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sexta-feira, 24 de setembro de 2021

O Instituto de Pesquisa Estratégica das FFAA francesas divulga um relatório sobre o momento maquiavélico da China - Paul Charon, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (IRSEM)


(fichier PDF)
Septembre 2021
646 pages
  

Pendant longtemps, on a pu dire que la Chine, contrairement à la Russie, cherchait davantage à être aimée que crainte ; qu’elle voulait séduire, projeter une image positive d’elle-même dans le monde, susciter l’admiration. Pékin n’a pas renoncé à séduire, à son attractivité et à son ambition de façonner les normes internationales, et il reste essentiel pour le Parti communiste de ne pas « perdre la face ». Mais, en même temps, Pékin assume de plus en plus d’infiltrer et de contraindre : ses opérations d’influence se sont considérablement durcies ces dernières années et ses méthodes ressemblent de plus en plus à celles employées par Moscou. C’est un « moment machiavélien » au sens où le Parti-État semble désormais estimer que, comme l’écrivait Machiavel dans Le Prince, « il est plus sûr d’être craint que d’être aimé ». Ce qui correspond à une « russianisation » des opérations d’influence chinoises.

Ce rapport s’intéresse à cette évolution, avec l’ambition de couvrir tout le spectre de l’influence, de la plus bénigne (diplomatie publique) à la plus maligne, c’est-à-dire l’ingérence (activités clandestines). Pour ce faire, il procède en quatre parties, présentant successivement les principaux concepts ; les acteurs mettant en œuvre ces opérations, notamment la base 311 de l’Armée populaire de libération ; les actions conduites par Pékin à l’égard des diasporas, des médias, de la diplomatie, de l’économie, de la politique, de l’éducation, des think tanks et en termes de manipulations de l’information, entre autres leviers ; et enfin quelques études de cas (Taïwan, Singapour, Suède, Canada, et les opérations ayant visé les manifestants hongkongais en 2019 ou cherché à faire croire à l’origine américaine de la Covid-19 en 2020). La conclusion revient sur cette « russianisation », qui a trois composantes : Pékin s’inspire de Moscou dans plusieurs registres, il subsiste évidemment des différences entre les deux, et il existe aussi un certain degré de coopération. Pour finir, le rapport évalue l’efficacité de cette nouvelle posture chinoise qui peut s’enorgueillir de certains succès tactiques, mais constitue un échec stratégique.

 

Auteurs : Paul Charon (directeur du domaine « Renseignement, anticipation et menaces hybrides » de l’IRSEM) et Jean-Baptiste Jeangène Vilmer (directeur de l’IRSEM).

 


 Résumé 

 

     Pendant longtemps, on a pu dire que la Chine, contrairement à la Russie, cherchait davantage à être aimée que crainte ; qu’elle voulait séduire, projeter une image positive d’elle-même dans le monde, susciter l’admiration. Pékin n’a pas renoncé à séduire, à son attractivité ni à son ambition de façonner les normes internationales, et il reste très important pour le PCC de ne pas « perdre la face ». Mais, en même temps, Pékin assume de plus en plus d’infiltrer et de contraindre : ses opérations d’influence se sont considérablement durcies ces dernières années et ses méthodes ressemblent de plus en plus à celles employées par Moscou. C’est un « moment machiavélien » au sens où Pékin semble désormais estimer que, comme l’écrivait Machiavel dans Le Prince, « il est plus sûr d’être craint que d’être aimé ». Ce qui correspond donc à une « russianisation » des opérations d’influence chinoises. Ce rapport s’intéresse à cette évolution, avec l’ambition de couvrir tout le spectre de l’influence, de la plus bénigne (diplomatie publique) à la plus maligne, c’est-à-dire l’ingérence (activités clandestines). Pour ce faire, il procède en quatre parties, présentant successivement les concepts, les acteurs, les actions et quelques cas.

 

1. Les concepts importants pour comprendre les opérations d’influence chinoises sont notamment ceux de « Front uni »– une politique du PCC qui consiste à éliminer ses ennemis intérieurs comme extérieurs, contrôler les groupes qui peuvent défier son autorité, construire une coalition autour du Parti pour servir ses intérêts, et projeter son influence jusqu’à l’étranger – et des « Trois guerres », qui représentent l’essentiel de la « guerre politique » chinoise, une forme de conflictualité non cinétique visant à vaincre sans combattre, en façonnant un environnement favorable à la Chine. Entreprise en temps de guerre comme en temps de paix, elle est composée de la guerre de l’opinion publique, la guerre psychologique et la guerre du droit (qui s’apparente, sans correspondre complètement, à ce que l’on appelle en anglais le lawfare).

Un autre concept, d’importation soviétique, est également utile pour décrire le répertoire utilisé par Pékin : celui de « mesures actives », dont font notamment partie la désinformation, les contrefaçons, le sabotage, les opérations de discrédit, la déstabilisation de gouvernements étrangers, les provocations, les opérations sous fausse bannière et les manipulations destinées à fragiliser la cohésion sociale, le recrutement d’« idiots utiles » et la création de structures de façade (organisations de front).

 

2. Les acteurs principaux mettant en œuvre les opérations d’influence chinoises sont des émanations du Parti, de l’État, de l’Armée comme des entreprises. Au sein du Parti, il s’agit en particulier du département de Propagande, en charge de l’idéologie, qui contrôle tout le spectre des médias et toute la production culturelle du pays ; du département du Travail de Front uni (DTFU), qui comporte douze bureaux, reflétant ses principales cibles ; du département des Liaisons internationales (DLI), qui entretient des relations avec les partis politiques étrangers ; du Bureau 610, qui a des agents dans le monde entier agissant en dehors de tout cadre légal pour éradiquer le mouvement Falun Gong ; il faut inclure dans ce groupe la Ligue de la jeunesse communiste (LJC), tout à la fois courroie de transmission vers la jeunesse, pépinière pour de futurs cadres du Parti et force mobilisable en cas de besoin, même si elle n’est pas formellement une structure du Parti mais une organisation de masse.

Au sein de l’État, deux structures en particulier sont impliquées dans les opérations d’influence : le ministère de la Sécurité d’État (MSE), qui est la principale agence civile de renseignement, et le bureau des Affaires taïwanaises (BAT), qui a la charge de la propagande à destination de Taïwan.

Au sein de l’Armée populaire de libération (APL), c’est la Force de soutien stratégique (FSS), et notamment le département des Systèmes de réseaux, qui dispose des capacités et missions dans le domaine informationnel. Plus précisément, le principal acteur identifié dans ce domaine est la base 311, qui a son quartier général dans la ville de Fuzhou, et qui est dédiée à l’application de la stratégie des « Trois guerres ». Elle gère aussi des entreprises de médias qui servent de couvertures civiles et un faux hôtel qui est en réalité un centre de formation.

