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quarta-feira, 29 de setembro de 2021

Rapport de l’IRSEM sur le moment maquiavelien de la Chine: réponde d’un chercheur - Basthélémy Courmont

 

Réponse à la diffusion du rapport de l’Irsem sur les stratégies d’influence de la Chine

Lille, le 28 septembre 2021

La récente publication du rapport de l’Irsem intitulé Les opérations d’influence chinoises : un moment machiavélienmentionne certaines activités de l’IRIS, mais également mon nom. Certes sans accusation formelle – heureusement d’ailleurs ! – mais avec suffisamment de suggestion pour laisser une place au doute et à la méfiance sur mes convictions et mes travaux. Cela m’impose de réagir en ma qualité d’enseignant-chercheur à l’Université Catholique de Lille et directeur de recherche à l’IRIS. Face à un tel exercice qui me rappelle les heures les plus sombres de la Guerre froide, la personne pointée du doigt se voit en effet dans l’obligation soit de faire son autocritique, à la manière des procès de Prague, soit à se défendre. C’est évidemment, au risque de décevoir certains peut-être, cette deuxième option que je privilégie. Je ne publierai pas 650 pages à ce titre, mais il convient d’être clair et surtout précis, afin d’écarter le moindre doute.

Pascal Boniface a apporté une réponse claire et détaillée, au nom de l’IRIS et de son équipe de chercheurs, et je tiens ici à l’en remercier. Je suis entré dans l’équipe de l’IRIS en octobre 2000, il y a donc 21 ans, et même si ma carrière m’a conduit à passer de nombreuses années à l’étranger (Taiwan, Corée du Sud et Canada, mais jamais la Chine…) je suis toujours resté fidèle à cet institut dont l’indépendance et l’impertinence, entendons par là la liberté de ton et de positionnement, sont à mes yeux les principales vertus. Les procès d’intention que dût à de nombreuses reprises subir Pascal Boniface me sont insupportables, et je vois aussi dans cette réponse aux insinuations dont nous sommes l’un et l’autre les victimes une nouvelle occasion de lui apporter mon soutien le plus vif.

Venons-en aux faits.

Ce rapport qui, l’expliquent avec une certaine grandiloquence ses auteurs, a nécessité deux ans de travail acharné, n’a visiblement pas pris le soin de creuser les questions qui m’intéressent et me mettent en cause ici, à savoir que je serais une sorte d’idiot utile de Pékin, relais de la stratégie d’influence d’un régime dont je n’aurais pas l’intelligence de comprendre et critiquer la nature. Loin de moi au passage, et tout au contraire d’ailleurs, l’idée de disputer l’utilité relative de ce travail de l’Irsem sur les stratégies d’influence de la Chine, certes trop tardif et surtout trop superficiel, mais qui n’est pas pour autant décalé des considérations géopolitiques contemporaines. C’est déjà ça. Et peut-être aussi certains réseaux identifiés dans le rapport sont-ils des instruments du régime chinois, ce qui est grave et mérite d’être identifié dès lors qu’on y relèverait des activités illicites et des prises d’intérêts. Cependant, il est indispensable pour un tel exercice, et qui a visiblement mobilisé tant de moyens publics, de le faire correctement. Et ce n’est visiblement pas le cas. Je remarque ainsi que les spécialistes de l’Asie à l’Irsem ne figurent pas dans la liste des contributeurs à ce document, ce qui m’interpelle. Par ailleurs, je n’ai jamais été approché par les auteurs (cela incluant les contributeurs dont le nom est indiqué au début du rapport, je n’en connais d’ailleurs aucun), et que je n’ai à ma connaissance jamais rencontré Paul Charon et Jean-Baptiste Jeangène Vilmer. J’ignorais l’existence du premier jusqu’à voir son nom figurer sur ce rapport (désolé, on ne peut pas connaître tout le monde, et mon éloignement géographique des milieux parisiens en est peut-être la cause, ça, c’est pour la partie autocritique). Je connais en revanche le second, pas uniquement en raison de son mandat à l’Irsem, mais parce que Frédéric Ramel m’a sollicité en 2014 pour participer à un ouvrage collectif pour les Puf, Dictionnaire de la guerre et de la paix, qu’il co-dirigeait avec Mr Jeangène Vilmer et Benoît Durieux, et pour lequel j’ai rédigé un chapitre sur les guerres asymétriques, aux côtés de 200 contributeurs. Exercice intéressant et travail utile, dont mon seul regret est de n’avoir jamais reçu copie du travail publié quelques années plus tard, en 2017. Suite à un message de sa part m’informant de la sortie du livre, j’avais d’ailleurs contacté M. Jeangène Vilmer le 26 janvier 2018 par email afin de lui demander de bien vouloir me faire parvenir une copie pour ce travail. Ce message dont je conserve copie est resté sans réponse et nous n’avons jamais eu l’occasion de communiquer depuis. Il va de soi que j’aurais avec plaisir échangé sur le sujet avec les auteurs du rapport, mais les « sachants » ont visiblement autre chose à faire que discuter avec ceux qu’ils qualifient d’« idiots utiles » sans prendre le soin de les entendre et, moins encore, de les lire.

L’histoire de mes rapports avec l’Irsem et son équipe de chercheurs est d’ailleurs longue et riche. Elle a commencé par des échanges avec l’amiral Dufourq avant même que cet institut ne soit créé, et j’avais rencontré Frédéric Charillon, prédécesseur de M. Jeangène Vilmer à l’Irsem et professeur des universités, à Taipei (dans cette « autre » Chine) avant de conserver avec lui une relation amicale et respectueuse. J’ai également noué de nombreux liens avec d’excellents chercheurs de l’Irsem depuis plusieurs années, et fus même invité à participer à une table ronde que l’institut organisait lors de la première édition de la Fabrique Défense, en janvier 2020. Mon intervention portait sur la politique de puissance de la Chine et n’a visiblement pas heurté l’assistance et mes collègues présents ce jour-là. Ce fut, et ce sera toujours, un plaisir de travailler avec l’Irsem et son équipe.

Certes, l’IRIS n’est mentionné que sur trois pages sur 650, soit moins de 0,5 % du rapport comme se plaisent à le rappeler ses auteurs, et les mentions indiquant mes activités restent nuancées. Heureusement serais-je tenté de répondre, sans quoi on tomberait dans la diffamation. En clair, on ne m’accuse pas d’être un agent de Pékin, il ne manquerait plus que cela ! Mais le mal est fait dès lors que l’intégrité et le sérieux d’un universitaire sont mis en cause dans un document, qui plus est validé par un institut dépendant directement du Ministère des Armées. Le rapport de l’Irsem sous-entend ainsi que certains chercheurs qui travaillent sur la Chine seraient des imbéciles, catégorie dans laquelle ils me rangent de manière arbitraire. D’abord parce que nous aurions réalisé très tardivement (au cours des deux dernières années précisent les auteurs) pris la mesure d’un « péril chinois » et des stratégies d’influence de la Chine, ensuite parce que nous ne disposerions pas d’une capacité de jugement nous permettant de nous méfier de nos interlocuteurs. Cette manière d’inventer l’eau froide et de prendre les « non-sachants » pour des naïfs est exécrable.

Inventer l’eau froide, oui. Toute personne qui travaille sérieusement sur la Chine et le régime actuel (qui a récemment fêté son 70ème anniversaire) sait pertinemment que ce dernier a, dès les années 1950, favorisé une stratégie d’influence dont le tiers-mondisme de Zhou Enlai puis la Révolution culturelle de Mao Zedong furent deux des principales manifestations, l’une plus « soft » que l’autre, va sans dire. Les voyages d’études attirant les intellectuels maoïstes en Chine dans les années 1970, et même le récit d’Alain Peyrefitte, sont autant d’exemples qui font souvent sourire les générations nées après cette époque, et je conseille d’ailleurs souvent à mes étudiants de regarder le film Les chinois à Paris de Jean Yanne, sorti en 1974, pour qu’ils apprennent sur ce phénomène en plus de passer un bon moment de détente. J’avais moi-même, dès début 2012, soit dix ans avant la publication de ce rapport, publié un article dans la revue scientifique Revue d’études comparatives Est-Ouest dans lequel je posais clairement la question de la stratégie d’influence de Pékin contenue dans son soft power, entre autres. Rien de nouveau donc dans ce rapport, il suffit simplement d’avoir connaissance de ces pratiques. D’ailleurs, toute personne travaillant dans le domaine des relations internationales ne peut ignorer la réalité des stratégies d’influence, fussent-elles menées par des régimes autoritaires ou par des démocraties libérales (que dire des manœuvres américaines en marge de la guerre d’Irak en 2003, par exemple…). Et qu’on ne vienne pas me répondre que ce n’est pas la même chose, etc…, puisque c’est justement le cœur du problème : comment mettre en avant une rigueur scientifique et même morale si on accepte les pressions des uns en dénonçant celles des autres ? Eh bien tout simplement en ne cédant à aucun de ces pressions et préjugés. Les auteurs du rapport de l’Irsem ont découvert il y a deux ans que la Chine a une stratégie d’influence ? C’est un peu tard, mais on va dire que c’est un début, et que cela est le résultat des travaux des nombreux chercheurs qui, depuis beaucoup plus de deux ans, travaillent sur ce sujet, l’IRIS compris. Quel fut d’ailleurs mon amusement de trouver, dans le rapport de l’Irsem, référence à un article de la collection Asia Focus que je co-dirige à l’IRIS pour illustrer les pressions grandissantes de la Chine dans le Pacifique Sud, et notamment en Nouvelle-Calédonie. Il faut savoir, soit l’IRIS est un nid à naïfs et un relais de l’influence chinoise, soit il produit des analyses utiles au point d’être reprises par l’Irsem…

