O que é este blog?

Este blog trata basicamente de ideias, se possível inteligentes, para pessoas inteligentes. Ele também se ocupa de ideias aplicadas à política, em especial à política econômica. Ele constitui uma tentativa de manter um pensamento crítico e independente sobre livros, sobre questões culturais em geral, focando numa discussão bem informada sobre temas de relações internacionais e de política externa do Brasil. Para meus livros e ensaios ver o website: www.pralmeida.org. Para a maior parte de meus textos, ver minha página na plataforma Academia.edu, link: https://itamaraty.academia.edu/PauloRobertodeAlmeida.

terça-feira, 10 de setembro de 2024

Manque de productivité en Europe: rapport Mario Draghi (Le Point)

Compétitivité en Europe : les 20 propositions chocs de Mario Draghi

Simplification, mutualisation, changement des traités, Mario Draghi n’y va pas avec le dos de la cuillère pour redresser la compétitivité alanguie de l’Europe. Un électrochoc.

Par Emmanuel Berretta

revue Le Point, le 09/09/2024 à 16h56

 

Un rapport cinglant, des propositions audacieuses. Mario Draghi ne propose à l'Union européenne rien de moins que l'électrochoc dont elle a bien besoin. L'ancien président du Conseil italien a présenté son rapport, à 11 heures ce lundi 9 septembre, aux côtés d'Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, qui en est la commanditaire. Un rapport très attendu qui contient, au total, environ 170 propositions dont nous avons sélectionné les 20 principales. Mario Draghi a clairement indiqué qu'il ne souhaitait pas remettre en cause le socle social des Européens et que la compétitivité n'est pas une affaire « de réduction des coûts du travail, de baisse des salaires ou de plus grande flexibilité ».

Pour lui, la clé est la maîtrise des hautes technologies d'avenir, donc les compétences, la formation. Le cerveau, en un mot. « En réalité, dans l'Union européenne, la productivité a été légèrement meilleure que celle des États-Unis si l'on exclut le secteur des hautes technologies », explique-t-il à l'appui de son raisonnement.

Le constat dressé par « Super Mario » n'esquive pas la cruelle réalité : l'Europe est en train de décrocher face à ses grands concurrents, en particulier les États-Unis et la Chine. Les chiffres font froid dans le dos. L'écart de PIB entre l'UE et les États-Unis s'est creusé, passant de 15 % en 2002 à 30 % en 2023. Pour l'ancien patron de la BCE, le différentiel de productivité explique à lui seul 70 % de cet écart. « Le revenu réel disponible au cours des quinze, vingt dernières années aux États-Unis a augmenté deux fois plus qu'en Europe, précise-t-il lors de sa conférence de presse. […] Pensez au fait que la population diminue, et d'ici 2042 deux millions de travailleurs par an disparaîtront du marché du travail. » Bref, le constat d'une « lente agonie ».

À LIRE AUSSI Ce que l'on sait du rapport alarmant de Mario Draghi sur la compétitivité en Europe

L'Europe souffre aussi d'un manque criant d'innovation et de dynamisme industriels. Mario Draghi pointe du doigt « une structure industrielle statique qui produit un cercle vicieux de faible investissement et de faible innovation ». « Il n'y a pas d'entreprise européenne avec une capitalisation boursière supérieure à 100 milliards d'euros qui ait été créée from scratch (en partant de rien) au cours des cinquante dernières années, alors qu'aux États-Unis les six entreprises valorisées à plus de 1 000 milliards d'euros ont toutes été créées au cours de cette période », souligne-t-il dans son rapport. Les besoins en investissements sont immenses. Selon Draghi, l'investissement annuel supplémentaire minimum nécessaire serait de 750 à 800 milliards d'euros, ce qui correspond à 4,4-4,7 % du PIB de l'UE en 2023.

Doubler les crédits de recherche

Face à ce tableau peu réjouissant, Mario Draghi dégaine un arsenal de propositions qui ne manquera pas de faire grincer quelques dents dans les chancelleries européennes. Premier chantier : doper l'innovation. L'ancien banquier central prône une véritable révolution copernicienne. Il propose ni plus ni moins que de doubler le budget du prochain programme-cadre de recherche et d'innovation pour le porter à 200 milliards d'euros sur 7 ans. Il veut créer une véritable agence européenne pour l'innovation de rupture, sur le modèle de la Darpa américaine, reprenant ici une idée du président Macron formulée depuis le discours de la Sorbonne de 2017 qui est restée lettre morte depuis.

Unifier le droit des sociétés en Europe

Pour attirer et retenir les meilleurs cerveaux, le rapport suggère de réformer le Conseil européen de la recherche (ERC) et de créer un « ERC pour les institutions » afin de financer des centres de recherche d'excellence. Une manière de stopper l'hémorragie de nos talents vers les États-Unis.

Mais Draghi veut faciliter le passage de l'innovation à la commercialisation en créant un nouveau statut d'« entreprise européenne innovante ». Ces pépites bénéficieraient d'une « identité numérique unique valable dans toute l'UE et reconnue par tous les États membres », ainsi que d'une législation harmonisée en matière de droit des sociétés et d'insolvabilité. De quoi faire sauter les verrous qui entravent aujourd'hui le développement de nos start-up. On se demande d'ailleurs comment l'UE a pu, durant des décennies, éviter d'abroger cette disparité juridique tout en prétendant créer un « marché unique ».

À LIRE AUSSI Mario Draghi, sauveur de l'Union

Du côté du financement, le rapport appelle à développer massivement le capital-risque en Europe et à faciliter l'accès des entreprises innovantes aux marchés de capitaux, une idée dans l'air du temps depuis le printemps et que l'Allemagne pousse dans ce sens. Il propose notamment d'élargir le mandat de la Banque européenne d'investissement pour lui permettre de co-investir dans des projets nécessitant des volumes de capitaux plus importants. Une manière de combler le fossé qui nous sépare des États-Unis en matière de financement des start-up.

Doper l'IA dans 10 secteurs stratégiques

Conscient que l'intelligence artificielle sera le nerf de la guerre économique de demain, Mario Draghi ne lésine pas. Il préconise d'augmenter significativement la capacité de calcul dédiée à l'IA dans les centres de supercalcul européens et de développer un « modèle d'IA fédéré » basé sur la coopération entre infrastructures publiques et privées.

À LIRE AUSSI Marché européen de l'électricité : les doutes de Mario Draghi

Plus audacieux encore, il propose de lancer un « plan de priorités verticales de l'IA » pour accélérer l'intégration de l'IA dans dix secteurs stratégiques : l'automobile, la robotique, l'énergie, les télécommunications, l'agriculture, l'aérospatiale, la défense, les prévisions environnementales, l'industrie pharmaceutique et la santé. L'Europe ne peut pas se permettre de rater le train de la révolution de l'IA comme elle a raté celui d'Internet.

