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Este blog trata basicamente de ideias, se possível inteligentes, para pessoas inteligentes. Ele também se ocupa de ideias aplicadas à política, em especial à política econômica. Ele constitui uma tentativa de manter um pensamento crítico e independente sobre livros, sobre questões culturais em geral, focando numa discussão bem informada sobre temas de relações internacionais e de política externa do Brasil. Para meus livros e ensaios ver o website: www.pralmeida.org. Para a maior parte de meus textos, ver minha página na plataforma Academia.edu, link: https://itamaraty.academia.edu/PauloRobertodeAlmeida.

sexta-feira, 16 de setembro de 2011

Le Brésil dans l’économie mondiale: interview PRA, radio France Culture

Hoje, sexta-feira 16 de setembro, concedi uma entrevista telefônica à Radio France Culture, uma das emissoras do sistema nacional francês de rádio, para ser transmitida proximamente no quadro da emissão  diária “Les Enjeux internationaux”. Como o jornalista Thierry Garcin tinha enviado previamente algumas questões para orientar o debate, eu tive o cuidado de preparar, desde  o dia 7/09/2011, algumas notas para apoiar minha fala. Entretando, no curso da gravação, discorri livremente sobre os temas, falando o que me vinha à mente.
Quando o programa for radio-difundido, dentro de uma semana, aproximadamente, informarei as coordenadas para sintonizar.
Radiodiffusée le 29/09/2011 (link: http://www.franceculture.com/emission-les-enjeux-internationaux-bresil-les-ressorts-d%E2%80%99une-economie-emergee-apres-trois-ans-de-cri).
Abaixo transcrevo minhas notas de apoio.

Paulo Roberto de Almeida
interview à la Radio France Culture,
journaliste Thierry Garcin, pour l'émission quotidienne

1) Quelles méthodes adoptées pour affronter les conséquences de la crise surgie en 2007-2008 ?
Le président Lula a d’abord essayé d’ignorer la crise, en disant qu’il ne s’agissait que d’une petite vague, incapable de provoquer de grandes secousses au Brésil. Tout de suite après, avec une chute remarquable de la production industrielle et la plongée des prix de matières premières exportées par le Brésil, le gouvernement s’est finalement réveillé et a commencé à adopter des mesures classiques de style keynésien. La Banque Centrale a réduit les taux d’intérêt tout comme les réserves obligatoires des banques (au Brésil à des niveaux anormalement élevés, de 45% des dépôts à vue). Le ministère des finances, de son côté, a réduit certains impôts – mais seulement les impôts fédéraux, ceux qui sont répartis avec les états et municipalités, pas les contributions qui sont détenues exclusivement par le Exécutif fédéral – et a permis beaucoup d’opérations de crédits par les banques d’État (Banque Nationale de Développement, Banco do Brasil et Caixa Econômica Federal), qui sont responsables d’une part considérable du marché financier.
Des allégements spéciaux ont été concédés à des secteurs privilégiés par Lula, comme l’industrie automobile, et du même coup son cher ancien syndicat des métallurgistes. Le raisonnement était classiquement keynésien : maintenir le niveau de la demande et de l’emploi. Sauf que beaucoup d’autres mesures n’étaient pas exactement anticycliques, comme l’augmentation des salaires des fonctionnaires d’État – qui provoquent des effets durables dans les dépenses publiques – ou la correction du salaire minimum au-dessus de l’inflation, ainsi que l’offre généreuse des crédits consignés, tous provoquant une augmentation exagérée de la demande, en suscitant donc des pressions inflationnistes.
Tout de même, la croissance est chuté a zéro en 2009, avant de rebondir a 7,5% en 2010 ; dans la moyenne, la croissance pendant les années Lula n’a pas dépassé, en moyenne, 4%, fruit d’un taux d’investissement inférieur à 20%, ce qui est le résultat d’un taux d’épargne très médiocre, entre 17 e 18% seulement, étant donné le très haut niveau de la charge fiscale au Brésil, à prés de 35% du PIB, équivalent à celle de l’OCDE (dont les pays, pourtant, exhibent un revenu par tête qui est cinq ou six fois supérieur au revenu moyen des Brésiliens).

