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domingo, 3 de dezembro de 2023

O Capitólio como ringue de luta livre - Le Figaro

 Donald Trump prépare un programme musclé en vue de sa réélection

Le Figaro, 2/12/2023

Le Projet 2025, élaboré avec des cercles de réflexion conservateurs, orchestre la « revanche » de l’ex-président.
À LA MI-NOVEMBRE, au beau milieu
d’une séance en commission
du vénérable Sénat américain,
Markwayne Mullin, sénateur de
l’Oklahoma et trumpiste convaincu,
a failli en venir aux mains avec
Sean O’Brien, le patron d’un syndicat,
venu témoigner sur des
questions économiques. Depuis
des mois, les deux hommes se bagarraient
sur les réseaux sociaux.
Après avoir lu à haute voix les
tweets injurieux du syndicaliste
qui le mettait au défi de se battre, le
sénateur Mullin, un ancien lutteur,
lui a lancé : « C’est ici et maintenant
! » « OK, parfait », a rétorqué
O’Brien, ajoutant qu’il « adorerait
» régler sur le champ leur différend.
« Eh bien, debout ! Remue
tes fesses », lui a lancé le sénateur
en se levant. Bernie Sanders, le
président de la commission, a essayé
en vain de rétablir l’ordre,
avant de hurler : « Vous êtes sénateur
des États-Unis, comportezvous
en tant que tel ! » Le même
jour, Kevin McCarthy, l’ex-speaker
républicain de la Chambre, a
été accusé d’avoir donné, dans un
couloir du Congrès, un coup de
coude bien senti dans le dos de son
collègue Tim Burchett qui avait
voté son limogeage en octobre.
Kevin McCarthy a nié l’avoir fait
exprès.
Il y a toujours eu des altercations
au Congrès. La plus mémorable
s’est produite en 1856, lorsqu’un
anti-abolitionniste a frappé sauvagement
à coups de canne un sénateur
opposé à l’esclavage. Ces
derniers temps, cependant, les républicains
font assaut de virilité.
C’est à celui qui se montrera le plus
bravache, le plus belliqueux, le
plus macho. « Cette hypermasculinité
n’est pas nouvelle, mais elle est
aujourd’hui plus fréquente, plus
forte et plus débridée que dans le
passé », affirme l’historienne
Kristin Kobes Du Mez. Dans son livre
Jesus and John Wayne (1), elle
fait remonter la glorification du
cow-boy rugueux et sans état
d’âme à l’idéologie évangélique
conservatrice.
Les femmes aussi
Ces dernières années, Donald
Trump a popularisé la testostérone
en politique et normalisé l’usage
des menaces, des déclarations incendiaires,
des attaques humiliantes
contre ses ennemis… Il a qualifié
récemment l’un de ses
adversaires de « fils de p… », un
autre de « gros porc ». Il porte une
admiration sans borne aux dirigeants
à poigne, de Vladimir Poutine
à Kim Jong-un. En juillet, ce
grand amateur de boxe s’est fait
photographier avec des combattants
d’arts martiaux mixtes
(MMA) lors d’un match à Las Vegas.
Tout un symbole !
Cela ne dérange pas sa base, loin
de là. Selon un sondage récent, un
tiers des conservateurs n’exclut
pas le recours à la violence en politique
et estime que « de vrais patriotes
» pourraient s’en servir s’il
s’agit de « sauver » le pays. « Donald
Trump a fait émerger quelque
chose », jusque-là « maintenu derrière
les normes et la civilité », estime
le sénateur républicain Mitt
Romney.
Conscients du succès politique
de la formule, nombre de conservateurs
la copient sans vergogne.
Sur le réseau X, la représentante
Marjorie Taylor Greene a traité un
collègue de « lopette ». Nikki Haley,
ex-ambassadrice à l’ONU et
candidate aux primaires, a qualifié
à la télévision l’un de ses rivaux de
« raclure ». Ron DeSantis, le gouverneur
de Floride, a défié Donald
Trump « d’avoir assez de couilles »
pour participer à un débat télévisé.
Sa porte-parole a ensuite tweeté
élégamment une photo de balles de
golf en suggérant à l’ancien président
de s’en acheter « une paire ».
Tous les prétendants aux primaires
se présentent aussi comme
des John Wayne modernes, partisans
d’un retour à la loi du Far
West. Donald Trump veut revenir
au peloton d’exécution, tirer sur
les individus qui dévalisent en
bande les magasins, et il « regrette
» de ne pas avoir fait exécuter
son ex-chef d’état-major des armées…
Ron DeSantis, diplômé de
la fac de droit de Harvard, parle de
« zigouiller net » les trafiquants de
drogue à la frontière mexicaine,
sans autre forme de procès. Il a
promis également de « couper la
gorge » des fonctionnaires fédéraux,
avant de préciser qu’il
s’agissait « d’une figure de style ».
Quant à l’homme d’affaires Vivek
Ramaswamy, il rêve de mettre
« sur des piques les têtes des
100 leaders du Hamas ». Et bien
sûr, tous se disent prêts à envahir
militairement le Mexique pour
