Dans la ville de Kherson libérée, des habitants incrédules : « Ces drapeaux ukrainiens partout, je n’en crois pas mes yeux »
Le brouillard de l’aube enveloppe encore Kherson lorsque des premiers habitants apparaissent place de la Liberté. Ils ne sont d’abord qu’une vingtaine. Rares sont ceux ayant eu le privilège de participer aux premières célébrations de libération de la ville, la veille au soir, en dansant autour d’un brasero. D’autres, dans Kherson coupée du monde, n’ont encore eu qu’un lointain et incertain écho de l’événement historique du 11 novembre, par des récits de voisins, ou parce qu’ils ont vu, dans leur rue, une colonne de soldats russes partir ou de combattants ukrainiens entrer en ville.
La première confirmation visuelle de la reconquête de Kherson par les forces armées de Kiev, pour ces gens qui n’ont eu accès ni aux télévisions ni aux réseaux sociaux dans la nuit, est, samedi 12 novembre à l’aube, ce drapeau ukrainien planté, place de la Liberté, devant le bâtiment déserté de l’administration régionale. Il flotte au vent sur ce qui fut un monument dédié aux héros de la révolution de Maïdan, détruit par les forces russes dès les premiers jours d’occupation militaire.
Il y a aussi ces quatre policiers en faction autour d’une fourgonnette, qui semblent un peu se demander ce qu’ils font là, seuls à cette heure matinale, dans une ville dont l’état-major ukrainien craint qu’elle soit encore infestée d’agents russes en civil, ou de soldats de Moscou ayant raté l’heure du départ avant que les ponts la reliant à l’autre rive du Dniepr ne soient coupés.
(…)
Nenhum comentário:
Postar um comentário