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domingo, 8 de janeiro de 2012

Ian Buruna on China and Asia - Le Monde


"Le modèle chinois ébranle les certitudes américaines"

LE MONDE CULTURE ET IDEES | 07.01.12 | 17h08   •  Mis à jour le 08.01.12 | 09h15
par Propos recueillis par Sylvain Cypel
Des employées d'une ligne de production dans l'entreprise de matériel électronique Suzhou Etron à Suzhou, en Chine.
Des employées d'une ligne de production dans l'entreprise de matériel électroniqueSuzhou Etron à Suzhou, en Chine.Reuters/© Aly Song / Reuters

NEW YORK, CORRESPONDANT - Installé depuis 2005 à New YorkIan Buruma est devenu l'un des intellectuels les plus en vue aux Etats-Unis. Il collabore à la New York Review of Books, au New York Times et au New Yorker. Polyglotte (néerlandais, anglais, allemand, chinois, japonais et français, quoi qu'il en dise), il a été l'éditeur des pages culturelles de la Far Eastern Economic Reviewà Hongkong, et de The Spectatorà Londres. Aujourd'hui professeur de démocratie, droits de l'homme et journalisme à l'université Bard - "façon de dire que j'enseigne ce que je veux, c'est le charme du système universitaire américain", dit-il en riant -, il est un auteur polyvalent et prolifique. Nous avons interrogé cet intellectuel à focale large, prix Erasmus 2008, sur sa spécialité initiale : la Chine et l'Extrême-Orient.

