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quinta-feira, 27 de abril de 2023

Le Capitaine Volkonogov s'est échappé: un filme russe sur la Grande Terreur stalinienne, pas encore sorti em Russie

 

https://www.lhistoire.fr/rubrique/cin%C3%A9ma

Le Capitaine Volkonogov s'est échappé : verbatim

Réalisé par Natalia Merkoulova et Alexeï Tchoupov, Le Capitaine Volkonogov s'est échappé est un film russe sorti en France le 29 mars 2023. Sa projection au cinéma Le Balzac, le 11 avril, fut l’occasion d’un dialogue organisé par L’Histoire entre Sabine Dullin, professeure à Sciences Po et spécialiste de l’histoire de l’Union soviétique, et Antoine de Baecque, historien et critique du cinéma.

Cette rencontre s’est tenue en l’absence des réalisateurs, vivants en exil au Kazakhstan depuis le début de la guerre en Ukraine.

 

Pourquoi un film sur la Grande Terreur ne peut-il pas sortir en Russie ?

Sabine Dullin : Le film avait obtenu l’autorisation de sortie en août 2021. Toutefois, la guerre en Ukraine a remis en cause sa sortie en salle. Le producteur Evgeni Nikishov a donné un interview en avril 2022 au moment où cela aurait dû avoir lieu pour dire qu'il ne voyait pas de perspective de distribution pour un film de ce genre à l'heure de « l'opération spéciale en Ukraine » et qu'on allait attendre l'automne. Central Partnership le distributeur qui appartient au groupe Gazprom-Média n'a pas donné suite et a annulé la sortie. Mais le film s'est tout de même retrouvé sur l'internet russe et sa diffusion sur des plateformes de streaming semble avoir été faite à l'initiative d'un producteur du film. La censure n'est donc pas complète. Les réalisateurs font un film sur la grande Terreur sans intention de faire des parallèles avec le temps présent. Mais le film les établit de fait. En racontant un passé très douloureux aux Russes qui ne le connaissent plus, le film agit à la manière de l'ONG Mémorial interdite depuis décembre 2021 et qui menait le travail de mémoire sur les crimes du stalinisme. La stigmatisation des « agents de l'étranger » dans la Russie actuelle résonne avec les accusations d'ennemis du peuple et de cinquièmes colonnes de la grande Terreur qu'évoque magistralement le film.

Pourquoi et comment la Grande Terreur (1936-1938) s’est-elle mise en place ?

Sabine Dullin : Dans la société stalinienne, on entend forger l'homme nouveau et la femme nouvelle. L'épuration des éléments socialement nuisibles, politiquement suspects, des contre-révolutionnaires, des saboteurs, des traîtres est une entreprise de longue haleine, une ingénierie sociale. Elle a commencé au début des années 1930 avec la dékoulakisation lors de la collectivisation des campagnes. L'assassinat de Sergueï Kirov, un proche de Staline en décembre 1934, provoque le début d'une épuration massive du Parti communiste. Les menaces extérieures font qu'on déporte des nations jugées non fiables aux frontières comme les Polonais ou les Coréens. Mais avant l'ouverture des archives, on ne connaissait pas grande chose de cette Grande Terreur. Robert Conquest aux Etats-Unis la décrivait comme l'épuration des anciens compagnons de Lénine et de tous les cadres de l'Etat-Parti. Une Grande Terreur contre les élites dont les procès de Moscou et les aveux des vieux bolcheviks reconnaissant des crimes insensés sont l'épisode le plus connu. Mais, ce n’était que la partie émergée de l’iceberg. 10 % des victimes. Au début des années 1990, les historiens de Mémorial ont découvert dans les archives les opérations secrètes de 1937-1938 lancées par Staline et Nikolaï Iejov le chef de la police politique. Ces opérations de la Grande Terreur ciblaient des catégories sociales entières, des minorités nationales entières. 90 % des victimes. Durant ces deux années de Terreur, 750 000 personnes sont exécutées, et 1,5 million de personnes arrêtées.

Pour arriver à ces chiffres énormes, la logique a été celle des quotas par régions et par républiques définis par les chefs du NKVD et souvent dépassés. On sollicite les fichiers multiples de police, on élabore des listes de suspects, on constitue des dossiers, les juridictions d'exception appelées troïka formées du chef du Parti, du chef du NKVD et du procureur condamnent à tour de bras. Comme l'explique son supérieur à Volkonogov, l'URSS est « un Etat de droit » et tout doit se faire dans les règles. Dans le palais où travaillent les tchékistes de Leningrad, la torture est ainsi un appendice du travail bureaucratique. Il faut bien une signature des aveux dans le dossier d'instruction pour que l'exécution ne soit entachée d'aucune irrégularité ! Mais comme il faut faire du chiffre, il faut aussi torturer de manière à boucler un cas le plus vite possible avant de passer au suivant.

Dans le film, on exécute ceux qui ont mené la Grande Purge pendant 2 ans. C’est l’histoire de la fin de la Grande Terreur.

Sabine Dullin : C'est à l'automne 1938, le moment où les bourreaux deviennent victimes. Staline arrête la machine de l'épuration, met en cause les méthodes spéciales employés et s'en prend à Nikolaï Iejov, le chef de la police politique, qui est arrêté et condamné. A l'époque, la police politique s'appelle le NKVD mais on continue à appeler ses membres les tchékistes du nom de la Tchéka née avec la révolution russe. La chute de Iejov entraîne celle de ses collaborateurs dans les Républiques et les régions, ceux même qui ont mené les opérations de la grande Terreur. Le chef de Volkonogov, le major Gvozdev se suicide pour échapper à l'arrestation comme le vrai Mikhaïl Litvin, chef du NKVD de Leningrad, connu pour avoir pratiqué largement la torture. Le rouge sang de la cerise ou du cassis évoqué comme jus préféré par Veretennikov, l'ami du capitaine, rappelle une blague qui circulait sur le goût des bais de Litvin. La purge de toute la brigade de Volkonogov démarre. C'est la raison de sa fuite.

C’est vraiment un film sur cette sorte de communauté de tchékistes, on ne voit pas de haute hiérarchie. Mais on la sent, on sent que les ordres arrivent d’en haut.