Enfin, les entreprises publiques comme privées jouent un rôle important dans la collecte des données dont l’efficacité des opérations d’influence dépend puisqu’il faut savoir qui influencer, quand et comment. Peuvent en particulier servir à la collecte des données les infrastructures, notamment les bâtiments et les câbles sous-marins ; ainsi que les nouvelles technologies, dont les plateformes numériques WeChat, Weibo et TikTok, des entreprises comme Beidou et Huawei, et des bases de données offrant un aperçu de ce que des chercheurs appellent le « techno-autoritarisme », ou « autoritarisme numérique » chinois, et qui sont utilisées pour alimenter et préparer des opérations d’influence à l’étranger. Il faudrait ajouter le département d’état-major interarmes qui semble avoir hérité des missions de renseignement humain de l’ancien 2APL. Faute de sources celui-ci n’est toutefois pas abordé dans le présent rapport.

 

3. Les actions mises en œuvre par Pékin dans ses opérations d’influence à l’étranger relèvent de deux objectifs principaux et non exclusifs l’un de l’autre : d’une part, séduire et subjuguer les publics étrangers, en faisant une narration positive de la Chine, dont témoignent notamment quatre récits (le « modèle » chinois, la tradition, la bienveillance et la puissance) ; d’autre part et surtout, infiltrer et contraindre. L’infiltration vise à pénétrer lentement les sociétés adverses afin d’entraver toute velléité d’action contraire aux intérêts du Parti. La contrainte correspond à l’élargissement progressif de la diplomatie « punitive » ou « coercitive » pour devenir une politique de sanction systématique contre tout État, organisation, entreprise ou individu menaçant les intérêts du Parti. L’une comme l’autre passent généralement par une nébuleuse d’intermédiaires. Ces pratiques visent en particulier les catégories suivantes :

- les diasporas, avec le double objectif de les contrôler pour qu’elles ne représentent pas de menace pour le pouvoir (Pékin mène une campagne de répression transnationale qui, selon l’ONG Freedom House, est « la plus sophistiquée, globale et complète dans le monde ») et de les mobiliser pour servir ses intérêts.

- les médias, l’objectif explicite de Pékin étant d’établir « un nouvel ordre mondial des médias ». Pour ce faire, le pouvoir a investi 1,3 milliard d’euros par an depuis 2008 pour mieux contrôler son image dans le monde. Les grands médias chinois ont une présence mondiale, dans plusieurs langues, sur plusieurs continents, et sur tous les réseaux sociaux, y compris ceux bloqués en Chine (Twitter, Facebook, YouTube, Instagram), et ils investissent beaucoup d’argent pour amplifier artificiellement leur audience en ligne. Pékin cherche aussi à contrôler les médias sinophones à l’étranger, avec succès puisque le PCC a de fait une situation de quasi-monopole, et les médias mainstream. Enfin, le Parti-État s’intéresse aussi au contrôle du contenant, influençant chaque étape de la chaîne d’approvisionnement mondiale de l’information, avec la télévision, les plateformes numériques et les smartphones.

- la diplomatie, et notamment deux éléments. D’une part, l’influence sur les organisations et les normes internationales : Pékin déploie non seulement des efforts diplomatiques classiques mais aussi des opérations d’influence clandestines (pressions économiques et politiques, cooptation, coercition et corruption) afin de renforcer son influence. D’autre part, la diplomatie dite du « loup guerrier » désigne les postures du porte-parolat du ministère des Affaires étrangères et d’une dizaine de diplomates qui font preuve d’une agressivité croissante. Les attaques adoptent des formes classiques mais aussi relativement nouvelles, reposant notamment sur une utilisation des réseaux sociaux et un recours décomplexé à l’invective, l’admonestation voire l’intimidation. Globalement, ce tournant agressif de la diplomatie chinoise est contre-productif et a largement contribué à la dégradation brutale de l’image de la Chine dans le monde ces dernières années, mais l’évolution est sans doute durable parce que l’objectif de cette stratégie est moins de conquérir les cœurs et les esprits que de plaire à Pékin.

- l’économie, la dépendance économique à l’égard de la Chine étant bien souvent le premier levier utilisé. La coercition économique chinoise prend des formes extrêmement variées : déni d’accès au marché chinois, embargos, sanctions commerciales, restrictions aux investissements, contingentement du tourisme chinois dont dépendent certaines régions, organisations de boycotts populaires. Pékin fait de plus en plus de la censure un prérequis pour l’accès à son marché. Et beaucoup d’entreprises finissent par plier sous la pression.

- la politique, avec l’objectif de pénétrer les sociétés cibles afin d’influencer les mécanismes d’élaboration des politiques publiques. Entretenir des relations directes avec des partis et des personnalités politiques influentes permet d’infiltrer les sociétés cibles, de recueillir des soutiens officiels et officieux, et de contourner d’éventuels blocages au sein du pouvoir en jouant sur des personnalités politiques de l’opposition ou à la « retraite ». Pékin pratique également l’ingérence électorale (au cours de la dernière décennie, la Chine se serait ingérée dans au moins 10 scrutins dans 7 pays).

- l’éducation, d’abord et en premier lieu via les universités, qui sont l’une des principales cibles des efforts d’influence du Parti. Ses principaux leviers sont la dépendance financière, engendrant de l’autocensure dans les établissements concernés ; la surveillance et l’intimidation, sur les campus étrangers, des étudiants chinois, mais aussi des enseignants et administrateurs de l’université, pour faire modifier le contenu des cours, le matériel pédagogique ou la programmation d’événements ; et le façonnement des études chinoises, en incitant à l’autocensure et en punissant les chercheurs critiques. Le Parti-État utilise également les universités pour acquérir des connaissances et des technologies, par des moyens légaux et non dissimulés comme des programmes de recherche conjoints, ou des moyens illégaux et dissimulés comme le vol et l’espionnage. Dans un contexte de fusion civilo-militaire, certains programmes conjoints ou des chercheurs cumulant des postes dans des dizaines d’universités occidentales aident involontairement Pékin à construire des armes de destruction massive ou développer des technologies de surveillance qui serviront à opprimer la population chinoise – plusieurs scandales ont éclaté en 2020 et 2021.

Enfin, il existe un autre acteur important de l’influence chinoise dans le domaine de l’éducation, qui est d’ailleurs lié aux universités : les instituts et classes Confucius qui sont implantés partout dans le monde et qui, sous couvert d’enseigner la langue et la culture chinoises, accroissent la dépendance voire la sujétion de certains établissements, portent atteinte à la liberté académique et pourraient aussi servir occasionnellement à faire de l’espionnage.

