O que é este blog?

Este blog trata basicamente de ideias, se possível inteligentes, para pessoas inteligentes. Ele também se ocupa de ideias aplicadas à política, em especial à política econômica. Ele constitui uma tentativa de manter um pensamento crítico e independente sobre livros, sobre questões culturais em geral, focando numa discussão bem informada sobre temas de relações internacionais e de política externa do Brasil. Para meus livros e ensaios ver o website: www.pralmeida.org. Para a maior parte de meus textos, ver minha página na plataforma Academia.edu, link: https://itamaraty.academia.edu/PauloRobertodeAlmeida.

Mostrando postagens com marcador Humanidades. Mostrar todas as postagens
Mostrando postagens com marcador Humanidades. Mostrar todas as postagens

sábado, 29 de outubro de 2022

Diplomatas brasileiros nas letras e nas humanidades - Paulo Roberto de Almeida (2019)

 Este trabalho precedeu de pouco minha exoneração do cargo de Diretor do IPRI, no governo dos novos bárbaros...

Paulo Roberto de Almeida


quinta-feira, 21 de fevereiro de 2019

Diplomates bresiliens dans les lettres et les humanites - Paulo Roberto de Almeida

Um trabalho preparado para um colóquio em Brasília, no mês de março, ainda em revisão.
Coloquei em pdf em Academia.edu (https://www.academia.edu/s/d1a565519e/diplomates-bresiliens-dans-les-lettres-et-les-humanites-2019).


Diplomates brésiliens dans les lettres et les humanités

Paulo Roberto de Almeida
 [Objectif: colloque « Diplomates et écrivains »; finalité: exposé synthétique]


Diplomates écrivains ou écrivains qui sont aussi diplomates ?
Quelle est la différence entre un diplomate écrivain, et un écrivain qui devient diplomate ? Il n’y a pas une réponse univoque à cette question, car l’origine, ou la condition professionnelle ou littéraire, de l’un et de l’autre est dépendante d’une certaine structure sociale, ou institutionnelle, qui préside aux rapports entre les deux conditions. Être écrivain n’est pas, sinon rarement, une profession, du moins pour la plupart, ou la quasi majorité de ceux qui se dédient aux arts de l’écriture. N’est pas Georges Simenon, ou Paulo Coelho, qui veut, mais seulement ceux qui ont accédé à une situation de prestige dans l’exercice de l’écriture permanente, les happy few qui peuvent vivre à l’aide de sa plume (ou machine à écrire et ordinateur) exclusivement.
Dans le cas brésilien, aucun écrivain ne sera invité à s’exercer dans la carrière diplomatique – sinon pour des missions spéciales – parce que cela est impossible dans la législation actuelle du Ministère des Affaires Étrangères, qui réserve l’entrée dans la carrière à ceux qui passent les concours de sélection de l’Institut Rio Branco. Mais, il n’a pas toujours été ainsi : avant l’institutionnalisation du concours, en 1945, on pouvait entrer « par la fenêtre », soit désigné politiquement, par les rapports de famille ou d’amitié. Sous la monarchie (1822-1899) et la « vielle » République, et même jusqu’à la Seconde Guerre, le concours était occasionnel et aléatoire.
On peut, donc, faire cette distinction fonctionnelle : auparavant, il était facile d’être un écrivain diplomate ; par après, le plus souvent est l’existence des diplomates écrivains, mais seulement en tant qu’une sorte de hobby, en marge de l’exercice professionnel dans la carrière. Les gens de lettres de la monarchie ou de la République oligarchique cherchaient dans la carrière cette possibilité de vivre à Paris ou à d’autres places de prestige, rien que pour profiter d’une bonne ambiance de travail, en se frottant à des membres connus de la République des Lettres ; on voulait s’éloigner de la misère brésilienne, du désert culturel d’un pays tropical, peuplé d’ignorants. Actuellement, il faut échapper de la bureaucratie oppressante et se refugier dans l’écriture, à des heures libres, ou essayer de combiner le travail à l’ambassade avec des cours et de recherches menées quasi à la sauvette, pour ceux qui veulent maintenir une carrière académique.