Sabine Dullin : Le film ne montre pas la chaîne de commandement descendante depuis Moscou et le bureau de Staline. Il montre les exécutants de la Grande Terreur à la direction régionale du NKVD de Leningrad. Les purges à Leningrad ont été particulièrement violentes et massives. La ville était aux yeux de Moscou suspecte. Sergueï Kirov y avait été assassiné. L'intelligentsia y était nombreuse. L'opposition à Staline plus forte. C'était une ville située à 30 km de la frontière de la Finlande, proche des ennemis. Dans le film, on y aperçoit sur un mur de brique la reproduction street art d'un tableau de Malevitch : La charge de la cavalerie rouge. Un rappel de l'avant-garde artistique. L'ancienne Petrograd était la capitale de la révolution. Plutôt que des drapeaux dans les rues, cet héritage révolutionnaire à la fois piétiné et récupéré par Staline éclate dans le rouge flamboyant des joggings des tchékistes...

Comment cette année 1938 s’inscrit-elle dans le contexte international ?

Sabine Dullin : L'Union soviétique est alors sous la menace des Japonais à l'Est qui sont en Mandchourie et en Chine. A l'Ouest, les États hostiles du Sud au Nord de la Roumanie, de la Pologne, des Pays Baltes, de la Finlande sont perçus comme une place d'armes possible pour l'Allemagne nazie qui vient de signer un pacte anti-Komintern, donc anti-communiste avec le Japon et l'Italie. La guerre entre le fascisme et l'antifascisme a déjà commencé à l'autre bout du continent, en Espagne où s'opposent depuis 1936 les Républicains et les franquistes. Staline est à ce moment-là dans le camp antifasciste (cela changera avec le pacte germano-soviétique en août 1939). Il aide à sa manière les Républicains espagnols mais en essayant de noyauter leurs rangs et d'en éliminer anarchistes et surtout trotskistes. Le terme de « cinquième colonne » vient de la guerre civile espagnole. Il s'agit des traîtres infiltrés dans son propre camp et au service de l'adversaire. Staline en fait un usage immédiat en URSS en faisant pourchasser les ennemis intérieurs reliés aux ennemis extérieurs. Le vocable « hitléro-trotskistes » inventé à ce moment-là en dit long sur les amalgames forgés au nom de la cinquième colonne. L'enfant à qui Volkonogov demande le pardon et qui lui répond qu'il ne l'aura jamais a eu son père engagé dans la guerre d'Espagne torturé par les franquistes avant de l'être par les tchékistes, au préalable de son exécution. On peut trouver bizarre qu'un régime qui se sent en danger de guerre en vienne à purger y compris les officiers de l'Armée rouge et tout son État-Major. Mais pour Staline, la vraie garantie de sécurité n'est pas la compétence d'un général comme Toukhachevsky ancien officier de l'armée tsariste rallié à l'Armée rouge, mais la loyauté et le dévouement des jeunes comme Joukov qui lui doivent tout.

Que penser de ce film en historienne ?

Sabine Dullin : Le film témoigne d'une très bonne connaissance des pratiques de la Grande Terreur et du discours qui les entourent. On voit la matérialité des dossiers. Les tchékistes travaillent les biographies de ceux dont ils doivent obtenir les aveux. On voit les interrogatoires : des scènes de violences et d'humiliation. Puis le bourreau à l'œuvre dans une cour pour des exécutions à la chaîne d'une balle dans la tête. Le moteur en marche d'une machine doit recouvrir le bruit des coups de feu car on est en pleine ville.

Les explications données à Volkonogov par Gvozdev, alias Litvin, disent parfaitement l'idéologie de la Terreur stalinienne qui n'a pas besoin de faits ni d'intentions. Les fusillés sont non coupables mais pourraient l'être et cela suffit à leur extorquer les aveux et à les exécuter, La profession (médecin) suffit ainsi à ce qu'on vous condamne pour empoisonnement comme ennemi du peuple contre-révolutionnaire selon l'article 58 du code pénal. Une tache dans la biographie suffit : avoir été paysan riche, avoir des parents à l'étranger, être polonais ou allemand, avoir eu des opposants dans la famille...

La force du film est cependant dans la transgression de ce régime de Terreur par un individu, le capitaine joué par Yuri Borisov. Cela met le système terroriste encore mieux en relief. Acte transgressif face au secret : Volkonogov sort son agenturnoe delo (dossier) ultra-confidentiel du bâtiment du NKVD. Il va montrer aux parents de ses victimes leur acte de décès. Celui-ci n'était jamais montré à la famille. La fille porte ainsi des colis à son père médecin sans savoir qu'il est mort. L'incarcération sans droit de correspondance permettait de camoufler l'exécution. Au moment de la déstalinisation de Khrouchtchev et des premières réhabilitations, l'État a parfois fabriqué des faux certificats avec une soit-disant mort de maladie ou d'accident après des années d'incarcération. Cela permettait à une veuve de toucher enfin une pension parce que son mari était décédé mais cela ne disait rien de la vérité de sa mort. Il faut attendre l'ouverture des archives dans les années 1990 pour que les historiens de Memorial effectuent le travail immense de redonner la vraie date et le lieu de décès aux familles, qui n'en savaient rien depuis des décennies. La volonté de se faire pardonner est aussi une transgression et aucun des interlocuteurs de Volkonogov n'y croit ou ne veut y croire dans une société où le mensonge et le parler faux est omniprésent et où bien souvent on a renié son fils ou sa femme pour survivre.

Un autre imaginaire est aussi présent, celui de l’athlète.

Sabine Dullin : Le film commence par une scène incroyable, une partie de volley au milieu des lustres de l'ancien palais et cela fait ressortir la carrure athlétique des tchékistes. Le jogging rouge vif qui est leur uniforme dans le film est une idée superbe. Tous les autres, les gens ordinaires, les victimes, sont vêtus de vestes matelassés ternes, couleur vert de gris. Les survêtements rouges donnent l'esthétique du surhomme communiste au-dessus des masses. Volkonogov habite pourtant comme les autres dans un appartement communautaire et prend le tramway pour aller au travail. Mais il est à part. Dans la cuisine collective comme dans le tramway, il domine. Même les femmes avec qui ils ont des rapports sexuels savent qu'ils sont d'un autre monde. Le culte du corps de l’athlète soviétique renvoie à la jeunesse, à la puissance virile, à l'homme nouveau. La statuaire réaliste socialiste célèbre ce corps athlétique.

