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domingo, 3 de setembro de 2023

Comment l’Ukraine a-t-elle pu faire face à l’agression russe ? - Yes Plasseraud (Diploweb)

A Ucrânia quase não tinha nenhuma identidade nacional nos primeiros trinta anos de sua independência da finada URSS. A agressão russa deu a esse povo, dividido politicamente, religiosamente, até culturalmente, uma nova identidade, criou sua identidade, que é EUROPEIA agora, e que deve marcar sua reconstrução nas próximas décadas. Isso se fez ao longo de reformas institucionais e administrativas conduzidas depois da revolução Maidan, de 2013-14. Aqui um trecho desta análise: 

"... l’ensemble des mécanismes de maillage territorial du pays, combinés à l’influence mobilisatrice de la guerre ont contribué à créer en Ukraine une conscience nationale nouvelle au niveau de l’ensemble du pays. Par une multitude de liens, les citoyens, de la Ruthénie subcarpathique au Donbass, et de Kyiv à Odessa, ont appris à se connaître d’une région à l’autre et, ceci est nouveau, à comprendre à quel point leur destin était commun. Ils ont aussi, sous l’influence de ses provinces occidentales et des échanges intenses avec l’Occident, y compris les États-Unis, réalisé combien leur pays est différent de la Russie. Dans la perspective d’une reconstruction du pays, une fois le calme revenu, cette évolution constituera un atout considérable." 

Comment l’Ukraine a-t-elle pu faire face à l’agression russe ?

Par Yves PLASSERAUD 

Diploweb, le 3 septembre 2023  Imprimer l'article  lecture optimisée  Télécharger l'article au format PDF


Depuis 1995, Yves Plasseraud se consacre à la recherche et à la défense des droits de l’Homme et des minorités ethniques, culturelles et religieuses. Il fait à cet égard de nombreuses interventions et publie une dizaine de livres dont un « Atlas Européen des minorités » (Autrement). Les États baltiques, leur devenir et leurs problèmes minoritaires, feront aussi l’objet d’une dizaine de livres, souvent en collaboration avec son épouse Suzanne Pourchier. Autre sujet d’investigation, les Juifs de l’aire baltique à propos desquels il publie plusieurs ouvrages en collaboration avec Henri Minczeles. Ses deux plus récents ouvrages publiés sont : « Les pays baltiques, le pluriculturalisme en héritage », Armeline, 2019 et, en collaboration avec Suzanne Pourchier-Plasseraud, « Les Germano-baltes », Armeline, 2022.

Comment les Ukrainiens ont-ils réussi à résister à la Russie ? Beaucoup de pays européens se posent la question. Comment l’Ukraine arrive-t-elle à faire société et à développer une cohérence fonctionnelle face à l’adversité ? Beaucoup cherchent à comprendre la fameuse résilience ukrainienne. Y. Plasseraud apporte ici une partie des clés. L’ensemble des mécanismes de maillage territorial du pays, combinés à l’influence mobilisatrice de la guerre ont contribué à créer en Ukraine une conscience nationale nouvelle au niveau de l’ensemble du pays.

ON s’interroge souvent en Occident sur l’origine de la surprenante résilience [1] de la société ukrainienne depuis l’invasion russe du 24 février 2022. Alors que les « experts » s’accordaient pour envisager une résistance d’au plus quelques jours, comment un État réputé faible et divisé, est-il parvenu à trouver en lui-même les ressources pour résister aux multiples facettes de l’agression russe, visant notamment à le déstabiliser ? Comment les Ukrainiens sont-ils parvenus à gérer une guerre hybride qui s’attaque autant aux civils de toutes les régions du pays qu’aux soldats sur le front ? Comment ont-ils fait pour gérer la destruction systématique de leurs sources de produits alimentaires, d’énergie et particulièrement d’électricité ? Comment l’économie du pays a-elle continué à fonctionner ? Comment expliquer que le découragement n’ait pas gagné une population terrifiée, frigorifiée, dénutrie et souvent privée de sommeil ?

Comment l'Ukraine a-t-elle pu faire face à l'agression russe ?
Yves Plasseraud
Plasseraud

Sans prétendre donner une réponse complète, les réflexions ci-dessous offrent quelques pistes.

Une société fragile et fracturée

Avant le déclenchement de la guerre, depuis quelques décennies, les critiques – souvent « influencés » par Moscou - de l’Ukraine ont glosé « ad nauseam » sur les prétendues fractures et tares invalidantes de la société ukrainienne. Rappelons-en quelques-unes ci-dessous.

1. Il existe historiquement trois Ukraine : l’occidentale, autour de Lviv, anciennement austro-hongroise, de culture ouest-européenne ; l’Ukraine centrale, autour de Kyiv, de culture centre-européenne ; et celle de l’Est, nettement est-européenne, très russe par sa langue et sa mentalité. Entre ces trois zones, et surtout entre la première et les deux autres, l’ignorance mutuelle et l’incompréhension seraient la règle.

2. Après des siècles de vie commune avec la Russie, l’Ukraine du XXI° siècle, profondément russifiée, n’aurait plus guère de spécificité voire d’identité distincte et son destin naturel serait de se fondre dans le « grand » peuple russe.

3. Au point de vue religieux, le pays serait profondément divisé entre 3 ou 4 églises orthodoxes, dont une, importante numériquement, fidèle au patriarche orthodoxe Kirill de Moscou [2].

4. Enfin, la société ukrainienne, corrompue et immature, serait peu susceptible de solidarité.

Dans l’ensemble, il faut le reconnaître, trois de ces observations contiennent une part de vérité. Quant à la deuxième - « le destin naturel de l’Ukraine serait de se fondre dans le « grand » peuple russe » - l’histoire de la première année de relance de la guerre russe contre l’Ukraine a suffi à lui enlever toute crédibilité.

Il faut ajouter à cela, surtout depuis l’élection du Président Volodymyr Zelensky en 2019, le déferlement permanent de désinformations, de « fake news » et autres « spams », véhiculés depuis la Russie et visant à « appuyer là où ça fait mal », afin de déstabiliser la société - encore largement russophone - d’un État décrit comme « nazi ».

Comment dans ces conditions le pays est-il parvenu à « faire société » et à développer une cohérence fonctionnelle face à l’adversité ? Plus de 500 jours après l’invasion russe, alors que 78% des Ukrainiens ont un proche qui a été tué ou blessé durant le conflit, la société ukrainienne a non-seulement « tenu » civilement économiquement et militairement, mais elle est même parvenue à mener à bien, diverses réformes sociétales importantes engagées plusieurs années auparavant [3], comme l’a confirmé le FMI au printemps 2023 [4].

La première explication tient au fait que, depuis 2013-2014, avec les évènements de Maidan - qualifiés en Ukraine de « Révolution de la dignité », la prise illégale de la Crimée et d’une partie du Donbass par les armées de Moscou, le sentiment national ukrainien, que l’on avait depuis quelque temps un peu tendance à oublier, est ressorti des oubliettes. Galvanisé par la brutalité russe, il a engendré un patriotisme civique actif et positif. L’histoire nationale ukrainienne, débarrassée de la vulgate russe, a - à l’occasion - effectué son grand retour, offrant un creuset intellectuel à la mobilisation.

