolution est douteuse sur le plan éthique, difficilement acceptable par ceux qui ne s'identifient pas à un tel bloc, elle crée les conditions d'un conservatisme politique, économique et social, pour ne pas dire culturel, qui peut se révéler dangereux et qui, loin d'avoir éteint les principaux conflits, tend aujourd'hui, au contraire, à les aggraver.
Aux facteurs que vous énoncez, il convient d'ajouter la paralysie du multilatéralisme, notamment depuis le départ de Kofi Annan, la montée en puissance des diplomaties de club et des nouvelles formes d'oligarchie plus ou moins formalisées, autant d'éléments qui rétrécissent le débat, qui l'insèrent dans un cadre limitant les possibilités de réforme et de transformation de l'espace mondial.
Il convient de redonner au monde les vertus d'un réel pluralisme sans lequel la mondialisation risque d'être dévoyée et utilisée par certains de manière néfaste : le langage de la contestation en cela peut faire sens, encore faut-il que les règles du système international et les idéologies qui se développent à la marge de celui-ci ne donnent pas à cette contestation une dimension de violence et de négation de l'altérité qui pourrait aggraver encore les formes nouvelles de conflictualité.
Robert : Cette contestation est tout de même condamnable?
Bertrand Badie : Toute contestation n'est pas en soi condamnable. Au contraire, elle s'inscrit dans un débat nécessaire.
Ce sont les formes et les usages de cette contestation qui, comme je l'indiquais à l'instant, peuvent conduire à des pratiques bien sûr dangereuses et condamnables.
En fait, on ne s'étonnera pas de retrouver à l'échelle mondiale ce que l'on a constaté à l'échelle des sociétés européennes au XIXe siècle : face à une domination qui n'est pas institutionnellement limitée ou contrôlée, se forment des contestations qui dérivent très vite dans la violence, l'arbitraire ou l'absolue intolérance.
Ce terrible face-à-face que les vieilles sociétés européennes ont connu au début de l'ère industrielle n'a disparu que grâce à un effort d'institutionnalisation, de redistribution, et surtout, de reconnaissance des altérités.
Les choses sont devenues moins graves le jour où les classes ouvrières européennes ont pu accéder à la citoyenneté : on peut souhaiter qu'il en soit rapidement de même pour les peuples marginalisés au sein de l'espace mondial.
Andrew : Pour qu'il y ait contestation, il faut qu'il y ait une tendance majoritaire. Or, aujourd'hui, les Américains ont moins la main sur la gestion des affaires mondiales, l'Europe est malade, les BRIC, pas assez convainquant pour proposer une alternative crédible. N'est-ce pas dès lors plus facile de contester dans ces conditions ?
Bertrand Badie : Vous avez en grande partie raison. La contestation à l'échelle mondiale n'aurait certainement pas cette vigueur si les formes actuelles de domination n'étaient pas en crise, tant sur le plan matériel que symbolique.
On est même, de ce point de vue, dans une situation optimale, des plus favorables à la montée en force des contestations les plus radicales. Car d'une part, les puissances dominantes sont affaiblies, mais d'autre part, elles revendiquent avec force leur unité, notamment à travers la réhabilitation de l'idée d'"Occident", et elles cherchent, depuis le néoconservatisme et ses succédanés européens plus récents, à pérenniser leur leadership en adhérant à des formules de plus en plus particularistes, exclusives, stigmatisant l'autre, et manquant au grand principe kantien du respect, consistant à valoriser l'autre surtout lorsqu'il vous est très différent.
La campagne de stigmatisation de l'islam, qui confond souvent des formes de radicalité extrémiste avec toute une culture ou une religion, en est un exemple particulièrement probant mais extraordinairement dangereux.
Mag : La politique étrangère américaine depuis 2003 (invasion de l'Irak) peut-elle être qualifiée de "contestataire" étant donnée qu'elle va parfois à l'inverse des positions du conseil de sécurité de l'ONU, à l'instar des diplomaties iraniennes ou Nord-Coréennes ?
Pauline : L'ingérence des Etats-Unis n'est ce pas de la diplomatie contestataire ?
Bertrand Badie : Certes, on est toujours le contestataire de quelqu'un : il arrive même au Medef de contester des politiques ou des pratiques économiques...
C'est d'ailleurs dans la ligne de ce que vous venez de dire que les Etats-Unis ont été plusieurs fois qualifiés à leur tour d'Etat voyou. Mais il convient ici non pas d'isoler des pratiques de contestation, mais de comprendre des choix politiques et de gouvernement faisant de la contestation une arme pour exister et pour défier une puissance dominante.
Les Etats-Unis marquent leur domination en défiant certaines règles et certaines institutions, mais certainement pas en cherchant à dénoncer des formes de leadership qui s'exerceraient à leurs dépens.
Prado : Quels sont les effets pour le Brésil d'avoir parrainé l'Iran, la Venezuela et Cuba ?
Bertrand Badie : Non, le Brésil ne "parraine" ni l'Iran, ni le Venezuela, ni Cuba. La diplomatie brésilienne est en réalité beaucoup plus subtile. Elle s'inscrit dans une relecture de la mondialisation en considérant que celle-ci n'est viable que si les politiques étrangères des uns et des autres gardent le contact avec tous, luttent contre les phénomènes d'isolement ou de marginalisation qui ont mécaniquement et toujours conduit à la radicalité.
Il faut quand même bien comprendre, et il serait temps, que la mondialisation ne conduit pas tant à la compétition de puissances et à la confrontation qu'à l'interdépendance et l'interpénétration des Etats.
C'est une lecture partielle et surpolitisée qui tend à réintroduire, souvent de manière artificielle et excessive, les formes anciennes de conflictualité.
Les puissances émergentes comme le Brésil, la Turquie, l'Afrique du Sud, ont une excellente carte à jouer. Etant à la charnière des pauvres et des riches, des anciens forts et des toujours faibles, elles peuvent accomplir une médiation active dans un contexte où les tensions Nord-Sud sont de plus en plus vives et de plus en plus dangereuses. Elles ont l'avantage d'être audibles et crédibles par tous ou presque tous : le Brésil et la Turquie ont cette qualité exceptionnelle d'être en bons termes et en situation de respect avec à peu près tous les acteurs de l'espace mondial. Ils bénéficient ainsi d'un avantage diplomatique considérable par rapport aux grandes puissances d'hier.
La stabilité internationale passera tôt ou tard par la reconnaissance de leur posture médiatrice, à condition que ces Etats s'accrochent à ces nouvelles pratiques qu'ils ont inaugurées et ne s'en trouvent pas maladroitement dissuadés.
BreakingNews : La poussée diplomatique du Brésil (accord de Téhéran) oblige-t-elle le Venezuela, la Colombie et l'Argentine à prendre des initiatives internationales pour suivre le rythme de Lula ?
Bertrand Badie : Le jeu du Venezuela est depuis quelques années assez clair, consistant à déborder Lula sur sa "gauche", pratiquant une diplomatie un ton plus contestataire que celle du grand voisin brésilien.
A ce jour, l'habileté de Lula a contribué à marginaliser quelque peu le jeu de Chavez, dont effectivement on entend moins parler.
La grande question est de savoir si, avec la prochaine élection présidentielle au Brésil, cette option pourra être conservée à Brasilia et si le leader vénézuélien ne tirera pas profit de l'avènement d'une nouvelle équipe à la tête de son grand voisin.
La Colombie d'Uribe a joué dans cette compétition la carte américaine, qui a été confirmée lors de la récente élection présidentielle. Tout indique que la puissance andine continuera à jouer la carte des Etats-Unis dans le subcontinent de demain.
Enfin, l'Argentine maintient ce rôle difficile d'éternel second face à son voisin du nord : au hasard des élections, ce rôle fluctue entre un suivisme diplomatique de Brasilia, qui a été pratiqué par le président Kirschner, puis son épouse, et un retour vers l'orbite américaine, comme on a pu le constater autrefois et comme on pourrait bien le voir à nouveau lors de la prochaine élection présidentielle.
Dans tous les cas de figure, c'est bien le paradigme d'une contestation modérée qui structure, en point ou en contrepoint, les diplomaties latinoaméricaines qui en tout cas ont durablement coupé du suivisme étatsunien qu'on a connu autrefois.