Il y a un autre imaginaire présent, celui de la rédemption. Le camarade du capitaine Volkonogov, joué par le remarquable acteur de théâtre Nikita Kukushkin, est celui qui réoriente le scénario. Torturé et exécuté, il vient hanter le capitaine en fuite, lui intimer la nécessité de se racheter. Évidemment, on pense à l'univers de Dostoïevski, à Crime et Châtiment. L'avant-dernière scène du film, celle du rachat, a l'esthétique d’une piéta inversée, lorsque Volkonogov tient dans ses bras une femme mourante qui lui pardonne.

Est-ce qu’il existe un corpus du cinéma de la Grande Terreur ?

Sabine Dullin : Les films sur la Grande Terreur ne sont pas très nombreux en Russie. On préfère montrer les dernières années de Staline. Ceux qui existent portent habituellement sur les victimes comme Soleil trompeur (Nikita Mikhalkov, 1994). Le film est ici centré sur les bourreaux. En cela, il accompagne l'évolution de l'historiographie russe et occidentale de l'étude des victimes vers celle des « perpetrators », comme cela avait été le cas mais plus tôt dans l'historiographie sur la Shoah.

Le film joue beaucoup sur le rouge, et sur son inventivité graphique.

Sabine Dullin : La volonté de toucher un public plus jeune est très importante chez les réalisateurs. Leningrad filmé ici comme une ville d'arrière-cours miteuses et de palais décatis, les hommes en rouge qui sont les héros de l'histoire, tout ceci donne une tonalité dystopique, l'atmosphère d'un conte ou d'un cauchemar. Certains visuels font penser à Tarkovski. Le film navigue dans les grands genres du cinéma, de l'esthétique réaliste socialiste à la Tchapaïev (film des Vassiliev de 1934, un des plus célèbres de l’entre-deux-guerres), jusqu'à Stalker (Tarkovski, 1981). On peut aussi noter les influences américaines, comme celle du film d’horreur de Cronenberg, ou les scènes de torture à la Tarantino.

Ce thriller est très rythmé, avec une double quête : Volkonogov cherche les parents de ses victimes pour obtenir leur rachat, le nouveau major qui remplace celui qui s'est suicidé chasse le fuyard. L’esthétique n'a rien de classique. On n'y voit pas les grandes affiches de propagande, les portraits de Staline qui ornaient les rues et les bureaux. On y voit un dirigeable et surtout du rouge.

Propos recueillis par Charlotte Pangrazzi.


A lire : « La fuite de Volkonogov », Antoine de Baecque, L’Histoire n°506, avril 2023.


Lançamento conjunto: Construtores da Nação, projetos para o Brasil de Cairu a Merquior, de Paulo Roberto de Almeida; A História do Brasil pelas suas Constituições, de Rodrigo Saraiva Marinho

 Finalmente, um evento que estava aguardando desde algum tempo: 


Sumário e apresentação de meu livro figuram nesta postagem: 
https://diplomatizzando.blogspot.com/2022/08/construtores-da-nacao-projetos-para-o_25.html

O sumário do livro do Rodrigo Marinho segue abaixo: 


Papo de boteco: Lula define postura na guerra da Ucrânia apoiado em sabedoria de botequim - William Waack (O Estado de S. Paulo)

Papo de boteco: Lula define postura na guerra da Ucrânia apoiado em sabedoria de botequim

William Waack

O Estado de S. Paulo, 27/04/2023

 

A política externa atual do Brasil em relação ao conflito na Ucrânia é a política externa do Lula. Ela consiste na promoção da imagem pessoal do presidente como um estadista de grande projeção internacional.

O principal problema dessa política é o notável distanciamento entre a visão que Lula tem do cenário internacional e a realidade dos fatos. Nesse sentido, as bobagens que ele tem reiterado sobre causas, evolução (no sentido cronológico) e possíveis resultados do conflito não são apenas deslizes retóricos.

São distorções trazidas pela ignorância de como funciona a ordem internacional em transformação e o motivo das ações das potências envolvidas. Junto da incapacidade de entender e formular o que seja o interesse nacional brasileiro, que Lula confunde (como fazem populistas em qualquer lugar) com interesses políticos pessoais.

Uma das imprecisões históricas mais reveladoras da falta de visão internacional de Lula foi a afirmação de que a China merece um crédito especial como possível negociadora no conflito da Ucrânia pois “não faz guerra há muito tempo”. A história da moderna China, como a de todas as grandes potências, é a história de suas grandes guerras (de conquista, civil ou ambas). E a China está se preparando para a maior delas, contra os EUA.

A afirmação, feita por Lula, de que não adianta “discutir quem está certo ou quem está errado” no caso da Ucrânia implica desprezo do presidente brasileiro a princípios de Direito Internacional. A preservação desses princípios foi durante décadas o norte da política externa brasileira.

Outra bobagem retórica – “Você só vai discutir acerto de contas quando pararem de dar tiros” – expõe incapacidade de entendimento das relações internacionais. Não se esperava que Lula se dedicasse a interpretar a frase célebre de Clausewitz (A guerra é a continuação da política por outros meios), mas qualquer político realista e realmente pragmático sabe bem o que significa.

A guerra imposta pela Rússia à Ucrânia é uma guerra imperialista clássica de conquista inflamada por nacionalismo e chauvinismo de séculos, dos czares aos bolchevistas, além do típico anseio por segurança (diante de ameaças reais ou percebidas, como a existência da Otan) de grandes potências. Ela se tornou fator definidor da ordem internacional que, simplificando, é a formação de dois formidáveis blocos geopolíticos. Guerra da Ucrânia e nova ordem são eventos com características próprias, mas que se tornaram inseparáveis e se condicionam mutuamente.