- les think tanks, la stratégie chinoise dans ce domaine étant duale, Pékin cherchant à implanter à l’étranger des antennes de think tanks chinois, et à exploiter des relais locaux qui peuvent être eux-mêmes des think tanks, avec trois cas de figure : les partenaires ponctuels servant de caisse de résonance sur les marchés des idées locaux, les alliés de circonstance qui travaillent avec le PCC de manière régulière et les complices qui partagent avec lui une vision commune du monde et dont les intérêts sont convergents.

- la culture, d’abord par la production et l’exportation de produits culturels, tels que les films et les séries télévisées, la musique ou encore les livres, qui sont de puissants vecteurs de séduction. L’influence s’exerce aussi sur les productions culturelles étrangères, notamment sur le cinéma, avec l’exemple d’Hollywood : pour ne pas contrarier Pékin et maintenir leur accès au gigantesque marché chinois, beaucoup de studios de cinéma américains pratiquent l’autocensure, coupant, modifiant des scènes, voire font du zèle, en donnant aux personnages chinois le « bon » rôle. Le déni d’accès au marché chinois est une pratique généralisée pour tous les artistes critiquant le Parti-État. Par d’autres types de pressions, Pékin espère également inciter les artistes à modifier leurs œuvres, ou ceux qui les montrent ailleurs dans le monde à cesser de le faire, voire à faire le travail des censeurs chinois.

- les manipulations de l’information, en créant de fausses identités pour diffuser la propagande du Parti dans les médias, en ayant recours à de faux comptes sur les réseaux sociaux, des trolls et de l’astrosurfing (pour simuler un mouvement populaire spontané), en utilisant un grand nombre de « commentateurs internet » (labellisés à tort « armée des 50 centimes »), payés pour « guider » l’opinion publique. En général contrôlés par l’APL ou la LJC, les trolls défendent, attaquent, entretiennent des polémiques, insultent, harcèlent. Une autre manière de simuler l’authenticité est de faire publier des contenus par des tiers, contre de l’argent (fermes de contenu, achat d’un message ponctuel, d’une influence sur un compte, d’un compte ou d’une page, ou recrutement d’un « influenceur »). Depuis 2019, Twitter, Facebook et YouTube n’hésitent plus à identifier des campagnes coordonnées comme étant originaires de Chine. Des dizaines de milliers de faux comptes ont ainsi été suspendus, certains « dormants » depuis longtemps, d’autres achetés ou volés, amplifiant la propagande chinoise et attaquant les États-Unis, en chinois et en anglais. Certains comptes ont des images de profil générées par intelligence artificielle – une pratique désormais régulièrement observée dans les opérations chinoises sur les réseaux sociaux. Un aspect important de ces campagnes est qu’elles ne se contentent pas de défendre la Chine : la promotion du modèle chinois passe par la dégradation des autres modèles, en particulier de celui des démocraties libérales, comme le font les opérations d’influence russes depuis des années. L’APL est au cœur de ces manœuvres : elle utilise les réseaux sociaux pour, d’une part, de l’influence « ouverte », en diffusant de la propagande, souvent à des fins de dissuasion et de guerre psychologique et, d’autre part, des opérations clandestines et hostiles contre des cibles étrangères.

Parmi les autres leviers utilisés par Pékin dans ses opérations d’influence, figurent notamment des mouvements citoyens, en particulier indépendantistes (Nouvelle-Calédonie, Okinawa) et pacifistes (groupe No Cold War), les touristes chinois, les influenceurs, notamment les Youtubeurs occidentaux et les universitaires étrangers, mais aussi les otages puisque Pékin pratique une « diplomatie des otages ».

 

4. Les études de cas prennent la forme de cercles concentriques. Taïwan et Hong Kong constituent le premier front de la « guerre politique » de Pékin : ce sont des avant-postes, des terrains d’entraînement, des « laboratoires de R&D » des opérations chinoises, qui peuvent ensuite être affinées et appliquées à d’autres cibles dans le monde – comme la Géorgie et l’Ukraine ont pu l’être pour les opérations russes. La première étape de l’élargissement du cercle des opérations chinoises a porté sur l’Australie et la Nouvelle-Zélande. La seconde étape a porté sur le reste du monde, en particulier, mais pas seulement, l’Europe et l’Amérique du Nord. Cette partie présente quatre situations : Taïwan, Singapour, Suède, Canada – et deux opérations : celle ayant visé les manifestants hongkongais en 2019 et celle ayant cherché à faire croire à l’origine américaine de la Covid-19 en 2020.

Enfin, la conclusion revient sur ce « moment machiavélien » en deux temps. D’abord, pour confirmer qu’il s’agit bien d’une « russianisation » des opérations d’influence chinoises depuis 2017 environ : le parallèle avait déjà été fait en 2018 au moment des élections municipales taïwanaises, puis en 2019 lors de la crise hongkongaise, et c’est en 2020, pendant la pandémie de Covid-19, que le monde entier a pris conscience du problème. Cette russianisation a trois composantes, qui sont développées : Pékin s’inspire de Moscou dans plusieurs registres (et la littérature militaire chinoise reconnaît que, pour l’APL, la Russie est un modèle à imiter en la matière) ; il subsiste évidemment des différences entre les deux ; et il existe aussi un certain degré de coopération.

Ensuite, la conclusion cherche aussi à faire une évaluation de l’efficacité de cette nouvelle posture chinoise et conclut que, si elle implique certains succès tactiques, elle constitue un échec stratégique, la Chine étant son meilleur ennemi en matière d’influence. La dégradation brutale de l’image de Pékin depuis l’arrivée de Xi Jinping, en particulier ces derniers années, pose à la Chine un problème d’impopularité qui prend des proportions telles qu’il pourrait à terme indirectement affaiblir le Parti, y compris vis-à-vis de sa propre population.

L'IRSEM 

L’Institut de Recherche Stratégique de l’École Militaire est le premier centre d’études sur la guerre dans le monde francophone.


segunda-feira, 23 de agosto de 2021

A obsessão em culpar a China pela Covid-19 está distorcendo os relatórios oficiais: Marcos Cordeiro Pires (Unesp) - Global Times

  Uma entrevista sobre a obsessão do momento...

Global Times, Pequim – 23.8.2021

US sensationalizes COVID-19 origins tracing as propaganda game: Brazilian professor

 

The deadline of the 90-day investigation into the coronavirus origins set by the Biden administration draws near, and US intelligence agencies are reportedly gearing up their efforts to compile a report. Do these intelligence agencies have the ability and reliability to trace where the virus comes from? What consequences will politicizing the origins tracing bring to the world? Global Times (GT) reporters Li Qingqing and Yu Jincui talked to Marcos Cordeiro Pires (Pires), a professor of political economics at Sao Paulo State University, Brazil over these issues.