2) L’état des lieux économique.
Le Brésil, en dépit de taux de croissance relativement modestes par rapport aux pays dynamiques d’Asie, a été énormément bénéficié par la croissance globale entre 2002 et 2008, compte tenu surtout de son insertion dans les circuits internationaux d’offre de produits de base, dont il continue à être, encore et toujours, un très grand exportateur. Il a aussi profité de l’exceptionnelle croissance chinoise, pays qui est devenu son premier partenaire commercial, devançant les États Unis dès 2009  – ainsi que d’autres pays émergeants qui ont pris de l’importance dans ses relations commerciales extérieures.
Certains économistes calculent la demande externe comme étant responsable pour au moins un tiers de la croissance brésilienne – les autres sources étant l’expansion du crédit interne à la consommation, ainsi que les investissements et les achats gouvernementaux, y compris les entreprises d’État, comme Petrobras, aujourd’hui une des cinq premières dans l’exploitation pétrolifère. Il est vrai que l’augmentation des exportations est due beaucoup plus à la hausse de prix des produits – donc la valeur – qu’à l’expansion des volumes, compte tenu de la valorisation significative de la plupart des commodities exportées par le Brésil, qui ont atteint des prix records entre 2003 et 2008 (surtout les produits alimentaires, dont le Brésil est un champion mondial).
En effet, beaucoup d’économistes au Brésil – et même certains observateurs étrangers – commencent à parler de la « réprimarisation » de l’économie brésilienne, étant donné l’importance accrue des exportations de produits de base, ainsi que d’une « désindustrialisation », vue la diminution de la part de l’industrie dans la formation de la valeur ajoutée. Il s’agit, en fait, d’un phénomène complexe, qui combine des facteurs positifs – soit, la grande demande internationale pour des produits dont le Brésil est exceptionnellement bien placé pour fournir, sur la base de ses avantages comparatifs – et des facteurs négatifs, comme le poids absurde des impôts sur les industries – et les consommateurs, en général – et la valorisation de la monnaie brésilienne par rapport au dollar et autres monnaies du commerce international.
Il est vrai qu’il y a, actuellement, un processus administré de dévaluation du dollar, mais la valorisation du Real est bien plus importante, étant provoquée par le niveau excessivement élevé du taux d’intérêt au Brésil, pratiquement le double ou le triple des moyennes internationales, et cela – tout comme le poids des tributs – par la faute exclusive du gouvernement, qui dépense toujours plus que les recettes disponibles. Le déficit budgétaire ainsi que la dette publique sont relativement en ligne avec les critères de Maastricht (autour de 3% et 75% du PIB, respectivement), mais leur coût de financement est anormalement élevé, tout comme l’augmentation des dépenses publiques, qui se fait à un niveaux deux à trois fois plus élevé que celui du PIB, toujours en dessous de 4% annuels (pour une expansion des recettes publiques d’au moins 10%).

3) Les ressorts, internes et externes, de la croissance.
Pour ce qui est des sources externes de la croissance, cela ne fait pas de doute : le Brésil, comme une bonne partie de l’Amérique Latine, est devenu dépendant de la demande chinoise, la plus importante du monde pour tous ses produits d’exportation, sauf pour les manufacturés, dont la concurrence des produits chinois est brutale pour l’industrie brésilienne et un peu partout ailleurs dans la région. La Chine est devenue le premier partenaire commercial du Brésil et c’est elle qui maintient les prix des commodities agricoles et minières à de niveaux historiquement élevés (sauf dans la brève plongée de 2008). Ce qu’il faut remarquer, donc, c’est que le Brésil a été beaucoup plus « acheté », qu’il n’a vendu à l’extérieur. Une décroissance chinoise, dans ce cas, risque de mettre à mal l’économie brésilienne, ainsi que d’autres ailleurs. Même si la Chine n’est pas encore la locomotive de la croissance mondiale, elle l’est certainement en ce qui concerne le Brésil et d’autres pays latino-américains (et asiatiques, vraisemblablement).
En ce qui touche les sources internes de la croissance brésilienne, il y a tout d’abord l’expansion du crédit, dont l’importance est passée de moins de 20% du PIB à plus de 35% dans les années Lula, avec le risque d’endettement des familles pour ne rien dire des pressions inflationnistes qui sont déjà là : les indicateurs officiels d’inflation ont tous dépassé le but officiel de 4,5% annuel, touchant déjà le toit de 6,5%, ce qui pourra précipiter un retour aux temps malheureux de réalimentation automatique des prix et des salaires.
Mais le Brésil a aussi reçu des apports significatifs d’investissements étrangers, en partie pour profiter des intérêts élevés des titres gouvernementaux, mais aussi pour des projets de nouvelles compagnies, vue l’expansion et l’ampleur naturel du marché interne. De même, des capitalistes brésiliens ont accéléré leur mouvements en direction de nouvelles opportunités dans les pays voisins, qui sont les plus grands consommateurs de produits manufacturés brésiliens (pour le moment, au moins). Tout cela dit, il faut rappeler que le Brésil, pendant la phase de haute croissance de l’économie mondiale, entre 2002 et 2008, a vu son PIB s’accroître en dessous de la moyenne mondiale, et trois fois moins que les émergeants dynamiques d’Asie. Actuellement, il est dans la moyenne mondiale, et au dessus des pays avancés – naturellement – mais toujours la moitié moins que les nouvelles « locomotives » économiques. Cela est toujours dû a ses taux d’épargne insuffisants pour soutenir un taux d’investissement compatible avec une croissance à plus de 4 ou 5%, et la raison fondamentale est, encore et toujours, le crowding-out provoqué par le gouvernement, soit, la pression des recettes publiques sur les revenus privés. Si tous les recueillements obligatoires du gouvernement – notamment liés au travail et à la sécurité sociale, ainsi que d’autres impôts spécifiques – étaient alloués à l’épargne et à l’investissement, les taux du Brésil pourraient s’approcher de ceux de certains pays asiatiques.