É bom observar que o chefe de governo espanhol, um político socialista ao lado de quem Lula proferiu as últimas declarações sobre a guerra, compartilha com outros dirigentes europeus de esquerda ou de direita o mesmo entendimento sobre a natureza do que está acontecendo. Eles não definem a postura externa de seus países apoiados em sabedoria de botequim.

 

https://www.estadao.com.br/politica/william-waack/lula-define-postura-na-guerra-da-ucrania-apoiado-em-sabedoria-de-botequim/

 

O xadrez do acordo entre Mercosul e UE - O Estado de S. Paulo

O xadrez do acordo entre Mercosul e UE

O Estado de S. Paulo, 27/04/2023


Por ocasião da visita do presidente Lula da Silva à Europa, autoridades afirmaram a ambição de ratificar o acordo entre Mercosul e União Europeia (UE) neste ano. Com boa-fé e pragmatismo, é possível. Mas nessa novela de quase 30 anos esses expedientes nem sempre estiveram presentes. É preciso evitar que os erros se repitam.

Mais do que o livre-comércio, o acordo inclui vertentes políticas e culturais. Ele “cria o quadro institucional necessário para facilitar a cooperação numa vasta gama de áreas de interesse mútuo, desde a proteção dos direitos humanos e do desenvolvimento sustentável até a regulação da economia digital e a luta contra o crime organizado”, apontou o vice-presidente da Comissão Europeia, Josep Borrell. “Esse acordo reforçará as nossas relações não só entre governos e instituições, mas também entre parlamentares, sociedade civil, empresários, estudantes, universidades, cientistas e criadores.”

É o primeiro acordo birregional abrangente do Mercosul e o maior da UE. As aproximações começaram em 1995, mas emperraram nos anos 2000 por relutâncias protecionistas: dos europeus, em relação à sua agropecuária; dos latino-americanos, à sua indústria. A conjunção das presidências de Michel Temer e de Mauricio Macri, na Argentina, deu tração às negociações e o acordo foi fechado em 2019. As rupturas geopolíticas recentes o tornam estratégico para reduzir dependências excessivas, diversificar cadeias de valor e estabelecer a cooperação com parceiros políticos e econômicos confiáveis.

Por isso, é preciso dissolver velhas resistências que voltam sob novas formas. A hostilidade dos fazendeiros europeus foi revigorada pelos humores antiglobalistas da nova direita e, sobretudo, pela preocupação ambiental – abastecida pelo antiambientalismo do ex-presidente Jair Bolsonaro. A UE insiste em vincular a ratificação a compromissos ambientais.

Seria cínico desmoralizar angústias legítimas com a preservação ambiental. Mas seria ingênuo ignorar o oportunismo de políticos europeus em apertar restrições para agradar tanto ao eleitorado jovem de esquerda (os “verdes”) quanto aos velhos agricultores.

Sem dar as costas nem bater de frente, a solução passa por elaborar, a partir do arcabouço aprovado, mecanismos de interesse mútuo. O Brasil já tem uma legislação ambiental de ponta e pode reforçar medidas de combate ao desmatamento, comprometendo-se, por exemplo, a recompor órgãos de fiscalização e aumentar gradualmente a participação orçamentária do Ministério do Meio Ambiente. A Europa, por sua vez, pode apoiar esses esforços com recursos técnicos e financeiros, especialmente em programas de inclusão social na Amazônia. Além disso, precisa renunciar à pretensão de vincular sanções comerciais ao descumprimento de metas ambientais, coisa estranha ao direito internacional ambiental.

O Mercosul faz bem em insistir que, além da proteção ambiental, o desenvolvimento sustentável deve se equilibrar em outros dois pilares: o social e o econômico. A própria Europa, para evitar o colapso desses pilares após a guerra na Ucrânia, se viu obrigada a exumar fontes de energia “suja”.

Nem por isso os governos petista e peronista devem ceder à tentação de reabrir negociações para erguer barreiras protecionistas. Lula fala em manter o direito de preferir produtos nacionais nas compras governamentais. Já existem exceções desse tipo e podem ser flexibilizadas, mas não se deve forçar a mão. Até porque o acordo prevê aberturas gradativas, dando tempo aos setores produtivos de ambos os lados para se modernizarem. Se o governo quer uma “neoindustrialização”, o melhor a fazer não é proteger a indústria, mas criar condições para que ela se torne competitiva, por exemplo, aprovando uma boa reforma tributária e investindo em desburocratização, infraestrutura e inovação para reduzir o “custo Brasil”.

Após quase três décadas, diversos estudos mostram que o acordo é comercialmente lucrativo para ambas as partes. Com boa-fé e pragmatismo, não será preciso gastar tanto tempo para que ele se torne também sustentável.

 

https://www.estadao.com.br/opiniao/o-xadrez-do-acordo-entre-mercosul-e-ue/

 

Constituições e regimes políticos no Brasil, 1824-2022 - Paulo Roberto de Almeida

 Ainda estamos longe de terminar com PECs e outros penduricalhos.



Antonov desmente fake news da imprensa brasileira - Revista Asas

 AVIAÇÃO COMERCIAL & PRIVADA

AVIAÇÃO MILITAR & DEFESA

Antonov desmente fake news da imprensa brasileira

A ignorância letrada, uma crítica contundente à academia, ainda se sustenta como conceito e como realidade? - Paulo Roberto de Almeida

 Hoje, 26/04/2023, tomei conhecimento de que um antigo texto meu, elaborado improvisadamente entre duas ou três viagens entre um canto e outro do mundo, foi citado num livro do conhecido "provocador cultural" Antonio Risério, o que confesso não sabia, e sobre o qual gostaria de ser informado para adquirir e ler.

O texto, também provocador, é o seguinte, com todos os links a que ele teve direito, por publicações sucessivas, em periódicos acadêmicos com os quais colaborava, ou até  um dos aviadores, sem que eu o tivesse encaminhado (eles o quiseram, dez anos depois de sua publicação original, e eu não objetei).

