... não impede que foram os franceses, como sempre, que começaram essa guerra, por razões franco-francesas, diga-se de passagem...
Nick Clegg, vice-premier ministre, le 12 décembre à Londres.Reuters/OLIVIA HARRIS
Le premier ministre François Fillon a appelé vendredi le vice-premier ministre britannique, Nick Clegg, pour dissiper les malentendus après ses déclarations sur la situation "préoccupante" de l'économie de la Grande-Bretagne. Le premier ministre "ne voulait en aucun cas remettre en cause la notation du Royaume-Uni", déclare-t-on vendredi dans son entourage.
De son côté, M. Clegg dit
avoir fait
savoir à M. Fillon que
"les récentes remarques de membres du gouvernement français sur l'économie britannique étaient simplement inacceptables et que des mesures devaient être prises pour calmer la rhétorique". Il précise que
"le premier ministre François Fillon a appelé de Rio de Janeiro pour clarifier ses récents commentaires sur la note financière du Royaume-Uni." "François Fillon a clairement déclaré qu'il n'était pas dans ses intentions demettre en question la note britannique, mais de souligner que les agences de notation semblaient plus soucieuses de gouvernance économique que du niveau des déficits", poursuit le texte du communiqué.
Ces derniers jours, les responsables français ont multiplié les attaques visant le Royaume-Uni, seul des pays de l'Union européenne à
avoir refusé au sommet de Bruxelles, la semaine dernière, le principe d'un nouveau traité pour
renforcer la discipline budgétaire.
"NOS AMIS BRITANNIQUES ENCORE PLUS ENDETTÉS"
"C'est vrai que la situation économique de la Grande-Bretagne est aujourd'hui très préoccupante et qu'on préfère être français que britannique en ce moment sur le plan économique", a ainsi déclaré dans la matinée le ministre des finances français, François Baroin, alors que la France risque de
perdre sa note AAA, la meilleure possible pour les agences de notation. La veille, le premier ministre François Fillon avait déjà relevé que
"nos amis britanniques étaient encore plus endettés que nous et avaient un déficit plus élevé", sans que les agences de notation
"ne semblent le remarquer".
Jeudi, Londres avait rejeté les critiques formulées par le gouverneur de la Banque de France, Christian
Noyer, qui avait appelé les agences à
dégrader Londres avant de s'
attaquer à la zone euro, soulignant que les marchés avaient salué la politique de rigueur suivie par le gouvernement britannique.
"Nous avons mis en place un programme crédible destiné à réduire notre déficit", a déclaré le porte-parole du premier ministre britannique David Cameron, évoquant le plan du gouvernement visant à
éliminer la quasi-totalité du déficit public d'ici à cinq ou six ans.
"Le taux des obligations d'Etat traduit la crédibilité de ce programme", a-t-il estimé, ce taux à dix ans étant actuellement au même niveau que celui en Allemagne et nettement inférieur à celui de la France.
INDIGNATION DE LA PRESSE BRITANNIQUE
Ces déclarations interviennent une semaine après les fortes dissensions apparues entre Paris et Londres au dernier sommet européen. Tous les pays de l'Union européenne, à l'exception du Royaume-Uni, se sont entendus sur le principe d'un nouveau traité pour
renforcer la discipline budgétaire. Vendredi, la presse britannique jugeait scandaleux les commentaires français sur la situation économique du Royaume-Uni.
"Ce n'est pas le rôle du gouverneur d'une banque centrale d'encourager l'abaissement de la note d'un autre pays, affirme le
Times.
Il n'y a qu'une seule bonne réponse quand on vous interroge sur la note d'un autre pays : 'Sans commentaire.'" Prenant acte de la démarche de François Fillon, le quotidien britannique ajoute par ailleurs que la France
à cédé en premier.
Jeudi, la presse britannique avait largement fait état de propos prêtés par le journal satirique français
Le Canard Enchaîné au président
Nicolas Sarkozy, qui aurait accusé M. Cameron de s'
être comporté en
"gamin buté" pendant les négociations à Bruxelles. Le porte-parole de M. Cameron a aussi tenté de
mettre un terme aux conjectures selon lesquelles Londres chercherait à
faire alliance avec certains pays de l'UE pour
saboter l'accord européen. M. Cameron a eu des entretiens ces derniers jours avec les dirigeants irlandais, tchèque et suédois, alors que Prague et Stockholm ont dit
avoir besoin de temps avant de
trancher sur l'accord trouvé à Bruxelles.
"Il y a un accord intergouvernemental et une discussion sur la façon d'appliquer cet accord, et nous cherchons à nous engager de façon constructive dans la discussion", a affirmé son porte-parole.
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