quinta-feira, 28 de agosto de 2025

Livro de Antônio Carlos Lessa e Francisco Doratioto: História das Relações Internacionais do Brasil (Contexto)

 
Do período imperial ao século XXI, como se formou a complexa teia de fatores internos e externos que levaram o Brasil a se constituir enquanto ator internacional?

Neste História das Relações Internacionais do Brasil – 16º título da coleção Relações Internacionais –, os professores Antônio Carlos Lessa e Francisco Doratioto partem de uma periodização cronológica para entender os dilemas centrais que marcaram a evolução da inserção internacional brasileira e sua relação com os projetos de desenvolvimento nacional em cada fase.

Ao mergulharem na História, vão além das aparências conjunturais e identificam padrões de comportamento estatal, legados institucionais, dependências estruturais e narrativas identitárias que, muitas vezes, condicionam escolhas e percepções dos tomadores de decisão e da própria sociedade.

Uma obra feita para estudiosos, professores e interessados na área que oferece uma reflexão crítica das práticas diplomáticas e das opções estratégicas adotadas pelo país na construção histórica das suas relações exteriores.

Sobre os autores:
Antônio Carlos Lessa é professor titular de Relações Internacionais da UnB e pesquisador bolsista de produtividade em pesquisa do CNPq. Doutor em História (Relações Internacionais) pela UnB, atua na área de Política Externa Brasileira. Pela Contexto, é coautor de três livros e organizador da coleção Relações Internacionais.
ênfase em Relações Internacionais, atuando como professor colaborador no Programa de Pós-Graduação em História dessa mesma universidade. Autor de dezenas de livros e artigos publicados no Brasil e no exterior, foi docente no Instituto Rio Branco. Pela Contexto, além do novo livro, também é coautor de História das guerras.



Livro: Peregrinação e Guerra: Anotações de um diplomata na Terra Santa - Alessandro Warley Candeas

Meu colega e amigo, embaixador Alessandro Warley Candeas, está lançando seu livro relatando a sua experiência que teve na muito outroramente chamada Terra Santa, cujo título é:

Peregrinação e Guerra:

Anotações de um diplomata na Terra Santa


Ele me enviou trechos do livro (introdução e partes do capítulo sobre Gaza e da conclusão), que vou transcrever no meu blog Diplomatizzando. Ele me diz que, infelizmente, o tema dos sofrimentos naquela terra que "tem muita história e pouca geografia" continua atual e necessário.

Ele espera poder lançar o livro em Brasília em dezembro, mas a obra já está disponível em pré-venda pela editora Contracorrente; a edição hard copy estará pronta em setembro.

Anexo a capa do livro, do qual transcrevo apenas o início da sua Apresentação:
"Este livro é um caderno de anotações. Não há pretensão além de compartilhar registros e notas. Estas páginas contêm memórias, estudos e reflexões de um diplomata na Terra Santa. Uma peregrinação profissional, intelectual e afetiva nos lugares por onde passaram Jesus, reis e profetas, mas também exércitos invasores, peregrinos, viajantes de toda sorte. Experiências que culminaram com uma guerra – a de Gaza. Uma leitura do drama humano que aqui conheci, feita em clave cristã, humanística e humanitária.
São apontamentos de minha missão como embaixador do Brasil na Palestina, de 2020 a 2024. (...)"


Qui était vraiment Jésus? - Jean-Christian Petitfils (GEO Histoire)

Qui était vraiment Jésus?

Jean-Christian Petitfils 


Etait-il un guide spirituel ? Un réformateur de la religion juive ? Un guérisseur ? S’appuyant sur les textes sacrés et sur les dernières découvertes archéologiques, l’historien Jean-Christian Petitfils est parti à la recherche du Jésus historique.


Sujet d’une multitude infinie d’œuvres religieuses, philosophiques, historiques, littéraires ou artistiques, Jésus est sans aucun doute le personnage qui, dans toute l’histoire de l’humanité, fascine le plus, que l’on soit ou non croyant. Il ne se passe pas six mois sans que paraissent, rien qu’en langue française, plusieurs ouvrages sur lui. Cet intérêt témoigne d’une vive curiosité historique, mais aussi d’une quête de sens et de spiritualité dans un monde largement sécularisé. Pourtant, trop de livres à destination du grand public restent marqués par une subjectivité excessive ou par le goût du sensationnel.

Une approche rationnelle, sereine, équilibrée de l’homme Jésus s’impose donc, loin des polémiques ou du scandale. Que sait-on vraiment sur le plan historique du fondateur du christianisme ? Qui était-il ? Un thaumaturge itinérant, un nouveau prophète, un réformateur juif, le Messie attendu par Israël ? Pour quelle raison et à l’instigation de qui a-t-il été exécuté ? Bref, quelles sont les données sûres et celles qui le sont moins ?

Le rôle de l’historien consiste à croiser les sources et les faits avérés, à analyser et soupeser les textes, à tenir compte des découvertes archéologiques (nombreuses ces dernières années en Israël) et finalement à énoncer les hypothèses les plus vraisemblables. Il n’a pas à être lié par des croyances religieuses, mais il doit s’arrêter au mystère, en le respectant, laissant à chacun la liberté de l’interpréter selon ses convictions. Ainsi, ne peut-il se prononcer, en tant que tel, sur les exorcismes, les miracles et a fortiori sur le mystère de l’Incarnation ou de la Résurrection. Cela n’entre pas dans son domaine de compétence. Impossible pour lui d’assurer ou de nier que Jésus a bien transformé l’eau en vin dans le village galiléen de Cana, qu’il a marché sur les eaux du lac de Tibériade, qu’il a multiplié les pains et les poissons à Tabgha, afin de nourrir la foule venue l’écouter, qu’il a guéri "l’aveugle-né" de Jérusalem ou qu’il a ramené de la mort à la vie son ami Lazare dans le petit village de Béthanie.

Les autres sources renseignant les historiens sur l'existence de Jésus

De quelles sources dispose-t-on en dehors des quatre Evangiles canoniques, reconnus par les Eglises chrétiennes ? Elles sont peu nombreuses : quelques notations glanées chez des auteurs antiques, Tacite, Pline le Jeune, Suétone, et surtout Les Antiquités judaïques, un texte d’un historien juif romanisé, Flavius Josèphe, datant de la fin du Ier siècle : "À cette époque vivait un sage qui s’appelait Jésus. Sa conduite était juste et on le connaissait pour être vertueux. Et un grand nombre de gens parmi les Juifs et les autres nations devinrent ses disciples. Pilate le condamna à être crucifié et à mourir. Mais ceux qui étaient devenus ses disciples continuèrent à être ses disciples. Ils disaient qu’il leur était apparu trois jours après sa crucifixion et qu’il était vivant : ainsi il était peut-être le Messie au sujet duquel les prophètes ont raconté des merveilles." Le Talmud de Babylone, qui synthétise les traditions des cinq premiers siècles du judaïsme moderne, parle également de lui : "La veille de la Pâque, on pendit “Yeshû ha-notsri” (Jésus le Nazaréen) […] parce qu’il a pratiqué la sorcellerie et qu’il a séduit et égaré Israël."

Ces textes, malheureusement, nous renseignent peu sur le Jésus de l’Histoire. Ils attestent cependant qu’il n’a pas été un mythe, un personnage imaginaire, comme certains l’ont prétendu à partir du XIXe siècle. Même le philosophe romain Celse, violent polémiste antichrétien du IIe siècle, ne mettait pas en doute son existence. C’est sur la Résurrection qu’il butait : "Mort, dites-vous, il ressuscita et montra les trous de ses mains. Mais qui a vu tout cela ?" Aujourd’hui, aucun historien sérieux ne remet plus en cause l’existence de Jésus.


