segunda-feira, 27 de outubro de 2025

Bolivie : Comment expliquer l’effondrement du dernier bastion du “socialisme du XXIe siècle” ? - Vincent Arpoulet et Tristan Waag (IHEAL)

Bolivie : Comment expliquer l’effondrement du dernier bastion du “socialisme du XXIe siècle” ?

Vincent Arpoulet et Tristan Waag
Lettre d'information de l'IHEAL CREDA; n°89, septembre 2025
http://www.iheal.univ-paris3.fr/fr/edito/bolivie-comment-expliquer-l%E2%80%99effondrement-du-dernier-bastion-du-%E2%80%9Csocialisme-du-xxie-si%C3%A8cle%E2%80%9D

Aux lendemains du premier tour de l’élection présidentielle bolivienne, un parfum d’années 1990 plane sur le pays andin : ayant échoué aux portes du second tour, Samuel Doria Medina, ex-ministre de la coordination et de la planification (1991-1993) et principal artisan du processus de privatisation systématisé sous la présidence de Jaime Paz Zamora (1989-1993), apporte son soutien au fils de ce dernier, Rodrigo Paz, qui termine à la surprise générale en tête de ce premier tour. Face à lui, se trouve l’ancien président Jorge - alias “Tuto” - Quiroga Ramírez (2001-2002) connu pour avoir mené à son terme ce processus néolibéral via la vente des dernières entreprises encore publiques – et, accessoirement, la dernière phase du coup d’État de 2019 contre Evo Morales. Si l’arrivée au pouvoir de ce dernier en 2006 avait soulevé l’espoir d’une réappropriation du pouvoir par les franges marginalisées par cette cure d’austérité, les bases sociales du Mouvement vers le Socialisme (MAS) ont aujourd’hui tourné le dos aux deux candidats revendiquant l’héritage de ce processus progressiste : le ministre Eduardo del Castillo investi par ce mouvement et Andrónico Rodríguez – héritier déchu d’Evo Morales et ancien président du Sénat – rassemblent en effet péniblement 11% des suffrages au total. Si le vote nul – plébiscité par l’ex-président depuis son exclusion de la course présidentielle – atteint un niveau inédit de 20%, force est de constater que la base électorale de la gauche bolivienne est à son plus bas depuis sa première accession au pouvoir. Comment expliquer un tel retour en force du néolibéralisme dans le seul pays du continent dans lequel il n’avait plus gagné dans les urnes depuis 2006 ?

Derrière la fracture Arce / Morales, des divergences stratégiques et la traditionnelle maladie des ressources expliquent l’effondrement de la gauche bolivienne

La principale explication du rejet du MAS réside dans l’inflation, qui a cru de près de 12 points depuis le début de l’année, soit un niveau jamais atteint depuis son arrivée au pouvoir. Si ses traditionnels opposants voient là la preuve incontestable d’une piètre gestion économique et d’un excès de dépenses publiques de la part du président sortant Luis Arce, ce dernier subit également les foudres de son prédécesseur Evo Morales qui estime que son ancien ministre de l’économie aurait « trahi [le] modèle économique » implanté à partir de 2006. Il semble pourtant que cette crise est avant tout due au traditionnel phénomène de dégradation des termes de l’échange généré par la spécialisation dans l’exportation de matières premières brutes telles que le gaz naturel ou les ressources minières, les deux principaux produits commercialisés par l’État bolivien sur la scène internationale. En effet, celle-ci est à double tranchant. Lorsque les prix internationaux sont élevés ou que les exportations surpassent les importations, la quantité de dollars qui entrent dans le pays est suffisante pour importer tout ce qu’il ne produit pas, c’est-à-dire la plupart des biens nécessaires à la consommation nationale. Dans un contexte d’augmentation de la fiscalité des entreprises privées et de réaffirmation de la prédominance de la puissance publique dans la gestion des ressources stratégiques, la hausse quasi continue du cours des matières premières entre 2006 et 2014 est par ailleurs venue appuyer la réduction incontestable des inégalités de revenus, ainsi que l’adoption de mesures destinées à encadrer l’inflation, au premier rang desquelles l’établissement d’un taux de change fixe de 6,96 bolivianos pour 1 dollar. Or, ces mesures phares du « miracle économique bolivien » se heurtent aujourd’hui à l’épuisement des réserves de gaz disponibles. La diminution des exportations qui en découle vient dans le même temps réduire les réserves de dollars. Or, la demande de biens de consommation reste toujours la même. Résultat : la demande de dollars nécessaires pour perpétuer ces importations devient plus importante que la quantité réellement disponible de devises internationales et il faut donc plus de bolivianos pour obtenir un dollar. Par conséquent, les prix des biens importés augmentent lorsqu’ils sont répercutés en bolivianos, ce qui provoque une inflation généralisée à l’ensemble du marché des biens de consommation. C’est ce qu’on appelle la dégradation des termes de l’échange. Si, dans un contexte de taux de change fixe, ce phénomène a dans un premier temps été limité lors du choc des commodities en 2014, l’entrée de devises internationales n’est aujourd’hui plus suffisante pour soutenir le taux de change fixe et répondre à la demande interne dans le même temps. L’administration Arce ayant jusqu’alors choisi de perpétuer la fixité du taux de change, elle ne peut plus suffisamment importer et la population se tourne vers le marché des changes parallèles pour se procurer des dollars dont le prix est jusqu’à deux fois plus élevé en bolivianos. Mécaniquement, l’ensemble des prix en dollars augmentent, d’où l’inflation qui relève donc surtout de la traditionnelle maladie des matières premières.

Celle-ci vient ainsi traduire la principale limite de l’expérience bolivienne, à savoir l’insuffisante diversification de la structure productive – en dépit de la volonté affichée d’un autre modèle productif et d’une autre matrice énergétique –, cette dernière découlant elle-même d’une étatisation en réalité moins importante que celle officiellement revendiquée par le MAS. Ce dernier a notamment dû composer avec certaines contraintes structurelles préexistantes à son arrivée au pouvoir, au premier rang desquelles l’endettement extérieur. Sa volonté affichée de renégocier ces prêts n’a en effet pas été sans contreparties. À titre d’exemple, l’annulation de la dette de 443 millions de dollars contractée auprès du Japon coïncide avec le rachat, par le consortium japonais Sumitomo Corporation, de l’intégralité des parts de San Cristobal, plus grande mine à ciel ouvert du pays, privant ainsi la puissance publique de marges de manœuvre dans la gestion de cette société qui extrait non moins de 85% du zinc bolivien. La production d’or bolivien étant par ailleurs quasi intégralement assurée par des coopératives bénéficiant d’un cadre fiscal plus avantageux que celui auquel sont soumises les entreprises publiques et privées, ou opérant dans la plus parfaite illégalité, l’État bolivien ne peut s’appuyer sur la nouvelle ruée internationale vers l’or en vue de pallier à l’épuisement de ses réserves de gaz.