Le deuxième élément important est le rôle moteur des organisations internationales occidentales et particulièrement de l’UE, du FMI et de l’OCDE, ainsi que des États-Unis. Le fait que le Président Zelensky ait demandé l’adhésion de son pays à l’UE cinq jours après l’invasion du 24 février 2022 a, après l’acceptation du principe par le Conseil européen, a constitué pour l’Ukraine un ferment d’espoir et de mobilisation remarquable. Cela ouvre une perspective pour l’après-guerre. Depuis le changement de statut de l’Ukraine de « voisin » de l’Union, à candidat officiel à l’adhésion en juin 2022, les objectifs à atteindre pour rejoindre l’Union ont amené le pays à « changer de braquet » en matière de réformes et se sont révélés très mobilisateurs.

La volonté politique constante et affirmée des autorités depuis 2015, mais plus encore depuis 2022, associés aux pressions internationales, s’est avec succès, largement appuyés sur l’outil informatique pour accroître la transparence des opérations concernées auprès des citoyens. Les demandes du FMI ont notamment été satisfaites. « Dans l’ensemble, la stabilité macroéconomique et financière a été maintenue, grâce à une politique prudente ainsi qu’à un soutien extérieur continu », déclare Gavin Gray, responsable de la mission du FMI en Ukraine qui « s’est dit satisfait de la législation en cours visant à mieux répertorier qui détient les actifs du pays. » « Cette loi permettra de lutter plus efficacement contre la corruption », a souligné le responsable du FMI. A ses yeux, les projets législatifs visant à mieux collecter l’impôt témoignent du fait que les autorités ukrainiennes font « leur part du travail ».

Grâce à une ferme volonté politique, à une justice plus efficace et à l’action du Bureau anti-corruption (NABU), la corruption a commencé à régresser depuis Maidan et plus encore depuis l’invasion de 2022. Si l’Ukraine est aujourd’hui encore souvent mentionnée à ce sujet, ce n’est pas qu’elle y soit plus intense qu’ailleurs, c’est surtout parce que la société ukrainienne en voie de démocratisation rapide permet mieux de l’identifier et de la stigmatiser.

Globalement, en dépit de l’affaiblissement entraîné par les nombreux départs à l’Ouest [5], la société s’est révélée capable pour l’heure de surmonter ses handicaps pour faire face à l’agression [6] et assurer le fonctionnement correct des principaux organes de la société et de l’État.

Une politique de décentralisation originale

Mais il est sans doute une explication plus pertinente et a priori moins évidente à ce sursaut ukrainien. Il s’agit de l’introduction dans le pays d’une forme originale de fédéralisme. La question de la décentralisation fait depuis longtemps débat en Ukraine. Lors de l’indépendance, la RSSU (République socialiste soviétique d’Ukraine) était divisée en 24 régions (oblasts). Chaque région était elle-même composée de 480 districts (Rayoni). Il existait par ailleurs 10 961 municipalités au niveau local (villes, bourgades et villages). Le centralisme bureaucratique appelé officiellement « démocratique ») à la soviétique y prospérait et la corruption, favorisée par l’opacité du système, y trouvait un terrain favorable, comme c’est toujours le cas en Russie.

Pour améliorer la qualité de l’administration de l’État, l’archaïsme du système et l’hétérogénéité culturelle et ethnique du pays plaidaient pour la mise en place d’une décentralisation poussée assortie d’une transparence renforcée. Or la décentralisation peut prendre des formes diverses. Quel modèle choisir ?

Un système fédéral à l’allemande apparaissait a priori intéressant. Mais, avec une partie Est du pays, largement russophone et en proie à l’agitation et le contexte international que l’on sait, ce choix était risqué. On se souvient que l’application des « Accords de Minsk » de 2014 avait d’ailleurs buté sur une éventuelle autonomie élargie du Donbass, alors réclamée par le Parti des régions du Président Viktor Ianoukovytch (2010-2014) et par Moscou, mais ressentie à Kyiv comme l’antichambre d’une annexion russe. Il fallait donc trouver autre chose.

C’est dans le cadre du système d’autonomie des collectivités locales, préconisé par le Conseil de l’Europe avec sa Charte européenne de l’autonomie locale (1988) [7] chère à Jacques Chaban-Delmas, que les responsables ukrainiens et leurs conseils européens, ont décidé d’inscrire leur démarche. Mais, la série de réformes territoriales entamées en avril 2014, ont tourné le dos à la création de grandes régions auto-administrées, menant le pays vers la fédéralisation. Au contraire, en choisissant d’accroitre considérablement les pouvoirs des autorités locales à l’échelon inférieur, communes ou petites communautés territoriales, ces textes ont posé les bases d’un système original de décentralisation-démocratisation par la base.

Cette première réforme a été complétée par un regroupement volontaire de 10 000 conseils locaux existants en moins de 1500 « Hromadas » (municipalités et communautés territoriales), les « Amalgamated Territorial Communities »(ATC) - de leur nom anglais, couramment utilisé. Ces personnes morales ont en outre simultanément, grâce à une profonde réforme fiscale, pu disposer de plus de ressources (notamment 60% du montant des impôts sur le revenu) permettant ainsi d’améliorer sensiblement la qualité des services publics. Cette réforme, a généré une confiance nouvelle de la population dans ses autorités municipales et locales et corrélativement modifié les relations avec les administrations centrales. Elle devrait prochainement être complétée par une autre loi introduisant une nouvelle procédure de nomination du chef des services fiscaux de l’État et l’introduction d’un audit annuel des services fiscaux de l’État.

Cette initiative, saluée en son temps par la Commission européenne, a très vite donné des résultats probants. De 2015 à 2019, la part de la population vivant en dessous du revenu de subsistance a diminué de plus de moitié, passant de 52 % à 23 %. En outre l’accès à Internet a augmenté de 30% entre 2015 et 2019, même si cette progression a été plus prononcée en ville que dans les régions rurales. Confrontés à la lourdeur et à la faible réactivité de l’administration d’un État central encore post-soviétique, les administrations régionales et municipales, appliquant systématiquement le « principe de subsidiarité », ont de ce fait joué un rôle fondamental dans la restructuration de la société.

Faire face à la guerre et à l’occupation, une « gouvernance collaborative »

Depuis la relance de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, un nouveau bond en avant a été effectué par Kyiv en matière de décentralisation. Certaines pratiques démocratiques – en matière d’élections et d’information notamment - ayant été limitées par l’instauration de la Loi martiale, les procédures administratives se sont trouvées accélérées à la grande satisfaction des administrés.

Les structures mises en place à partir de 2015 ont rapidement été réorientées pour faire face à une situation de guerre. Dans ce contexte, une collaboration tous azimuts entre partenaires sociaux (administrations locales, institutions sociales, entreprises et contributeurs étrangers, eux-mêmes souvent locaux : on parle de relations « Peer to Peer ») s’est instaurée. Les « Hromadas » de l’ensemble du pays se sont mises à partager entre elles expériences, informations et ressources. Dans ce nouveau cadre [8], les édiles ont aussi reçu (ou se sont saisis) de nouvelles responsabilités en matière de sécurité [9]. Les Administrations Militaires Régionales (AMR), composées de troupes régulières et de recrues locales, normalement chargées de la défense territoriale, se voyant elles-mêmes confier des tâches variées en matière de services sociaux. Une situation radicalement nouvelle par rapport à l’ère soviétique - mais aussi bien différente de celle d’avant 2022 - à laquelle l’ensemble du pays parait aujourd’hui adhérer, même si elle est loin de fonctionner encore partout de manière optimale.

