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Este blog trata basicamente de ideias, se possível inteligentes, para pessoas inteligentes. Ele também se ocupa de ideias aplicadas à política, em especial à política econômica. Ele constitui uma tentativa de manter um pensamento crítico e independente sobre livros, sobre questões culturais em geral, focando numa discussão bem informada sobre temas de relações internacionais e de política externa do Brasil. Para meus livros e ensaios ver o website: www.pralmeida.org. Para a maior parte de meus textos, ver minha página na plataforma Academia.edu, link: https://itamaraty.academia.edu/PauloRobertodeAlmeida.

sexta-feira, 30 de setembro de 2011

Radio France Culture: Economie du Bresil (moi meme, PRA)

Bem, eu já tinha dado essa entrevista há mais tempo, mas um radio-ouvinte em Paris me avisou que ela foi ao ar nesta quinta-feira 29 de setembro de 2011. A única informação incorreta se refere à Universidade de Brasília. Na verdade eu sou professor de Economia Política no programa de mestrado e doutorado do Centro Universitário de Brasília (Uniceub). Vamos ouvir agora: 

29.09.2011 - Les Enjeux internationaux
Brésil. Les ressorts d’une économie émergée, après trois ans de crise mondiale

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Paulo Roberto de Almeida est diplomate et universitaire (Université de Brasilia)


Écouter l'émission: http://www.franceculture.com/emission-les-enjeux-internationaux-bresil-les-ressorts-d%E2%80%99une-economie-emergee-apres-trois-ans-de-cri



Le Brésil a ressenti d’emblée les effets de la crise et de la récession mondiale dès 2009 (zéro pour cent de croissance), mais s’est ressaisi d’une façon remarquable (7,5 % de croissance en 2010).
Comme pour l’Inde et pour la Chine, la demande intérieure a servi de coussin. Le Brésil sortait aussi d'une période économique faste (depuis 2002), avec notamment un cours très favorable des matières premières.
D’où, quelques questions simples :
--Quelles méthodes adoptées pour affronter les conséquences de la crise surgie en 2007-2008 ?
Aujourd’hui, il a comme premier partenaire la Chine, qui a dépassé en 2010 les États-Unis

--L’état des lieux économique.

--Les ressorts internes et externes de la croissance.
--Les secteurs forts et faibles de l’économie.
--Les grands aléas pour les prochaines années.
Paulo Roberto de Almeida est diplomate et universitaire (Université de Brasilia)



Transcrevo aqui abaixo as notas que eu tinha preparado com base em perguntas formuladas pelo jornalista.




Paulo Roberto de Almeida
journaliste Thierry Garcin, le 16/09/2011, 11h15hs
pour l'émission quotidienne “Les Enjeux internationaux”.
Radiodiffusée le 28/09/2011 ; link :

1) Quelles méthodes adoptées pour affronter les conséquences de la crise surgie en 2007-2008 ?
Le président Lula a d’abord essayé d’ignorer la crise, en disant qu’il ne s’agissait que d’une petite vague, incapable de provoquer de grandes secousses au Brésil. Tout de suite après, avec une chute remarquable de la production industrielle et la plongée des prix de matières premières exportées par le Brésil, le gouvernement s’est finalement réveillé et a commencé à adopter des mesures classiques de style keynésien. La Banque Centrale a réduit les taux d’intérêt tout comme les réserves obligatoires des banques (au Brésil à des niveaux anormalement élevés, de 45% des dépôts à vue). Le ministère des finances, de son côté, a réduit certains impôts – mais seulement les impôts fédéraux, ceux qui sont répartis avec les états et municipalités, pas les contributions qui sont détenues exclusivement par le Exécutif fédéral – et a permis beaucoup d’opérations de crédits par les banques d’État (Banque Nationale de Développement, Banco do Brasil et Caixa Econômica Federal), qui sont responsables d’une part considérable du marché financier.
Des allégements spéciaux ont été concédés à des secteurs privilégiés par Lula, comme l’industrie automobile, et du même coup son cher ancien syndicat des métallurgistes. Le raisonnement était classiquement keynésien : maintenir le niveau de la demande et de l’emploi. Sauf que beaucoup d’autres mesures n’étaient pas exactement anticycliques, comme l’augmentation des salaires des fonctionnaires d’État – qui provoquent des effets durables dans les dépenses publiques – ou la correction du salaire minimum au-dessus de l’inflation, ainsi que l’offre généreuse des crédits consignés, tous provoquant une augmentation exagérée de la demande, en suscitant donc des pressions inflationnistes.
Tout de même, la croissance est chuté a zéro en 2009, avant de rebondir a 7,5% en 2010 ; dans la moyenne, la croissance pendant les années Lula n’a pas dépassé, en moyenne, 4%, fruit d’un taux d’investissement inférieur à 20%, ce qui est le résultat d’un taux d’épargne très médiocre, entre 17 e 18% seulement, étant donné le très haut niveau de la charge fiscale au Brésil, à prés de 35% du PIB, équivalent à celle de l’OCDE (dont les pays, pourtant, exhibent un revenu par tête qui est cinq ou six fois supérieur au revenu moyen des Brésiliens).