Parmi les autres sources, faut-il citer les Evangiles apocryphes (c’est-à-dire secrets, cachés) ? À la vérité, ce sont des textes très tardifs, postérieurs d’un, deux ou trois siècles aux Evangiles canoniques, les seuls à être retenus par l’Eglise. Certains relatent des faits manifestement légendaires, des miracles gratuits et superflus (l’Evangile arabe de l’enfance raconte, par exemple, l’histoire de l’enfant Jésus façonnant dans l’argile un moineau et le faisant s’envoler aussitôt !). D’autres sont imprégnés d’une doctrine ésotérique, la Gnose, très éloignée du message chrétien, par exemple par sa condamnation de la femme ("Les femmes ne sont pas dignes de la vie", dit l’Evangile de Thomas)… L’Evangile de Judas, dont la presse mondiale a fait grand cas lors de sa publication en 2006, appartient au même courant et émane probablement des Caïnites, une secte qui, au premier siècle de notre ère, rendait un culte à Caïn. Cet "Evangile" a été écrit au plus tôt 150 ans après la mort de Jésus. On y fait l’éloge de Judas, qui a sacrifié "l’enveloppe charnelle" de son maître en l’offrant au dieu Saklas (sic). Ce salmigondis mystique ne peut nous être d’aucune utilité pour mieux connaître la vie de Jésus. Bref, les apocryphes ne bouleversent en rien les données historiques que l’on peut tirer des Evangiles canoniques, qui, eux, remontent aux années 60 (avant la destruction de Jérusalem en 70 par les Romains et la déportation de ses habitants), à une époque où existaient encore beaucoup de témoins oculaires.


De tous les témoins, Jean paraît être le plus fiable

Au nombre de quatre – Matthieu, Marc, Luc et Jean –, les Evangiles canoniques constituent donc notre source principale. Cependant, ces catéchèses biographiques, que l’Eglise considère comme des textes inspirés, ne sont pas des livres d’histoire et moins encore des reportages pris sur le vif. Ils ont pour but d’annoncer la foi en Jésus-Christ, mort et ressuscité pour le pardon des péchés et le salut du monde. L’historien est en droit, tout en respectant leur portée spirituelle, de les traiter comme des documents historiques. De ce point de vue, il est important de s’interroger sur leur genèse et leur fiabilité. L’importance de la tradition orale à l’époque, renforcée par l’efficacité des techniques de mémorisation rabbinique pratiquées par les Juifs pieux, plaide en faveur de leur exactitude. D’autant que les premiers apôtres contrôlaient rigoureusement la transmission des paroles de Jésus. On peut donc considérer qu’ils rapportent globalement des faits et des discours fiables, même s’ils présentent çà et là quelques contradictions.

À en croire saint Irénée (IIe siècle), une première version de l’Evangile de Matthieu aurait été écrite en "langue hébraïque" par Lévi, dit Matthieu, l’un des douze apôtres. Elle aurait été complétée pour les besoins catéchétiques (notamment en vue de la conversion des païens) par d’autres auteurs, donnant naissance au final à nos trois Evangiles dits "synoptiques" (c’est-à-dire qu’on peut les lire en parallèle, puisqu’ils reprennent en partie les mêmes épisodes), de Matthieu, Marc et Luc. Ces deux derniers auteurs n’ont pas assisté aux événements de la vie de Jésus qu’ils racontent. En revanche, le quatrième Evangile est l’œuvre d’un témoin oculaire direct et exceptionnel. En effet, avec André, son frère Simon-Pierre, Philippe et Nathanaël, Jean l’évangéliste a fait partie des cinq premiers disciples de Jésus au début de son ministère public, avant la constitution du groupe des Douze. On sait que ce Jean est mort à Ephèse en l’an 101 de notre ère. Selon Polycrate, évêque de cette ville d’Asie Mineure au IIe siècle, il était un prêtre de Jérusalem, membre du haut sacerdoce, ce qui explique que son Evangile soit largement centré sur Jérusalem et son Temple.

Bien des confusions s’attachent à Jean l’évangéliste. On le confond trop souvent, et à tort, avec l’apôtre Jean, fils de Zébédée, pêcheur du lac de Tibériade, mort martyr très tôt. Un père de l’Eglise, Papias, vivant au milieu du IIe siècle, nous aide à voir clair : il atteste l’existence de deux Jean, d’une part le pêcheur, membre des Douze, et d’autre part le presbytre ("prêtre") Jean, que ses fidèles ont appelé le "disciple bien-aimé". L’Evangile de Jean est à la fois le plus mystique et le plus historique. Selon lui, la chronologie du ministère public de Jésus s’étend sur trois ans, du printemps de l’an 30 à celui de l’an 33, et non sur un an, comme l’ont ramassée de manière schématique et didactique les synoptiques. C’est la chronologie de Jean, très certainement, qui est la plus fiable.

Compte tenu de ces données, que sait-on de la vie de Jésus ? Il est naturellement impossible à l’historien de se prononcer sur sa naissance virginale. Cette affirmation de la foi découle des Evangiles. Elle est réaffirmée par le Symbole des apôtres, cette prière que la tradition leur attribue : "Et Jésus-Christ […] est né de la Vierge Marie." Pourtant, elle a embarrassé les premiers disciples, tant elle pouvait laisser croire à une naissance illégitime de leur maître. Elle était, à leurs yeux, plus gênante que valorisante. Durant sa vie d’ailleurs, les adversaires de Jésus ne se privèrent pas de l’accuser ouvertement d’être "né de la fornication". Le philosophe Celse, reprenant une interprétation polémique circulant parmi la diaspora juive, fit de Marie une femme adultère. Le vrai père de Jésus était, selon lui, un soldat romain nommé Panthera (patronyme probablement dérivé du grec "parthenos", la jeune fille, la vierge).


La virginité de sa mère, Marie, mise en doute

On a longtemps pensé que, dans la tradition juive, la virginité était perçue de manière totalement négative ("Croissez et multipliez…", dit la Bible hébraïque) jusqu’à la découverte en 1967 par l’archéologue Yigaël Yadin d’un texte provenant des manuscrits de la mer Morte, le "rouleau du Temple". Il parle de vierges consacrées et même de vœux de virginité perpétuelle respectés à l’intérieur du mariage. Autrement dit, une jeune fille pouvait prendre un époux et décider (si son mari ne s’y opposait pas) de demeurer vierge. Est-ce la situation à laquelle fut confronté Joseph, l’époux de Marie ? Le nom de Jésus ("Ieschoua") donné à l’enfant était, lui, extrêmement répandu à l’époque. C’est une contraction du nom biblique "Yehôshoua’", Josué, le successeur de Moïse, qui signifie "Dieu sauve". Quand naquit-il ? En tout cas pas le 25 décembre de l’an 1. Ce n’est qu’au IVe siècle que cette date de la Nativité, fictive, fut fixée par le pape Libère, afin de christianiser la fête païenne du solstice d’hiver… On ne peut connaître le jour de naissance exact de Jésus, mais on peut émettre des hypothèses sur l’année de sa venue au monde. Elle se situerait sept ans avant notre ère. Cette année-là, en effet, une conjonction très rare des planètes Jupiter et Saturne s’est produite à trois reprises dans la constellation des Poissons, sous l’apparence d’une étoile éblouissante inconnue– on le sait par le calcul astronomique moderne, mais aussi par des tablettes cunéiformes découvertes à Sippar en Mésopotamie. Or, fait troublant, l’évangéliste Matthieu parle d’une étoile qui apparaît, disparaît puis réapparaît. C’est elle qui guide les mages venus d’Orient.