C’est dans ce contexte que, dès les premiers mois de la relance de la guerre, les responsables locaux de cinq municipalités pionnières d’Ukraine : Chernivtsi, Kharkiv, Kropyvnytskyi, Lviv et Odessa, ont réfléchi aux moyens de « mailler » l’ensemble des entités territoriales du pays afin d’accroître la résilience et la réactivité de celui-ci. Ils ont ainsi eu l’idée mettre en place des réseaux thématiques décentralisés (on parle d’ « e-governance ») entre les diverses entités administratives, sociales, associatives et économiques, afin de pouvoir faire face rapidement aux problèmes locaux multiples entraînés par l’agression russe (bombardements, désinformation…) et renforcer la solidarité nationale. De même ces communautés sont à l’origine de la création d’un certain nombre d’ « IT Clusters » (Groupements de technologie de l’information) réunissant des partenaires informatiques complémentaires – en premier lieu des communes et des entreprises - autour de projets communs. Ces structures pionnières ont rapidement fait école dans l’ensemble du pays, y compris dans les zones libérées.

Afin de mettre en place cette « gouvernance collaborative [10] », des spécialistes des technologies de l’information (IT) sont spontanément venus apporter leur aide aux Fournisseurs d’Identité (IDP [11]) afin de permettre aux habitants de développer, en toute sécurité, un système original de communications informatiques interpersonnelles (« Chatboxes »), faisant ainsi des citoyens de véritables partenaires - et non plus comme auparavant des « clients » - des entreprises ou des services publics. Cette solution polycentriste, empruntant aux doctrines d’autogestion, en permettant de répondre rapidement aux situations de crises les plus diverses a notamment rendu possible une coopération industrielle décentralisée entre les divers opérateurs économiques du pays. Il faut souligner ici le rôle essentiel des dirigeants d’entreprises qui ont souvent fait preuve d’une grande solidarité et d’un patriotisme remarquable. En dépit du fait que le PIB ait reculé de 30% en 2022, que le chômage ait grimpé à 26% et l’inflation à 30%, les transports routiers et ferroviaires fonctionnent correctement, le système financier est opérationnel et les magasins sont approvisionnés. En fait l’économie a fait preuve de la même résilience que l’armée. [12] Tout ceci est manifestement dû à l’efficacité de la gouvernance collaborative évoquée ci-dessus.

Les illustrations de ce type de travail collaboratif sont nombreuses, notamment en matière d’assistance aux personnes déplacées en interne (IDP) - plus de 4 millions, dans le pays. Citons quelques-unes de ces expériences. Ce système a notamment rendu possible la coordination des réactions en cas de panne des réseaux mobiles ou d’interruption de la fourniture d’électricité (Plateforme «  viche » à Novoiarychiv dans la région de Lviv). De même, la plateforme « Smart Village » (Nemishaievo) a permis d’organiser des évacuations d’habitants dans les meilleures conditions de sécurité et de rapidité grâce à l’instauration d’un système de « taxis sociaux ». Autre exemple : dans la région de Chernihiv, les autorités locales des communes de Kiptiv et de Ponornytsia ont décidé de faire du pain pour les communes des régions voisines, occupées par les forces russes.

Les municipalités utilisent les Centres de services administratifs, créés dans le cadre des réformes de décentralisation, pour enregistrer les personnes contraintes de se déplacer à l’intérieur du pays, leur donner accès aux prestations sociales et coordonner l’aide humanitaire qu’elles reçoivent. De même, les entreprises réfugiées en territoire libre ont été accueillies et la moitié d’entre-elles ont pu recommencer à fonctionner. Autre exemple, l « IT Cluster » de Lviv, rassemblant 260 entreprises et trois universités a élaboré un plan intitulé « Projet Victoire », en commun avec l’administration militaire de la région de Lviv, afin de moderniser le système régional de défense aérienne. Enfin, dernier exemple, les « cartes interactives » crées à Ternopil ont permis aux résidents d’être immédiatement informés de l’emplacement - variable dans le temps pour des raisons de sécurité - des abris contre les bombardements aériens.

Conclusion

Ainsi, l’ensemble des mécanismes de maillage territorial du pays, combinés à l’influence mobilisatrice de la guerre ont contribué à créer en Ukraine une conscience nationale nouvelle au niveau de l’ensemble du pays. Par une multitude de liens, les citoyens, de la Ruthénie subcarpathique au Donbass, et de Kyiv à Odessa, ont appris à se connaître d’une région à l’autre et, ceci est nouveau, à comprendre à quel point leur destin était commun. Ils ont aussi, sous l’influence de ses provinces occidentales et des échanges intenses avec l’Occident, y compris les États-Unis, réalisé combien leur pays est différent de la Russie. Dans la perspective d’une reconstruction du pays, une fois le calme revenu, cette évolution constituera un atout considérable.

Mais, ces évènements ont produit d’autres « effets collatéraux » importants au plan des relations internationales. L’Ukraine – contrairement à ce qui était le cas auparavant - est désormais connue et reconnue dans le monde comme un État européen [13] à part entière. Ses multiples partenaires dans les domaines les plus divers (commerciauxhumanitaires, militaires), ayant pu apprécier la fiabilité de ses responsables et le courage de ses citoyens en temps de guerre, seront dans l’avenir plus enclins à poursuivre la collaboration avec l’Ukraine dans un contexte pacifié.

NDLR : Il reste à évaluer dans les prochaines années et décennies combien de temps le « prix du sang » conduira la société civile à contraindre le microcosme politique et économique à rester en direction de l’État de droit et de la démocratie qui font partie du projet de l’Union européenne tant réclamé.

Cette évolution constitue une belle illustration de l’adage selon lequel « nécessité fait loi ». Si l’Ukraine n’avait pas, depuis 2014 (CriméeDonbass puis 2022) été confrontée à une monstrueuse agression russe, il est vraisemblable qu’elle ne serait pas parvenue à mener à bien les réformes qui, aujourd’hui lui permettent de tenir face à l’ennemi et espérons-le, demain, de se reconstruire.

Copyright Août 2023-Plasseraud-Diploweb.com

Notes: 

[1NDLR : Le Dictionnaire de l’Académie française définit la résilience comme une « Aptitude à affronter les épreuves, à trouver des ressources intérieures et des appuis extérieurs, à mettre en œuvre des mécanismes psychiques permettant de surmonter les traumatismes. »

[2NDLR : Le 27 mai 2022, l’Église orthodoxe ukrainienne déclare son indépendance du Patriarcat de Moscou.

[3KEUDEL, Oleksandra, GRIMES, Marcia, HUSS, Oksana, Political Will for Anti-Corruption Reform. Op. cit. in Biblio.

[4Richard Hiault, Les Échos, 30 mai 2023.

[58 millions d’individus.

[6En juillet 2023, 87% des Ukrainiens croient à la victoire finale de leur pays sur les forces russes.

[7Ouverte à la signature le 15 octobre 1985 et entrée en vigueur le 1er septembre 1988.

[8Le 16 juillet 2021, anticipant les évènements à venir, la Rada, le Parlement ukrainien avait voté la Loi sur les fondamentaux de la résistance nationale. Celle-ci est entrée en vigueur le 1er janvier 2022.

[9Dans certains des territoires occupés, les mairies sont même souvent parvenues à poursuivre leur fonctionnement selon le droit ukrainien et ont parfois pu s’opposer à l’organisation de référendums russe « d’autodétermination » comme à Kherson.

[10спільного управління.

[11Service qui stocke et vérifie l’identité des utilisateurs.

[12NDLR. L’économie de défense a cependant peiné à se réformer selon E. Grynszpan, « En Ukraine, la mutation tardive de l’industrie de défense », Le Monde, 26 août 2023 .