2) L’état des lieux économique.
Le Brésil, en dépit de taux de croissance relativement modestes par rapport aux pays dynamiques d’Asie, a été énormément bénéficié par la croissance globale entre 2002 et 2008, compte tenu surtout de son insertion dans les circuits internationaux d’offre de produits de base, dont il continue à être, encore et toujours, un très grand exportateur. Il a aussi profité de l’exceptionnelle croissance chinoise, pays qui est devenu son premier partenaire commercial, devançant les États Unis dès 2009  – ainsi que d’autres pays émergeants qui ont pris de l’importance dans ses relations commerciales extérieures.
Certains économistes calculent la demande externe comme étant responsable pour au moins un tiers de la croissance brésilienne – les autres sources étant l’expansion du crédit interne à la consommation, ainsi que les investissements et les achats gouvernementaux, y compris les entreprises d’État, comme Petrobras, aujourd’hui une des cinq premières dans l’exploitation pétrolifère. Il est vrai que l’augmentation des exportations est due beaucoup plus à la hausse de prix des produits – donc la valeur – qu’à l’expansion des volumes, compte tenu de la valorisation significative de la plupart des commodities exportées par le Brésil, qui ont atteint des prix records entre 2003 et 2008 (surtout les produits alimentaires, dont le Brésil est un champion mondial).
En effet, beaucoup d’économistes au Brésil – et même certains observateurs étrangers – commencent à parler de la « réprimarisation » de l’économie brésilienne, étant donné l’importance accrue des exportations de produits de base, ainsi que d’une « désindustrialisation », vue la diminution de la part de l’industrie dans la formation de la valeur ajoutée. Il s’agit, en fait, d’un phénomène complexe, qui combine des facteurs positifs – soit, la grande demande internationale pour des produits dont le Brésil est exceptionnellement bien placé pour fournir, sur la base de ses avantages comparatifs – et des facteurs négatifs, comme le poids absurde des impôts sur les industries – et les consommateurs, en général – et la valorisation de la monnaie brésilienne par rapport au dollar et autres monnaies du commerce international.
Il est vrai qu’il y a, actuellement, un processus administré de dévaluation du dollar, mais la valorisation du Real est bien plus importante, étant provoquée par le niveau excessivement élevé du taux d’intérêt au Brésil, pratiquement le double ou le triple des moyennes internationales, et cela – tout comme le poids des tributs – par la faute exclusive du gouvernement, qui dépense toujours plus que les recettes disponibles. Le déficit budgétaire ainsi que la dette publique sont relativement en ligne avec les critères de Maastricht (autour de 3% et 75% du PIB, respectivement), mais leur coût de financement est anormalement élevé, tout comme l’augmentation des dépenses publiques, qui se fait à un niveaux deux à trois fois plus élevé que celui du PIB, toujours en dessous de 4% annuels (pour une expansion des recettes publiques d’au moins 10%).

3) Les ressorts, internes et externes, de la croissance.
Pour ce qui est des sources externes de la croissance, cela ne fait pas de doute : le Brésil, comme une bonne partie de l’Amérique Latine, est devenu dépendant de la demande chinoise, la plus importante du monde pour tous ses produits d’exportation, sauf pour les manufacturés, dont la concurrence des produits chinois est brutale pour l’industrie brésilienne et un peu partout ailleurs dans la région. La Chine est devenue le premier partenaire commercial du Brésil et c’est elle qui maintient les prix des commodities agricoles et minières à de niveaux historiquement élevés (sauf dans la brève plongée de 2008). Ce qu’il faut remarquer, donc, c’est que le Brésil a été beaucoup plus « acheté », qu’il n’a vendu à l’extérieur. Une décroissance chinoise, dans ce cas, risque de mettre à mal l’économie brésilienne, ainsi que d’autres ailleurs. Même si la Chine n’est pas encore la locomotive de la croissance mondiale, elle l’est certainement en ce qui concerne le Brésil et d’autres pays latino-américains (et asiatiques, vraisemblablement).
En ce qui touche les sources internes de la croissance brésilienne, il y a tout d’abord l’expansion du crédit, dont l’importance est passée de moins de 20% du PIB à plus de 35% dans les années Lula, avec le risque d’endettement des familles pour ne rien dire des pressions inflationnistes qui sont déjà là : les indicateurs officiels d’inflation ont tous dépassé le but officiel de 4,5% annuel, touchant déjà le toit de 6,5%, ce qui pourra précipiter un retour aux temps malheureux de réalimentation automatique des prix et des salaires.
Mais le Brésil a aussi reçu des apports significatifs d’investissements étrangers, en partie pour profiter des intérêts élevés des titres gouvernementaux, mais aussi pour des projets de nouvelles compagnies, vue l’expansion et l’ampleur naturel du marché interne. De même, des capitalistes brésiliens ont accéléré leur mouvements en direction de nouvelles opportunités dans les pays voisins, qui sont les plus grands consommateurs de produits manufacturés brésiliens (pour le moment, au moins). Tout cela dit, il faut rappeler que le Brésil, pendant la phase de haute croissance de l’économie mondiale, entre 2002 et 2008, a vu son PIB s’accroître en dessous de la moyenne mondiale, et trois fois moins que les émergeants dynamiques d’Asie. Actuellement, il est dans la moyenne mondiale, et au dessus des pays avancés – naturellement – mais toujours la moitié moins que les nouvelles « locomotives » économiques. Cela est toujours dû a ses taux d’épargne insuffisants pour soutenir un taux d’investissement compatible avec une croissance à plus de 4 ou 5%, et la raison fondamentale est, encore et toujours, le crowding-out provoqué par le gouvernement, soit, la pression des recettes publiques sur les revenus privés. Si tous les recueillements obligatoires du gouvernement – notamment liés au travail et à la sécurité sociale, ainsi que d’autres impôts spécifiques – étaient alloués à l’épargne et à l’investissement, les taux du Brésil pourraient s’approcher de ceux de certains pays asiatiques.