On connaît un peu la communauté à laquelle appartenait ce nouveau-né. Il était issu d’un petit clan de Juifs pieux arrivés de Mésopotamie au IIe siècle avant notre ère, qui prétendaient descendre du roi David, les Nazôréens ou Nazaréniens. Ces gens attendaient la naissance en leur sein d’un messie, se croyant désignés par la prophétie d’Isaïe : "Un rejeton sortira de la souche de Jessé (ndlr : le père du roi David)." C’est dans cet espoir qu’ils avaient appelé en Basse Galilée leur village "Nazara" ou Nazareth (de "netzer", le "surgeon", c’est-à-dire le rejeton). Marie faisait vraisemblablement, elle aussi, partie de ce groupe, les mariages étant organisés par les familles à l’intérieur de chaque clan. Où Jésus vient-il au monde ? Il n’y a pas de raison de douter que ce soit à Bethléem, la ville de David, comme le disent les Evangiles de Matthieu et Luc, les seuls qui évoquent son enfance. Saint Luc précise même que Marie, enceinte, rejoint cette ville à l’occasion du recensement effectué par le gouverneur de Syrie, Quirinius. Joseph doit en effet s’y faire recenser. Des historiens objectent que le seul recensement connu dans la région a été effectué en l’an 6 de notre ère, mais, comme certains textes antiques semblent le suggérer, d’autres recensements ont pu y être menés durant les années précédentes.

Un autre point des Evangiles reste, lui, en suspens : le massacre des enfants innocents de Bethléem, ordonné par Hérode et relaté par Matthieu, n’est pas historiquement établi. Mais il n’a rien d’impossible si l’on sait que Hérode le Grand était un tyran paranoïaque et sanguinaire.


Les Evangiles synoptiques nous parlent des "frères" et "sœurs" de Jésus. Il faut se garder de prendre ces termes au pied de la lettre. Comme dans les villages africains d’aujourd’hui, tous se disent frères et sœurs en Basse Galilée. En hébreu ancien et en araméen, on se sert du même mot pour désigner un frère de sang, un demi-frère, un neveu ou un cousin ("‘ah" ou "hâ"). Les Evangiles citent quatre de ces "frères" de Jésus : Jacques, Joseph, Syméon et Jude. Jacques, par exemple, est le fils d’une certaine Marie, femme de Clopas. Ce dernier, selon saint Hégé sippe, un écrivain chrétien du IIe siècle, est le frère de Joseph, époux de Marie. Jacques est donc le cousin germain de Jésus. Il deviendra le premier évêque de Jérusalem et mourra lapidé en 62 de notre ère. Syméon, qui est peut-être fils de la même Marie, va disparaître, quant à lui, sous le règne de Trajan (98- 117). De Joseph, le père putatif de Jésus, on sait peu de chose, sinon qu’il est un "tektôn", un artisan-ouvrier du bois, ce qui en fait plus qu’un charpentier prolétaire, comme on le qualifie souvent. Jésus a appris le métier avec lui, et tous deux, probablement, ont travaillé au grand chantier de la région, la reconstruction de la ville de Séphoris détruite par les Romains.


Les prêtres l'avaient désigné comme un agitateur politique

Lorsqu’au printemps de l’an 30, il vient au Jourdain se faire baptiser par Jean le Baptiste, un nouveau prophète alors très populaire, Jésus est un Juif pieux, enraciné dans le monde culturel de son temps, totalement imprégné de la foi d’Israël. Aussitôt après, il devient un rabbi – un maître enseignant –, mais un rabbi singulier, exceptionnel, ne se rattachant à aucune des trois grandes écoles religieuses juives d’alors, pharisienne, saducéenne et essénienne. Comme Jean le Baptiste, il attire des foules de petites gens. Se constitue bientôt un groupe permanent de disciples qui le suivent dans ses déplacements en Galilée ou à Jérusalem, pas seulement les Douze apôtres, mais plusieurs dizaines, voire des centaines de personnes, hommes ou femmes. Le plus souvent, il est hébergé chez deux des leurs, Simon-Pierre et André, pêcheurs à Capharnaüm, sur le lac de Tibériade, où les fondations de leur maison ont été retrouvées en 1968.

Ne le résumons pas simplement à un sage ou à un philosophe enseignant l’amour fraternel et le partage, comme le fut Hillel l’Ancien, une grande figure du judaïsme, quelques décennies plus tôt. Jésus va plus loin que les rabbis pharisiens : il prône l’amour des ennemis. Par son message, il annonce l’accomplissement de la Loi et aussi son dépassement. Exprimé dans les Béatitudes, son message d’amour et de miséricorde n’a rien de lénifiant. Il exige une prière à Dieu dégagée des rites formalistes, des ablutions de purification ou des sacrifices d’animaux. Ce qui importe est l’intention du cœur. "Heureux les pauvres en esprit", annonce-t-il, autrement dit ceux qui se dépouillent des richesses de ce monde pour faire place à Dieu dans leur cœur.

Sa prédication tranche assurément avec celle de ses contemporains et de ceux qui l’ont précédé. Tout en étant humble et doux, miséricordieux à l’égard de la femme adultère qu’il refuse de laisser lapider, il prononce de dures paroles, jette de violents anathèmes, chasse les marchands du Temple… L’autorité inégalée avec laquelle il parle et s’impose – lui, modeste artisan de Nazareth – est stupéfiante : "Moïse vous a dit de faire ceci… Moi, je vous dis de faire cela…" Encore plus stupéfiant, sans doute, pour ses contemporains : alors que la prière juive est emplie d’une respectueuse déférence à l’égard de Dieu (elle reconnaît la paternité divine sur son peuple), il n’hésite pas à appeler son Père "Abba", mot affectueux qui signifie en araméen "Papa chéri" ! Devant ses disciples, d’ailleurs, il dit "mon Père", jamais "notre Père", sinon pour leur enseigner la prière qu’ils devront réciter. Et le plus inouï est qu’il pardonne les péchés, ce que Dieu seul peut faire ! S’affranchissant de la loi juive, il s’affirme comme l’unique médiateur entre Dieu et les hommes : «"Je suis la Lumière du monde… Nul ne peut aller au Père s’il ne passe par moi."

A l’appui de cette affirmation, il accomplit des signes, des miracles, comme celui dont Isaïe, sept siècles plus tôt, a annoncé la venue : "Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent…" L’historien, encore une fois, ne peut se prononcer sur ces prodiges. Il notera seulement que ces faits, réels ou supposés, ont soulevé l’enthousiasme en leur temps et ont été considérés par les premières communautés chrétiennes comme des signes authentifiant le message et la messianité de Jésus. Le seul thaumaturge juif connu jusque-là était Hanina ben Dossa (Honi, le traceur de cercles), qui pouvait faire tomber la pluie à volonté. Il vivait, dit-on, au Ier siècle avant notre ère. Armé des seuls outils de sa science, l’historien n’est pas en droit de conclure que Jésus est le Fils de Dieu, mais il peut affirmer que celui-ci est convaincu de l’être, entretenant une relation personnelle, unique, fusionnelle avec le Père. Aller au-delà serait naturellement entrer dans le domaine de la christologie.

En ce temps-là, la Palestine est toute entière dominée par les Romains. La Galilée, au nord, est administrée par un roitelet vassal, Hérode Antipas, fils de Hérode le Grand ; la Samarie, au centre, et la Judée, au sud (avec Jérusalem), sont sous la dépendance directe du préfet Ponce Pilate. Le peuple supporte mal cette occupation, d’où le renouveau de l’attente messianique à cette époque. Pourtant, Jésus est mal à l’aise avec cette étiquette de messie qu’on lui donne, car ses contemporains attendent un sauveur guerrier et justicier qui chasserait les Romains. Aussi préfère-t-il généralement se servir du terme énigmatique de "Fils de l’Homme", dont parle un des écrits de la Bible, le Livre de Daniel, au IIe siècle avant notre ère. Or, le Fils de l’Homme est une figure infiniment plus grande qu’un messie temporel : c’est un personnage mi-humain, mi-céleste, qui doit revenir à la fin des temps pour juger les hommes.