4) Secteurs forts et faibles de l'économie brésilienne.
En dépit d’un formidable effort d’industrialisation dans le dernier demi siècle, le Brésil est un cas typique du modèle « ricardien », soit le succès par la spécialisation lié à ses avantages comparatifs notoires, qui sont tous situés dans le secteur primaire et basés sur des ressources naturelles. En effet, l’agrobusiness capitaliste est aujourd’hui responsable de la plupart des recettes en devises dans la balance de payements et concentre beaucoup des innovations techniques qui font du Brésil un très puissant concurrent international dans la plupart des produits tropicaux et même tempérés.
Evidemment, l’industrie est aussi très puissante au Brésil, mais dans les dix dernières années elle a été victime d’une mauvaise conjonction de facteurs, qu’il faut séparer par ordre de responsabilité. Tout d’abord, le processus d’industrialisation a été conduit beaucoup plus avec accent sur le marché interne qu’en tenant compte des pressions de la compétition étrangère, tenue à l’écart par une politique commerciale résolument protectionniste : quand le Brésil – dans le Mercosur, il est vrai – a réduit modérément les tarifs à l’importation, la concurrence de produits bon marché a commencé a éroder la confortable situation des industriels brésiliens.
Certes, comme pour tout autre pays au monde, la concurrence chinoise est implacable, mais cela n’explique pas tous les problèmes de la perte de vitesse, et d’importance, de l’industrie au Brésil. D’après les indicateurs de « liberté économique » dans le monde, la Chine est, économiquement parlant, un pays plus libre que le Brésil, toujours dirigiste et régulateur à outrance, presque socialiste en le comparant avec la Chine dans cet aspect. En plus des chaînes bureaucratiques, l’industriel brésilien se bât contre un niveau d’imposition fiscale qui est 50% plus élevé de celui enregistré en Chine : plus de 40%, en moyenne, contre un peu plus de 20% (surtout en charges du travail, mais aussi un jungle cumulative de tributs qui ne sont pas seulement lourds, mais aussi exigeants en matière de procédures et déclarations). Il faut ajouter à cela une infrastructure précaire, des services de communications très chers et toute sorte d’entraves aux entrepreneurs, comme on peut le constater par les rapports annuels Doing Business de la Banque Mondiale. Les services associés à l’industrie sont aussi défaillants ou trop chers, étant donné le peu de concurrence du fait de la fermeture à l’extérieur.
À tout cela, s’ajoute le coût du capital, en partie compensé par les emprunts subsidiés de la Banque Nationale de Développement, mais qui vont de préférence aux plus grandes compagnies seulement. Beaucoup de micro et petites entreprises restent dans le secteur informel et ne se bénéficient donc de certaines largesses gouvernementales à l’industrie, qui existent, mais sont plutôt marquées par un esprit défensif et frileux de la concurrence étrangère. Finalement, il y a le problème du taux de change, spécialement défavorable dans les dernières années, mais cela est aussi dû, en partie, à la politique gouvernementale de taux d’intérêt élevés, en fonction des constants déficits budgétaires et d’autres déséquilibres dans les comptes publics.

5) Les grands aléas pour les prochaines années.
Le plus grand défi brésilien, actuellement et dans les prochaines années, est celui de résoudre, en bases permanentes, le déséquilibre fiscal, qui menace de provoquer une crise domestique, vue la croissance toujours démesurée des dépenses publiques par rapport à une expansion somme toute très modeste du PIB. Pour cela, le gouvernement est « obligé » de extraire une fraction toujours croissante des revenus privés, processus qui a conduit la charge fiscale à augmenter continuellement depuis les années 1990. Un exemple est donné par les dépenses avec les serviteurs d’État pendant la période Lula : le coût total du personnel fédéral est passé de 75 milliards de Reais, en 2002 , à 200 milliards en 2011, soit une augmentation de 166% par rapport à 2002.
À cela s’ajoute une inégalité frappante entre les revenus du personnel public, de 8.000 Reais en moyenne, contre seulement 1.500 Reais dans le secteur privé, quand c’est celui-ci qui produit les richesses et le revenu qui sert à payer les premiers. Le fait est que le secteur public est en train d’étouffer le secteur privé au Brésil, et cela constitue le plus grand danger pour son avenir, en plus de certains problèmes structurels, tous liés à des défaillances dans le fonctionnement de l’État. Par exemple : il n’est un secret que la qualité – si le mot s’applique – de l’éducation au Brésil est une des pires au monde, et les scores des étudiants brésiliens en lecture, sciences et mathématiques dans les examens internationaux du programme Pisa de l’OCDE se situent toujours aux cinq dernières places, parmi une cinquantaine d’autres pays.
Cette situation est terrible pour l’avenir du pays, car le Brésil a déjà accompli sa transition démographique dès les années 1980 – soit, des taux de croissance, de mortalité et d’espérance de vie assez satisfaisants – et que le nombre de vieux s’accroît maintenant à des taux soutenus. Mais le Brésil va disposer encore, pour une génération à peu près du phénomène connu comme « bonus démographique », c’est-à-dire, la plus haute proportion de population active par rapport au nombre de dépendants. Mais, du fait de la qualité déplorable de son système éducationnel, le Brésil ne va pas accumuler des gains de productivité suffisants pour augmenter rapidement son revenu moyen par tête, de manière à pouvoir payer les cotisations sociales et les frais de santé pour sa population de vieillards d’ici 20 ou 30 ans. Cela sera dramatique sur le plan économique et social.