4) Secteurs forts et faibles de l'économie brésilienne.
En dépit d’un formidable effort d’industrialisation dans le dernier demi siècle, le Brésil est un cas typique du modèle « ricardien », soit le succès par la spécialisation lié à ses avantages comparatifs notoires, qui sont tous situés dans le secteur primaire et basés sur des ressources naturelles. En effet, l’agrobusiness capitaliste est aujourd’hui responsable de la plupart des recettes en devises dans la balance de payements et concentre beaucoup des innovations techniques qui font du Brésil un très puissant concurrent international dans la plupart des produits tropicaux et même tempérés.
Evidemment, l’industrie est aussi très puissante au Brésil, mais dans les dix dernières années elle a été victime d’une mauvaise conjonction de facteurs, qu’il faut séparer par ordre de responsabilité. Tout d’abord, le processus d’industrialisation a été conduit beaucoup plus avec accent sur le marché interne qu’en tenant compte des pressions de la compétition étrangère, tenue à l’écart par une politique commerciale résolument protectionniste : quand le Brésil – dans le Mercosur, il est vrai – a réduit modérément les tarifs à l’importation, la concurrence de produits bon marché a commencé a éroder la confortable situation des industriels brésiliens.
Certes, comme pour tout autre pays au monde, la concurrence chinoise est implacable, mais cela n’explique pas tous les problèmes de la perte de vitesse, et d’importance, de l’industrie au Brésil. D’après les indicateurs de « liberté économique » dans le monde, la Chine est, économiquement parlant, un pays plus libre que le Brésil, toujours dirigiste et régulateur à outrance, presque socialiste en le comparant avec la Chine dans cet aspect. En plus des chaînes bureaucratiques, l’industriel brésilien se bât contre un niveau d’imposition fiscale qui est 50% plus élevé de celui enregistré en Chine : plus de 40%, en moyenne, contre un peu plus de 20% (surtout en charges du travail, mais aussi un jungle cumulative de tributs qui ne sont pas seulement lourds, mais aussi exigeants en matière de procédures et déclarations). Il faut ajouter à cela une infrastructure précaire, des services de communications très chers et toute sorte d’entraves aux entrepreneurs, comme on peut le constater par les rapports annuels Doing Business de la Banque Mondiale. Les services associés à l’industrie sont aussi défaillants ou trop chers, étant donné le peu de concurrence du fait de la fermeture à l’extérieur.
À tout cela, s’ajoute le coût du capital, en partie compensé par les emprunts subsidiés de la Banque Nationale de Développement, mais qui vont de préférence aux plus grandes compagnies seulement. Beaucoup de micro et petites entreprises restent dans le secteur informel et ne se bénéficient donc de certaines largesses gouvernementales à l’industrie, qui existent, mais sont plutôt marquées par un esprit défensif et frileux de la concurrence étrangère. Finalement, il y a le problème du taux de change, spécialement défavorable dans les dernières années, mais cela est aussi dû, en partie, à la politique gouvernementale de taux d’intérêt élevés, en fonction des constants déficits budgétaires et d’autres déséquilibres dans les comptes publics.

5) Les grands aléas pour les prochaines années.
Le plus grand défi brésilien, actuellement et dans les prochaines années, est celui de résoudre, en bases permanentes, le déséquilibre fiscal, qui menace de provoquer une crise domestique, vue la croissance toujours démesurée des dépenses publiques par rapport à une expansion somme toute très modeste du PIB. Pour cela, le gouvernement est « obligé » de extraire une fraction toujours croissante des revenus privés, processus qui a conduit la charge fiscale à augmenter continuellement depuis les années 1990. Un exemple est donné par les dépenses avec les serviteurs d’État pendant la période Lula : le coût total du personnel fédéral est passé de 75 milliards de Reais, en 2002 , à 200 milliards en 2011, soit une augmentation de 166% par rapport à 2002.
À cela s’ajoute une inégalité frappante entre les revenus du personnel public, de 8.000 Reais en moyenne, contre seulement 1.500 Reais dans le secteur privé, quand c’est celui-ci qui produit les richesses et le revenu qui sert à payer les premiers. Le fait est que le secteur public est en train d’étouffer le secteur privé au Brésil, et cela constitue le plus grand danger pour son avenir, en plus de certains problèmes structurels, tous liés à des défaillances dans le fonctionnement de l’État. Par exemple : il n’est un secret que la qualité – si le mot s’applique – de l’éducation au Brésil est une des pires au monde, et les scores des étudiants brésiliens en lecture, sciences et mathématiques dans les examens internationaux du programme Pisa de l’OCDE se situent toujours aux cinq dernières places, parmi une cinquantaine d’autres pays.
Cette situation est terrible pour l’avenir du pays, car le Brésil a déjà accompli sa transition démographique dès les années 1980 – soit, des taux de croissance, de mortalité et d’espérance de vie assez satisfaisants – et que le nombre de vieux s’accroît maintenant à des taux soutenus. Mais le Brésil va disposer encore, pour une génération à peu près du phénomène connu comme « bonus démographique », c’est-à-dire, la plus haute proportion de population active par rapport au nombre de dépendants. Mais, du fait de la qualité déplorable de son système éducationnel, le Brésil ne va pas accumuler des gains de productivité suffisants pour augmenter rapidement son revenu moyen par tête, de manière à pouvoir payer les cotisations sociales et les frais de santé pour sa population de vieillards d’ici 20 ou 30 ans. Cela sera dramatique sur le plan économique et social.