[13NDLR : Quel qu’il soit – Norvège, Suisse, France ou Ukraine – parler d’un État européen est une formule qui ne permet pas de préciser s’il s’agit de l’Europe géographique, ce qui est le cas des quatre exemples cités, ou membre de l’Union européenne, ce qui est ici le cas d’un seul.


Um tanque russo de US$ 3 bi destruído por um drone ucraniano de $ 500

 Quem não tem cão bilionário caça com gato proletário…

$500 — Ukrainian drone, $3 million — Russia’s most advanced tank, a skilled operator’s hands — priceless’ 




The New Voice of Ukraine, September 2, 2023
Ukraine showed why Russia is hesitant to deploy its most advanced military hardware in Ukraine (Photo:Скриншот відео Окремої президентської бригади/Facebook)

Ukraine showed why Russia is hesitant to deploy its most advanced military hardware in Ukraine (Photo:Скриншот відео Окремої президентської бригади/Facebook) 

Ukraine showed why Russia is hesitant to deploy its most advanced military hardware in Ukraine in a viral video posted on Facebook by the Separate Presidential Brigade named after Hetman Bohdan Khmelnytskyi on Sep. 1.

The video shows two Ukrainian FPV kamikaze drones taking turns striking a Russian T-90 Proryv tank — Russia’s most advanced — and reducing it to a pile of scrap metal.

Sounding like Mastercard’s former “Priceless” advertising campaign, the military captioned the video like this:

"The estimated value of the newest Russian (T-90 Proryv) tank is approximately $3,000,000. A small Ukrainian FPV drone is only $500. The skilled operator's hands are priceless."


O império de Putin está pegando fogo, e não é natural… - Chris Snow (Medium)

 

Putin’s empire on fire: Wildfire threatens Putin’s palace. Drones destroy four Il-76 airlifters at Pskov and a Mig 29, Su-30 at Kursk airfield.

A radar station worth 200 million dollars, factories, warehouses across Russia, a Lamborghini, and a yacht went up in flames. Partisan activity inside the Federation is rising sharply

Chris Snow

Mexium, 31/08/2023

This update makes me wonder if there is really something afoot inside the Federation. Resistance to Putin’s tyranny might be taking form and shape. In total, over 25 incidents have occurred since my last update one month ago.

I will report some of them in detail. Check the extensive source material to learn more about the partisan movement and the other mysterious blazes that have occurred. Let’s begin this story with some statistics.

We are rebels for a cause, poets with a dream , and we won’t let this world die without a fight. Albert Camus

The Russian ministry of emergency situations published this graph. The pink one shows us the explosions. The violet graph indicates the number of people that have died or were injured

There was an increase of mystery fires by 400 percent from 2021 to 2022. The amount of people that died or were injured climbed to over 10.000.

I think in 2023, the situation will be even worse. Putin’s decision to wage war against Ukraine will burn his empire to the ground. The number of fires in 2022 could be even higher. We can’t trust Russian statistics. The uptick in fires is tremendous. That much is certain.

  1. Gelendzhik, forest fire. August 30, 2023.

This place is situated in Krasnodar on the northeastern coast of the Black Sea in southern Russia. Sochi is near. The fire is 10 miles to the west of Cape Idokopas, where Putin’s palace is located.

The climate is sub-tropical with hot summers and a mild fall. The perfect place for a rich man to build his summer retreat, or so he thought. Forest fires are normally rare at the Black Sea…


Os direitos humanos só para um lado de Lula, amigo de ditaduras, complacente com violações de aliados - Human Rights Watch

 A mensagem que a Human Rights Watch (HRW) transmitiu ao governo brasileiro em uma carta publicada nesta terça-feira (29) é dura.


 No texto, endereçado ao presidente Luiz Inácio Lula da Silva (PT), a ONG afirma que sua gestão deveria se empenhar em "desfazer uma política externa equivocada" que propõe "dois pesos e duas medidas em relação aos direitos humanos". A contradição, no caso, é entre a retórica de defesa de direitos humanos de Lula 3 e alguns dos posicionamentos que ele tem exibido nos primeiros meses de mandato, afirma a diretora da ONG para as Américas, Juanita Goebertus, à Folha. 

Ela esteve em Brasília nesta semana para apresentar o documento a uma série de autoridades e conta que muitas coisas mudaram para melhor desde a saída do ex-presidente Jair Bolsonaro (PL) e a chegada de Lula ao poder, como a diminuição da propagação de informações falsas e o fim dos ataques a instituições eleitorais e judiciais. No entanto, acrescenta, "Lula não deveria condenar só violações cometidas pela direita, mas também pela esquerda". Ela cita como exemplos desses padrões desiguais a relativização que o presidente fez do conceito de democracia ao ser questionado sobre a Venezuela e o silêncio de seu governo em relação à violência estatal em Cuba, ditadura com a qual o Brasil recentemente retomou elos diplomáticos.

 "Vimos claramente essas incoerências durante o governo Bolsonaro, que era muito explícito em sua condenação de violações de direitos humanos na Venezuela, em Cuba e até na Nicarágua, mas ficava em silêncio absoluto quando se tratava de El Salvador, por exemplo", diz. "Esperamos muito mais da política externa de Lula." A crítica da HRW vai além da questão de direita e esquerda e se estende a outros alinhamentos geopolíticos em que a gestão do petista tem apostado. Um exemplo é o promovido no seio do Brics, grupo de países emergentes que o Brasil integra ao lado de Rússia, Índia, China e África do Sul. 

O bloco anunciou na semana passada sua maior ampliação desde que foi criado, em 2009, com a entrada de outros seis países. Destes, quatro são regimes autoritários: Arábia Saudita, Emirados Árabes Unidos, Egito e Irã. Goerbertus se diz preocupada com a possibilidade de que a expansão faça com que o fórum, defensor histórico de uma nova ordem internacional multipolar, vire só mais uma organização liderada por Pequim e Moscou —e, consequentemente, que Brasília perca protagonismo no cenário internacional para se tornar mero aliado delas. É nesse contexto que a ONG urge o governo brasileiro a "adotar medidas inequívocas" para dar fim ao que chama de incoerências de sua diplomacia. Especialmente se o país quiser garantir uma vaga na próxima gestão do Conselho de Direitos Humanos da ONU, cuja eleição está marcada para outubro e ao qual pretende se candidatar. "Se eleito, o Brasil estará em posição privilegiada para usar o seu assento para influenciar outros países a assumirem compromissos concretos de direitos humanos", diz a carta da HRW, dando como exemplo tanto integrantes do Brics como também os "vizinhos latino-americanos" do país. 

 A região, aliás, parece ter mergulhado em uma espiral de crises desde que Goebertus assumiu o cargo de diretora para as Américas da HRW, no final do ano passado. Nesse período, o regime da Nicarágua avançou mais e mais contra a sociedade civil, expulsando cidadãos e fechando universidades; o Equador viu um de seus candidatos à Presidência ser assassinado; e a Justiça da Guatemala, que segundo críticos foi cooptada pelo sistema político, suspendeu quatro postulantes da corrida presidencial em meio a um cenário de cerco a opositores e de perseguição a jornalistas. 

 A diplomacia poderia representar uma ferramenta importante para reverter o quadro. Essa era a esperança da HRW para a Venezuela, por exemplo, cuja reabertura diplomática tem sido em parte mediada pelo Brasil sob Lula. Goebertus afirma, porém, que nenhuma ação concreta resultou desse movimento, seja em termos de proteção de direitos humanos ou de implementação de medidas capazes de garantir eleições livres e justas no ano que vem. Pelo contrário —segundo ela, os avanços que haviam sido feitos no sentido de garantir a presença da oposição no pleito regrediram nos últimos meses.