007 : Pour vous, la Turquie est-elle entrée dans le club des diplomaties contestataires ?
Bertrand Badie : Encore une fois, nous prenons la contestation non pas comme une catégorie unique, mais comme une hypothèse qui permet de décrire toute une gradation de pratiques diplomatiques réelles.
Il y a évidement une part de contestation dans la nouvelle diplomatie turque : d'une part, parce que Ankara en a besoin pour s'affirmer comme puissance régionale compatible avec tous ses voisins, d'autre part, parce que le refus que l'Union européenne lui a opposé a généré chez les dirigeants comme au sein de l'opinion publique turque un goût nouveau pour la dénonciation des formes consacrées de domination.
Le vote turc au Conseil de sécurité lors des débats sur la résolution 1929 sanctionnant l'Iran est un inédit que les chancelleries auraient intérêt à méditer. Il y avait bien longtemps que la Turquie n'avait pas exprimé de façon si nette et si claire son opposition à la politique occidentale qui ce jour-là entendait mener le jeu.
Phil : Quelle est désormais la marge de manoeuvre de l'Iran ?
Bertrand Badie : Justement, le propre de la diplomatie contestataire est d'avoir une marge de manoeuvre bien plus large que celle des Etats qui accomplissent une politique de domination.
La contestation peut s'émanciper de principes acquis, voire de règles reconnues. Elle ouvre un éventail d'options considérablement plus large que la poursuite d'objectifs précis et programmés.
La diplomatie iranienne a déjà remporté un succès non négligeable en réussissant à mettre la question du nucléaire israélien au centre des débats sur la non-prolifération. Si on continue à la sanctionner et à lui montrer des muscles, elle peut s'ingénier à renforcer sa contestation et à faire monter les enchères avec les puissances qui la menacent.
Le paradoxe de la diplomatie contestataire tient au fait que plus on s'occupe d'elle et l'invective, plus elle se renforce et accroît ses capacités de nuisance.
Beau programme en perspective qui, soit dit en passant, contribue aussi à museler un peu plus l'opposition au sein de la société iranienne, qui ne peut en aucune façon risquer de gêner les crispations nationalistes de ses dirigeants !
Scpo bdx : Que pensez-vous de la situation en Corée du nord à court terme ?
Bertrand Badie : Le paradoxe tient au fait que la Corée du Nord a besoin d'interdépendance, ne serait-ce que pour survivre. Par le choix contestataire, elle cherche à créer les conditions de sa rentrée dans le jeu international et de son acceptation comme partenaire, comme déjà les précédents épisodes (1994) l'avaient révélé.
Ses interlocuteurs tendent en ce moment à jouer le jeu inverse, renforçant un peu plus l'isolement de Pyongyang, croyant avec beaucoup d'illusions que cette attitude pourrait conduire le système nord-coréen à changer.
Krusty : Si les diplomaties contestataires sont le signe de la crise de légitimité de la structure actuelle des relations internationales, le fait de réformer le Conseil de Sécurité peut-il, par exemple, être un moyen de trouver un nouvel équilibre ?
Bertrand Badie : C'est effectivement le signe d'un manque de légitimité de notre système international, mais pas seulement.
Comme je le suggérais tout à l'heure, c'est aussi une façon d'exister, de ne pas disparaître dans l'anonymat du cortège des 192 Etats, et c'est également une manière de gouverner sa propre société.
Dès lors, si une réforme positive du système international peut aider à décrisper cette contestation, il faudrait que cette réforme puisse aller bien au-delà d'une simple adaptation institutionnelle.
Bien sûr, un Conseil de sécurité réformé et élargi serait un signal fort et positif. Mais outre qu'une telle réforme paraît pour l'instant très improbable, elle n'aurait d'effet qu'à la surface du système tel que nous le connaissons aujourd'hui.
Le ressort de la diplomatie contestataire ne sera vraiment cassé que lorsque nous comprendrons enfin ce que veut dire "mondialisation", ce que signifie pour la première fois dans l'histoire de l'humanité la coexistence d'Etats si profondément inégaux dans leurs ressources, leur niveau de vie et la reconnaissance dont ils disposent.
Jamais dans l'histoire de tels fossés n'ont été officialisés comme aujourd'hui. On ne sait pas passer d'un système international fait d'un club d'ego à un système englobant une humanité tout entière dont les décalages matériels et symboliques qui les séparent sont si grands.
CM : La politique de la main tendue d'Obama est-elle encore crédible ?
Bertrand Badie : Elle sonnait juste car elle tentait de rectifier une politique étrangère qui, justement, était totalement ignorante de l'altérité. A ce titre, elle a été largement bien accueillie.
Mais le plus dur reste à faire : un an après le discours du Caire, le passage à l'acte devient indispensable pour maintenir la crédibilité des propos.
Du coup, un grand problème vient à apparaître : les politiques étrangères dominantes ont-elles les moyens pratiques de désamorcer les contestations, de les décourager et de les décrédibiliser ? La difficulté du président américain à dénoncer les récentes initiatives israéliennes montre que le chemin est particulièrement ardu.
Telenil : L'anti-américanisme se retrouve dans le discours de plusieurs des pays qui pratiquent la "diplomatie contestataire". Faut-il y voir une ligne commune, ou ces pays critiquent-ils séparément la première puissance mondiale, sans se rapprocher les uns des autres ?
Bertrand Badie : L'antiaméricanisme est un ciment des diplomaties contestataires pour une raison évidente : la contestation est un discours qui s'adresse bien sûr au dominant.
Maintenant, il y a entre les antiaméricanismes des différences de substance : celui qui s'est établi au Moyen-Orient est très nettement dominé par l'alignement de Washington sur Tel-Aviv, tandis que celui qui s'est installé en Amérique latine est beaucoup plus diffus, renvoyant à une mémoire beaucoup plus vaste.
C'est probablement pour cela qu'il serait simpliste de postuler l'homogénéité des diplomaties contestataires et leur capacité de se confondre dans un même moule. Toutes les tentatives récentes ou plus anciennes de fusion ont abouti à l'échec.
La vraie crainte, que j'aimerais ne pas avoir, est qu'un dénominateur commun vienne à se constituer autour d'une répudiation globale d'un bloc occidental qui se reconstitue sur sa prétention hiérarchique.
A ce moment-là, la contestation se confondrait avec la volonté de dépasser une humiliation commune : le risque serait alors élevé que la diplomatie de contestation se transforme en conflit d'humiliation.
Temas de relações internacionais, de política externa e de diplomacia brasileira, com ênfase em políticas econômicas, viagens, livros e cultura em geral. Um quilombo de resistência intelectual em defesa da racionalidade, da inteligência e das liberdades democráticas. Ver também minha página: www.pralmeida.net (em construção).
terça-feira, 15 de junho de 2010
Aquecimento da economia brasileira? - Antonio Correa de Lacerda
O autor provavelmente tem razão na interpretação dos indicadores. O problema é que como a parte fiscal (Ministério da Fazenda) não faz o seu dever, o BC tem de se encarregar de todo o trabalho de evitar a inflação...
Paulo Roberto de Almeida
Não há superaquecimento da economia
Antonio Corrêa de Lacerda - São Paulo
Terra Magazine
Quinta, 10 de junho de 2010, 08h20
O desempenho do PIB (Produto Interno Bruto) referente ao primeiro trimestre do ano, com crescimento de 2,7% em relação ao trimestre anterior tem suscitado uma preocupação exagerada e infundada a respeito do risco de um alegado superaquecimento da economia brasileira. Algo que não se sustenta à luz da interpretação dos indicadores. O comportamento das vendas, no comércio varejista ampliado, do próprio IBGE, por exemplo, apontam um crescimento robusto, de 9,6%, no acumulado de doze meses. No entanto, além do efeito estatístico da base de comparação muito baixa dos primeiros meses do ano anterior, há o impacto do estimulo proporcionado pela redução de impostos em setores como móveis e automóveis, por exemplo.
Ambos os efeitos serão amenizados nos próximos meses, na medida em que a base de comparação for maior e também refletir o final da vigência de medidas de incentivo ao consumo. A expansão do crédito, outro fator de impulso das vendas, também mostra sinais de esgotamento, pela própria limitação da capacidade de endividamento dos consumidores. Portanto, o ritmo vai gradualmente refluir.