Prendre les chercheurs pour des naïfs, et même des imbéciles, oui. Ainsi, les auteurs du rapport de l’Irsem pensent-ils, sérieusement, que je n’ai pas conscience de la réalité politique chinoise ? Que je prends pour argent comptant le discours de Pékin ? Quelle bouffonnerie ! Un chercheur en sciences humaines et sociales, en particulier dans le domaine des relations internationales, doit savoir tracer des lignes rouges. Ainsi, écouter son interlocuteur ne signifie pas entendre ses arguments. Et tisser des contacts avec des chercheurs et des représentants qui pensent différemment ne signifie pas que l’on va automatiquement « virer de bord ». On alors on change de métier, surtout quand on travaille sur l’Asie orientale dont l’une des particularités est, et je suis le premier à le déplorer, une représentation timide des démocraties à l’exception du Japon, de la Corée du Sud, de Taiwan et, dans une certaine mesure, de l’Indonésie. Il faudrait ainsi s’interdire de communiquer avec tous les autres ? Si la recherche prend cette direction, elle ne servira bientôt plus à rien. Une fois encore, tous les chercheurs qui travaillent sur cette région, comme beaucoup d’autres d’ailleurs, ont pleinement conscience de cette réalité, et savent mieux que quiconque tracer des lignes rouges. L’Irsem veut connaître ma méthode sur ce point ? Pas de problème : je fais toujours savoir à mes interlocuteurs chinois au début de nos échanges, en répondant à la question récurrente « êtes-vous déjà venu en Chine ? », que j’ai vécu sept ans à Taiwan, que mon épouse est taiwanaise et que deux de mes filles, sur trois, y sont nées. Rien de tel pour éviter toute confusion… Il ne s’agit là que d’un exemple, mais les chercheurs peuvent aussi simplement indiquer leur désaccord sur des éléments de langage exprimés par leurs interlocuteurs chinois. J’ai ainsi pris pour habitude de marquer mon désaccord avec mes contacts chinois, et c’est heureux, sur la question taiwanaise. Là aussi, rien de tel pour éviter toute confusion. Je ne représente pas une position autre que la mienne, et cette liberté que j’estime plus que tout est au cœur même de ma liberté de ton. Et si cela déplait à certains de mes interlocuteurs, chinois ou autres, ce n’est pas mon affaire.

Je réponds maintenant de manière précise aux faits qui me sont, sinon reprochés, du moins attribués dans les pages du rapport de l’Irsem.

Asia Focus, vitrine de Pékin ?

Asia Focus que je co-dirige avec Emmanuel Lincot et qui figure sur le site de l’IRIS, a publié 166 textes depuis 2016, abordant une multitude de sujets sur les pays d’Asie, soit grosso-modo la moitié du monde. Le texte incriminé dans le rapport de l’Irsem est le #138, mis en ligne en avril 2020, soit pendant le premier confinement, et intitulé « Le Covid-19: du China bashing dans les médias français à la guerre qui s’annonce ». Son auteur est Sonia Bressler.

Depuis la mise en ligne de ce texte, dont il convient de rappeler qu’il n’est pas un plaidoyer à la gloire de la Chine ou de Xi Jinping, mais un éclairage utile (bien que peut-être dérangeant pour certains médias) sur les risques de China bashing en marge de la pandémie, 27 textes ont été publiés dans la collection, sur plusieurs questions et pays. Parmi ces textes, près de la moitié, 12 au total, sont ouvertement critiques de Pékin (ce qui ne veut pas dire que les autres sont pro-Pékin, évidemment, mais simplement qu’ils abordent d’autres questions, comme la Nouvelle-Calédonie, le cinéma, la géopolitique de la culture en Asie, la pêche en Corée du Nord, etc.).

Voici du dernier au plus ancien, les douze textes publiés depuis avril 2020 critiquant de manière très ouverte la Chine, tous étant téléchargeables sur le site de l’IRIS :

#166 : « La cybersécurité globale et la Guerre froide 2.0 »

#163 : « Tibet : a forgotten country »

#162 : « L’Indo-pacifique : quels enjeux pour l’Europe et l’Asie non chinoise ? »

#161 : « Tibet, un pays oublié ? »

#160 : « Les relations sino-européennes à l’aube d’une nouvelle ère ? » (aborde précisément la question des « idiots utiles » de Pékin…)

#152 : « Plaidoyer pour la formation des élites européennes ou comment l’Europe peut-elle se prémunir de l’ingérence chinoise ? »

#149 : « Les défis économiques et politiques de la BRI (que je co-signe)

#145 : « Mer de Chine méridionale, pourquoi la France devrait s’impliquer » (rédigé par une chercheuse vietnamienne)

#144 : « L’Eurasie en question »

#142 : « Chine : la question des libertés religieuses »

#141 : “The China Global Positioning Service and the Convergence between Electronic Warfare and Cyber Attack”

#139: “Cleaning the security apparatus before the two meetings” (critique de l’appareil d’Etat de Xi Jinping)

Les textes publiés antérieurement respectent plus ou moins le même équilibre, et le contenu est de toute façon de la responsabilité de leurs auteurs, comme cela est la règle dans les milieux scientifiques et la recherche. A noter que le #135, publié en mars 2020 et donc un mois avant le #138, est un entretien (très intéressant au passage) avec le représentant de Taiwan en France… Tous les articles sont accessibles en ligne, gratuitement, le lecteur pourra donc se faire un avis. En clair, sur une collection de 166 textes, un seul semble déplaire aux auteurs du rapport de l’Irsem. Je précise, puisqu’on parle ici de stratégies d’influence, que le travail que nous effectuons avec Emmanuel Lincot pour diriger cette collection n’est pas rémunéré. Nous avons d’ailleurs, l’un et l’autre, dirigé pendant huit ans la revue trimestrielle Monde chinois, nouvelle Asie, publiée par Choiseul Editions puis par ESKA. Rappelons à ce titre que cette revue bénéficiait d’un financement d’aide à la publication de la République de Chine (Taiwan), mais il est important de préciser que ni Emmanuel, ni moi-même n’avons été rémunérés pour ce travail, et que cela ne se traduisait pas par des pressions que ni lui, ni moi, n’aurions acceptées. J’invite les auteurs du rapport de l’Irsem à relire les 166 textes de la collection Asia Focus, et les numéros de Monde chinois, nouvelle Asie que j’ai co-dirigés (ça va prendre un peu de temps, certes) pour y trouver un quelconque alignement sur Pékin ou une naïveté à l’égard de la politique chinoise. Mais je soupçonne les auteurs de ne rien avoir lu de ces travaux, pas même le #138 d’Asia Focus, avant de tirer leurs conclusions.

La revue Dialogue France-Chine

Les auteurs du rapport de l’Irsem me reprochent d’avoir publié un article dans la revue Dialogue France-Chine au prétexte que cette dernière serait – ce qui est peut-être vrai, je n’en ai pas la moindre idée d’ailleurs – partiellement financée par des fonds chinois, et même des fonds officiels. J’étais assez surpris de cette remarque, mais il convient là encore de rappeler les faits. A la demande De Sonia Bressler qui en est la rédactrice en chef, j’ai effectivement accepté de publier un article dans cette revue, portant sur les relations commerciales entre la France et la Chine. J’y reprenais d’ailleurs des éléments de langage contenus dans une intervention publique à Pékin – à laquelle participaient de nombreux médias, français notamment – et un article publié dans une revue académique italienne, Limes. Que contient l’article ? Tout simplement que cette relation est importante (n’est-ce pas le cas ?) et qu’en comparaison avec nos partenaires européens, la France n’est pas suffisamment présente sur le terrain des échanges commerciaux avec la Chine (ce qui est vrai). J’avais d’ailleurs indiqué, à Pékin, que la faute en revenait à la Chine, qui a trop longtemps minimisé la puissance économique et commerciale de la France au détriment de l’Allemagne et du Royaume-Uni et qu’il est nécessaire, comme le rappelait le Président de la République, de pratiquer la réciprocité. On peut ne pas partager ce point de vue (les experts chinois présents à ce séminaire n’étaient d’ailleurs a priori pas d’accord), mais c’est le mien. Bref, et même en le tournant dans tous les sens, je ne vois pas en quoi cet article pourrait être assimilé à une quelconque forme de vassalité à l’égard de la Chine, et son contenu ne fut pas non plus modifié d’une quelconque manière. 

Je n’ai pas contribué à un autre numéro de cette revue depuis, et n’ai pas non plus accès aux numéros qui furent publiés et je précise, puisque les pourcentages semblent si importants aux auteurs du rapport de l’Irsem, que ce travail représente bien moins que 0,5 % de mon travail…

Ma contribution à Routes de la soie éditions

Troisième problème mentionné dans le rapport de l’Irsem et qui nécessite une réponse claire et détaillée de ma part, mes liens avec Routes de la soie éditions, maison fondée par Sonia Bressler, qui est visiblement pointée du doigt comme étant un relais d’influence de Pékin, mais sans que cette information ne me fût jamais confirmée de manière officielle. D’abord un détail qui a son importance, tant il semble évidemment affaiblir la thèse d’une stratégie d’influence : c’est moi qui ai, le premier, approché Sonia Bressler, et non l’inverse. Je précise que cela n’a absolument rien à voir avec la Chine. J’ai rédigé, dans les années 2000, un roman sur le Cambodge, dans lequel je mets en scène un jeune combattant khmer rouge. N’ayant pas la légitimité sur ce sujet, je ne pouvais me permettre d’écrire un livre d’histoire. Cependant, et comme le sujet me passionne depuis des années, je me suis abondamment documenté avant de me lancer dans cet exercice. Ce manuscrit est resté dans un tiroir pendant des années, avant que des échanges avec des amis, et des relectures éclairantes, ne finissent de me convaincre de le publier. On ne publie pas un roman comme un publie un essai ou un manuel de géopolitique. On le fait pour soi, pour ses enfants, et le reste n’a pas grande importance. Je prospectais ainsi plusieurs maisons d’édition, visant délibérément des petites maisons pour ne pas me voir imposer un reformatage de mon texte, auquel je ne voulais pas toucher. Après avoir découvert par hasard Routes de la soie éditions, je contactais donc sa directrice. Le texte fut publié en 2020 sous le titre que j’avais toujours eu en tête, Innocence.

