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quarta-feira, 2 de novembro de 2022

Relations internationales du Brésil, de 2019 à 2022 - Paulo Roberto de Almeida (Problèmes d’Amérique Latine)

 Meu artigo mais recente publicado: 

1475. “Relations internationales du Brésil, de 2019 à 2022”, Problèmes d’Amérique Latine (numéro special, novembre 2022; DOI : https://doi.org/10.54695/pal.119120.033043). Relação de Originais n. 4156.


Íntegra do artigo nestes links: 

https://www.academia.edu/89826043/Relations_internationales_du_Bresil_de_2019_a_2022_Paulo_Roberto_de_Almeida_Problemas_dAmerique_Latine_

https://www.academia.edu/89826043/PAL119_120_art2_DE_ALMEIDA



Relations internationales du Brésil, de 2019 à 2022

  

Paulo Roberto de Almeida

Diplomate, professeur

(www.pralmeida.org; diplomatizzando.blogspot.com)

Article en collaboration au numéro spécial (novembre 2022) de la revue Problèmes d’Amérique Latine sous la direction de Daniel Dory (Université de La Rochelle) et d’Hervé Théry (USP);.

  

Suivant qu’on approche les relations extérieures du Brésil sous le mandat du président Bolsonaro au moyen, d’un côté, du contenu de sa politique extérieure, ou, de l’autre côté, par l’entremise de son outillage diplomatique, il est possible d’avoir deux visions contrastantes, l’une marquée par une certaine continuité, l’autre coupée en deux parties bien démarquées entre elles. En effet, sous cette seconde approche, il y a deux périodes bien nettes du point de vue de la diplomatie : entre janvier 2019 et mars 2021, une première phase ; ensuite, depuis avril 2021 jusqu’à la fin du mandat. Cette division est beaucoup moins nette du point de vue de la politique extérieure, celle qui dépend strictement du président et d’un cercle très limité. Cela se comprend si l’on tient compte de la structure de prise de décisions dans les relations extérieures du Brésil : une république présidentialiste, où la compétence en la matière appartient exclusivement ou essentiellement au chef de l’État (qui l’est aussi du gouvernement), assisté, théoriquement, du ministre des Affaires étrangères, mais éventuellement conseillé par d’autres éléments du cercle présidentiel.

Si la diplomatie a été marquée par une nette rupture, et pas seulement de style, entre le premier ministre, Ernesto Araujo, hautement idéologique, et son successeur, Carlos França, essentiellement professionnel, la politique étrangère n’a pas subi des grands changements, étant donnée la personnalité du président. Celui-ci, élu en 2018 dans une poussée de l’extrême-droite depuis l’impeachment de la présidente Dilma Rousseff (2016), est cependant surtout redevable de son cercle intime de « conseillers », des membres de sa propre famille et d’un noyau de militaires alignés sur la vision de monde de la dictature militaire (1964–1985). Jusqu’à la fin de 2018 le Brésil semblait entièrement satisfait de la qualité de sa diplomatie, tenue pour excellente selon l’avis de ses voisins régionaux mais aussi de ses principaux partenaires ; à partir de 2019, ce consensus interne et externe semble s’être évanoui, au point où l’on en arrive à parler du Brésil, et de sa diplomatie, comme d’un pays « paria » international.

Cet essai survolera les grandes options de politique étrangère de la première moitié du mandat de Bolsonaro — certainement inouïes dans le contexte historique de la diplomatie du Brésil —, pour se détenir ensuite sur les principaux dossiers traités par la présidence et par la diplomatie professionnelle. Cette bipartition est importante, étant données les différences subtiles entre l’une et l’autre, surtout pendant la deuxième moitié du mandat. Ces éléments sont les relations bilatérales avec les États-Unis et particulièrement avec Trump (2019–2020) ainsi qu’avec la Chine, les rapports régionaux avec l’Union Européenne par l’entremise du Mercosur, ainsi que la politique pour l’environnement, responsable de la détérioration de l’image du Brésil dans le monde, et la politique régionale, surtout en Amérique du Sud. Un autre domaine important est constitué par les thèmes à l’ordre du jour dans les organisations internationales, dont les droits de l’homme, le système multilatéral de commerce et, d’une nature conjoncturelle, l’irruption de deux événements majeurs de 2020 à 2022 : la pandémie du Covid-19 et la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine en 2022. 

 

Au début était l’anti-globalisme, bête noire de la nouvelle droite

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Trump, le sauveteur de l’Occident, tenu comme guide de Bolsonaro

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Chine ou le techno-totalitarisme, censé détruire la démocratie au Brésil

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L’Union Européenne et son insistance agaçante sur l’environnement 

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Le Mercosur et l’Amérique du Sud : des opportunités perdues

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Soudain, la pandémie révèle le négationnisme du président

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L’isolement international du Brésil : une nouveauté depuis la dictature militaire

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L’Ukraine et la disjonction entre la politique présidentielle et l’Itamaraty

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Du jamais vu dans l’histoire de la diplomatie brésilienne : un premier bilan

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Résumé :

Deux périodes distincts dans la diplomatie brésilienne, la première sous um ministre antimondialiste, la deuxième, avec un diplomate tout à fait dans la carrière. La politique extérieure, quant à elle, a suivi les instincts primaires du président : une soumission canine au président Trump, la méfiance politique de la Chine (tenue encore pour « communiste »), des accrocs avec les européens sur des questions d’environnement et des droits indigènes, des ruptures idéologiques en Amérique du Sud, un négationnisme forcené pendant la pandémie et l’appui objectif à Poutine dans sa guerre d’agression. Le Brésil est devenu totalement isolé diplomatiquement. 

 

Abstract

Two very different styles in Brazilian diplomacy, first under a truly anti-globalist minister, followed by a professional diplomat guided by the traditional patterns of the Foreign Service. External policy though was commanded by the primitive instincts of the president: a strict submission to Donald Trump, a mistrust concerning China’s “communist” inclinations, conflicts with European partners around environment and Indigenous rights, an ideological divide in South American between Left and Right governments, a strong negationist stance during the Covid pandemics and an objective position favoring Putin’s aggression war. In the end, Brazil found itself in a complete diplomatic isolation.  

 

Paulo Roberto de Almeida est diplomate de carrière, docteur ès Sciences Sociales de l’Université Libre de Belgique et professeur universitaire ; actuellement est directeur de Publications à l’Institut Historique et Géographique de Brasilia. Auteur de nombreux livres sur la diplomatie brésilienne et l’intégration régionale, son dernier ouvrage publié s’intitule Apogeu e Demolição da Política Externa : itinerários da diplomacia brasileira (2021) ; sous presse, un livre sur les « constructeurs de la nation : projets pour le Brésil, de Cairu à Merquior ». 


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