Au début, la construction de la nation : Hipólito da Costa
Le premier brésilien qui s’est adonné à l’écriture, tout en étant proche de la vie diplomatique, même s’il n’a jamais exercé des fonctions officielles dans la diplomatie portugaise ou brésilienne, a été Hipólito José da Costa, sujet Portugais, né dans la colonie de Sacramento (Uruguay) au dernier tiers du XVIIIe siècle, élevé et éduqué dans les premières lettres à Rio Grande, au sud du Brésil, entré en université à Coimbra, Portugal, plus tard persécuté par l’Inquisition portugaise par son adhésion à la maçonnerie, et refugié en Angleterre vers 1805, où il a créé et maintenu pendant 14 ans le premier journal brésilien indépendant, le Correio Braziliense, une entreprise d’écriture exceptionnelle, de prises de position en faveur du Brésil avant l’indépendance en 1822. Même s’il a n’a jamais retourné au Brésil après son départ très jeune au Portugal, et d’être mort en Angleterre un an après la proclamation de l’indépendance, il peut être considéré le premier homme d’État du Brésil, étant donné son rôle magistral dans la construction intellectuelle de la nouvelle nation, de par son travail infatigable de chroniqueur des événements courants en Europe et dans la péninsule ibérique, et par rapport aux indépendances latino-américaines.
Les pages de son Courrier Brésilien, qu’il appelait « Armazém Literário », soit, une « épicerie littéraire », sont remplies à chaque édition de rapports, des dépêches et des commentaires sur toutes les régions de la planète, tant sur le cours des affaires politiques, les guerres d’indépendance, que sur la production littéraire justement, souvent des livres d’histoire ou d’économie, parmi lesquels Adam Smith, Sismondi et d’autres. Il peut être aussi considéré le premier américaniste brésilien, une espèce de Tocqueville avant la lettre, car ayant accompli, aux dernières années du XVIIIe siècle (1798-99), un voyage de recherches scientifiques et économiques aux Etats-Unis, au service du plus puissant ministre de la cour portugaise à cette époque, le Comte de Linhares, D. Rodrigo de Souza Coutinho, qui lui avait demandé d’enquêter sur les progrès techniques, agricoles et manufacturiers de la toute nouvelle République américaine. Son voyage d’inspection, presque d’espionnage économique aux Etats-Unis, a fait l’objet d’un rapport officiel, rendu à son ministre, et d’un cahier de mémoires qui n’a été découvert qu’en 1955 et publié par l’Académie Brésilienne de Lettres, plusieurs fois édité depuis lors.
Cet esprit illuministe, libéral et libertaire, maçon, peut être, en effet, considéré comme le premier homme d’État brésilien, car c’est lui qui, au moyen de l’écriture de son Courrier Brésilien, a vraiment conçu comment le Brésil devait se placer au centre d’un vaste Empire portugais éparpille dans quatre continents, et n’ont pas se décider pour la séparation. À la fin de sa vie, ayant déjà adhéré au Brésil indépendant, il a été nommé par le « père fondateur » du nouveau gouvernement, et premier ministre des affaires étrangères, José Bonifácio, Consul en Grande-Bretagne, bien qu’il n’ait pu jamais exercé cette fonction, étant décédé en Septembre 1823.
Il est important d’enregistrer qu’au moment des grandes commotions soulevées par la révolution libérale de Porto, en 1820, qui a résulté dans l’abolition de l’absolutisme et l’instauration d’une monarchie constitutionnelle au Portugal, Hipólito était contraire à la séparation des deux États, préférant le maintien de l’unité politique entre eux, mais avec la prééminence du Brésil, depuis bien avant devenu la principale base économique du vaste empire portugais d’outre mer, avec ses richesses de mines, du sucre, du coton, et d’un produit qui allait devenir le symbole du pays dans les deux siècles suivants, le café. Mais, ayant suivi les tractations de l’Assemblée Constituante à Lisbonne, pour discuter de la nouvelle situation crée par le retour du roi du Brésil, il a conclut que les représentants portugais voulaient tout simplement faire le Brésil retourner à sa condition coloniale, et prend donc fait et cause pour l’indépendance, en suivant dans cela son grand ami et fondateur du nouvel État, José Bonifácio de Andrada e Silva, devenu l’homme clé du premier gouvernement de Pedro, fils de D. João VI.
Dans cette condition de Consul désigné, mais de probable premier représentant diplomatique du Brésil auprès de la plus grande puissance politique, économique et militaire à cette époque, la Grande Bretagne, la pensée et l’œuvre d’Hipólito da Costa auraient pu donner le départ à la collection de grands noms de la diplomatie brésilienne qui se sont aussi exercé dans l’écriture, O Itamaraty na Cultura Brasileira. Conçue en 2001 par un véritable homme de lettres, l’ambassadeur Alberto da Costa e Silva, cet ouvrage a été composé par un autre homme de lettres, le ministre des affaires étrangères Celso Lafer. Une nouvelle édition est en train d’être préparée, avec l’addition de six nouveaux noms de diplomates écrivains décédés depuis la première édition.

L’historien diplomate, au service de l’État : Varnhagen
Cette très belle entreprise de synthèse monographique des grands diplomates brésiliens qui se sont excellés dans les lettres, les humanités, l’économie, commence en fait par notre premier historien, d’ailleurs le patron de l’historiographie brésilienne, Francisco Adolfo de Varnhagen, fils d’un ingénieur militaire allemand venu au Brésil pour installer les premières forges du pays et reparti au Portugal au moment de départ du roi. Le jeune Varnhagen fait toutes ses études à l’ancienne métropole, devenant, comme son père, ingénieur militaire, mais depuis très jeune dédié aux recherches historiques dans les archives coloniales portugaises. C’est lui qui a établi, d’après plusieurs manuscrits consultés, la rédaction des premiers documents sur la nouvelle terre découverte et occupée par les Portugais ; c’est aussi lui qui a redécouvert la tombe du « découvreur » du Brésil, Pedro Alvares Cabral, dans une petite église à l’intérieur.
C’est Varnhagen qui donne le départ à une histoire alignée au pouvoir monarchique, totalement légitimiste, offrant la version officielle, la raison d’État, aux révoltes régionales, souvent fédéralistes et contre le régime unitaire, mais que suit dans tout son parcours coloniale la lente conformation de l’unité territoriale d’un pays qui, avant de se convertir en nation indépendante, a vu grandir son territoire original, limité à la côte atlantique au début, mais qui est devenu presque la moitié de toute l’Amérique du Sud. À l’origine, le Brésil ne devrait même pas être Portugais, car la première division du monde, faite par le pape Alejandro Borgia, la bulle Inter Coetera, de 1493, fixait la ligne de partage entre les empires portugais et espagnols au milieu de l’Atlantique. Le roi portugais, certain de l’existence de terres plus loin à l’Ouest, a menacé son voisin espagnol d’un guerre, ce qui les a menés à signer le Traité de Tordesillas (1494), qui peut être considéré le premier traité bilatéral de division du monde, une espèce de Yalta à l’aube du monde moderne, et qui a survécu pendant deux siècles et demi, jusqu’à la négociation d’un nouvel traité, celui de Madrid, de 1750, en étendant les terres portugaises jusqu’en Amazonie, à peu près dans les dimensions du Brésil actuel ; c’est l’œuvre d’un diplomate portugais, mais né au Brésil, Alexandre de Gusmão, au service du roi D. João V. Mais c’est à propos du Traité de Tordesillas que le roi français François 1er a dit qu’il « voudrais bien voir la clause du testament d'Adam qui m'exclut du partage du monde ».
Francisco Varnhagen a écrit toute cette histoire jusqu’à l’indépendance, et même après, toujours défendant la couronne des Braganças contre les révoltes provinciales qui cherchaient à avoir plus des droits dans un système fortement centralisé. Sa collection monumentale en cinq volumes de l’Histoire Générale du Brésil est resté pendant plusieurs générations la référence primordiale de l’historiographie brésilienne, mais il ne faut pas oublier non plus son Mémorial Organique, de 1849, qui a établit le premier planning stratégique pour la construction de la nation, toujours inachevée, deux cents ans après l’indépendance. L’historien qui a le plus écrit sur lui et son œuvre, Arno Wehling, président de l’Institut Historique et Géographique Brésilien (IHGB), remarque que Varnhagen est entré en diplomatie « à partir de ses titres intellectuels, en tant que jeune chercheur déjà bien accompli dans le domaine de l’historiographie, avec la mission expresse de mener des investigations présentant un intérêt pour le pays. Il ne s’agissait pas d’un diplomate avec des intérêts d’historien, mais d’un historien qui devrait, dans son activité diplomatique [à partir de 1842], s’occuper de la recherche historique ». (Arno Wehling, « Varnhagen, história e diplomacia », revue 200, n. 1, 2018, pp. 17-39, cf. p. 19.)