 

GT: Regarding the coronavirus origins tracing, you said the US only accepts results that can convict China. Why do you say so? 

Pires: First, it is necessary to consider that nowadays, the truth of the facts have been overshadowed by the irrationalism of the so-called post-truth. In this communicational and semiotic framework, facts are distorted in favor of narratives that justify the prejudices associated with a particular political or social project. This is not new and has been gaining strength since the 1980s with the rise of neoliberalism. Today, the evolution of IA (Information Architecture) and social media is reinforced with clear political goals like Q-Anon and its instrumentalization by the Republican Party. Lies are reproduced on a large scale, with the help of algorithms, to create an "alternative truth." In this regard, China has been unfairly criminalized for having been wrongly accused of leaking the coronavirus, destroying the US jobs, and becoming the new "Evil Empire," as Ronald Reagan referred to the former USSR.

The anti-China rhetoric created by Donald Trump has become so ingrained in American society that it has become a trap from which Joe Biden cannot escape. Looking at the November 2022 elections, Biden and the Democratic Party are looking to maintain tension with China to rally support. For this, he can't look weak with China. Furthermore, lobby groups interested in a new Cold War, such as The Committee on the Present Danger: China, or groups that want to change the Chinese socialist system, such as the National Endowment for Democracy or Heritage Foundation, have strongly influenced the political system and, consequently, in the media and public opinion, forcing the government to deal harshly with China. In this context, the rhetoric that the virus's origin was an accidental or deliberate leak from a Wuhan laboratory has become almost a consensus. In this sense, any report that says this is false will fall into disrepute because the narrative built on Chinese guilt is already ingrained in public opinion. Thus, even if the investigations were done honestly and presented evidence of the impossibility of the leak, the final report would say "that it is not possible to 100 percent rule out" this hypothesis, leaving room for conspiracy theories.

GT: US intelligence agencies are preparing an investigation report on the origins of the virus and the report will be released soon. The US debacle in Afghanistan has shown the world how inept the US intelligence services were in misjudging the Afghanistan situation. Do these agencies have the ability and reliability to trace where the virus comes from? 

Pires: We can never underestimate the investigative capacity of the US intelligence sector. The agencies have a lot of money, technological capabilities, highly educated personnel, and a vast network of collaborators spread worldwide, within governments, media, social institutions, and universities. Edward Snowden's 2013 leaks showed the coverage of the US intelligence network, which has increased since then due to the evolution of big data and artificial intelligence. So, if the intelligence services were to seriously address any issue, it is very likely that they would build a report that is well-founded in facts. But that is not what it is about: The information will be politically manipulated to offer the government the narrative that interests the containing China policy because, at this moment, it is what is more convenient to the strategic objectives of the US elites.

GT: What influences will a report that aims to convict China have? In your judgment, what will the US do next? 

Pires: We assume that the report that will be released on August 26 will be used against China, regardless of the accuracy of its information. If no evidence is found, there will be a caveat that "the Chinese authorities did not cooperate with the investigations," so we cannot say that this possibility is 100 percent safe. So they will continue to pressure China in search of a supposed truth that fits the original narrative. There will always be the hypothesis that an "anonymous source close to Chinese authorities" has shown evidence of virus manipulation. Still, that source will never be revealed, leaving the case open. The pressure on the virus's origin will persist until another event arises to continue putting China on the defensive. This was the logic of the Cold War, and this is the logic that is prevailing today.

GT: For future origins tracing investigations, more than 25 million Chinese netizens have petitioned to probe the US' Fort Detrick biolab. Some international scholars also believe other countries, including the US, should allow WHO teams to access facilities on their soil. What's your take on this? 

Pires: In a context where mankind faces many global challenges, such as the pandemic, climate change, ocean pollution, and so on, cooperation is the only possible way to solve problems that affect everyone. If, since the beginning of the pandemic, the US had adopted a strategy based on science and international cooperation, the world would suffer much less than today, with 211 million people infected and almost 4.5 million dead. Cooperation and support for multilateralism is the most rational solution available to the international community. However, when the ideal world is confronted with the real world, we see that there are many limitations. The US will never open its chemical weapons laboratory to international inspection, any more than it will allow its citizens to be tried for crimes against humanity by the International Criminal Court. Being by far the hegemonic power, they have the power to dictate their own rules, at least for now. Here is the basis of your double-standard behavior: Do as I say, don't do as I do! 

GT: Have you ever anticipated that the pandemic could be politicized like how it is today? Who is politicizing the pandemic? What consequences will politicizing the issue bring to the world?

Pires: As a Brazilian and researcher, I have reflected a lot on COVID-19 in Brazil and the world. Since March 2020, I have followed the politicization of the issue. At that time, Brazilian citizens of eastern origin (Japanese, Chinese and Koreans) were victims of racist aggression in the streets for accusing them of transmitting the coronavirus. 

In mid-2020, we thought that the development of vaccines would overcome the COVID-19 pandemic. But we didn't count on the denial, lies and anti-vaccination stances spread worldwide by the US far-right groups, which hit hard in Brazil, and how this posture contributed to delaying the fight against it and the spraying of new virus strains. 

As we are seeing, the countries that most used science and social mobilization showed the best results in containing the pandemic, such as China, Vietnam, Singapore, or South Korea. On the other hand, in those countries where denial and individualism prevailed, the situation got out of control, such as the US, Brazil, Latin America and Western Europe, which populations have suffered the most from infections and illnesses. Brazil, for example, shows a death rate that reaches 2,700 per million.

Concerning the latter, the far-right groups have sought to boycott any collective action, in addition to creating false narratives about fanciful medicines, denying the lethality of the virus, and doing anti-vaccination campaigns. Besides this, they still accuse China of having made the "Chinese virus" for geopolitical and economic purposes and defame Chinese vaccines. These problems go on.

GT: Brazil was one of the earliest countries which approved the use of Chinese COVID-19 vaccines and has carried out sound cooperation with China in this regard. When it comes to the origins tracing and opposing the politicization of the issue, what kind of cooperation do you think could the two countries conduct?

PiresAs we mentioned above, the theme of COVID-19 in Brazil is highly politicized, especially by President Jair Bolsonaro and his far-right supporters. During the pandemic, Bolsonaro, his family, and his followers attacked China, Ambassador Yang Wanming, and governors seeking to establish partnerships with China.