A la suite de cette publication, pendant le premier confinement de 2020, je rencontrai Sonia Bressler à Paris, pour ce qui fut d’ailleurs notre seule rencontre. C’est à cette occasion que j’évoquais la possibilité de monter une petite collection de géopolitique visant à publier des auteurs spécialistes, mais ne disposant pas des réseaux leur permettant d’accéder aux grandes maisons d’éditions. C’est ainsi que je pus publier au cours de l’année suivante deux ouvrages dans cette collection, le premier portant sur la géopolitique de l’Australie – dont l’actualité impose la lecture, soit dit en passant – rédigé par un officier de la Marine nationale – institution avec laquelle j’ai noué des liens de travail et d’amitié que ma participation à plusieurs Missions Jeanne d’Arc illustre ; le second portant sur la géopolitique de la Slovénie sorti juste avant la présidence de Ljubljana de l’UE et rédigé par un enseignant géographe spécialiste de ce pays. A ce jour, aucun autre ouvrage n’est prévu pour cette collection. Deux précisions : dans les deux cas, aucune règle ne fut imposée ni à moi ni aux auteurs ; et il s’agit d’une activité pour laquelle je ne reçois aucune rémunération, ma seule « compensation » étant d’être l’auteur des préfaces. Je tiens d’ailleurs à préciser que toutes les relations avec Routes de la soie éditions m’impliquant ne se traduisent pas aucune forme de rémunération. Que me reproche-t-on ici sinon de laisser la place à de jeunes chercheurs qui méritent de diffuser leurs travaux, et ainsi de participer à la recherche académique dans notre pays, de manière totalement indépendante.

De l’intégrité de mes travaux

Ces trois insinuations, dont les textes précédents contestent toute prise d’intérêts et apportent des éclaircissements, me sont particulièrement insupportables en ce qu’elles mettent en doute l’intégrité de mon travail d’enseignant-chercheur. J’invite donc les auteurs du rapport de l’Irsem à relire, en intégralité s’ils le souhaitent, mes publications sur la Chine, sur l’Asie, sur les Etats-Unis, sur les questions nucléaires, sur la guerre asymétrique, etc… la plus ancienne étant un article publié dans la revue Politique étrangère en 1999. Mon CV et la liste de mes publications est évidemment à leur disposition sur simple demande.

Ces travaux ont en commun l’impératif de l’impartialité et de l’intégrité scientifique. Comme tout spécialiste travaillant sur la Chine contemporaine, il m’est arrivé à de très nombreuses reprises de pointer du doigt des problèmes relatifs au système politique de ce pays, les droits de l’Homme ou le traitement des minorités, etc… La liste est très longue de ces travaux, parmi lesquels on peut compter La Chine en défi (essai sur les problèmes internes et externes de la Chine contemporaine), Identités mineures (récit sur une minorité chinoise, les Dong), L’Asie face aux périls des nationalismes (avec un chapitre très critique sur Pékin), Chine, la grande séduction : essai sur le soft power chinois(qui explore la stratégie d’influence de Pékin, dès 2009), et la multitude d’articles scientifiques et journalistiques consacrés à Taïwan et dans lesquels je défends l’intégrité politique et territoriale de la République de Chine, son nom officiel. Ironie du sort, à l’heure où l’Irsem publie son rapport, un de mes manuscrits est en évaluation par les Presses universitaires du Septentrion. Son titre : La Chine, hégémon asiatique ? (la question étant, bien entendu, rhétorique), et j’ai plusieurs autres projets en cours, dont un sur l’avenir de Taïwan.

Avant de mettre en cause l’intégrité et les positionnements supposés d’un chercheur sur un quelconque sujet, on prend le soin de consulter ses travaux. Ce n’est pas le cas, démonstration que les passages me concernant dans le rapport de l’Irsem relèvent au mieux d’un amateurisme, au pire de préjugés.

De l’utilité du travail sur la Chine

Je ne prétends évidemment pas, contrairement au passage au rapport de l’Irsem, à détenir une quelconque forme de vérité sur l’étude de la Chine, sujet aussi riche que complexe. Il est cependant un point sur lequel ce rapport converge parfaitement avec mes travaux, c’est l’importance de multiplier les travaux sur ce pays et les innombrables défis qu’il soulève à échelle internationale. A mon modeste niveau, je cherche à montrer les enjeux soulevés par la réalité de la puissance chinoise et l’affirmation de puissance qui l’accompagne. Ce travail doit être mené de manière indépendante, mais aussi en privilégiant le dialogue.

En désignant de manière arbitraire de « mauvais élèves » comme on désignerait de mauvais patriotes, le rapport de l’Irsem me semble faire exactement l’inverse, et je ne peux que le regretter. Je m’explique. Le dialogue ne suppose pas un alignement, et toute « récupération » par les autorités chinoises de ce dialogue ne peut que servir une carrière personnelle des fonctionnaires de ce pays, mais sans que cela n’ait d’incidence sur le contenu. Au contraire, maintenir le dialogue permet d’affirmer ses différences. A l’inverse, le rapport de l’Irsem fait partie des outils que la propagande peut savamment utiliser contre une démocratie comme la France, en critiquant une attitude qualifiée, à tort ou à raison, de donneuse de leçons, et en l’utilisant à la fois sur la scène intérieure et internationale, notamment pour montrer à quel point ce pays ferait l’objet de mauvais traitements de la part des puissances occidentales. En d’autres termes, là où les travaux de chercheurs sur la Chine éclairent sur les défis posés par ce pays et son affirmation de puissance, le rapport de l’Irsem sert les intérêts de ceux qui, à Pékin, souhaitent durcir le discours officiel en leur servant, sur un plateau, les arguments qui leur font souvent défaut et permet au régime de se poser en victime. En conséquence, à quoi sert ce rapport ? Je l’ignore bien entendu, mais certainement pas à servir l’intérêt national de notre pays. Que les services de renseignement travaillent étroitement sur les réseaux d’influence de la Chine est aussi indispensable que souhaité par les chercheurs qui suivent ce pays de près (dont je fais partie), mais communiquer de la sorte sert paradoxalement et malheureusement les intérêts de Pékin plus que ceux de Paris.

Cette guerre froide qu’on nous impose

Il est un autre point, plus fondamental, sur lequel il me semble nécessaire d’intervenir ici. La stratégie d’influence de la Chine se mesure en investissements et en pressions gouvernementales qui les accompagnent dans de nombreux cas (la Chine agissant ici comme d’autres grandes puissances, mais avec des moyens considérables), provoquant une dépendance économique et politique. Il y a de nombreuses études sur le sujet, et j’ai moi-même, modestement, contribué à ce sujet en me penchant sur le cas des Balkans ou de l’Asie du Sud-Est. Se focaliser sur des réseaux d’influence supposés ou réels impactant des citoyens n’apporte rien, sinon pointer du doigt des responsabilités souvent fantasmées, et surtout agiter des chiffons rouges sur des actions qui n’ont aucune portée. De savoir ce que Madame Michu pense de la Chine et de son influence ne doit ainsi pas mobiliser les analystes et chercheurs, il est en revanche indispensable de savoir comme les décideurs peuvent être, de par la force des investissements, pris au piège d’une stratégie d’influence. Plus grave encore, désigner de supposés ennemis de l’intérieur, mais toujours en dehors du pouvoir, ne fait que provoquer des fractures et en plus de ne rien résoudre, participe à la décrédibilisation des élites au pouvoir. Le rapport de l’Irsem mentionne des officines, souvent des individus assez obscurs, et sans envergure. L’idée n’est pas ici de savoir si ces personnes ont une capacité de décision, ce qui ne semble pas être le cas, mais de s’interroger sur l’utilité de l’exercice. La question de l’affirmation de puissance de la Chine est suffisamment importante pour qu’elle mobilise nos efforts sur les réels enjeux, pas sur des pacotilles. Ainsi, quelle stratégie de la France et de l’UE face aux investissements de Pékin ? Quel positionnement face aux pressions multiples, sur les dirigeants, exercées par la Chine et les Etats-Unis ? Quelle souveraineté ? Voilà les questions auxquelles les chercheurs de l’Irsem, comme tout chercheur se penchant sur les stratégies des grandes puissances contemporaines, devraient plancher.

Derrière ces interrogations, c’est le climat de Guerre froide qui nous est imposé, par Pékin autant que Washington, qui pose fondamentalement problème. Les chercheurs qui travaillent sur la Chine constatent depuis une décennie des difficultés grandissantes dans l’établissement d’échanges sereins avec des partenaires chinois, ces derniers étant souvent craintifs de s’exposer à des critiques en interne. Nous n’avons pas eu besoin du rapport de l’Irsem pour prendre la mesure de ces difficultés qui peuvent, de fait, se traduire par des stratégies d’influence plus politisées, voire parfois idéologiques. Dans le même temps, les Etats-Unis plongés dans une véritable obsession chinoise exercent des pressions sur leurs alliés, les récents épisodes en Indo-Pacifique en étant l’une des manifestations les plus visibles. Face à ces pressions conjointes, l’Union européenne et la France doivent mettre en avant leur indépendance et refuser une logique de blocs qui ne sert pas nos intérêts. Mes positions sur le sujet de l’atlantisme sont connues, je les ai notamment exprimées dans un article de la Revue internationale et stratégique de 2017, juste après l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, en pointant du doigt des alliances que j’estime anachroniques et mal adaptées aux défis géopolitiques contemporains. C’est peut-être ces prises de position que les auteurs du rapport de l’Irsem me reprochent. Mais il va de soi que critiquer l’atlantisme ne signifie en rien justifier un quelconque alignement sur d’autres puissances, notamment la Chine. Combattre le binarisme géopolitique me semble en effet, pour les chercheurs français, une évidence.