 "Onde está o Brasil nessa discussão?", questiona a ativista, argumentando que, se o governo Lula tem uma via de comunicação com o regime de Nicolás Maduro, ele deveria estar fazendo uso desse canal para abordar as eleições. "Optar pela diplomacia é legítimo. Mas, se você escolhe isso, então deveria ser capaz de usar esse contato para criar algum tipo de avanço." A ativista dá outro exemplo de como o governo brasileiro poderia abandonar o que a HRW descreve como inconsistências de sua política externa com a defesa de direitos humanos. 

Se Lula insiste que tanto Volodimir Zelenski quanto Vladimir Putin têm responsabilidade pela Guerra da Ucrânia, diz ela, então o governo brasileiro deveria agir para impedir a produção e exportação de bombas de fragmentação. Os explosivos, usados por ambas as nações em conflito, violam leis do direito internacional por atingirem civis de forma indiscriminada. Mas o Brasil não só não se pronunciou sobre a decisão dos Estados Unidos de enviar bombas do tipo para a Ucrânia, em julho, como ainda as produz, recusando-se a fazer parte de um tratado assinado por mais de cem países comprometendo-se a proibir a fabricação, venda e uso de armas e munição de fragmentação. 

 Em 2016, a mesma HRW publicou um documento em que denunciava que bombas do tipo fabricadas pela brasileira Avibras teriam causado a morte de dois civis e deixado seis feridos, entre os quais uma criança, no Iêmen. Advogada e política colombiana, é diretora para as Américas da ONG Human Rights Watch desde agosto de 2022. Ex-congressista e ex-negociadora do acordo de paz da Colômbia com as Farc, formou-se na Universidade dos Andes. É especialista em paz, segurança, transição de ditaduras a democracias e processos de paz 

Um perfil do Ministro da Fazenda, Fernando Haddad - Flávia Tavares, Luciana Lima, Andrea Freitas (Folha de S. Paulo)

 Folha de S. Paulo, 1 de setembro de 2023

COMO HADDAD ENTENDE A ECONOMIA

Por Flávia Tavares, Luciana Lima e Andrea Freitas

Num discurso na última segunda-feira, o ministro da Fazenda, Fernando Haddad, estava se explicando, de novo, sobre a decisão do governo de buscar receitas na taxação de rendimentos de capital no exterior (offshore) e dos chamados fundos exclusivos – coisa de ricos e super-ricos. Ele rechaçava a comparação com o herói fora-da-lei inglês. “Eu vejo muitas vezes, na imprensa, ser tratado como uma espécie de ‘ação Robin Hood’, uma revanche”, reclamou o ministro. “Não é, absolutamente, nada disso.”

Ao seu lado, no palco montado no Salão Oeste do Planalto, Lula o observava, ladeado por Alckmin e pelo presidente da Câmara, Arthur Lira. “Aqui não tem nenhum sentimento que não seja o de justiça social”, disse Haddad, apontando com as mãos o próprio peito. Essas palavras encerraram o discurso. Lira apertou suas mãos. Lula foi efusivo e o convidou para tirar um retrato. Lira ouviu algo que os petistas comentaram e também sorriu. Alckmin, permanentemente risonho há pelo menos um ano, cumprimentou o amigo, que serviu de ponte entre o ex-tucano e o presidente petista. Haddad transitava, confortavelmente, entre expoentes de tudo que é tensão política e econômica das últimas décadas.

O mesmo comportamento que lhe garante essa aceitação política o obriga a, com imensa frequência, ter de explicar quem é. Como pensa. Isso já é atávico da missão de conduzir a economia de um país. Mas, possivelmente, num país com menos barulho antidemocrático, a economia pautasse quase exclusivamente o noticiário e essas concepções já estivessem mais claras. Não só isso. Haddad insiste em não se deixar enquadrar. “Tenho problemas com rótulos. Eles não ajudam a encontrar soluções”, começou ele sua enésima explicação sobre si mesmo no programa Reconversa. Era dia 11 de agosto, uma sexta-feira, e o Brasil estava em polvorosa com a operação da Polícia Federal num endereço do general Mauro Lourena Cid, em Niterói. Naquele mesmo dia, o governo federal, ofuscado pelo escândalo das joias, lançava os termos do novo PAC, no Rio — a versão do programa prevê R$ 1,68 trilhão de investimentos numa mescla de recursos da União e de concessões e Parcerias Público-Privadas (PPPs). “Perguntei ao Lula por que ele tinha reserva em convidar economista ‘padrão’ para a Fazenda”, ele seguiu na entrevista. “E ele me disse que é porque eles são mais fieis à escola de pensamento deles do que ao governo. ‘E eu [Lula], às vezes, preciso tomar decisões que não cabem na caixinha. Então, prefiro alguém com senso prático.’” Pragmatismo: check. Lealdade: check. Não caber numa caixinha: check. A trajetória pública e partidária de Haddad indicava que ele conseguiria o emprego.

Mas havia muito mais em jogo. Lula assumia um país debilitado economicamente; tendo sido eleito sob uma frente ampla ao mesmo tempo em que seria cobrado a atender às demandas à esquerda; e precisando reconfigurar a relação do Executivo com o Legislativo. Haddad segue sua autoavaliação. Declara-se uma pessoa de esquerda, progressista. “Mas eu não acredito em Estado que deve, que não se importa com a dívida.” E, candidamente, afirmou que não consegue entender quem na esquerda defenda essa política. Seguindo seu perfil flexível, ressaltou que é evidente que há situações históricas em que o déficit se justifica, como numa pandemia, numa guerra. Mas, neste momento do Brasil pós-pandêmico, é preciso corrigir os abusos do governo anterior na busca pela reeleição e dar prumo às contas públicas. “Quando Lula me convidou para ser ministro da Fazenda, no Egito, decidi aceitar, porque eu estava com o diagnóstico do que precisava ser dito e feito para o Brasil. E qualquer coisa que saia desse roteiro vai colocar em risco o terceiro mandato do político mais importante da história deste país.”

Haddad é um ministro da Fazenda peculiar. É formado em Direito, mestre em Economia, doutor em Filosofia. E a própria insistência em não se encaixar numa única escola econômica o torna, para alguns, especialmente em tempos de simplificações sob medida para redes sociais, uma incógnita. Sua formação à esquerda seria preponderante demais para classificá-lo como liberal? E seu zelo fiscal o desqualificaria automaticamente como um representante da esquerda? “Quem tem uma postura dogmática em relação a uma escola de pensamento e não sai daquele quadrado nem quando as evidências demonstram, tem pouca sensibilidade. Não tenho nada contra a escola de pensamento econômico, transito por todas.” Ele já buscava se justificar em dezembro.

Agora, com oito meses corridos de ministério, algumas ideias do economista Haddad estão mais palpáveis. Para avaliá-las melhor, vale percorrer o trânsito que ele tem feito entre escolas. E suas aplicações em sua vida pública.