Les écrivains diplomates brésiliens : la vie en douceur dans la diplomatie
Il y a ensuite, dans ce grand livre O Itamaraty na Cultura Brasileira, tout une succession de diplomates écrivains, qui sont en fait des écrivains diplomates, des hommes de lettres qui sont entrés en diplomatie, pendant un siècle a partir de la deuxième moitié du XIXe siècle, précisément pour écrire, pas nécessairement pour faire de la diplomatie. Ce sont des litterati, des dandy capables d’écrire des verses en Français, mais pas de trouver des solutions aux problèmes les plus pressants du pays : l’esclavage, un Loi de Terres qui empêche l’accès aux immigrants, l’option républicaine supposément égalitaire plutôt que l’aristocratisme de la monarchie, la défense des intérêts nationaux en face de l’agressivité des impérialismes, la promotion de l’éducation de masse. Certains s’en inquiètent, comme Joaquim Nabuco, lui même un aristocrate du sucre du Nord-Est, monarchiste entré au service de la République par goût de l’histoire et de la poésie, devenu le premier Ambassadeur du Brésil aux Etats-Unis, au moment où la grande aigle du Nord projette son œil sur l’Amérique centrale et les Caraïbes. L’essai sur Joaquim Nabuco est d’ailleurs écrit par un autre diplomate, Evaldo Cabral de Mello, lui-même originaire du même état que Nabuco, le Pernambouc sucrier, et probablement le plus grand historien brésilien à l’actualité.
D’autres, comme Oliveira Lima, historien entré en diplomatie lors de l’avènement de la République, mais qui est devenu monarchiste après bien des déceptions avec le nouveau régime. Il avait aussi ce besoin pressant de continuer des activités littéraires et de recherche dans des archives, pour poursuivre une carrière en douceur, aux grands postes de l’Europe impérialiste. Que la carrière diplomatique flatte son amour propre, qu’elle soit un actif de prestige social et un atout pour des promotions et accès à des postes plus convenables, ce sont là des compensations additionnelles qui ne sauraient entamer les buts originaux. Il y a là toute une accumulation de prestige e de reconnaissance sociale qui se situe à la même dimension des efforts déployés dans les activités littéraires et académiques exercées en parallèle. Son essai biographique a été fait par un grand historien brésilien, Carlos Guilherme Mota, qui n’a cependant pas aucun rapport la diplomatie ou la politique étrangère du Brésil.
D’une manière générale, les écrivains diplomates ne sont pas très friands des marchés – c’est-à-dire, les activités de promotion commerciale seulement dignes des boutiquiers et des épiciers – préférant l’ombre paisible des gouvernements, et les écrits sur la High Politics, plutôt que les contacts avec les importateurs de café. Mais, les diplomates écrivains, qui sont ceux appartenant déjà à la République, ayant entré en carrière pendant ou après la Seconde Guerre, ne se sont pas, pour autant, dédiés aux sujets d’histoire diplomatique ou à des questions politiques et sociales, comme Oliveira Lima et Joaquim Nabuco. Ils ont, pour la plupart, pris le choix de la littérature en tant que telle, avec très peu d’exceptions. Le plus grand d’entre eux, par exemple, Guimarães Rosa, est le constructeur d’un langage unique dans la littérature et même dans la terminologie régionale et la lexicographie du Portugais brésilien, puisant son vocable dans le parler spécial des éleveurs et trappeurs de l’intérieur de Minas Gerais, son état d’origine, appartenant encore à ce vaste heartland rustique des hauts plateaux du Brésil. Son essai a été préparé par un diplomate écrivain, Felipe Fortuna, qui s’est dédié à la poésie et aux essais, probable futur membre de l’Académie Brésilienne des Lettres. Beaucoup d’autres son restés effectivement des hommes de lettres, et très rarement des bureaucrates ayant laissé une forte empreinte dans la diplomatie officielle.
L’un de ces diplomates écrivains était déjà un poète reconnu avant d’entrer dans la carrière, Vinicius de Moraes, devenu l’un des plus importants compositeurs de la musique populaire, mis à la retraite par le gouvernement militaire, et le seul parmi les « sujets » littéraires qui sont contemplés dans ce beau livre à mériter deux chapitres, l’un en tant que poète, l’autre en tant que poète et compositeur populaire. Moraes a été, entre autres, l’auteur du script poétique du fameux film de Marcel Camus, Orphée Noir. Lui, comme tant d’autres, a contribué beaucoup plus à la culture brésilienne en tant que poète e compositeur, qu’en tant qu’un scribouillard des sujets arides et bureaucratiques de la diplomatie officielle. Chroniqueurs, romanciers, poètes ou prosateurs s’exerçant dans la diplomatie peuvent, ou non, avoir laissé dans les archives dormants du ministère des affaires étrangères des très beaux offices, rédigés dans un Portugais excellent, mais qui ont été destinés, pour la plupart, à la critique rongeuse des souris ou tout simplement à poussière des étagères, plutôt qu’au souvenir des collègues ou aux rapports annuels au président ou au Parlement. Ils se sont distingués dans la société, au Brésil ou ailleurs, en tant qu’intellectuels de renom, pas en tant que bureaucrates de la diplomatie ; ils ont fait beaucoup plus pour l’essor de la culture brésilienne dans les recoins silencieux de leurs bibliothèques personnelles que dans les cabinets austères du ministère ou dans les salons feutrés des négociations diplomatiques.