Já, na indústria, o quadro é bem diferente. Nos doze meses acumulados até março, comparativamente aos doze meses imediatamente anteriores, a produção física da indústria, do IBGE, ainda apresenta uma queda (sic) de 1,2% ! A indústria mergulhou profundo na crise e o vale foi o primeiro trimestre do ano passado. Desde então, vem se recuperando, mas ainda não voltou aos níveis pré-crise.
De forma estratificada, os dados são ainda mais impactantes. A produção de bens de capital, pelo mesmo critério, apresenta uma diminuição de 10% ! Embora haja uma perspectiva de crescimento industrial forte para o ano de 2010, nada indica um quadro de crescimento excessivo.
Não há, por outro lado, um risco de esgotamento da capacidade industrial. O nível de utilização da capacidade industrial, da CNI, vem de fato crescendo mês a mês. Os dados refletem uma pesquisa realizada junto ás indústrias sobre o quanto estão utilizando da sua capacidade instalada. O indicador é proveitoso, mas precisa ser qualificado, por três motivos principais:
i) as empresas têm capacidade de ampliar rapidamente a sua capacidade de produção, sem grandes novos investimentos. Isso se dá mediante adaptações nas linhas de produção, modernização e, o mais importante, adoção turnos adicionais e o trabalho em períodos ociosos, como horário noturno, ou finais de semana;
ii) é muito difícil sistematizar e confrontar a análise da fotografia do uso da capacidade instalada com os novos investimentos em realização e previstos, de forma a indicar qual a nova capacidade de produção que poderá ser atingida no médio prazo;
iii) o coeficiente de importação vem aumentando, o que altera a estrutura da base produtiva, portando gerando mais espaço para crescimento.
Conjunturalmente, há ainda um fator de enorme incerteza que é o desdobramento da crise na Europa e seus impactos para o Brasil. Há, pelo menos três aspectos significativos: i) do lado comercial, com o bloco europeu crescendo menos, isso vai impactar diretamente 22% das nossas exportações para lá direcionadas; ii) a redução dos fluxos de capitais, leia-se investimentos diretos, inversões na bolsa de valores, e financiamentos, que farão diminuir a liquidez no mercado brasileiro; iii) uma queda nos preços, especialmente das commodities.
Há muitas variáveis em jogo, muitas delas imponderáveis. O risco envolvido é o de exagerar no freio de mão, quando as condições da pista já envolvem, seja pelos efeitos estatísticos, seja pela mudança brusca das condições metereológicas, uma redução natural da velocidade média do veículo.
O BCB vai ter que ter muita perícia para tomar decisões sobre taxas de juros e outros, que só farão efeito para o nível de atividades, daqui a cinco, seis meses. Para isso, terá que olhar menos para o retrovisor - os indicadores passados - e mais para o parabrisa, um tanto nebuloso à frente. O que vai lhe exigir muito feeling, intuição. Os dados passados ajudarão pouco e as variáveis estão mudando substancialmente.
Antonio Corrêa de Lacerda é professor-doutor do departamento de economia da PUC-SP e autor, entre outros livros, de "Globalização e Investimento Estrangeiro no Brasil" (Saraiva). Foi presidente do Cofecon e da SOBEET.
Fale com Antonio Corrêa de Lacerda: alacerda@terra.com.br
Paulo Roberto de Almeida
Não há superaquecimento da economia
Antonio Corrêa de Lacerda - São Paulo
Terra Magazine
Quinta, 10 de junho de 2010, 08h20
O desempenho do PIB (Produto Interno Bruto) referente ao primeiro trimestre do ano, com crescimento de 2,7% em relação ao trimestre anterior tem suscitado uma preocupação exagerada e infundada a respeito do risco de um alegado superaquecimento da economia brasileira. Algo que não se sustenta à luz da interpretação dos indicadores. O comportamento das vendas, no comércio varejista ampliado, do próprio IBGE, por exemplo, apontam um crescimento robusto, de 9,6%, no acumulado de doze meses. No entanto, além do efeito estatístico da base de comparação muito baixa dos primeiros meses do ano anterior, há o impacto do estimulo proporcionado pela redução de impostos em setores como móveis e automóveis, por exemplo.
Ambos os efeitos serão amenizados nos próximos meses, na medida em que a base de comparação for maior e também refletir o final da vigência de medidas de incentivo ao consumo. A expansão do crédito, outro fator de impulso das vendas, também mostra sinais de esgotamento, pela própria limitação da capacidade de endividamento dos consumidores. Portanto, o ritmo vai gradualmente refluir.
Já, na indústria, o quadro é bem diferente. Nos doze meses acumulados até março, comparativamente aos doze meses imediatamente anteriores, a produção física da indústria, do IBGE, ainda apresenta uma queda (sic) de 1,2% ! A indústria mergulhou profundo na crise e o vale foi o primeiro trimestre do ano passado. Desde então, vem se recuperando, mas ainda não voltou aos níveis pré-crise.
De forma estratificada, os dados são ainda mais impactantes. A produção de bens de capital, pelo mesmo critério, apresenta uma diminuição de 10% ! Embora haja uma perspectiva de crescimento industrial forte para o ano de 2010, nada indica um quadro de crescimento excessivo.
Não há, por outro lado, um risco de esgotamento da capacidade industrial. O nível de utilização da capacidade industrial, da CNI, vem de fato crescendo mês a mês. Os dados refletem uma pesquisa realizada junto ás indústrias sobre o quanto estão utilizando da sua capacidade instalada. O indicador é proveitoso, mas precisa ser qualificado, por três motivos principais:
i) as empresas têm capacidade de ampliar rapidamente a sua capacidade de produção, sem grandes novos investimentos. Isso se dá mediante adaptações nas linhas de produção, modernização e, o mais importante, adoção turnos adicionais e o trabalho em períodos ociosos, como horário noturno, ou finais de semana;
ii) é muito difícil sistematizar e confrontar a análise da fotografia do uso da capacidade instalada com os novos investimentos em realização e previstos, de forma a indicar qual a nova capacidade de produção que poderá ser atingida no médio prazo;
iii) o coeficiente de importação vem aumentando, o que altera a estrutura da base produtiva, portando gerando mais espaço para crescimento.
Conjunturalmente, há ainda um fator de enorme incerteza que é o desdobramento da crise na Europa e seus impactos para o Brasil. Há, pelo menos três aspectos significativos: i) do lado comercial, com o bloco europeu crescendo menos, isso vai impactar diretamente 22% das nossas exportações para lá direcionadas; ii) a redução dos fluxos de capitais, leia-se investimentos diretos, inversões na bolsa de valores, e financiamentos, que farão diminuir a liquidez no mercado brasileiro; iii) uma queda nos preços, especialmente das commodities.
Há muitas variáveis em jogo, muitas delas imponderáveis. O risco envolvido é o de exagerar no freio de mão, quando as condições da pista já envolvem, seja pelos efeitos estatísticos, seja pela mudança brusca das condições metereológicas, uma redução natural da velocidade média do veículo.
O BCB vai ter que ter muita perícia para tomar decisões sobre taxas de juros e outros, que só farão efeito para o nível de atividades, daqui a cinco, seis meses. Para isso, terá que olhar menos para o retrovisor - os indicadores passados - e mais para o parabrisa, um tanto nebuloso à frente. O que vai lhe exigir muito feeling, intuição. Os dados passados ajudarão pouco e as variáveis estão mudando substancialmente.
Antonio Corrêa de Lacerda é professor-doutor do departamento de economia da PUC-SP e autor, entre outros livros, de "Globalização e Investimento Estrangeiro no Brasil" (Saraiva). Foi presidente do Cofecon e da SOBEET.
Fale com Antonio Corrêa de Lacerda: alacerda@terra.com.br
Regras para o estudo para a carreira diplomatica
Eu já expliquei, no post anterior, porque dezenas (talvez centenas) de mensagens de comentários a diversos posts de meus blogs permaneceram impublicados e escondidos. Sinto muito e peço desculpas aos que tiveram o cuidado e o trabalho de me escrever, colocando perguntas ou simplesmente fazendo simples comentários a meus posts, mas eu simplesmente não consigo administrar tudo o que me chega.