6) Les priorités actuelles de la nouvelle présidence.
Les priorités ne sont pas différentes de celles d’un ordre du jour normal, de tout gouvernement désireux de se faire réélire et de disposer du soutien populaire : croissance économique, augmentation du nombre d’emplois, expansion des revenus, diminution de la pauvreté, du chômage, de gains de compétitivité internationale, combat à l’inflation et précaution envers les menaces venant d’une crise extérieure. En cela, le gouvernement Dilma Rousseff ne se distingue pas de l’antérieur – d’ailleurs entièrement responsable pour l’élection d’une personne qui n’avait jamais disputé aucune – ou d’un quelconque autre gouvernement : il s’agit de conduire les affaires courantes et d’imprimer sa marque par quelques politiques nouvelles.
Son début, néanmoins, a été marqué par une espèce d’« héritage maudit », qui est constitué par l’augmentation irresponsable des dépenses publiques conduite de manière systématique pendant toute l’administration Lula, à la fin plus encore, précisément pour pouvoir élire sa dauphine. La présidente est alors obligé de couper dans le budget, ce qui affecte surtout les services de santé et d’éducation, ainsi que les investissements publics, déjà très réduits en dehors de ceux de Petrobras, qui a reçu des apports formidables du Trésor national, via Banque Nationale de Développement (y compris au moyen des manipulations comptables, pour cacher l’expansion de l’endettement public).
L’autre problème – qui n’est pas une priorité du gouvernement, mais auquel il est contraint par l’opinion publique – et le combat à la corruption dans la sphère gouvernementale (Exécutif et Législatif, surtout, mais aussi dans le Judiciaire), qui s’est disséminé énormément avec la tolérance démontrée par Lula envers se phénomène par ailleurs commun au Brésil, surtout dans le secteur public. Les ministres déchus jusqu'à présent étaient tous hérités du gouvernement Lula, mais des nouveaux cas se présentent. Cela est le reflet d’un système politique sclérosé, qu’il faudrait réformer à fond, mais le gouvernement n’a pas vraiment un programme de réformes consistantes. La réforme fiscale, avec un allégement des impôts serait la première à être entreprise, mais il est douteux que le gouvernement réussisse dans ce domaine ; le plus probable, d’ailleurs, sera la création d’une nouvelle contribution, cumulative, soi-disant pour financer les dépenses de santé.
Les priorités conjoncturelles, imposées en partie du dehors, sont la lutte contre la crise internationale, qui peut affecter le Brésil par les canaux commercial et financier, et le maintien de l’activité interne, pour soutenir la croissance et l’emploi. La croissance exagérée des dépenses publiques est plutôt un problème pour la société, qui paye la facture, que pour le gouvernement, qui cherche toujours des nouvelles sources de financement (y compris par des nouveaux impôts ou au moyen des recettes du pétrole du pré-sel, qui vont tarder encore quelques années à venir). Le gouvernement continue à travestir le peu d’efficacité dans la gestion publique au moyen de beaucoup de publicité autour de quelques programmes officiels d’accélération de croissance (PAC I et PAC II), ainsi que dans la construction de logements sociaux, même quand l’expérience précédente n’a pas eu le succès escompté ; en cela aussi, le nouveau gouvernement ne fait qu’imiter l’antérieur.
Sur le plan structurel, le gouvernement Dilma veut réduire la pauvreté extrême, aujourd’hui limité à moins de 16 millions de personnes, selon les statistiques officielles ; dans ce domaine, il n’y a pas vraiment de nouveauté, sauf confirmation des programmes de distribution de subsides aux plus pauvres, qui ont commencé avec une nette inclinaison électorale, pour devenir, selon le gouvernement, le plus grand programme social au monde. Il se peut qu’il soit cela, mais il représente aussi une dérivation populiste du Parti des Travailleurs, qui avait toujours condamné, avant d’arriver au pouvoir, ce genre de pratique « assistancielle ». Aujourd’hui cela lui garantit quelques millions de votes, et dans le Brésil arriéré de l’intérieur, le PT s’est substitué aux anciens oligarques, tout en pratiquant une politique économique dite « néolibérale » mais la critiquant dans les discours et documents officiels.