2169. “A Ignorância Letrada: ensaio sobre a mediocrização do ambiente acadêmico”, Dubai-São Paulo, 17/07/2010; Shanghai, 30/07/2010, 10 p. Ensaio sobre a crescente deterioração da qualidade da produção acadêmica brasileira na área de humanas, examinando a natureza do problema, suas causas, suas consequências mais evidentes e as evidências disponíveis. Disponível no blog Diplomatizzando (1/08/2010; link: http://diplomatizzando.blogspot.com/2010/08/sobre-ignorancia-letrada-algumas.html). Revista Espaço Acadêmico(ano 10, n. 111, agosto 2010, p. 120-127; link: http://periodicos.uem.br/ojs/index.php/EspacoAcademico/article/view/10774; pdf: http://www.periodicos.uem.br/ojs/index.php/EspacoAcademico/article/download/10774/5859). Publicada na revista acadêmica Espaço da Sophia (ano 4, n. 41; janeiro-março 2011; ISSN: 1981-318X). Reproduzido na revista Aeronáutica (Rio de Janeiro: Clube da Aeronáutica, vol. X, n. 308, julho a setembro 2020, p. 20-25; ISSN: 0486-6274; link: http://www.caer.org.br/downloads/revistas/revista308.pdf); disponível na plataforma Academia.edu (7/10/2020; link: https://www.academia.edu/44249737/2169_A_Ignorancia_Letrada_ensaio_sobre_a_mediocrizacao_do_ambiente_academico_2010_). Publicados n. 985, 1016 e 1469.


Todos os links acima, permanecem funcionais, mas eles reproduzem apenas o artigo em si, não necessariamente o debate que ele possa ter suscitado, e do qual não devo ter tomado conhecimento, pois que permaneci fora do Brasil (na China) até quase o final do ano de 2010.

Permito-me apenas reproduzir, abaixo, um comentário que permaneceu na postagem do meu blog Diplomatizzando.

Informo, por fim, que nunca mais voltei ao tema, e não mais fiz "pesquisas" para comprovar se as minhas críticas acerbas eram legitimas, na ocasião (provavelmente não), ou se elas se mantêm contra meus colegas de academia. Imagino que a qualidade tenha melhorado E piorado, pois, como naquele velho filme de faroeste italiano, temos de tudo, do bom, do mau e do feio.

Será que estou sendo injusto com minha "alma mater" (ironia involuntária)?

Não sei, preciso reler o trabalho, já quase esquecido, e repensar meu ataque feito com metralhadora ponto 50.

Aguardo críticas dos "companheiros" (no pun intended). 

Paulo Roberto de Almeida

Brasília, 26/04/2023


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Leonardo disse... (01/12/2010)

Excelente! Nunca pensei que fosse um dia encontrar um Cientista Social brasileiro sem fortes inclinações marxistas! (Desculpe a brincadeira. Isso é consequência da MINHA ignorância letrada, muito influenciada por um preconceito que surgiu devido a uns panelaços e gritaria enquanto eu fazia prova na Universidade).
Quanto ao assunto do artigo, lembro-me de ter sido fortemente influenciado pela escola quando ainda era uma inocente criança. Me diziam: Papai Noel existe; Jesus vai te salvar; o rico é rico porque toma do pobre; é uma injustiça social colher os frutos da sua iniciativa, criatividade e esforço pessoal.
Acredito que essa lavagem cerebral feita nas escolas, provavelmente influenciada por teorias ultrapassadas e inúteis, com conteúdo ideológico e gente mal intencionada por trás, ajude a perpetuar esse quadro de mediocrização do ambiente acadêmico, já tornando o indivíduo permanentemente desinformado antes mesmo dele perder a virgindade. É uma pena.
Parabéns pelo artigo e pelo blog! Um abraço!

Paulo Roberto de Almeida disse...

Leonardo,
Acabo de voltar ao Brasil, depois de oito meses no exterior, tendo acompanhado pela internet alguns dos"debates" acadêmicos a propósito das eleições. Confesso a você que fiquei assustado com o que li e ouvi, pela extrema vulgaridade dos argumentos expostos, pelo militantismo da pior espécie exposto em todas as esferas e pela mediocridade continuada já por mim criticada neste ensaio. Você deve ter lido, por exemplo, o manifesto dos reitores a favor da candidata oficial. mandei uma carta resposta para a SBPC que obviamente não foi publicada, mas que você pode encontrar aqui neste blog, colocando carta dos reitores ou algo do genero.
Estou realmente assustado com a mediocrização galopante da academia brasileira.
O abraco do
Paulo R Almeida



quarta-feira, 26 de abril de 2023

Cadernos Adenauer, 2023, Cem Dias de Lula III (KAS)

 Cadernos Adenauer, 2023,

Cem Dias de Lula III






How China Could Save Putin’s War in Ukraine - Liana Fix and Michael Kimmage (Foreign Affairs)

How China Could Save Putin’s War in Ukraine

The Logic—and Consequences—of Chinese Military Support for Russia

Foreign Affairs, April 26, 2023 

https://www.foreignaffairs.com/china/how-china-could-save-putins-war-ukraine

Over the past year, China has made the best of Russia’s war against Ukraine, emerging as one of the conflict’s few beneficiaries. It has styled itself as a measured peacemaker while gaining substantial leverage over Russia. Beijing has been Moscow’s most conspicuous and consequential backer in the war, pledging a “no limits” partnership with Russia shortly before the February 2022 invasion and helping keep Russia’s wartime economy afloat. Moscow’s growing reliance on China has been lucrative and useful for Beijing—and this economic dependence will likely continue and deepen. China’s rhetorical commitment to “multipolarity” in geopolitics has encouraged many countries in the global South to remain aloof from the war, unwilling to rally to Ukraine’s cause. After crowing about its reconciliation of Iran and Saudi Arabia, China is now promoting its “peace plan” for Ukraine, an entirely unrealistic proposal that caters almost exclusively to Russia’s interests. (Notably, the plan includes no requirement for the withdrawal of Russian troops from Ukraine.) Whatever the flaws of this plan, it has still allowed Chinese leader Xi Jinping to present himself as a diplomatic mediator and to position China to play a part in Ukraine’s eventual reconstruction.