Pior ainda: esses comentários ficaram perdidos em uma caixa de entrada que foi se entupindo e escondidos numa "dobra" de meu blog que fui incapaz de descobrir (aliás nem sabia que existia) até hoje, quando descobri por acaso, num desses cliques que se dá inadvertidamente e se entra numa caverna de Ali Babá (no caso, Ali Boboca...).
Bem aproveito a mensagem de Glauciane Carvalho a um comentário sobre a carreira diplomática e gostaria de pedir licença a ela, para informar os interessados sobre
Métodos de estudo
[PRA: Não concordo com tudo que ela escreveu mas acho que vale a pena ler]:
Prezado José,
Eu gostaria de lhe dar algumas sugestões:
1) Pegue o edital do concurso no site do MRE.
2) Faça um cronograma com metas de leitura diária, semanal, mensal e semestral.
3) Faça o fichamento dos livros (pode ser em fichas cartonadas ou no computador mesmo, não importa)
4) Tire uma hora diariamente para reler os fichamentos.
5) Não sei o tempo que dispõe, mas seja obssessivo, leia compulsivamente.
6) Não veja mais televisão. [PRA: aliás, não só para estudar; para viver; TV brasileira, sobretudo a aberta emburrece; deixa as pessoas estúpidas]
7) Largue a família e amigos (durante um tempo apenas) [PRA: Não precisa chegar a tanto, mas tem de sacrificar pelo menos algumas horas de convívio familiar, de lazer, de sono...]
8) E não tenha medo daqueles que tem doutoramento ou pós-doutoramento. Por um único motivo: eles tem doutoramento em um assunto específico e não em todos que caem na prova, portanto, as chances são quase isonômicas. Por exemplo, você pode concorrer com pessoas com doutoramento em linguística; que estudou na Sorbonne; que estudou inglês nos EUA e assim por diante. Se esta mesma pessoa não dominar Direito e Economia, ela não passa. Isto significa, que as chances são iguais para todos, pois ninguém tem domínio absoluto de todas as disciplinas que caem nesta prova.
9) Valorize o seu conhecimento e não se importe com a idade, até por que a atual gestão do Itamaraty nos mostra que muita coisa pode mudar no futuro em relação à carreira. [Só não sei se digo felizmente ou infelizmente]
10) Comece a estudar "ontem", pois se sente que tem vocação verá que valerá a pena.
11) Só faça um preparatório como o curso (...) e outros quando tiver lido bastante, pois do contrário, apenas jogará dinheiro fora.
Bem, acho que é isso aí.
Grato, Glauciane.
Pior ainda: esses comentários ficaram perdidos em uma caixa de entrada que foi se entupindo e escondidos numa "dobra" de meu blog que fui incapaz de descobrir (aliás nem sabia que existia) até hoje, quando descobri por acaso, num desses cliques que se dá inadvertidamente e se entra numa caverna de Ali Babá (no caso, Ali Boboca...).
Bem aproveito a mensagem de Glauciane Carvalho a um comentário sobre a carreira diplomática e gostaria de pedir licença a ela, para informar os interessados sobre
Métodos de estudo
[PRA: Não concordo com tudo que ela escreveu mas acho que vale a pena ler]:
Prezado José,
Eu gostaria de lhe dar algumas sugestões:
1) Pegue o edital do concurso no site do MRE.
2) Faça um cronograma com metas de leitura diária, semanal, mensal e semestral.
3) Faça o fichamento dos livros (pode ser em fichas cartonadas ou no computador mesmo, não importa)
4) Tire uma hora diariamente para reler os fichamentos.
5) Não sei o tempo que dispõe, mas seja obssessivo, leia compulsivamente.
6) Não veja mais televisão. [PRA: aliás, não só para estudar; para viver; TV brasileira, sobretudo a aberta emburrece; deixa as pessoas estúpidas]
7) Largue a família e amigos (durante um tempo apenas) [PRA: Não precisa chegar a tanto, mas tem de sacrificar pelo menos algumas horas de convívio familiar, de lazer, de sono...]
8) E não tenha medo daqueles que tem doutoramento ou pós-doutoramento. Por um único motivo: eles tem doutoramento em um assunto específico e não em todos que caem na prova, portanto, as chances são quase isonômicas. Por exemplo, você pode concorrer com pessoas com doutoramento em linguística; que estudou na Sorbonne; que estudou inglês nos EUA e assim por diante. Se esta mesma pessoa não dominar Direito e Economia, ela não passa. Isto significa, que as chances são iguais para todos, pois ninguém tem domínio absoluto de todas as disciplinas que caem nesta prova.
9) Valorize o seu conhecimento e não se importe com a idade, até por que a atual gestão do Itamaraty nos mostra que muita coisa pode mudar no futuro em relação à carreira. [Só não sei se digo felizmente ou infelizmente]
10) Comece a estudar "ontem", pois se sente que tem vocação verá que valerá a pena.
11) Só faça um preparatório como o curso (...) e outros quando tiver lido bastante, pois do contrário, apenas jogará dinheiro fora.
Bem, acho que é isso aí.
Grato, Glauciane.
Aviso aos navegantes comentaristas (sobretudo os interessados na carreira diplomatica)
Este post destina-se, em primeiro lugar, a pedir desculpas aos comentaristas (propriamente centenas deles, talvez milhares, não sei), que me escreveram em diferentes épocas e que não tiveram respostas, que não obtiveram satisfação às suas demandas, legítimas, ou sequer postagens de seus comentários.
Sim, minhas desculpas, atrasadas, mas elas têm um motivo (ou vários).
Em segundo lugar, devo dizer que só hoje, 15.06.2010, descobri todos os comentários não publicados agrupados numa das "dobras" do meu blog. Não sei se alguns de vocês já descobriram, ou se alguns pelo menos desconfiaram, que eu sou um total incompetente em matéria de manipulação de programas de internet, ou qualquer programa de computador. Nunca li nenhum tipo de manual, e embora tenha consciência de que talvez devesse fazê-lo, para adentrar nas boas práticas, sempre vou deixando para algum dia, e esse dia nunca chega.
O fato é que eu tenho um fluxo de mensagens de várias centenas por dia, e algumas vão se acumulando em camadas geológicas num sentido invertido, ou seja, saem do Pleistoceno e vão parar no Pré-Cambriano (não sei se meus leitores possuem alguma noção de geologia, mas isso corresponde a uma estratificação de centenas de milhões de anos, o que deve ser equivalente a minha caixa de entrada dos não-lidos).
Sinto muito, mas não consigo administrar todo esse fluxo de mensagens e de comentários postados em alguns dos meus blogs.
Também entrou muito junk, até que eu bloqueasse a porcaria com pedido de confirmação, mas ainda assim muitas mensagens legítimas ficaram sem postagens, sem respostas, sem nada.
Vou tentar responder, mas acho que não consigo.
Recomendaria aos que me fazem perguntas sobre a carreira diplomática que entrem no meu site e no meu blog e façam a busca com palavras chaves, pois muita coisa vai aparecer.
Não consigo responder a todos os questionamentos, e de vez em quando aparece cada pergunta maluca...
Em todo caso, fica o pedido de desculpa e a explicação, que espero satisfaça os insatisfeitos...
Paulo Roberto de Almeida
(Shanghai, 15.06.2010)
Sim, minhas desculpas, atrasadas, mas elas têm um motivo (ou vários).
Em segundo lugar, devo dizer que só hoje, 15.06.2010, descobri todos os comentários não publicados agrupados numa das "dobras" do meu blog. Não sei se alguns de vocês já descobriram, ou se alguns pelo menos desconfiaram, que eu sou um total incompetente em matéria de manipulação de programas de internet, ou qualquer programa de computador. Nunca li nenhum tipo de manual, e embora tenha consciência de que talvez devesse fazê-lo, para adentrar nas boas práticas, sempre vou deixando para algum dia, e esse dia nunca chega.
O fato é que eu tenho um fluxo de mensagens de várias centenas por dia, e algumas vão se acumulando em camadas geológicas num sentido invertido, ou seja, saem do Pleistoceno e vão parar no Pré-Cambriano (não sei se meus leitores possuem alguma noção de geologia, mas isso corresponde a uma estratificação de centenas de milhões de anos, o que deve ser equivalente a minha caixa de entrada dos não-lidos).