Concilier écologie et économie

Sur le front de la transition écologique, l'ancien banquier central joue les équilibristes, un peu à la manière d'Ursula von der Leyen lors de son discours programmatique devant le Parlement européen le 18 juillet. Il propose « un plan commun pour la décarbonation et la compétitivité » qui permettrait à l'Europe de rester à la pointe des technologies vertes tout en préservant son tissu industriel.

Dans le secteur de l'énergie, il préconise de renforcer l'approvisionnement commun en gaz naturel liquéfié (GNL) afin de mieux utiliser le pouvoir collectif des Européens dans la négociation. Mais, surtout, il jette aux orties le marché de l'électricité tel qu'il est conçu aujourd'hui. Il propose de découpler la rémunération des énergies renouvelables et du nucléaire de celle des combustibles fossiles. Cela vise à mieux refléter les coûts réels de production et à réduire l'impact des prix volatils du gaz sur les factures d'électricité. La Commission européenne, très attachée au marché de l'électricité, ne va pas forcément apprécier cette remise en cause brutale.

À LIRE AUSSI Europe : ce rapport Draghi qui commence à inquiéter

Pour l'industrie automobile, secteur clé de l'économie européenne, Mario Draghi appelle à créer une feuille de route industrielle tenant compte de l'électrification et de la numérisation. Un coup de boost nécessaire face à la concurrence chinoise.

Des matières critiques achetées en commun

Conscient que l'Europe ne peut pas rester naïve dans un monde de plus en plus instable, l'Italien prône une véritable « politique économique étrangère » pour réduire nos dépendances stratégiques. Il propose notamment de créer une « plateforme européenne des matières premières critiques » chargée d'agréger la demande pour les achats conjoints et de gérer des stocks stratégiques au niveau européen. Il s'agit bien ici de sécuriser nos approvisionnements en terres rares et autres matériaux essentiels à notre industrie.

Sur le front de la défense, le rapport appelle à augmenter le financement européen pour la R & D (recherche et développement) et à élaborer des « projets de défense d’intérêt commun européen » pour muscler l’Europe de la défense.

Une approche prudente d'un nouvel endettement commun

Mario Draghi évoque prudemment l'idée d'un endettement commun européen, uniquement comme un « instrument limité et non un objectif en soi ». Il propose l'émission régulière d'actifs sûrs communs pour financer des projets d'investissement conjoints, s'inspirant du modèle NextGenerationEU. Cette approche viserait à financer les « biens publics européens » comme la recherche de pointe ou les infrastructures de défense.

Cependant, Draghi pose des conditions strictes : des règles fiscales renforcées, une émission limitée à des projets spécifiques, et des garanties solides. L'objectif est de concilier les besoins massifs d'investissement de l'UE avec les réticences de certains pays face à la mutualisation de la dette.

Une gouvernance à réinventer

Cependant, Mario Draghi est conscient que ces propositions ne pourront pas être efficacement mises en œuvre sans une refonte de la gouvernance européenne. Il veut rationaliser la bureaucratie européenne. Actuellement, il existe de nombreux mécanismes de coordination qui se chevauchent, créant de la confusion et de l'inefficacité. Un « cadre de coordination de la compétitivité » les remplacerait tous.

Pour accélérer la prise de décision, il suggère d'étendre le vote à la majorité qualifiée à davantage de domaines au sein du Conseil de l'UE. Il mentionne notamment l'utilisation de la clause « passerelle » pour généraliser le vote à la majorité qualifiée dans tous les domaines politiques au Conseil. Cette proposition vise à accélérer le processus décisionnel de l'UE, en particulier les situations où un seul État membre peut bloquer une décision. Cependant, l'application de cette clause nécessiterait un accord préalable à l'unanimité au niveau du Conseil européen. Enfin, si l'action au niveau de l'UE est bloquée, il préconise de recourir plus systématiquement à la « coopération renforcée » entre États membres volontaires.

Un commissaire à la Simplification administrative

La compétitivité retrouvée passera par l'allégement du fardeau réglementaire qui pèse sur les entreprises européennes. Le rapport Draghi propose de nommer un nouveau vice-président de la Commission européenne chargé de la simplification. Sa mission : faire le ménage dans la jungle réglementaire bruxelloise. Il dénonce la surréglementation européenne dans les secteurs d'avenir. « Selon les estimations, dit-il, le Règlement général sur la protection des données (RGPD) a réduit les bénéfices des petites entreprises technologiques de plus de 15 %. J'ai recueilli les témoignages d'entrepreneurs qui ont quitté l'Europe pour les États-Unis, pour la raison qu'ils ne pouvaient pas se permettre d'embaucher du personnel uniquement pour se conformer à cette réglementation. »

Le rapport Draghi a le mérite de poser un diagnostic clair et de proposer des solutions ambitieuses. Reste à savoir si les dirigeants européens auront le courage politique de s'en saisir. La mise en œuvre de ces propositions nécessiterait une refonte en profondeur des traités européens, un exercice toujours périlleux. Elle impliquerait également des transferts supplémentaires de souveraineté vers Bruxelles dans des domaines aussi sensibles que la politique industrielle ou la fiscalité.

Maintenant ou jamais

Mais l'Europe a-t-elle vraiment le choix ? Le statu quo n'est plus une option. Comme le souligne Mario Draghi dans son rapport, « l'Europe entre dans une période sans précédent de son histoire, où un changement technologique rapide et des transitions sectorielles se combineront avec une population en âge de travailler en diminution ».

Pour le sauveur de l'euro, le grand saut dans la modernité, c'est maintenant ou jamais. L'Europe doit se réinventer si elle veut rester dans la course. L'histoire jugera les responsables européens à leur réaction aux propositions de l'ancien président du Conseil italien.


O desmantelamento da diplomacia brasileira pelo bolsonarismo lunático - Paulo Roberto de Almeida

A Grande Destruição da Política Externa

O bolsonarismo aloprado do capitão e seus seguidores ignorantes efetuou, de 2019 a 2021, um desmantelamento inédito na política externa brasileira com a sua excepcional “dipromacia” antiglobalista (bobagem inventada pela franja lunática) e a mais absurda ainda “antidipromacia” antimultilateralista, uma vergonha para os diplomatas profissionais. O chanceler acidental entrou em parafuso depois de sua demissão por motivos alheios à vontade do psicopata perverso que era o chefe do bando de lunáticos no poder.

Analisei as irracionalidades do periodo numa série de livros, que começou com Miséria da Diplomacia (2019) e culminou com Apogeu e Demolição da Política Externa (Appris, 2021).