Pharisiens et sadducéens se sont entendus pour faire mourir Jésus

Les prédications de Jésus font vite scandale. Il n’est pas vraiment le messie attendu par l’Israël de son temps ! Pour les pharisiens, Jésus «se fait Dieu» : c’est une prétention odieuse, inadmissible. Pour les sadducéens, proches des grands prêtres, il est un danger : il a menacé leur pouvoir financier quand, au début de son ministère, il a chassé les marchands du parvis du Temple. Après la résurrection de Lazare, qui a enthousiasmé les foules, les deux groupes antagonistes finissent par s’entendre pour le faire mourir.

L’Evangile de Jean montre qu’il n’y a pas eu de procès juif, au sens où Jésus aurait comparu devant le Sanhédrin en séance plénière. Il était d’ailleurs interdit de réunir les 71 membres de cette haute juridiction la veille de la Pâque – or, c’est à cette date que le procès aurait eu lieu, suivant les Evangiles synoptiques. C’est dans un but didactique, et pour respecter leur chronologie serrée, que ces Evangiles synoptiques ont conçu ce procès symbolique. Jean montre au contraire que les controverses entre l’homme de Nazareth et ses adversaires se sont déroulées de manière plus informelle, lors de ses différents passages à Jérusalem.

Au printemps de l’an 33, Jésus a été interrogé sur «sa doctrine et ses disciples» par le grand prêtre honoraire Hanne, sans doute entouré de hiérarques de Jérusalem. Plus que de le juger eux-mêmes, leur dessein était de le livrer en tant que Nazôréen et prétendu messie révolutionnaire à l’occupant romain. Ce dernier seul, en effet, avait le droit de mort…

Le vrai procès de Jésus, donc, se déroule au palais de Pilate à Jérusalem. Le préfet romain méprise Hanne et Caïphe, ces "collaborateurs" dont il se sert pour maintenir la paix dans le pays. Comprenant très vite que Jésus n’est nullement le messie révolutionnaire qu’ils lui présentent ("Mon royaume n’est pas de ce monde", lui a-t-il dit), Pilate refuse de se laisser instrumentaliser par eux et tente de le libérer, non par compassion, mais par mépris à leur égard. Cependant, il doit rester prudent. L’année précédente, en 32, il a fait introduire de nuit dans Jérusalem des boucliers d’or portant des inscriptions à la gloire de Tibère. Pour les Juifs, c’est un acte d’idolâtrie. Une plainte a été déposée contre lui, et l’empereur l’a réprimandé. Aussi, lorsque les grands prêtres l’accusent de ne pas être "l’ami de César" (Jean, 19, 12), se sent-il contraint de céder à leur pression. La veille de la Pâque juive, le 3 avril de l’an 33, Jésus est donc conduit au supplice et crucifié. Sur la croix, Pilate fait placer un écriteau portant "Jésus le Nazôréen, roi des Juifs". Ceci indique que Jésus meurt en tant qu’agitateur politique, comme l’avaient désigné les grands prêtres.


À l'ouverture du tombeau, le corps du supplicié a disparu

La quête de l’historien s’arrête devant le tombeau vide découvert par Pierre et Jean au matin de Pâques et le linceul laissé à plat, comme si le corps avait disparu de l’intérieur. Il ne peut qu’enregistrer les témoignages de ceux qui assureront avoir vu Jésus vivant après sa mort : Marie de Magdala, les Douze, dont Thomas le sceptique, Jacques et plus de "cinq cents frères", comme l’écrit saint Paul. Il butte sur le mystère de la Résurrection, laissant à chacun la liberté de se prononcer, dans une démarche qui ne relève plus de l’histoire mais de la foi.

 

L’auteur, Jean-Christian Petitfils, est historien et écrivain. Il a notamment publié une biographie de Jésus chez Fayard (aussi disponible dans la collection Le Livre de poche).

Cet article est extrait du GEO Histoire Hors-Série n°14, "Jésus et la naissance du christianisme" de décembre 2021-janvier 2022

quarta-feira, 27 de agosto de 2025

Livros História Diplomática: Visconde do Uruguai e o Direito das Gentes na América, 1849-1865 - Pedro Gustavo Aubert

Fazermo-nos fortes, importantes e conhecidos: o Visconde do Uruguai e o direito das gentes na América: 1849-1865

Descrição:

Paulino José Soares de Souza, Visconde do Uruguai, atuou fortemente no âmbito da política externa do Brasil Império no período compreendido entre 1849 e 1865. Apesar de já ter ocupado o Ministério dos Negócios Estrangeiros entre 1843 e 1844, é somente a partir de sua segunda gestão à frente da referida pasta que se pode vislumbrar a adoção de uma política exterior mais ativa. Grande parte da historiografia considera o ano de 1849 como um ponto de inflexão na política exterior do Império, que, se até então lidava com questões pontuais, passou a ter uma atuação mais ampla. Saindo do ministério em 1853, não deixou de ser figura central na área, sendo membro atuante da Seção de Justiça e Negócios Estrangeiros do Conselho de Estado, além do papel que cumpriu nas discussões acerca da abertura do rio Amazonas à navegação estrangeira. Ainda que a historiografia já tenha se dedicado a analisar as questões externas do governo imperial (mas dando preferência a tratamentos pontuais), e também a própria atuação política de Paulino de Souza, nenhum trabalho se debruçou especificamente sobre as concepções de política externa do futuro visconde, e tampouco sua importância singular para essa reconfiguração da atuação brasileira frente às nações estrangeiras, e que marcaram os rumos da política externa

nas décadas subsequentes (e nas quais se envolveu diretamente até 1865).


Detalhes
Autor(a)Pedro Gustavo Aubert
EditoraFUNAG - Fundação Alexandre de Gusmão
AssuntoHistória – América, 1849-1865 | História política - Brasil - Século XIX | Paulino José Soares de Souza | Uruguai | Visconde de, 1807-1866
Ano2024

Edição1ª edição

Nº páginas340

IdiomaPortuguês
ISBN978-65-5209-070-6

 

Pedro Gustavo Aubert, nascido em São Paulo, em 15 de maio de 1984, é doutor em História Social pela Universidade de São Paulo (2017), mestre em História Social pela Universidade de São Paulo (2011) e graduado em Ciências Sociais Bacharelado (2007) e Licenciatura (2011) pela Universidade de São Paulo. Integra o Grupo de Trabalho de História e Relações Internacionais da Associação Nacional de História – Seção São Paulo (ANPUH-SP), do qual foi coordenador entre 2020 e 2024. Pesquisador do Laboratório de História da Política Internacional Sul-Americana, sediado no Instituto de Estudos Estratégicos da Universidade Federal Fluminense (INEST-UFF). Atuou como professor substituto na UNESP de Franca em 2022. Atualmente, integra o quadro docente da Faculdade de Filosofia, Ciências e Letras de São José do Rio Pardo. É coautor do livro Hungria 1956: e o muro começa a cair (2006), organizado por Ladislao Pedro Szabo em parceria com Ângelo Segrillo

e Maria Aparecida de Aquino.

terça-feira, 26 de agosto de 2025

Os livros dos diplomatas, em diversos tamanhos, cores, sabores - Paulo Roberto de Almeida