Pas seulement la République des Lettres : des essais économiques et sociaux
Peux d’entre les diplomates qui se sont distingués dans la République des Lettres, retenus dans ce beau volume sur la culture brésilienne – au sens raffiné de ce mot –, l’ont été par leurs contributions aux sciences sociales, au sens large du mot. Une bonne partie a préféré se cantonner dans la littérature, et deux ou trois dans l’histoire du Brésil, éventuellement dans le contexte international. L’un d’entre eux a commencé une carrière politique et de publiciste en luttant contre l’esclavage : Joaquim Nabuco ; un autre s’est distingué dans la musique – Brazílio Itiberê da Cunha –, mais a laissé un précoce appel, au début du XXe siècle, en faveur l’éducation commerciale au Brésil, en vue d’intégrer le Brésil aux courants de la modernité économique de la belle époque ; un ancien poète frustré, Gilberto Amado, converti en consultant juridique du Service Extérieur est devenu pendant longtemps le représentant brésilien au Comité de Droit International, bien que son choix pour le volume a été dû à son travail de mémorialiste.
Cependant, le tout dernier inclus dans l’ouvrage, José Guilherme Merquior, mort prématurément à 49 ans en 2001, mériterait un hommage spécial, en complément au témoignage très émouvant de son ancien éditeur, José Mario Pereira, qui retrace dans le volume l’itinéraire d’un des plus grands intellectuels brésilien. Merquior, commencé son parcours intellectuel par la critique littéraire et, élu très jeune à l’ABL, a refait sa pensée politique, économique et sociale en contact avec de grands penseurs brésiliens, des diplomates éclairés (en contraste avec les bureaucrates, car il y en a), mais aussi en faisant des études spécialisées à Paris et à Londres (LSE, avec Ernest Gellner, parmi d’autres). À Londres il a travaillé en compagnie de l’ambassadeur Roberto Campos, lui même un des grands hommes d’Etat pendant toute la seconde moitié du XXe siècle au Brésil. Ayant assisté aux conférences de Bretton Woods (1944) et de la Havane (1947-48), qui ont inauguré l’ordre économique contemporain, Campos a été l’un des plus importants technocrates avant et durant le régime militaire, auquel il a servi en tant que ministre du Plan et réformateur de toute la politique économique, préparant le Brésil pour les années de « miracle » de croissance à fin des années 1960 et début des 70. Par après, reprenant son esprit libéral, il est devenu un critique acéré de l’interventionnisme et un ennemi enragé du poids de l’État dans l’économie et même dans la vie privée des citoyens.
Roberto Campos a été l’objet de deux récents livres au Brésil, l’un sur tout son itinéraire intellectuel, O Homem que Pensou o Brasil (2017), l’autre en tant que pourfendeur de la Constitution de 1988 : A Constituição Contra o Brasil (2018). Il va recevoir un chapitre à la troisième édition de l’ouvrage de 2001, O Itamaraty na Cultura Brasileira, en compagnie d’autres notables diplomates écrivains. Merquior, de par son importance dans la critique littéraire, mais aussi de par ses livres et essais sur les questions politiques et sociales au Brésil, sur une approche libérale progressiste, mérite lui aussi un hommage intelligent des nouveaux représentants de la théorie sociale, moins imprégnés du marxisme culturel des dernières décennies, et plus connectés aux courants libéraux qui commencent à se renforcer au pays.
D’ailleurs les nouvelles additions à cette troisième édition sur les diplomates intellectuels sont beaucoup plus axées sur les humanités et les sciences sociales appliquées, que sur les belles lettres comme auparavant. À côté de Roberto Campos, il y aura un spécialiste en Machiavel – Lauro Escorel, aussi un brillant critique littéraire –, un musicologue et historien – Vasco Mariz –, un historien et linguiste – Sergio Corrêa da Costa –, un promoteur des arts et de la culture, responsable pour le transfert des Affaires Etrangères à Brasília et la très belle décoration du Palais Itamaraty à la nouvelle capitale – Wladimir Murtinho –, finalement, un penseur conservateur, qui était aussi un fin sociologue des idiosyncrasies brésiliennes : Meira Penna. Restant peu d’années jusqu’aux commémorations des deux premiers siècles de l’indépendance du Brésil, en 2022, et tenant compte que la diplomatie a vraiment participé, intensément, à la construction de la nation – tel est l’argument principal de l’ouvrage déjà classique de l’ambassadeur Rubens Ricupero, A Diplomacia na Construção do Brasil, 1750-2016 (2017) –, il serait très bienvenu qu’à cette date on puisse compter avec un livre en hommage aussi bien aux écrivains diplomates qu’aux diplomates écrivains au long de ces deux derniers siècles.

Paulo Roberto de Almeida
Brasília, 19/02/2019
[Première version ; en révision]

sábado, 2 de novembro de 2013

Humanidades: virando o primo pobre de uma educacao universitaria? - TheAmerican Interest

Grato a meu amigo André Eiras pelo envio desta materia. Infelizmente, não disponho de tempo, agora, para comentá-la adequadamente, do ponto de vista brasileiro, obviamente um caso ainda mais esquizofrênico em relação à praga do politicamente correto que se disseminou pelo mundo a partir das faculdades americanas de humanidades.
Nossos masturbadores sociais, uma espécie bizarra à qual eu mesmo pertenço, são bem mais bizarros em certos meios...
Mas transcrevo uma parte do corretíssimo comentário do André: "não é apenas no Brasil que as humanidades passam por dificuldades.. Embora aqui, na última gestão federal, o aumento de ofertas no ensino público para as humanidades aumentou - como as aulas de sociologia no ensino médio. Mas bem sabemos que é apenas para empregar "companheiros"."
Dixit...
Paulo Roberto de Almeida

Students Tuning Out Humanities Professors

The American Interest, November 1, 2013

LectureHall
College students have been beating a path away from the humanities. Since the 1970s, the percentage of American college students majoring in humanities fields has been cut in half—to only seven percent—as students pursue degrees in programs like science and business. As a result, a number of colleges are shuttering their under-attended programs, which is in turn shooting anxiety through the professorial guild as humanities professors fret for their future. This anxiety is given clear voice in this New York Times piece:
“In the scholarly world, cognitive sciences has everybody’s ear right now, and everybody is thinking about how to relate to it,” said Louis Menand, a Harvard history professor. “How many people do you know who’ve read a book by an English professor in the past year? But everybody’s reading science books.”
Many distinguished humanities professors feel their status deflating. Anthony Grafton, a Princeton history professor who started that university’s humanities recruiting program, said he sometimes feels “like a newspaper comic strip character whose face is getting smaller and smaller.”
The humanities meltdown is a huge indictment of the academic fads and trends of the last generation. A serious liberal arts education in the humanities (which Via Meadia readers should remember that to us also includes a grounding in both math and science) is actually the most practical education for many students. Learning how to learn, how to communicate ideas effectively, how to assess complex situations and develop good strategies for addressing them, and strengthening your character and spiritual life: these are all more vital than ever before in the 21st century. 20th century French literary criticism, faddish race class and gender curriculums, jihads against the tradition canon because there are too many DWEMs (Dead White European Males) in it: those are less useful. Unfortunately, this is where too many professors in too many humanities departments focus too much of their energy, and students are beginning to tune them out.
Today’s humanities faculties that can’t build student enrollments are like people who can’t sell umbrellas during a rainstorm: great teachers teaching great books and great ideas are exactly what most students need. Unfortunately, too many people in the field in the last generation were interested in producing bad or indifferent teachers who taught dull and impenetrable books filled with tendentious and superficial ideas. And as for concepts like character and spiritual development, forget it. Fortunately, this seems to be changing among many younger faculty and grad students and there are grounds to hope that the humanities in America will regain some balance and poise.
In the meantime, the humanities are now reaping the natural and inevitable rewards of a generation in the wilderness: a deadly combination of student indifference and falling support among both donors and government legislators. The priests deserted the gods; the gods have deserted the temple.
[Lecture hall photo courtesy of Shutterstock]

segunda-feira, 21 de janeiro de 2013

As Humanidades e o Ciencia Sem Fronteiras: anti-hegemonicos furiosos...