Paulo Roberto de Almeida 

Brasília, 10/09/2024

Apogeu e demolição da política externa: itinerários da diplomacia brasileira (Curitiba: Appris, 2021), 

O Itamaraty sequestrado, 2018-2021: a destruição da diplomacia pelo bolsolavismo (Brasília: Diplomatizzando, 2021)

Uma certa ideia do Itamaraty: a reconstrução da política externa e a restauração da diplomacia brasileira (Brasília: Diplomatizzando, 2020)

O Itamaraty num labirinto de sombras: ensaios de política externa e de diplomacia brasileira (Brasília: Diplomatizzando, 2020)

Miséria da diplomacia: a destruição da inteligência no Itamaraty (Brasília: Edição do autor, 2019)


Lula, de estadista a bobo da corte - Esitorial Estadão

 Lula, de estadista a bobo da corte

O Estado de S. Paulo | Notas & Informações
10 de setembro de 2024

Lula se julga o líder da esquerda latino-americana, enquanto o companheiro Maduro o despreza e ameaça a soberania brasileira sem receber do petista uma resposta à altura


Na sexta-feira, milicianos encapuzados cercaram a Embaixada da Argentina em Caracas, que está sob custódia do Brasil desde que o governo chavista expulsou o corpo diplomático argentino. O prédio abriga seis opositores venezuelanos. No sábado, Nicolás Maduro revogou a autorização do Brasil para assumir a embaixada. A eletricidade foi cortada e só foi restabelecida no domingo, quando o cerco foi dispersado. Concomitantemente, o candidato da oposição, Edmundo Gonzalez, alvo de uma ordem de prisão exarada pelos juízes fantoches de Maduro, se juntou a quase 8 milhões de venezuelanos refugiados e foi recebido como exilado pela Espanha.

Esses incidentes expõem com chocante clareza três fatos. Primeiro, que classificar o que aconteceu na Venezuela como "fraude" às eleições já virou um eufemismo. O povo venezuelano, que, segundo todas as evidências, elegeu Gonzalez com dois terços dos votos, é literalmente vítima de um assalto à mão armada. Segundo, que o regime chavista não só violará regras internacionais, mas acordos com o Brasil e a própria soberania brasileira sempre que julgar conveniente. Terceiro, a pusilanimidade patológica de Lula da Silva ante essas e outras tantas agressões aos direitos dos venezuelanos e do próprio país que governa.

Líderes da oposição, organizações independentes e chancelarias de governos diversos como EUA, Argentina, Paraguai, Uruguai e Costa Rica emitiram notas duras de repúdio às ameaças

de Maduro ao Brasil e aos refugiados venezuelanos abrigados por ele. Já o Itamaraty se restringiu a afirmar burocraticamente a inviolabilidade das instalações argentinas e também que manteria a sua custódia até que Buenos Aires indique outro Estado para exercer esta função. Nem uma mísera palavra de indignação. O máximo de emoção que o Itamaraty foi capaz de exprimir foi "surpresa". O resto é silêncio.

Na sexta-feira, o disco quebrado de Lula voltou a rodar em uma entrevista a uma rádio: ele segue se fazendo de desentendido em relação às atas que o regime já disse que não publicará e que a oposição já publicou; sua solução continua a ser "novas eleições"; o comportamento de Maduro "deixa a desejar"; e seu regime não é uma ditadura, "é mais um rolo".

Enquanto Nicolás Maduro promete "banhos de sangue", rouba as eleições, declara que só entregará o governo a algum preposto chavista e persegue opositores, a posição de Lula continua a ser vista como se não houvesse retificação - a de que não há nada de "anormal ou grave". Enquanto o ditador ameaça invadir um país vizinho que faz fronteira com o Brasil, questiona a legitimidade do sistema eleitoral brasileiro e ameaça territórios sob a custódia do Brasil, Lula vê apenas um regime "desagradável".

O chavismo sempre usou Lula e o PT para se legitimar e se financiar, mas Lula e o PT são incapazes de manifestar indignação, se não pelas agressões ao Brasil, ao menos pela ingratidão do indigitado companheiro. Não é de hoje que o sangue de barata corre nas veias do lulopetismo. Foi no governo de Lula que o companheiro boliviano Evo Morales confiscou refinarias da Petrobras. Foram os governos petistas que financiaram a cleptocracia de Maduro com empréstimos do BNDES. O calote chega a cerca de R$ 7 bilhões, na prática coberto pelo Tesouro brasileiro. Lula voltou ao poder garantindo que a Venezuela e outras ditaduras quitariam suas dívidas "porque são todos amigos do Brasil" leia-se, de Lula. Muy amigos.

A cortesia com o chapéu alheio no caso, o do contribuinte brasileiro - deveria ao menos servir para que Lula refreasse a sede de sangue dos tiranos companheiros. Mas nem isso. Na semana passada, não foi o demiurgo petista que logrou a libertação de dezenas de presos políticos pelo déspota nicaraguense Daniel Ortega, mas o diabo em pessoa: o governo "estadunidense".

Reza um ditado que numa mesa de pôquer há sempre um otário, e se você não sabe quem é, provavelmente é você. Lula se julga um grande estadista, um líder da esquerda global, uma voz influente no jogo de poder latino-americano. Mas os fatos mostram bem outra coisa.

Oceanos e desafios climáticos - Rubens Barbosa (Estadão)

  

image001.jpg

 

Opinião: Oceanos e desafios climáticos

Incluir os oceanos como componente central nas estratégias de mitigação e adaptação às mudanças climáticas será fundamental para o sucesso das negociações nas COPs

image002.jpg

Por Rubens Barbosa

10/09/2024 | 03h00

Os oceanos, fundamentais para a manutenção da vida na Terra, nem sempre estão entre as principais prioridades climáticas globais. Eles são responsáveis pela maior parte da produção do oxigênio no planeta, atuam como absorvedores de carbono e reguladores climáticos, possuem uma rica biodiversidade e sustentam milhões de pessoas em todo o mundo. Apesar de sua importância, a proteção dos oceanos não tem a visibilidade que têm o desmatamento e as emissões de gases de efeito estufa na agricultura e na indústria.

Reconhecendo essa negligência, a ONU criou a Década do Oceano (2021-2030) para destacar a importância dos oceanos na agenda global. Essa iniciativa busca promover a conservação marinha e o uso sustentável dos recursos oceânicos.

Enquanto este esforço de conscientização avança, a corrida pela exploração do fundo marinho está ganhando destaque. As discussões sobre os impactos ambientais dessa atividade, contudo, ainda são insuficientes, criando um desafio adicional para os objetivos da Década do Oceano. É fundamental que a mineração submarina seja tratada de maneira sustentável e diversificada, contribuindo para que a extração de recursos como minerais de terras raras e nódulos de manganês seja feita garantindo a proteção dos ecossistemas marinhos vulneráveis. O Brasil, que possui licenças para pesquisas em águas internacionais, pode desempenhar papel importante nessa discussão, especialmente em relação à preservação da Amazônia Azul. Recentemente, a brasileira Letícia Carvalho foi eleita secretária-geral da Autoridade Internacional dos Fundos Marinhos (ISA, na sigla em inglês), que supervisiona a exploração dos recursos minerais na parte internacional dos oceanos.