Cette crise vient ainsi mettre en lumière la contradiction inhérente à la politique économique du MAS. En effet, la défense d’un État fort et centralisé comme instrument de rupture avec la prédominance du secteur privé dans la gestion de l’économie bolivienne semble difficilement compatible avec la promotion de coopératives en tant qu’instruments de réappropriation locale des moyens de production. Or, là où Arce incarne la génération de fonctionnaires ayant émergé dans le cadre de la reconstruction de l’État bolivien, Evo Morales s’est précisément converti en porte-voix de cette autonomie territoriale et communautaire. Il en fallait cependant plus pour convaincre la fédération nationale des coopératives minières (Fencomin) qui a préféré opter pour la troisième voie prônée par Andrónico Rodríguez … tout en exprimant son souhait d’une politique d’austérité radicale à priori incompatible avec la volonté conciliatrice affichée par son candidat vis-à-vis de la frange étatiste du MAS. Cette rhétorique a en revanche trouvé écho du côté du projet de restructuration des entreprises publiques porté par Rodrigo Paz. Sa percée inattendue dans la quasi-totalité des anciens bastions du MAS (en particulier les secteurs périurbains de l’Altiplano) semble ainsi venir définitivement acter cette rupture entre tenants de la souveraineté étatique et de l’autonomie territoriale, cette dernière sortant d’autant plus renforcée de ce scrutin que bon nombre de coopérativistes se sont désolidarisés des consignes de votes de leurs organisations, la majorité d’entre elles ayant pris parti pour Rodríguez ou Del Castillo. À l’image du MAS qui semble avoir perdu la main sur les organisations populaires qui assuraient son ancrage territorial, ces dernières semblent ne plus trouver d’écho auprès de leurs propres bases sociales.

Après le difficile compromis, l’éclatement de la gauche bolivienne

Si ces tensions éclatent aujourd’hui au grand jour, elles couvent en réalité depuis l’élection présidentielle du 20 octobre 2019, qui marque une césure majeure dans l’histoire politique récente de la Bolivie. Alors qu’Evo Morales, au pouvoir sans discontinuer depuis 2006, est donné vainqueur dès le premier tour, l’opposition de droite conteste la légitimité du scrutin, invoquant une fraude électorale liée à l’interruption du comptage électronique. Bien que ces accusations demeurent dépourvues de fondement, elles cristallisent le mécontentement de l’opposition, déjà nourri par la décision prise par Morales en 2016 de briguer un nouveau mandat malgré le rejet référendaire de cette perspective. La contestation, intensifiée par les mobilisations des comités civiques des principales villes de l’Oriente bolivien, conduit l’armée à « suggérer » la démission du président, événement largement perçu comme un coup d’État. L’exil de Morales au Mexique puis en Argentine ouvre ainsi une séquence de recomposition politique, marquée par l’installation au pouvoir d’un gouvernement intérimaire de droite (2019-2020), puis par le retour triomphal du Mouvement vers le socialisme (MAS) avec l’élection de Luis Arce en octobre 2020.

Ce retour au pouvoir ne se traduit toutefois pas par une consolidation durable. La désignation de Luis Arce, ancien ministre de l’Économie, comme candidat du MAS révèle d’emblée les tensions entre l’autorité charismatique de Morales et l’affirmation d’un leadership plus technocratique. Dès l’accession d’Arce à la présidence, la marginalisation des proches de Morales amorce une polarisation interne entre evistas et arcistas. Cette fragmentation, d’abord contenue dans les discours, se diffuse progressivement au sein de l’Assemblée plurinationale, puis au cœur des organisations syndicales paysannes et ouvrières historiquement liées au MAS. L’interdiction constitutionnelle, en décembre 2023, d’une nouvelle candidature de Morales, renforce cette dynamique centrifuge. Contestant la légitimité de la décision judiciaire, l’ancien président mobilise son bastion du Chapare, recourant à des pratiques de blocages routiers et parlementaires qui perturbent durablement le gouvernement de Luis Arce.

L’analyse de ces clivages invite à dépasser une lecture strictement conjoncturelle. Ils traduisent en réalité la persistance du caudillisme comme phénomène politique inhérent au champ partisan bolivien. En Bolivie, le caudillisme se traduit historiquement par la mise en compétition de leaders politiques désireux de capter les ressources fiscales de l’État afin d’en assurer la redistribution à des cercles de militants et d’électeurs en situation de dépendance vis-à-vis de ces leaders. La lutte entre Morales et Arce reflète donc moins des divergences idéologiques substantielles qu’une compétition pour le contrôle des ressources fiscales et bureaucratiques, dans un contexte marqué par la faiblesse structurelle du secteur privé et par la centralité redistributive de l’État. Cette configuration illustre finalement la difficulté du MAS à opérer un processus de « routinisation » du charisme, au sens wébérien, c’est-à-dire à transformer une domination fondée sur l’exceptionnalité personnelle en une domination juridico-légale et institutionnalisée. L’incapacité de Morales à céder son rôle de médiateur principal entre l’État et les organisations sociales qui soutiennent historiquement le MAS empêche la consolidation d’un leadership alternatif et fragilise l’ensemble du mouvement.

Cet affaiblissement doit enfin être appréhendé à la lumière de l’échec du projet de « gouvernement des mouvements sociaux » initié par Evo Morales en 2006. Initialement fondé sur l’intégration des revendications issues des luttes anti-néolibérales de la fin des années 1990 et du début des années 2000 (nationalisation des hydrocarbures, reconnaissance plurinationale, droits indigènes), ce projet s’est progressivement heurté aux contradictions internes d’un bloc social hétérogène, notamment divisé entre des secteurs pro-extractivistes (cultivateurs de feuilles de coca, coopérativistes miniers) et anti-extractivistes (organisations indigènes de l’Oriente bolivien). À cette difficulté structurelle, s’est ajoutée une dynamique de clientélisation, par laquelle certaines organisations sociales, intégrées à l’appareil bureaucratique, ont progressivement perdu leur autonomie au profit d’une logique de dépendance vis-à-vis des ressources étatiques. Sous le mandat d’Arce, cette tendance s’est accentuée dans un contexte de raréfaction des ressources et de technocratisation croissante de la gestion publique, accentuant le divorce entre gouvernement et organisations sociales.

En définitive, l’éclatement de la gauche bolivienne relève moins d’un désaccord idéologique que d’une double impasse : l’incapacité à dépasser la personnalisation charismatique du leadership d’Evo Morales, et l’échec à institutionnaliser une démocratie sociale et participative durable. Ce double déficit, à la fois organisationnel et institutionnel, explique la défaite historique du MAS en 2025 et souligne les limites structurelles des expériences progressistes latino-américaines fondées sur des leaderships charismatiques exceptionnels.

Rodrigo Paz: le « capitalisme pour tous » comme troisième voie ?

La victoire de Rodrigo Paz, candidat de centre-droit arrivé en tête de ce premier tour du scrutin présidentiel avec 32% des voix a été vue comme une surprise par nombre d’observateurs. En effet, la totalité des enquêtes pré-électorales annonçait l’accession au second tour de Jorge “Tuto” Quiroga et Samuel Doria Medina, deux candidats de droite ayant occupé des fonctions exécutives au cours des années 1990-2000, marquées en Bolivie par une vague de privatisations et de mesures de libéralisation de l’économie. Paz est ainsi apparu comme une troisième voie entre une gauche en voie de déliquescence, et une droite néolibérale vers laquelle un certain nombre de catégories populaires indigènes anciennement électrices du MAS n’ont pas voulu se tourner. C’est ainsi que l’on peut lire le succès de Paz au sein d’anciens bastions électoraux du MAS tels que les départements de La Paz (46,95%), Oruro (48,21%) ou Potosi (43,13%).