Votre itinéraire vous place au carrefour de l'Asie, de l'Europe et de l'Amérique. En quoi cela influence-t-il votre regard sur le monde ? 
Mon père est néerlandais, ma mère anglaise d'origine juive allemande. L'Asie puis l'Amérique se sont ajoutées un peu par hasard. Très jeune, étudiant en langue et littérature chinoises, j'étais un cinéphile. Un jour, j'ai vu à Paris Domicile conjugal(1970), de François Truffaut. Le personnage d'Antoine Doinel y tombe amoureux de la Japonaise... et moi aussi ! A l'époque, aller en Chine était impossible. Je me suis donc tourné vers le Japon, où j'ai étudié le cinéma et participé à la troupe de danse Dairakudakan. L'Amérique est venue à moi tardivement, quand on m'a proposé d'y enseigner. Je me sens toujours plus européen qu'américain. Un Européen marié à une Japonaise et parfaitement chez lui à New York, la ville de la mixité.
Vous êtes progressiste et un produit typique du multiculturalisme. Pourquoi dénoncez-vous la "courte vue" des progressistes sur l'islam ?
Je ne suis pas "progressiste". C'est ce pays tellement conservateur que sont les Etats-Unis qui m'a beaucoup poussé à gauche ! Je l'étais moins en Europe et en Asie. Je n'ai jamais admis les complaisances de gens de gauche pour toutes sortes de potentats sous le prétexte d'accepter les différences. Et je suis opposé à l'idéologie du multiculturalisme. Lorsque le terme décrit une réalité, il me convient. Sur le plan factuel, je suis multiculturel. Mais l'idée que les gens doivent impérativement préserver toutes leurs racines est absurde. Dans le cas célèbre d'un crime d'honneur commis en Allemagne, où le juge avait estimé que le criminel avait des circonstances atténuantes en raison de sa culture d'origine, je considère qu'il a tort.
Il y a des choses plus importantes que la culture. Je n'admets pas l'argument culturel pour justifier l'excision. En même temps, je suis plus tolérant que la loi française pour l'affichage des symboles religieux. Qu'une policière ou une enseignante soit interdite de porter le niqab dans ses fonctions, oui. Une personne dans la rue, non. Ce type d'interdiction n'est qu'une façon de dissuader des gens impopulaires d'adhérer à une religion impopulaire.
La peur des Japonais était très forte il y a vingt-cinq ans aux Etats-Unis. Comment expliquez-vous qu'un même phénomène soit aujourd'hui dirigé contre la Chine ?
Les deux phénomènes ne sont pas similaires. Ce qui faisait peur aux Américains il y a une génération, c'était la visibilité des Japonais : Mitsubishi rachetait le Rockefeller Center, Toyota déboulait, etc. Leurs marques étaient très visibles. De plus, dans l'histoire américaine, les Japonais sont suspects. Aujourd'hui, les Américains se disent que, si les Chinois parviennent à la puissance qu'avaient les Japonais, ils seront bien plus dangereux. Mais, sur le fond, la menace nipponne avait été grandement exagérée et la menace chinoise l'est tout autant. D'abord, l'absence de liberté intellectuelle en Chine reste un obstacle très important pour son développement. Ensuite, l'intérêt des deux parties à préserver des liens l'emportera sur les forces poussant au conflit.
Quelle est la part de réalité et de fantasme dans cette tension montante ?
Par fantasmes, vous entendez peur. Elle est fondée : la montée en puissance de la Chine ne pourra que réduire le pouvoir et l'influence américaine dans le monde. Après 1945, les Etats-Unis sont devenus le gendarme de l'Asie. Ce n'est plus le cas. Des peurs populistes sont également fondées sur des motifs socio-économiques. Mais je ne pense pas qu'elles atteignent le niveau des peurs anti-nippones de la fin des années 1980. Et les craintes de l'influence économique chinoise sont surtout concentrées dans les Etats de la vieille économie, où l'industrie lourde est en déclin.
Un sondage de l'Institut Pew a montré que les Américains croient que la Chine est devenue la première puissance économique mondiale. Or elle reste loin des Etats-Unis. C'est un fantasme typique... 
C'est une combinaison d'ignorance et de peurs, exploitées par des chroniqueurs de radios dans le but de blâmer Barack Obama. Mais je le répète : le déclin des Etats-Unis est un fait, comme la montée en puissance économique de l'Asie. Ce déclin génère un choc, dont il ne faut pas s'alarmer inconsidérément. Au début du XXesiècle, l'invention du personnage de Fu Manchu (sorte de génie du Mal incarnant le "péril jaune") avait provoqué un arrêt de l'immigration sino-nipponne en Amérique qui avait même eu un impact en Europe. A suivi la menace communiste, qui était, pour les Etats-Unis, loin d'être aussi réelle qu'on l'a présentée. Mais même la CIA y a sincèrement cru.
Les Etats-Unis sont un pays qui vit sous la peur constante de puissances extérieures qui menaceraient de faire disparaître son espace sécurisé. Ce pays a bâti et a été bâti par une société d'immigrés mais, dans le même temps, il pourchasse ces immigrés pour se protéger. Comme la France, du reste. Et, comme les Français, les Américains s'estiment porteurs d'une mission civilisatrice universelle. Or le "modèle chinois" ébranle leurs certitudes.
Est-ce parce que les Américains fondent leur économie sur l'idée que la liberté est le meilleur garant du succès, alors que les Chinois ont une croissance très supérieure avec un régime dictatorial ?
C'est exactement ça. Ce mélange chinois réussi de capitalisme et d'Etat fort est plus qu'une remise en cause, il est perçu comme une menace. Je ne vois pourtant pas monter une atmosphère très hostile à la Chine dans l'opinion. Depuis un siècle, les Américains ont toujours été plus prochinois que pro-nippons. Les missions chrétiennes ont toujours eu plus de succès en Chine qu'au Japon. Pour la droite fondamentaliste, ça compte. Et, dans les années 1980, des députés ont détruit des Toyota devant le Capitole ! On en reste loin.
Et le regard des Chinois sur les Etats-Unis, comment évolue-t-il ?
Tout dépend de quels Chinois on parle, mais, pour résumer, c'est attirance-répulsion. Surtout parmi les classes éduquées qui rêvent d'envoyer leurs enfants dans les universités américaines et en même temps peuvent être emplies de ressentiment à l'égard d'une Amérique qu'elles perçoivent comme hostile, pour beaucoup à cause de la propagande de leur gouvernement. Du communisme comme justificatif du pouvoir il ne reste rien. Le nouveau dogme est un nationalisme fondé sur l'exacerbation d'un sentiment victimaire vis-à-vis du Japon et des Etats-Unis. En Chine, à Singapour, en Corée du Sud, on constate une forte ambivalence typique de certaines élites, par ailleurs fortement occidentalisées, pour qui le XXIsiècle sera asiatique. Dans les années 1960, au Japon, a émergé une nouvelle droite ultranationaliste, dont les représentants les plus virulents étaient professeurs de littérature allemande ou française. Ils voulaient se sentir acceptés, légitimes en termes occidentaux, et se sentaient rejetés. C'est ce que ressentent aujourd'hui les nationalistes chinois.
En 2010, vous avez écrit que la Chine est restée identique sur un aspect essentiel : elle est menée par une conception religieuse de la politique. Serait-elle politiquement soumise à l'influence du confucianisme, comme l'espace musulman le serait par le Coran ?
Dans le cas chinois, il ne s'agit pas que de confucianisme ; le maoïsme était identique. Il n'y a aucune raison pour que les musulmans ne puissent accéder à la démocratie tout en préservant leur religion. La Turquie, l'Indonésie l'ont fait. La Chine le pourrait tout autant. Des sociétés de culture sinisante comme Taïwan ou la Corée du Sud ont montré qu'un changement est possible. L'obstacle à surmonter, en Chine, est que le confucianisme rejette la légitimité du conflit. L'harmonie est caractérisée par un ordre social ou règne l'unanimité. Donc la plus petite remise en cause apparaît instantanément menaçante.
Qu'est-ce qui pourrait déclencher un processus démocratique en Chine ?
Le plus grand obstacle est l'alliance entre les élites urbaines et le Parti communiste. Les deux ont peur de l'énorme masse paysanne ignorante. Ces élites ont une telle histoire récente de violence et une telle peur d'un retour du chaos qu'elles préfèrent un ordre qui leur assure la croissance, au risque d'avancer vers la démocratie. Pour le pouvoir, la grande faiblesse de ce système est que, le jour où l'économie cesse de croître et que l'enrichissement des élites urbaines s'arrête, l'édifice s'écroule. Dans ce cas, tout pourrait advenir, d'une alliance entre démocrates, ressortissants des nouvelles élites, et une fraction du parti, jusqu'à un coup d'Etat militaire.