Os oceanos também têm uma contribuição significativa na transição energética. Energias renováveis marinhas, como a eólica offshore e a energia das ondas e marés, oferecem um potencial imenso para a geração de eletricidade limpa. Essas tecnologias podem desempenhar um papel fundamental na redução das emissões de gases de efeito estufa, especialmente em países costeiros. Paralelamente, iniciativas voltadas para o uso de combustíveis sustentáveis no transporte marítimo são essenciais para mitigar as emissões deste setor. Pesquisas sobre biocombustíveis derivados de algas marinhas, por exemplo, mostram promessas para uma navegação mais ecológica.

O Brasil tem um potencial expressivo para revitalizar 140 milhões de hectares de terras degradadas em biomas como a Amazônia e o Cerrado utilizando resíduos marinhos, incluindo algas, que podem auxiliar na recuperação do solo e na fertilização agrícola. Essa abordagem não apenas ajuda na restauração de ecossistemas terrestres, como também cria uma conexão direta entre a saúde dos oceanos e a produtividade agrícola sustentável.

O impacto econômico e ambiental das algas e de outros recursos marinhos merece ainda mais atenção. As algas são essenciais para a produção de oxigênio, a captura de carbono e a manutenção da biodiversidade, além de serem recursos valiosos para várias indústrias, como a alimentícia, a farmacêutica e a cosmética. Neste contexto, a organização AgroSea surge como uma iniciativa inovadora, unindo cientistas e investidores para demonstrar que a utilização de recursos marinhos pode resultar em menor emissão de gases e na recuperação de ecossistemas degradados.

O avanço do conhecimento científico e da inovação é essencial para nortear o debate sobre os oceanos. A colaboração internacional e programas de financiamento, como os do BNDES, são importantes para fomentar pesquisas que ajudem a entender e proteger os ecossistemas marinhos.

A participação conjunta da sociedade civil, do governo e da indústria na discussão sobre a interconexão entre clima e oceanos tem de crescer. Com o intuito de promover essa reflexão, o Instituto de Relações Internacionais e Comércio Exterior (Irice), em parceria com o Ministério das Relações Exteriores (MRE) e a Universidade de São Paulo (USP), está organizando o evento A Trilha Dubai-Baku-Belém: Os Desafios das Negociações Internacionais sobre Mudança do Clima. O objetivo é analisar temas fundamentais discutidos nas últimas COPs para embasar a posição do governo brasileiro. Um dos painéis do encontro, que ocorrerá no Itamaraty, em Brasília, nos dias 16 e 17 deste mês, abordará a conexão entre clima e oceanos.

Esse evento contribuirá para os preparativos da COP-30, que será realizada no próximo ano em Belém do Pará, marcando o início da segunda fase de implementação do Acordo de Paris. O encontro será importante porque se espera que os países apresentem novas e mais ambiciosas Contribuições Nacionalmente Determinadas (NDCs, na sigla em inglês). O êxito da COP-30 estará ligado aos resultados obtidos nas edições anteriores, especialmente em Dubai (COP-28) e Baku (COP-29), onde questões-chave sobre financiamento climático serão definidas, possibilitando o fortalecimento das NDCs dos países em desenvolvimento. Neste contexto, a inclusão dos oceanos como um componente central nas estratégias de mitigação e adaptação às mudanças climáticas será fundamental para o sucesso dessas negociações e para a proteção efetiva deste recurso vital para o planeta.

 

PRESIDENTE DO IRICE, É MEMBRO DA ACADEMIA PAULISTA DE LETRAS

 

https://www.estadao.com.br/opiniao/rubens-barbosa/oceanos-e-desafios-climaticos/

 

 

Um apelo à atenção de meus colegas, diplomatas profissionais - Paulo Roberto de Almeida

 Um apelo à atenção de meus colegas, diplomatas profissionais:

Paulo Roberto de Almeida 

Fazem dois anos e sete meses que a Rússia vem bombardeando impiedosamente a Ucrânia, matando milhares de civis, destruindo o país. Frente a essa tragédia, o assim chamado Sul Global - e nele o Brasil, de forma proeminente - permanece vergonhosamente indiferente ao massacre e ao morticínio de civis inocentes. 

Para o Brasil, os crimes de guerra e crimes contra a humanidade não possuem nenhum significado? Esses crimes estão em confronto implícito com a postura tradicional do Brasil, ao se chocarem com valores e princípios tradicionais de nossa diplomacia, de nossa própria Constituição. 

Os diplomatas profissionais não têm nada a dizer em face desses crimes? Estão por acaso contidos por alguma força política?

Não sentem nenhum prurido de vergonha ao fazerem tantas notas de solidariedade sobre alguma inundação em algum canto do mundo e NENHUMA notinha sobre tantas vidas humanas ceifadas pele guerra de agressão?

Se eu estivesse na ativa, trabalhando no setor de comunicações, ou “pior” ainda, no próprio “desk” Ucrânia, eu me sentiria terrivelmente angustiado ao não poder emitir nenhuma nota do solidariedade ao valente povo ucraniano que enfrenta a segunda maior potência militar do planeta, condenado a resistir para não desaparecer como nação soberana.

Nenhum comentário de algum diplomata versado em Direito Internacional, ou em qualquer outra matéria?

Paulo Roberto Almeida

Brasília, 10/09/2024


domingo, 8 de setembro de 2024

A surpresa ucraniana - Demétrio Magnoli (O Globo)

A surpresa ucraniana 

Demétrio Magnoli

O Globo, 2/09/2024

Começou, à sombra da noite, nas primeiras horas de 6 de agosto. Ninguém sabia — nem as tropas mecanizadas envolvidas na operação, que receberam o aviso no último minuto, nem os Estados Unidos e os aliados europeus. As forças de elite da Ucrânia, cerca de 10 mil soldados, avançaram sobre a província russa de Kursk e, em duas semanas, ocuparam um saliente de mais de mil quilômetros quadrados e 92 povoados, inclusive a cidade de Sudja.

A ofensiva surpreendente foi descrita por analistas em termos que oscilam entre uma genial manobra tática e uma aventura desesperada. A operação tem uma série de objetivos que podem ser rotulados como propagandísticos, militares e diplomáticos.

Propaganda

Desde o fracasso da ofensiva ucraniana do verão de 2023, o conflito sedimentou-se como guerra de atrito ao longo de um extenso front no leste e no sul ucranianos. O atrito de artilharia pesada, com os incessantes bombardeios de mísseis e drones russos sobre cidades da Ucrânia, configurou uma narrativa de inevitabilidade de triunfo russo no horizonte de longo prazo. A ofensiva em Kursk desfigurou a narrativa predominante.