Cependant, la victoire de Paz repose aussi sur sa capacité à avoir perçu les transformations que connaît actuellement le monde populaire bolivien. Ainsi, si celui-ci appelle, à l’instar de Jorge “Tuto” Quiroga, son concurrent du second tour, à une restructuration des entreprises publiques ainsi qu’à une réduction drastique du déficit public, c’est au nom de la consolidation des économies populaires qu’il juge fragilisées par une bureaucratie inefficiente, et non en vue du retour d’un néolibéralisme orthodoxe. Ce projet de « capitalisme pour tous », qui constitue un axe programmatique du candidat, entend s’articuler sur l’ethos entrepreneurial adopté par nombre de catégories populaires notamment urbaines au cours des dernières décennies, alors que même la gauche était au pouvoir. Ce micro-entreprenariat, souvent familial et informel (85% des actifs le sont en Bolivie) repose sur une logique de compétition exacerbée entre producteurs ou commerçants du même secteur d’activité. Il a été directement soutenu par les transferts de ressources fiscales opérés par la gauche bolivienne au cours des dernières décennies. De même, le MAS n’a cessé de promouvoir la centralité des coopératives, comités de voisins, etc. comme instruments de réappropriation populaire des moyens de production et de décision. Pourtant, ces organisations apparues initialement sous l’ère néolibérale ont favorisé la persistance de logiques d’informalisation, d’individualisation, et de compétition pour la ressource publique préexistantes au MAS. La percée de Paz semble ainsi refléter l’incapacité, à la fois de Morales / Arce et des organisations sociales ou syndicats de travailleurs urbains qui sont sortis consolidés de leurs présidences, à promouvoir, auprès de leurs bases, un discours alternatif à toute logique néolibérale. S’il incarne ainsi un clair rejet de la conception étatiste jusqu’alors portée par une frange significative du MAS, le soutien apporté à Paz ne s’apparente pas pour autant à une nouvelle adhésion à un néolibéralisme radical massivement rejeté par les guerres de l’eau (2000) et du gaz (2003), deux mobilisations de grande ampleur ayant laissé des traces dans les mémoires collectives.

Au-delà de l’adhésion à son projet économique « hybride », Paz semble ainsi plus largement avoir bénéficié du rejet de la classe politique traditionnelle dans son ensemble. En témoigne l’importante popularité dont bénéficie son colistier Edman - alias « el capitan » - Lara, un ancien policier devenu médiatique après avoir dénoncé des affaires de corruption impliquant un certain nombre d’officiers de police sur les réseaux sociaux. Cette vague de rejet des logiques politiques traditionnelles emporte ainsi jusqu’à Manfred Reyes Villa, candidat conservateur relégué en troisième position dans la ville de Cochabamba qu’il dirige pourtant depuis 2021. Enfin, dans un pays où l’implantation des églises évangéliques est un phénomène en pleine expansion, la religiosité affirmée du projet politique porté par Paz et Lara constitue elle aussi un atout électoral certain.

Notes de bas de page

Trading Economics, “Taux d’inflation en Bolivie”, juillet 2025. URL : https://fr.tradingeconomics.com/bolivia/inflation-cpi ; consulté le 26/08/2025.
Banque Mondiale, “Indice Gini - Bolivia”, 2023. URL : https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/SI.POV.GINI?locations=BO ; consulté le 26/08/2025.
González Diego, “Le miracle économique de la Bolivie”, Courrier international, 9 août 2019. URL : https://www.courrierinternational.com/article/economie-le-miracle-economique-de-la-bolivie ; consulté le 26/08/2025.
Educación Radiofónica de Bolivia, “Cooperativas mineras declaran a Evo ‘enemigo de la democracia’ y le advierten con impedir que vuelva a la presidencia así corra sangre”, 11 de junio del 2025. URL : https://erbol.com.bo/nacional/cooperativas-mineras-declaran-evo-%E2%80%98enemigo-de-la-democracia%E2%80%99-y-le-advierten-con-impedir-que ; consulté le 26/08/2025.
Alcides Arguedas, Historia de Bolivia: Vol.2. Los caudillos letrados…, Barcelona: imprenta Arnau, 1923.
Do Alto Hervé, Stefanoni Pablo, Nous serons des millions. Evo Morales et la gauche au pouvoir en Bolivie, Raisons d’agir, 2008.
Poupeau Franck, Altiplano, fragments d’une révolution (Bolivie, 1999-2019), Raisons d’agir, 2021.

O casal Schneider atravessou o século XX e suportou todas as misérias trazidas pelos totalitarismos existentes


Uma terrível, ao mesmo tempo bela história, daquilo que em inglês se chama endurance, que pode ser traduzido por resistência. Uma história de indiziveis sofrimentos, sob o regime mais bárbaro jamais concebido e aplicado pela mente humana. Estava tudo previsto, desde uma década e meia antes da concretização do Holocausto, no tristemente famoso Mein Kampf. Muitos não acreditaram que toda aquela loucura fosse realizável, mesmo o regime exatamente oposto, mas similar no totalitarismo, que acabou fazendo uma aliança satânica com o maior projeto destruidor jamais empreendido na história da humanidade, o que justamente permitiu o início da mais destruidora das guerras vista até aqui. Que a História não se repita, desta vez com armas ainda mais terríveis.
Josef Leib Schneider, born August 28, 1900, in Narol, a small Polish town, grew up in a centuries-old Jewish community, mastering the tailor's trade. In the 1920s, like many young Polish Jews seeking opportunity, he moved to Antwerp, Belgium. There, he married Debora Sandbank, and they built a life, raising two children, Luis and Regina. Josef worked as a tailor, contributing to Antwerp's vibrant Jewish textile industry before the war.
In May 1940, Nazi Germany invaded Belgium. The Schneiders, like thousands of other Belgian Jews, made the desperate decision to flee to France, hoping to escape the German advance. However, France fell within weeks, and by 1942, the Nazi occupation's murderous reach extended across French territory.
Josef was captured and sent to Drancy, the internment camp near Paris that served as the primary deportation point for Jews from France. Drancy was a terrifying holding pen where families were torn apart, awaiting the transports universally known to lead to death.
On September 4, 1942, Josef was forced into a cattle car. Transport number 29 from Drancy to Auschwitz carried 1,000 Jews; only 16 would survive. Josef Leib Schneider was one of them.
At Auschwitz-Birkenau, he endured unimaginable horrors: slave labor, starvation, disease, relentless brutality, and the daily witnessing of mass murder. He saw trainloads of people—families, children, the elderly—arrive and vanish into gas chambers within hours. He survived selections where SS doctors, in mere seconds, decided who would live and who would die. He survived crushing physical labor, insufficient food, freezing cold, and the diseases that claimed thousands.
As the Soviet Army approached in January 1945, the Nazis evacuated Auschwitz, forcing prisoners on what became known as Death Marches—brutal forced marches in freezing winter conditions, claiming thousands of lives from exhaustion, cold, or execution by guards. Josef survived this Death March and was transferred to Buchenwald concentration camp in Germany, enduring additional months of suffering as the Nazi regime crumbled.
As Allied forces closed in, he was moved again, this time to Theresienstadt (Terezín) in what is now the Czech Republic. There, in May 1945, he was finally liberated by Soviet troops. Josef Leib Schneider had survived Drancy, Auschwitz, the Death March, Buchenwald, and Theresienstadt. He had endured nearly three years in Nazi concentration camps—a journey that killed the vast majority who experienced even one of these hells.
Years later, his granddaughter Shelley English asked him the perennial question posed to survivors: "How did you survive?" His answer was simple and profound: he kept the image of his wife and children in his mind. He knew he had to survive to be with them at war's end. Not superhuman strength, not luck, but the fierce determination to reunite with his family—to hold Debora, embrace Luis and Regina, and rebuild the life the Nazis had tried to destroy.
And, in an almost miraculous, yet tragic, twist, Debora, Luis, and Regina had also survived. Many Holocaust families were not so fortunate, with entire lineages murdered within hours of arrival. The Schneiders' survival, separated by war and imprisonment, was extraordinarily rare.
After liberation and the agonizing process of searching for and finding each other amidst the chaos of postwar Europe, the Schneider family was reunited. In 1948, like hundreds of thousands of other Holocaust survivors, they emigrated to the United States, settling in New York City. Josef returned to his trade, tailoring, working on Second Avenue in Manhattan, stitching fabric, making clothes, and meticulously rebuilding a quiet, ordinary life—the very life the Nazis had tried to eradicate.
He never became wealthy, nor did he seek attention or recognition. He simply desired what the Nazis had attempted to strip from him: peace, family, the simple dignity of earning a living, and watching his children grow. And grow they did. They thrived, having children of their own—grandchildren Josef was blessed to know and love. He witnessed them live what Americans call "the Dream"—education, opportunity, safety, and freedom.
Josef Leib Schneider passed away in 1981 at the age of 81, having lived 36 years after liberation. He never met his great-grandchildren, but his granddaughter Shelley ensures they know his story. She shares: "He was a good man—a humble and private man—with simple needs. All he wanted was to live in peace with his family and see his grandchildren thrive. He found that peace on Second Avenue in New York City, as he watched his children and grandchildren live out what was considered 'the American Dream'. He never met his great-grandchildren, but all of them know how blessed we were to be born into relative freedom, and how Joseph and Dora Schneider never took that freedom for granted."
This is why individual Holocaust stories must be remembered. Not solely to state that "six million Jews were murdered"—though that truth is paramount. But to remember that each of those six million was a unique person: Josef Leib Schneider, Debora Sandbank. People with names, families, trades, and dreams.
Among the survivors, each holds a story of unimaginable suffering and improbable resilience. Josef kept his family's faces in his mind through Auschwitz, through the Death March, through Buchenwald, through Theresienstadt. That image—Debora, Luis, Regina—was what sustained him when every other force argued for death.
Today, his descendants live in a freedom he helped preserve by refusing to perish, by surviving when the Nazi system was engineered to kill him. They understand their blessings, knowing their grandfather and grandmother never took freedom for granted. By sharing Josef's story, they ensure that his memory—and the memory of what he survived—lives on.
Zachor. Remember. Not just the statistics, but the individuals.
Josef Leib Schneider. Born August 28, 1900, in Narol. Survived Auschwitz. Died free in New York, 1981, surrounded by the family he fought to return to. His story is one among millions, but it is his story. And it deserves to be told.