Bolsonaro has already been proud to be called the "Trump of the Tropics," and, since 2019, he has had a bad government, not just in managing the pandemic. By the way, a Parliamentary Inquiry Commission is underway in the Federal Senate, which has revealed numerous crimes committed by its government, including blaming and delaying the purchase of Coronavac vaccines, developed by the Sinovac laboratory. Today Bolsonaro threatens the country with a coup d'état that will guarantee him power indefinitely. But Brazilian society is on alert.

Even considering that Bolsonaro blocked the dialogue with China, there is much room for bilateral collaboration, as Brazil is much larger and more complex than the current ruler. State governments, the National Congress, the Judiciary, state governors, capital mayors, universities, research laboratories, and companies have greatly valued their relationship with China. There are common themes in which the dialogue is very fluid, such as trade, investments, scientific research, and the New Development Bank management. As soon as Jair Bolsonaro's government passes, relations between Brazil and China will return to the historical axis of cooperation and mutual respect.

 

terça-feira, 20 de outubro de 2020

Petrobras: um importante relatório sobre sua produção - 3Trimestre 2020

Petrobras: Destaques de produção e vendas no 3T20

Rio de Janeiro, 20 de outubro de 2020 – O desempenho operacional da Petrobras no 3T20 foi muito bom, considerando-se o cenário desafiador imposto pela pandemia da COVID-19. Nossa produção de óleo e gás no Brasil cresceu em 9,0% nos primeiros nove meses deste ano em relação ao ano passado. A produção dos campos do pré-sal se expandiu em 32%, enquanto nas demais áreas, pós sal, águas rasas e terrestres, houve contração.

Estimamos que a produção média em 2020 chegue em 2,84 MMboed, sendo 2,28 MMbpd de óleo, com variação de 1,5% para cima ou para baixo, superando o limite superior (2,5%) das metas originalmente divulgadas para o ano (2,7 MMboed e 2,2 MMbpd).

O crescimento da produção acima do esperado não resultou em estoques excessivos, o que seria possível face à expressiva redução da demanda global por petróleo. Pelo contrário, temos trabalhado com estoques inferiores aos do período pré-COVID graças à maior integração entre produção, refino, logística e comercialização.  

A proteção da saúde de nossos colaboradores tem sido prioridade número um da companhia. Home office, redução de pessoal a bordo e nas plantas industriais, higienização contínua, assistência médica com acesso à telemedicina e adoção da estratégia de testagem maciça com seleção, testagem, rastreamento e quarentenagem têm sido nossas principais ações. Até o momento aplicamos mais de 270.000 testes, e as empresas prestadoras de serviços para a Petrobras cerca de 110.000, o que tem permitido diminuir a taxa de transmissão da COVID através da identificação de muitos casos de assintomáticos.  

O cenário de contingência da COVID-19 continua limitando os efetivos a bordo das nossas instalações marítimas de produção, nos levando a postergar parte das paradas programadas no 4T20 para início de 2021. Entretanto, conseguimos executar atividades de manutenção, o que contribuiu para aumentar a eficiência operacional, operar com segurança e manter ótima performance. Outro destaque foi o sucesso obtido na campanha de inspeção dos dutos suscetíveis à corrosão sob tensão por CO2 realizada com novas tecnologias e ferramentas, cujos resultados viabilizaram a continuidade operacional de dutos de injeção de gás, reduzindo gastos e perdas de produção.

A produção média de óleo, LGN e gás natural no 3T20 atingiu 2,95 MMboed, 5,4% acima do 2T20. Concorreram para esse resultado o crescimento da produção no campo de Atapu, com a entrada em operação da FPSO P-70 e primeiro óleo no final de junho e a maior eficiência operacional da P-74, P-75, P-76 e P-77, no campo de Búzios. O desempenho dessas plataformas foi suportado pela ampliação temporária da capacidade de processamento de óleo e gás das unidades, utilizando folgas de capacidade de geração de energia e compressão de gás disponíveis até o início da exportação de gás, e pelo alto potencial de produção dos poços e do reservatório. Isso possibilitou o atingimento de recordes de produção mensal em Búzios, de 615 Mbpd de óleo e 765 Mboed no mês de julho e da maior produção mensal alcançada por um poço no Brasil, com a marca de 69,6 Mboed do poço BUZ-10 registrada em setembro. Nesse mês, ainda tivemos 2 poços de Búzios que superaram a marca dos 65 Mboed (BUZ-12 e BUZ-24, respectivamente com 67,4 e 65,8 Mboed). Em agosto, iniciamos o escoamento de gás da P-74.

O Campo de Tupi alcançou a marca histórica de produção acumulada de 2 bilhões de barris de óleo equivalente, após 20 anos de assinatura do contrato de concessão e 10 anos da instalação do primeiro sistema definitivo de produção. É atualmente o campo com maior produção em águas profundas do mundo e respondeu por 28% da nossa produção no 3T20. Em julho, atingimos a capacidade de produção instalada na plataforma P-67, de 150 Mbpd, em operação nesse campo. Tupi foi também pioneiro para o desenvolvimento do pré-sal e revelou a existência de um novo modelo exploratório, até então desconhecido no mundo.

Avançamos, também, no ramp-up das plataformas P-68, nos Campos de Berbigão e Sururu, e P-70, no Campo de Atapu, com destaque para o início do escoamento de gás da P-70, no dia 15 de outubro de 2020.

Dando continuidade à gestão ativa de portfólio, concentrando recursos em ativos de classe mundial em águas profundas e ultraprofundas, no 3T20 assinamos contrato de venda da totalidade de nossa participação em 3 campos de águas rasas e 37 campos onshore. Adicionalmente, finalizamos a venda da totalidade da nossa participação nos Polos de Pampo e Enchova (Bacia de Campos), no Polo Lagoa Parda (Bacia do Espírito Santo) e nos campos Ponta do Mel e Redonda (Bacia Potiguar), pelo valor de US$ 437 milhões em caixa* e US$ 650 milhões em earn-outs que deverão ter impacto positivo sobre a geração de caixa da companhia nos próximos anos. Estes campos produziram 21,9 Mbpd nos primeiros seis meses de 2020, equivalente a 0,9% de nossa produção. 

Realizamos neste trimestre a hibernação adicional da plataforma de Merluza, localizada na Bacia de Santos, totalizando 63 plataformas em águas rasas hibernadas desde março de 2020. Ressalta-se que o Polo Merluza, composto pelos campos de Merluza e Lagosta, segue em processo de desinvestimento, conforme divulgado no dia 31 de março de 2020. 

No refino, a retomada da demanda no mercado doméstico resultou em recuperação das vendas e da produção de derivados. Consequentemente, o fator de utilização (FUT) das refinarias passou a flutuar em torno de 80% no 3T20, depois de atingir 55% em abril. Desse modo, a produção de combustíveis foi 17,8% maior do que no 2T20 e nos 9M20 superou em 1,7% a do mesmo período do ano passado. 