écraser les cartels de la drogue.
Tant pis si la plupart de ces promesses
sont clairement en infraction
avec la loi… « Historiquement,
la masculinité agressive va de pair
avec l’autoritarisme. Et l’on voit en
ce moment des attaques sans précédent
contre la démocratie américaine
», note Kristin Kobes Du Mez.
Se démarquer
des démocrates
Les candidats républicains ne se
contentent pas de propos musclés.
Ils vantent aussi leur forme physique.
Robert Kennedy, qui se présente
sous la bannière d’un indépendant,
s’est filmé torse nu en
train de faire des pompes. Vivek
Ramaswamy a exhibé ses abdominaux
à deux reprises dans des vidéos,
sur un court tennis et au volant
d’un Jet-Ski, pour illustrer sa
« préparation » au débat télévisé.
Nikki Haley, elle, se prend pour une
James Bond Girl: «Quand vous donnez
des coups, ça fait plus mal si vous
portez des talons », assure-t-elle.
Jouer les machos musclés a le
mérite d’attirer l’attention, particulièrement
des jeunes conservateurs
sur les réseaux sociaux. C’est
également une façon de se démarquer
des démocrates défenseurs
des transgenres et des gays. À
quand un Donald Trump torse nu
et en short sur un ring de boxe ? ■
H. V. (À WASHINGTON)
(1) «Jesus and John Wayne. How
White Evangelicals Corrupted a Faith
and Fractured a Nation », Liveright
Publishing.
Rouler des mécaniques est à la mode chez les républicains
HÉLÈNE VISSIÈRE £@hvissiere
WASHINGTON
ÉTATS-UNIS Il y a un point positif
dans la campagne de Donald
Trump : il ne cache pas ses intentions
et parle ouvertement des
mesures qu’il prendra, une fois
réélu. Le côté plus négatif, c’est
qu’il propose un programme bien
plus radical que celui de son premier
mandat. Sa réélection « serait
la fin de notre pays tel qu’on le
connaît », prophétise Hillary
Clinton. Joe Manchin, sénateur
démocrate de la très conservatrice
Virginie-Occidentale va plus loin :
« Il va détruire la démocratie en
Amérique. »
L’ex-président a manifestement
adopté les thèmes et la rhétorique
des autocrates pour lesquels
il a un faible. Dans un
rassemblement électoral, il a vanté
les mérites de Viktor Orban, le
dirigeant de Hongrie, et se présente
comme un leader à poigne :
« On va éradiquer la racaille communiste,
marxiste, fasciste et gauchiste
qui vit comme de la vermine
» dans le pays, a-t-il clamé. Un
terme utilisé avant lui par la propagande
nazie.
Les États-Unis sont loin de ressembler
à l’Allemagne des années
1930. Mais un second mandat serait
« désastreux », estime George
Edwards, professeur de sciences
politiques à l’université Texas
A&M. « En 2016, Donald Trump
avait autour de lui des adultes qui le
canalisaient un peu. Cette fois, il va
s’entourer de loyalistes et il n’y
aura personne pour lui résister. »
Et comme il maîtrise désormais les
rouages de la Maison-Blanche, il
lui sera plus facile de contourner
les obstacles.
En 2016, il n’avait pas préparé
son arrivée au pouvoir et avait recruté
une équipe disparate sans
expérience. Ses premiers mois
avaient été chaotiques et nombre
de ses réformes furent bloquées
par des recours en justice. Cette
fois, l’ex-président et ses alliés
n’entendent pas faire les mêmes
erreurs. En coulisses, The Heritage
Foundation, un cercle de réflexion
très à droite, a concocté,
en collaboration avec des dizaines
de groupes conservateurs, un
grand plan d’action baptisé
« Projet 2025 », qui ne laisse rien
au hasard. Cette vaste opération
élabore des réformes, planche sur
la mise en oeuvre de décrets que le
nouvel élu pourra signer dès son
arrivée, examine les contre-attaques
légales possibles…
La priorité de Donald Trump, à
l’entendre, c’est de « se venger ».
Il prévoit de forcer le ministère de
la Justice à mettre en examen ses
ennemis politiques, dont William
Barr, son ancien Attorney General
(ministre de la Justice), et le général
Mark Milley, ex-chef d’étatmajor
des armées. Il nommera
« un procureur spécial » pour
poursuivre Joe Biden et sa famille
et s’attaquera à « tous les procureurs
marxistes » (comprendre,
nommés par les démocrates).
Sa vengeance passe également
par une purge massive de l’Administration
fédérale qui, selon lui, a
freiné ses réformes. Il entend remettre
en vigueur un décret, signé
juste avant son départ, qui élimine
les protections sur l’emploi des
fonctionnaires. Il pourra ainsi limoger
jusqu’à 50 000 employés,
pense-t-il, et les remplacer par des
vrais trumpistes. Une des missions
du Projet 2025 est de constituer
“Lors de son premier
mandat, les garde-fous
ont fonctionné, mais
ils ont été affaiblis