50 livros mais importantes na literatura mundial (IA, via Airton Dirceu Lemmertz)

 Airton Dirceu Lemmertz se diverte com a IA, desta vez com os 50 livros (supostamente) mais relevantes da literatura mundial. Suprimi várias repetições, e reesulta que não são 50 livros, apenas 46. OK, vou colocar o que falta. (PRA):


Comando (à IA do Google):
Independente do idioma, relacione os 50 livros mais importantes, ainda que por uma análise subjetiva. Mencione o nome do livro, o autor, a data de publicação, o tema abordado. Coloque-os em ordem de importância.

* Resposta (da Gemini):
Considerando que a importância de um livro é subjetiva e pode ser avaliada por seu impacto cultural, literário, filosófico e histórico, a seguinte lista relaciona 50 obras notáveis. A ordem é aproximada e aberta a debates, mas reflete o consenso de críticos, historiadores e estudiosos sobre a influência dessas obras ao longo do tempo.

A Bíblia (Vários autores, cerca de 1400 a.C. - 100 d.C.): Uma coletânea de textos sagrados para o judaísmo e o cristianismo. Temas abordados incluem criação, moralidade, história religiosa e a relação entre Deus e a humanidade. Sua influência é incalculável na cultura ocidental.

A Ilíada (Homero, século VIII a.C.): Poema épico que narra a Guerra de Troia. Aborda temas como honra, glória, destino, e a ira dos deuses e dos homens.

A Odisseia (Homero, século VIII a.C.): Poema épico que conta a jornada de Odisseu para voltar para casa após a Guerra de Troia. Explora temas como perseverança, astúcia, nostalgia e a superação de desafios.

A República (Platão, cerca de 380 a.C.): Diálogo filosófico que discute justiça, a natureza da realidade, a forma de governo ideal e a educação. Foi fundamental para a filosofia política ocidental.

A Eneida (Virgílio, 29-19 a.C.): Poema épico que narra a história do herói troiano Eneias. Serviu como a epopeia nacional de Roma, explorando temas como destino e a fundação de um império.

A Divina Comédia (Dante Alighieri, 1308-1321): Poema narrativo sobre uma jornada pelo Inferno, Purgatório e Paraíso. Discute a fé, o pecado, a redenção e a estrutura do universo cristão.

Dom Quixote (Miguel de Cervantes, 1605/1615): Romance que satiriza os livros de cavalaria, mas também explora a linha tênue entre a realidade e a fantasia, a loucura e a sanidade.

Hamlet (William Shakespeare, cerca de 1600): Tragédia sobre vingança, loucura, luto e moralidade. É uma das peças mais influentes da literatura mundial.

Ulisses (James Joyce, 1922): Romance modernista que narra um único dia na vida de um protagonista. É conhecido por sua complexidade estrutural e por sua exploração profunda da consciência humana.

Em Busca do Tempo Perdido (Marcel Proust, 1913-1927): Romance modernista em sete volumes que explora a memória, o tempo, a arte e a sociedade parisiense.

Guerra e Paz (Liev Tolstói, 1869): Romance histórico sobre a invasão de Napoleão à Rússia, explorando temas como o amor, o casamento, a guerra e a natureza da história.

1984 (George Orwell, 1949): Romance distópico que critica o totalitarismo e a vigilância governamental, explorando a manipulação da informação e a perda da liberdade individual.

A Origem das Espécies (Charles Darwin, 1859): Obra científica que apresenta a teoria da evolução por seleção natural, transformando a biologia e a compreensão humana sobre a vida na Terra.

O Capital (Karl Marx, 1867): Tratado que analisa a economia capitalista, suas contradições e a luta de classes. Influenciou profundamente a política e a economia mundial.

Cem Anos de Solidão (Gabriel García Márquez, 1967): Romance de realismo mágico que narra a história da família Buendía. Explora temas como amor, solidão, fatalismo e o ciclo da vida.

Crime e Castigo (Fiódor Dostoiévski, 1866): Romance psicológico que aborda a moralidade, a culpa e a redenção através da história de um assassino.

O Grande Gatsby (F. Scott Fitzgerald, 1925): Retrato da "Era do Jazz" que explora temas como o Sonho Americano, a riqueza e a decadência social.

Moby Dick (Herman Melville, 1851): Romance que narra a obsessiva caça a uma baleia branca. Explora temas como vingança, religião, livre-arbítrio e o conflito entre o homem e a natureza.

Frankenstein (Mary Shelley, 1818): Romance gótico que questiona os limites da ciência e da responsabilidade humana na criação de vida.

Madame Bovary (Gustave Flaubert, 1856): Romance que retrata a vida de uma mulher insatisfeita com a vida burguesa. É um dos pilares do realismo literário.