Une confession

Pour conclure, me faut-il répondre à ce rapport par une autocritique et ainsi courber l’échine ? Non, c’est un peu court. Une confession s’impose cependant, tant elle me semble plus appropriée et permet de prendre un peu de hauteur. Oui, je suis un ami de la Chine. Comme l’est d’ailleurs mon pays. Et si jamais ce dernier venait à désigner, pour des raisons justes et justifiées, la Chine comme un ennemi, alors je m’y résignerais sans hésiter. Cela ne fait cependant pas de moi un ami du régime chinois, dont j’ai tant de fois souhaité qu’il laisse la place à une société plus juste, comme mes travaux le rappellent. Etre un ami de la Chine, c’est bien autre chose que se plier aux lourdeurs administratives d’un système politique dans lequel je ne saurais me retrouver. Ce n’est pas non plus fermer les yeux sur les abus et les excès. 

J’aime la Chine depuis mon enfance, dans l’ombre de Marco Polo et des miracles de l’interculturalité, dans les récits des voyageurs, les textes de Segalen et Michaud, et ceux de Loti, pourtant si sombres sur ce pays. J’aime la Chine pour sa langue, si complexe et dont les caractères resteront toujours un mystère. J’aime la Chine pour sa civilisation et ses philosophies, sorte de reflet de notre propre monde. J’aime la Chine pour son histoire et son patrimoine. J’aime la Chine pour ses campagnes où les traditions s’écrivent encore au présent. J’aime la Chine pour ses minorités que j’ai découvertes avec autant de fascination que de crainte liée à leur sort. J’aime la Chine et les questions que tout chinois pose à son interlocuteur après deux minutes de conversation, « combien gagnes-tu ? », suivie de « et tu trouves que c’est assez ? ». J’aime la Chine et le vent de révolte de Tian Anmen, qui fut à quinze ans mon éveil à la géopolitique, comme sans doute beaucoup de ma génération.

J’aime la Chine parce que ce sont des chercheurs de ce pays qui mirent au point un traitement médical performant qui a permis à ma fille ainée de vaincre une leucémie foudroyante il y a moins de deux ans, et sans lequel je ne serais sans doute même plus là. J’aime la Chine parce que c’est aussi un bout de ce monde que mes filles portent dans leur regard, et qu’elles doivent porter avec fierté. J’aime la Chine parce qu’elle est plurielle, facétieuse et parfois imprévisible, un chaos très attachant en fait. J’aime la Chine parce qu’elle sait aussi être impertinente et sauvage. J’aime aussi d’autres sociétés asiatiques, parfois plus encore que la Chine d’ailleurs, et c’est la raison pour laquelle je travaille sur cette région du monde. Et dans le même temps, la Chine me fait peur tout autant que m’inquiètent sa montée en puissance et les incertitudes qui l’accompagnent. Que restera-t-il de nos valeurs dans le monde de demain ? Cette question ne m’interpelle pas uniquement en tant que chercheur, c’est ici le citoyen qui parle. Et dans ce décor, les réflexes de binarisme hérités de la Guerre froide m’effraient. Toujours je privilégierai le dialogue, mais toujours face aux attaques injustes je me défendrai.

Voilà, j’en ai terminé avec cette longue réponse, qui pourrait l’être beaucoup plus tant j’ai laissé de côté une multitude d’autres anecdotes et exemples que je pourrais mentionner. Mais cela prend du temps et je n’ai pas deux ans devant moi pour écrire un rapport de 650 pages pour répondre aux insinuations des auteurs du rapport de l’Irsem. Il est cependant de mon droit d’attendre des excuses et la suppression de mon nom et de mes activités de ce rapport, car ils n’y ont pas leur place. Puisque le texte n’est disponible qu’au format électronique, il s’agit là d’une manœuvre extrêmement simple, qui permettra de corriger une erreur. C’est cependant indispensable, car si l’erreur est humaine, la reconnaître est une vertu et souvent un devoir. Il en va de ma réputation de chercheur intègre et sérieux, et de mon honneur, et il s’agit là d’une exigence naturelle et fondée, préalable à tout retour à la « normale » dans les relations que j’espère pouvoir durablement nouer avec l’Irsem. J’ajoute que mentionner le nom d’un universitaire sans avoir pris le soin de le contacter au préalable est indigne des procédures académiques les plus élémentaires, et contribue à la dégradation du débat démocratique.

Quand un chercheur est victime d’intolérables attaques menées par une puissance étrangère, il est de notre devoir de lui apporter tout notre soutien. Je souhaiterais qu’il en soit de même quand des attaques tout aussi intolérables et injustifiées proviennent d’une institution française, tant elles laissent des traces potentiellement profondes et infiniment plus blessantes.

Barthélémy Courmont, Enseignant-chercheur à l’Université catholique de Lille, Directeur de recherche à l’IRIS

terça-feira, 28 de setembro de 2021

Juntar-me aos Illuminati??? Jamais de la vie - Paulo Roberto de Almeida

 Juntar-me aos Illuminati???

Jamais de la vie

Acabo de receber a mensagem abaixo, sob o convite: “Junte-se aos Illuminati

Nem pretendo responder, e já apaguei o e-mail dos malucos (pois tem os que me leem por aqui).

O mundo realmente anda beirando a loucura.

Paulo Roberto de Almeida


Saudações, do império de elite mundial illuminati. Trazendo os pobres, os necessitados e os talentosos para os holofotes da fama, riqueza, poderes e segurança, seja reconhecido em seus negócios, raça política, chegue ao topo em tudo que fizer, seja protegido espiritual e fisicamente! Tudo isso você alcançará em um piscar de olhos quando for iniciado no grande império Illuminati. Assim que for iniciado no império illuminati, você obterá inúmeros benefícios e recompensas.

Nota: que esta mensagem de e-mail foi criada unicamente para o propósito de nosso esquema de recrutamento que terminará no próximo mês e esta oferta é apenas para alguns únicos, se você não leva a sério a adesão ao império illuminati, então é aconselhável não nos contatar em tudo. Isso ocorre porque a deslealdade é altamente não tolerada aqui em nossa organização. Você concorda em ser um membro da nova ordem mundial illuminati? Se sim!. Então, por favor, responda-nos em nosso e-mail de recrutamento direto apenas em: xxxxxxxx@xxx.com

Observe, por favor, certifique-se de que todas as suas respostas sejam enviadas diretamente para o e-mail indicado acima apenas em:> xxxxxxxx@xxx.com Para obter mais instruções sobre nosso processo de associação.

Nota: Alguns provedores de e-mail colocam incorretamente mensagens oficiais dos Illuminati em suas pastas de spam / lixo ou promoção. Isso pode desviar e excluir nossas respostas aos seus e-mails.

Os Illuminati.

"No conflito entre os povos: o radical que desampara" - palestra-debate para a Constructo Instituição Psicanalítica - Paulo Roberto de Almeida

CONSTRUCTO INSTITUIÇÃO PSICANALÍTICA

Terças Psi | No conflito entre os povos: o radical que desampara

Dia 28 de setembro, em nossas Terças Psicanalíticas, iremos conversar sobre os conflitos entre os povos e suas consequências no macrocosmo da geopolítica e no microcosmo do sujeito psíquico. Convidamos o diplomata, Paulo Roberto de Almeida, para falar sobre "No conflito entre os povos: o radical que desampara". O encontro ocorre, às 20 horas, em nosso canal no Youtube: www.youtube.com/constructo CONVIDADOS Paulo Roberto de Almeida Doutor em Ciências Sociais, mestre em Planejamento Econômico e diplomata de carreira desde 1977. Foi professor no Instituto Rio Branco e na UnB e diretor do Instituto de Pesquisa de Relações Internacionais (IPRI), do Itamaraty. Desde 2004 é professor de Economia Política nos programas em Direito do Uniceub. Publicou diversas livros de relações econômicas internacionais, de política externa do Brasil e de história diplomática. Clarissa Salle de Carvalho Membro associado da Constructo Instituição Psicanalítica, integrante do Grupo de Estudos Avançados em Jean Laplanche, integrante da Comissão Editorial da Constructo Revista de Psicanálise. Graduada summa cum laude em Ciências Humanas pela Quincy College (EUA). Lilian Conte Borges (mediação) Psicóloga, pós-graduada em Psicologia Hospitalar pelo IEP - Moinhos de Vento/POA. Psicanalista em formação e membro do Núcleo de Intercâmbio da Constructo. Nossa atividade é aberta ao público em geral, gratuita e fornece certificado de horas complementares.

https://www.youtube.com/watch?v=QvkagjwL_AQ

Exame da situação e da política econômica sob o Artigo IV do FMI com o Brasil: otimista, mas atrasado - Resumo executivo do FMI

Esse exame peca pelo atraso e pela falta de dados mais precisos; ainda fala em 550 mil mortes, quando o Brasil se aproxima das 600 mil vítimas. Fala em crescimento de 5,3% do PIB em 2021, quando a maior parte dos observadores já revisou esse número para baixo. Fala de resposta eficiente do governo aos desafios, quando o que se tem é um governo sem direção e um ministro da Economia que é patético nas suas declarações e nas suas reviravoltas de barata tonta.

Ou seja, o FMI está poupando o governo e informando mal sobre a situação econômica do Brasil.

Paulo Roberto de Almeida 

IMF Executive Board Concludes 2021 Article IV Consultation with Brazil

September 22, 2021

Washington, DC: On September 10, 2021, the Executive Board of the International Monetary Fund (IMF) concluded the Article IV consultation [1] with Brazil.

Economic performance has been better than expected, in part due to the authorities’ forceful policy response. GDP regained its pre-pandemic level in 2021Q1 and momentum continues to be favorable, supported by booming terms of trade and robust private sector credit growth.

Tragically, the COVID-19 pandemic has claimed the lives of more than 550,000 Brazilians. Renewed lockdowns following a severe second COVID-19 wave early this year and the rollout of vaccination have helped bring down infections since April, with new daily COVID-19 cases and deaths falling significantly from their peaks. The government has procured sufficient doses to inoculate the adult population in 2021, with the most vulnerable population expected to be fully inoculated by the end of the year.