Sinto muito, mas não consigo administrar todo esse fluxo de mensagens e de comentários postados em alguns dos meus blogs.
Também entrou muito junk, até que eu bloqueasse a porcaria com pedido de confirmação, mas ainda assim muitas mensagens legítimas ficaram sem postagens, sem respostas, sem nada.
Vou tentar responder, mas acho que não consigo.
Recomendaria aos que me fazem perguntas sobre a carreira diplomática que entrem no meu site e no meu blog e façam a busca com palavras chaves, pois muita coisa vai aparecer.
Não consigo responder a todos os questionamentos, e de vez em quando aparece cada pergunta maluca...
Em todo caso, fica o pedido de desculpa e a explicação, que espero satisfaça os insatisfeitos...
Paulo Roberto de Almeida
(Shanghai, 15.06.2010)
El Itamaraty no Improvisa?!? Sempre achei que improvisava
Improvisar pode ser uma boa qualidade, desde que se tenha competência para fazê-lo. Claro, preparação e antecipação são sempre melhores do que improvisação, mas por vezes esta se afigura necessária.
Quando ela é transformada em recurso único, sem qualquer planejamento, aí a coisa fica preta (ops, acho que não se pode empregar essa palavra agora...).
Paulo Roberto de Almeida
''Itamaraty no improvisa''
Sergio Amaral
O Estado de São Paulo, 12 de junho de 2010
Por que razão o Brasil decidiu envolver-se num conflito tão complexo e explosivo como o programa nuclear iraniano, numa região tão longe de nós, ao lado de um parceiro tão distante dos valores e dos interesses da sociedade brasileira? Essa é a pergunta que muitos se fazem neste momento e para a qual a diplomacia brasileira ainda não deu uma resposta convincente.
A Turquia até pode ter as suas razões para se solidarizar com o Irã e aceitar o isolamento no Conselho de Segurança da ONU. No momento em que o Egito parece retrair-se da liderança que tradicionalmente exerceu no mundo islâmico, seria até compreensível que a Turquia buscasse aproveitar a oportunidade para ampliar a sua influência na região.
No caso do Brasil, a aventura do Irã é incompreensível, sobretudo quando persistem vários contenciosos perto de nós, em relação aos quais não tentamos ou não logramos, aí, sim, mediar um entendimento. Os exemplos são vários, como a disputa sobre as "papeleras" entre o Uruguai e a Argentina; a virtual paralisia do Mercosul, como resultado das sucessivas medidas protecionistas da Argentina; e um retrocesso na integração sul-americana, pela falta de uma visão compartilhada entre os países da região e, especialmente, em decorrência dos desentendimentos entre vários de nossos vizinhos.
Alguns buscaram ver na iniciativa do Brasil o objetivo de exportar mais, para um mercado que pode apresentar oportunidades para alguns setores da economia brasileira. As estatísticas, no entanto, mostram que, em 2009, as vendas para o Irã representaram apenas 0,80% do total de nossas exportações. Assim, ainda que dobrássemos as exportações, elas continuariam a ser pouco significativas.
Outros mencionaram o argumento político. Ao se apresentar como mediador de um conflito de dimensão mundial, o Brasil estar-se-ia credenciando a um protagonismo global. O fracasso da tentativa de mediação, em decorrência da aprovação de novas sanções contra o Irã, por uma expressiva maioria, de 12 a 2 votos no Conselho de Segurança, mostrou, no entanto, de duas, uma: ou a ingenuidade dos formuladores da política externa ou a falta de informação sobre a postura dos principais atores (como a China). Qualquer dessas hipóteses seria uma falha grave para uma diplomacia competente.
Se o Brasil nada ganhou com o acordo negociado com o Irã, tem muito a perder. Em primeiro lugar, a credibilidade. Quando os diplomatas de minha geração ingressaram no Itamaraty, em meados dos anos 70, ouviam de seus colegas latino-americanos, com um misto de admiração e respeito, o comentário: "Itamaraty no improvisa." Hoje, essa não parece ser a marca da diplomacia brasileira. Em Honduras, sob a indução do venezuelano Hugo Chávez, envolvemo-nos num imbróglio ao abrigar, sem se ter configurado o asilo, um presidente deposto que pregava a insurreição de um terraço da Embaixada do Brasil. Em seguida, no Oriente Médio, a oferta para mediar a crise Israel-Palestina, um dos mais antigos e desafiadores conflitos do mundo contemporâneo, foi rejeitada por ambos. Para não dizer que não alcançou nenhum resultado, logrou unir governo e oposição em Israel contra nós. Por fim, no Irã, colocamo-nos, a contracorrente da comunidade internacional, na esdrúxula posição de fiadores das boas intenções de um governo que se notabilizou por um déficit democrático e por recorrentes violações dos direitos humanos, desta vez, na contramão dos valores da sociedade brasileira.
Tem mais. Muito poderemos perder ao nos associarmos a um país que busca, segundo os fortes indícios coletados pela Agência Internacional de Energia Atômica, a fabricação de artefatos nucleares. Há anos estamos desenvolvendo, legitimamente, o ciclo do combustível nuclear, para utilização pacífica. A comunidade internacional, depois de ter buscado em vão reforçar a inspeção sobre o programa brasileiro, acabou cedendo à evidência de que o Brasil não apresenta nenhum risco de proliferação de armas nucleares. É difícil antecipar se a anuência tácita ao programa nuclear brasileiro será mantida, após o empenho demonstrado pelo Brasil em dar cobertura a um programa que, por um conjunto de evidências, tem intenções militares. Sem falar das possíveis repercussões para outro de nossos interesses legítimos, como é o acesso a uma cadeira permanente no Conselho de Segurança das Nações Unidas.
No momento em que os olhares da comunidade internacional se voltam, com admiração, para a emergência da China, econômica antes, política em seguida, é interessante registrar a evolução notável de sua diplomacia. Aos poucos, a China foi abandonando a visão de um conflito irreconciliável nas relações entre países desenvolvidos e em desenvolvimento, na linha da retórica do Grupo dos 77, em favor da defesa de uma harmonia entre os povos, na melhor tradição confuciana. Nos foros internacionais, pauta-se pela discrição, frequentemente pela ambiguidade. Sabe que ainda não chegou o momento de assumir a liderança que sua dimensão e sua crescente influência econômica inevitavelmente proporcionarão. Esquiva-se do protagonismo e do ativismo diplomático, exceto quando algum dos seus interesses estratégicos estiver em jogo. Assim, sem alarde, foi aos poucos equacionando alguns de seus desafios mais sérios, como a questão do Tibete, o conflito de Taiwan e mesmo as críticas, em boa medida justificadas, às restrições aos direitos humanos.
Em contraste com a moderação chinesa, a diplomacia brasileira, nos últimos anos, tem associado a exuberância na retórica com a parcimônia nos resultados. Mais do que isso, como diriam hoje nossos amigos latino americanos, "Itamaraty, si, improvisa".
DIPLOMATA, FOI EMBAIXADOR EM LONDRES E PARIS
Quando ela é transformada em recurso único, sem qualquer planejamento, aí a coisa fica preta (ops, acho que não se pode empregar essa palavra agora...).
Paulo Roberto de Almeida
''Itamaraty no improvisa''
Sergio Amaral
O Estado de São Paulo, 12 de junho de 2010
Por que razão o Brasil decidiu envolver-se num conflito tão complexo e explosivo como o programa nuclear iraniano, numa região tão longe de nós, ao lado de um parceiro tão distante dos valores e dos interesses da sociedade brasileira? Essa é a pergunta que muitos se fazem neste momento e para a qual a diplomacia brasileira ainda não deu uma resposta convincente.
A Turquia até pode ter as suas razões para se solidarizar com o Irã e aceitar o isolamento no Conselho de Segurança da ONU. No momento em que o Egito parece retrair-se da liderança que tradicionalmente exerceu no mundo islâmico, seria até compreensível que a Turquia buscasse aproveitar a oportunidade para ampliar a sua influência na região.