7) Quelles interactions entre politique économique et politique étrangère ? Comment se renforcent-elles l'une l'autre ?
De l’aveu même de ses dirigeants, la politique étrangère n’a pas vraiment changé, si ce n’est pour une question de style ; certaines inflexions ont été observées dans la question des droits de l’homme, mais les tests véritables restent encore à venir. Du reste, la politique tourné vers le Sud doit continuer, tout comme l’accent mis sur l’intégration sud-américaine, en essayant de faire du Mercosur une plateforme pour le renforcement de l’Union des Nations Sud-Américaines, une création de l’administration Lula, même si Hugo Chávez a influencé quelque peu son contenu et ses institutions. Il est peu probable que la personnalité de la présidente la pousse à entreprendre les mêmes initiatives dont Lula avait le goût : sommets avec les leaders africains et arabes, « paix » dans le Moyen Orient, « bons offices » dans la question nucléaire iranienne, ou d’autres encore.
Le moment est d’ailleurs délicat, avec la perspective d’une nouvelle récession ou de croissance lente dans les principaux marchés, ce qui recommande une bonne coordination entre les politiques extérieure et économique, précisément. À ce titre, il faut attendre pour voir si les négociations commerciales multilatérales vont vraiment reprendre, ce qui est douteux, mais le Brésil, comme beaucoup d’autres pays, a adopté une politique commerciale plutôt défensive dernièrement, compte tenu de la perte de compétitivité de ses produits, non seulement dans de marchés externes, mais dans le marché brésilien lui-même. Cette caractéristique inquiète beaucoup industriels et technocrates ; les uns et les autres attribuent les problèmes au taux de change défavorable – et le ministre des finances s’est référé à une hypothétique « guerre cambiale », en suggérant qu’elle venait des Etats-Unis, non de la Chine – ou à la « concurrence prédatrice » de la Chine, maintenant visée par tous. Aucun responsable gouvernemental ne se réfère à la lourde charge d’impôts ou au rôle des taux d’intérêt dans la valorisation du Real, et pour cause : ce serait condamner les pratiques et politiques officielles.
Il est peu probable que les politiques économiques brésiliennes soient radicalement changées dans l’avenir prévisible, tout comme il est peu probable que le G20 financier soit capable de proposer des solutions miracles à la crise actuelle, ou même simplement d’opérer ce qui justifie son existence : la coordination des politiques économiques nationales des pays membres. Le Brésil a toujours insisté, au sein du G20, pour la « réforme des institutions économiques internationales », en entendant par là l’élargissement des instances de décision dans les deux organisations de Bretton Woods, en concédant plus de pouvoir à des pays comme le Brésil. Il est connu que l’un des principaux obstacles à une réorganisation du pouvoir de vote est constitué par des petits pays européens, qui ne veulent pas perdre leurs privilèges, qui ne correspondent plus aux réalités économiques du monde actuel. Or, à la première opportunité pour que des changements réels soient accomplis, lors de la désignation du successeur du directeur-gérant du FMI Dominique Strauss-Kahn, le Brésil a, contradictoirement, choisi d’appuyer la candidate française, au lieu de soutenir le candidat mexicain, qui pouvait somme toute représenter une chance de transformation de la structure politique de l’organisation. On peut se demander, ainsi, si l’interaction entre politique étrangère et politique économique existe effectivement, et si le Brésil est prêt pour assumer des nouvelles responsabilités sur le plan mondial.
Dans un autre chapitre, mais toujours dans ce domaine, le nouveau ministre de la Défense brésilien, l’ex-ministre des affaires étrangères Celso Amorim, a annoncé – avant même de prendre la charge du ministère – qu’il avait l’intention de retirer les troupes brésiliennes de l’opération de stabilisation de l’ONU en Haïti, la Minustah, vraisemblablement pour des raisons économiques, puisque le même ministre, quand il était à la tête de l’Itamaraty, imaginait que cette opération pouvait donner au Brésil le billet d’entrée au Conseil de Sécurité de l’ONU. Il est vrai que l’Armée brésilienne a appuyé l’engagement en Haïti, mais quelques centaines des millions de dollars après, elle doit réviser les pertes et profits de l’opération, surtout dans un moment de coupes budgétaires et de restrictions sévères aux dépenses de cette force. C’est là encore un exemple des problèmes de coordination interne entre les secteurs diplomatique et économique au Brésil.
Paulo Roberto de Almeida
Brasília, 7/09/2011

Via Politica: um canal de expressao livre - Paulo Roberto de Almeida

Alguns dos trabalhos publicados mais recentemente neste "folhetim" eletrônico de assuntos variados.
A relação está neste site: http://www.viapolitica.com.br/diplomatizando_indice.php
Geralmente os artigos são replicados no Dom Total: http://www.domtotal.com/colunas/coluna.php?artColId=6

Sempre é bom escrever sobre assuntos variados, sem muita obrigação de se ater a algum...
Paulo Roberto de Almeida


 
 
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A piada da semana (sempre tem uma, de onde menos se espera...)

Uma piada que era antológica nos tempos da inflação, que depois caiu em desuso quando, finalmente, o Brasil criou vergonha na cara e decidiu acabar com a inflação -- ou pelo menos trazê-la a patamares mais razoáveis e mais aceitáveis -- e que agora volta, já que o governo anda de braços dados com a inflação novamente, estimulando-a com correção de salários acima da inflação, gastando por conta das duas próximas gerações e promovendo um festival de benfeitorias políticas com o seu, o meu, o nosso dinheiro.
Alguém ainda acredita nisto?:


Mantega: governo fiscalizará montadoras para que preço de veículos nacionais não suba
Agência Brasil

A decisão de manter em patamares mais baixos o Imposto sobre Produtos Industrializados (IPI) para montadoras que invistam em inovação e usem uma proporção mínima de componentes nacionais não vai causar aumento no preço final dos automóveis, disse hoje (15) o ministro da Fazenda, Guido Mantega. “Vamos fazer fiscalização dos preços do setor, de modo a garantir que os produtos nacionais não tenham essa elevação. Foi um compromisso da indústria que os preços não subiriam”, garantiu. 


