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terça-feira, 25 de maio de 2010

Cuba: hipocrisia do Le Monde

Incrível Le Monde, que abaixa um pouco mais no meu conceito: como pedir um pouco mais de esforço aos "camaradas" cubanos em face do que assistimos?
O Le Monde sempre foi um jornal "progressista". Não se esperava que ele fosse amigo das piores ditaduras ainda existentes...

A Cuba, un espoir pour les prisonniers politiques
Editorial Le Monde, 25.05.2010

Le Cuba de Raul Castro n'est pas tout à fait celui de son frère, le "Comandante Fidel". Ce qui n'était jusqu'ici qu'une vague impression est en train de se vérifier. Cuba bouge - un peu. Le changement est modeste, sûrement fragile, mais indéniable.

Il porte sur un seul sujet, certes, mais c'est l'un des plus sensibles et les plus emblématiques de ce pays dirigé d'une main de fer depuis plus d'un demi-siècle : la situation des prisonniers politiques. Car, même si elle ne le reconnaît pas, la dictature castriste, qui n'en finit pas, embastille toujours ceux qui osent la critiquer, serait-ce par les moyens les plus légaux.

Un dialogue est amorcé entre le régime et l'Eglise catholique. Les "dames en blanc", les épouses et les proches des détenus politiques étaient malmenés par les nervis du régime lorsqu'elles manifestaient silencieusement le dimanche à La Havane. L'Eglise a obtenu qu'elles puissent reprendre leur marche sans être importunées.

Plus spectaculaire, l'archevêque de La Havane, Mgr Jaime Ortega, le même qui, dans les années 1960, était emprisonné par Fidel, a obtenu l'accord des autorités pour le transfert dans leur province d'origine des prisonniers politiques qui en étaient tenus éloignés, et l'hospitalisation des plus malades d'entre eux. Une nouvelle rencontre est prévue cette semaine, l'objectif étant, pour l'Eglise, d'obtenir la libération des quelque deux cents prisonniers politiques cubains.

Le cas le plus urgent est celui de Guillermo Farinas, un ancien militaire passé à la dissidence, qui observe une grève de la faim depuis 91 jours. S'il est toujours en vie - il a perdu une vingtaine de kilos depuis la fin février -, c'est parce qu'il a accepté d'être nourri par intraveineuse dans l'unité de soins intensifs de l'hôpital où il se trouve.

Pour mettre fin à son mouvement, il exigeait la libération des vingt-six prisonniers politiques les plus malades. Aujourd'hui, alors qu'un dialogue est amorcé par l'entremise de l'Eglise, il a réduit ses exigences à la libération d'une dizaine de prisonniers.

C'est le scénario le plus probable. Il aurait le mérite d'épargner la vie de Guillermo Farinas et, pour le régime, d'éviter une nouvelle vague de condamnations internationales, comme celle qui avait suivi, fin février, la mort d'un autre gréviste de la faim, Orlando Zapata Tamayo.

Pourquoi le régime cubain choisirait-il, dans cette affaire, le dialogue plutôt que la manière forte ? La situation économique de l'île n'est, certes, pas brillante. Le modèle socialiste est un échec. Cuba ne produit presque rien en dehors de ses médecins, des cigares et du rhum. Mais l'explication économique n'est pas totalement convaincante. La population est résignée et elle a connu bien pire lorsque l'URSS, qui tenait Cuba à bout de bras, s'est effondrée.

Y a-t-il autre chose ? Peut-être. L'affaire des prisonniers préfigurerait un début d'adaptation - on n'ose dire d'ouverture - du régime à l'après-guerre froide. Il faudrait d'autres signes. On aimerait y croire.
Camarades, encore un effort !

Article paru dans l'édition du 26.05.10

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