No caso do Brasil, a aventura do Irã é incompreensível, sobretudo quando persistem vários contenciosos perto de nós, em relação aos quais não tentamos ou não logramos, aí, sim, mediar um entendimento. Os exemplos são vários, como a disputa sobre as "papeleras" entre o Uruguai e a Argentina; a virtual paralisia do Mercosul, como resultado das sucessivas medidas protecionistas da Argentina; e um retrocesso na integração sul-americana, pela falta de uma visão compartilhada entre os países da região e, especialmente, em decorrência dos desentendimentos entre vários de nossos vizinhos.
Alguns buscaram ver na iniciativa do Brasil o objetivo de exportar mais, para um mercado que pode apresentar oportunidades para alguns setores da economia brasileira. As estatísticas, no entanto, mostram que, em 2009, as vendas para o Irã representaram apenas 0,80% do total de nossas exportações. Assim, ainda que dobrássemos as exportações, elas continuariam a ser pouco significativas.
Outros mencionaram o argumento político. Ao se apresentar como mediador de um conflito de dimensão mundial, o Brasil estar-se-ia credenciando a um protagonismo global. O fracasso da tentativa de mediação, em decorrência da aprovação de novas sanções contra o Irã, por uma expressiva maioria, de 12 a 2 votos no Conselho de Segurança, mostrou, no entanto, de duas, uma: ou a ingenuidade dos formuladores da política externa ou a falta de informação sobre a postura dos principais atores (como a China). Qualquer dessas hipóteses seria uma falha grave para uma diplomacia competente.
Se o Brasil nada ganhou com o acordo negociado com o Irã, tem muito a perder. Em primeiro lugar, a credibilidade. Quando os diplomatas de minha geração ingressaram no Itamaraty, em meados dos anos 70, ouviam de seus colegas latino-americanos, com um misto de admiração e respeito, o comentário: "Itamaraty no improvisa." Hoje, essa não parece ser a marca da diplomacia brasileira. Em Honduras, sob a indução do venezuelano Hugo Chávez, envolvemo-nos num imbróglio ao abrigar, sem se ter configurado o asilo, um presidente deposto que pregava a insurreição de um terraço da Embaixada do Brasil. Em seguida, no Oriente Médio, a oferta para mediar a crise Israel-Palestina, um dos mais antigos e desafiadores conflitos do mundo contemporâneo, foi rejeitada por ambos. Para não dizer que não alcançou nenhum resultado, logrou unir governo e oposição em Israel contra nós. Por fim, no Irã, colocamo-nos, a contracorrente da comunidade internacional, na esdrúxula posição de fiadores das boas intenções de um governo que se notabilizou por um déficit democrático e por recorrentes violações dos direitos humanos, desta vez, na contramão dos valores da sociedade brasileira.
Tem mais. Muito poderemos perder ao nos associarmos a um país que busca, segundo os fortes indícios coletados pela Agência Internacional de Energia Atômica, a fabricação de artefatos nucleares. Há anos estamos desenvolvendo, legitimamente, o ciclo do combustível nuclear, para utilização pacífica. A comunidade internacional, depois de ter buscado em vão reforçar a inspeção sobre o programa brasileiro, acabou cedendo à evidência de que o Brasil não apresenta nenhum risco de proliferação de armas nucleares. É difícil antecipar se a anuência tácita ao programa nuclear brasileiro será mantida, após o empenho demonstrado pelo Brasil em dar cobertura a um programa que, por um conjunto de evidências, tem intenções militares. Sem falar das possíveis repercussões para outro de nossos interesses legítimos, como é o acesso a uma cadeira permanente no Conselho de Segurança das Nações Unidas.
No momento em que os olhares da comunidade internacional se voltam, com admiração, para a emergência da China, econômica antes, política em seguida, é interessante registrar a evolução notável de sua diplomacia. Aos poucos, a China foi abandonando a visão de um conflito irreconciliável nas relações entre países desenvolvidos e em desenvolvimento, na linha da retórica do Grupo dos 77, em favor da defesa de uma harmonia entre os povos, na melhor tradição confuciana. Nos foros internacionais, pauta-se pela discrição, frequentemente pela ambiguidade. Sabe que ainda não chegou o momento de assumir a liderança que sua dimensão e sua crescente influência econômica inevitavelmente proporcionarão. Esquiva-se do protagonismo e do ativismo diplomático, exceto quando algum dos seus interesses estratégicos estiver em jogo. Assim, sem alarde, foi aos poucos equacionando alguns de seus desafios mais sérios, como a questão do Tibete, o conflito de Taiwan e mesmo as críticas, em boa medida justificadas, às restrições aos direitos humanos.
Em contraste com a moderação chinesa, a diplomacia brasileira, nos últimos anos, tem associado a exuberância na retórica com a parcimônia nos resultados. Mais do que isso, como diriam hoje nossos amigos latino americanos, "Itamaraty, si, improvisa".
DIPLOMATA, FOI EMBAIXADOR EM LONDRES E PARIS
Pausa Copa do Mundo: nossos primeiros adversarios, a Coreia do Norte
O Le Monde dedicou uma imensa matéria a este país ainda stalinista, talvez até mais do que isso, um dos mais fechados (senão o mais fechado) do mundo.
Vale clicar no link da matéria para assistir aos videos interessantes...
Mondial 2010 : la Corée du Nord, secret défense
Le Monde, 15.06.2010
L'équipe de Corée du Nord jouera sa deuxième Coupe du monde en 2010, quarante-quatre ans après ses exploits réalisés sur le sol anglais.

Pour la deuxième participation de son histoire à la Coupe du monde, la Corée du Nord est tombée dans la poule la plus difficile de cette édition 2010 : le "groupe de la mort", avec le Brésil, la Côte d'Ivoire et le Portugal. Si la tâche s'annonce immensément compliquée, la sélection du pays le plus secret du monde a quelques arguments à faire valoir, en particulier une défense en béton armé.
HISTORIQUE : l'exploit de 1966 (video)
Pour sa première participation à la Coupe du monde en 1966, la Corée du Nord réussit un exploit incroyable. Tout dans l'histoire de son épopée a un goût savoureux. Déjà, sa qualification. Quatre équipes devaient participer aux éliminatoires de la zone Asie-Océanie : la Corée du Nord, la Corée du Sud, l'Australie et l'Afrique du Sud. Suspendu par la FIFA en raison de l'apartheid, le pays africain ne peut finalement pas jouer. La Corée du Sud décide, quant à elle, de se retirer lorsqu'elle apprend que les matches qualificatifs se déroulent au Cambodge et pas au Japon, comme prévu initialement. Résultat, la Corée du Nord n'a plus qu'à battre l'Australie pour obtenir le sésame, ce qu'elle fait avec la manière (6-1 à l'aller, 3-1 au retour). A l'arrivée des Chollima – un cheval de la mythologie coréenne qui sert de surnom à l'équipe – en Angleterre où est organisée la Coupe du monde, se pose un problème diplomatique. Depuis la guerre de Corée, les Anglais n'ont toujours pas reconnu la légitimité du gouvernement nord-coréen.
Malgré cela, le tournoi commence et les joueurs du pays le plus fermé du monde brillent : une défaite 3-0 contre l'URSS, un match nul 1-1 contre le Chili et surtout, une victoire historique 1 à 0 contre les doubles champions du monde italiens. Soutenus par toute la ville où ils sont logés, Middlesbrough, qui s'est entichée d'eux, les Nord-Coréens affrontent le Portugal en quart de finale. Pour l'occasion, plusieurs milliers de fans de Middlesbrough se déplacent à Liverpool pour les encourager ! Là encore, ce n'est pas banal. Les Chollima mènent 3 à 0, jusqu'à l'entrée en jeu d'Eusebio qui change tout et inscrit quatre buts. Score final : 5 à 3. Les joueurs rentrent alors au pays. Et si la foule les accueille en héros, certains témoignages (Les Aquariums de Pyongyang, un livre écrit par Kang Chol-hwan) racontent qu'une grande partie de l'équipe a été envoyée au goulag.
Depuis cette date, la Corée du Nord n'a plus jamais participé à un Mondial. En 1998 et en 2002, après l'échec aux éliminatoires pour la Coupe du monde 1994, le régime a décidé que son équipe ne jouerait pas les qualifications. Mais l'isolement du régime allant grandissant, le retour de la Corée du Nord sur la scène sportive est à interpréter à travers le prisme diplomatique.