Só podia ser da Agência Brasil, que, aliás, deveria ter o nome rebatizado para Agência Oficial das Piadas Prontas (com a devida licença do Macaco Simão, claro...).
Paulo Roberto de Almeida 

Da Africa, com Alberto da Costa e Silva


África, e tudo mais
Por Rachel Bertol | Para o Valor, do Rio
Valor Econômico – Eu&Fim de Semana, 16/09/2011

Alberto da Costa e Silva, poeta, ensaísta, historiador, diplomata e membro da Academia Brasileira de Letras: aos 80 anos, terceiro volume de memórias está a caminho
Histórias surpreendentes despontam durante a conversa com Alberto da Costa e Silva: são memórias da avó cafuza, da tia que mandou matar o marido no Ceará, dos jantares mensais com o amigo José Saramago, dos bate-papos sobre África com Jorge Amado e de momentos inusitados ao lado de Guimarães Rosa. A vida extraordinária do poeta, ensaísta, historiador e diplomata, que comemorou 80 anos recentemente, seria tema para uma vasta coleção de livros. São tantos amigos, entre eles tantos escritores, que Costa e Silva poderia escrever muitas histórias saborosas sobre cada um deles, como reconhece.
Parte dessas histórias encontra-se em "A Invenção do Desenho - Ficções da Memória", que a Nova Fronteira acaba de reeditar, com nova introdução do historiador José Murilo de Carvalho. O livro retrata 15 anos da vida de Costa e Silva, desde os tempos da mocidade até o período em que se tornou diplomata em Lisboa. A editora está reeditando toda sua obra e iniciou a série, este ano, com o monumental "A Enxada e a Lança - A África Antes dos Portugueses", de quase mil páginas, o primeiro livro publicado no Brasil com tamanho fôlego sobre a história antiga do continente. Lançado em 1992, chegou à 5ª edição, acrescida de introdução do jornalista Laurentino Gomes. No momento, Costa e Silva prepara o terceiro volume de suas memórias. O primeiro, "Espelho do Príncipe" - que considera seu melhor livro -, sobre a infância em Fortaleza, também será reeditado.

"Quase todos os estudiosos do negro no Brasil não enxergavam nele toda sua vestimenta cultural africana, inclusive Freyre"