Pela primeira vez desde a Segunda Guerra Mundial, forças militares estrangeiras invadiram território russo. O choque, expresso na evacuação de mais de 100 mil civis, desafia a retórica de Putin. O ditador proibiu o uso da palavra “guerra” na Rússia, substituída pelo eufemismo “operação militar especial”, e, temendo a quebra da coesão social no país, recusa-se até hoje a ordenar uma mobilização geral. A guerra, contudo, chegou a solo russo, expondo a fantasia do Kremlin.

Putin segue manufaturando eufemismos. A invasão ucraniana é descrita como “provocação” ou “atos de terrorismo”. Mas o rei, que ficou nu, foi obrigado a atribuir ao “Ocidente coletivo” a humilhação imposta pela Ucrânia.

Tática militar

São duas as metas militares da ofensiva em Kursk. De um lado, como mínimo, a Ucrânia almeja obrigar a Rússia a desviar suas forças que operam no Donbass para o novo front de Kursk. De outro, como máximo, imagina estabelecer uma zona-tampão dentro da Rússia, que protegeria a região ucraniana de Sumy.

A primeira meta ainda não foi alcançada. A Rússia enviou tropas secundárias para estabilizar o cenário no saliente invadido, sem comprometer suas melhores forças. O Kremlin faz de tudo para não desistir de seu esforço principal, o avanço acelerado na província de Donetsk antes da chegada do inverno.

A segunda meta depende da capacidade ucraniana de implantar linhas de defesa no saliente conquistado. Já existem sinais do estabelecimento de trincheiras e fortificações. A tentativa envolve riscos significativos, expondo as forças ucranianas à retaliação aérea russa. A distância entre manobra tática e aventura desesperada estreita-se com a passagem do tempo.

Desafio diplomático

O presidente ucraniano Zelensky aludiu à ideia de usar o saliente de Kursk como moeda de troca em hipotéticas negociações de paz. É pura especulação, destinada a ocultar uma operação diplomática sofisticada cujo alvo é o governo Biden.

Os Estados Unidos, principal fornecedor de equipamento bélico à Ucrânia, adotam uma política de “administração da guerra”, postergando a entrega de sistemas avançados de artilharia, mísseis antimísseis e aviões de combate. O blefe russo, expresso nas ameaças periódicas de escalada nuclear, definiu a hesitante postura estratégica do governo Biden.

Uma “linha vermelha” imposta por Washington é a proibição do uso de sistemas americanos contra alvos em território russo. O veto foi parcialmente flexibilizado diante da tática russa de usar o território do país como santuário para artilharia de longa distância e bombardeios de mísseis e drones. Hoje Washington permite atingir alvos na Rússia — mas apenas como “contrafogo”.

A invasão do saliente de Kursk, em que foram utilizadas armas americanas, ultrapassou a “linha vermelha” e criou um dilema para Biden. A Ucrânia está dizendo que a ofensiva é parte integral de uma guerra defensiva, algo óbvio para qualquer oficial militar. Como responderá o governo dos Estados Unidos?


The Year of Elections Has Been Good for Democracy - Francis Fukuyama (Foreign Affairs)

The Year of Elections Has Been Good for Democracy

But the Biggest Test Will Come in America


By Francis Fukuyama

Foreign Affairs, September 4, 2024


 

Liberals have engaged in a lot of catastrophic thinking during this “year of elections.” Many feared that authoritarian and populist politicians, from Hungary’s Viktor Orban to India’s Narendra Modi, would consolidate their gains by increasing their shares of the vote. According to Freedom House’s February 2024 Freedom in the World analysis, the world has been in a phase of democratic backsliding for nearly two decades, exacerbated by the rise of authoritarian great powers such as China and Russia, hot wars in Ukraine and the Middle East, and the ascendance or advancement of populist nationalists in countries that seemed to be securely democratic—Germany, Hungary, India, and Italy.

For liberals who want to preserve a world safe for democracies, perhaps the most alarming point came in mid-July, when Republicans confirmed former President Donald Trump as their party’s presidential nominee and ultra-MAGA JD Vance as his running mate. Although Trump tried to overturn the 2020 U.S. election, he was nonetheless the enthusiastic choice of his party. He had just survived an assassination attempt; his raised fists and call to “fight, fight, fight” drew a sharp contrast with the elderly sitting president, Joe Biden, whose debate performance the previous month made him a clear underdog.

But liberals’ fears that this year would reflect the global triumph of illiberal populism have so far been proved wrong. Although authoritarian ideologies have made clear gains in several countries, democracy in many parts of the world has shown surprising resilience and may yet prevail in the United States. Their belief in the trend of democratic decline has led many liberals to wring their hands and ask despairingly whether they can do anything to reverse it. The answers to this question are simple and boring: go out with your fellow citizens and vote or, if you are more actively inclined, work hard to mobilize like-minded people to help democratic politicians win elections. Liberal democracy is all about personal agency, and there is little evidence that traditional political engagement no longer works.


THE YEAR OF ELECTIONS

The year of elections is so named because an all-time-high number of citizens worldwide went to the polls; nearly 30 countries are holding elections that are both defining and competitive. This pivotal year really began in late 2023, most critically with the Polish election on October 15 that dethroned the populist Law and Justice party (PiS) and replaced it with a coalition of liberal parties. Law and Justice had been following a path blazed by Hungary’s right-wing Fidesz party, but the strong cooperation between Poland’s Civic Platform and other left-of-center parties—whose members worked hard to overcome their past differences and held massive rallies to get out the vote—drove a 41-seat loss for PiS, which also lost its majority in Poland’s lower house of parliament, the Sejm. This represented a major setback for populism in Europe, depriving Hungary of a major ally within the EU. The only other country in eastern Europe to move in a populist direction was Slovakia, as Robert Fico returned as prime minister in October and vowed to end his country’s strong support for Ukraine. Slovakia’s pro-Western president, Zuzana Caputova, declined to run for a second term and was succeeded this June by Fico’s ally Peter Pellegrini, who, like Fico, is more sympathetic to Russia. Although populists made gains, Slovakia remains a deeply polarized nation; in May, a would-be assassin shot Fico because of the prime minister’s opposition to military aid for Ukraine.

In November 2023, Javier Milei defeated Sergio Massa in the second-round presidential vote in Argentina. Many in the United States understood Milei to be an Argentine Trump, given his antiestablishment personal style and embrace of the former U.S. president. But Milei was riding a wave of popular disgust with the ruling Peronists, who had led the country into deep economic stagnation. Although many populists embrace a strong state bent on enforcing conservative cultural values, Milei is a genuine libertarian. The early success of his economic stabilization program allowed him to retain his popularity despite having a weak base in the Argentine National Congress. The chief danger Milei poses is not that he will move in an authoritarian direction but that he will go too far in weakening the Argentine state.