Essa conversa de atores hegemônicos é slogan velhaco de quem não tem melhor argumento a esgrimir em defesa de posições claramente insustentáveis.
Apesar deste blogueiro ser sociólogo, pronuncio-me claramente, neste momento, CONTRA a inclusão das ditas ciências sociais e humanas no programa CsF.
Como os recursos da sociedade são por definição limitados, melhor investir nas carências brasileiras, que não são as de sociólogos, psicólogos, cientistas políticos, historiadores e afins, e sim de engenheiros e cientistas.
As simple as that.
Creio ter deixado bastante clara minha posição.
Paulo Roberto de Almeida
Comentário recebido do leitor André Rozembaum:

Pensei que talvez uma pequeniníssima parte das bolsas, como 2%, pudesse ser destinada a nata da nata dos nossos cientistas "humanos". Concordo que os recursos financeiros sao limitados, e por isso que o governo acertou em priorizar o que temos de extrema carencia.
Mas daí a dizer que estamos bem de ciências sociais e humanas é loucura!
Você ao longos dos seus vários posts diz isso.
Veja por exemplo as "saúvas" freirianas do MEC que você tanto critica, assim como os acadêmicos "marquissistas".Addendum PRA:
Nunca pensei que as Ciências Sociais no Brasil se apresentassem de forma positiva, ou seja, que elas "estão bem". Ao contrário, acho que estamos muito mal, pésimos, mesmo, de CS, e isso tem a ver com a dominância do marxismo vulgar. Nos tempos da brilhantina, isto é, no meu tempo, os marxistas liam Marx; hoje, os marquissistas só lêem uma vulgata mal informada, simplista, incompleta, da contribuição importante que Marx deu para as ciências sociais, mas que foi reduzida por eles a um conjunto de slogans contra o capitalismo e o neoliberalismo que eles sequer estudaram como Marx. Por isso mesmo me oponho a qualquer bolsa para o pessoal da tribo, que escreve como o cidadão ai abaixo, cheio de slogans e poucos argumentos.
Paulo Roberto de Almeida