Nesta entrevista, concedida em seu apartamento do bairro de Laranjeiras, no Rio, repleto de esculturas africanas e belos quadros, o imortal da Academia Brasileira de Letras conta um pouco de suas histórias, especialmente as de sua epopeia africana. Costa e Silva foi embaixador na Nigéria e na República do Benim. Sua obra é pioneira ao despertar no país um interesse renovado pela região. A relação dos brasileiros com a África é marcada por um distanciamento, que Costa e Silva aponta na obra de autores que falam de negros e escravos, como Gilberto Freyre e Castro Alves.
Valor: "A Enxada e a Lança" é um clássico no estudo de África. O senhor modificou algo na nova edição?
Alberto da Costa e Silva: Fiz apenas correções. Quando a Nova Fronteira o publicou, perguntava-se quem iria ler um livro sobre história antiga da África. Mas o livro teve muito boa aceitação. E também sua continuação, "A Manilha e o Libambo - A África e a Escravidão, de 1500 a 1700". Neles, trato de toda a África subsaariana, que alguns autores chamam de África negra. Isso porque sempre tive a impressão de que o Magrebe, a Líbia e Egito, estando no continente, pertencem ao Mediterrâneo. Sua história é a do Mediterrâneo.
Valor: Como o fato de ser brasileiro influenciou o estudo?
Costa e Silva: Dou enfoque especial às áreas que tiveram importância na história do Brasil, que não começa com Pedro Álvares Cabral, mas com as grandes migrações ameríndias, com dom Afonso Henriques em Portugal, com a invenção do ferro em Nok, na África, e com a expansão dos bantos. O Brasil é resultado de três histórias. Sempre me impressionou que uma dessas fontes fosse tão mal estudada. Quando eu tinha 15 anos, li "Casa-Grande & Senzala", e foi uma revelação. Freyre punha o negro não mais como um problema do Brasil, mas como sua essência. Mas o livro me chamou a atenção também pelas coisas que não diz. Quase todos os estudiosos do negro no Brasil não enxergavam nele toda sua vestimenta cultural africana, inclusive Freyre. Não se tinha estudado a cultura tradicional do negro na África, para explicar, por exemplo, por que alguns deles nunca vieram para cá. Meu interesse pelo assunto começou quando eu era rapazola. Mas o material disponível a respeito era mínimo.
Valor: Como superou a escassez de fontes?
Costa e Silva: Achei muito material em sebos e bibliotecas. Fui formando minha história particular da África, sem pensar em escrever a respeito. Era uma espécie de vício secreto, de paixão não confessada. Fui pela primeira vez à África nos últimos dias de setembro de 1960, como diplomata, para participar das comemorações da independência da Nigéria. Foi um deslumbramento. Tive a impressão de estar num quadro do Renascimento italiano. Nosso terno escuro e a gravata pareciam uma roupa humilhante diante das túnicas, das togas, das roupas rendadas, dos veludos, das roupas daqueles que nos aguardavam no aeroporto. E havia, além dos trajes, a riqueza das pessoas nas ruas, do comportamento. Era curioso, porque, de certa forma, era o Brasil do Debret, e algo mais, com o perfume do Brasil. Representando o Itamaraty, conheci países como Etiópia, Sudão, Senegal, Togo, Gana, Costa do Marfim, Camarões, Gabão, Angola, Quênia...
Valor: Assim começou o livro?
Costa e Silva: Em meados dos anos 1970, em Madri, na casa de amigos, eu estava batendo boca com o Carlos Lacerda sobre Angola, e ele me disse que eu tinha obrigação de escrever sobre África. Segundo ele, eu era o único brasileiro com ideias precisas sobre o continente. Pouco depois iniciei o livro. Quando fui nomeado embaixador em Lagos, na Nigéria, o livro avançou muito. Era um país fascinante, com culturas sólidas, onde o diálogo com o Brasil tinha importância histórica. Havia um bairro brasileiro na cidade, uma associação de descendentes de brasileiros, uma mesquita brasileira etc. Minha mulher, Verinha, oferecia o vatapá brasileiro acompanhado do prato que lhe deu origem.
Valor: O senhor esteve na África na mesma época mais ou menos que pesquisadores como Pierre Verger e Jean Rouch. E a imagem, literalmente, que fazemos da África no século XX deve-se muito ao trabalho deles. Havia a sensação, como essas imagens deixam transparecer, de lidar com algo ainda intocado? Essa África ainda existe?
Costa e Silva: Sim e não. Em Angola, não vemos mais nas ruas as pessoas falando francês do século XIII, mas a catedral se mantém no mesmo lugar. E, apesar de tudo, ainda que disso as pessoas não tenham consciência, elas preservam na estrutura mental a lembrança do que foram seus ancestrais. E havia, de fato, a ideia de algo intocado, embora não fosse puro. A realidade africana ainda se apresentava com as roupagens diferentes das nossas. Era um campo onde se descobriam novas coisas todos os dias. Pela primeira vez, naquela geração e na que lhe foi imediatamente anterior, sabíamos que a África tinha uma história.
"Eu tinha uma avó que era cafuza. Ela fumava cachimbo embebido em melaço. Era uma personagem de Jorge Amado"
Valor: Como conseguiu se desvencilhar um pouco da história da África para se dedicar à redação das suas próprias memórias?
Costa e Silva: Quando fui removido para a Colômbia, não comia as madeleines do Proust, mas encontrei na rua um rapaz vendendo siriguela, uma frutinha que eu comia muito quando menino. Vi que ninguém mais sabia dessas coisas e resolvi escrever "Espelho do Príncipe", meu melhor livro, com as memórias da minha infância. Lá explico o que é taperebá, cabiçulinha, como era a vida no sertão do Ceará e em Fortaleza, onde vivi dos meus 3 aos 14 anos. Mas nunca deixei de escrever sobre África, porque me pediam conferências e artigos, material que eu reuni no livro "Um Rio Chamado Atlântico".
Valor: O senhor também já escreveu sobre dois autores baianos: Castro Alves ("Castro Alves - Um Poeta Sempre Jovem", Companhia das Letras) e Jorge Amado (ao organizar a antologia "Jorge Amado Essencial", Penguin Companhia). Como foi realizar essa viagem de volta, da África para a Bahia?
Costa e Silva: São dois autores cheios de África. E o caso do Castro Alves é muito curioso, porque ele nada sabia de África. A impressão é que nossos grandes abolicionistas, excetuado José Bonifácio, nunca conversaram com os escravos para saber como era a África. Na obra de Castro Alves, sua África é literária, herdeira do orientalismo francês, com desertos, tendas, areais sem árvores, o inverso da África de onde vieram aqueles trazidos para o Brasil. Esta era verde, igual à natureza do Brasil. Castro Alves foi talvez o mais generoso dos poetas brasileiros, sensualmente visual, um autor que marcou o abolicionismo e a nossa imagem do poeta romântico. Mas, para os abolicionistas, era como se os africanos tivessem sido concebidos no navio que os trouxe para o Brasil, sem raízes mais profundas.
Valor: Na sua opinião, o grande encontro da história da literatura brasileira foi o de Castro Alves com Machado de Assis, uma tarde no Rio...
Costa e Silva: É curioso, porque a mãe de Castro Alves era provavelmente mulata. Assim como Machado, Castro Alves tinha sangue negro, certamente. Nos livros de Machado, há uma série de escravos. Ele tinha percepção muito clara da presença avassaladora do escravo na vida brasileira. Seu encontro com Castro Alves reuniu o exuberante com o contido, o falastrão com o caladão, o orador com o meditador, o clássico com o barroco: foi o encontro dos dois grandes extremos da literatura brasileira. Podemos imaginar o deslumbramento de Machado ouvindo aquele rapaz bonito, com sua belíssima voz, pois Castro Alves parecia um ator de teatro. E a adoração de Castro Alves diante daquele homem de serenidade aparente, que devia em alguns momentos romper a carapaça da timidez.
Valor: E o Jorge Amado, era seu amigo, não?
Costa e Silva: Sim, e conversávamos muito sobre a África. Nenhum romance seu passa-se lá, mas ele estava embebido do continente. Agora, o que acho mais importante nos romances de Jorge é que suas personagens podiam estar aqui, tão reais elas são. Você certamente tem um parente que podia ser personagem de Jorge Amado. Tenho vários. Tive um tio que nunca foi trabalhar no escritório, ele recebia clientes no café em frente: é uma personagem de Jorge. Tenho uma tia que mandou matar o marido. É outra personagem de Jorge.
Valor: E matou mesmo?
Costa e Silva: Matou, claro. Quando você promete, você cumpre. Foi no Ceará. Eu tinha uma avó que era cafuza. Ela fumava cachimbo embebido em melaço, o famoso fumo de rolo que os historiadores brasileiros dizem ser de terceira categoria, embora fosse o preferido na África e o da minha avó. Ela fumava depois do almoço e do jantar. Era uma personagem de Jorge. Estamos cercados delas. Isso faz a grandeza do Jorge, que criou personagens dickensianos, especiais, que se parecem conosco. É por isso que o lemos com interesse e emoção. Mesmo nas suas histórias mais dramáticas e violentas, há um lado alegre, uma esperança de felicidade. O mais completo vilão de repente tem um gesto de nobreza. E suas histórias fluem naturalmente.
Valor: No novo livro de memórias, deve contar muitas histórias curiosas desses amigos...
Costa e Silva: Tive o privilégio de ter conhecido, sido amigo e convivido com pessoas como Guimarães Rosa, Manuel Bandeira, Jorge de Lima, José Saramago, Gilberto Freyre, João Cabral de Melo Neto, José Saramago, entre muitos outros, nem gosto de citar nomes. De todos, só guardo boas lembranças e poderia contar muitas histórias curiosas sobre eles, mas no livro só botarei uma de cada, para não pesar.
Valor: Conte-nos uma de Rosa...
Costa e Silva: Vou lhe contar uma história picaresca dele. Estávamos em Manaus, para um encontro do Itamaraty, num grupo de umas oito pessoas, e o Rosa manifestou o desejo de conhecer um prostíbulo. Então nos levaram a um barracão enorme, belíssimo, todo coberto de palha, com uma orquestra e um tablado para dançar. Nós nos sentamos e o Rosa, que era de tomar a iniciativa, chamou uma senhora, disse que iríamos tomar cerveja e que queríamos conversar com umas moças. Vieram umas quatro ou cinco, e ele puxou uma cadernetinha para anotar. Foi extraordinário: uma delas contou toda a sua vida, porque o Rosa tinha capacidade de pôr os outros à vontade. A mesa ficou parada vendo o Rosa entrevistar a putinha. Tenho de usar esse nome porque era exatamente isso. Depois, tudo virava conto.
Valor: E o Saramago?
Costa e Silva: Jantávamos todo mês, além das vezes em que nos encontrávamos. Era um homem sofrido e cáustico, com muita imaginação. Saramago era amigo dos amigos, detestado por muita gente e não gostava de ser detestado. Essas pessoas duronas muitas vezes escondem uma doçura especial. Saramago tinha medo de ser doce.
Valor: Também será reeditada sua poesia completa: como encontrava tempo para a criação poética?
Costa e Silva: Sou muito exigente em poesia e nunca quis escrever poemas que fossem o reflexo imediato de determinada sensação. Isso exigia de mim uma concentração da qual muitas vezes ou fugi ou não fui capaz de manter. De maneira que minha poesia reunida possui cerca de cem poemas. Por isso, ocupei meu tempo estudando a história da África. Por isso, ocupei meu tempo estudando a história da África. Claro, o tempo da minha inteligência, para que eu me mantivesse ativo no plano da cultura, sem ficar à espera de que o poema descesse do céu.