PARCOURS DE QUALIFICATION : qualifée grâce à sa défense de fer
Une attaque timide et une défense de béton. Avec 1,25 but par match lors des éliminatoires, la Corée du Nord présente la plus faible moyenne des 32 pays qualifiés pour la Coupe du monde. Mais, grâce à son arrière-garde renforcée (la Corée du Nord joue avec cinq défenseurs), elle a encaissé très peu de buts (7 en 16 matches), ce qui a lui permis de finir deuxième de son groupe, derrière la Corée du Sud mais devant des habitués des Mondiaux comme l'Iran et l'Arabie saoudite.
POINTS FORTS ET POINTS FAIBLES
Une préparation intensive. Les joueurs de la Corée du Nord sont réunis pour préparer le Mondial sud-africain depuis novembre 2009 ! Difficile de faire mieux pour souder un collectif, développer un état d'esprit conquérant, et faire respecter la discipline militaire qui caractérise le régime et la sélection. Les Chollima ont voyagé en Europe, en Amérique du Sud et en Afrique pour se frotter à des footballs qu'ils connaissent peu, eux qui évoluent tous dans leur pays, à l'exception d'An Yong-hak et Jong Tae-se (Japon) et Hong Yong-jo (Russie). Durant cette tournée, l'équipe a eu l'occasion de prouver sa rigidité défensive, concédant des 0-0 contre Nantes (L2), le Congo et l'Afrique du Sud. Quant au Mexique (2-1) et au Paraguay (1-0), ils ont eu du mal à faire sauter le verrou pour s'imposer.
Le manque d'expérience. Aucun joueur évoluant hors de l'Asie, des supporteurs que le régime ne souhaite pas laisser partir en Afrique du Sud, un choc culturel attendu... Sortis de leur isolement le temps d'une compétition, les Chollima vont vivre en Afrique du Sud un véritable test, une aventure unique dans leur existence. Nation du Mondial la moins bien classée à la FIFA (105e), peu habituée au haut niveau, la Corée du Nord et ses petits gabarits vont souffrir en termes d'impact athlétique et de vitesse du jeu. Surtout dans une poule aussi relevée, où le Brésil, le Portugal et la Côte d'Ivoire vont tout faire pour dynamiter leur défense.
JOUEUR-CLÉ : Jong Tae-se, le "Rooney du peuple"
L'histoire du joueur vedette des Chollima est passionnante. Né au Japon de parents sud-coréens, Jong Tae-se a passé toute sa scolarité dans des écoles financées par la Corée du Nord. Et il a donc opté pour la sélection de ce pays. Evoluant dans le club nippon de Kawasaki Frontale, il est l'un des meilleurs joueurs du championnat, inscrivant chaque saison entre 15 et 20 buts. Au sein d'une équipe nationale ultra-défensive, le "Rooney du peuple" est le finisseur vif et énergique, celui qui conclut les contre-attaques.
JOUEUR À SURVEILLER : Hong Yong-jo, le cerveau russe (video)
Vale clicar no link da matéria para assistir aos videos interessantes...
Mondial 2010 : la Corée du Nord, secret défense
Le Monde, 15.06.2010
L'équipe de Corée du Nord jouera sa deuxième Coupe du monde en 2010, quarante-quatre ans après ses exploits réalisés sur le sol anglais.

Pour la deuxième participation de son histoire à la Coupe du monde, la Corée du Nord est tombée dans la poule la plus difficile de cette édition 2010 : le "groupe de la mort", avec le Brésil, la Côte d'Ivoire et le Portugal. Si la tâche s'annonce immensément compliquée, la sélection du pays le plus secret du monde a quelques arguments à faire valoir, en particulier une défense en béton armé.
HISTORIQUE : l'exploit de 1966 (video)
Pour sa première participation à la Coupe du monde en 1966, la Corée du Nord réussit un exploit incroyable. Tout dans l'histoire de son épopée a un goût savoureux. Déjà, sa qualification. Quatre équipes devaient participer aux éliminatoires de la zone Asie-Océanie : la Corée du Nord, la Corée du Sud, l'Australie et l'Afrique du Sud. Suspendu par la FIFA en raison de l'apartheid, le pays africain ne peut finalement pas jouer. La Corée du Sud décide, quant à elle, de se retirer lorsqu'elle apprend que les matches qualificatifs se déroulent au Cambodge et pas au Japon, comme prévu initialement. Résultat, la Corée du Nord n'a plus qu'à battre l'Australie pour obtenir le sésame, ce qu'elle fait avec la manière (6-1 à l'aller, 3-1 au retour). A l'arrivée des Chollima – un cheval de la mythologie coréenne qui sert de surnom à l'équipe – en Angleterre où est organisée la Coupe du monde, se pose un problème diplomatique. Depuis la guerre de Corée, les Anglais n'ont toujours pas reconnu la légitimité du gouvernement nord-coréen.
Malgré cela, le tournoi commence et les joueurs du pays le plus fermé du monde brillent : une défaite 3-0 contre l'URSS, un match nul 1-1 contre le Chili et surtout, une victoire historique 1 à 0 contre les doubles champions du monde italiens. Soutenus par toute la ville où ils sont logés, Middlesbrough, qui s'est entichée d'eux, les Nord-Coréens affrontent le Portugal en quart de finale. Pour l'occasion, plusieurs milliers de fans de Middlesbrough se déplacent à Liverpool pour les encourager ! Là encore, ce n'est pas banal. Les Chollima mènent 3 à 0, jusqu'à l'entrée en jeu d'Eusebio qui change tout et inscrit quatre buts. Score final : 5 à 3. Les joueurs rentrent alors au pays. Et si la foule les accueille en héros, certains témoignages (Les Aquariums de Pyongyang, un livre écrit par Kang Chol-hwan) racontent qu'une grande partie de l'équipe a été envoyée au goulag.
Depuis cette date, la Corée du Nord n'a plus jamais participé à un Mondial. En 1998 et en 2002, après l'échec aux éliminatoires pour la Coupe du monde 1994, le régime a décidé que son équipe ne jouerait pas les qualifications. Mais l'isolement du régime allant grandissant, le retour de la Corée du Nord sur la scène sportive est à interpréter à travers le prisme diplomatique.
PARCOURS DE QUALIFICATION : qualifée grâce à sa défense de fer
Une attaque timide et une défense de béton. Avec 1,25 but par match lors des éliminatoires, la Corée du Nord présente la plus faible moyenne des 32 pays qualifiés pour la Coupe du monde. Mais, grâce à son arrière-garde renforcée (la Corée du Nord joue avec cinq défenseurs), elle a encaissé très peu de buts (7 en 16 matches), ce qui a lui permis de finir deuxième de son groupe, derrière la Corée du Sud mais devant des habitués des Mondiaux comme l'Iran et l'Arabie saoudite.
POINTS FORTS ET POINTS FAIBLES
Une préparation intensive. Les joueurs de la Corée du Nord sont réunis pour préparer le Mondial sud-africain depuis novembre 2009 ! Difficile de faire mieux pour souder un collectif, développer un état d'esprit conquérant, et faire respecter la discipline militaire qui caractérise le régime et la sélection. Les Chollima ont voyagé en Europe, en Amérique du Sud et en Afrique pour se frotter à des footballs qu'ils connaissent peu, eux qui évoluent tous dans leur pays, à l'exception d'An Yong-hak et Jong Tae-se (Japon) et Hong Yong-jo (Russie). Durant cette tournée, l'équipe a eu l'occasion de prouver sa rigidité défensive, concédant des 0-0 contre Nantes (L2), le Congo et l'Afrique du Sud. Quant au Mexique (2-1) et au Paraguay (1-0), ils ont eu du mal à faire sauter le verrou pour s'imposer.
Le manque d'expérience. Aucun joueur évoluant hors de l'Asie, des supporteurs que le régime ne souhaite pas laisser partir en Afrique du Sud, un choc culturel attendu... Sortis de leur isolement le temps d'une compétition, les Chollima vont vivre en Afrique du Sud un véritable test, une aventure unique dans leur existence. Nation du Mondial la moins bien classée à la FIFA (105e), peu habituée au haut niveau, la Corée du Nord et ses petits gabarits vont souffrir en termes d'impact athlétique et de vitesse du jeu. Surtout dans une poule aussi relevée, où le Brésil, le Portugal et la Côte d'Ivoire vont tout faire pour dynamiter leur défense.
