sábado, 19 de março de 2011

Politica Externa Brasileira (1): tentando entender, no Iemen...

(A) Situacão local:

Polícia mata manifestantes no Iêmen
Associated Press e Efe
SANAA - A polícia efetuou disparos com armas de fogo contra manifestantes na cidade de Áden, em mais uma medida de repressão contra os oposicionistas ordenada pelo presidente Ali Abdalá Saleh.
Ocorreram sangrentos confrontos entre as forças de segurança e os manifestantes na capital do país, que deixaram pelo menos 46 mortos e centenas de pessoas feridas.

(B) Nota do Itamaraty:

INFO 108 - Situação no Iêmen
Ministério das Relações Exteriores
Assessoria de Imprensa do Gabinete
Nota à Imprensa nº 108
18 de março de 2011

O Governo brasileiro manifesta grande preocupação com os episódios de violência registrados hoje no Iêmen, em que choques ocorridos durante manifestações resultaram em dezenas de vítimas fatais e centenas de feridos.
O Governo brasileiro reitera o repudio ao uso de violência contra manifestantes pacíficos e conclama o Governo e a oposição iemenitas a se engajarem em diálogo com vistas a uma solução negociada para a crise.

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Desproporção? Ou falta do sentido de proporção?
Whatever...

Italia: um pais na sua infancia... - Umberto Eco

Todo mundo acha que a Itália é velha. Pois não é, tem menos idade que o Brasil...
Ela só nasceu 150 anos atrás, quando o Brasil existe há quase duzentos anos...

Umberto Eco : "L’Italie, c’est avant tout une langue"
LE MONDE MAGAZINE, 18.03.2011

L'Italie fête les 150 ans de son unité. Anniversaire morose, galvaudé par les tensions récurrentes mais croissantes entre le Nord et le Sud, les scandales à répétition et les frasques de son président du conseil. Silvio Berlusconi ou la caricature d'une certaine Italie : truqueuse, comédienne, machiste, provinciale et vulgaire. Irritante et inquiétante. Mais une autre Italie demeure, géniale et envoûtante, l'Italie de l'harmonie du climat et des palais, des hommes et des choses.

Umberto Eco appartient à cette Italie-là, cosmopolite et éclairée, il est l'un de ces chefs de file, un monument d'érudition, professeur émérite de sémiotique, de linguistique et de philosophie, spécialiste d'esthétique médiévale et romancier à succès : dans la lignée du Nom de la rose et du Pendule de Foucault sort ces jours-ci en France son dernier opus, Le Cimetière de Prague (Grasset), une fresque riche en rebondissements, en complots antisémites et maçonniques dans l'Europe de la seconde moitié du XIXe siècle.

Umberto Eco ou l'élégance nonchalante, paraît-il italienne, qui m'ouvre la porte de son splendide appartement dominant le château des Sforza à Milan en peignoir, cigarillo – éteint – au bec : il avait oublié l'heure de notre rendez- vous. Umberto Eco, l'essayiste, ou le témoin éclairé : né en 1932, au mitan du Ventennio fasciste, dans le Piémont, le berceau de l'unité, il est depuis des décennies, par ses articles de presse et ses prises de position, le chroniqueur des heurs et malheurs de l'Italie.

Pouvait-on envisager meilleur cicérone pour célébrer son 150e anniversaire ?

Umberto Eco, que signifie être italien en ce 150e anniversaire de l'unité du pays ?

Umberto Eco : C'est appartenir à une nation jeune, immature, comparée à de vieux pays européens comme la France, l'Espagne ou l'Angleterre. Pour moi, l'Italie c'est avant tout une langue. Si un Français feuillette aujourd'hui un livre de Rabelais dans sa version originale, il aura des difficultés à comprendre le texte. Idem pour un Britannique s'il parcourt un ouvrage de Chaucer. En revanche, un chauffeur de taxi italien peut comprendre aisément La Divine Comédie, de Dante. La langue italienne a très peu évolué depuis mille ans.

Certes, mais, à l'époque du Risorgimento ["renaissance" ou "résurrection", la période où s'effectue l'unification], en 1860-1861, une infime minorité – 2 % ou à peine plus – de la population parlait l'italien. Ainsi, lorsque Garibaldi et ses hommes débarquent chez les Bourbons en Sicile en 1860, ils éprouvent les plus grandes difficultés à communiquer avec la population locale.

Le Sicilien est un grand mystère, encore aujourd'hui ! Plus sérieusement, c'est vrai qu'au moment de l'unité italienne l'italien est encore une langue de lettrés. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle a très peu évolué au cours des siècles. Une langue change en se frottant à la réalité quotidienne de la population qui l'emploie. Ce statu quo linguistique a favorisé l'unification tardive de l'Italie au cours de ces cent cinquante dernières années. La langue italienne a fait les Italiens. Car l'Italie, avant d'être une nation – souvenez-vous que Metternich considérait l'Italie comme une "expression géographique" lors du Congrès de Vienne en 1814-1815 –, est d'abord une culture portée par une langue.