Cuba: humor (negro) socialista...


Cuba: El humor en los tiempos del miedo – por Yoani Sánchez*

De vez en cuando lo invitan a algún programa humorístico de la televisión, pero no vive de eso. Prefiere que lo contraten en uno de los exclusivos restaurantes que han comenzado a brotar por toda La Habana. Salario en pesos convertibles, un plato de comida y la libertad de reírse de todo lo que quiera, están garantizados en esos espacios por cuenta propia.
Con el micrófono en la mano y ante un selecto público de gente pudiente, hace aquellos chistes prohibidos frente a las cámaras nacionales, se burla de lo que nunca le permitirían en un estudio del ICRT. Arremete desde el sarcasmo contra las regulaciones migratorias internas y comenta -con sorna- que ha hecho “tres intentos de entrada ilegal a la capital”.
A medida que la noche avanza, los tragos van y vienen y su lengua se hace más afilada, más mordaz. Empiezan los chistes políticos, velados pero a la vez directos, donde a veces su mano hace bajo el mentón la seña de una barba. Luego, lanza un largo monólogo sobre la pobreza de su pueblito oriental, aclarando que su mamá se quiere mudar a la ciudad “para poder recibir más huevos por el racionamiento”.
Parece otro, distinto a aquel que apenas se ríe de su propio físico en la tele nacional. Entre las mesas y con la anuencia de los dueños del local, se burla también del jefe de Policía que en cualquier batey pequeño hace las veces de cacique con todos los poderes. Después deriva en la extensa -y grosera- colección de chistes de sexo, racistas y homofóbicos, sin esconder palabras, con la misma crudeza que se escuchan en las calles.
Los clientes abandonan el lugar preguntándose si realmente será el mismo humorista que han visto en el horario estelar de la TV. Aquel les resulta chistoso, pero este que acaban de descubrir bajo el amparo de un paladar, es irresistiblemente cómico, visiblemente libre. Para cuando vuelvan a verlo en algún programa de Cubavisión o Telerebelde, notarán que de su amplio repertorio solo queda la parte menos incómoda, una parcela cuidadosa y censurada de su risa.
*Yoani Sánchez es Licenciada en Filología. Reside en La Habana, Cuba, es una de las blogueras más destacadas en el mundo de habla hispana. Entre otras distinciones, por su trabajo en el blog Generación Y, ha recibido los premios Ortega y Gasset (2008), 25 Mejores Blogs Time-CNN (2009), María Moors Cabot (2009) y Príncipe Claus (2010), éste último, por haber sido seleccionada entre los 60 heroes de la libertad de expresión por el Instituto Internacional de Prensa (IPI), con sede en Viena, Austria.
Fuente: Generacion Y (Cuba)