O marxista crítico

Haddad conta que despertou para temas econômicos a partir da militância estudantil e da presidência do Centro Acadêmico XI de Agosto, da Faculdade de Direito da USP. Esse relato está nos agradecimentos de sua tese de mestrado em Economia, defendida no dia 19 de outubro de 1990, e intitulada “O debate sobre o caráter socioeconômico do sistema soviético”. Trata-se de um sobrevoo crítico sobre teorias para tentar determinar o modelo econômico da União Soviética no cerne do processo da Perestroika, iniciado em 1985. E uma tentativa de apontar que nenhuma delas definia integralmente o sistema naquele momento de transição. Numa análise instantânea, estava impressa ali a pulsão haddadiana de questionar os enquadramentos clássicos, pré-estabelecidos. Nos agradecimentos, Haddad menciona, entre outros, Alexandre Schwartsman, que viria a ser presidente do Banco Central, é voz corrente do liberalismo e hoje é duro crítico da condução do ministro. Para o Haddad que se graduava no mestrado, Schwartsman foi descrito como “amigo”, testemunho da convivência acadêmica, próxima e respeitosa, com o contraditório.

O DNA dessa faceta de Haddad está mesmo na crítica. Embora sua formação seja marxista, foram os frankfurtianos Theodore Adorno, Max Horkheimer e Walter Benjamin os autores que mais o influenciaram. A economista Leda Paulani, professora da Faculdade de Economia e Administração da USP e amiga de Haddad há mais de 30 anos, editou com ele por alguns anos, no fim da década de 1990, a revista Praga, de estudos do marxismo. A publicação, criada pelo filósofo Paulo Arantes (orientador do doutorado de Haddad) e que chegou a divulgar textos inéditos de Che Guevara, Antonio Candido e Caio Prado Jr., era não uma defesa do socialismo, mas já um momento posterior, crítico do capitalismo, dado por vencedor em seu formato mais perigoso, o neoliberalismo. Leda explica que o marxismo de Haddad não é “de cartilha”. “É aberto, marchando sempre com a democracia, mas preservando muito do que Marx detectou com imensa precisão sobre o funcionamento do capitalismo e desligado do autoritarismo aplicado pelo stalinismo.”

Talvez decorra dessa leitura a proposta que Haddad lhe contou ter feito a Lula. Em nome de garantir que esse governo seja bem-sucedido o suficiente na economia, “ele disse ao presidente que faria o papel de ‘patinho feio’ para a esquerda, se precisasse, para manter o fascismo afastado”, relata a professora. Na prática, isso se revela no fato de que ele encampou o arcabouço fiscal. Para ela, é mais por Haddad entender que essa era uma imposição política, de décadas de um discurso pró-austeridade, do que fruto de convicção. “Uma coisa é reconhecer a trajetória de dívidas paralisantes. Outra é achar que se não fizer superávit primário não existe país”, diz Leda. “Tenho certeza de que ele concorda que, existindo Lei da Responsabilidade Fiscal (LRF) e regra de ouro, o arcabouço é uma camisa de força que não precisaríamos estar vestindo. Mas, como ministro, ele não pode dizer isso.”

Como ministro, publicamente, o que ele diz é que o arcabouço, que formulou em conjunto com Simone Tebet, ministra do Planejamento, é um avanço. “Nós estudamos 29 países para construir o texto, que depois foi aperfeiçoado no Congresso. Ali, tem um teto móvel, que é uma regra de gasto mais inteligente e uma vantagem sobre a antiga LRF. E tem uma coisa resgatada da LRF, que é a meta de resultado primário. Juntamos as duas coisas. Foi isso que comoveu as agências de risco”, ele defendeu na entrevista ao Reconversa. O presidente Lula sancionou na quinta-feira, com vetos (que devem cair), o texto do arcabouço — entregue ao Congresso meses antes do prometido na PEC da Transição. Na apresentação do Projeto de Lei Orçamentária Anual (PLOA) para 2024, Haddad e Simone estavam lado a lado, celebrando esses dois ajustes aprovados pelos parlamentares. Junto com a reforma tributária, essas medidas, que mostram o compromisso fiscal do governo, foram essenciais para o início do processo de corte de juros, iniciado — tardiamente, na visão do próprio Haddad — na última reunião do Copom. Essa agenda do governo foi reconhecida pela agência de classificação de risco Fitch e pela S&P Global Ratings.

O fiscalista

Pode ser que o rigor fiscal de Haddad seja uma imposição política, como diz Leda. Mas há pistas de que venha também de experiências passadas. Num plano mais pessoal, Haddad costuma dizer que aprendeu mais economia na 25 de Março do que na academia. Ele trabalhou na loja do pai, Khalil Haddad, que emigrou do Líbano em 1947 e se estabeleceu como comerciante no coração de São Paulo. “O pai dele é imigrante, ele tem essa vivência de gente que chegou aqui sem muito dinheiro. Tem um conservadorismo financeiro aí. Ele já trabalhou em balcão e fechou caixa no final do dia. Viu o que acontece quando você fica sem crédito. É claro que a economia de um país é diferente da de uma loja, mas, em situações de crise, muitas vezes, as diferenças diminuem bem”, diz Samuel Pessôa, pesquisador do FGV/IBRE e chefe de pesquisa econômica da Julius Baer. Pessôa foi colega de Haddad no colégio e também no mestrado na USP.

Já na administração pública, um outro episódio, quiçá traumático, reforçou o zelo de Haddad por um caixa bem administrado. No dia seguinte à chegada de Marta Suplicy à prefeitura de São Paulo, em 2001, vencia um boleto de uma dívida muitíssimo mal negociada pelo antecessor, Celso Pitta. Haddad era, junto com Leda Paulani, parte da equipe do secretário de Finanças, João Sayad. A fatura era de um valor próximo a R$ 1 bilhão. Nos cofres, havia coisa de R$ 2 milhões. A situação era tão crítica que nem a conta de luz a prefeitura podia pagar. Ficou evidente ali como uma situação de dívida sufoca o orçamento e as ações sociais que ele poderia patrocinar. Quando mais tarde assumiu ele próprio a prefeitura da cidade, uma de suas prioridades foi renegociar essa dívida com a União. E ele conseguiu — com o custo de popularidade que prioridades desse tipo costumam carregar. Reduziu de R$ 79 bilhões para R$ 29 bilhões. “Com muita conversa, como é de seu estilo”, relembra Leda, que foi também sua secretária de Orçamento e Planejamento. Novamente, a administração da economia de uma cidade é bem diferente da de um país, em que se tem as políticas fiscal, monetária e cambial para trabalhar. Ainda assim, há pistas deixadas por essas escolhas.

Para Pessôa, um liberal, a heterodoxia brasileira tem uma interpretação excessivamente otimista da contribuição do britânico John Maynard Keynes. Keynes jamais afirmou que o gasto público tem uma capacidade muito grande de alavancar o crescimento e, no limite, se autofinanciar. Já Haddad teria uma visão mais conservadora em relação à política fiscal, uma preocupação com a estabilidade e solidez do setor público, necessárias para a entrega de políticas públicas. “Minha impressão é de que o Haddad é uma pessoa que tem uma preocupação fiscal genuína. Acho que por isso é chamado de ‘o mais tucano dos petistas’”, afirma. Já Leda Paulani, da escola oposta à de Pessôa, define o amigo como um “otimista” mesmo, mas também um iluminista puro, para quem a razão sempre prevalece. Em comum, Leda e Samuel — assim como todos os próximos de Haddad — têm uma coisa: todos o chamam de Fernando.