Liberals’ fears that this year would reflect the global triumph of illiberal populism have so far been proved wrong.

Early 2024 saw mixed results for democracy. In January, Taiwan’s Democratic Progressive Party defeated the pro-Chinese Kuomintang, and Finland remained in a solidly democratic camp. In both cases, the winning parties had worked quietly but vigorously to build their legislative majorities. On the other hand, the following month, El Salvador’s Nayib Bukele was reelected president with a remarkable 85 percent of the vote—a reward for having dramatically decreased crime by using extrajudicial means to incarcerate a large part of the country’s gang leadership. In running for a second term, Bukele flouted the Salvadoran constitutional prohibition against consecutive reelection; he may well remain in power for years to come. The trend toward rewarding strongmen continued with the election of Prabowo Subianto to the Indonesian presidency. Human rights groups have accused Prabowo, a former special forces commander, of committing war crimes during Indonesia’s occupation of Timor-Leste in the 1980s and 1990s; he had been banned from traveling to the United States from 2000 until 2020, when Trump’s State Department granted him a visa. But his victory may not have reflected anything more than the enormous popularity of his predecessor, Joko Widodo, whose legacy Prabowo has claimed he will perpetuate.

In Bangladesh, the corrupt Awami League party led by Sheikh Hasina held on to power in January amid countrywide protests against her rule. Her success, however, would prove to be transitory, as renewed protests after the election led Hasina to flee the country in early August. Whether Bangladesh can reclaim a democratic mantle is not certain, but it is clear that a huge number of citizens were fed up with a ruler who had been in power for 20 of the last 28 years.


POPULIST REMEDIES REJECTED

The middle of the year brought two important elections, in South Africa and Mexico, that did not fit easily into the populist-versus-liberal framework. In South Africa, the African National Congress, which had dominated the country’s politics since it transitioned to democracy in 1994, lost 71 seats and its majority in the National Assembly. The rise of a new party, uMkhonto weSizwe (MK), associated with the country’s corrupt former president Jacob Zuma, was troubling, but in the aftermath of the election, the ANC went into a coalition not with MK but with the Democratic Alliance, a party that tends to represent white and so-called colored, or mixed race, voters. The DA gained three parliamentary seats, and the radical left-wing Economic Freedom Fighters party lost five. For all the corruption scandals and economic decline that South Africa has experienced in the past decade, the 2024 election was in some ways reassuring. Voters held the ANC accountable for its corrupt stewardship of the country and did not turn wholeheartedly to populist remedies.

Mexico similarly demonstrated the strength of its democratic culture. Liberal analysts have characterized the country’s sitting president, Andrés Manuel López Obrador, as a Latin American populist, but he was popular against the backdrop of a corrupt and ineffective establishment. In daily speeches, he railed against the corrupt oligarchy that had ruled Mexico for decades. He dialed back the war against narcotraffickers, which brought a momentary reduction of violence while failing to solve an underlying problem that will plague Mexico for years to come. And he initiated a number of pro-poor policies while largely maintaining fiscal discipline. As the country’s first decidedly left-wing president since the 1920 Mexican Revolution, he became extremely popular, and his successor, Claudia Sheinbaum, won the presidency in June by more than 30 points over her conservative rival. Sheinbaum’s party, Morena, also won a supermajority in the Mexican Congress, giving it the option of changing the constitution after she takes office. López Obrador displayed many illiberal tendencies during his presidency, and his parting gift to the country will be a so-called reform of Mexico’s judiciary that, in fact, will severely weaken the institution’s independence. But it is not clear how Sheinbaum will use her substantial power once she comes into office. She does not seem to have inherited any of López Obrador’s zealotry. Barring any surprises, she is better thought of as a left-of-center Latin American politician than a left-wing populist.

Another pivotal election was in India, where the vote occurred in stages between mid-April and early June. Prime Minister Modi—a charter member of the populist-nationalist club who had weakened his country’s media, courts, and civil liberties—was expected to increase the Hindu nationalist Bharatiya Janata Party’s majority in India’s lower house, the Lok Sabha. Instead, the BJP lost its majority and was forced to enter into a coalition with other parties. Its losses were particularly great in its former northern Indian heartland, where it shed 49 seats, including 29 in the poor state of Uttar Pradesh.

Less globally influential but still significant was the election in Mongolia at the end of June. Wedged between Russia and China, the country has been the only state in central Eurasia to realize and maintain a democracy after exiting Moscow’s orbit following the collapse of the Soviet Union in 1991. But the ruling Mongolian People’s Party, the successor to the Soviet-era Communist Party, turned in an increasingly authoritarian and pro-Russian direction between 2022 and 2024. The election, however, saw the opposition Democratic Party more than double its seat count as voters rejected a system pervaded by corruption. This outcome did not make headlines in the West, but it demonstrated the power ordinary voters can wield to defend democracy.


UNSETTLING SHIFTS

Elections to the European Parliament took place in early June. Populist parties such as the Freedom Party in Austria, Marine Le Pen’s National Rally (RN) in France, the Alternative for Germany, the Party for Freedom in the Netherlands, and Giorgia Meloni’s Brothers of Italy all made gains. Across the 27-member bloc, the biggest losers were the Socialists and the Greens. This shift was unsettling but did not amount to the earthquake that some had predicted. Center and center-right parties such as Germany’s Christian Democratic Union and Poland’s Civic Platform hung onto or even increased their vote shares. Poland’s Law and Justice party lost seats, as did Fidesz in Hungary, where a dissident party member, Peter Magyar, split the vote by forming his own party following a corruption scandal in Fidesz.

The European Parliament election’s two most disturbing results came in France and Italy. Le Pen’s RN party swamped French President Emmanuel Macron’s centrist coalition, winning more than twice the vote share. This caused Macron to declare a snap national election at the end of June. The RN gained 37 seats, and the leftist alliance, the New Popular Front, added 32; for a moment, it looked as if the RN’s young standard-bearer, Jordan Bardella, was headed toward the prime minister’s office. But in the second round of voting in early July, the center and left parties withdrew their weaker candidates, and the RN was once again locked out of power. This happened only because the left-wing parties’ cooperated to streamline their candidates—the boring but necessary work of politics that previous coalitions had failed to do.

In Italy, the situation is less promising. In the European Parliament elections, Meloni’s populist Brothers of Italy increased its vote share substantially, and her right-wing coalition holds a comfortable majority in the Italian parliament. Meloni, who became prime minister in late 2022, initially portrayed herself as a centrist. Early in her tenure, she broke with pro-Russian populists such as Orban and Fico by expressing strong support for Ukraine, and many commentators speculated that she would back European Commission President Ursula von der Leyen’s bid for a second term. But after the EU parliament vote, she shifted to the right, and her party voted for only conditional support for Ukraine and opposed von der Leyen’s reelection.