Pausa para... um poeta fingidor... - Fernando Pessoa


Autopsicografia

O poeta é um fingidor.
Finge tão completamente
Que chega a fingir que é dor
A dor que deveras sente.

E os que lêem o que escreve,
Na dor lida sentem bem,
Não as duas que ele teve,
Mas só a que eles não têm.

E assim nas calhas de roda
Gira, a entreter a razão,
Esse comboio de corda
Que se chama coração.

Fernando Pessoa

China's booming cities: lessons for Europe? - The New York Times


OPINION

What China Can Teach Europe

China Photos/Getty Images
Farmers cover vegetable plants with plastic film in the Chongqing municipality in China in April 2008.
Shanghai

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The New York Times
FROM the outside, China often appears to be a highly centralized monolith. Unlike Europe’s cities, which have been able to preserve a certain identity and cultural distinctiveness despite the homogenizing forces of globalization, most Chinese cities suffer from a drab uniformity.
But China is more like Europe than it seems. Indeed, when it comes to economics, China is more a thin political union composed of semiautonomous cities — some with as many inhabitants as a European country — than an all-powerful centralized government that uniformly imposes its will on the whole country.
And competition among these huge cities is an important reason for China’s economic dynamism. The similar look of China’s megacities masks a rivalry as fierce as that among European countries.
China’s urban economic boom began in the late 1970s as an experiment with market reforms in China’s coastal cities. Shenzhen, the first “special economic zone,” has grown from a small fishing village in 1979 into a booming metropolis of 10 million today. Many other cities, from Guangzhou to Tianjin, soon followed the path of market reforms.
Today, cities vie ruthlessly for competitive advantage using tax breaks and other incentives that draw foreign and domestic investors. Smaller cities specialize in particular products, while larger ones flaunt their educational capacity and cultural appeal. It has led to the most rapid urban “economic miracle” in history.
But the “miracle” has had an undesirable side effect: It led to a huge gap between rich and poor, primarily between urban and rural areas. The vast rural population — 54 percent of China’s 1.3 billion people — is equivalent to the whole population of Europe. And most are stuck in destitute conditions. The main reason is the hukou (household registration) system that limits migration into cities, as well as other policies that have long favored urban over rural development.
More competition among cities is essential to eliminate the income gap. Over the past decade the central government has given leeway to different cities to experiment with alternative methods of addressing the urban-rural wealth gap.
The most widely discussed experiment is the “Chongqing model,” headed by Bo Xilai, a party secretary and rising political star. Chongqing, an enormous municipality with a population of 33 million and a land area the size of Austria, is often called China’s biggest city. But in fact 23 million of its inhabitants are registered as farmers. More than 8 million farmers have already migrated to the municipality’s more urban areas to work, with a million per year expected to migrate there over the next decade. Chongqing has responded by embarking on a huge subsidized housing project, designed to eventually house 30 to 40 percent of the city’s population.
Chongqing has also improved the lot of farmers by loosening the hukou system. Today, farmers can choose to register as “urban” and receive equal rights to education, health care and pensions after three years, on the condition that they give up the rural registration and the right to use a small plot of land.
While Chongqing’s model is the most influential, there is an alternative. Chengdu, Sichuan’s largest municipality, with a population of 14 million — half of them rural residents — is less heavy-handed. It is the only city in China to enjoy high economic growth while also reducing the income gap between urban and rural residents over the past decade.
Chengdu has focused on improving the surrounding countryside, rather than encouraging large-scale migration to the city. The government has shifted 30 percent of its resources to its rural areas and encouraged development zones that allow rural residents to earn higher salaries and to reap the educational, cultural and medical benefits of urban life.
I recently visited a development zone composed of small firms that export fiery Sichuan chili sauces. Most farmers rented their land and worked in the development zone, but those who wanted to stay on their plots were allowed to. So far, one-third of the area’s farmland has been converted into larger-scale agricultural operations that have increased efficiency.

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More than 90 percent of the municipality’s rural residents are now covered by a medical plan, and the government has introduced a more comprehensive pension scheme. Rural schools have been upgraded to the point that their facilities now surpass those in some of Chengdu’s urban schools, and teachers from rural areas are sent to the city for training.
Empowering rural residents by providing more job opportunities and better welfare raises their purchasing power, helping China boost domestic consumption. And in 2012, Chengdu is likely to become the first big Chinese municipality to wipe out the legal distinction between its urban and rural residents, allowing rural people to move to the city if they choose.
Chengdu’s success has been driven by a comprehensive, long-term effort involving consultation and participation from the bottom up, as well as a clear property rights scheme. By contrast, Chongqing has relied on state power and the dislocation of millions to achieve similar results. If Chengdu’s “gentle” model proves to be more effective at reducing the income gap, it can set a model for the rest of the country, just as Shenzhen set a model for market reforms.
There are fundamental differences, of course: Chengdu’s land is more fertile and its weather more temperate, compared to Chongqing’s harsh terrain and sweltering summers. Life is slower in Chengdu; even the chili is milder. What succeeds in one place may fail elsewhere.
Ultimately, the central government will decide what works and what doesn’t. And that’s not a bad thing; it encourages local variation and internal competition.
European leaders ought to take note. Central authorities should have the power not just to punish “losers” as Europe has done in the case of Greece, but to reward “winners” that set a good example for the rest of the union.