Desde julho a produção de diesel S-10, com baixo teor de enxofre, tem batido recordes, refletindo ações comerciais implementadas pela companhia para ampliar a oferta de diesel S-10 em substituição ao S-500, consistente com a estratégia de produzir combustíveis mais amigáveis ao meio ambiente. Em setembro, alcançamos a marca de 396 Mbpd. O crescimento da produção do diesel S-10 reflete a maior demanda pelo produto no Brasil, acompanhando a evolução dos motores de veículos pesados e utilitários movidos a diesel, responsáveis pela maior parte da circulação de mercadorias no território nacional. Em relação ao total de vendas, houve recuperação da demanda e de market share de diesel e gasolina em relação ao 2T20, período em que a demanda foi mais impactada pelas ações de isolamento social.  

Lançamos em setembro de 2020 o programa Biorefino 2030, que prevê projetos para a produção de uma nova geração de combustíveis, mais modernos e sustentáveis que os atuais, como o diesel renovável e o bioquerosene de aviação (BioQAv). O diesel renovável é um biocombustível avançado, produzido a partir de óleos vegetais e com a mesma estrutura do óleo diesel convencional, capaz de reduzir as emissões de gases de efeito estufa em 70% quando comparado ao diesel regular e em 15% quando comparado ao biodiesel. Concluímos com sucesso os testes em escala industrial e aguardamos a autorização do Conselho Nacional de Política Energética para comercialização do diesel renovável no Brasil. Já o BioQAv passará a ser obrigatório no Brasil a partir de 2027 e seu processo de hidrogenação utiliza as mesmas matérias primas necessárias para a produção do diesel renovável. As unidades industriais que produzem o BioQAv têm como coproduto o diesel renovável.

As vendas de asfalto também foram recordes, em julho, atingindo 227 mil toneladas, o maior volume mensal desde setembro de 2016.

Em agosto de 2020 a entrega de bunker no Porto de Santos foi de 190 mil toneladas, 46% do mercado brasileiro, a maior quantidade entregue desde abril de 2009, motivada pela exportação de grãos do período e a retomada da movimentação de contêineres.

No 3T20, a exportação de petróleo e derivados totalizou 983 Mbpd. Atingimos em setembro novo recorde de exportação de petróleo de 1.066 Mbpd. A exportação de correntes de óleo combustível subiu 5% em comparação com 2T20.

No segmento de Gás e Energia, a recuperação da demanda foi observada principalmente nas vendas para o mercado não termelétrico e se intensificou no 3T20, com destaque para volume vendido de 36 MM m³/dia em setembro, aproximando-se dos patamares pré-crise, fruto da retomada gradual da indústria e afrouxamento do isolamento, com maior consumo de GNV e recuperação do consumo comercial. 

* inclui US$ 7 milhões referente à venda de Ponta do Mel, a ser recebido em 18 meses.


Clique aqui para acessar o relatório completo.

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quarta-feira, 15 de janeiro de 2020

Brasil esconde ditadura e fala em anistiar crimes de desaparecimento - Jamil Chade (UOL)

À ONU, Brasil esconde ditadura e fala em anistiar crimes de desaparecimento

Jamil Chade
UOL, 15/01/2020

Um documento elaborado pelo governo de Jair Bolsonaro sobre desaparecimentos forçados no Brasil omite a existência da ditadura militar no país entre 1964 e 1985. O informe entregue pelo Itamaraty em junho de 2019 e tornado público agora trata da situação do crime de desaparecimento no país, uma obrigação que o governo tem diante da ONU por ser parte de tratados internacionais. No texto, o governo ainda deixa claro que defende que qualquer tipificação do crime no Brasil seja limitada pela Lei da Anistia.
Apesar de listar as entidades existentes no Brasil criadas para lidar com as vítimas dos anos de chumbo, não há qualquer referência nas 29 páginas submetidas às Nações Unidas sobre o golpe de Estado ou os crimes da ditadura. Os mecanismos são apenas citados, sem explicar a função de colher informação ou indenizar vítimas de tortura dos militares.

O governo tampouco condena o que ocorreu no país neste período.

Entre o final de março e início de abril de 2020, o Comitê sobre Desaparecimentos Forçados da ONU avaliará o Brasil e convidará o governo a se submeter a uma sabatina para responder às perguntas dos peritos.
A prestação de informação não é opcional. Em 2007, o governo brasileiro aderiu à Convenção Internacional para a Proteção de Pessoas do Desaparecimento Forçado. Em 2009, o texto foi aprovado pelo Congresso e ratificado em 2010. Em 2016, um decreto presidencial o transformou em lei doméstica.
Mas, ao longo do ano de 2019, o Itamaraty enviou para a entidade internacional uma carta em que justificava o regime militar, dentro de um contexto da Guerra Fria. Também no ano passado, num evento público, um diplomata, sob instruções de Brasília, se recusou a esclarecer se houve um Golpe de Estado no Brasil em 1964.
Policiais reprimem manifestantes no Rio de Janeiro no período da ditadura militar - Folhapress
Policiais reprimem manifestantes no Rio de Janeiro no período da ditadura militar (Imagem: Folhapress)
Agora, no informe dedicado ao desaparecimento forçado de pessoas, o governo borra os acontecimentos de sua história.
Num dos capítulos, o governo cita como a lei nacional conta com mecanismos para indenizar vítimas de mortes ou prisões ilegais. O texto também fala do direito à memória e informação, assim como o acesso a arquivos e a obrigação do governo de coletar documentos.
O governo explica como o Ministério da Justiça tem atuado ao lado de procuradores para ajudar famílias de vítimas. Mas sempre sem citar a causa de tais desaparecimentos e nem fazer referências ao papel do Estado.
Num outro trecho do documento, o governo diz que criou mecanismos para "encorajar a não repetição de violações de direitos humanos e desaparecimentos forçados". Mas se omite em dizer o que levou a isso.