The one large European country to hold an election without the threat that a rising populist party would gain power was the United Kingdom, where in early July, the Labour Party achieved a decisive victory over the Conservatives. The Tories had been in power for 14 years under five prime ministers and had led the country into prolonged economic stagnation by, among other things, supporting Brexit. When the Labour Party replaced its far-left leader, Jeremy Corbyn, with the more moderate Keir Starmer, voters responded favorably. Populist firebrands such as Nigel Farage were still around; his right-wing Reform UK party won 14 percent of the vote, more than the Liberal Democrats, who secured 12 percent. But Britain’s first-past-the-post electoral system kept him far from power.


DEMOCRATIC RESISTANCE

There are still a number of important elections to come: in Moldova, where the liberal President Maia Sandu is likely to win reelection, and in Georgia, where the pro-Russian Georgian Dream party has a good chance of retaining power. But the most important election by far is the one occurring on November 5 in the United States between Trump and the Democratic candidate, Vice President Kamala Harris. At the time of the Republican National Convention in mid-July, a Trump victory against an aging Biden looked likely, but with Biden’s decision to step aside, the Democrats have been suddenly energized. Numerous polls, both nationally and in many of the critical swing states, now show Harris ahead of her opponent.

The outcome of the American election will have huge implications both for American institutions and for the world. Trump has expressed strong admiration for authoritarian leaders such as Russia’s Vladimir Putin and China’s Xi Jinping, and at home, he has promised to weaken checks on executive power. He will almost certainly end U.S. support for Ukraine and has expressed great skepticism about the value of alliances such as NATO. He has vowed to end trade relations with China and to impose a ten percent across-the-board tariff on all foreign-produced goods. The Republican Party has decidedly abandoned the libertarian policies of the Ronald Reagan years and pledges to wield state power in the service of conservative ends.

But thus far, the year of elections has not been a terrible one for democracy worldwide. Populist and authoritarian parties and leaders have made gains in some countries, but they have lost in others. Citizens have expressed their opposition to authoritarian governance in other ways, as well. In July, Venezuelans voted overwhelmingly in favor of the opposition candidate Edmundo González, leading the regime of Nicolás Maduro to commit massive fraud in declaring him the winner. Maduro’s regime can survive only by turning openly authoritarian and abandoning any shred of democratic legitimacy. And in Myanmar, where a military junta abolished elections following a coup in 2021, an armed insurgency that allies the junta’s democratic opposition to a number of ethnic militias is making substantial territorial gains.


The outcome of the American election will have huge implications both for American institutions and for the world.


Elections by themselves do not guarantee good policies or outcomes. What they provide is the opportunity to hold leaders accountable for policy failures and to reward them for perceived successes. Elections become dangerous when they elevate leaders who do not just seek to impose questionable policies but also hope to weaken or undermine basic liberal and democratic institutions. In this respect, the United States has become something of an outlier. In no European or Asian democracy has a leader recently arisen who has blatantly refused to accept the outcome of an election or provoked popular violence to avoid stepping down from power. The willingness of many Republican voters to normalize the events of January 6, 2021, is a symptom of weakening democratic norms in the world’s leading democracy—a signal that will be picked up by like-minded populists (such as the supporters of former Brazilian President Jair Bolsonaro, who imitated the January 6 rioters when they stormed their Congress in 2023) if Trump returns to the White House in November.

The lesson to be drawn from the year of elections so far is that the rise of populist and authoritarian politicians is not inevitable. Democratic backsliding can and has been resisted in many countries that hold elections. But democratic norms cannot be secured with violence, judicial remedies (for example, the use of the 14th Amendment to disqualify Trump), the rise of a new charismatic leader, or any other quick fix. 

What remains effective is the steady, often boring work of democratic politics: making arguments, convincing and mobilizing voters, adjusting policies, building coalitions, and, if necessary, making compromises where the best gives way to the possible. Even in a dispiriting time for global democracy, citizens still have agency to move toward better futures.

 

  • FRANCIS FUKUYAMA is a Senior Fellow at Stanford University’s Center on Democracy, Development, and the Rule of Law and is Director of Stanford’s Ford Dorsey Master’s in International Policy.

 


sábado, 7 de setembro de 2024

A "internacional fascista" é fichinha comparada ao eixo autocrático - Augusto de Franco (Identidade Democrática)

 A "internacional fascista" é fichinha comparada ao eixo autocrático

Onde mora o perigo

A aliança entre Trump e Putin | Blog do Helio Gurovitz | G1

Vamos prestar atenção ao que dizem duas das mais reconhecidas instituições que monitoram os regimes políticos no mundo: o V-Dem Institute (da Universidade de Gotemburgo) e a The Economist Intelligence Unit (EIU). Segundo o V-Dem o Brasil não é uma autocracia (ou ditadura) e sim uma democracia não-liberal. Segundo a EIU o Brasil, igualmente, não é um regime autoritário (ou ditadura) e sim uma democracia não-plena. 

Prefiro dizer - e já mostrei por quê em um artigo- que o Brasil tem um regime eleitoral parasitado pelos dois populismos do século 21: o neopopulismo dito de esquerda e o populismo-autoritário dito de direita e, portanto, está em risco de entrar em transição autocratizante. Isso significa que o Brasil, enquanto permanecer nessa condição de hospedeiro de populismos, não caminhará para ser uma democracia liberal ou plena. Mas, atenção: não significa que viraremos, nos curto ou médio prazos, uma autocracia eleitoral ou fechada (na classificação do V-Dem) ou que nos converteremos em um regime híbrido ou autoritário (na classificação da EIU). 

Mas o risco continua porque os dois populismos que parasitam nosso regime político, embora não sejam iguais, têm, ambos, efeitos adversos sobre o regime do ponto de vista da democracia: o neopopulismo não costuma (a não ser em alguns casos extremos, como o da Venezuela e o da Nicarágua) matar o hospedeiro, enquanto que o populismo-autoritário pode, sim, acabar matando-o (como ocorreu na Hungria, na Turquia e em El Salvador - que se transformaram em autocracias eleitorais ou regimes autoritários).

 

Em outras palavras, no caso concreto do Brasil, o lulopetismo não mata o hospedeiro, mas o paralisa (quer dizer, paralisa o processo de democratização) impedindo que nosso regime eleitoral se converta em uma democracia liberal ou plena, enquanto que o bolsonarismo pretende matar o hospedeiro quando, além de impedir que nosso regime político vire um regime liberal, dificulta até mesmo que continuemos sendo uma democracia eleitoral.

Claro que para entender isso é preciso admitir que existem dois tipos de populismos no século 21 e não apenas o populismo dito de extrema-direita, como querem nos fazer acreditar os intelectuais acadêmicos de ciência política, muitos teóricos atuais da democracia e quase todos os jornalistas e analistas políticos na grande imprensa.