And yet for all it has gained as a putative bystander, China may not be willing to stay on the sidelines indefinitely. A defeated Russia is not in China’s interest. The Kremlin is Beijing’s most important partner in its opposition to the U.S.-led international order. Despite their many differences, China and Russia have joined forces to advance an alternative order with its own rules of war and peace, its own financial centers, and its own multilateral institutions. “Change is coming that hasn’t happened in 100 years,” Xi declared in April, at the end of a visit to Moscow. “And we are driving this change together.” A Russian humiliation in Ukraine would undermine this narrative, giving the United States greater latitude to focus its energies and resources on competing with China.

To prevent this outcome, China could opt to throw Russia a lifeline beyond economic and moral support and supply its partner with lethal military aid. It could do so to prolong the war, to stave off a Russian defeat, or to speed some kind of Russian victory. Chinese aid could be covert—designed, that is, not to be discovered by U.S. intelligence. Indeed, China’s delivery to Russia of goods such as so-called hunting rifles, which have both civilian and military uses, arguably already constitutes such support. Or Beijing’s involvement could be overt. The public announcement of weapons deliveries would signal a formal alliance with Russia, and China’s entry into the war would open a new chapter in international affairs, turning the conflict in Ukraine into a truly global one and inaugurating a far more adversarial relationship between China and the West.

The United States, which is accustomed to watching China closely, has described the provisioning of lethal aid to Russia as a redline. Washington has threatened severe repercussions (probably in the form of significant economic sanctions) should Beijing cross this line. U.S. officials should be firm and consistent in warning their Chinese counterparts against such a dangerous course of action. But they should also recognize that China will not be easily cowed by words or by the threat of further U.S. sanctions.

In addition to the U.S. response, Europe has an important role to play in deterring a more concerted Chinese intervention in the war. Despite the optics of French President Emmanuel Macron’s deferential visit to Beijing in April, China’s desire for access to the European economy remains a major source of leverage for EU states. Even if China is convinced that it cannot repair relations with a hostile United States, it knows that it has a lot to lose in Europe. To succeed, Europeans will have to make clear to China that any military support for Russia will incur a severe and united response from Europe. The United States and Europe should remind China that its participation in the war will not decrease Western support for Ukraine. Far from it, a Chinese entry will only spur further aid from the West, raising the costs and the stakes for all.

THE CHINESE CALCULUS

China has three broad interests regarding the war in Ukraine. The first is preventing Russian President Vladimir Putin’s downfall. Russia with Putin at the helm is a valuable asset for China. It figures in China’s Cold War–style rivalry with the United States. It provides cheap energy and sizable markets for China. Beijing does not want Putin to be replaced by a less friendly leader, nor does it want to see domestic instability in Russia induced by a lost war in Ukraine. The worst-case scenario, the fragmentation of the Russian state, could bring chaos to China’s borders, impeding China’s ability to trade with Central Asia, the South Caucasus, and Europe. Although Putin and Xi probably do not agree on how the war in Ukraine should end, they do agree that a clear Russian defeat would be intolerable.

China also understands that the war in Ukraine has ramifications for international order. Were the war to conclude on Western terms with a clear Ukrainian victory, the United States would define the war as a triumph for its international order, its rules, its power, and its diplomatic acumen. This would deal a blow to China’s aspirations for a new global order with Chinese (or Chinese-Russian) characteristics. But if, by contrast, the war were to drag on and continue to contribute to inflation and food insecurity around the world, China could frame the conflict as evidence of the failings of the preexisting U.S.-led international order. Thirty years of American hegemony have led us to this impasse, China could argue, while casting itself as a responsible stakeholder in its own alternative international order. More prosaically, China is happy for the war to carry on in so far as it keeps U.S. attention and resources pinned to Europe, far away from the Indo-Pacific.

China’s third interest, which may not be completely compatible with its second interest, is to have a meaningful stake in the aftermath of the war in Ukraine. Beijing is largely content to let Russia, Ukraine, and the West exhaust themselves in the fighting, but it wants to have a say in the eventual peace process and the postwar economic landscape of Ukraine. China had a growing economic relationship with Ukraine before the war, and it will doubtless play an extensive role in Ukraine’s postwar reconstruction. Although Kyiv insists that its supporters in the war should be the main beneficiaries of the opportunities that will come with the country’s revitalization, Ukraine may eventually turn to Beijing to help shoulder the enormity of its reconstruction needs. The peace plan Xi recently proposed to Putin in Moscow, however lopsided, is a sign that China wishes to be both a mediator and an economic player in Ukraine; it wants to be at the table so that whenever the war ends, it can act on its economic interests. China will do what it can to win the peace.

PROPPING UP PUTIN

The magnitude of these interests in the war ensures that China will not passively allow events in Ukraine to unfold however they will. Put negatively, China will go to considerable lengths to prevent the United States from succeeding in Ukraine. If the war continues to go badly for Russia, China will prop up Putin. Put positively, China will try to fit the war into its vision for regional and international order. It will, on the one hand, seek to expand commercial ties with Ukraine and Ukraine’s neighbors and, on the other hand, broaden the scope of action available to powers such as Russia that have flung off the rules written in Washington.

China could anchor itself in the war by making the risky decision to furnish Russia with lethal military assistance. Such support could be provided covertly. If this assistance went undetected or if it were not conclusively detected, China could still wear the mantle of peacemaker in Ukraine. So attired, it could drive a wedge between Europe and the United States—if Washington condemned Beijing for equipping the Russian war effort and took punitive measures but Europe refused to follow suit. European countries, fearing Chinese economic retaliation, could end up leaving Washington high and dry, fracturing the transatlantic alliance in the process.

Whatever covert support China delivered to Russia—including drones, artillery shells, and ammunition—would not bring Russia victory for the simple reason that Russia has no coherent path to victory in Ukraine. Chinese aid cannot fix the failures of Russia’s military leadership, the low morale among Russian troops, and the Kremlin’s impoverished strategic thinking. Yet material help from China could do a lot to prolong the war, to give Russia tactical advantages on the ground, and to convince a nervous Russian elite that Russia can continue fighting. Chinese assistance would increase Russia’s willingness to wage a long war, protecting Putin from the political vulnerabilities produced by his disastrous invasion.

China will not passively allow events in Ukraine to unfold however they will.