Daniel A. Bell is a professor at Shanghai’s Jiaotong University and Beijing’s Tsinghua University, and co-author of “The Spirit of Cities.”

sábado, 7 de janeiro de 2012

O Brasil e o bonus demografico: preparado? - Revista Epoca


Por que o brasileiro não poupa para o futuro
DANIELLA CORNACHIONE E LEOPOLDO MATEUS
Revista Época, 7/01/2012

Em breve, não seremos mais um país jovem. O rápido envelhecimento da população coloca o Brasil diante de uma questão urgente: como ensinar uma sociedade inteira a economizar

Já fomos um país de crianças e adolescentes. Hoje, somos um país de jovens adultos, com idade média de 32 anos, superior à de outras grandes nações em desenvolvimento, como México e Índia. Em cada dez brasileiros, seis têm entre 20 e 65 anos, a faixa de vida mais produtiva. Isso quer dizer que o país já começou a desfrutar seu "bônus demográfico", um período ótimo no ciclo de vida das nações, em que o número de trabalhadores que produzem supera o de crianças, adolescentes e idosos. Mas David Bloom, o economista e demógrafo da Universidade Harvard que definiu esse conceito, calculou que o bônus costuma durar de 30 a 40 anos, um momento breve em termos históricos. Depois desse ápice, a parcela de idosos no país começa a aumentar, o número de trabalhadores cai e os custos com saúde e aposentadoria sobem. O ideal, para qualquer país, seria formar um bom estoque de poupança, pública e privada, antes do fim do bônus demográfico. Mas o governo brasileiro não poupa nada, os cidadãos poupam pouco e não há no horizonte sinal de que isso vá mudar. O problema também aflige outros países e, por causa disso, ao redor do mundo, experimentam-se soluções envolvendo educação, participação das empresas e até tecnologia de computação gráfica. Será que elas conseguirão mudar o comportamento de sociedades inteiras?
Esse debate é de especial interesse para os brasileiros, pois nosso bônus começará a se esgotar pouco depois de 2040. Parece longe, mas não é. É quando os adolescentes de hoje estarão no auge da vida produtiva, com idade entre 40 e 50 anos. Apesar da urgência do assunto, o país está despreparado. Um novo capítulo da série de pesquisas O futuro da aposentadoria, feito pelo banco HSBC em 17 países, constatou que mesmo entre os brasileiros mais ricos (classes A e B) 60% não poupam o suficiente para a aposentadoria. Os que são pais se mostram mais otimistas com o futuro de sua situação financeira – algo que sugere uma expectativa irreal de depender dos filhos na velhice. Outra pesquisa, da empresa de benefícios e seguros MetLife, mostrou que os brasileiros dão menos valor do que deveriam a planos de aposentadoria oferecidos pelas empresas em que trabalham. Acham mais importante vale-alimentação e seguro odontológico, benefícios instantâneos e de utilidade mais restrita. "É uma questão cultural", diz a economista Myriam Lund, da Fundação Getulio Vargas. "Os anos de inflação, os planos econômicos que levavam nosso dinheiro das aplicações bancárias e a quebra de previdências privadas traumatizaram as pessoas."
O problema pode ser ainda mais antigo. O economista e filósofo Eduardo Giannetti acredita que a cultura brasileira é imediatista desde sua origem, no que chama de "aventura colonial". "Enquanto os imigrantes puritanos que foram para a América do Norte queriam criar o paraíso – constituir uma sociedade que não tivesse os vícios daquela que eles estavam abandonando –, os imigrantes portugueses que vieram para cá, na base da aventura, queriam encontrar e desfrutar o paraíso, não criá-lo", diz. Em seu livro O valor do amanhã, Giannetti afirma que "o animal humano" tem, necessariamente, de escolher entre fazer agora, desfrutar, ou cuidar do amanhã. "São perguntas das quais não se escapa", ele escreve. "Das decisões cotidianas ligadas a dieta, saúde e finanças às escolhas profissionais, afetivas e religiosas, as trocas no tempo pontuam a nossa trajetória no mundo."
O fator cultural ajuda a explicar por que alguns povos poupam mais ou menos que outros. Americanos são tradicionalmente mais gastadores que europeus e asiáticos. Mas o clima econômico de um momento é uma força poderosa a agir sobre os hábitos de uma sociedade. Os americanos que cresceram durante a década de 1930, na Grande Depressão, eram muito mais propensos a poupar que os nascidos nas últimas décadas, diz o pesquisador Shermann Hanna, da Universidade Estadual de Ohio. A Coreia do Sul fez esse mesmo caminho mais recentemente: passou do nível de poupança de 30% do PIB, nos anos 1990, para cerca de 4% hoje. A Austrália oferece um exemplo contrário. Talvez por receio com o futuro da economia, as famílias australianas passaram de um nível de poupança de 2% do PIB até 2006 para mais de 10%, atualmente. Esse exemplo sugere algo importantíssimo: é possível mudar o comportamento de um país inteiro com respeito à poupança. No Brasil, a poupança das famílias equivale a 4,5% do PIB. Ficamos atrás dos europeus e muito atrás dos grandes emergentes asiáticos, Índia, China e Indonésia, onde a poupança das famílias passa de 20% do PIB. E temos pressa. O Brasil vem envelhecendo mais rapidamente do que se projetava até o fim do século XX. Na França, foram necessários 100 anos para que a proporção de idosos aumentasse de 7% para 14% da população. A mesma variação ocorrerá por aqui em apenas duas décadas, de acordo com o Banco Mundial.