"No Brasil, ações coordenadas nos campos administrativos, legislativos e de pesquisa, assim como na sociedade civil, têm sido implementadas nas últimas décadas, com o objetivo de promover a "não-repetição", explica o documento.
Entre os mecanismos criados, o governo fala na Comissão de Direitos Humanos e Minorias, do Congresso Nacional e no Comitê Especial sobre a Morte e Desaparecidos Políticos.
Até mesmo ao citar a Comissão Nacional da Verdade, o governo omite que o foco do trabalho foi sobre a ditadura e diz que o mecanismo foi criado em 2012 como "uma forma de reparação, direito à verdade e, no médio e longo prazo, como uma orientação para a não-repetição". De acordo com o documento, as conclusões da Comissão da Verdade se referem a "diferentes frentes no campo de direitos humanos" - sem citar as conclusões sobre o papel de militares na repressão.
O mesmo padrão de omissão se repete quando o governo diz que leis instruíram a mudança de de ruas que levavam o nome de "pessoas envolvidas na repressão, violência e esquemas de tortura". Uma vez mais, nada de Regime Militar. Ao citar os monumentos erguidos para homenagear as vítimas, o documento uma vez mais deixa o leitor sem saber quem teria sido o repressor.
Ficha Criminal: Morte de Herzog expôs tortura e levou ditadura a tribunais
UOL Notícias

Anistia

Num outro trecho do informe, o governo é ainda mais claro em seu posicionamento. Ao tratar do Grupo de Trabalho de Perus, as autoridades citam a coleta de dados genéticos e traços de pessoas que teriam morrido.
Sem citar a suspeita de ali ser um destino das vítimas da ditadura, o governo alerta que "as últimas investigações nesse caso e outros, dados e levantamentos estão sendo investigados para efetivamente encontrar a verdade precisa, sem uma representação desvirtuada e ideológica".
Também chamou a atenção de peritos o fato de o governo insistir que, caso o desaparecimento forçado seja tipificado na lei brasileira, ele terá de se ater aos limites impostos pela Lei da Anistia. Ou seja, qualquer pessoa envolvida num tal ato não poderia ser punida. Um projeto de lei tramita neste sentido no Congresso.

Reações

Como previsto pela ONU, entidades e associações enviaram os comentários sobre o relatório do Brasil. Uma das respostas mais enfáticas é do Instituto Vladimir Herzog, que alertou a ONU sobre o caráter "extremamente grave e problemática" de apresentar a questão da tipificado do crime limitada à Lei de Anistia.
"É uma interpretação extremamente equivocada que está em absoluto desacordo com os regulamentos e tratados internacionais, dos quais o Brasil é signatário, que postulam que as leis de anistia não podem e não devem ser aplicadas em casos de crimes como tortura e desaparecimento forçado", alertou.
"Como já apresentado pela Comissão Nacional da Verdade em sua recomendação, o Estado brasileiro deve proceder com a determinação da responsabilidade criminal, civil e/ou administrativa dos agentes públicos que praticaram graves violações de direitos humanos", destacou.

O Instituto solicitou que a ONU peça uma revisão desse trecho do informe apresentado pelo Brasil e cobre "uma posição do governo brasileiro de que o crime de desaparecimento forçado não deve ser limitado pela Lei de Anistia". "É urgente que o país enfrente uma vergonhosa e imperdoável história de impunidade para os crimes da ditadura", insistiram.
O documento da sociedade civil também revela como o governo interveio na Comissão Especial sobre Mortos e Desaparecidos Políticos, "causando uma perda da representação da sociedade civil na comissão e um desvio e desmantelamento de suas funções como comissão estatal - ela deve ser orientada para os diferentes interesses da sociedade civil e não para os interesses ideológicos do atual governo".
O Instituto Vladimir Herzog também quer saber o que o governo insinua quando diz que "investigações e pesquisas de dados" foram realizadas para que "a verdade seja efetivamente alcançada na sua extensão exata" em relação ao trabalho realizado pelo Grupo de Trabalho Perus. "É também importante esclarecer a que se refere o documento quando menciona "distorções ideológicas" no mesmo parágrafo", diz.
"É urgente que o governo esclareça a sua posição, os seus compromissos e as políticas que pretende promover para enfrentar o desaparecimento forçado nos próximos anos", pediu a entidade.
"O Estado brasileiro deve continuar a agir de acordo com suas responsabilidades, e o atual governo - promovendo comemorações e defendendo a revisão do golpe de Estado de 1964, tendo um líder que faz apologia pela tortura e homenagens a torturadores, e ao desmantelar as comissões e mecanismos que trabalham pela Memória, Verdade e Justiça - mostra que não cumprirá e respeitará suas responsabilidades perante a Convenção Internacional para a Proteção de Todas as Pessoas contra o Desaparecimento Forçado", completou.
Entre os documentos submetidos às Nações Unidas, uma outra entidade ainda sugere que os peritos questionem o Brasil, durante a sabatina, sobre seu posicionamento.
Para o Center for Justice and International Law, os peritos deveriam pedir que o governo informe "como pretende responsabilizar os autores de crimes contra a humanidade cometidos contra opositores políticos que desapareceram à força durante a ditadura militar de 1964-1985".

quinta-feira, 19 de dezembro de 2019

Fundação FHC: relatório de trabalho 2019

Ano 5 • Edição 49 •  Dezembro/2019
Este é o informativo mensal contendo as principais ações e acontecimentos da Fundação FHC.

 
Ano após ano, a Fundação FHC tem contribuído para que pessoas, empresas e instituições compreendam melhor as transformações tecnológicas, culturais e sociais que estão desenhando um novo mundo. Em 2019, realizamos mais de 40 seminários sobre temas globais e regionais, como meio ambiente, crise da democracia representativa e rumos da América Latina. O Brasil não ficou de fora: analisamos o futuro do SUS, o papel das Forças Armadas no governo e o desafio de melhorar a segurança pública. A série de vídeos Fura Bolha, realizada com o Quebrando o Tabu e vista por mais de 4 milhões de pessoas, serviu de antídoto ao veneno da polarização. Figuras públicas com pontos de vista divergentes, como Marcelo Freixo e Janaína Paschoal, Randolfe Rodrigues e Joice Hasselmann, mostraram que o debate democrático é possível. No acervo, atingimos a marca de 112 mil documentos disponíveis na internet. Agradeço aos patrocinadores e a todas as pessoas e instituições que nos apoiaram. Foi o que nos permitiu completar 15 anos de vida. É apenas o começo.
Fernando Henrique Cardoso
Acesse o Relatório de Atividades de 2019




 

 
A polarização é ameaça ou oportunidade para a democracia?
  
 Para responder a essa pergunta, convidamos um intelectual petista e um tucano. “A prioridade é restabelecer o diálogo entre pessoas que estiveram de lados diferentes nos últimos anos, como você e eu, mas que pregam os valores da civilização”, disse Renato Janine, ministro da Educação no governo Dilma. “A divisão entre ‘nós e eles’ fez muito mal ao país. Nossa energia deve estar voltada para reconstruir laços de confiança entre pessoas que amam a liberdade, os direitos humanos e a democracia”, disse Sergio Fausto, superintendente executivo da Fundação FHC. A série Fura Bolha, que terá 8 encontros, é uma iniciativa da Plataforma Democrática em parceria com o Quebrando o Tabu, com apoio do National Endowment for Democracy.