Suppose China went a step further and overtly entered the war on Russia’s side, making no attempt to conceal its weapons deliveries to Russia. Such a drastic move would represent China throwing down the gauntlet to the United States and Europe, brushing aside as trifling any Western threats of economic punishment. Chinese participation in the war would raise the stakes immeasurably for the United States and Europe. A Russian victory or partial victory with known Chinese support would make China a player in the broader landscape of European security. China’s joining up with Russia would demand greater military commitments to Ukraine from the United States and European countries already struggling with the demands of maintaining the Ukrainian war effort.

Overt support for Russia would fly in the face of public statements made by Chinese leaders since Putin launched his invasion, but there could be a strategic logic to such a bold move. China’s entry in the war would make the most sense as a preliminary distraction prior to a planned invasion of Taiwan months or years later. The resources that Western powers are forced to expend in Ukraine are resources they cannot immediately direct to Taiwan’s defense. Chinese participation in the Russian war effort would draw attention away from Taiwan and from the Indo-Pacific. In this scenario, the battlefield configurations in Ukraine might not matter that much to Beijing. China would simply hope that its involvement imposed costs on the West. It would not have to send a single soldier to Ukraine to do so. (The West has already proved that the course of the war can be affected without having to involve its uniformed soldiers.) Beijing’s announcement of direct and long-term military support to Russia would itself be transformative.

But it could also be disastrous for China. Russia might still lose the war. So far its military campaign has gone from failure to failure, and at every turn Ukraine has outperformed expectations. With Chinese fingerprints all over the war, a defeat for Russia would rebound on its backer. Indeed, this concern seems to have motivated China to stay on the sidelines, officials having come to the conclusion that Putin’s folly and ineptitude may not merit more than symbolic and situational support. China’s ambassador to the EU, Fu Cong, recently explained that China’s “no limit” friendship with Russia was “nothing but rhetoric.”

China could also stand to lose the very thing it has gained from the war, a privileged global position. By giving Russia its military support, China would join the ranks of pariah states such as Iran and North Korea. It would worsen its already adversarial relationship with the West, for which it would pay a substantial economic price. And China would be less able to paint itself as a benign international presence in a world spinning out of control. China’s aid would not just signal tacit approval of Russia’s many attacks on civilians but also enable such war crimes. By helping wage war against a country that has done nothing to provoke China and with which China once had decent relations, Xi would set an ugly precedent and instill fear in countries farther afield from Ukraine. In seeking to undermine the West, he would make a Chinese-led international order that much harder to construct.

EUROPE’S TRUMP CARD

Whatever the risks of China’s joining the war might be, Xi will not be persuaded of anything he does not already believe about Russia and Ukraine. Western rhetoric will not deflect China from its three core interests in the war, and Xi is well aware that he will face sanctions should he cross Western redlines by giving Russia lethal aid. U.S. and European officials still need to drive this message in tandem, emphasizing that the United States and Europe will forge a comprehensive Western response to any Chinese entry into the war. Together with like-minded partners in the Indo-Pacific, they will present a united front.

The Europeans in particular must communicate to China that their rejection of any Chinese deliveries of lethal weapons to Russia is a fundamentally European position and not merely the rhetoric of governments taking their cues from the United States. It should be stated repeatedly that the war in Ukraine is existential for Europeans, and impeding Chinese intervention is a fundamental European interest. By wading into the conflict, China would lose Europe. For their part, U.S. officials must impress on Beijing the United States’ patience and steely resolve in supporting the Ukrainian war effort. Demonstrating this fortitude and commitment to Ukraine’s cause should help Beijing see more starkly the risks of widening the war.


Os motivos para a brutal declaração de Lula sobre a guerra na Ucrânia - Clarín Online - Argentina

Os motivos para a brutal declaração de Lula sobre a guerra na Ucrânia
Clarín Online - Argentina | BR
25 de abril de 2023
Os motivos para a brutal declaração de Lula sobre a guerra na Ucrânia Após seus primeiros cem dias de governo, a guerra na Ucrânia se tornou uma das construções identitárias centrais de Lula.

Para muitos analistas, não fica claro se essa decisão foi resultado de uma extraordinária imperícia diplomática ou produto de uma ingenuidade. Ou ambos.

É o que sugere The Economist para tentar explicar por que o recém-começado terceiro governo do líder do PT embarcou nesse conflito, pendendo para a narrativa da Rússia.

A ambição de Lula é devolver o Brasil ao lugar que ocupava na agenda internacional há 20 anos, na época de seus dois primeiros mandatos. Era um mundo diferente, e o brilho saudosista talvez o impeça de detectar os caminhos escabrosos deste presente.

Essa visão é ofuscada ainda mais pelas complicações internas que o governo enfrenta. O petista ganhou de Jair Bolsonaro por uma margem estreita de votos, que se reflete na falta de poder no Congresso e na construção de um gabinete do centro à direita, conectado com o país que ele tem que governar.

Um Brasil com um eleitorado de classe média que o escolheu, em grande parte, para não apoiar a misoginia e o fanatismo iliberal do candidato de extrema-direita. Ou seja, que optou pelo candidato que, na comparação, era mais liberal, não mais esquerdista -conceito que Lula, longe do folclore dos anos 70, talvez tenha enterrado para sempre nesta campanha-.

Esse é um espaço em que o presidente se sente à vontade. Nos seus dois governos anteriores, Lula jogou nas duas pontas do espectro. Promoveu uma política econômica ortodoxa que monitorava rigorosamente os gastos públicos, os lucros empresariais e os superávits gêmeos, ao mesmo tempo em que ele abraçava os Castro cubanos, conversava de igual para igual com Hugo Chávez, com o nicaraguense Ortega e com os Kirchner da Argentina.

Era um atalho para dissolver o risco de conflitos internos. Mas tudo mudou e esses players, os que ainda estão, já não têm o mesmo protagonismo. A guerra pode ter funcionado então como uma tentação para exibir essas rebeldias.

Tudo indica que essa guinada controversa, nos moldes dos parâmetros Leste-Oeste do século passado, foi aconselhada pelo veterano assessor internacional de Lula, Celso Amorim.

Essa visão, comum no chamado progressismo regional, concebe o drama ucraniano como a ponta de lança dos EUA contra a Rússia que, apesar de não ser mais a lendária União Soviética, mantém um enfrentamento com os Estados Unidos, o odiado império da Guerra Fria.