6) Les priorités actuelles de la nouvelle présidence.
Les priorités ne sont pas différentes de celles d’un ordre du jour normal, de tout gouvernement désireux de se faire réélire et de disposer du soutien populaire : croissance économique, augmentation du nombre d’emplois, expansion des revenus, diminution de la pauvreté, du chômage, de gains de compétitivité internationale, combat à l’inflation et précaution envers les menaces venant d’une crise extérieure. En cela, le gouvernement Dilma Rousseff ne se distingue pas de l’antérieur – d’ailleurs entièrement responsable pour l’élection d’une personne qui n’avait jamais disputé aucune – ou d’un quelconque autre gouvernement : il s’agit de conduire les affaires courantes et d’imprimer sa marque par quelques politiques nouvelles.
Son début, néanmoins, a été marqué par une espèce d’« héritage maudit », qui est constitué par l’augmentation irresponsable des dépenses publiques conduite de manière systématique pendant toute l’administration Lula, à la fin plus encore, précisément pour pouvoir élire sa dauphine. La présidente est alors obligé de couper dans le budget, ce qui affecte surtout les services de santé et d’éducation, ainsi que les investissements publics, déjà très réduits en dehors de ceux de Petrobras, qui a reçu des apports formidables du Trésor national, via Banque Nationale de Développement (y compris au moyen des manipulations comptables, pour cacher l’expansion de l’endettement public).
L’autre problème – qui n’est pas une priorité du gouvernement, mais auquel il est contraint par l’opinion publique – et le combat à la corruption dans la sphère gouvernementale (Exécutif et Législatif, surtout, mais aussi dans le Judiciaire), qui s’est disséminé énormément avec la tolérance démontrée par Lula envers se phénomène par ailleurs commun au Brésil, surtout dans le secteur public. Les ministres déchus jusqu'à présent étaient tous hérités du gouvernement Lula, mais des nouveaux cas se présentent. Cela est le reflet d’un système politique sclérosé, qu’il faudrait réformer à fond, mais le gouvernement n’a pas vraiment un programme de réformes consistantes. La réforme fiscale, avec un allégement des impôts serait la première à être entreprise, mais il est douteux que le gouvernement réussisse dans ce domaine ; le plus probable, d’ailleurs, sera la création d’une nouvelle contribution, cumulative, soi-disant pour financer les dépenses de santé.
Les priorités conjoncturelles, imposées en partie du dehors, sont la lutte contre la crise internationale, qui peut affecter le Brésil par les canaux commercial et financier, et le maintien de l’activité interne, pour soutenir la croissance et l’emploi. La croissance exagérée des dépenses publiques est plutôt un problème pour la société, qui paye la facture, que pour le gouvernement, qui cherche toujours des nouvelles sources de financement (y compris par des nouveaux impôts ou au moyen des recettes du pétrole du pré-sel, qui vont tarder encore quelques années à venir). Le gouvernement continue à travestir le peu d’efficacité dans la gestion publique au moyen de beaucoup de publicité autour de quelques programmes officiels d’accélération de croissance (PAC I et PAC II), ainsi que dans la construction de logements sociaux, même quand l’expérience précédente n’a pas eu le succès escompté ; en cela aussi, le nouveau gouvernement ne fait qu’imiter l’antérieur.
Sur le plan structurel, le gouvernement Dilma veut réduire la pauvreté extrême, aujourd’hui limité à moins de 16 millions de personnes, selon les statistiques officielles ; dans ce domaine, il n’y a pas vraiment de nouveauté, sauf confirmation des programmes de distribution de subsides aux plus pauvres, qui ont commencé avec une nette inclinaison électorale, pour devenir, selon le gouvernement, le plus grand programme social au monde. Il se peut qu’il soit cela, mais il représente aussi une dérivation populiste du Parti des Travailleurs, qui avait toujours condamné, avant d’arriver au pouvoir, ce genre de pratique « assistancielle ». Aujourd’hui cela lui garantit quelques millions de votes, et dans le Brésil arriéré de l’intérieur, le PT s’est substitué aux anciens oligarques, tout en pratiquant une politique économique dite « néolibérale » mais la critiquant dans les discours et documents officiels.