        Os diplomatas escrevem? Sim, e muito, num português geralmente impecável. Mas a maior parte dessa produção intelectual se destina a consumo próprio, e vem naquele diplomatês típico, ultraburocrático, embora alguns se permitam alguma figura de estilo no meio.
        Eu sempre me interessei pelo que os diplomatas escreviam de diverso, e confesso que não é muito. A maior parte da produção intelectual dos diplomatas se vincula ao próprio trabalho, embora possa ter grande qualidade substantiva e formal.
        Eu sempre procurei resenhar essa produção, tanto a burocrática, quanto a "literária", e até consolidei o material em alguns volumes. Como muitos sabem, talvez não todos, mantive, durante quase 20 anos, uma colaboração ativa com o antigo boletim, depois revista da ADB, na seção Prata da Casa, realizando pequenas resenhas dos livros publicados pelos diplomatas, pelo menos dos livros que me chegavam às mãos.
        Organizei três coletâneas, e os interessados em conhecer esses volumes, em edição de autor, podem se referir a estes links:

2533. Prata da Casa: os livros dos diplomatas (2013, 691 p). Compilação das resenhas mais importantes de livros de diplomatas; disponibilizado no site Academia.edu, link: https://www.academia.edu/5763121/Prata_da_Casa_os_livros_dos_diplomatas_Edicao_de_Autor_2014_; link direto para download do arquivo em pdf: https://www.academia.edu/attachments/34209509/download_file?s=work_strip&ct=MTQwNzAwODExOCwxNDA3MDExMjI5LDc4NTEwNjY; Researchgate.net: https://www.researchgate.net/publication/269701236_Prata_da_Casa_os_livros_dos_diplomatas?ev=prf_pub
    Como escrevi em epígrafe: "Dedicado a todos os colegas que – não contando telegramas, ofícios e demais expedientes da carreira diplomática – fazem das leituras, dos livros e da escrita atividades relevantes em suas vidas."

2710. Rompendo Fronteiras: a Academia pensa a Diplomacia (Kindle, 2014, 414 p.); disponibilizado na plataforma Academia.edu, link: https://www.academia.edu/9108147/25_Rompendo_Fronteiras_a_academia_pensa_a_diplomacia_2014_

2707. Codex Diplomaticus Brasiliensis: livros de diplomatas brasileiros (Kindle, 2014, 326 p.); disponível na plataforma Academia.edu, link: https://www.academia.edu/9084111/24_Codex_Diplomaticus_Brasiliensis_livros_de_diplomatas_brasileiros_2014_

2693. Polindo a Prata da Casa: mini-resenhas de livros de diplomatas (Kindle edition, 2014, 151 p.); disponível na plataforma Academia.edu, link: https://www.academia.edu/8815100/23_Polindo_a_Prata_da_Casa_mini-resenhas_de_livros_de_diplomatas_2014_

        Estou pensando em retomar o projeto de lograr uma informação a mais completa possível sobre os livros publicados pelos diplomatas, em quaisquer formatos. 

A moderna Doutrina Monroe: intervencionismo norte-americano na América Latina - Rubens Barbosa (O Estado de S. Paulo)

Opinião: A moderna Doutrina Monroe

O intervencionismo norte-americano na América Latina começa a submeter os países a pressões que violam sua soberania

Por Rubens Barbosa

O Estado de S. Paulo, 26/08/2025 


Está em execução a estratégia do governo Trump para a América Latina anunciada, em termos genéricos, pelo secretário de Defesa como o “quintal” dos EUA, onde “os países deverão optar entre os EUA e a China”, como afirmou o presidente norte-americano.

Ao lado da firme oposição aos governos de esquerda no hemisfério (Cuba, Venezuela, Nicarágua, Colômbia, Chile e Brasil), o Departamento de Estado, chefiado por Marco Rubio, senador da Flórida, ultraconservador e primeira geração de cubanos que saíram de Cuba, está tomando medidas concretas para fortalecer os governos de direita (El Salvador, Paraguai, Argentina e agora a Bolívia) e tentar reverter a tendência pendular de governos de esquerda na região para influir nas eleições para eleger governos alinhados às políticas de Washington, “para construir um hemisfério mais seguro, mais forte e mais próspero”.

As medidas tomadas até aqui ressuscitam a Doutrina Monroe de 1823, pela qual se afirmava o princípio da “América para os americanos”, afastando a influência da Europa, e o Corolário Roosevelt (1904), autorizando intervenção militar para a defesa das empresas americanas.

Atualizada, a Doutrina Monroe moderna busca afastar os países da região da crescente presença da China, hoje o principal parceiro comercial da quase totalidade dos países da região, e defender as empresas americanas.

A primeira intervenção foi no Panamá, forçando o governo a pôr um fim nos contratos com empresas chinesas, a fim de controlar o fluxo de transporte por essa via estratégica para os EUA. Mais recentemente, o Departamento de Estado assinou acordos com o Paraguai para criar uma base na fronteira com o Brasil contra o Hezbollah integrada por agentes do FBI. Na semana passada, com o ministro do Exterior paraguaio, foi assinado, em Washington, um acordo para o Paraguai acolher asilados de outros países residentes nos EUA, no contexto de ampla parceria estratégica em segurança, diplomacia e economia, em especial no combate ao crime transnacional, na estabilidade regional, na energia, na mineração e na tecnologia. Nesse contexto, chama a atenção declarações de Marco Rubio sobre a possibilidade de intervenção de Washington na utilização da energia da binacional Itaipu para a instalação de data centers, em função do excedente de energia e seu baixo custo. Em outra iniciativa, na semana passada, o comando do Sul, na Flórida, enviou 4 mil marinheiros e fuzileiros navais para o combate ao tráfico de drogas, ameaça à segurança nacional, para as costas da Venezuela, “governado por um presidente ilegítimo e por um cartel de narcoterroristas”. A Casa Branca afirmou que “Trump mantém todas as opções abertas”, inclusive intervenção armada nos países para atingir os traficantes. Apoio a eventual movimento de parte do Exército venezuelano contra Maduro e proteção à Guiana, com eleição em 1.º de setembro, podem ser outros objetivos dos EUA.

O Brasil parece ser um dos alvos preferidos de Washington, desde a imposição das tarifas mais elevadas (50%), ao lado da Índia, para a exportação de produtos para os EUA, com a escalada de sanções políticas sobre o ministro do Supremo Tribunal Federal (STF) e de funcionários do Ministério da Saúde, por terem coordenado a vinda de médicos cubanos ao País, e de relatório crítico sobre direitos humanos no Brasil. Em uma situação de impasse nas negociações comerciais, é possível prever novas ações depois do julgamento de Bolsonaro em setembro, com inaceitável interferência em assuntos internos que atentam contra a soberania nacional. A resistência do governo brasileiro a essas intervenções, contrárias à evolução normal das relações entre os dois países e a tentativa de formação de uma frente de oposição às medidas protecionistas norte-americanas poderão criar uma situação de graves consequências diplomáticas entre os dois países. A possível intervenção militar na Venezuela entrou na pauta de Lula nas conversas com o presidente do Equador e com os chefes de Estado na reunião do Tratado de Cooperação Amazônica, realizada em Bogotá.

Não pode ser afastada a possibilidade de o Brasil estar sendo usado como um exemplo para os países que ousarem se opor à nova versão da Doutrina Monroe. Além de Itaipu, como base de colonização tecnológica e talvez a Amazônia, cujo desmatamento está sendo objeto de investigação no contexto da seção 301 da lei de comércio americana, pelos recursos minerais e pelo maior reservatório de água do planeta, poderão ser, no futuro, os próximos alvos da agressiva política imperial de Washington. A decisão do STF sobre a aplicação da Lei Magnitsky no Brasil, com potencial de forte impacto sobre os bancos e sinais de distanciamento dos EUA na área da Defesa, com o cancelamento da Conferência Espacial das Américas, organizada pela Força Aérea, e da Operação Formosa, principal exercício da Marinha, são os últimos exemplos da escalada entre os dois países.