Ciências com fronteiras: A exclusão das Humanidades pelo MEC


postado por Alyson Freire
Carta Potiguar, 19/01/2013
humanidades1Como um veículo idealizado por cientistas sociais, e, mais importante, feito a partir dos conhecimentos aprendidos nas Ciências Sociais, a Carta Potiguar não poderia deixar de se manifestar a propósito da suspensão da liminar que determinava a inclusão dos cursos da área de Ciências Humanas no programa Ciência Sem Fronteiras do Ministério da Educação (MEC). A decisão do Tribunal Federal da 5ª Região e o entendimento do MEC sobre a natureza do Programa devem ser não apenas lamentadas e repudiadas, mas, como convém a postura das Humanidades, analisadas e discutidas.  Muito embora, bastasse para verificar o déficit em Humanidades no Brasil confrontar a realidade social do país e as percepções enviesadas e estreitas sobre esta, e, assim, constatar, com certa melancolia, os enormes desafios e incompreensões que existem acerca de nossos problemas.
A indignação gerada não pode, porém, embotar a reflexividade exigida para produzir, de uma só vez, um entendimento claro do que está em disputa no CsF e, sobretudo, uma crítica aos pressupostos tácitos que o presidem. Afinal de contas, as Ciências Humanas notabilizam-se precisamente por constituírem um tipo de trabalho intelectual cujo cerne consiste em sua capacidade ímpar de elaborar autorreflexão crítica, a partir da qual a sociedade pode dispor das ferramentas para pensar a si mesma como problema e fenômeno humano, aberto e contingente, e, desse modo, entender por meio de que processos sociais e históricos as coisas se tornaram de uma forma e não de outra.
A posição do MEC e a interpretação da Justiça não são simplesmente neutras e técnicas. São seletivas e prescritivas na medida em que expressam, por um lado, interesses sociais, políticos e econômicos, e, por outro, concepções e valores acerca das classificações das ciências e o papel destas no interior de um projeto determinado de sociedade e de desenvolvimento. São essas fronteiras materiais e simbólicas que a análise crítica deve enfrentar e desmistificar.
A disputa a propósito de quem está ou não autorizado a participar do Ciências sem Fronteiras ou que áreas devem ser priorizadas no financiamento de bolsas, intercâmbios e estágios no exterior são reveladoras a respeito da visão de desenvolvimento que o Governo do PT e outros setores abraçam e cultivam. Priorizar as Ciências Naturais e Exatas significa privilegiar uma determinada concepção de desenvolvimento, que é certamente a concepção de certos grupos de interesse. O que está jogo em toda essa polêmica resume-se a questão de definir os parâmetros pelos quais a sociedade deve ser organizada e estruturada para atingir os tão almejados fins do desenvolvimento. Quer dizer, que caminhos o país e a vida das pessoas devem trilhar para alcançar um estágio elevado de bem-estar humano, segurança, conforto e liberdade.
Mas que ideia de desenvolvimento é esta adotada no Ciências Sem Fronteiras? Ora, uma ideia redutora e estreita de “desenvolvimento” que o identifica prioritariamente com crescimento econômico e progresso tecnológico puro e simples. Nesse sentido, desenvolvimento ou sociedade desenvolvida é sinônimo da elevação do PIB, da capacidade produtiva e criativa de indústrias e empresas, aumento da renda per capita e da disponibilidade de recursos humanos hiperqualificados do ponto de vista técnico, etc.. Sem satisfazer esses indicadores e critérios uma sociedade não pode considerar-se desenvolvida, tal qual entende esta concepção tecnicista de progresso.
É no interior dessa visão de desenvolvimento, que a Ciência e suas divisões adquirem um lugar e um papel determinados. Dentro desse paradigma, as Ciências Naturais e Exatas são consideradas as mais aptas para fomentar as condições de desenvolvimento. Elas são indutoras de progresso porque seus resultados e inventos podem ser diretamente aplicados e apropriados pelo Estado e pelas empresas, segundo, obviamente, os interesses estratégicos de dominação política, militar, social e econômica. Por isso, a elas reservam-se as melhores oportunidades de recursos e investimentos.
O maior investimento na formação e qualificação de recursos humanos no campo das ditas “ciências duras” ganha prioridade sobre todos os demais por conta do comprometimento do Governo do PT e das instituições de apoio e fomento com uma determinada visão de progresso, assim como pela força dos interesses estratégicos que o Governo, seguindo o modelo técnico-desenvolvimentista e sua política de coalizão, assume para manter sua governabilidade –  esse comprometimento pode ser observada no conjunto de outras disputas em que o Governo está envolvido, como por exemplo a construção da usina hidrelétrica de Belo Monte.
As Ciências Humanas são, desse modo, escamoteadas porque seu saber e formação não se coadunam tão intimamente com esta concepção de desenvolvimento e com os interesses dos atores hegemônicos (Estado e Mercado) neste processo. Elas seriam “ciências moles”, imprecisas e teóricas, e o progresso necessita de “ciências duras”, fálicas e masculinas, as únicas que, como diz o qualificativo, são capazes de serem suficientemente viris e ativas para fecundar o desenvolvimento numa sociedade. Como se pode deduzir, a analogia com o machismo e androcentrismo na ideia de “ciências duras e moles” não é nada gratuita e acidental – o que reforça o argumento de a ciência existe num contexto de valores, representações e repertórios culturais.
A dificuldade e os preconceitos que as Ciências Humanas sofrem para obter o devido reconhecimento de seu estatuto e valor científico é bem mais o resultado de avaliações políticas e culturais cristalizadas e compartilhadas em instituições de poder dominantes (Estado e Mercado) do que o produto de avaliações científicas e epistemológicas sérias. O valor e as classificações das ciências ganham o seu sentido particular e hierarquizante em razão das representações sociais que se tem acerca da potencialidade delas no interior de concepções culturais específicas sobre progresso, desenvolvimento e bem-estar humano, assim como pelo papel que elas cumprem numa divisão de trabalho mais ampla sob a finalidade de atingir os objetivos produtivistas e quantitativos do crescimento econômico – PIB, renda per capita, etc..
Restringir o programa CsF aos estudantes oriundos da área tecnológica e biomédica é uma decisão política, no sentido de que o Governo, o mercado e as instituições de fomento enxergam nessas áreas os subsídios técnicos e humanos capazes e necessários de alavancar o desenvolvimento econômico de uma sociedade a partir da criação de tecnologia e da formação de quadros hiperqualificados para o mercado e suas necessidades.
O problema, portanto, não reside na questão de medir qual ciência é superior ou mais relevante do que a outra, o problema está na concepção de desenvolvimento abraçada e partilhada pelo MEC, e flagrantemente expressa no Ciência Sem Fronteiras. A exclusão das Ciências Humanas do CsF é resultado de um modo tecnocrático e desenvolvimentista de conceber o progresso de uma sociedade. Nesta concepção de desenvolvimento, o sucesso de uma sociedade é medido pela elevação das riquezas que um país produz mais do que a forma e o grau com que ele a distribui; mais pela quantidade e exploração de recursos que ela capaz de realizar do que pela qualidade dos serviços públicos básicos que oferece; mais pela industrialização do que pelo impacto que ela causa nas condições ambientais e de existência das pessoas; mais pelo progresso tecnológico e quadros qualificados que possui do que pelo grau de participação política e social das pessoas na vida pública.
O que temos de criticar veementemente é esta visão que privilegia unilateralmente indicadores quantitativos e economicistas em detrimento de outros indicadores de caráter mais qualitativos e sociais. Estes últimos podem ser reunidos naquilo em que o economista Amartya Sen chamou de expansão das “liberdades substantivas” e das capacitações para o agir autônomo das pessoas – o que envolve, segundo Sen, desde as liberdades políticas e econômicas básicas ao desenvolvimento de condições para evitar subnutrição e a mortalidade precoce e capacidades de promoção da autonomia e participação ativa das pessoas na vida política da sociedade (educação, liberdade de expressão, etc.).
Se pensarmos como economista indiano e ganhador do Nobel de economia, defendendo que o desenvolvimento é essencialmente um processo de expansão das liberdades reais de que as pessoas desfrutam, então as Ciências Humanas possuem um papel central e pertinente como “indutoras” das condições de desenvolvimento. Os obstáculos na expansão das liberdades reais e na efetivação das capacidades humanas são resultados, em larga medida, de fenômenos humanos, isto é, de processos, instituições e estruturas sociais que modelam o destino das pessoas, suas chances de vida e oportunidades.
Ora, se não podemos falar em sociedade desenvolvida se nela vigoram, de maneira persistente e seletiva, dominações, desigualdades e restrições que impactam enormemente o exercício dos direitos e o desenvolvimento das capacidades pessoais, então, a contribuição das Ciências Humanas é indispensável e inestimável para reverter tal quadro. O entendimento, com clareza e profundidade, de fenômenos humanos, como a reprodução da pobreza, da violência, da ineficiência institucional, os conflitos entre grupos, a exploração e injustiça econômica, os dramas interpessoais, a desigualdade e marginalização social, a privação de direitos em razão de estigmas e preconceitos, entre tantos outros, somente é possível mediante um consistente conhecimento e pesquisas pertencentes ao campo das Ciências Humanas. Esses conhecimentos podem ser convertidos em políticas públicas e reformas políticas. No entanto, a contribuição das Ciências Humanas não se esgota em oferecer informações úteis que servirão de matéria para políticas sociais.
As Ciências Humanas proporcionam um exercício intelectual formidável de desvelamento e questionamento das suposições tácitas e ponto de vistas morais em que se fundamentam determinadas visões de mundo – como a noção de desenvolvimento aqui criticada. Revelar as opacidades subjetivas e causais do comportamento e pensamento humanos, situando-os histórica e socioculturalmente, é o seu principal mérito. O esclarecimento que as Ciências Humanas proporcionam é um esclarecimento não tanto da ordem da previsão e do controle dos fenômenos mas da reflexividade dos sujeitos sobre si mesmos, suas vidas, crenças e ações – o que pode servir tanto numa escala individual quanto, também, numa escala coletiva para governos comprometidos com reformas e movimentos sociais engajados na luta por transformações sociais.
Portanto, por mais enervante que seja a exclusão das Ciências Humanas do CsF, em vez do ressentimento, a crítica deve alimentar-se do comprometimento público que as Ciências Humanas possuem com o avanço e fortalecimento da emancipação humana em todos os seus sentidos. Este comprometimento obedece uma convicção intelectual e ética iniludível acerca do papel do conhecimento das Humanidades em geral e das CH em particular para esclarecer, de um lado, os mecanismos e estruturas sociais responsáveis que dificultam alcançar uma situação de maior emancipação, liberdade e dignidade compartilhadas e, de outro, revelar os pressupostos tácitos que governam as tentativas políticas de superação e solução desses mesmos mecanismos e estruturas.
Além da função crítica, as pesquisas e conhecimentos em Ciências Humanas podem contribuir para alargar o escopo do que entendemos por desenvolvimento e progresso, contemplando temas, indicadores e metas costumeiramente negligenciados e invisibilizados pela pujança e feitiço dos números e taxas econômicas. Um bom exemplo de desenvolvimento – entendido num sentido mais civilizatório do que economicista – propiciado pelas Ciências Humanas pode ser observado no debate acerca dos Direitos Humanos, igualdade, direito à diferença, políticas afirmativas e outros tantos temas que avançaram em nossa sociedade graças a ação de movimentos sociais e de trabalhos e teorias produzidos nas Humanidades.  Em matéria de reconhecimento social obtivemos, nas últimas décadas, um inegável ganho civilizatório, alavancado, em certo medida, por trabalhos em Ciências Humanas. Foram esses trabalhos e seus resultados conceituais e práticos que permitiram o desenvolvimento de uma atitude de maior sensibilidade e compreensão diante da alteridade e das formas sociais de opressão e inferiorização de grupos específicos – mulheres, negros, pobres, imigrantes, homossexuais, índios, etc..
De uma maneira decisiva, podemos afirmar que as Ciências Humanas contribuem com o desenvolvimento de uma sociedade na medida em que elas podem fornecer, a um só tempo, um conhecimento aplicável e reflexivo sobre os fenômenos e questões que esta sociedade busca resolver e, também, acerca das implicações dos valores, compreensões e aspirações em nome dos quais esta sociedade ou grupos dela pensam e agem. O investimento em conhecimentos orientados para a explicação dos fatos humanos e para o esclarecimento dos valores que as pessoas e grupos assumem e praticam em suas percepções e aspirações é um fator indispensável para qualquer sociedade que se pretenda desenvolvida num sentido mais pleno da palavra. Engenharias e tecnologias ajudam a construir e fazer crescer um país, mas não produzem por si mesmas compreensões capazes de impulsionar um processo de autoentendimento sobre o país, seus dilemas e ambições.
A exclusão reiterada das Ciências Humanas no programa Ciências sem Fronteiras abre mais um flanco para reflexão e crítica a propósito dos rumos que o Governo tem adotado como diretrizes do projeto nacional de desenvolvimento. Apostar numa concepção de desenvolvimento que abre mão de “pensar e entender o Brasil” para além das categorias econômicas mais redutoras e autoreferenciadas é bem mais do que um equívoco ultrapassado, é antes e fundamentalmente um equívoco bastante perigoso e ameaçador.