Orgulho e Preconceito (Jane Austen, 1813): Romance sobre amor, casamento e classes sociais na Inglaterra do século XIX. Um clássico da literatura romântica.

O Corvo (Edgar Allan Poe, 1845): Poema narrativo que explora a loucura, o luto e a melancolia. Um expoente do movimento romântico gótico.

Morro dos Ventos Uivantes (Emily Brontë, 1847): Romance gótico que retrata um amor destrutivo e a vingança em uma paisagem selvagem.

O Pequeno Príncipe (Antoine de Saint-Exupéry, 1943): Livro infantil que aborda questões filosóficas sobre a vida, o amor, a amizade e a perda.

As Flores do Mal (Charles Baudelaire, 1857): Livro de poemas que chocou a sociedade da época com temas de erotismo, decadência e urbanidade. Inaugurou a poesia moderna.

Ensaio sobre a Cegueira (José Saramago, 1995): Romance que descreve uma epidemia de cegueira e questiona a natureza humana e a fragilidade das estruturas sociais.

Metamorfose (Franz Kafka, 1915): Novela que explora a alienação, a solidão e o absurdo da existência através da história de um homem que se transforma em inseto.

O Estrangeiro (Albert Camus, 1942): Romance existencialista que explora a absurdidade da vida e a indiferença do universo.

O Nome da Rosa (Umberto Eco, 1980): Romance histórico e filosófico ambientado em um mosteiro medieval. Explora a fé, a heresia e a investigação intelectual.

Admirável Mundo Novo (Aldous Huxley, 1932): Romance distópico que critica a manipulação genética, o consumismo e a perda da individualidade.

O Sol é Para Todos (Harper Lee, 1960): Romance que aborda questões de racismo e injustiça social nos Estados Unidos.

O Livro de Jó (Autor Desconhecido, cerca de 400 a.C.): Livro da Bíblia que discute a questão do sofrimento e a fé em Deus.

O Segundo Sexo (Simone de Beauvoir, 1949): Ensaio que analisa a opressão histórica das mulheres. Tornou-se um texto fundamental para o feminismo.

Assim Falou Zaratustra (Friedrich Nietzsche, 1883-1885): Livro filosófico que aborda temas como a morte de Deus, a vontade de poder e o super-homem.

A Riqueza das Nações (Adam Smith, 1776): Tratado sobre a economia e o capitalismo. Teve grande influência na economia moderna.

O Príncipe (Nicolau Maquiavel, 1532): Tratado político que discute como um governante deve adquirir e manter o poder, muitas vezes de forma amoral.

As Mil e Uma Noites (Vários autores, cerca de 800-1400): Coletânea de contos folclóricos árabes, com influência duradoura na literatura mundial.

A Metamorfose (Ovídio, cerca de 8 d.C.): Poema narrativo que relata transformações mitológicas. Influenciou profundamente a literatura e a arte ocidentais.

Meditations (Marcus Aurelius, cerca de 161-180): Diário filosófico que reflete sobre o estoicismo e a condição humana.

O Processo (Franz Kafka, 1925): Romance que aborda a burocracia, a culpa e a opressão em um sistema judicial labiríntico.

Sapiens (Yuval Noah Harari, 2011): Best-seller que oferece uma breve história da humanidade, desde as origens até os dias atuais.

A Peste (Albert Camus, 1947): Romance que descreve uma epidemia e explora a resposta humana ao sofrimento e à morte.

Mrs. Dalloway (Virginia Woolf, 1925): Romance modernista que narra um único dia na vida da protagonista, explorando a consciência e o tempo.

O Velho e o Mar (Ernest Hemingway, 1952): Novela que narra a luta de um velho pescador contra um peixe gigante. Explora temas como perseverança, honra e a luta pela dignidade.

* Fonte (IA do Google):
https://www.google.com/search?q=Independente+do+idioma%2C+relacione+os+50+livros+mais+importantes%2C+ainda+que+por+uma+an%C3%A1lise+subjetiva.+Mencione+o+nome+do+livro%2C+o+autor%2C+a+data+de+publica%C3%A7%C3%A3o%2C+o+tema+abordado.+Coloque-os+em+ordem+de+import%C3%A2ncia.&rlz=1C2GCEA_enBR934BR936&sca_esv=40b58b6893930f8b&sxsrf=AE3TifM8FXYGhgaxhyvBHzGxWOrofRmBOw%3A1761506408952&source=hp&ei=aHT-aN2WOOXc5OUPy8nc0QM&iflsig=AOw8s4IAAAAAaP6CeJdxouR6hJRhGC3ihcFUzx3Z3eV2&ved=0ahUKEwjd6pfeysKQAxVlLrkGHcskNzoQ4dUDCBc&uact=5&oq=Independente+do+idioma%2C+relacione+os+50+livros+mais+importantes%2C+ainda+que+por+uma+an%C3%A1lise+subjetiva.+Mencione+o+nome+do+livro%2C+o+autor%2C+a+data+de+publica%C3%A7%C3%A3o%2C+o+tema+abordado.+Coloque-os+em+ordem+de+import%C3%A2ncia.&gs_lp=Egdnd3Mtd2l6ItcBSW5kZXBlbmRlbnRlIGRvIGlkaW9tYSwgcmVsYWNpb25lIG9zIDUwIGxpdnJvcyBtYWlzIGltcG9ydGFudGVzLCBhaW5kYSBxdWUgcG9yIHVtYSBhbsOhbGlzZSBzdWJqZXRpdmEuIE1lbmNpb25lIG8gbm9tZSBkbyBsaXZybywgbyBhdXRvciwgYSBkYXRhIGRlIHB1YmxpY2HDp8OjbywgbyB0ZW1hIGFib3JkYWRvLiBDb2xvcXVlLW9zIGVtIG9yZGVtIGRlIGltcG9ydMOibmNpYS4yBRAhGKABMgUQIRigAUiD-gdQAFjGjQdwAHgAkAEAmAHQAqAB-DyqAQgwLjQwLjQuMbgBA8gBAPgBAZgCLKACqD_CAgsQLhiABBixAxiDAcICDhAAGIAEGLEDGIMBGIoFwgILEAAYgAQYsQMYgwHCAggQABiABBixA8ICEBAuGIAEGLEDGIMBGEYY_QHCAgoQABiABBhDGIoFwgINEAAYgAQYsQMYQxiKBcICChAuGIAEGEMYigXCAggQLhiABBixA8ICEBAuGIAEGLEDGEMYgwEYigXCAhAQLhiABBixAxhDGNQCGIoFwgIFEAAYgATCAgUQLhiABMICBxAuGIAEGArCAgoQLhiABBixAxgKwgIHEAAYgAQYCsICEBAAGIAEGLEDGIMBGIoFGArCAgoQABiABBixAxgKwgIGEAAYFhgewgIIEAAYogQYiQXCAgUQABjvBcICCBAAGIAEGKIEwgIFECEYnwXCAgQQIRgVmAMAkgcIMC4zNS44LjGgB4-6ArIHCDAuMzUuOC4xuAeoP8IHDDAuMTAuMTYuMTYuMsgHwAI&sclient=gws-wiz 

domingo, 26 de outubro de 2025

A "Expedição Filosófica" de Alexandre Rodrigues Ferreira na Amazônia (Biblioteca Nacional Digital)

Um pouco de história sobre a formação territorial do Brasil, logo após o tratado de Madri 

(Biblioteca Nacional Digital)

https://bndigital.bn.gov.br/dossies/alexandre-rodrigues-ferreira/

Sobre Alexandre Rodrigues Ferreira

Coleção Alexandre Rodrigues Ferreira

Alexandre Rodrigues Ferreira nasceu na Bahia em 27 de abril de 1756 e faleceu em Lisboa em 23 de abril de 1815. Foi indicado por Domingos Vandelli e nomeado em 1778 pela Rainha D. Maria I, para chefiar a comissão científica encarregada de empreender viagem pelas capitanias do Grão-Pará, Rio Negro, Mato Grosso e Cuiabá.