Real GDP is projected to grow by 5.3 percent in 2021. An improving labor market and high levels of household savings will support consumption and, as vaccinations continue, pent-up demand will return for in-person services. Depleted inventories will be rebuilt and the upswing in commodity prices will support new investment. Inflation is expected to fall steadily from recent peaks toward the mid-point of the target range by end-2022. After jumping to 99 percent of GDP in 2020, public debt is expected to drop sharply to 92 percent of GDP in 2021 and remain around that level over the medium-term. Uncertainty around the outlook is exceptionally high but risks to growth are viewed as being broadly balanced.

Key challenges remain. Currency depreciation and a surge in commodity prices have fed into headline inflation and inflation expectations even as the output gap remains negative. The labor market is lagging the recovery in output, and the unemployment rate is high, especially among youths, women, and afro-Brazilians. Emergency cash transfers will eventually expire and, in the absence of a permanent strengthening of the social safety net, poverty and inequality could become more acute. Near term fiscal risks are low, but the high level of public debt continues to pose medium-term risks . Restoring high and sustained growth, increasing employment, raising productivity, improving living standards, and reducing vulnerabilities will require policy efforts to eliminate bottlenecks and foster private sector-led investment.

Executive Board Assessment [2]

Executive Directors commended the Brazilian authorities for their decisive policy response to the COVID-19 shock, which significantly reduced the severity of the 2020 recession and cushioned its impact on the poor and vulnerable while setting the stage for a strong recovery in 2021. Directors welcomed the momentum of institutional reforms, despite the pandemic, to create the foundations for a more competitive economy. However, the pandemic has exacerbated long-standing challenges to higher growth and socio-economic inclusion. Further policy efforts are needed to bolster market confidence, foster private-sector-led investment, and strengthen the medium-term outlook.

Directors agreed that fiscal policy should focus on rebuilding buffers and reducing budget rigidities to create space for public investment and a stronger social safety net. The expenditure ceiling has played an important role in maintaining market confidence and continued adherence to the rule is necessary to reduce public debt. Comprehensive tax reform should aim to increase progressivity, simplify the system, and improve resource allocation. The tax reform should include a bold plan to scale back tax expenditures to frontload the benefits to equity and efficiency. Directors encouraged the authorities to adopt a more robust medium-term fiscal framework and strengthen subnational finances. These measures would help enhance fiscal credibility, reduce fiscal risks, and improve the capacity of the government to manage adverse shocks.

Directors supported the ongoing steady tightening of monetary policy to address rising inflation and keep inflation expectations well-anchored. Given the uncertainty around the outlook, policy would need to continue being data dependent, complemented with proactive communication and clear forward guidance. Directors welcomed the authorities’ commitment to a flexible exchange rate and to limit intervention to countering disorderly market conditions.

Directors noted that the banking system has been resilient and has supported the recovery. They agreed that a gradual phasing out of crisis-related financial support is appropriate and endorsed the authorities’ efforts to enhance financial inclusion and promote competition in the banking system.

Directors welcomed the ambitious supply-side reform agenda aimed at boosting productivity, potential growth, and living standards. Concerted action is needed to liberalize foreign trade and product markets, increase formal labor market flexibility, and improve governance. Strengthening the effectiveness and predictability of the anti-corruption and AML/CFT frameworks remains critical. Steps are also needed to further improve the environment for private sector investment.

Directors welcomed initiatives to foster environmentally sustainable activities in response to climate-related risks. Many Directors encouraged closer collaboration between the authorities and staff to analyze climate-related risks in macroeconomic assessments and evaluations of financial stability.

(tabelas de dados)

[1] Under Article IV of the IMF's Articles of Agreement, the IMF holds bilateral discussions with members, usually every year. A staff team visits the country, collects economic and financial information, and discusses with officials the country's economic developments and policies. On return to headquarters, the staff prepares a report, which forms the basis for discussion by the Executive Board.

[2] At the conclusion of the discussion, the Managing Director, as Chairman of the Board, summarizes the views of Executive Directors, and this summary is transmitted to the country's authorities. An explanation of any qualifiers used in summings up can be found here: http://www.IMF.org/external/np/sec/misc/qualifiers.htm .

IMF Communications Department
MEDIA RELATIONS

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O Itamaraty e os desafios globais do Brasil - Rubens Barbosa e Cristina Pecequilo

 Os novos desafios globais e o Itamaraty


Nos últimos anos o País não soube interpretar corretamente, segundo seus interesses, o sentido das mudanças
 
Rubens Barbosa, O Estado de S.Paulo
28 de setembro de 2021 | 03h00

O discurso do presidente Bolsonaro na ONU recoloca em pauta a função e as atribuições do Itamaraty. A competência e o conselho informado para responder aos desafios que o Brasil está enfrentando foram deixados de lado. O Ministério das Relações Exteriores (MRE) perdeu o lugar que sempre teve como principal auxiliar do presidente na formulação e execução da política externa e de efetivo coordenador dos temas de interesse do Brasil na área externa.

O mundo atravessa um momento de grandes transformações nas áreas política, econômica e social. A geopolítica e a geoeconomia, que foram se modificando na última década, vão passar por uma série de ajustes com a saída dos EUA do Afeganistão. Qual o lugar dos EUA no mundo? Como a China, a nova superpotência comercial, tecnológica e militar, evoluirá? Como se desenvolverá o novo polo dinâmico de crescimento econômico e de comércio exterior? Qual o impacto dos rápidos avanços tecnológicos (5G e Inteligência Artificial)? Como a preocupação global sobre meio ambiente e mudança de clima será traduzida em medidas comerciais restritivas? Como o acirramento da competição global entre China e EUA pela hegemonia política no século 21 afetará os países? Qual o efeito sobre a globalização do reordenamento produtivo, das cadeias de produção, protecionismo, autonomia soberana, revolução energética, crise no multilateralismo? Como a regionalização afetará a geopolítica e a geoeconomia global (fortalecimento das potências regionais e dos acordos regionais)? Qual o futuro papel da América do Sul – continuará na periferia? Quais os riscos criados pelas novas ameaças (terrorismo, ataques cibernéticos, guerra no espaço)?

O Brasil, nos últimos dois anos, não soube interpretar corretamente, segundo seus interesses, o sentido dessas mudanças. Qual será o lugar do Brasil neste mundo que emerge? Como as grandes transformações econômica, comerciais, tecnológicas e geopolíticas e geoeconômicas poderão afetar o interesse nacional? Como o Brasil se posicionará no contexto hemisférico e regional? Como o Brasil deverá reagir com a ampliação da confrontação entre China e EUA? Como o Brasil poderá contribuir para o fortalecimento da governança global? Como ficarão as políticas em relação às negociações em fóruns multilaterais (o Brasil assume em 2023 lugar no Conselho de Segurança da ONU)? Como implementar os objetivos estratégicos e os interesses do Brasil nas áreas onde pretende ter influência, como América do Sul, Antártica e o Oceano Atlântico até a costa ocidental da África, como definido na Política Nacional de Defesa (quais as implicações militares e políticas do oferecimento de parceria global com a Otan)?

Nossos interesses imediatos do ponto de vista da projeção externa incluem, em especial, a mudança da percepção externa negativa sobre o País, a volta do protagonismo nas negociações sobre meio ambiente e mudança de clima, com uma nova política em relação à proteção da Amazônia, a definição de uma política proativa para a América do Sul, o aperfeiçoamento da inteligência e da promoção no comércio exterior, a reativação da participação do Brasil nos organismos multilaterais (políticos e econômico-comerciais) e posição equidistante no confronto EUA-China, definindo, em cada caso, o interesse nacional acima de considerações ideológicas ou geopolíticas).

O Itamaraty – instituição de Estado, dedicada ao serviço dos interesses permanentes do País – terá de adequar a política externa aos novos desafios internos e externos com dinamismo e inovação. Para operar neste novo cenário, o Itamaraty precisa mais uma vez se renovar, pois nos últimos dois anos deixou de gozar da unanimidade nacional, em razão de interferências indevidas em seu trabalho analítico e em seus processos decisórios. Internamente, terá de promover uma reforma estrutural para corrigir as distorções das mudanças ocorridas em 2019 e fortalecer com pessoal os departamentos e secretarias em Brasília e as embaixadas, onde se concentrarão muitos dos interesses comerciais brasileiros, como a Ásia, o Sudeste da Ásia, a América do Sul e os Brics. A nova gestão à frente do MRE – que busca restabelecer a normalidade e as prioridades nas atividades da Casa – formalizou na presidência da Asean o interesse do Brasil em tornar-se parceiro de diálogo setorial desta associação asiática, em razão do grande interesse comercial para o agronegócio nacional. A criação de mais postos no exterior deveria estar subordinada a essas prioridades.

Os desafios que o Brasil terá de enfrentar nos próximos anos forçarão uma mudança de atitude dos funcionários diplomáticos e do governo como um todo para atender às demandas dos novos tempos. A presença mais ativa e visível do Itamaraty será importante para a recuperação de seu papel de coordenação nas matérias relacionadas com a área externa. Será imperativo dialogar com a academia e a sociedade civil em geral, e, em especial, abandonar posturas defensivas e tendências partidárias e ideológicas que contribuíram para a perda de sua influência e para o isolamento do Brasil num mundo em crescente transformação.

A reconstrução do Itamaraty e da política externa deveria ser uma das prioridades para um novo governo em janeiro de 2023.

* MEMBRO DA ACADEMIA PAULISTA DE LETRAS, É PRESIDENTE DO IRICE

https://opiniao.estadao.com.br/noticias/espaco-aberto,os-novos-desafios-globais-e-o-itamaraty,70003852533


Sobre o Brasil, as Nações Unidas e o multilateralismo


Democracia e Diplomacia
Colunista do UOL
28/09/2021 04h00

Por Cristina Soreanu Pecequilo*

De 2019 a 2021, assistir ao discurso brasileiro na sessão de abertura da Assembleia Geral das Nações Unidas (AGNU) tornou-se um fato recorrente que apresenta um ciclo de expectativa, conformidade e frustração e/ou satisfação.

Além da curiosidade, a expectativa deriva da esperança de mudança de rumos em um cenário de crise, à medida que a relevância deste rito diplomático poderia gerar a contenção de rupturas. A conformidade é a percepção de que a retórica se manteve: os que esperavam mudança se frustram, e os que não desejavam alterações mantêm a satisfação.