Alyson Freire

Professor de Sociologia. Mestrando no Programa de Pós-Graduação de Ciências Sociais - UFRN. Editor e integrante do Conselho Editorial da Carta Potiguar. Contato: alyson_thiago@yahoo.com.br

domingo, 20 de janeiro de 2013

Ciencia sem Fronteiras: para criar riquezas ou gerar deficit publico? - Editorial Estadao

Apesar do autor destas linhas pertencer a essa estranha tribo dos masturbadores sociais que são os sociólogos -- invoco em meu favor o fato de nunca ter registrado o título, e de jamais ter exercido a profissão, a não ser como professor, o que não credencia ninguém, pois como já disse um ex-presidente, quem sabe vai trabalhar, quem não sabe vai ensinar... -- eu jamais concordaria em dar bolsas fáceis para todos os adeptos das ditas humanidades, que carecem do mais humano sentimento da lógica elementar.
Os estudiosos e profissionais das chamadas hard sciences costumam produzir riquezas, sob a forma de patentes, inovações, processos e mecanismos produtivos. Os profissionais das humanidades costumam produzir déficit público.
Já o Ciência Sem Fronteiras me parece um programa de férias remuneradas, já que desvinculado de um processo de reaproveitamento dos bolsistas ao cabo de seu estágio no exterior, mas ainda assim pode-se considerar que os estudantes aprendem pelo menos a se expressar em outras línguas (pelo menos os 20% que não se dirige a países ibéricos e latino-americanos, que não possuem uma ciência superior à do Brasil), e até alguns rudimentos do que anda apontando na pesquisa de alguns países...
Mas e as ciências sociais, o que trariam de bom ao Brasil? Suspeito que muito pouca coisa, para não dizer nada...
Paulo Roberto de Almeida

O 'Ciência sem Fronteiras'