Essa flexibilidade (ou trânsito, para ficar nos termos do ministro) ficou evidente no período em que Haddad lecionou no Insper, escola de negócios e administração próxima do liberalismo. O ministro foi convidado, em 2016, a ajudar a montar o mestrado em Gestão Pública. Licenciou-se da USP e, curiosamente, aproximou-se de Sandro Cabral, coordenador do curso, da mesmíssima forma que havia cercado Leda Paulani. A amiga ele abordou numa cafeteria perguntando sobre sua tese de doutorado a respeito do conceito de dinheiro. O novo amigo, em sua sala, também convidando para um café para discutir o livro Capitalismo de Laços, de Sérgio Lazzarini. A curiosidade intelectual de Haddad é traço fundamental do ministro difícil de enquadrar. É o que rende algumas soluções além-rótulos. Cabral dá o exemplo das Parcerias Público-Privadas, um dos temas das aulas de Haddad no Insper. “O embrião do texto da lei das PPPs é dele. Foi inspirado na taxa do lixo em São Paulo, uma solução engenhosa pra garantir o serviço público, respeitando a lei de concessões.” Haddad era, então, membro da equipe de Guido Mantega no Ministério do Planejamento do governo Lula 1. Chegou a confidenciar para o amigo que a primeira versão do texto era mais “anglo-saxã” do que a que emplacou. Ou seja, mais liberal.

A esquerda, diz Cabral, abraçou as PPPs como instrumento de investimentos em infraestrutura e até gestão de prisões. “Basta ver os governos da Bahia, o Wellington Dias no Piauí”, aponta. O próprio ProUni, na visão dele, é nada mais que um sistema de voucher, “mais liberal impossível”. Isso quer dizer que Haddad é, então, um liberal? “Ele sabe que é importante fazer reserva, ter colchão para intempéries. Tem compromissos de afeto com a esquerda, seu grupo de referência, que evita desagradar. Mas admitia que concordava com Alckmin em 70% das pautas.” Os outros 30%, talvez mais na seara dos costumes, é que os mantinham em partidos diferentes. E, embora formalmente isso permaneça, eles estão mais próximos do que nunca, numa ponte construída pelo próprio Haddad. Dependendo da lente, dá para dizer até que Alckmin anda à esquerda de Haddad, hoje. Cabral tenta resumir se Haddad é liberal ou de esquerda, afinal. “Ele tem mais preocupações sociais do que a esquerda pensa. E mais convicções de como conciliar mecanismos de mercado na gestão pública do que os liberais pensam.”

A gestão como ministro mostra que Haddad tem capacidade de lidar com os dilemas econômicos sem tanta rigidez, incorporando dimensões que muitos petistas tachariam de neoliberais. “Isso é um dos aspectos positivos politicamente”, analisa o cientista político José Álvaro Moisés, professor sênior do Instituto de Estudos Avançados da USP — e um dos avaliadores da tese de mestrado de Haddad. Eles foram contemporâneos de PT no comecinho do partido. Moisés deixou a legenda em 1989, quando já ocupava cargos diretivos, mas lembra do rapaz que fazia oposição à corrente dominante no partido, pela esquerda. “Mais do que essa abertura, Haddad amadureceu as visões do PT sobre desigualdades. Faz um tremendo esforço para enfrentá-las, insiste na tese central do Lula. Mas, para isso, vai precisar de tempo para dizer de onde vão sair os recursos.”

O político

Para enfrentar o desafio descrito por Moisés, e garantir o trânsito entre o fiscalista e o marxista crítico, o ministro precisa primordialmente de dinheiro e apoio político. Só isso. Tudo isso. E, aí, a tendência a recorrer a mecanismos que se encaixam mais no protecionismo da esquerda é imensa. O governo tem estudado, por exemplo, um imposto de importação mínimo de 20% para encomendas internacionais. Como não quer reduzir os gastos, precisa aumentar a arrecadação. Nada mais impopular. Mas naquele discurso de segunda-feira, o do Robin Hood, Haddad mostrou suas cartas nessa frente. Ao falar da sua “profunda consideração” pelo Congresso e da espera por “parceria” e “respeito”, o ministro reivindicou o reconhecimento de que sabe articular. No primeiro semestre, Haddad não poupou esforços para fazer aquele meio de campo com deputados, senadores, prefeitos e governadores. Resultado: apesar das rusgas do Planalto com o Centrão de Lira, o governo conseguiu aprovar toda pauta.

Esse empenho tornou Haddad um favorito do Congresso. Com mais prestígio entre deputados e senadores do que a chamada “cozinha” do Planalto, que tem os ministros Alexandre Padilha e Rui Costa na dianteira. Os líderes de partidos do Centrão na Câmara o têm em alta conta. Chegam a pintá-lo como um “ministro da Fazenda articulador”. E se tem uma coisa que não dá para poupar na administração pública é atenção para parlamentar “carente”. “Ele passa o celular e pede pra ligar a qualquer momento. Ele está sempre disposto a receber relatores de matéria de interesse do governo em seu gabinete. Tem deputado que nunca havia pisado na Fazenda”, disse um interlocutor de Lira. O telefone de Rui Costa, da Casa Civil, por exemplo, tem deputado que não tem.

Para sua equipe, Haddad deu ordem direta de atender bem os parlamentares. A orientação passada no início do ano para o ex-secretário executivo Gabriel Galípolo — hoje diretor de Política Monetária do Banco Central — é a mesma repassada a seu substituto, Dario Durigan. “Essa não era a imagem que a classe política, principalmente representantes do Centrão, tinham dele”, derrete-se o representante do Lirismo. Mais que atender o telefone, Haddad tem se mostrado sensível às questões dos deputados. Ele sabe que, sem emendas, ninguém se reelege e se mostra disposto a acomodar algumas demandas nas destinações orçamentárias.

Só que o suspense em torno da troca de ministros não ajuda essa articulação. Lula tem esticado a corda. Lira e seus aliados consideram que a demora na distribuição de cargos para os partidos não se trata de “batidas de cabeça” dentro do governo, mas de método. “Ganhar tempo” seria a palavra de ordem de Lula. Sem essa retaguarda, dizem os parlamentares, de nada valerá o esforço de Haddad. Para pressionar o governo, a Câmara pode colocar em votação a reforma administrativa, gestada por Paulo Guedes. Tudo que o governo não quer.

Fazer caber esse apetite por emendas e a gana petista por dinheiro pra investimento vai exigir pragmatismo, lealdade, não caber em caixinha, ser articulador e tudo mais que Haddad tiver a oferecer. Mas ele tem se mantido fiel à própria flexibilidade. Enfrentando a voz corrente em seu partido, seguiu defendendo déficit zero nas contas do governo para 2024. Déficit zero é, resumidamente, a equivalência entre receitas e despesas primárias. O Estado não gasta mais do que recebe. A presidente nacional do partido, Gleisi Hoffmann, advoga abertamente que seja admitida a variação prevista no próprio arcabouço, que pode chegar a 0,25 ponto percentual sobre a receita. Para Gleisi, isso permitiria mais investimentos do Estado. Haddad discorda. Ele ecoa Simone, que garante que as estimativas da Receita estão conservadoras demais e a conta vai fechar. E está endossado por Lula. “O governo não vai mudar e vai tentar aprovar os projetos tributários”, disse o deputado petista Carlos Zarattini, coordenador do governo na Comissão Mista de Orçamento (CMO), ao Meio. Esses “projetos tributários” são os que miram no aumento da receita.

Enquanto isso, Haddad vai colhendo críticas, mas também resultados. Aumentou sua aceitação no mercado. O crescimento da economia no segundo trimestre superou as expectativas. Ao celebrar, comedidamente, o resultado, Haddad transitou. “Há ainda, com naturalidade, muitos questionamentos sobre como vai ser o ano de 2024.” Repisou o quanto precisa das medidas enviadas ao Congresso. E, então, repetiu a trinca que tem norteado suas explicações. “Só com crescimento podemos alcançar um equilíbrio fiscal, social e ambiental. Com o crescimento, tudo fica mais fácil.”