O intervencionismo do governo norte-americano na América Latina começa a submeter os países da região a pressões que violam a soberania ou demandam subordinação disfarçada de cooperação, além de impor ameaças de intervenção militar, sob pretexto de combate aos “narcoterroristas”.

Essas movimentações de Washington apresentam-se como o maior desafio da política externa brasileira nas últimas décadas.

 

Presidente do Instituto de Relações Internacionais e Comércio Exterior (Irice), foi embaixador do Brasil em Londres (1994-99) e em Washington (1999-2004)

 

https://www.estadao.com.br/opiniao/rubens-barbosa/a-moderna-doutrina-monroe/ 

Xin Fan: World History and National Identity in China: The Twentieth Century, book review by Di Luo (H-Asia)

 Xin Fan. 

World History and National Identity in China: The Twentieth Century

Cambridge University Press, 2021. xiii + 251 pp. $99.99 (cloth), ISBN 978-1-108-90365-3.

Reviewed by Di Luo (University of Alabama)
Published on H-Asia (August, 2025)
Commissioned by Jenny H. Day (Skidmore College)

The rise of nationalism has long been a central theme in scholarship on twentieth-century China, with many studies emphasizing the Chinese state’s role in shaping nationalist discourse. In World History and National Identity in China, Xin Fan offers a compelling counternarrative. By tracing the development of world history as an academic discipline in China throughout the twentieth century, Fan shifts the focus to Chinese world historians who critiqued narrow forms of nationalism. He argues that the emergence of academic nationalism in twenty-first-century China can be traced to intellectual resistance against the state's imposition of a Marxist worldview in the 1950s. Rather than serving merely as “handmaidens” of political ideology (p. 10), as previous scholarship has often suggested, Fan contends that Chinese world historians made significant and nuanced contributions to challenging Eurocentric frameworks in global historical understanding.

Fan focuses on ancient world history as a field that allowed Chinese scholars to formulate alternative historical perspectives, especially in response to the limitations of Eurocentric modernity. This field raised pressing historiographical questions about the relevance of the ancient past, the spatial divide between East and West, and the persistence of ethnic biases both within China and globally. By situating China within a broader global past, Chinese historians sought to construct a Chinese identity.

The book traces four generations of Chinese world historians. Chapter 1 examines the late Qing period through Zhou Weihan’s An Outline of Western History (1901), which integrated traditional historiographical forms with Western chronology and content drawn from translated Western and Japanese sources. This synthesis reflected the rise of a world-historical consciousness grounded in a revisionist Confucianism. Drawing on neo-Confucian concepts such as xing (common human nature) and gongli (universal principals), Zhou interpreted China’s recent decline as a result of intellectual stagnation rather than civilizational inferiority. His belief in a shared human nature, rooted in Confucian training, became a lasting legacy in the development of world-historical studies in China.

The Republican period (1912-49) saw the rise of academic professionals who institutionalized world history as a teaching field. Fan examines three key figures: Chen Hengzhe, He Bingsong, and Lei Haizong. All were educated in the United States, taught at Chinese universities, and valued professionalism, though they diverged in their views. Chen, influenced by American liberalism and empiricism, promoted internationalism and viewed world history as a means to foster global harmony. In contrast, He and Lei, shaped by the growing threat of Japanese imperialism, turned toward nationalism. He regarded nationalism as a tool of anticolonial resistance, while Lei adopted a culturally conservative and nationalistic stance during the Second Sino-Japanese War (1937-45), emphasizing Chinese civilizational uniqueness and calling for strong leadership and militarism.

Through examining the scholarship of these three individuals, Fan highlights how the professionalization of historical studies brought both opportunities and constraints. The inclusion of world history in secondary education in China increased its visibility but also invited state regulation. In times of national crisis, world historians like Lei Haizong, driven by a sense of social responsibility, increasingly aligned themselves with the state and advocated for cultural reconstruction for national survival. The gradual rise of cultural nationalism marked a significant departure from the late Qing vision of a shared human legacy. Despite its limitations, Lei’s culturalist framework, which analyzed world history through seven major civilizations, offered a radical alternative to Eurocentric national historiography and laid the groundwork for future developments in the field.

Chapters 3 and 4 focus on the early People’s Republic, when state control intensified. The Chinese Communist Party (CCP) introduced Soviet-style Marxist historiography and the jiaoyanshi (teaching and research unit) system, which collectivized teaching and research, enforced ideological discipline, and promoted specialization. Chinese world historians responded in varied ways. Lei Haizong, a prominent scholar from the Republican period, was sidelined for his refusal to conform to Marxist historiography. He challenged the Stalinist five-stage framework of history development (primitive, slavery, feudalism, capitalism, and socialism) for its Eurocentrism and teleological assumptions. In contrast, junior scholars like Tong Shuye (1908-68) and Lin Zhichun (1910-2007) embraced Marxism and helped institutionalize world history. Fan emphasizes that belief in Marxism, fear of political persecution, and opportunism all shaped their intellectual trajectories. Despite state control, Chinese historians continued to use the language of professionalization to assert autonomy and critique orthodoxy.

Fan highlights how intellectual resistance emerged through debates over periodization and the Asiatic mode of production (AMP). Tong Shuye’s 1954 periodization of Chinese history, for instance, was criticized for relying too heavily on world-historical models and for drawing inappropriate parallels between China and other ancient civilizations. While the CCP promoted world history as a tool for advancing Marxist-Leninist ideology, many Chinese historians dismissed world-historical research as a series of “forced analogies” that imposed a Eurocentric and teleological framework onto China’s distinct historical trajectory. In this regard, Fan argued that the rise of Chinese cultural exceptionalism was “an unintended consequence of the state’s massive social engineering projects” (p. x). At the same time, Fan cautions against dismissing the work of Chinese world historians as mere “handmaidens” of political ideology. The 1950s saw significant developments in world-historical scholarship. Chinese scholars translated a large body of Soviet texts and primary sources from non-European civilizations, upon which they built their own interpretations using Marxist historical materialism. Tong Shuye, for example, challenged Soviet interpretations by arguing that Asiatic societies were more advanced than their Western counterparts and that the AMP should be seen as a form of feudalism. Tong’s position reflected a broader effort to reconcile national pride with Marxist theory. He used the language of Marxism to challenge Soviet orthodoxy, arguing that Marxist theory was dynamic and open to reinterpretation. Such effort, Fan points out, constituted a form of subtle intellectual resistance to state control.

The Marxist historiography was furthered challenged by Chinese historians in post-Mao China. In chapter 5, Fan explores how economic reforms since 1978 and modernization reshaped world-historical studies. “A belief in cultural difference” between China and the West gradually replaced Marxist historiography that advocated “a common humanity based on historical materialism” (p. 160). Lin Zhichun, once a Marxist advocate, came to view world history as a tool for national rejuvenation in the 1980s. He helped found the Institute for the History of Ancient Civilizations (IHAC) in 1984, promoting ancient world history as a scientific discipline rooted in linguistic expertise and archaeological inquiry. By the 1990s, Lin Zhichun had rejected the applicability of feudalism to Chinese history, arguing it was a mistranslation of Western concepts. Instead, Lin celebrated China’s unique civilizational attributes, echoing Lei Haizong’s wartime nationalism. These ideological and institutional shifts had mixed effects. While international exchange increased, the relevance of ancient world history declined amid economic concerns. Earlier anti-Eurocentric stances softened, and ironically, Eurocentrism reemerged as world history increasingly focused on the “Great Powers.”