O principal prato chinês Mas não é a Rússia, e sim a China, que atrai especialmente o líder do PT, menos motivado ideologicamente por uma necessidade de crescimento que resolva uma realidade econômica limitada.

As autoridades brasileiras ouvem as críticas dos EUA sobre essas mutações, mas acusam Washington de falar muito e mostrar pouca consistência prática.

A recente viagem de Lula à China resultou em 10 bilhões de dólares em investimentos. Algumas semanas antes, o encontro com Joe Biden na Casa Branca teve como saldo zero compromissos monetários. Pior ainda, há um persistente êxodo de investidores americanos do Brasil.

Um dado paradigmático desse ciclo é a montadora Ford, que saiu do país há dois anos e agora está vendendo sua enorme fábrica na Bahia para a chinesa BYD que, segundo a Bloomberg, a usará para fabricar carros elétricos.

A intenção de Lula e sua equipe, dizem fontes diplomáticas a este cronista, é impulsionar as decisões de investimento com uma multiplicação de fábricas, acordos tecnológicos, negociações nas moedas nacionais e uma aliança econômica quase total com a China.

Esse passo pragmático é fácil de entender. Não assim a derrapagem sobre a Ucrânia. É difícil que tenham pedido a Lula uma contraprestação tão grande. No fim da sua viagem à China, o petista surpreendeu ao insistir em equiparar Kiev a Moscou na responsabilidade pela guerra. Ele confundiu a vítima com o criminoso.

Essa é uma noção grave que Lula já havia ensaiado em uma entrevista em maio do ano passado à revista Time, antes da eleição, na qual afirmou livremente que o presidente ucraniano Volodymyr Zelensky "queria a guerra. Se ele não quisesse, teria negociado um pouco mais. É isso". Como assim? Negociado?!!

Essa visão polêmica ignora o fato de que não se trata de um conflito clássico com exércitos lutando nas fronteiras. A Rússia invadiu a Ucrânia e há um ano vem demolindo o país, massacrando civis, casas, hospitais e escolas para demonstrar um suposto direito do Kremlin de mandar em todo o território que fazia parte da URSS. Não é só a Ucrânia.

É por isso que o mundo assiste a esse cenário com horror, repudiando Moscou e se solidarizando com Kiev. Vale lembrar que a Ucrânia não é o Vietnã nem a Coreia.

Lula entrou nesse drama com o pé esquerdo, desgastando desnecessariamente a imagem do Brasil como defensor dos direitos humanos e afugentando o público europeu que o tinha recebido com aplausos.

Um ciclo maior dessa deterioração foi a crítica do brasileiro aos EUA e à Europa por fornecerem ajuda militar à Ucrânia e sancionarem a Rússia. Mas Lula sabe que, sem essas duas ferramentas, Putin teria vencido a guerra imediatamente.

Há alguns dias, Amorim conversou pelo telefone com o assessor de segurança nacional dos Estados Unidos, Jake Sullivan, para esclarecer o que chamou de mal-entendidos e afirmar que o Brasil não apoia a visão chinesa da guerra e muito menos a da Rússia. Mas essas palavras se chocam com os gestos.

É interessante lembrar que o líder do PT chegou à presidência do Brasil com grande entusiasmo da Casa Branca, incomodada com Bolsonaro e com sua relação estreita com Putin, que o então presidente visitou dias antes do início desta guerra que nunca condenou.

Joe Biden foi um dos primeiros a parabenizar Lula após a vitória, desfazendo assim as acusações de fraude eleitoral que Bolsonaro lançava.

Após esse sinal, uma delegação chefiada por Sullivan viajou imediatamente a Brasília para convidar o presidente eleito para uma reunião em Washington. Esse encontro ocorreu neste ano, após a posse de Lula, e nele os dois presidentes condenaram a guerra e Moscou.

Naquela época nasceu um acordo entre as duas maiores economias do hemisfério, que compartilham a preocupação com a crise de representação que está dilacerando a região. Além disso, existe o interesse evidente dos EUA em construir uma aliança que modere o firme avanço da China e, em menor escala, da Rússia na América Central e do Sul. Essa parceria de confiança foi quebrada. É claro que, se houve ingenuidade, não foi apenas de Lula.

Submarinos e centrais atômicas Os laços do Brasil com a China são imparáveis. Até a tecnologia da China, o 5G da Huawei em vigor aqui desde 2021, visa inundar a estrutura de comunicações e os rudimentos da Internet das Coisas do gigante sul-americano.

A Huawei já tem duas fábricas de equipamentos de telecomunicações em São Paulo. Uma delas é uma fábrica inteligente inaugurada em março de 2022.

Do lado russo, há outros aspectos pouco abordados pela mídia que prometem um embate ainda mais acentuado com Washington. Lula, alinhado nesse aspecto com as negociações de Bolsonaro com Moscou, busca o apoio do setor de energia atômica russo para o fornecimento de combustível para o reator do submarino de propulsão nuclear brasileiro, que entrará em operação na próxima década.

Conforme lembrou a Folha de S.Paulo, o presidente quer manter contato com a Rosatom, estatal russa que lidera o mercado mundial de reatores, para a retomada da construção da central nuclear Angra 3, a maior das três de mesmo nome. Angra 1 e Angra 2 já estão em funcionamento.

A empresa russa já apresentou uma proposta com algumas garantias para esse projeto, concorrendo com a americana Westinghouse, a chinesa CNNC e a francesa EDF. As obras da central nuclear estão paralisadas desde 2015 devido a denúncias de corrupção na estatal brasileira Eletronuclear durante o fracassado governo petista de Dilma Rousseff, na época da Lava Jato.

Essas questões, e não apenas o destino da guerra na Ucrânia, foram tratadas na reunião do dia 17 deste mês, em Brasília, entre o chanceler russo, Sergei Lavrov, seu par brasileiro, Mauro Vieira, e o próprio presidente Lula.

Visita que ocorreu em meio ao repúdio internacional a essa presença, recebida com honras pelo governo brasileiro e que proclamou sua satisfação pelos múltiplos interesses comuns que unem os dois países.