Crescimento não é trivial de produzir. O governo não depende só do ministro da Fazenda. Governo de frente ampla, que inclui esquerda desenvolvimentista, liberais salpicados e o Centrão fisiológico não tem como ser elementar na condução. O trabalho, para Fernando Haddad, só começou.

sábado, 2 de setembro de 2023

O Brasil, uma Argentina em marcha lenta? - Armando Castelar Pinheiro, Paulo Roberto de Almeida

 Re-compartilhando a partir de postagem original de Dilson Sampaio da Fonseca, a quem agradeço a transcrição desta matéria. Permitam-me uma introdução um pouco sombria.

O Brasil, uma Argentina em marcha lenta?

Retiro dela uma única certeza, em várias dimensões e formatos, todos negativos; os gastos públicos vão continuar aumentando, a carga fiscal vai se agravar, a dívida pública tomará uma parte maior do PIB (e os juros das receitas tributárias), o crescimento vai diminuir, a renda vai estagnar ou até decrescer, com menos investimentos, menos emprego, mais desigualdes e conflitos distributivos, mais politicos populistas e irresponsáveis, mais inflação, mais pobreza, mais atraso.

Estou sendo pessimista?

Certamente, mas é o que me sinaliza o comportamento predatório dos politicos e dos mandarins do Estado,assim como a mediocridade intelectual de grande parte das oligarquias econômicas e dos dirigentes políticos. 

Ou seja, estou prevendo um constante declinio para o Brasil, com a agravante de que ele não é uma fatalidade, mas totalmente autoconstruîdo por nós mesmos, pelos políticos, pelos aristocratas do serviço publico, pela população em geral, que quer mais Estado, mais subsidios, mais salários e privilégios. Somos uma Argentina em marcha lenta, sem aquela soberba típica dos argentinos (que acredito bem mais diminuída hoje).

Dificilmente a tendência dos politicos, de direita e de esquerda, será pela contenção constitucional dos gastos públicos. Então, será o que está no meu titulo!

Desculpem a longa introdução, mas leiam o artigo de um professor realista.

Paulo Roberto de Almeida 

Escolhas de política econômica

Armando Castelar Pinheiro *

Valor Econômico, 1/09/2023

Faz todo sentido que se discuta estabelecer um teto para a carga tributária

Em artigo de 1992, intitulado “Law or Economics”, George Stigler observa que “enquanto a eficiência constitui-se no problema fundamental dos economistas, a justiça é a preocupação que norteia os homens do direito (...) é profunda a diferença” entre esses dois focos, o que “significa, basicamente, que o economista e o jurista vivem em mundos diferentes e falam diferentes línguas”.

O mesmo poderia ser dito, claro, em relação a economistas e políticos, estes mais focados na popularidade e no impacto eleitoral dos seus atos. Isso explica muito da frustração dos economistas por não emplacar reformas econômicas cujos benefícios lhes parecem claros. O que não significa que haja erro: em uma democracia os políticos procuram refletir, em suas escolhas, as preferências de seus eleitores, como deveria ser.

Por outro lado, isso também não elimina o custo de se escolherem políticas econômicas ineficientes, como bem mostra o baixo crescimento de nosso PIB per capita há tantas décadas, a despeito de todo nosso potencial. Ou o que acontece atualmente com a Argentina, onde as taxas de inflação e de pobreza sobem “a olhos vistos”.

Essa questão me veio à mente assistindo ao “talk show” ocorrido esta semana na cerimônia de entrega do prêmio Valor 1000, com os relatores da reforma tributária na Câmara e no Senado. Muito da conversa acabou girando em torno da necessidade de, no contexto da reforma, se colocar um teto para a carga tributária. Assim, segundo o senador Eduardo Braga, “entendemos como profundamente importante a limitação da carga tributária no texto constitucional”.

Essa é uma proposta relevante por pelo menos três fatores. Primeiro, pois, como lembrado no “talk show”, a experiência da reforma do PIS/Cofins mostrou que, na ausência de uma trava explícita, a promessa de não aumentar a carga corre o risco de não ser cumprida. Isso inclusive pela incerteza de se garantir que a arrecadação será a mesma, o que leva a se preferir errar para mais do que para menos na fixação das alíquotas.

Segundo, pois muito da negociação federativa em curso sobre a reforma tributária vem sendo equacionada abrindo-se as portas para aumentar outros tributos que não aqueles incidentes sobre o consumo, que são o objeto em si da reforma. Assim, a proposta aprovada na Câmara dá espaço para se elevar impostos como o IPTU, o IPVA e o ITCMD, além de criar a possibilidade de os Estados passarem a tributar produtos primários e semielaborados.

Terceiro, pois a política fiscal que está hoje colocada se baseia em um forte aumento da carga tributária, de forma a gerar superávits primários em um contexto de expansão real do gasto público. A previsão mediana do Prisma Fiscal de agosto é que o Governo Central feche este ano com déficit primário de 1% do PIB, que cairia para 0,8% do PIB em 2024. O resultado seria uma dívida bruta de 79% do PIB ao final de 2024, que, de acordo com o Boletim Focus, seguiria subindo nos anos seguintes.

Para estabilizar a relação dívida/PIB, dados o potencial crescimento da economia e a taxa neutra de juros, seria necessário gerar um superávit primário entre 2% e 2,5% do PIB: ou seja, 3% a 3,5% do PIB a mais do que se tem hoje. E, como o modelo atual de política econômica não prevê segurar o gasto público, que tende a continuar crescendo, esse resultado só seria possível via forte aumento da carga tributária, como vem se buscando fazer de variadas maneiras.

Há, porém, dois complicadores importantes. Um, que o cenário econômico, internacional e doméstico, tende a se complicar nos próximos anos. Lá fora, a tendência é que o PIB mundial cresça menos, mas ainda assim as pressões inflacionárias sigam fortes. Isso por conta de pressões vindas da desglobalização das cadeias de produção e da substituição do petróleo por fontes mais limpas de energia. Além disso, como também aqui dentro, o aumento do endividamento público e políticas fiscais mais expansionistas vão pressionar a taxa neutra de juros, como vimos ocorrer após o abandono do teto de gastos. No Brasil, também sentiremos o fim do bônus demográfico. Tudo isso pode fazer com que o superávit primário necessário para estabilizar a razão dívida/PIB seja ainda mais alto.

Outro complicador é que o Brasil já tem uma carga tributária muito alta, como apontado pelos participantes do “talk show”. Em 2022, segundo cálculos do Tesouro Nacional, essa atingiu 33,7% do PIB, basicamente o mesmo que a média da OCDE (34,1%), um patamar já muito elevado para um país emergente como o Brasil.

Aumentos adicionais da carga tributária vão reduzir ainda mais o nosso potencial de crescimento econômico. A maior tributação vai estimular a informalidade, gerar ineficiências diversas e afastar os investimentos. Menos crescimento significa menor geração de emprego e renda e renovadas pressões por mais gasto público.

Faz todo sentido, portanto, que se discuta estabelecer um teto para a carga tributária: nas palavras do senador Braga, “para dizer não ao Estado e assim...., protegendo, portanto, o contribuinte,... impor ao Estado a necessidade de rever os seus gastos”. Ir na direção oposta é optar por um modelo que vai gerar ainda menos crescimento e nos deixar ainda mais distantes de acabar com a pobreza no país.

*Armando Castelar Pinheiro é professor da FGV Direito Rio e do Instituto de Economia da UFRJ e pesquisador-associado do FGV Ibre