Esta situação não é novidade. Desde o governo de Fernando Henrique Cardoso (1995-2002), atravessando as gestões de Luiz Inácio Lula da Silva (2003-2010), Dilma Rousseff (2011-2016) e Michel Temer (2016/2018), a participação do Brasil na ONU e no sistema multilateral vem sofrendo de uma intensa polarização, à medida que a política externa é um retrato das divisões internas.

Tais divisões organizam-se em torno das disputas sobre o modelo social e de desenvolvimento: capitalismo de Estado x neoliberalismo, diversificação produtiva x reprimarização, secularismo x fundamentalismo, somente para citar algumas.

Em 2021, repetiu-se uma retórica multi nível, refletindo as diversas metas dos grupos de interesse que compõem a coalizão governamental. Três dimensões estiveram presentes: a político-social-cultural, a estratégica-diplomática e a econômica. Enquanto a primeira esteve associada aos temas da nacionalidade, soberania, negacionismo e conservadorismo, a estratégica-diplomática tendeu ao unilateralismo e às críticas, enquanto a terceira, a econômica, procurou descolar-se das demais.

Esta tática busca garantir os interesses brasileiros, principalmente dos setores exportadores de commodities, desconectar as parcerias de agendas radicais que possam prejudicar comércio e investimentos, e apresentar uma nação responsável diante do mundo. Enquanto isso, a realidade se impõe, em meio à pandemia e às instabilidades institucionais, pois não é possível apagar o passado, o presente e nem a sombra do futuro.

Estas múltiplas camadas retóricas não são exclusivas do Brasil à medida que outras nações, incluindo os Estados Unidos e a China, levam ao espaço da ONU, e de outras instituições, demandas associadas à pauta doméstica e seus objetivos estratégicos. Mais do que "falar à ONU e ao mundo", chefes de Estado e de governo dirigem-se a seus públicos internos e a seus adversários globais.

Este comportamento não se limita à abertura da AGNU, sendo uma ação sistemática que mina a cooperação. Cada vez mais a ONU e os alicerces do sistema multilateral construído no pós-Segunda Guerra Mundial em 1945 perdem espaço para instituições e alianças mais restritas, que permitem o exercício de interesses particulares com maior facilidade.

Esta dinâmica revela muito sobre a relação entre os Estados e o sistema multilateral, e a incompreensão sobre o que ele é e como funciona. Desde a sua fundação, este sistema alterna fases de consolidação, expansão e crise diretamente relacionadas aos compromissos assumidos por suas partes (os Estados membros).

Negociar é assumir a possibilidade de perder e ceder em nome do consenso, em um cálculo permanente de custos e benefícios, em um contexto que depende da convergência de interesses e princípios. Ainda assim, as falhas ou sucessos das organizações não são atribuídos a estes problemas de ação coletiva, mas sim a sua natureza: um instrumento de força para os poderosos, a voz dos fracos, uma soma fragmentada das partes ou entes autônomos que impõem sua vontade sobre as nações.

Destas percepções, a última justifica radicalismos, porém é a menos verdadeira. Raramente, ou quase nunca, uma organização é capaz de impor regimes ou embargos, a não ser que existam grandes potências envolvidas em uma relação assimétrica (vide o caso das tensões nucleares EUA e Irã). Predominam condicionalidades ou a condenação verbal.

O Brasil pode até ser citado como exemplo: independente das críticas recebidas sobre suas ações no campo ambiental e dos direitos humanos, o país retornará ao Conselho de Segurança das Nações Unidas como membro não permanente em cadeira rotativa no biênio 2022/2023 e até 2022 é membro do Conselho de Direitos Humanos. Afinal, o que é fato ou fake no sistema multilateral?

Ele é a convergência de todas as outras avaliações: a voz dos fortes, dos fracos, e uma soma de partes, sustentado pelo pragmatismo e idealismo, que garantiu canais de cooperação diplomática permanente e participação. Evoluiu, reforçando valores, incorporando membros e temas à medida que o sistema internacional se transformava, com o processo de descolonização afro-asiática, a ascensão dos emergentes e do Sul, o regramento sobre direitos humanos, meio ambiente, armas de destruição em massa e desenvolvimento até chegar a iniciativas como a Agenda 2030 que combinam as diversas faces do empoderamento global.

O multilateralismo nunca foi para os fracos, muito pelo contrário, foi sempre o sistema dos fortes: seja dos que impunham seu poder, seja dos que, independentemente de seu poder relativo, foram ouvidos. Quanto mais sucesso teve, mais se aproximou de seus dilemas porque, devido à resistência a mudanças, barradas por seus membros, é incapaz de se atualizar e se encontra estagnado.

Por mais curioso que seja, o presidente Trump (2017-2021), associado de maneira simplória ao unilateralismo, tinha razão: é preciso repactuar o sistema multilateral, atualizando seus mecanismos de governança e representatividade. Certamente, não falamos da repactuação que o ex-presidente pensava, mas sim de um sistema multilateral mais inclusivo e que reflita as realidades geopolíticas e geoeconômicas de poder do século 21. Esse é um caminho possível e necessário com o qual o Brasil poderia contribuir como parte de sua reconstrução.

*Cristina Soreanu Pecequilo é professora de relações internacionais da Unifesp (Universidade Federal de São Paulo)

https://noticias.uol.com.br/colunas/democracia-e-diplomacia/2021/09/28/sobre-o-brasil-as-nacoes-unidas-e-o-multilateralismo.htm

China's road to all-round moderate prosperity - CGTN

 Graphics: White paper traces China's road to all-round moderate prosperity

Updated 12:22, 28-Sep-2021
CGTN

China's goal of achieving a moderately prosperous society in all respects has ushered in comprehensive socio-economic development, according to "China's Epic Journey from Poverty to Prosperity," a white paper released by the State Council Information Office on Tuesday.

In pursuing moderate prosperity, China has emphasized balanced, coordinated and sustainable progress in the economic, political, cultural, social, and eco-environmental fields, the white paper said.

China's GDP soared from 67.9 billion yuan (#10.53 billion) in 1952 to 101.6 trillion yuan ($15.7 trillion) in 2020. As the world's second-largest economy, it now accounts for over 17 percent of the global total.

China has evolved from a populous country where a vast majority of people were illiterate or semi-illiterate to one with high-quality education and human resources, the white paper said. It has established the world's largest education system, spanning preschool, primary, secondary, and higher education, and ranks in the upper-middle category worldwide in terms of modern education.

People's lives have notably improved, the white paper added. Personal incomes have grown steadily, with average per capita disposable income rising from 171 yuan ($26.5) in 1978 to 32,189 yuan ($4,990) in 2020.

In addition, China has set up a system of eco-environmental protection zones, safeguarding its biodiversity with natural reserves at different levels and of various types now covering 18 percent of the country's landmass.


Bozo, o aprendiz de genocida - Celso Rocha de Barros (FSP)

 Bozo, o aprendiz de genocida (Mao e Stalin mataram muito mais), só porque não teve tempo de matar mais…

Paulo Roberto de Almeida

A CPI provou tudo

Celso Rocha de Barros, Folha de S. Paulo (27/09/2021)

A CPI encontrou os documentos, fez a conta e descobriu o CPF dos culpados

A CPI da Pandemia, que se aproxima de seu fim, provou a ocorrência do maior crime da história republicana brasileira. Encontrou os documentos certos, fez as contas certas e descobriu o CPF dos culpados.

A CPI provou, com documentos, que Jair Bolsonaro se recusou a comprar as vacinas oferecidas pela Pfizer e pelo Instituto Butantan, e que só comprou metade da oferta do consórcio Covax Facility.

Tudo documentado.

Com esse número de vacinas não compradas e os documentos que provam as datas em que elas poderiam estar disponíveis, os cientistas foram trabalhar. Eles sabem o quanto o número de mortes costuma cair conforme a vacinação progride.

Na conta do epidemiologista Pedro Hallal, feita a pedido da Folha, só as vacinas da Pfizer e do Butantan teriam salvado cerca de 90 mil pessoas. Bolsonaro matou essa gente só com duas decisões.

Por sua vez, o jornal O Estado de S. Paulo calculou que, só com as vacinas recusadas do Butantan, todos os idosos brasileiros teriam sido imunizados com duas doses até o fim de fevereiro, estando, portanto, todos imunizados a partir do meio de março. Entre o meio de março e o momento em que a reportagem foi publicada (27 de maio), 89 mil idosos morreram de Covid. Supondo que a mortalidade pós-vacinação de idosos fosse igual à do Chile (20% dos doentes), Bolsonaro matou, com uma única decisão, cerca de 70 mil idosos só entre o meio de março e maio deste ano.

Todas essas contas, que ainda não usam os números de vacinas que Bolsonaro se recusou a comprar do consórcio Covax Facility, foram apresentadas à CPI. O Ministério da Saúde tem gente que saberia refutá-las, se elas estivessem erradas. Ninguém se pronunciou.

A CPI também descobriu o que Bolsonaro estava fazendo em vez de comprar vacina: mandando os trabalhadores brasileiros para a rua para adoecer, mentindo que haveria remédio caso eles ficassem doentes.

A CPI documentou a existência de um gabinete paralelo de médicos estelionatários que, por dizerem o que Bolsonaro queria ouvir, tornaram-se mais influentes do que os técnicos do Ministério da Saúde. Foram eles que promoveram os tratamentos com remédios como a cloroquina, muito depois da ciência ter demonstrado que eles eram ineficazes.

Mais recentemente, veio à luz o caso da Prevent Senior, que executou experimentos em pacientes inocentes com o protocolo bolsonarista de cloroquina e similares. O tratamento fracassou, os pacientes morreram, mas os dados foram falsificados para que não se soubesse que os pacientes haviam morrido de Covid.

Finalmente, a CPI descobriu que o governo Bolsonaro se esforçou para que uma, e só uma, vacina específica fosse aprovada: a Covaxin, que ofereceu suborno à turma do deputado Ricardo Barros (PP-PR), líder do governo Bolsonaro na Câmara. O negócio foi denunciado antes de ser efetivado, mas não por iniciativa de Bolsonaro.