 
'Meio ambiente e tecnologias digitais são os motores dos investimentos globais de infraestrutura', diz líder global da KPMG
 “Não é exagero dizer que vivemos uma revolução no setor de infraestrutura, com investimentos globais de US$ 70 trilhões até 2050”, disse o engenheiro britânico Ricardo Threlfall, chefe global de infraestrutura da KPMG, na palestra O investimento privado em infraestrutura no Brasil: uma visão global. “O país deve investir em infraestrutura do futuro e não do passado. Os focos devem ser em saneamento básico, escolas, transportes e energia sustentável”, sugeriu.
 
 
PALESTRANTE
Richard Threlfall, chefe global de infraestrutura da KPMG, é membro da Instituição de Engenheiros Civis (Reino Unido) e do Conselho de Infraestrutura da Confederação da Indústria Britânica. Preside o Conselho Consultivo do Fórum de Infraestrutura, think tank que se dedica a aprimorar a regulação do setor.
 
 Foto: Vinicius Doti
Apoio: KPMG

 
 
 
Desafios e oportunidades da inteligência artificial para o Direito e a Justiça
 Os dados pessoais que circulam nas redes são “a base da nova economia e o combustível para os algoritmos da Inteligência Artificial e a Internet das Coisas”, disse o advogado Ronaldo Lemos, para quem a nova Lei Geral de Proteção de Dados, que entra em vigor em 2020, será tão importante como o Código de Defesa do Consumidor (1990).
“Ao estabelecer princípios, práticas e limites para a coleta legítima e consensual de dados e seu tratamento, a LGPD estabelece um novo paradigma no direito brasileiro”, disse o ministro do Superior Tribunal de Justiça Paulo de Tarso Sanseverino. O seminário teve as participações do juiz federal norte-americano Peter Messite e do professor Oscar Vilhena (FGV).
 
 
PALESTRANTES 
Paulo de Tarso Sanseverino, ministro do Superior Tribunal de Justiça, é membro efetivo do Conselho da Justiça Federal e professor de Direito Civil.

Peter Messite, juiz Federal do Distrito de Maryland (EUA), é professor adjunto de Direito Comparado e diretor do Programa Brasil-EUA de Estudos Legais e Jurídicos na American University Washington College of Law.

Ronaldo Lemos, advogado com especialização em tecnologia, é professor da Columbia SIPA (NY) e diretor do Instituto de Tecnologia e Sociedade do Rio de Janeiro. Foi um dos criadores do Marco Civil da Internet (2014).

Oscar Vilhena Vieira, professor de Direito Constitucional e Direitos Humanos, é diretor da Escola de Direito de São Paulo da Fundação Getulio Vargas (FGV DIREITO SP).


 
 Foto: Vinicius Doti
Realização: Fundação FHC

 
 
           


 
Letalidade e vitimização policial: uma só dinâmica de violência
 
 
O Brasil tem tido dificuldades em garantir o direito à segurança e à vida da população em geral como de seus agentes de segurança. Estudo da FGV mostra existir correlação entre letalidade policial e vitimização policial nos últimos anos. Neste debate transmitido pelo Facebook, uma representante da Polícia Militar de São Paulo, um especialista em segurança pública e uma ativista na área de Justiça Criminal debatem medidas concretas para mudar essa dinâmica de violência.
 
 
CONVIDADOS
Coronel Helena Reis, responsável pela Diretoria de Polícia Comunitária e Direitos Humanos da Polícia Militar de São Paulo.

Ivan Marques, ex-diretor executivo do Instituto Sou da Paz (2014-2019), é consultor em segurança pública e direitos humanos.

Juliana Borges, escritora e ativista dos movimentos negro e feminista, é autora de “Encarceramento em massa” (Coleção Feminismos Plurais, Selo Sueli Carneiro e Pólen Livros).


Apoio: Quebrando o Tabu


 
 
Journal of Democracy em Português (Volume 8, No. 2)
Partidos, movimentos, democracia: riscos e desafios do século 21


Por Marco Aurélio Nogueira
Em texto inédito, o professor da Unesp analisa a crise dos partidos políticos, que embora permaneçam como personagens centrais do jogo político e parlamentar em diversos países, inclusive o Brasil, já não atuam como fatores de hegemonia, formação de consensos e fixação de diretrizes ético-políticas. “O que importa hoje é o poder do cidadão enquanto indivíduo, e os movimentos cívicos se tornam uma espécie de desaguadouro do ativismo”, escreve o autor.

 
    
         
 

 
Futuribles em Português - No. 2, 2019
Como viveremos em 2050?
  
 Por Cécile Désaunay e François de Jouvenel
Dois diretores da organização Futuribles, sediada em Paris, traçam quatro possíveis cenários de evolução de nossas sociedades até 2050: a ‘sociedade do eu’, a ‘sociedade sob vigilância’, a ‘sociedade algorítmica’ e a sociedade de arquipélagos’.


       
 
Futuribles em Português é fruto de uma parceria editorial com a revista francesa Futuribles (fusão das palavras “futuros” e “possíveis”), editada pelo centro de pesquisa homônimo, sediado em Paris.
 
 
 
 Em 2019 conseguimos divulgar melhor o trabalho realizado no acervo. Inauguramos a exposição “Arquivos pessoais, interesse público” com escolha significativa de documentos dos seis titulares custodiados pela Fundação:  Fernando Henrique e Ruth Cardoso, Joaquim Ignácio e Leonidas Cardoso, Paulo Renato Souza e Sergio Motta. Acreditamos que a mostra informe sobre esses arquivos, que embora pessoais se referem à história do Brasil desde o fim do século 19. Prosseguimos as atividades rotineiras que constituem nosso objetivo principal:  preservar e descrever os acervos que se tornam acessíveis na internet. Recebemos visitas de outras instituições e ministramos oficinas sobre questões técnicas de trabalho. Ampliamos a nossa presença nas redes sociais da Fundação por meio do Instagram. E empreendemos a mudança de mais de 70% do conjunto de documentos do acervo para nova reserva técnica, onde estarão com as melhores condições de conservação.

  
Montagem da exposição "Arquivos pessoais, interesse público"



Seção publicada às terças feiras e que se tornou conhecida por quem nos segue no Instagram

 
  Novo espaço da reserva técnica  

 

 

 
 Estadão 
 
 Um a cada quatro brasileiros acha que democracia funciona bem no país, diz pesquisa

 
 
Folha de S.Paulo
 Quase metade das pessoas acha que democracia funciona mal, mostra estudo
 
 
O Globo
 A força (e as fraquezas) da democracia

 
 
Valor Econômico
 “Só crescimento com inclusão salva a democracia”
 
 
Veja


 
Democracia é insubstituível e melhor regime para 42 países, diz estudo

 
 
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