7) Quelles interactions entre politique économique et politique étrangère ? Comment se renforcent-elles l'une l'autre ?
De l’aveu même de ses dirigeants, la politique étrangère n’a pas vraiment changé, si ce n’est pour une question de style ; certaines inflexions ont été observées dans la question des droits de l’homme, mais les tests véritables restent encore à venir. Du reste, la politique tourné vers le Sud doit continuer, tout comme l’accent mis sur l’intégration sud-américaine, en essayant de faire du Mercosur une plateforme pour le renforcement de l’Union des Nations Sud-Américaines, une création de l’administration Lula, même si Hugo Chávez a influencé quelque peu son contenu et ses institutions. Il est peu probable que la personnalité de la présidente la pousse à entreprendre les mêmes initiatives dont Lula avait le goût : sommets avec les leaders africains et arabes, « paix » dans le Moyen Orient, « bons offices » dans la question nucléaire iranienne, ou d’autres encore.
Le moment est d’ailleurs délicat, avec la perspective d’une nouvelle récession ou de croissance lente dans les principaux marchés, ce qui recommande une bonne coordination entre les politiques extérieure et économique, précisément. À ce titre, il faut attendre pour voir si les négociations commerciales multilatérales vont vraiment reprendre, ce qui est douteux, mais le Brésil, comme beaucoup d’autres pays, a adopté une politique commerciale plutôt défensive dernièrement, compte tenu de la perte de compétitivité de ses produits, non seulement dans de marchés externes, mais dans le marché brésilien lui-même. Cette caractéristique inquiète beaucoup industriels et technocrates ; les uns et les autres attribuent les problèmes au taux de change défavorable – et le ministre des finances s’est référé à une hypothétique « guerre cambiale », en suggérant qu’elle venait des Etats-Unis, non de la Chine – ou à la « concurrence prédatrice » de la Chine, maintenant visée par tous. Aucun responsable gouvernemental ne se réfère à la lourde charge d’impôts ou au rôle des taux d’intérêt dans la valorisation du Real, et pour cause : ce serait condamner les pratiques et politiques officielles.
Il est peu probable que les politiques économiques brésiliennes soient radicalement changées dans l’avenir prévisible, tout comme il est peu probable que le G20 financier soit capable de proposer des solutions miracles à la crise actuelle, ou même simplement d’opérer ce qui justifie son existence : la coordination des politiques économiques nationales des pays membres. Le Brésil a toujours insisté, au sein du G20, pour la « réforme des institutions économiques internationales », en entendant par là l’élargissement des instances de décision dans les deux organisations de Bretton Woods, en concédant plus de pouvoir à des pays comme le Brésil. Il est connu que l’un des principaux obstacles à une réorganisation du pouvoir de vote est constitué par des petits pays européens, qui ne veulent pas perdre leurs privilèges, qui ne correspondent plus aux réalités économiques du monde actuel. Or, à la première opportunité pour que des changements réels soient accomplis, lors de la désignation du successeur du directeur-gérant du FMI Dominique Strauss-Kahn, le Brésil a, contradictoirement, choisi d’appuyer la candidate française, au lieu de soutenir le candidat mexicain, qui pouvait somme toute représenter une chance de transformation de la structure politique de l’organisation. On peut se demander, ainsi, si l’interaction entre politique étrangère et politique économique existe effectivement, et si le Brésil est prêt pour assumer des nouvelles responsabilités sur le plan mondial.
Dans un autre chapitre, mais toujours dans ce domaine, le nouveau ministre de la Défense brésilien, l’ex-ministre des affaires étrangères Celso Amorim, a annoncé – avant même de prendre la charge du ministère – qu’il avait l’intention de retirer les troupes brésiliennes de l’opération de stabilisation de l’ONU en Haïti, la Minustah, vraisemblablement pour des raisons économiques, puisque le même ministre, quand il était à la tête de l’Itamaraty, imaginait que cette opération pouvait donner au Brésil le billet d’entrée au Conseil de Sécurité de l’ONU. Il est vrai que l’Armée brésilienne a appuyé l’engagement en Haïti, mais quelques centaines des millions de dollars après, elle doit réviser les pertes et profits de l’opération, surtout dans un moment de coupes budgétaires et de restrictions sévères aux dépenses de cette force. C’est là encore un exemple des problèmes de coordination interne entre les secteurs diplomatique et économique au Brésil.
Paulo Roberto de Almeida
Brasília, 7/09/2011
Blog Diplomatizzando

Alguem ai é contra a Amazon, e seu Kindle Fire?


Amazon

The Walmart of the web

The internet giant’s new tablet computer fits its strategy of developing big businesses by charging small prices