Xin Fan’s World History and National Identity in China offers a rich and nuanced account of how world history developed as a discipline and intersected with nationalism and identity formation in twentieth-century China. While the book excels in tracing intellectual and institutional shifts, it gives limited attention to how academic changes influenced the broader public. A more sustained analysis of public discourse—beyond brief references such as the 1988 television series River Elegy (p. 175)—would have strengthened the study. Additionally, while the focus on ancient world history is well justified, it would be helpful to situate this subfield within the broader landscape of world-historical scholarship in China. Did studies of other historical periods follow similar trajectories of politicization, professionalization, and nationalist reinterpretation? Despite these limitations, Fan’s work is a valuable contribution to Chinese intellectual history, historiography, and global history.

If there is additional discussion of this review, you may access it through the network, at: https://networks.h-net.org/h-asia.

Citation: Di Luo. Review of Fan, Xin, World History and National Identity in China: The Twentieth Century. H-Asia, H-Net Reviews. August, 2025.
URL: http://www.h-net.org/reviews/showrev.php?id=61659

Antissemitismo está sendo over sold - Paulo Roberto de Almeida

Antissemitismo está sendo over sold.

Não, não é; é só paranoia equivocada.


A maior parte dos judeus, de par le monde, e muitos israelenses veem antissemitismo em tudo o que se fala do genocidio atual sendo cometido por um criminoso de guerra no território que a extrema-direita sionista acredita ser o Grande Israel bíblico, um mito que nunca existiu.

Os judeus inteligentes precisam parar de falar de antissemitismo em face do que são crimes odiosos dos quais seus ancestrais, e alguns sobreviventes, foram vitimas num passado não muito distante.

Os extremistas, os ingênuos e os oportunistas, continuarão a falar de antissemitismo quando o que existe é revolta legítima contra os crimes de guerra e contra a humanidade que são praticados por alguns dentre eles.

Chega de hipocrisia. A matança há muito tempo passou de insuportável e está justamente reforçando o antissemitismo de muitos que sequer sabem o que é isso, teoricamente e empiricamente.

Acabou a aura; no seu lugar o que há, hoje, são mortes e destruição, como já houve no passado.

Paulo Roberto de Almeida

Brasília, 26/08/2025


Certezas e dúvidas - Paulo Roberto de Almeida

 Certezas e dúvidas 

Paulo Roberto de Almeida 

Todos sabem quem é, qual a natureza, quais as intenções de Putin. Creio que não há nenhuma dúvida quanto a isso. Também sabemos, com certeza, de que Trump tem muitas dúvidas e que ele desconhece completamente a natureza profunda e real de Putin.

Todos sabemos, também, que os europeus, em geral, acreditaram, clara e sinceramente, na natureza profundamente ocidental dos EUA, e que, com base nessa certeza, eles se dedicaram, durante 80 anos, a construir uma bela casa agradável de se viver, confiando (mais que isso: tendo certeza) na proteção do Big Cop americano, contra os homens maus que poderiam vir do Leste.

Agora, os europeus estão cheios de dúvidas, e não sabem com certeza se poderão confiar novamente no Big Cop, e têm certeza de que não poderão, sozinhos, guardar a bela casa que construíram nos últimos 80 anos, com flores no jardim, dispensa cheia e tudo mais. A dúvida é sobre quando aparecerão os homens maus.

Trump tem uma única certeza: a de que ele é o homem providencial que poderá arrumar um novo esquema para cuidar das casas dos homens bons, inclusive fazendo alguns negócios com os homens maus, que assim deixarão de ser maus.

Ele tem outra certeza: a de que ele saberá, por meio de tarifaços, de induções e de ameaças, trazer os EUA de volta para as glórias da segunda revolução industrial, aquela do carvão e do petróleo, do motor a explosão, das linhas de montagem cheias de operários felizes e bem pagos, ao estilo do Modern Times de Chaplin.

Putin tem muitas dúvidas sobre as reais capacidades de seu país, com um PIB que é hoje inferior ao de uma potência média como é hoje, por exemplo, o Brasil, ainda que com um PIB per capita maior e capacidade militar muitas vezes maior.

Mas Putin tem uma única certeza: a de que poderá continuar enganando Trump, até que os ucranianos se rendam à exaustão ou de que os europeus consigam convencer Trump de que ele está enganado, ou resolva repentinamente cortar o resto da mesada defensiva que ele ainda concede a esses aproveitadores espertos e temerosos europeus.

O mundo está cheio de dúvidas e de certezas, e assim continuará até que Putin e Trump desapareçam de cena.

Xi tem algumas poucas dúvidas e muitas certezas, por isso ainda espera um pouco para dar seu próximo bote.

Paulo Roberto de Almeida

Brasília, 26/08/2025


Trump vai precisar entender quem é Putin -Tom Friedman (OESP, NYT) - Introdução Paulo Roberto de Almeida

 Minha introdução (PRA): Alguém teria coragem de entregar este artigo a Trump? E ele, se receber, vai ler? E se ler, vai entender? E, se entender, vai por acaso mudar de postura? E se mudar, vai adotar as medidas necessárias para contrariar aquele que julga ser seu amigo? E, se o fizer,  vai adiantar alguma coisa? São muitos “ses” para chegar a um resultado que não tem “se” nenhum e uma única certeza: Putin vai dobrar a aposta na sua guerra de agressao! (PRA)

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Trump vai precisar entender quem é Putin

Tom Friedman

O Estado de S. Paulo., 24 de ago. de 2025

Buscar a paz na Ucrânia por meio do diálogo é justo, mas sabendo as reais intenções do líder russo

Tento ser justo ao analisar o drama Trump-Putin-Zelenski-Europa que vem se desenrolando nas últimas semanas. Tentando equilibrar o louvável desejo de Donald Trump de acabar com a guerra na Ucrânia com a maneira personalista, improvisada e muitas vezes ridícula com que ele lida com a situação – incluindo a energia que todos os envolvidos precisam gastar para alimentar seu ego e evitar sua ira, antes de chegarem aos compromissos infernais necessários para a paz. Por enquanto, tudo isso me deixa desconfortável.

Cobri muitas negociações diplomáticas desde que me tornei jornalista, em 1978, mas nunca vi uma em que um dos líderes – neste caso, o presidente da Ucrânia, Volodmir Zelenski – sentisse a necessidade de agradecer ao presidente americano 15 vezes nos quatro minutos e meio em que se dirigiu a ele com a imprensa na sala. Sem mencionar os elogios que os aliados europeus sentiram que precisavam fazer a ele.

Quando nossos aliados precisam dedicar tanta energia apenas para manter a paz com Trump, antes mesmo de fazer a paz com Vladimir Putin; quando eles têm de olhar por cima do ombro para se certificar de que Trump não está atirando pelas costas com uma postagem nas redes sociais, antes que Putin atire pela frente com um míssil; e quando o presidente americano não entende que, quando Putin diz à Ucrânia “case comigo ou vou te matar”, Zelenski precisa de mais do que apenas um conselheiro matrimonial americano. Tudo isso me leva a perguntar: como isso vai funcionar?

MUDANÇA. Especialmente quando cada osso do meu corpo me diz que Trump não entende o que está em jogo nesta guerra. Ele é diferente de qualquer presidente americano dos últimos 80 anos. Ele não sente nenhuma solidariedade com a aliança transatlântica e seu compromisso com a democracia, o livre mercado, os direitos humanos e o estado de direito – uma aliança que produziu o maior período de prosperidade e estabilidade para a maioria das pessoas na história do mundo.