Une culture ? Pourtant, en Italie, chaque région, chaque ville se vante d'avoir la culture la plus brillante ou la meilleure cuisine. Depuis des siècles, le campanilismo, l'esprit de clocher des Italiens, est légendaire…

C'est exact. Cependant, il me semble qu'il existe une parenté entre Raphaël et les autres artistes de la péninsule du XVIe siècle. Au Louvre par exemple, même si les œuvres de Raphaël et du Caravage sont distinctes, on constate immédiatement que celles de Poussin sont d'un genre totalement différent. Aux XVIe et XVIIe siècles existent déjà une école de peinture italienne, et plus généralement une culture italienne, des siècles avant la fondation de l'Italie moderne. Mais c'est une culture des élites, présente notamment dans les livres depuis le Moyen Age. Dante appelle à la fondation d'une Italie. Quelques années plus tard, Pétrarque y fait aussi allusion puis, deux siècles plus tard, Machiavel. Au début du XIXe siècle, le poète Giacomo Leopardi aspire à la création de l'Italie. C'est un désir commun à de nombreux artistes et écrivains. Le néoclassicisme romantique d'Alessandro Manzoni est très influencé par la littérature de la Renaissance. Bref, il existe des constantes dans la culture italienne, en particulier une littérature pluriséculaire, qui vont permettre de faire émerger l'Italie unifiée et moderne.

Et puis il y a l'étincelle politique du milieu du XIXe siècle…

Bien sûr, l'unification de l'Italie s'inscrit dans le mouvement des nationalités qui balaie toute l'Europe – la Pologne, la Hongrie, l'Allemagne… – après la Révolution française et l'empire napoléonien. Mais cette aspiration à l'unité est véhiculée par une langue commune aux élites des Etats italiens et se nourrit d'elle. Ainsi, les généraux de Garibaldi, à défaut de comprendre le petit peuple, peuvent s'entretenir et s'entendre avec les bourgeois et les grands propriétaires terriens siciliens. Souvenez-vous du Guépard !

Comment l'italien s'est-il propagé dans la population pour devenir son élément le plus fédérateur ?

En trois phases. D'abord grâce à l'école, au service militaire et, surtout, à la première guerre mondiale. Cinq millions d'Italiens furent mobilisés. Ils apprirent à vivre et à mourir ensemble sous l'uniforme italien.

La guerre fut un creuset : pour la première fois, les gens du Nord et du Sud se côtoyaient. Puis la deuxième phase : ce furent les gigantesques migrations du Sud, agricole, vers le Nord, plus industrialisé. Des épreuves terribles attendaient les nouveaux arrivants, qui communiquaient très difficilement avec les autochtones. Cette deuxième phase se termine dans les années 1950.

Commence alors la troisième phase, la plus intensive : l'unification de la langue par la télévision, qui fournit aux Italiens un lexique et une syntaxe élémentaires. Elle a créé aussi des références communes à un pays qui en manquait. Je songe, par exemple, aux shows de Mike Bongiorno. A la fin des années 1950, son quiz, "Lascia o raddoppia ?" ("quitte ou double ?", en français ?), était si populaire que la vie s'arrêtait dans tout le pays chaque jeudi soir. Même les cinémas étaient fermés ! En propageant cette langue, la télévision a joué un rôle fondamental. Aujourd'hui, un chauffeur de taxi s'exprime comme un avocat des années 1930, il est même capable de citer des articles de loi parce qu'il a été exposé constamment à la télévision. Même Berlusconi parle un bon italien. Grâce à la télévision, certainement !

Vous m'étonnez : je pensais que si nous parlions de télévision vous seriez très critique à son égard…

Attention ! La télé italienne est "trash", elle a corrompu les valeurs, les mœurs et les idées des Italiens, mais reconnaissons qu'elle a largement contribué à l'unité de notre nation en favorisant l'émergence d'une langue commune. Dans les années 1950, un flic originaire du Mezzogiorno était pauvre comme Job, mal fagoté et son accent était terrible. Aujourd'hui, un policier du Sud est bien habillé, il parle un bon italien et, par la grâce de la télévision, il me reconnaîtra !

Malgré le succès de l'italien, l'Italie apparaît très désunie à l'occasion de ses 150 ans. Comment l'expliquez-vous ?