A COUPLE of years after it launched its website in 1995, Amazon was the subject of an unflattering report entitled “Amazon.Toast”. The pundit who penned it predicted that the fledgling online bookseller would soon be crushed by Barnes & Noble (B&N), a book-retailing behemoth which had just launched its own site.
Far from being crushed, Amazon is doing the crushing. Borders, a once-mighty book chain, was flattened this year. B&N looks like a frightened capybara running from a fierce Brazilian she-warrior. Amazon is now one of the web’s most successful e-tailers. Even Apple is feeling the heat.
On September 28th Jeff Bezos, Amazon’s boss, unveiled a tablet computer called the Kindle Fire. It will compete with gadgets such as B&N’s Nook Color tablet and Apple’s iPad. The new Amazon tablet, which has a somewhat smaller screen than the iPad and only offers Wi-Fi connectivity, is likely to be just the first salvo in a titanic battle.
Like Apple, Amazon boasts a huge collection of online content, including e-books, films and music. And like Apple, it lets people store their content in a computing “cloud” and retrieve it from almost anywhere. But the two firms part company when it comes to pricing. The Kindle Fire, which will be available from mid-November in America, will cost only $199. That is far less than the cheapest iPad, a Wi-Fi-only device which costs $499. B&N responded to the Kindle Fire by cutting the price of its Nook Color to $224. This week Amazon also rolled out a new range of Kindle e-readers, the cheapest of which costs just $79. “We are building premium products and offering them at non-premium prices,” beamed Mr Bezos.
Amazon’s decision to undercut its rivals is partly a tactic designed to disrupt the tablet market, which is still dominated by the iPad. Gartner, a research firm, reckons that Apple’s device will account for almost three-quarters of the 64m tablets it thinks will be sold worldwide this year. Amazon’s pricing strategy also reflects one of the firm’s core beliefs, which is that cheap stuff makes customers cheerful. Call it the Walmart of the web.
Low prices are not the only thing underpinning Amazon’s success. The company is technologically adept, and it has a knack of delighting customers with innovations such as its $79-a-year “Amazon Prime” shopping service in America, which offers members free, two-day shipping and other benefits. Such goodies have been crucial to its growth. But its ability to drive down the prices of everything from cameras to cloud computing gives it a colossal competitive advantage.
A recent study by William Blair, an investment bank, underlines the price gap between Amazon and its rivals in the retailing world (see table). The report compared the prices of 100 randomly selected goods at each of 24 American retailers with those items that were also available on Amazon.com. It found that almost half of the goods were listed on the online retailer’s site too, and that Amazon’s prices for individual products were on average 11% below those of the stores. The study also noted that Amazon’s discounts were in many cases deeper than those offered by the retailers’ own websites.
Admittedly, as an online outfit Amazon does not pay sales tax in American states where it has no physical presence. Many cash-strapped states are now keen to pass laws that would change this—a move Amazon is loudly and unsurprisingly opposing. But the William Blair study concludes that even if it has to cough up more tax, Amazon will still be able to offer prices that are lower than many rivals’. The firm’s huge scale and its massively popular website, which it will use to promote the Kindle Fire, give it an edge. And it enjoys another advantage too. “Amazon does not have to worry about the impact of its pricing on a legacy store system,” explains Kirthi Kalyanam, a professor at Santa Clara University’s Retail Management Institute.
Amazon Web Services (AWS), which rents computing capacity in its giant data centres to customers, has also won a reputation for being cheap. Comparing cloud-computing prices is tricky, but observers of the market report that AWS is typically one of the lowest-cost providers. “Amazon operates with economies of scale that are practically impossible to match,” says Reuven Cohen of Enomaly, which runs SpotCloud, an online marketplace where firms sell excess cloud-computing capacity.
The cloud is crucial to the success of Amazon’s gadget strategy. Most analysts think that the firm loses money on the hardware that it sells. But it hopes that its cheap tablet will be wildly popular and therefore boost sales of Amazon’s cloud-based content, just as the Kindle e-reader boosted sales of e-books. It’s like free parking outside Walmart—you want potential customers to see what’s in the window.
The good news for Amazon is that tablet users seem more inclined to splash out on stuff than web shoppers who use PCs, according to Forrester, another research firm. One possible explanation for this is that tablet buyers tend to be richer; another is that the immersive experience tablets create encourages more impulse buying.
Whatever the reason, Amazon will have to hope that its gambit works, because its business model has at least one worrying downside. Its profit margin is a page-thin 3-4%, partly because it has invested so heavily in the cloud. Now it is going head-to-head with Apple, which made a juicy $7.3 billion net profit on revenues of $28.6 billion in the latest quarter. Apple may not want to provoke a price war in the tablet market, where it sees plenty of growth to come. But if it does return fire, Amazon could get its fingers toasted.

Politica brasileira: um retrato do Brasil de ontem, de hoje, de sempre...


O Brasil de hoje é o Maranhão de 1966

José Nêumanne, jornalista, escritor, é editorialista do 'Jornal da Tarde' 