Estou convencido de que Trump vê a Otan como se fosse um shopping center de propriedade dos EUA, cujos lojistas nunca pagam aluguel suficiente. E vê a União Europeia como um shopping center que compete com os EUA, que ele gostaria de fechar, martelando-o com tarifas.

A noção de que a Otan é a lança que protege os valores ocidentais e a UE é a melhor criação política moderna do Ocidente – um centro de pessoas livres e mercados livres, estabilizando um continente que foi conhecido por guerras tribais e religiosas durante mil ê ni os – é e s t r a nha para Trump.

De fato, concordo com Bill Blain, analista econômico que vive no Reino Unido, que escreveu na segunda-feira: “Por mais que os líderes europeus elogiem Trump, está claro que o vínculo fundamental de confiança que sustentou o sucesso de 80 anos da economia transatlântica, e serviu tão favoravelmente aos EUA por décadas, agora está rompido. O fim da economia transatlântica mudará a economia global – favorecendo a Ásia e novas relações comerciais.”

Portanto, também não me surpreende que Trump não sinta nenhuma necessidade instintiva de trazer a Ucrânia para o Ocidente ou compreender que a invasão de Putin foi apenas sua mais recente marcha para dividir o Ocidente, como vingança pela divisão da União Soviética.

ENTREVISTA. Como eu sei que Trump é surdo a tudo isso? Basta ouvir a entrevista que seu enviado especial, Steve Witkoff, concedeu a Tucker Carlson em março, após o segundo encontro com Putin no Kremlin. Aqui está apenas um trecho.

Carlson: “O que você achou dele?” Witkoff: “Gostei. Ele foi sincero comigo. A propósito, como resolveríamos um conflito com alguém que é o chefe de uma grande potência nuclear, a menos que estabelecêssemos confiança e bons sentimentos um pelo outro?”

Ele seguiu: “Na minha segunda visita, a coisa ficou pessoal. Putin encomendou um belo retrato do presidente Trump a um importante artista russo, me deu e me pediu para levá-lo para o presidente, o que eu fiz. Isso foi noticiado no jornal, mas foi um momento muito gentil. E me contou uma história, Tucker, sobre como, quando o presidente foi baleado, ele foi à sua igreja local, se encontrou com seu padre e rezou pelo presidente, não porque ele era o presidente dos EUA ou poderia se tornar o presidente dos EUA, mas porque tinha uma amizade com ele e estava rezando por seu amigo. Quer dizer, você consegue imaginar ficar sentado lá ouvindo esse tipo de conversa?”

E continuou: “Eu voltei para casa e entreguei essa mensagem ao nosso presidente e entreguei a pintura, e ele ficou claramente emocionado com isso. Então, esse é o tipo de conexão que conseguimos restabelecer por meio, aliás, de uma palavra simples chamada comunicação, que muitas pessoas diriam que eu não deveria ter feito, porque Putin é um cara mau. Eu não considero Putin um cara mau. É uma situação complicada, essa guerra e todos os ingredientes que levaram a ela. Você sabe, nunca é apenas uma pessoa, certo?”

E fica pior. Trump está tão iludido quanto à natureza de Putin que, durante a cúpula com líderes europeus, na segunda-feira, ele foi ouvido em um microfone aberto dizendo ao presidente francês, Emmanuel Macron: “Acho que Putin quer fazer um acordo para mim. Você entende isso? Por mais louco que pareça.”

Alguém consegue identificar um único diplomata americano em Moscou ou analista da CIA que esteja aconselhando Witkoff e Trump? A minha aposta é que não há nenhum, porque nenhum analista sério lhes diria: “Chegamos à conclusão de que vocês estão certos e todos nós estávamos errados: Putin não é um cara mau, ele só quer uma paz justa com a Ucrânia – e, quando ele diz que foi à igreja e rezou pelo presidente Trump, vocês devem acreditar nele”.


MANIPULAÇÃO.

Desculpem, mas se Putin realmente rezou pela vida de Trump, é porque sabe que nenhum outro presidente americano poderia ser manipulado tão facilmente como Trump tem sido. Putin não está e nunca esteve à procura de “paz” com a Ucrânia. Ele está, como já escrevi anteriormente, à procura de um pedaço da Ucrânia – na verdade, de toda a Ucrânia, se conseguir.

“Essa é tanto a causa primária da guerra, para usar uma das frases favoritas de Putin, quanto a causa primária dos esforços vacilantes de Trump para estabelecer a paz na Ucrânia – sua incapacidade de entender que Putin não quer paz, mas vitória”, disse Leon Aron, estudioso da Rússia e autor de ‘Riding the Tiger: Vladimir Putin’s Russia and the Uses of War’.

“Putin precisa da Ucrânia por todos os tipos de razões ideológicas e políticas internas. E não vai parar de buscá-la e se sacrificar por ela – a menos que o Ocidente torne o custo da guerra proibitivo, militar e economicamente.”

Então, termino onde comecei: Trump e Witkoff não estão errados em querer parar a guerra e todas as mortes. E não é errado manter comunicação regular com Putin para fazer isso. Sou totalmente a favor de ambas as coisas. Mas, para acabar com esta guerra de forma sustentável, é preciso entender quem é Putin e o que ele está tramando.

Putin é um cara mau, um assassino a sangue frio. Ele não é amigo do presidente. Isso é uma fantasia na qual Trump escolheu acreditar. Depois de compreender essas coisas, só há uma conclusão possível: a única maneira sustentável de parar esta guerra e impedir que ela volte a acontecer é um compromisso consistente do Ocidente em fornecer à Ucrânia os recursos militares que convencerão Putin de que seu exército será destruído.

PUNIÇÃO.

Os EUA também devem fornecer garantias de segurança que impeçam a Rússia de tentar isso novamente e incentivar nossos aliados europeus a prometer que a Ucrânia um dia fará parte da UE – para sempre ancorada no Ocidente.

A punição de Putin por esta guerra deve ser que ele e seu povo tenham de olhar para sempre para o Ocidente e ver uma Ucrânia, mesmo uma Ucrânia menor, uma democracia eslava próspera e de livre mercado, em comparação com a cleptocracia eslava autoritária e em declínio de Putin.

Mas como Trump aprenderá essa verdade depois de destruir a equipe do Conselho de Segurança Nacional e reduzir e neutralizar o Departamento de Estado, quando demitiu o chefe da Agência de Segurança Nacional e seu vice-chefe, seguindo o conselho de uma palhaça conspiradora, Laura Loomer, e quando nomeou uma fã de Putin, Tulsi Gabbard, para ser sua diretora de inteligência nacional?

Quem lhe dirá a verdade? Ninguém. Exceto a terra selvagem da Ucrânia. Nas trincheiras de Donbas, há verdade. Nas 20 mil crianças ucranianas que Kiev diz que Putin sequestrou, há verdade. Nos cerca de 1,4 milhão de soldados russos e ucranianos mortos e feridos como resultado dos sonhos febris de Putin de restaurar a Ucrânia à Mãe Rússia, há verdade. Nos civis ucranianos mortos por drones russos, ao mesmo tempo em que Trump estendia o tapete vermelho para Putin no Alasca, há verdade.

E, quanto mais Trump ignora essas verdades, mais ele constrói sua estratégia de paz – não com base em conhecimento especializado, mas em sua autoestima inflada e seu antiocidentalismo antiamericano – mais isso se tornará sua guerra. E, se Putin vencer e a Ucrânia perder, Trump e sua reputação sofrerão danos irreparáveis – agora e para sempre.


Postagem em destaque

Livro Marxismo e Socialismo finalmente disponível - Paulo Roberto de Almeida

Meu mais recente livro – que não tem nada a ver com o governo atual ou com sua diplomacia esquizofrênica, já vou logo avisando – ficou final...