Que surpresa! Uma agência pública, portanto isenta dos vieses de mercado, acaba de dar à França a mesma nota que lhe deu a Moody's, esta acusada imediatamente de viés negativo contra o país dos queijos e das greves.
Paulo Roberto de Almeida
La fondation Bertelsmann présente "sa" notation de la France
Frédéric Lemaître Berlin CorrespondantHasard du calendrier, douze heures après l'annonce de la dégradation de la France par l'agence Moody's, la fondation Bertelsmann présentait, à Berlin, mardi 20 novembre, "sa" notation de la France. Cette fondation privée, considérée comme la plus influente du pays, avait dévoilé son projet en avril en marge de l'Assemblée générale du Fonds monétaire international à New York.
Pour répondre aux critiques visant les agences de notation – un oligopole dont les membres ne sont pas indépendants et se contentent de données macro-économiques — Bertelsmann souhaite créer une fondation indépendante dont les indicateurs seraient à la fois macroéconomiques mais aussi prospectifs. Pour ce faire, Bertelsmann estime avoir besoin d'un capital de départ d'environ 310 millions d'euros (400 millions de dollars) qu'elle aimerait recueillir auprès des membres du G20 et des grandes institutions internationales.A quoi ressembleraient ces notations ? La fondation a présenté mardi cinq pays-pilotes : l'Allemagne, le Brésil, la France, l'Italie et le Japon. Chacun a été jugé selon treize critères (eux-mêmes résultant de l'agrégat de sous-critères) : cinq critères macro-économiques et huit prospectifs.
Les fondamentaux économiques, la politique budgétaire, la politique monétaire, le risque financier, la dépendance vis-à-vis de l'étranger constituent les cinq critères classiques. Les critères prospectifs sont le respect de la loi par le gouvernement et l'administration, la transparence et la prévention de la corruption, la cohésion sociale, la qualité du système d'enseignement, la capacité du gouvernement à définir des priorités stratégiques, la mise en place des réformes annoncées, la flexibilité du gouvernement et sa capacité à innover, la capacité des gouvernements à gérer des crises.
Les critères macro-économiques représentent 40 % de la note finale dans les pays développés et 50 % chez les émergents. Les pays sont notés de 1 à 10. Ceux obtenant plus de 8 bénéficient d'un AAA, ceux ayant entre 7,70 et 7,99 d'un AA+, ceux entre 7,30 et 7,69 d'un AA, etc. La France, avec une note de 7,9 (8,2 pour la macro-économie et 7,7 pour les critères qualitatifs) obtient un solide AA+.
"PAS TROP PESSIMISTE" SUR LA FRANCE
L'Allemagne, avec son 8,1 (8,8 pour le quantitatif et 7,6 pour le qualitatif) jouit d'un AAA mais avec "perspective négative". Par ailleurs, l'Italie obtient 7,2 (AA-), le Brésil 6,8 (A+) et le Japon 6,0 (A-). "Ces notes sont des opinions qui peuvent et devraient être discutées. (...) La seule et unique question à laquelle elles répondent est : quelle est la capacité et la volonté de l'Etat à rembourser ses dettes ?" expliquent les dirigeants de la fondation.
L'expert qui a travaillé en août et en septembre sur la France est Henrik Uterwedde, un économiste allemand parfaitement francophone travaillant à l'institut franco-allemand de Ludwigsburg. Celui-ci a travaillé seul – ce qu'il déplore — mais ses appréciations ont été discutées par les permanents de la fondation Bertelsmann qui le jugeaient "un peu sévère" par rapport à ses collègues chargés de noter d'autres pays puis soumis à l'avis d'une demi-douzaine d'experts connaissant bien la France.
"Ma note est totalement dans le ton de la conférence de presse de François Hollande. Je trouve que Moody's arrive trop tard. Le gouvernement français a établi le même constat. Je ne suis pas trop pessimiste car la France a montré, notamment en 1983, qu'elle est capable de changer de cap si le pouvoir exécutif le décide", explique M. Uterwedde qui porte sur la France un avis moins sévère que nombre de ses compatriotes.
Newcomer to Ratings Game Gives France a Dim View
By JACK EWING and DAVID JOLLY
The New York Times, November 20, 2012
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Moody’s Lowers France’s Sovereign Debt Rating (November 20, 2012)
Um comentário:
Não é possível negar que existe conflito de interesse nas agencias classificadoras de risco.
E tb é fato que tanto Beat Sterns, AIG e o L. Brothers tinham ratings AAA pouco antes do colapso.
Isso não quer dizer que todas as teorias de conspiração imperialista sejam verdadeiras, mas, para mim, maculam irreparavelmente a credibilidade desses empregados de banqueiros.
Abraços,
Raul
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