A Expedição Filosófica partiu do porto de Lisboa em 1 de setembro de 1783, levando, entre outras pessoas, os riscadores José Joaquim Freire e Joaquim José Codina, e o jardineiro botânico Agostinho Joaquim do Cabo. A expedição chegou a Belém em 21 de outubro de 1783 e durou nove anos. A partir dela foram gerados vários trabalhos e anotações sobre a região amazônica, registrando informações sobre a fauna, flora e seus habitantes.

Após a morte de Alexandre Rodrigues Ferreira, organizou-se uma relação de seus manuscritos e papéis. Esta relação e os manuscritos foram entregues, por ordem do Visconde de Santarém a Félix de Avelar Brotero em 5 de julho de 1815 para que ficassem sob a guarda e conservação do Real Museu d’Ajuda. A documentação permaneceu no Museu até o ano de 1838, quando foram transferidos para a Academia Real de Ciências, a fim de que Manoel José Maria da Costa e Sá, por ordem da mesma Academia, desse seu parecer para a publicação das obras concernentes à viagem filosófica de Alexandre Rodrigues Ferreira pela América Portuguesa no final do século XVIII. A publicação não se concretizou e os documentos se dispersaram entre várias instituições e colecionadores.

O acervo da Biblioteca Nacional que compõe a Coleção Alexandre Rodrigues chegou à instituição em diversas épocas e através de diferentes pessoas e instituições. A coleção se constitui de documentos produzidos durante a Viagem Filosófica, além de outros adquiridos por Alexandre Rodrigues Ferreira para auxiliar seus estudos. Constam também sua correspondência e documentos produzidos por terceiros sobre ele e sua expedição. Existem hoje, nesse acervo, 191 documentos textuais e aproximadamente 1.500 desenhos, representando, em sua maioria, a botânica e a fauna do Brasil no século XVIII.

Em 1876, Alfredo do Vale Cabral, bibliotecário desta instituição realizou um trabalho de mapeamento dos registros manuscritos e iconográficos produzidos pela Expedição Filosófica de Alexandre Rodrigues Ferreira pelo Brasil. Esse trabalho, publicado nos Anais da Biblioteca Nacional nos volumes 1, 2, e 3 serve, ainda hoje, como principal fonte de referência para aqueles que desejam conhecer melhor a produção documental realizada pelos cientistas da Real Expedição Filosófica ao Brasil. Graças a um financiamento da Fundação Vitae todos os manuscritos da Coleção Alexandre Rodrigues Ferreira da Biblioteca Nacional foram restaurados, encadernados e microfilmados e as estampas fotografadas e digitalizadas.

Muniz Sodré

Histórico

Alexandre Rodrigues Ferreira

Ronald Raminelli
Doutor com estágio pós-doutoral na EHESS-Paris
Professor Adjunto da Universidade Federal Fluminense
Laboratório Companhia das Índias


Comandada pelo naturalista Alexandre Rodrigues Ferreira, a Viagem Filosófica foi a mais importante expedição científica portuguesa do século XVIII. Ela percorreu o interior da América portuguesa durante nove anos e produziu um rico acervo, composto de diários, mapas populacionais e agrícolas, cerca de 900 pranchas e memórias (zoológicas, botânicas e antropológicas). Os diários, a correspondência e umas poucas memórias somente foram publicados a partir da segunda metade do século XIX, sobretudo na Revista do Instituto Histórico. Na década de 1870, os três primeiros volumes dos Anais da Biblioteca Nacional do Rio de Janeiro divulgaram uma enorme lista de manuscritos oriundos da viagem. No entanto, somente na década de 1970, o Conselho Federal de Cultura editou uma parte representativa das pranchas e memórias. Deve-se destacar, porém, que ainda há documentação da maior importância que continua inédita em arquivos portugueses e brasileiros. Na Fundação Biblioteca Nacional e no Arquivo Histórico do Museu Bocage estão depositados os principais registros textuais e visuais da expedição.

O naturalista Alexandre Rodrigues Ferreira era morador da Bahia e filho de comerciante, e estabeleceu-se em Coimbra ainda muito jovem, com 14 anos. Na Universidade, matriculou-se, inicialmente, em Instituta (1770) e depois na Faculdade de Leis (1773), sem comparecer no auto de encerramento. A partir de 1774, iniciaram-se seus cursos na Faculdade de Filosofia Natural com duração de três anos. Consta ainda matrícula na Faculdade de Matemática, em 4 de novembro de 1775. Acabou formando-se em Filosofia Natural em 2 de julho de 1778 e obteve ainda o título de doutor em 10 de janeiro de 1779. Suas escolhas iniciais apontavam para carreira de magistrado, forma mais segura e direta de inserção na burocracia metropolitana ou colonial. Ao escolher filosofia natural, ele se arriscava a não encontrar cargo na burocracia, ou a desempenhar funções sem o mesmo prestígio dos magistrados. A rápida passagem pela Faculdade de Matemática, talvez, fosse uma estratégia para alcançar o título de cavaleiro da Ordem de Cristo, pois os melhores alunos seriam agraciados com essa mercê e teriam a preferência para ocupar qualquer cargo nos Amoxarifados, segundo o Estatuto da Universidade de Coimbra de 1772. Seu excelente desempenho na Faculdade de Filosofia permitiu-lhe, porém, exercer o primeiro cargo de naturalista na burocracia estatal. Teria ele a tarefa de percorrer as possessões com a laboriosa comissão de ele ser o primeiro vassalo Português, que exercitasse o nunca visto em Portugal, nem antes do feliz reinado de Sua Majestade, exercitado emprego de Naturalista.

Contando com recursos precários, Ferreira comandou a Viagem Filosófica que percorreu as capitanias do Grão-Pará, Rio Negro, Mato Grosso e Cuiabá entre 1783 e 1792. O grupo era composto de um naturalista, um jardineiro botânico, Agostinho do Cabo, e dois riscadores (desenhistas), José Codina e José Joaquim Freire. A Viagem Filosófica foi planejada pela Secretaria de Estado de Negócios e Domínios Ultramarinos e pelo naturalista italiano Domenico Vandelli, radicado em Portugal desde o fim do período pombalino. No mesmo ano da partida da Viagem Filosófica, duas outras expedições foram lançadas aos domínios lusitanos. Empreendidas por bacharéis em Coimbra, as viagens de Manuel Galvão da Silva e Joaquim José da Silva pretendiam investigar Goa, Moçambique e Angola.

Inicialmente planejada para ser composta por quatro naturalistas, a Viagem Filosófica à América ficou resumida a um apenas, sem contar com os drásticos cortes financeiros e materiais. Nessas condições, ficaram sobre os ombros de Alexandre R. Ferreira e uns poucos auxiliares as tarefas de coletar espécies, classificar e prepará-las para o embarque rumo a Lisboa. Estudavam ainda o desempenho das lavouras, os percursos de rios e produziam mapas populacionais e agrícolas. Cabia-lhes também verificar as condições materiais das vilas e fortalezas destinadas a suportar as possíveis invasões estrangeiras. Esses aspectos constituem o corpo dos diários e memórias produzidos ao longo da Viagem Filosófica.