GEORGE EDWARDS, ”
PROFESSEUR DE SCIENCES POLITIQUES
À L’UNIVERSITÉ TEXAS A & M
Quand vous
donnez des
coups, ça fait
plus mal
si vous portez
des talons» NIKKY HALEY,
DIPLOMATE,
CANDIDATE
À L’INVESTITURE
RÉPUBLICAINE
POUR L’ÉLECTION
PRÉSIDENTIELLE
DE 2024

quinta-feira, 29 de novembro de 2012

A racializacao da politica americana (um mal no qual o Brasil esta' entrando)

Infelizmente, a sociedade americana continua dividida em termos raciais, uma característica lamentável que jamais tinha tido status de política de Estado, no Brasil, até a chegada dos companheiros ao poder.
A consequência, sabemos, é o Apartheid e no limite a constituição de duas culturas, se não a fragmentação da sociedade em blocos étnicos, na verdade apenas dois: os afrodescendentes e todos os demais. Lamentável, certamente.
Mas vejamos como isso ocorre nos EUA:

This is the most violated saying in American public life:
"I have a dream that my four little children will one day live in a nation where they will not be judged by the color of their skin, but by the content of their character."
Martin Luther King Jr.'s acclaimed call in 1963 for a colorblind society has been displaced, at least in our politics, by an obsession with racial categories. That is the meaning of racialization.
It may be over four decades since the passage of the Voting Rights Act, but whenever America votes today, the exit polls can't move fast enough to divide voters by the color of their skin. Mere moments after the 2012 exit polls were released, a conventional wisdom congealed across the media that the Republican Party was "too white."
Let us posit that this subject wouldn't have been raised if the bottom hadn't fallen out of the GOP's share of the Hispanic vote. When George W. Bush attracted 40% of the Hispanic vote in 2004, there was no cry that the Republican Party was "too white." The GOP's problem with Hispanics today is a tangle of issues involving the law, labor and assimilation that is hardly reducible to the accusation that the party is too white.
In virtually every instance, the idea that the Republican Party is "too white" is dropped with almost no discussion of what exactly that means. The phrase is being pinned like a scarlet "W" on anyone who didn't vote for the Democrats' nominee. It's a you-know-what-we-mean denunciation. Its only meaning is racial.
The exit polls—asking voters to self-identify as white, black, Hispanic, Asian—inevitably drive any postelection analysis into this racial swamp. High-school seniors applying to colleges have been told for at least 20 years to define themselves inside a racial or ethnic box. Elizabeth Warren spent a lot of energy in Massachusetts attempting a Houdini-like escape from one such ancient box.
Getty Images
During the 2008 Democratic presidential primaries, Barack Obama and Hillary Clinton wrestled over race, first in January when Bill Clinton was accused of racial signaling during the South Carolina primary, and in March when Mrs. Clinton repudiated the late Geraldine Ferraro for referencing Mr. Obama's color. A New York Times report then said Mr. Obama was "puzzled" at this preoccupation with race and sex. It quoted Mr. Obama as saying: "I don't want to deny the role of race and gender in our society. They're there, and they're powerful. But I don't think it's productive."
A welcome thought. The truth is that no prominent Democrat since Sen. Daniel Patrick Moynihan has been willing to sustain opposition to this constant racializing of American politics and culture.
In the famous 2003 Supreme Court decision upholding the University of Michigan's race-based admission policies, Justice Sandra Day O'Connor wrote in support: "The Court takes the Law School at its word that it would like nothing better than to find a race-neutral admissions formula and will terminate its use of racial preferences as soon as practicable. The Court expects that 25 years from now, the use of racial preferences will no longer be necessary."
In 2008's election, many Republicans and independents voted for Mr. Obama to put a final nail in the coffin of Justice O'Connor's racial anxieties. The millions of them who then cast votes against Mr. Obama in 2012 did so almost wholly because of the status of the economy after four years of his presidency. No matter. They lost in 2012 because they're "too white."
This country's historic antidote to racial and ethnic obsessing is assimilation into the middle class, no matter what foreign country or continent sits in front of your hyphen. To this end the Republican candidate offered a solution led by private enterprise, and the Democrat said government should create the path forward. Mr. Obama won and has the four years he asked for to finally make good on his economics. But even this common goal degrades into a cudgel in the president's politics by category: tax cuts for the middle class but not for "the well-off."
The Democrats' insistence on pandering to political categories is a dead end for the country. Rather than spinning their own Rubik's Cube of race, gender and ethnicity, Republicans should start growing their share of the electorate by doing a better job of telling people how to succeed in the American melting pot, a wonderful organizing idea now mocked as a "myth" by progressive Democrats.
No one can beat the Democrats at the politics of social division. Instead, the GOP should tell prospective voters that no matter what their country of origin or happenstance of birth, their success in the U.S. will depend less on celebrating their assigned category than on supporting political policies that expand economic opportunity. A Republican Party that fails to tell that story in a way anyone can grasp is a party that will never escape the box the other side dropped it into on Nov. 7.
Write to henninger@wsj.com
A version of this article appeared November 29, 2012, on page A15 in the U.S. edition of The Wall Street Journal, with the headline: The Racializing of American Politics.