Diante desse problema global, têm surgido diferentes propostas e soluções. Uma equipe de pesquisadores americanos testou os efeitos de mostrar a jovens na casa dos 20 anos como eles se parecerão quando forem idosos. Eles exibiram a um primeiro grupo imagens de pessoas mais velhas. Um segundo grupo interagiu, num ambiente virtual, com versões deles mesmos, envelhecidas por computação gráfica – seus avatares idosos. Após três baterias de questionários, os pesquisadores ficaram animados com a maior disposição do segundo grupo de poupar para a aposentadoria. O estudo foi publicado em novembro. "Queríamos ver se a experiência de envelhecimento fotográfico poderia fazer alguém se sentir mais conectado consigo mesmo no futuro. Deu certo", afirma Hal Hershfield, professor de marketing na escola de negócios Stern, em Nova York, e principal autor da pesquisa. Um dos mecanismos que atrapalham a poupança é que jovens têm dificuldade em trocar o prazer imediato em nome do conforto de um "estranho" – ele mesmo, dentro de 40 ou 50 anos. Ao aproximar o jovem do ancião que virá a ser, o avatar rompe esse distanciamento. "Os benefícios que os avatares podem trazer, como ajudar a poupar e emagrecer, logo estarão disponíveis em outras áreas", afirma Jeremy Bailenson, coautor do estudo e autor do livro Infinite reality (Realidade infinita). Os pesquisadores negociam com a empresa de investimentos e seguros Allianz para que clientes e funcionários possam usar esse recurso.
Métodos inovadores para estimular a poupança estão em estudo no mundo todo porque a abordagem tradicional – dizer às pessoas que elas precisam guardar para o futuro – simplesmente não está funcionando. Talvez porque a sociedade ofereça estímulos desproporcionais para o consumo imediato e o endividamento. Talvez porque a natureza humana seja resistente a encarar o futuro. "Em vez de fazer a melhor opção, simplesmente escolhemos a mais fácil", afirma Vera Rita Ferreira, doutora em psicologia econômica pela PUC-SP. Dois americanos ganharam destaque nos últimos anos por propor que as sociedades atropelem a preguiça mental dos indivíduos em benefício da sociedade. O economista Richard Thaler e o jurista Cass Sunstein defendem um novo modelo para as escolhas oferecidas ao cidadão. Eles criticam os "cardápios de investimento" em que todas as alternativas têm igual destaque. Sugerem que se apresente às pessoas a opção mais sensata, sem muita possibilidade de erro. Seguindo essa ideia, um número crescente de companhias americanas define como padrão na contratação que o funcionário seja incluído de forma automática no plano de aposentadoria, alimentado por descontos mensais no salário e depósitos mensais por parte do empregador. Se ele não quiser ficar no plano, terá de fazer um esforço burocrático para cair fora. A maioria fica e poupa para o futuro sem precisar pensar muito. Thaler e Sunstein esmiúçam essa ideia no livro Nudge – O empurrão para a escolha certa.
Entre os estudiosos do assunto, cresce a ideia de preparar também as crianças para a necessidade de poupar. "A educação na infância é muito importante. Ter bancos fictícios nas escolas japonesas incentivou as crianças a poupar mais", afirma a americana Annamaria Lusardi, professora de economia na escola de negócios George Washington e referência mundial em finanças pessoais. Ela acredita que há vários motivos para as pessoas não pouparem, mas insiste no mais óbvio: informação. Mesmo os cidadãos de classe média dos países ricos carecem de educação financeira. As pessoas não conseguem calcular quanto precisarão para a aposentadoria. É preciso instruí-las. O aprendizado nesse assunto pode provocar mudanças de comportamento notáveis, como a do empresário carioca Erick Vils, de 34 anos. Ele diz ter mudado sua forma de pensar sobre o futuro ao ler um livro de finanças. "Eu achava que precisava acumular bens. Comprei casa e carro aos 20 e poucos anos", afirma. Lendo, Vils aprendeu que poderia ganhar mais se investisse melhor. A partir dessa premissa, fez as contas para poder trabalhar menos no futuro e aposentar-se com tranquilidade. "Não tenho filhos ainda, então aproveito para poupar o dinheiro que gastaria com eles." Trata-se de uma questão individual, mas não apenas. Vils e os brasileiros que poupam viverão bem melhor daqui a algumas décadas se, além de ter dinheiro no bolso, não se virem diante de um Estado quebrado – e cercados por amigos idosos e infelizes.
O Brasil a caminho da maturidade
Daqui a uma geração, não terá mais sentido falar em "pirâmide etária" no Brasil – a figura à direita tem poucos jovens na base e muitos idosos no topo. Nos próximos anos, tende a cair a demanda por novas escolas e a crescer o gasto com saúde e aposentadorias.

A frase da semana: na verdade do ano passado...