Em resumo, a CPI provou que Bolsonaro matou mais de cem mil brasileiros, mentiu para eles que haveria remédio caso adoecessem, e acobertou gente de seu governo que tentava roubar dinheiro de vacina.

As revelações da CPI terão algum efeito político? Tem gente poderosa trabalhando para que não. Mas as provas que a CPI recolheu não vão embora. Ficarão lá, à espera de um Brasil que volte a ter instituições que não se vendam nem tenham medo do próprio Exército.

segunda-feira, 27 de setembro de 2021

Grandes empresas pedem protagonismo do Brasil na agenda verde - Mônica Ciarelli e Bruno Villas Boas (OESP)

 Em carta, grandes empresas pedem protagonismo do Brasil na agenda verde

Em documento que será levado para a COP26, presidentes de empresas como Bradesco, Ipiranga, BRF, Renner, Klabin e Natura, entre muitas outras, alertam para o risco de ‘enorme prejuízo ao setor produtivo e à sociedade brasileira’

O Estado de S.Paulo 
Mônica Ciarelli e Bruno Villas Boas
27/09/2021, 05:00

Em meio à desconfiança global em relação à gestão ambiental brasileira por parte do governo, os empresários voltam a se posicionar sobre o tema. Presidentes de 105 grandes empresas nacionais e estrangeiras e de dez entidades setoriais assinaram uma carta defendendo objetivos climáticos ambiciosos e o protagonismo do País nas negociações do clima. Antecipado com exclusividade pelo Estadão/Broadcast, o documento será apresentado ao governo brasileiro e levado para a conferência das Nações Unidas sobre mudanças climáticas, a COP26, marcada para novembro, em Glasgow, na Escócia.

O tamanho das empresas que subscrevem o documento é um indicativo da importância que a questão ambiental tem para a economia brasileira. Apenas as 46 empresas desse grupo que têm capital aberto somam quase R$ 1 trilhão em faturamento. Assinam o documento CEOs como Octavio de Lazari Júnior (Bradesco), Lorival Luz (BRF), Marc Reichardt (Bayer), Daniel Klabin (Klabin), Fabio Faccio (Renner), Marcelo Melchior (Nestlé), André Lopes de Araújo (Shell), Daniel Mazini (Amazon), Christian Gebara (Vivo), João Paulo Ferreira (Natura) e Marcelo Araujo (Ipiranga).

Chamada de “Empresários pelo Clima”, a iniciativa liderada pelo Conselho Empresarial Brasileiro para o Desenvolvimento Sustentável (CEBDS) ocorre em meio a uma série de movimentos do setor privado para se blindar do posicionamento ambiental do governo de Jair Bolsonaro. Diante de ameaças, por parte dos estrangeiros, de retirada de investimentos e boicote aos produtos brasileiros, lideranças empresariais têm manifestado publicamente preocupação com o desmatamento e cobrado medidas.

“Objetivos climáticos ambiciosos correspondem à nossa convicção de que o Brasil deve buscar o protagonismo nas negociações de clima. Esse é o papel compatível com a nossa tradição de integridade climática”, afirma um trecho da carta. “O Brasil deve manter a sua centralidade nesse diálogo, sob pena do enorme prejuízo ao setor produtivo e à sociedade brasileira.”

A presidente do CBEDS, Marina Gross, que foi negociadora em conferências sobre o clima no fim dos anos 90, explica que o conselho tem alertado internamente ao governo sobre como seu posicionamento tira recursos das empresas. “Na carta, estamos dizendo ao governo: ‘por favor, avance, pois nós vamos dar a retaguarda’. Para fora do Brasil, estamos mostrando que o País tem grandes empresas e instituições, com um peso grande do PIB, fazendo a coisa certa.”

Baixo carbono

No documento, empresários defendem medidas para uma economia de baixo carbono e assumem responsabilidades. Eles lideram empresas que adotam medidas para redução e compensação das emissões de gases causadores do efeito estufa (GEE), precificação interna de carbono, descarbonização das operações. Os executivos pedem um arcabouço político-regulatório que apoie essa trajetória, com “ações eficazes para o fim do desmatamento ilegal e a conservação do meio ambiente”.

O Brasil emitiu, em 2019, 2,1 bilhões de toneladas de dióxido de carbono equivalente (GtCO2e), sendo que 44% dessas emissões foram decorrentes do desmatamento. Marina explica que 98% desse desmatamento no País é ilegal. “O desmatamento ilegal é o nosso elefante na sala, que acontece sobretudo no bioma da Amazônia, e isso tem de acabar. Isso não traz desenvolvimento”, afirma.

Em recente discurso na Assembleia-Geral da ONU, em Nova York, Bolsonaro divulgou, porém, dados imprecisos sobre meio ambiente e a Amazônia, o que prejudica ainda mais a imagem do País no exterior.

Tito Martins, presidente da mineradora Nexa (ex-Votorantim Metais), é um dos executivos que assinaram a carta. Segundo ele, o documento reafirma que o setor econômico apoia a necessidade de olhar a questão da Amazônia e da emissão de carbono de forma séria e prática. “Se não participarmos disso ativamente, seremos cobrados por clientes, fornecedores e diferentes ‘stakeholders’. E vamos perder, do ponto de vista de negócio e econômico”, afirma o executivo.

Denise Hills, diretora de sustentabilidade de Natura, diz que estar alinhada com a agenda global e fazer esforços para endereçar a emergência climática é, além de uma obrigação moral, um imperativo econômico. “Os ganhos para o Brasil, entretanto, não serão só em termos financeiros, mas também socioambientais e reputacional”. Glaucimar Peticov, diretora executiva do Bradesco, acrescenta que a carta reforça a “importância do comprometimento mais amplo da sociedade e de uma ação conjunta em prol de objetivos climáticos ambiciosos”.

Marina entregou a carta, ainda sem as assinaturas, para o presidente da COP26, Alok Sharma, durante visita ao Brasil, realizada em agosto. Os organizadores tentam apresentar o documento ao governo brasileiro. Há pedidos de encontro com o ministro das Relações Exteriores Carlos França e os ministros Joaquim Leite (Meio Ambiente), Paulo Guedes (Economia) e Tereza Cristina (Agricultura, Pecuária e Abastecimento). Marina diz que tem recebido sinalizações positivas para o encontro.

Leia a íntegra da carta:

Posicionamento empresários pelo clima

"O mundo precisa, com urgência, caminhar para uma economia de baixo carbono e o setor empresarial no Brasil reconhece sua responsabilidade nessa transformação. Sobre as bases do compromisso, da ciência e da inovação, as empresas estão respondendo ao chamado expresso no Acordo de Paris, que, em 2015, conferiu ao setor produtivo protagonismo na defesa contra o agravamento e os efeitos das mudanças climáticas, em parceria com a sociedade civil e governos.

O Brasil tem vantagens comparativas extraordinárias na corrida para alcançarmos uma economia de emissões líquidas de carbono neutras, valendo-nos dos nossos múltiplos recursos naturais e da capacidade de nosso povo. Para isso, devemos desenvolver um arcabouço político-regulatório que apoie essa trajetória dentro de um compromisso firme com ações eficazes para a preservação do meio ambiente e o cumprimento das metas de combate ao desmatamento ilegal. Essa é uma oportunidade única do Brasil ser competitivo e melhorarmos as condições de vida da população, alinhados com as novas prioridades em torno das quais o mundo está se movimentando.

É possível trazer escala à inovação e às boas práticas e planejar estrategicamente para que o Brasil realize rapidamente o seu potencial de crescimento sustentável e alinhado com os objetivos de combater a mudança climática e proteger a biodiversidade. O setor empresarial brasileiro está engajado na recuperação do país dos efeitos da Covid-19, promovendo uma retomada verde (green recovery) fundada em bases de economia circular, de baixo carbono e de inclusão. Os CEOs signatários deste documento têm assumido posições e trabalhado por esse avanço em todo o país.

Às vésperas da COP de Glasgow, o momento é de ação, com vistas a evitar o aquecimento global para além de 1,5º C em relação ao período pré-industrial. Por isso, as empresas no Brasil já vêm adotando medidas para a redução e compensação das emissões de gases causadores do efeito de estufa (GEE), precificação interna de carbono, descarbonização das operações e cadeias de valor, investimentos em tecnologias verdes e estabelecimento de metas corporativas ambiciosas de neutralidade climática até 2050.

Uma transição célere para o baixo carbono é possível e desejada pelo setor produtivo brasileiro. Segundo estudo recente, apoiado pelo Conselho Empresarial Brasileiro para o Desenvolvimento Sustentável (CEBDS), é possível reduzirmos as emissões de GEE em até 42% no Brasil já em 2025, em relação aos níveis de 2005.

Para atingirmos essa meta, são importantes os avanços representados pelo RenovaBio, nossa recém-aprovada política de pagamento por serviços ambientais – PSA, futuro mercado regulado de carbono no Brasil, bem como o esforço para o reconhecimento global da experiência e contribuição brasileiras para a mitigação das emissões líquidas de gases do efeito estufa, inclusive com soluções baseadas na natureza. Assim, consideramos crucial o aprofundamento da discussão entre o setor privado, a sociedade civil e o governo brasileiro sobre a posição brasileira em relação ao Artigo 6° do Acordo de Paris.

Objetivos climáticos ambiciosos correspondem à nossa convicção de que o Brasil deve buscar o protagonismo nas negociações de clima. Esse é o papel compatível com a nossa tradição de integridade climática, presente na decisão do país em assumir uma contribuição nacionalmente determinada (NDC) para o combate à mudança climática relevante e não condicionada, e de construção de consensos internacionais que tem caracterizado nosso país. O Brasil deve manter a sua centralidade nesse diálogo, sob pena do enorme prejuízo ao setor produtivo e à sociedade brasileira.