19 de janeiro de 2013 | 2h 03
Editorial O Estado de S.Paulo
 
Alegando que o governo tem o direito de estabelecer prioridades em matéria de financiamento ao ensino e à pesquisa, o Tribunal Regional Federal (TRF) da 5.ª Região cassou a liminar concedida pela Justiça Federal do Ceará que determinava a inclusão de 20 cursos da área de ciências sociais no programa Ciência sem Fronteiras, beneficiando com isso estudantes de letras, sociologia, artes, publicidade e comunicação. Segundo o relator do processo no TRF, desembargador Manoel Erhardt, ao ampliar a abrangência desse programa - que concentra suas bolsas nas ciências exatas e biológicas, áreas nas quais o Brasil tem um grande déficit de profissionais qualificados -, a Justiça Federal cearense "comprometeu a filosofia" do Ciência sem Fronteiras".
A liminar suspensa pelo TRF da 5.ª Região havia sido concedida em dezembro a pedido do Ministério Público Federal, que acolheu uma reivindicação da Sociedade Brasileira para o Progresso da Ciência. Em sua 64.ª reunião, realizada em julho de 2012, a entidade reivindicou a concessão de bolsas para pesquisadores de ciências humanas, sob a justificativa de "aprimorar a área e fortalecer a política nacional de pós-graduação".
Em resposta, os ministros de Ciência e Tecnologia e de Educação alegaram que o déficit de engenheiros, médicos, biólogos, químicos e tecnólogos é um obstáculo para o desenvolvimento do País. "O problema não está na área de ciências sociais, mas, principalmente, nas de engenharias. Nas humanidades, o Brasil já tem uma expressão bastante grande", disse o ministro Aloizio Mercadante.
Embates judiciais e pressões corporativas têm sido um dos principais entraves para a modernização do sistema educacional e do sistema de fomento à pesquisa e qualificação do pessoal do ensino superior. Lançado há um ano, o Ciência sem Fronteiras prevê a concessão de 101 mil bolsas de mestrado, doutorado e pós-doutorado no exterior.
As primeiras bolsas se destinaram a estudos nos Estados Unidos, Inglaterra, Alemanha, França e Itália, nas áreas de matemática, física, química e biologia. Os editais seguintes deram prioridade às engenharias e às ciências aplicadas, como nanotecnologia, biotecnologia, computação, tecnologia de comunicação, tecnologia mineral, petróleo, gás e carvão mineral.
O programa tem sido elogiado pela iniciativa privada, que há muito tempo reivindica mão de obra qualificada. O crescimento da economia, ainda que modesto no ano passado, agravou o problema do déficit de profissionais preparados no mercado de trabalho. Na área financeira, a escassez de engenheiros chegou a tal ponto que os bancos, as seguradoras e os fundos passaram a contratar profissionais recém-formados em matemática, física e ciências atuariais para trabalhar em atividades que normalmente são exercidas por especialistas em engenharia financeira, como análise de risco, modelagem, precificação e uso de plataformas de investimentos com base em algoritmos.
A comunidade acadêmica também recebeu bem o Ciência sem Fronteiras, apesar das reivindicações da área de ciências humanas e sociais para ser agraciada com bolsas de estudo no exterior. Por causa dessas pressões, as autoridades educacionais assumiram uma posição ambígua. Apesar de o TRF da 5.ª Região ter cassado a liminar que permitia a participação de universitários da área de ciências humanas e sociais no Ciência sem Fronteiras, as duas agências de fomento responsáveis pelo programa - a Capes e o CNPq - mantiveram as inscrições desses alunos. No entanto, não deixaram claro se, ao final do processo de avaliação dos currículos e dos projetos de pesquisa, eles receberão bolsas - o que pode levar a novos recursos nos tribunais.
O governo acertou ao lançar um programa que reduz a distância entre as universidades brasileiras e as estrangeiras mais conceituadas nas áreas de conhecimento estratégicas para o desenvolvimento do País. Contudo, pressões corporativas e a incerteza causada por decisões judiciais que alteram as regras do jogo podem comprometer o sucesso desse programa.

domingo, 4 de julho de 2010

Caminhos da Pos-Graduacao no Brasil: mais Humanidades, menos Ciencias Duras

Humanidades puxam expansão da pós-graduação no Brasil
RICARDO MIOTO
Folha de S.Paulo, 04/07/2010

O doutorando brasileiro está cada vez mais interessado em Machado de Assis e menos em relatividade.

Ao menos é isso o que sugere um novo levantamento do governo. Ele mostra que a expansão da pós-graduação brasileira é puxada, em primeiro lugar, pelo aumento de doutores nas humanidades, e não nas ciências exatas e biológicas.

Em 1996, as ciências exatas e da Terra ocupavam o segundo lugar entre as áreas que mais formavam doutores no país, com 16,1%. Em 2008, caíram para o sexto lugar, com 10,6%.

O tombo das engenharias foi menor. A área se manteve como a quinta que mais forma doutores, mas a sua fatia caiu de 13,7% para 11,4%. Redução similar teve a área de ciências biológicas.

"Se olharmos as áreas que cresceram menos, elas ainda cresceram muito", diz Eduardo Viotti, que coordenou o estudo, realizado pelo Centro de Gestão e Estudos Estratégicos, vinculado ao Ministério da Ciência e Tecnologia.

"É difícil criar doutorados em áreas de ciências exatas, da Terra e engenharias. Eles exigem laboratórios, não são cursos que precisam apenas de cuspe e giz", brinca.

"O custo mais baixo estimula as escolas particulares a abrir cursos nessas áreas. Os novos dados não me surpreendem", diz o especialista em política científica Rogério Meneghini, coordenador de Pesquisas do Centro Latino-Americano e do Caribe de Informação em Ciências da Saúde (Opas-OMS).

Não foi só por causa das particulares que o número de doutores disparou, porém. Nesses 12 anos, as universidades federais aumentaram em mais de cinco vezes o seu número de doutores.

Em 2005, aliás, elas ultrapassaram as estaduais e se tornaram as instituições mais importantes na pós-graduação do Brasil.

Algumas estaduais, porém, como a USP e a Unicamp, ainda concentram grande parte das matrículas no país (veja abaixo). E, apesar do crescimento das federais, o país ainda tem apenas 1,4 doutor por mil habitantes, enquanto os EUA têm 8,4, e a Alemanha, 15,4.

MUDANÇA DE RUMO
Para Carlos Aragão, presidente do CNPq (Conselho Nacional de Desenvolvimento Científico e Tecnológico), a queda relativa na formação de quadros em ciências exatas é preocupante.

"Formar cientistas e engenheiros é fundamental para que exista inovação tecnológica nas empresas", afirma.

Além disso, pondera, áreas estratégicas para o país precisam dessas pessoas, como o programa espacial, o programa antártico, a política nuclear, as questões que envolvem clima, energia e agricultura e o pré-sal.

Segundo ele, o CNPq tem procurado apoiar a formação de engenheiros e cientistas lançando editais voltados para essas áreas, assim como facilitando o acesso a bolsas a alunos que se interessarem pelas áreas. "É necessário corrigir essa distorção", diz.

Os especialistas concordam, porém, que pode acontecer um movimento natural de fortalecimento das áreas que envolvem números.

"Nos últimos 20 anos o país não cresceu muito, não havia muito emprego ou interesse nas áreas de engenharia ou ciências da Terra. Direito, economia e administração, por exemplo, eram as áreas onde havia mais possibilidade de os doutores se empregarem", diz Viotti.

Com a economia do país se aquecendo e com empregos sobrando nas áreas de infraestrutura, o próprio mercado de trabalho pode incentivar alunos a buscarem as áreas de exatas, portanto.