... e vale por toda uma vida (de incultura).
Eu mesmo já tinha ouvido essa frase, mas não anotei na hora e, zut, ela me escapou.
Alguém, agora, de algum site desses bem debiloides, acaba de me lembrar, e acho que vale a pena registrar:



Eu li um livro... é excelente... só não lembro o nome...

Autor da frase?
E precisa?

Eu juro que só queria conhecer o nome desse livro "excelente".
Vocês acreditam?

Ainda o ufanismo da sexta potencia economica: o que muda, afinal?

Uma matéria sobre o anúncio, puramente estatístico, que excitou o patriotismo de alguns, o ufanismo de outros, e obscureceu, mais um pouco, um verdadeiro debate sobre as questões reais que infernizam a vida do brasileiro, que podem continuar a ser infernais, mesmo que a economia caminhe para os primeiros lugares.
Ou seja, enquanto essa pujança estatística não se manifestar em termos de bem estar e prosperidade para as pessoas -- e segurança, e disponibilidade de bens e serviços públicos decentes, de produtos baratos, etc,  etc, etc. -- não adianta muito ficar "cantando de galo" em torno desses anúncios estatísticos...
Paulo Roberto de Almeida

O que significa o Brasil ser a 6ª economia?

Para especialista, o resultado pode ser enganoso e, embora traga vantagens, não significa melhora na qualidade de vida do brasileiro
Jornais britânicos publicaram a notícia de que o Brasil ultrapassou a Grã-Bretanha na economia mundial  / ReproduçãoJornais britânicos publicaram a notícia de que o Brasil ultrapassou a Grã-Bretanha na economia mundialReprodução
No último dia 26 de dezembro, um estudo feito pelo CEBR (sigla em inglês para Centro de Pesquisa Econômica e de Negócios) e publicado pelos principais jornais britânicos apontou o Brasil como a sexta economia mundial, ultrapassando a Grã-Bretanha. Com isso, o Brasil fica atrás apenas dos Estados Unidos, da China, do Japão, da Alemanha e da França. Entretanto, o que significa esse resultado?
“Ser a sexta economia significa que temos uma produção maior de bens e serviços no cenário mundial, a sexta a produzir mais bens e serviços no mundo inteiro”, explica a economista e professora do Curso de Relações Internacionais da ESPM, Cristina Helena Pinto de Mello. Ainda segundo a economista, esse resultado, no entanto, pode ser “enganoso”.
"Apesar do crescimento da economia nacional nos últimos anos, que é resultado de políticas acertadas, isso não significa melhora na qualidade de vida do brasileiro", segundo explica Cristina. 

Mais atrativo
“Ultrapassar a Grã-Bretanha aconteceu porque a moeda inglesa desvalorizou, há uma distorção monetária. Em paridade de poder de compra, o Brasil participa com 2,9% do PIB [Produto Interno Bruto] no mercado mundial, de acordo com o FMI [Fundo Monetário Internacional] e a Inglaterra com 2,8%”, diz. “Ultrapassamos um pouco porque temos eventos que vem possibilitando isso e um cenário externo muito favorável, com o papel da China na compra dos produtos brasileiros”, completa.
Apesar disso, o indicador traz algumas vantagens para o Brasil no exterior. “O país fica mais atrativo, à medida em que ele aparece e desponta com capacidade de crescimento, a gente se torna mais atraente para os capitais internacionais. Ser o sexto tem um peso significativo. Estamos bem à frente do México, Argentina e Chile, na América Latina”, comenta a especialista.
Em relação aos países que compõem o Brics (Brasil, Rússia, Índia, China e à África do Sul), “a gente tem a China, que está em segundo, mas estamos à frente em PIB per capta. Em possibilidade de crescimento nos tornamos mais atrativos”, acrescenta ainda. 

Crise 
O crescimento econômico do Brasil deve continuar. As projeções mundiais apontam que o país deve ultrapassar a França em 2015 e chegar ao quinto lugar. Mas, até lá, ainda é preciso cautela. Segundo Cristina, o ano de 2012 não deve ser tão promissor para o país, assim como para o resto do mundo, e a crise econômica deve afetar mais a nossa economia. 
“A gente tem no comércio internacional uma fonte de crescimento grande, mas quando uma economia grande tem problemas, isso começa a repercutir nos outros países. Estamos todos interligados”, comenta a professora. “A gente tinha espaço para agir na crise anterior. Podia fazer crescer o déficit interno, reduzir juros. Mas o espaço para manobras de políticas econômicas está se esgotando. Desta vez, a crise tende a ser mais significativa”, acrescenta. 
Ainda segundo Cristina, nas crises anteriores, os demais países também contavam com esses instrumentos, que agora estão se esgotando. Por isso, para 2012, ela aconselha que as pessoas façam gastos mais conscientes, não entrar em grandes dívidas. “Mas não significa que as pessoas devem deixar de gastar, porque isso compromete nossa possibilidade de expansão”, aconselha.

Investimentos 
Para as empresas, o momento é de ter cuidado com as taxas de juros. “A melhor coisa que as empresas podem fazer é buscar a consolidação de parceiro e aumentar a produtividade”, afirma a economista. Além disso, o governo precisa fazer sua parte.
“A gente precisa de muito investimento em infraestrutura e educação para manter essa trajetória de crescimento. Recuperar a capacidade em investimentos produtivos e melhorar o desempenho na educação. Para chegar ao quinto lugar na economia, como está previsto”, conclui.