Estabelece-se a partir daí uma grande confusão, diria mesmo uma mistificação, na qual o grande ou principal (ou único) inimigo universal da democracia é o populismo-autoritário ou nacional-populismo dito de extrema-direita. Já mostrei em outro artigo que isso é falso. Das 89 autocracias que existem hoje no mundo (segundo o V-Dem), somente três são governadas por líderes nacional-populistas (Hungria, Turquia e El Salvador). Todas as demais são ditaduras islâmicas (que não podem ser caracterizadas como de direita ou de esquerda (e. g. Afeganistão, Arábia Saudita, Barein, Catar, Iémen, Jordânia, Kuwait, Líbia, Marrocos, Omã, Somália, Sudão) ou regimes na esfera de influência do eixo autocrático composto por Rússia, China, Irã etc. (e. g. Azerbaijão, Bielorrússia, Camboja, Chade, Gaza, Guine Equatorial, Mali, Síria, Sudão do Sul, Tajiquistão, Turquemenistão, Uzbequistão) ou regimes declarada ou historicamente de esquerda ou extrema-esquerda (e. g. China, Coreia do Norte, Cuba, Laos, Venezuela, Nicarágua, Vietnam, Angola).

O eixo autocrático (Rússia, China, Coreia do Norte, Irã, Turquia, Hungria, Cuba, Venezuela, Nicarágua, ditaduras e grupos terroristas do Oriente Médio, da Ásia e da África, talvez Bharat - a nova Índia de Modi, que é uma autocracia) ao qual estão se alinhando regimes eleitorais não-liberais parasitados por populismos de esquerda (e. g. México, Colômbia, Bolívia, Brasil, Honduras, África do Sul) é um inimigo muito mais perigoso e poderoso para as democracias liberais do que a chamada “internacional fascista” composta pelos populistas-autoritários ditos de extrema-direita (e. g. Orbán, Erdogan, Trump, Vance e Bannon, Salvini e Meloni, Le Pen, Wilders, Farage e os ex-militantes do Brexit, Chrupalla, Weidel e Gauland, Riikka Purra, Abascal, Ventura, Bukele, Bolsonaro) que, repita-se, só estão no governo em três países (com exceção de Meloni, pois a Itália continua sendo uma democracia liberal).

Isso não significa que a chamada extrema-direita não seja um perigo para a democracia. Mas significa que ela não representa o único, nem o principal, inimigo das democracias liberais (segundo o V-Dem 2023: EUA, União Europeia, Reino Unido, Noruega, Suíça, Canadá, Barbados, Costa Rica, Suriname, Chile, Uruguai, Japão, Coreia do Sul, Seicheles, Butão, Taiwan, Austrália e Nova Zelândia).

Claro que a eleição de Trump (levando de carona Vance, Bannon e, agora, Elon Musk) pode alterar a correlação de forças no plano mundial, mas não mudar a natureza da principal ameaça à democracia representada pela ascensão do eixo autocrático. Com Trump ou sem Trump, o eixo autocrático continuará sendo a maior coalizão de ditaduras já conformada na história do planeta, atualmente empenhada em uma segunda grande guerra fria cujo objetivo último é exterminar as democracias liberais na face da Terra.

Com exceção do que pode acontecer com os EUA (e com o mundo) na hipótese da vitória Trump e de Putin que, situado no coração do eixo autocrático, investe no populismo de esquerda e no populismo de direita (Mélenchon e Le Pen, Lula e Bolsonaro) - porque sabe que a polarização tóxica entre os populismos é a principal arma de destruição das democracias liberais - essa cogitada “internacional fascista” é fichinha comparada ao eixo autocrático.


Emergentes vão comandar a demanda global nos próximos 25 anos, diz Marcos Troyjo no Fórum CEO Brasil* - Denise Bacoccina

Emergentes vão comandar a demanda global nos próximos 25 anos, diz Marcos Troyjo no Fórum CEO Brasil*

_Brasil pode ser o maior exportador mundial de sustentabilidade_

_*Denize Bacoccina_*

6 de setembro de 2024

https://experienceclub.com.br/emergentes-vao-comandar-a-demanda-global-nos-proximos-25-anos-diz-marcos-troyjo-no-forum-ceo-brasil/ 

Países hoje classificados como emergentes serão o motor da economia nas próximas décadas, com crescimento populacional e de poder de consumo, e o Brasil está em ótima situação como o grande fornecedor de alimentos e de energia para a economia mundial. A avaliação é do economista *Marcos Troyjo*, professor-visitante da Universidade de Oxford e do Insead e ex-presidente do Banco dos Brics (grupo formado por Brasil, Rússia, Índia, China e África do Sul e sediado em Xangai), em palestra nesta sexta-feira no Fórum CEO Brasil, realizado pelo Experience Club no Tivoli Ecoresort Praia do Forte, na Bahia.

E quais serão os motores da economia global nas próximas décadas? “A força dos emergentes na determinação da demanda global será muito mais robusta do que o tradicional G7”, disse *Troyjo*. Enquanto os países do G7, que representam as sete maiores economias do mundo, tiveram um PIB conjunto de US$ 50 trilhões no ano passado, se considerado a paridade de poder de compra (PPP), os países de um grupo classificado por ele de E7 (China, Índia, Brasil, Indonésia, México, Turquia e Arábia Saudita), os emergentes, somaram no mesmo período um PIB PPP de US$ 60 trilhões.

A exceção, nesse cenário de perda de importância relativa do G7 é os Estados Unidos. Em 2008, antes da grande crise financeira, o PIB per capita da zona do euro e dos Estados Unidos eram iguais. Hoje, a dos Estados Unidos é o dobro.

*Troyjo* também destacou que apenas nove dos 193 países atualmente representados na ONU terão crescimento populacional nos próximos 25 anos, quando a população global passará de 8 bilhões para 10 bilhões. Esses países são Índia (que no ano passado passou a China como o país mais populoso do mundo), Paquistão, Indonésia, Estados Unidos, Nigéria, Tanzânia, Uganda, Etiópia e República Democrática do Congo. Por esta previsão, a população da África será maior do que a da China e Índia juntas. E, já em 2030, o mercado consumidor da Índia será de 800 milhões, o equivalente a dez vezes a população da Alemanha.

O economista também falou sobre o impacto do crescimento da economia nos emergentes. Se em países ricos o ganho de renda vai para gastos com turismo, cosméticos e investimentos, em países emergentes essa renda excedente vai para alimentação. E o Brasil, com seus recursos naturais, pode ser o grande fornecedor mundial. “Essa demanda vai levar a uma mudança estrutural no mercado de energia e de alimentos”, disse ele. “Essa é uma grande oportunidade para o país, que pode ser o maior exportador mundial de sustentabilidade.”

httpsq://experienceclub.com.br/emergentes-vao-comandar-a-demanda-global-nos-proximos-25-anos-diz-marcos-troyjo-no-forum-ceo-brasil/