JOUEUR-CLÉ : Jong Tae-se, le "Rooney du peuple"
L'histoire du joueur vedette des Chollima est passionnante. Né au Japon de parents sud-coréens, Jong Tae-se a passé toute sa scolarité dans des écoles financées par la Corée du Nord. Et il a donc opté pour la sélection de ce pays. Evoluant dans le club nippon de Kawasaki Frontale, il est l'un des meilleurs joueurs du championnat, inscrivant chaque saison entre 15 et 20 buts. Au sein d'une équipe nationale ultra-défensive, le "Rooney du peuple" est le finisseur vif et énergique, celui qui conclut les contre-attaques.
JOUEUR À SURVEILLER : Hong Yong-jo, le cerveau russe (video)
Nuestros hermanos, incorrigibles (con nuestra colaboracion...)
Brasil reage a ameaça argentina de bloqueio comercial
Bridges Weekly Trade News Digest
Vol. 14, No. 20 - 02 junho 2010
A relação comercial entre as duas principais economias da América do Sul tem apresentado focos de tensão recorrentes. Mais recentemente, o secretário de Comércio da Argentina ameaçou bloquear todas as importações de bens alimentícios oriundos do Brasil.
A presidenta argentina, Cristina Fernández de Kirchner, negou que a hipótese mencionada acima esteja sendo considerada e garantiu ao presidente do Brasil, Luiz Inácio Lula da Silva, que “não há nenhum bloqueio à importação; tampouco haverá”. Apesar das declarações de Kirchner, empresários brasileiros alegam que, ao menos no nível informal, o bloqueio às importações já teve início.
“A informação que nós recebemos dos empresários brasileiros que comercializam com a Argentina é de que os pedidos dos empresários argentinos foram suspensos, apesar de não existir uma ordem expressa do governo nesse sentido”, afirmou Rubens Barboza, presidente da Federação das Indústrias do Estado de São Paulo (Fiesp).
As preocupações com relação à possibilidade de um bloqueio comercial surgiram em 23 de abril, quando o secretário de Comércio argentino, Guillermo Moreno, publicou carta em que anunciava que revisaria as compras do exterior, como parte de sua avaliação da competitividade do mercado argentino. O bloqueio foi verbalmente anunciado por Moreno em 6 de maio, com início previsto para 1º de junho.
Cabe destacar que o bloqueio às importações violaria as regras do Mercado Comum do Cone Sul (Mercosul). O Brasil também é o principal parceiro comercial da Argentina, o que torna uma eventual disputa comercial entre esses dois sócios altamente prejudicial para a economia argentina, além de um fator de complicação das - já tensas - relações internas no âmbito do Mercosul.
A União Europeia (UE) criticou o bloqueio argentino, o qual também afetaria produtores europeus, além dos brasileiros. Juntos, Brasil e UE consomem 45% das exportações argentinas, volume que equivale a US$ 56 bilhões. Em comunicado recente, o bloco enfatizou que a aplicação de tal embargo violaria os compromissos assumidos pela Argentina no G-20 e na Organização Mundial do Comércio (OMC).
Segundo o secretário brasileiro de Comércio, Welber Barral, se o Brasil encontrar evidências de que o bloqueio comercial está em vigor, o país pode depositar uma queixa junto à OMC. Posto que o Brasil exporta para o país vizinho aproximadamente US$ 500 milhões em alimentos - menos de 25% do que importa da Argentina -, não enfrentará dificuldades para retaliar qualquer medida protecionista adotada pelo sócio comercial, sustentou Barral.
Paralelamente, o Mercosul tem figurado recorrentemente entre os temas das campanhas presidenciais, haja vista a aproximação das eleições. A candidata Dilma Rousseff, do Partido dos Trabalhadores (situação), sublinhou em diversas ocasiões a necessidade de fortalecimento do Mercosul. Já o candidato do Partido da Social-Democracia Brasileiro (PSDB), José Serra, alinhado ao posicionamento da Fiesp, tem expressado uma postura mais crítica com relação ao bloco sul-americano, considerando- o um obstáculo aos interesses brasileiros.
Na semana passada, os ministros da Fazenda, Guido Mantega, e do Desenvolvimento, Indústria e Comércio Exterior, Miguel Jorge, desembarcaram em Buenos Aires para reunirem-se com suas contrapartes argentinas. Por meio do encontro, os ministros buscam uma forma de atenuar a tensão nas relações comerciais entre os países.
Bridges Weekly Trade News Digest
Vol. 14, No. 20 - 02 junho 2010
A relação comercial entre as duas principais economias da América do Sul tem apresentado focos de tensão recorrentes. Mais recentemente, o secretário de Comércio da Argentina ameaçou bloquear todas as importações de bens alimentícios oriundos do Brasil.
A presidenta argentina, Cristina Fernández de Kirchner, negou que a hipótese mencionada acima esteja sendo considerada e garantiu ao presidente do Brasil, Luiz Inácio Lula da Silva, que “não há nenhum bloqueio à importação; tampouco haverá”. Apesar das declarações de Kirchner, empresários brasileiros alegam que, ao menos no nível informal, o bloqueio às importações já teve início.
“A informação que nós recebemos dos empresários brasileiros que comercializam com a Argentina é de que os pedidos dos empresários argentinos foram suspensos, apesar de não existir uma ordem expressa do governo nesse sentido”, afirmou Rubens Barboza, presidente da Federação das Indústrias do Estado de São Paulo (Fiesp).
As preocupações com relação à possibilidade de um bloqueio comercial surgiram em 23 de abril, quando o secretário de Comércio argentino, Guillermo Moreno, publicou carta em que anunciava que revisaria as compras do exterior, como parte de sua avaliação da competitividade do mercado argentino. O bloqueio foi verbalmente anunciado por Moreno em 6 de maio, com início previsto para 1º de junho.
Cabe destacar que o bloqueio às importações violaria as regras do Mercado Comum do Cone Sul (Mercosul). O Brasil também é o principal parceiro comercial da Argentina, o que torna uma eventual disputa comercial entre esses dois sócios altamente prejudicial para a economia argentina, além de um fator de complicação das - já tensas - relações internas no âmbito do Mercosul.
A União Europeia (UE) criticou o bloqueio argentino, o qual também afetaria produtores europeus, além dos brasileiros. Juntos, Brasil e UE consomem 45% das exportações argentinas, volume que equivale a US$ 56 bilhões. Em comunicado recente, o bloco enfatizou que a aplicação de tal embargo violaria os compromissos assumidos pela Argentina no G-20 e na Organização Mundial do Comércio (OMC).
Segundo o secretário brasileiro de Comércio, Welber Barral, se o Brasil encontrar evidências de que o bloqueio comercial está em vigor, o país pode depositar uma queixa junto à OMC. Posto que o Brasil exporta para o país vizinho aproximadamente US$ 500 milhões em alimentos - menos de 25% do que importa da Argentina -, não enfrentará dificuldades para retaliar qualquer medida protecionista adotada pelo sócio comercial, sustentou Barral.
Paralelamente, o Mercosul tem figurado recorrentemente entre os temas das campanhas presidenciais, haja vista a aproximação das eleições. A candidata Dilma Rousseff, do Partido dos Trabalhadores (situação), sublinhou em diversas ocasiões a necessidade de fortalecimento do Mercosul. Já o candidato do Partido da Social-Democracia Brasileiro (PSDB), José Serra, alinhado ao posicionamento da Fiesp, tem expressado uma postura mais crítica com relação ao bloco sul-americano, considerando- o um obstáculo aos interesses brasileiros.
Na semana passada, os ministros da Fazenda, Guido Mantega, e do Desenvolvimento, Indústria e Comércio Exterior, Miguel Jorge, desembarcaram em Buenos Aires para reunirem-se com suas contrapartes argentinas. Por meio do encontro, os ministros buscam uma forma de atenuar a tensão nas relações comerciais entre os países.
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