Jose Guilherme Merquior, um polemista refinado - Obras Completas


Uma coleção para o polemista maior

Série reúne 22 volumes com a obra integral de um dos mais controvertidos ensaístas brasileiros, o carioca José Guilherme Merquior, morto em 1991, homenageado ainda com biografia e livro tributo

Antonio Gonçalves Filho
O Estado de S.Paulo, 07 de janeiro de 2012 

Temperamento polêmico, o diplomata, ensaísta e acadêmico carioca José Guilherme Merquior (1941-1991) colecionava adversários intelectuais com a facilidade com que citava nomes imemoráveis - o que lhe dava enorme vantagem sobre seus opositores. Erudito, divertia-se em fustigar os inimigos com adjetivos ruidosos e denúncias de plágio. O crítico e ex-ministro da Educação Eduardo Portella definiu-o como "a mais fascinante máquina de pensar do Brasil pós-modernista - irreverente, agudo, sábio". Dessa "máquina", que parou aos 49 anos, saíram 22 livros produzidos em 25 anos de vida acadêmica, que começam a ser publicados ainda este semestre pela Editora É Realizações. Só este ano são lançados oito deles (seis de crítica e dois de ensaios) na Biblioteca José Guilherme Merquior, coleção organizada pelo professor de Literatura Comparada da Uerj, João Cezar de Castro Rocha.
O professor de literatura João Cezar de Castro Rocha destaca o papel visionário de Merquior (foto) - Fernando Bueno/AE - 29/11/1985
Fernando Bueno/AE - 29/11/1985
O professor de literatura João Cezar de Castro Rocha destaca o papel visionário de Merquior (foto)
Até 2014 a coleção estará completa, inclusive com dois volumes adicionais, o primeiro sendo um livro tributo, escrito por quem conviveu com Merquior, e o último uma biografia ainda em preparo. A meta, diz o organizador, é criar um público novo para a obra de um polemista que investiu contra a filosofia de Foucault, defendeu que o marxismo estava em processo de liquidação, atacou a prática da psicanálise ("uma doença do intelecto", dizia) e desancou luminares da crítica literária, incomodando ainda consagrados compositores como Caetano Veloso, a quem chamou de "pseudointelectual de miolo mole". Em troca, foi acusado de "terrorismo bibliográfico" pelo psicanalista carioca Eduardo Mascarenhas (1942-1997) e chamado de "empregadinho da ditadura militar" pelo filósofo e dramaturgo Carlos Henrique Escobar.
Tão múltipla como a formação intelectual de Merquior é a do organizador da biblioteca que leva o nome do diplomata. João Cezar de Castro Rocha é autor, entre outros livros, deLiteratura e Cordialidade - o Público e o Privado na Cultura Brasileira (1998) eAntropofagia Hoje? - Oswald de Andrade em Cena (lançado o ano passado pela É Realizações). O professor encara o desafio de organizar a reedição das obras e examinar os inéditos de Merquior justamente porque seu itinerário e sua independência se parecem com a trajetória intelectual do homenageado.
Aos 47 anos, Castro Rocha, colaborador do Sabático, fez conferências em vários países, dá aulas numa universidade americana e tem igual vocação para a polêmica - recentemente, num seminário sobre René Girard (de quem também organizou a obra completa), comprou briga com as maiores autoridades estrangeiras na obra do filósofo francês.
"Minha geração não leu Merquior, autor de livros fundamentais como Formalismo eTradição Moderna (1974), que antecipou algumas questões estéticas só discutidas na década seguinte, de 1980", observa Castro Rocha. Ele admite que o trânsito do diplomata pelas altas esferas pode ter afastado as novas gerações da sua obra- Merquior foi assessor do chefe da Casa Civil, João Leitão de Abreu (1913-1992), durante a ditadura do general Médici (1905-1985) e um dos ideólogos do governo Collor, ao lado do também diplomata e senador Roberto Campos (1917-2001). "No entanto, é conveniente lembrar que um dos melhores amigos de Merquior foi o marxista Leandro Konder, a quem sempre ajudou, inclusive financeiramente", lembra o organizador da coleção.
De fato, o diplomata, vinculado à corrente liberal - seu último livro é O Liberalismo,Antigo e Moderno (1991)-, não só tinha amigos comunistas como escreveu O Marxismo Ocidental (1987), um de seus livros mais polêmicos. Entre outras coisas, Merquior afirmava (há 25 anos) não ver futuro para o marxismo e decretava como permanente a crise pela qual passava a doutrina - de raízes religiosas, segundo ele, o que provocou escândalo. No livro sobram ainda farpas para o filósofo alemão Habermas, herdeiro da Escola de Frankfurt e um dos mais prestigiados pensadores do marxismo cultural. Em outro livro, A Natureza do Processo (1984), ele chega a arriscar um chocante diagnóstico de Marx, definindo-o como "um caso de esquizofrenia intelectual". O que ele não aceitava no marxismo, segundo disse o ex-ministro Sergio Paulo Rouanet numa mesa-redonda sobre Merquior, era o dogmatismo.