O Estado de S.Paulo, 28/09/2011

Nesta semana, este Estadão ainda não se livrou da censura imposta pelo Judiciário às notícias a respeito da Operação Boi Barrica, na qual a Polícia Federal (PF) investigou negócios suspeitos da família Sarney. Esta também foi aliviada com a notícia de que o Superior Tribunal de Justiça (STJ) invalidou as provas que a referida autoridade policial levantou na dita investigação. O YouTube revelou a cinéfilos e interessados em política um curta-metragem de propaganda feito pelo baiano Glauber Rocha, ícone do Cinema Novo e da sétima arte no Brasil, por encomenda do então jovem governador do Maranhão, registrando o início de uma carreira política que, contrariando as previsões mais otimistas, o levou à Presidência da República. E a um poder, na presidência do Senado, que ora lhe permite substituir no Ministério do Turismo um indicado, Pedro Novais, afastado por suspeita de corrupção e evidências de má gestão, por outro, Gastão Vieira, cuja única virtude notória é a de ser mais um ilustre desconhecido e leigo nos assuntos da pasta a assumi-la.
O filme de Glauber Rocha, Maranhão 66, suscitou um debate inócuo em torno das intenções e dos verdadeiros interesses do cineasta e da notória sagacidade do político profissional que patrocinou um comercial da própria posse e terminou por financiar um documentário vivo e cru da dura realidade do País e de seu Estado miserável. Questionou-se se o cineasta foi leal a seu patrocinador ou se se aproveitou do patrocínio dele para, com imagens chocantes, denunciar o abismo existente entre o discurso barroco do empossado e a revoltante miséria de seu eleitorado. Também foram levantadas dúvidas sobre o papel do protagonista do filme no relativo ostracismo em que a obra mergulhou, não merecendo a fortuna crítica que obras como Deus e o Diabo na Terra do Sol e Terra em Transe viriam a ter. Glauber foi um militante de esquerda, mas aderiu à ditadura em seus estertores quando voltou ao Brasil, chegando a chamar o ideólogo da intervenção militar contra a pretensa República sindicalista, general Golbery do Couto e Silva, de "gênio da raça". O Sarney por ele filmado era da "Bossa Nova" da UDN, com tinturas pink, mas aderiu ao regime autoritário e, depois, se afastou dele para entrar na chapa que lhe pôs fim no colégio eleitoral.
Personagem e autor podem, assim, alinhar-se na galeria das "metamorfoses ambulantes" em que Luiz Inácio Lula da Silva se introduziu, inspirando-se em Raul Seixas, para justificar na prática sua adesão ao lema de Assis Chateaubriand, segundo o qual "a coerência é a virtude dos imbecis". Mas, com todo o respeito às boas intenções de quem entrou no debate, não é a incoerência do material do curta-metragem que interessa, e sim exatamente o contrário: a permanência das práticas denunciadas com a imagética bruta da fita sob a gestão do orador inflamado e empolado, que as usava para detratar seus antecessores, dos quais assumiu os mesmos vícios ao tomar-lhes o lugar nos braços do povo que, "bestializado", na definição de José Murilo de Carvalho, o ouvia e aclamava.
O autor deste texto é glauberiano de carteirinha: presidi o Cine Clube Glauber Rocha em Campina Grande um ano depois de o curta ter sido produzido, mas nunca me interessei por ele. Graças ao mesmo YouTube que trouxe de volta obras-primas perdidas da música para cinema no Brasil, como as trilhas de Sérgio Ricardo para Deus e o Diabo na Terra do Sol e de Geraldo Vandré para A Hora e a Vez de Augusto Matraga, Maranhão 66 emergiu. E despertou o debate errado: não importa se Glauber exaltou ou execrou Sarney nem se este foi elogiado ou ludibriado pelo cineasta contratado. Interessa é perceber a genialidade da peça cinematográfica no que ela tem de mais poderoso: a constatação de que a cena de um homem fazendo um penico de prato antecede outra em que urubus sobrevoam um lixão, ao som da retórica barroca e vazia de um demagogo, retratando o Maranhão daquela época e, sem tirar nem pôr, o Brasil de agora.
Sarney, que preside o Senado e o Congresso e põe no Ministério do Turismo de Dilma Rousseff quem lhe apraz, é o símbolo vivo do Brasil em que, no poder, o PT da presidente, associado ao saco de gatos do PMDB do senador pelo Amapá, mantém incólume "tudo isso que está aí" e que Lula prometeu a seus devotos exterminar. O problema do filme feito para exaltar a esperança no jovem político que assumiu o poder prometendo mudar tudo não é ter seu diretor traído, ou não, o acordo feito com o financiador ao expor as mazelas que ele garantiu que acabaria e não acabou. A tragédia é que nada mudou.
E não é o caso só de Sarney. A vassoura com que Jânio Quadros varreria o Brasil terminou sendo posta atrás da porta do Palácio do Planalto para expulsá-lo do poder. O caçador de marajás Fernando Collor foi defenestrado sob a acusação de ter executado com desenvoltura as práticas daninhas que usou como chamarizes para atrair eleitores incautos e, depois do período sabático fora do poder, voltou ao Congresso para bajular os novos guardiães dos cofres da viúva. E estes também desempenharam com idêntico cinismo o papel de restauradores da moralidade que engrossaram o caldo sujo da malversação do erário, primeiro, sob Luiz Inácio Lula da Silva e, depois, sob Dilma Rousseff, cuja meia faxina em nada fica devendo aos arroubos de falso moralismo de antanho.
Desde sempre, vem sendo cumprida a verdadeira missão dos políticos no poder no Brasil sob qualquer regime e com qualquer bandeira partidária: "O Estado brasileiro usa as leis para manter os maus costumes", definiu, magistralmente, o antropólogo Roberto DaMatta na entrevista das páginas amarelas da Veja desta semana. Foi por isso que aqui se inverteu o aforismo de Heráclito de Éfeso: o rio em que nos banhamos tem sido emporcalhado a jusante por quem promete limpar a água - Sarney, Jânio, Collor, Lula, Dilma, etc.

China dependencia: uma analise do Citi


Emerging Markets Macro and Strategy Outlook: Is China all that's left?
David Lubin, Johanna Chua, Joaquin Cottani
Citi, September 29, 2011
  • ‘China-dependence’ is no new phenomenon in the global economy, but its importance has been reinforced in the past few months. Back in March, Citi expected 24% of global GDP growth to be generated by China in both 2011 and 2012. Our forecasts now show this contribution rising to 28% this year, and to 30% next year.
  • China, in turn, has become increasingly reliant on investment spending to deliver GDP growth, which reflects the way in which the exceptionally large credit stimulus was implemented after the Lehman crisis. This has caused an upward shift in China’s share of global commodities consumption.
  • The credit stimulus remains substantial, and appears to create something of a virtuous circle: since credit extension remains high, so does investment spending; and since investment spending remains high, so does GDP growth; and since GDP growth remains high, asset quality in the financial sector remains healthy-looking. Yet the recent decline in the marginal efficiency of investment spending raises some questions about how easily this virtuous circle can be sustained.
  • On the face of it, China seems less vulnerable to an external shock than it was pre-Lehman, since net exports are making a much smaller contribution to GDP growth than they used to — another consequence of the credit stimulus. Yet China’s vulnerability to global slowdown shouldn’t be underestimated: total exports account for more than a quarter of GDP and the export sector employs a big army of labor.
  • China has plenty of room to deliver new stimulus measures, both fiscal and monetary. But the efficiency of additional credit stimulus may be weaker than it was post-Lehman; and it might take a shock to asset prices in order for the Chinese authorities to put stimulus measures in place.
  • In view of these risks, we put together a very simple framework to help investors think about what economic contagion risks might result from a sharp China slowdown. But this is tentative. Absence of the Chinese engine for global GDP growth would contain very broad risks.