Acreditamos que as discussões dos mecanismos de apoio ao objetivo de carbono neutro previstos no Acordo de Paris, a serem conduzidas em Glasgow, são uma oportunidade de estimular a economia mundial, abrindo fronteiras e alinhando esforços, para a inclusão dos países de todos os níveis de renda, com estímulo à inovação e atenção à integridade no combate ao aquecimento global.

Para dar concretude aos esforços na direção de uma economia de carbono neutro, apoiamos a aderência a metas baseadas em conceitos científicos (Science Based Targets) e práticas de transparência financeira (Task Force on Climate-Related Financial Disclosures), com a adoção de mecanismos de financiamento para a promoção da transição climática e o combate integral e inequívoco ao desmatamento ilegal da Floresta Amazônica e de outros biomas brasileiros.

É preciso, ainda, a adoção de regras que possibilitem o desenvolvimento de mercados de carbono voluntário e regulado no Brasil – com práticas de transparência na contabilização das emissões e sua conexão com mercados mundiais, assegurando a qualidade ambiental e integridade dos créditos de carbono a serem comercializados e cooperando para a criação de um mercado de carbono global no âmbito da Convenção Quadro das Nações Unidas sobre as Mudanças Climáticas (UNFCCC).

Devemos construir uma trajetória orientada para um futuro de claros objetivos climáticos, sob pena de sermos excluídos de uma nova ordem climático-econômica que se consolida diante dos nossos olhos, o que seria injustificável para um país como o Brasil.

O setor empresarial brasileiro convida, portanto, toda a sociedade e atores políticos que apoiem o engajamento do Brasil nessa nova realidade global de economia climática, por meio da retomada verde da economia e da participação ativa na Conferência de Glasgow e em seus preparativos. Assim poderemos reafirmar nossa inserção internacional e construir um melhor legado ambiental, social e econômico, com menos desigualdades e melhores condições de vida, para essa e as próximas gerações."

Conselho de Líderes

CEBDS

Assinam a carta:

·         Cláudio Ribeiro – 2WEnergia

·         Elizabeth Garcia – Approach Comunicação

·         Karin Marangoni Ferrara Formigoni – Arcadis

·         Alfredo Pinto – Bain & Company

·         Jean-Emmanuel Seixas – Egis

·         Juliana Azevedo – P&G

·         Winston Fritsch – Struttura Desenvolvimento e Financiamento de Projetos e WF Consultores

·         Jean-Urbain Hubauy – Ticket Log

https://economia.estadao.com.br/noticias/geral,em-carta-grandes-empresas-pedem-protagonismo-do-brasil-na-agenda-verde,70003851465


Fatores materiais e psicológicos das guerras: Troia e Grande Guerra - Khaled Serafy (Road Without End)

Um ensaio interessante sobre os fatores que precipitam uma guerra: estruturais e contingentes, inevitáveis, ou por puro acaso.

Paulo Roberto de Almeida 

Who Triggered World War I and the Fall of Troy?

When Serbian Rebel Gavrilo Princip and Pandaros of the Trojan army shot their powerful victims

Khaled Serafy
Photo by British Library on Unsplash and illustration by Johann Balthasar Probst (1673–1748), Public domain, via Wikimedia Commons

It’s hard to say why wars happen. The words dispute and conflict get thrown around a lot. It might be a territorial dispute over a piece of land that starts a war, or a conflict over who has the right to rule it. It’s a simple enough explanation: when two groups of people can’t peacefully resolve a material dispute, they turn to violence.

You’ll also find psychological explanations for war. Here, war is some deeply embedded instinct which brews for a long time in the depths of the human psyche, before it bubbles up to collective consciousness and explodes into the world. It’s not a bad way of thinking about it either, and there’s some scientific evidence that supports the idea that it’s in our nature to go to war. See: the case of the Gombe Chimpanzee War.

A third explanation for war, aside from the political and the psychological, is one that defies rationality. It’s the idea that wars are a product of fate, decreed by “the gods”. It’s just one of those explanations that feels like a cop-out, like it’s not an explanation at all but a way of holding our hands up and saying “we don’t know how it happens.”

But if you take a close look at one particular war, World War I, and the role that one man and one freak accident had in starting it, you may feel that there’s more to the “fate explanation” than meets the eye.

Funnily enough, a similar twist of fate breaks the truce of the Trojan war and leads to the fall of Troy in Homer’s Iliad. The Trojan War and World War I are different in lots of ways. For one thing, one is mostly fictional and the other is very real. But they’re similar in other ways, and one of those is that fate, destiny, or “the gods” seemed to play a big role in making them happen.

World War I was one of the deadliest conflicts in human history. It paved the way for World War II, the atomic bomb, the rise of fascism and communism, and the deaths of tens of millions of young men. It’s an event whose significance is hard to overstate, and it may not have even happened if it weren’t for a coincidence.

In the summer of 1914, the heir to the Austro-Hungarian throne, Archduke Franz Ferdinand, was assassinated by Serbian rebel Gavrilo Princip.

After the assassination, Austria-Hungary issued a humiliating ultimatum to Serbia, Serbia ignored the ultimatum, Austria-Hungary invaded Serbia, and a network of interlocking alliances was triggered which pulled all the forces of modern Europe into The Great War.

But the assassination of Franz Ferdinand did not originally go to plan. He was visiting Sarajevo to give a speech in the Town Hall, and six assassins were positioned along his motorcade’s route. They planned to kill the Archduke as he drove past and waved to the crowd.

The first assassin choked and didn’t pull the trigger. The second assassin hurled a grenade but missed the Archduke’s car. His grenade hit another car in the motorcade instead, seriously injuring some members of the Archduke’s entourage, but leaving Ferdinand himself unscathed. The car sped off to the Town Hall after that, and the rest of the assassins, including Gavrilo Princip, missed their shot. For a moment it seemed like peace would reign, but the moment didn’t last long.

Later that day, Franz Ferdinand delivered his speech and left the Town Hall. He decided to pay a visit to the people who had been hurt by the assassin’s grenade that morning. His driver was instructed to head to the hospital, and as they were driving, the driver incorrectly turned right at the Latin Bridge into Franz Joseph Street. General Potiorek, who had been riding in the car with them, shouted at the driver to stop and turn back. The driver slammed the breaks, and the engine stalled. The car happened to stop just outside of a cafe called Schiller’s Delicatessen, where none other than Gavrilo Princip had been standing. The heir to the Austro-Hungarian empire was a sitting duck. Gavrilo Princip took out his pistol, walked up to the stalled vehicle, and shot the Archduke and his wife at point-blank range.

Photo of Gavrilo Princip, Public Domain via Wikimedia Commons

If the driver hadn’t taken a wrong turn, if the engine hadn’t stalled, and if it hadn’t stalled right outside Schiller’s Deli where Princip happened to be standing, Europe may not have slid down the slippery slope to WWI.

Now let’s turn our attention to another war, which predates the first World War by thousands of years — and is mostly a work of fiction.

Everybody and their grandpa apparently knows the story of how the Trojan War started. Paris, the prince of Troy, took Helen from her husband Menelaus, the king of Sparta. Menelaus and his brother Agamemnon raised the armies of Greece, and they besieged the city of Troy. They wanted to kill every Trojan in the city and return Helen to Greece.

As Homer’s story goes, the Greeks had been besieging the city of Troy for nine years with no success. Try as they might, they weren’t able to penetrate its walls. After so many years of fighting, in Book IV of the Iliad, a truce was struck between both sides. They agreed to a ceasefire on the following condition: Menelaus and Paris would fight man-to-man, the winner would take Helen, and the Greek army would sail home.

It sounds like a sensible solution. Thousands of unnecessary deaths could be prevented. But the gods would not have it so, they had a different plan in mind.

Aphrodite, who had soft-spot for Paris, protected him from Menelaus’ spear and carried him off to safety. The soldiers were dumbfounded, where had Paris disappeared to in the middle of the duel? The truce had been agreed on the condition that Paris fight Menelaus to the death, and they demanded that he come back and finish the fight.

At this point, Athena descended on the battlefield and appeared to an obscure soldier of the Trojan army by the name of Pandaros. “If you dare send an arrow at Menelaus you will win honour and thanks from all the Trojans, and especially from prince Paris.” she said to him. “He would be the first to reward you very handsomely if he could see Menelaus mount his funeral pyre, slain by an arrow from your hand.”

Pandaros’ heart was persuaded. He took his bow from its case, notched an arrow, drew the string to his chest, prayed to Apollo, and let the arrow fly towards Menelaus. Menelaus was also favoured by the gods, so the arrow only hit his belt buckle. It wasn’t enough to kill him, but it was enough to draw his blood in front of the entire Greek army, and so it was enough to break the truce and resume the war.

This is how Homer tells the story of the gods decreeing a fate of war upon humans by persuading one man to take drastic action.

If it wasn’t for Athena persuading Pandaros to shoot Menelaus, the truce wouldn’t have been broken, and Troy may not have fallen.

If it wasn’t for the Archduke’s car stalling in front of Schiller’s deli where Gavrilo Princip happened to be standing, Austria-Hungary wouldn’t have issued the July Ultimatum to Serbia, and World War I may not have started.

To what extent does fate play a part in the great events that shape human history? The rational mind says: none. Everything boils down to either political conflict or psychological disturbance. If we could only resolve peacefully any dispute over land or governance, if we could only overcome the animalistic war-waging chimpanzee within, then there would be no more war.

But what if there were forces beyond our control, forces barely within reach of our imagination, which guide and manipulate us towards war, when all we want is peace? To the Ancient Greek mind, this is self-evidently true. Man is powerless before the gods, who hold his fate in their hands. To this, the modern mind says that the gods are nothing but a creation of man, and it is he who holds them in his hands.

The way I see it, there is such a thing as fate, but we’re not totally powerless against it. We can to an extent become masters of our own destiny, but only with great effort. If our fate is to wage war after bloody war, and human history demonstrates that it is, then we have to do whatever we can to wrestle our future from its grip. We have to be aware of it and to pay attention to it, otherwise we might unknowingly become its victims simply because we dismissed that such a factor could even exist.