Há mais de um século a historiografia se divide em relação ao caráter científico dessa viagem. A farta bibliografia dedicada a Ferreira prima por exaltar seus feitos, tornando-se, por vezes, obras apologéticas, estudos de exaltação ao naturalista esquecido e abandonado pela sorte. Em 1895, Emílio A. Goeldi, no entanto, apontou a insuficiência das memórias sobre botânica e zoologia. Faltou ao naturalista, ressaltou Goeldi, educação profissional. Em resposta às provocações, Carlos França escreveu, em 1922, um artigo em defesa do naturalista, apontando a qualidade científica das memórias e culpava Vandelli, considerado estrangeiro traidor, por inviabilizar o aproveitamento posterior do material coletado por Ferreira. O americano William J. Simon destacou a importância de Alexandre R. Ferreira para o progresso do conhecimento na História Natural. Rómulo de Carvalho descreveu a enorme coleção deixada por Ferreira. Ao longo da jornada, ele compôs dezenas de memórias e centenas de desenhos, recolheu artefatos da cultura indígena e espécies dos três reinos. Recentemente, P. E. Vanzolini considerou que a expedição almejava, sobretudo, metas de caráter administrativo e estratégico, assegurando aos portugueses a posse e exploração de fronteiras ainda indefinidas e disputadas por metrópoles européias.

Para além da polêmica, deve-se destacar que, nem sempre, a Viagem Filosófica pautou-se nas normas setecentistas para a coleta e descrição do material. As memórias sobre plantas e animais destacaram, sobretudo, o caráter econômico e utilitarista, em detrimento dos avanços científicos. O farto material permaneceu, por quase um século, desconhecido e não foi devidamente estudado pelos sábios portugueses, nem mesmo por Ferreira. Ao retornar a Lisboa, o naturalista dedicou o resto de sua vida à administração metropolitana, sendo nomeado vice-diretor do Real Gabinete de História Natural e do Jardim Botânico e administrador das Reais Quintas da Bemposta, Caxias e Queluz. Jamais retornaria os trabalhos com as espécies e amostras recolhidas na viagem; as memórias não foram aperfeiçoadas, aprimoradas e publicadas. Boa parte desses fragmentos da natureza amazônica seria, mais tarde, conduzida a Paris como botim de guerra. Em poucas ocasiões, Alexandre Rodrigues Ferreira observou a natureza e as comunidades indígenas como um naturalista setecentista, mas antes como um leal funcionário da coroa lusitana. A Viagem Filosófica, portanto, era parte de um empreendimento colonial destinado a empreender reformas de caráter ilustrado em um território desconhecido e disputado pelas metrópoles européias. Desgostoso, entrevado e alcoólatra, Ferreira morreu em 1815.

Apesar dos percalços, nas pranchas e memórias dedicadas aos tapuias, Ferreira esboçou uma classificação muito original para identificar as diferentes etnias da Amazônia. Nesse sentido, ele recorreu aos corpos, às deformidades físicas e aos artefatos para identificar os grupos e entender a sua capacidade de controlar a natureza. As roupas, armas e moradias eram indícios do grau de organização social das comunidades. A forma de controlar a natureza era, enfim, indício da evolução técnica dos povos. Embora pouco explorada, essa abordagem era, à época, extremamente inovadora, o que demonstra a inserção do naturalista nos debates dedicados a explicar a diversidade de raças e costumes.

Personagens

Alexandre Rodrigues Ferreira (1756-1815)

Filho do comerciante Manuel Rodrigues Ferreira. Iniciou os seus estudos na Bahia no Convento das Mercês que concedeu suas primeiras ordens em 1768. Em Coimbra, inscreveu-se no Curso de Leis e posteriormente no de Filosofia Natural e Matemática, bacharelando-se aos 22 anos. Prosseguiu seus estudos na Universidade de Coimbra onde chegou a exercer a função de Preparador de História Natural. Em 1779 obteve, nesta mesma Universidade, seu título de doutor e começou a trabalhar no Real Museu D'Ajuda. Aos 22 de maio de 1780 foi admitido como membro correspondente na Real Academia das Ciências de Lisboa.

Em 1773 a Rainha, Dona Maria I, ordenou a Alexandre Rodrigues Ferreira, na qualidade de naturalista, que empreendesse uma Viagem Filosófica pelas Capitanias do Grão-Pará, Rio Negro, Mato Grosso e Cuiabá. O objetivo era conhecer melhor o centro-norte da colônia brasileira, até então praticamente inexplorado, a fim de lá implementar medidas desenvolvimentistas.

Em 1783 Rodrigues Ferreira deixou seu cargo no Museu D'Ajuda e, em setembro, partiu para o Brasil com a finalidade de descrever, recolher, aprontar e remeter para o Real Museu de Lisboa amostras de utensílios empregados pela população local, bem como de minerais, plantas, animais. Ficou também encarregado de tecer comentários filosófico e políticos sobre o que visse nos lugares por onde passasse. Esse pragmatismo será o diferencial desta expedição em relação às congêneres, mais científicas, comandadas por outros naturalistas que vieram explorar América.

Com dois desenhistas, Joaquim José Codina e José Joaquim Freire, e um jardineiro botânico, Joaquim do Cabo, que o acompanhariam durante toda a viajem, Rodrigues Ferreira, em outubro de 1783, aportou em Belém do Pará a charrua Águia e Coração de Jesus.

Os seus nove anos seguintes foram dedicados a percorrer centro-norte do Brasil, iniciando pelas ilhas Marajó, Cametá, Baião, Pederneiras e Alcoçaba. Subiu o Amazonas e o Negro até a fronteira, em seguida navegou pelo Branco até a Serra de Cananauaru. Subiu o Madeira e o Guaporé até Vila Bela, a então capital de Mato Grosso. Seguiu para vila de Cuiabá, transpondo-se da bacia amazônica para os domínios do Pantanal, já na bacia do Prata. Navegou pelos rios Cuiabá, São Lourenço e Paraguai. Retornou a Belém do Pará, aonde chegou em janeiro de 1792.

Regressando à Lisboa em janeiro de 1793, foi nomeado Oficial da Secretaria do Estado dos Negócios da Marinha e Domínios Ultramarinos. Em 1794 foi condecorado com a Ordem de Cristo e tomou posse como Diretor interino do Real Gabinete de História Natural e Jardim Botânico. No ano seguinte foi nomeado, seguidamente, Vice Diretor dessa instituição, Administrador das Reais Quintas e Deputado da Real Junta do Comércio.

Fonte: http://pt.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Rodrigues_Ferreira


Domingos Vandelli (1735-1816)

Domenico Agostino Vandelli nasceu em Pádua, Itália. O seu pai, G. Vandelli, foi Professor na Universidade de Pádua e doutor em Medicina. Formou-se em Filosofia pela Universidade de Pádua e foi convidado pelo Marquês de Pombal (1699-1782), para integrar o corpo docente que iria lecionar matérias científicas no Real Colégio dos Nobres. Terá chegado a Portugal em 1764. No entanto, uma vez que o ensino científico no Colégio dos Nobres não teve o sucesso que se pretendia, foi em seguida convidado, no âmbito da reforma da Universidade de Coimbra, para ocupar um lugar na Faculdade de Filosofia, onde foi nomeado lente de Química e de História Natural. Ficaria também responsável pela seleção do local da implantação do Jardim Botânico, do estabelecimento do Laboratório Químico e do Museu de História Natural da Universidade de Coimbra.