Como revelou Eduardo Portella nesse mesmo encontro, realizado na Academia Brasileira de Letras em 2001, poucos sabem que Merquior teve um "pequeno período lukacsiano", quando escreveu um artigo intitulado Contradições da Vanguarda, que deve figurar no livro dedicado aos textos inéditos do diplomata. Até mesmo no livro Arte e Sociedade em MarcuseAdorno e Benjamin (1969), o segundo a ser lançado pela É Realizações, persiste um "sotaque heideggeriano", segundo Portella, concluindo que não foi Marx que retirou Merquior de Frankfurt, mas Heidegger.
Ao ser transferido para Paris, seu primeiro posto internacional, em 1966, o diplomata foi inicialmente atraído pelo estruturalismo, mas sua independência não permitiu que defendesse a causa. Aluno do antropólogo Lévi-Strauss, Merquior tem alguns livros escritos originalmente em francês e inglês e traduzidos para o português, como Verso eUniverso em Drummond (1975), sua tese de doutorado na Sorbonne (de 1972), que será lançada durante a Flip (de 4 a 8 de julho), em Paraty. O organizador Castro Rocha o inclui entre os três mais importantes do diplomata (os outros dois são Razão do Poema, seu primeiro livro, de 1965, e Formalismo e Tradição Moderna). "Estamos revisando outras traduções, pois Merquior era muito cioso de sua obra." Entre os ensaios produzidos quando Merquior servia nas embaixadas do Brasil na Europa estão A Estética de Lévi-Strauss (1977) e Rousseau & Weber (1989), dois estudos de peso que se tornariam obras de referência - inclusive, para a comunidade cultural europeia.
Julia Merquior, filha do ensaísta, revela que, curiosamente, nenhuma editora antes da É Realizações procurou a família para recolocar esses títulos - fora de catálogo há anos - no mercado. "Claro, José Mário Pereira, da Topbooks, publicou muitos títulos, mas era mais a parte literária, direcionada à universidade." Um dos maiores especialistas na obra do amigo, ele republicou, em 1996, entre outros títulos que serão relançados na coleção, De Anchieta a Euclides (1977), e foi convidado pelo organizadora Castro Rocha para organizar os volumes extras com os inéditos e a correspondência de Merquior. Entre os missivistas estão o antropólogo Lévi-Strauss, o poeta Carlos Drummond de Andrade, o sociólogo pernambucano Gilberto Freyre e o cineasta baiano Glauber Rocha (que lhe pediu uma bolsa para estudar a obra do escritor Oscar Wilde em Londres).
Desde cedo Merquior conviveu com grandes intelectuais brasileiros. Aos 22 anos, foi convidado por Manuel Bandeira para organizar a antologia Poesia do Brasil e, antes, aos 18 anos, já assinava textos no suplemento dominical do Jornal do Brasil - alguns incluídos em Razão do Poema, republicado pela Topbooks em 1996 com contracapa assinada por Antonio Candido, que o classificou entre os maiores críticos que o Brasil já teve, destacando ainda sua capacidade de interpretar textos "sem os reduzir à mecânica formalista".
Além de crítico literário, diplomata, filósofo, bacharel em Direito e membro da Academia Brasileira de Letras, Merquior tinha, a exemplo do organizador de sua coleção, uma paixão imensa por arte. Sua biblioteca, que chegou a ter mais de 10 mil volumes (8.300 comprados pela Fundação Banco do Brasil), abrigava desde os clássicos da Filosofia (Spinoza, seu mentor, em primeiro lugar) até estudos da arquitetura de Buckminster Fuller e da pintura de Poussin, que adorava.
"Lembro dele nos levando (ela e o irmão Pedro, que morreria num acidente de moto) ao museu e como sempre tinha informações sobre os autores dos quadros", diz Julia, alfabetizada em língua inglesa durante os anos em que Merquior serviu na embaixada de Londres. O traço mais característico do pai, segundo a ex-atriz e agora dona de uma empresa de recicláveis, era o humor perene. "Fico imaginando o que ele diria do governo Lula, da Dilma, são perguntas que me faço sempre." Julia garante que o pai ficou muito feliz com a volta das eleições diretas, em 1985, esperança que fez o maior pensador liberal do Brasil abraçar o caminho político após a morte de Tancredo Neves. "Foi o período em que conversamos mais", revela. "Notei que a sua luta era contra ver as coisas de uma maneira só, sendo ele profundo conhecedor da História."
Visto como um direitista pela esquerda, Merquior se definia como um liberal em economia, social-democrata em política e anarquista em cultura. Ele dizia que no Brasil há uma intelectualidade, mas não uma intelligentsia. O modelo histórico que tinha em mente era o dos intelectuais da Europa oriental do século 19, quase párias cuja independência incomodava a sociedade em que viviam. Aqui, os intelectuais, dizia, se organizam em corporação. Um tema que rendeu e ainda rende muita discussão.
PRIMEIROS LIVROS DA COLEÇÃO
1. Razão do Poema (1965)
2. Arte e Sociedade em Marcuse, Adorno e Benjamin (1969)
3. Saudades do Carnaval (1972)
4. Formalismo e Tradição Moderna (1974)
5. As Ideias e as Formas (1981)
6. O Elixir do Apocalipse (1983)
7. De Anchieta a Euclides (1977)
8. O Fantasma Romântico (1980)