Palestina - Los BRICS y América Latina se equivocan: Jorge Castaneda

Los BRICS y América Latina se equivocan
Jorge Castaneda
InfoLatam, 29/09/2011


En la votación celebrada en las Naciones Unidas hace 64 años sobre lo que se conoció como la partición, a raíz de la cual se creó el Estado de Israel, y posteriormente se le otorgó la condición de miembro de pleno derecho, varios países latinoamericanos –Brasil, El Salvador, Argentina, Colombia, Chile y Honduras- se abstuvieron o, en el caso de Cuba, votaron en contra de las resoluciones pertinentes. En el tema de la partición México se abstuvo, pero votó a favor de admitir a Israel en las Naciones Unidas unos meses después, y más tarde reconoció al Estado judío, pues comprendió que no tomar ninguna postura en el embrollo de Medio Oriente servía más a su interés nacional.
En las siguientes semanas la mayoría de los países latinoamericanos votarán a favor de alguna forma de membresía en las Naciones Unidas o reconocimiento como Estado que la Autoridad Palestina está solicitando. Sin embargo, algunos países no lo harán. No es un asunto sencillo para Brasil y Colombia, los dos países latinoamericanos que son miembros no permanentes del Consejo de Seguridad, ni para Cuba, Nicaragua, Venezuela, Costa Rica, Argentina, Bolivia, Chile, Ecuador, Perú, Uruguay y Honduras, que ya reconocieron a Palestina, pero aún no han votado para darle la condición de “observador” en las Naciones Unidas.
Para ser miembro de pleno derecho de las Naciones Unidas, el Consejo de Seguridad debe hacer una recomendación a la Asamblea General; pero igualar la categoría de la Autoridad Nacional Palestina a la del Vaticano –que en teoría le permitiría participar en muchos organismos de las Naciones Unidas, incluida la Corte Penal Internacional – requiere solamente dos tercios de los votos de la Asamblea General. En cualquier caso, las consecuencias políticas relegan a segundo plano los asuntos legales o burocráticos. Obligar a los Estados Unidos a usar su veto en el Consejo de Seguridad u obtener el apoyo de más de 150 de los 193 Estados miembros de las Naciones Unidas en la Asamblea General sería una gran derrota para Israel y los Estados Unidos, por lo que el voto latinoamericano es importante.

Brasil ha señalado que tiene la intención de votar en el Consejo de Seguridad a favor de recomendar la admisión de Palestina a la Asamblea General; Colombia ha dicho que planea abstenerse. La mayoría de los otros países latinoamericanos votarán probablemente a favor de alguna forma de estatus ampliado de la Autoridad Nacional Palestina.
La comunidad judía de los Estados Unidos, y en menor medida la administración del Presidente Barack Obama, han intentado convencer a Chile y a México, que aún no han dado a conocer su postura, que de nada serviría aislar a Israel (o, para ese caso, a los Estados Unidos) en este asunto. En efecto, el que la Autoridad Nacional Palestina fuera un Estado de pleno derecho no cambiaría nada en la práctica si Israel y los Estados Unidos no lo aceptan –y México y Chile podrían perder mucho al distanciarse de un aliado en un asunto de gran importancia para él.
En resumen, como hace más de medio siglo, la región no se ha expresado con una sola voz en estos asuntos cruciales. Ahora como entonces, la mayoría de los países de América Latina no han tomado una posición de principio –a favor o en contra de Israel o de los palestinos. En cambio, han seguido un camino de conveniencia en función de la influencia y fuerza relativa de sus comunidades judías o árabes, y de la insistencia de Washington o del llamado bloque ALBA, compuesto por Cuba, Venezuela, Nicaragua, Bolivia y Paraguay.
La falta de convicción de los latinoamericanos en asuntos tan serios como ese –a excepción de los países del ALBA, que tienen ideales equivocados, pero al menos creen en ellos casi religiosamente- ha marginalizado a la región en otros asuntos internacionales importantes, como la reciente crisis en Libia, y la que se desarrolla en Siria. En cuanto a la resolución de las Naciones Unidas que establece una zona de exclusión aérea y la protección de civiles en Libia, Brasil, junto con los otros tres “BRICS” (y aspirantes a potencias mundiales) –Rusia, India y China- se abstuvieron. El cuarto, Sudáfrica, aceptó pero a regañadientes.
Y ahora, en lo que se refiere al intento estadounidense y europeo de imponer sanciones aprobadas por las Naciones Unidas al Presidente de Siria, Bashar al-Assad, los BRICS han ido de mal en peor. Primero, enviaron una misión de tres países (Brasil, India y Sudáfrica) a Damasco para “persuadir” a Assad de que no mate a su pueblo. Huelga decir que no les contestó que, en efecto, había asesinado unos cuantos miles, pero que ahora que lo mencionaban trataría de tener más cuidado.
Hicieron declaración tras declaración argumentando que Siria no era Libia y que no permitirían otra intervención occidental para cambiar el régimen en otro país árabe sólo porque su pueblo parecía molesto con el dictador local. Un alto funcionario de una ONG de derechos humanos dijo que: “Están castigando al pueblo sirio porque no les agradó que la OTAN transformara el mandato de protección a los civiles en Libia en uno para cambiar al régimen.”
Dada su creciente participación en la economía global, es comprensible que los países latinoamericanos más grandes, junto con los demás BRICS, estén buscando un papel mundial de mayor influencia. Esta no es la forma de lograrlo.