Em 1787 foi viver para Lisboa, onde se tornou o primeiro diretor do Jardim Botânico da Ajuda, sendo nomeado Deputado da ‘Real Junta do Comércio, Agricultura, Fábricas e Navegação destes Reinos e seus Domínios’. Continuou a ser diretor do Laboratório Químico da Universidade até 1791, apesar de estar ausente de Coimbra. Vandelli dirigiu as expedições filosóficas portuguesas de finais do século XVIII, levadas a cabo por Alexandre Rodrigues Ferreira e outros naturalistas que tinham sido seus alunos na Universidade de Coimbra. É autor de um grande número de memórias sobre temas científicos e econômicos.

Durante as invasões francesas, entre 1807 e 1811, foi acusado de ser afrancesado e em 1810, com 80 anos, foi preso e deportado para a Ilha Terceira, Açores, juntamente com outros suspeitos, no que ficou conhecido como a Setembrisada. Mais tarde foi-lhe concedida autorização para se deslocar para Inglaterra, de onde regressou à Portugal em 1815. Morreu em Lisboa em 1816.

Fonte: http://www.instituto-camoes.pt/cvc/ciencia/p10.html


José Joaquim Freire (1760-1847)

Entrou pasa a Casa do Risco do Real Jardim Botânico da Ajuda em 1780. “Riscador” designado para acompanhar Alexandre Rodrigues Ferreira na Viagem Filosófica ao lado de Joaquim José Codina. Regressou a Lisboa em 1793, recebendo pensão vitalícia da coroa portuguesa.

Em 1795 foi encarregado pelo Ministro de Estado, Rodrigo de Souza Coutinho, para organizar uma Carta Geral do Brasil. Por esse serviço, foi promovido a segundo-tenente da Armada Real em 1798. Participou das Guerras Peninsulares e das Guerras Liberais. Faleceu em 18 de novembro de 1847 com a patente de tenente-coronel.

Fonte: FARIA, Miguel Figueira de. A Imagem Útil. Lisboa: Universidade Autônoma Editora, 2001.


Joaquim José Codina (?-1791)

Nomeado em 1783 “riscador” da Viagem Filosófica ao lado de José Joaquim Freire.


Agostinho Joaquim do Cabo (?-1789)

Jardineiro botânico membro da Viagem Filosófica, morreu de febre em Vila Bela, durante a expedição de Alexandre Rodrigues.


Antônio José Landi (1713-1791)

Arquiteto, realizou inúmeros projetos na Itália, Portugal e Brasil. Projetou numerosos prédios públicos e igrejas em Belém, a maioria deles construídos, incluindo o Palácio dos Governadores.
Durante a estada de Alexandre Rodrigues Ferreira em Belém, ofereceu-lhe dois álbuns e diversos desenhos avulsos de projetos, incluindo diversos não realizados, como o prédio da Companhia de Comércio do Grão-Pará e Maranhão.


Alfredo do Vale Cabral (1851-1894)

Historiador e biobibliógrafo. Trabalhou na Biblioteca Nacional do Rio de Janeiro, onde, em 1876, realizou trabalho de mapeamento dos registros manuscritos e iconográficos produzidos pela Expedição Filosófica de Alexandre Rodrigues Ferreira.

Bibliografia - Alexandre Rodrigues Ferreira

AREIA, M. L. Rodrigues; MIRANDA, M. A.; HARTMANN, T. Memória da Amazónia. Alexandre Rodrigues Ferreira e a Viagem Philosophica pelas Capitanias do Grão-Pará, Rio Negro, Mato Grosso e Cuyabá. 1783-1792. Coimbra: Museu e Laboratório Antropológico da Universidade, 1991.

BATES, W. H. O naturalista no rio Amazonas. São Paulo, 1944. 2 vols.

CARVALHO, J. C. M. Viagem filosófica pelas capitanias do Grão-Pará, Rio Negro, Mato Grosso e Cuiabá (1783-1793). Belém: Museu Paraense Emílio Goeldi, 1983.

CARVALHO, Rômulo de. A história natural em Portugal no século XVIII. Lisboa: Ministério da Educação, 1987.

CORREIA FILHO, V. Alexandre Rodrigues Ferreira. Vida e obra do grande naturalista brasileiro. São Paulo: Companhia Editora Nacional, 1939.

CUNHA, O. R. O naturalista Alexandre Rodrigues Ferreira. Uma análise comparativa de sua viagem filosófica (1783-1793). Belém: Museu Paraense Emílio Goeldi, 1991.

DOMINGUES, A. Formas de intervenção no espaço amazónico em finais do século XVIII: política e aventura. Lisboa: Faculdade de Ciências Sociais e Humanas da Universidade Nova de Lisboa, 1988. Dissertação de mestrado.

DOMINGUES, A. “Viagens científicas de exploração à Amazónia de finais do séc. XVIII”. Ler História. v.19, p.105-125, 1990.

DOMINGUES, A. Viagens de exploração geográfica na Amazónia em finais do século XVIII: Política, Ciência e Aventura. Lisboa: Secretaria Regional do Turismo, Cultura e Emigração (Madeira)/Centro de Estudos de História do Atlântico, 1991.

DOMINGUES, A. “Os índios da Amazónia para um Naturalista do séc. XVIII”. Ler História. 23(1992)3-10.

FALCÃO, E. C. Viagem filosófica às Capitanias do Grão-Pará, Rio Negro, Mato Grosso e Cuiabá. São Paulo: Gráfica Brunner, 1970.

FERREIRA, Alexandre Rodrigues. Viagem Filosófica. Memórias (zoologia e botânica). Rio de Janeiro: Conselho Federal de Cultura, 1972.

____. Viagem Filosófica. Memórias (antropologia). Rio de Janeiro: Conselho Federal de Cultura, 1974.

____. Viagem Filosófica. Iconografia v.1: geografia e antropologia; v.2: zoologia. Rio de Janeiro: Conselho Federal de Cultura, 1971.

FRANÇA, Carlos. Doutor Alexandre Rodrigues Ferreira (1756-1815). História de uma missão científica ao Brasil no século XVIII. In: Boletim da Sociedade Broteriana, 1-2: 65-123, 1922.

GOELDI, Emílio. Alexandre Rodrigues Ferreira. 2a. ed. Brasília: Ed.UNB, 1982.

RAMINELLI, Ronald. Ciência e colonização - Viagem Filosófica de Alexandre Rodrigues Ferreira. Revista Tempo, n.6, p.157-182, 1998.

____. Do conhecimento físico e moral dos povos. Mare Liberum, 22-32: 185-207, 2001.

SIMON, William J. Scientific Expeditions in the Portugueses Overseas Territories. Lisboa: Instituto de Investigação Científica Tropical, 1983.

VANZOLINI, P. E. A contribuição zoológica dos primeiros naturalistas viajantes no Brasil. R. USP, n.30 p.190-239, 1996.



Postagem em destaque

Livro Marxismo e Socialismo finalmente disponível - Paulo Roberto de Almeida

Meu mais recente livro – que não tem nada a ver com o governo atual ou com sua diplomacia esquizofrênica, já vou logo avisando – ficou final...