Que voulez-vous, cent cinquante ans, c'est insuffisant pour souder un peuple. Il nous manque un lien pluriséculaire, une certaine constance historique, à la différence des Français et, plus encore, des Britanniques et des Espagnols, qui ont un monarque à leur tête depuis des siècles. Nous n'avons eu que des "tuteurs" temporaires pour quelques décennies : Victor-Emmannuel II pour soixante ans, le fascisme pour vingt ans, la république depuis la fin de la guerre. De fait, nous n'avons jamais tué le père ! Or tuer le père est un acte fondateur pour une nation ! C'est un rite de passage capital. La décapitation de Louis XVI a forgé la nation française.

Vous avez pendu Mussolini, tout de même…

Oui, mais Mussolini n'était que le Duce d'un régime qui n'avait que vingt ans et des poussières. Il n'était pas l'incarnation d'une Italie de la longue durée comme le furent Louis XVI et Charles Ier en Grande-Bretagne, lui aussi décapité. Nous n'avons pas tué le père, faute d'en posséder un. En revanche, nous pratiquons le fratricide comme personne. Voilà une vraie spécialité italienne !

Comment ça, le fratricide ?

Nous sommes les rois des luttes intestines et des guerres picrocholines.

Notre histoire, c'est Florence contre Pise, Pise contre Livourne, Venise contre Milan… Et ça continue aujourd'hui ! Malgré sa situation dramatique, l'opposition de gauche est incapable de se rassembler. A droite, Fini [Gianfranco, leader de l'Alliance nationale, parti héritier du fascisme] s'est fâché avec Berlusconi.

Maintenant, c'est dans le parti de Fini qu'on s'entre-déchire…

Silvio Berlusconi tient quand même plus ou moins sa majorité depuis plus de quinze ans…

Oui, parce qu'il a suffisamment d'argent pour cimenter l'ensemble. Mais le jour où il disparaîtra, la droite s'entre-tuera comme la gauche. Je vous le dis, le fratricide est le grand sport italien.

Pour quelles raisons ?

Mille ans d'unité romaine nous ont certainement épuisés. Il nous en faudra peut-être deux mille pour reprendre notre souffle… Je crois aussi que nous nous entre-déchirons parce que nous n'avons jamais eu d'ennemis intimes. Un jour, j'étais à New York dans un taxi. Le chauffeur pakistanais me demande d'où je viens, quelle langue je parle et quel est l'ennemi de l'Italie. J'ai réfléchi pendant quelques minutes, puis je lui ai dit que l'Autriche, l'Allemagne et quelques autres nous avaient attaqués mais que nous n'avons jamais été fâchés très longtemps. Je lui ai expliqué que les Italiens sont différents des Pakistanais : nous n'avons pas d'ennemi mortel comme l'Inde. Il m'a regardé longuement, déçu, assez méprisant, comme si j'étais, moi, comme toute l'Italie, une lopette. En réalité, je n'ai pas osé lui avouer que mon principal ennemi, c'était le village d'à côté ! C'est ça, l'Italie !

Dans votre nouveau roman, Le Cimetière de Prague, votre "héros", Simonini, un antisémite fanatique, va rejoindre les Chemises rouges de Garibaldi en Sicile à l'occasion de l'expédition des Mille, qui lance l'unification du royaume. Quelle est aujourd'hui la place dans la conscience nationale des héros du Risorgimento (Cavour, Garibaldi, Mazzini, Victor-Emmanuel II) ?

Certains ne veulent pas en entendre parler. Les racistes de la Ligue du Nord en premier lieu. Ils prônent le fédéralisme et même la sécession, s'opposent à tout transfert de richesse vers le Sud. Ils ont fait émerger une littérature pour démontrer que le Risorgimento était une erreur considérable, un complot du royaume du Piémont contre les véritables aspirations des Italiens. De l'autre côté, dans le sud de l'Italie, on assiste à une résurgence culturelle "néo-bourbonnesque" assez étonnante.

Après l'expédition de Garibaldi et la création de l'Italie, beaucoup de Méridionaux ne se sont jamais reconnus dans le nouveau royaume d'Italie.

Pendant très longtemps, on nous a caché la vérité quant aux combats de la fin des années 1860, en Sicile notamment : on nous les a présentés comme une lutte contre le brigandage, alors qu'il s'agissait d'une véritable guerre civile.

Comme en Vendée après la Révolution française. Et, comme en Vendée, la révolte a été violemment écrasée : deux cent mille soldats ont été dépêchés dans le Sud pour combattre les insurgés. Aujourd'hui, des sites Internet prolifèrent pour dénoncer Garibaldi, considéré comme un salaud, parce qu'il a lancé l'OPA du Nord sur le Sud…

Et la majorité des Italiens, que pense-t-elle de l'épopée garibaldienne ?

Je dirais qu'il y a de sa part un désintérêt poli. Garibaldi, c'est un mythe, comme Jeanne d'Arc en France. Il est intouchable, chaque village possède une rue Garibaldi mais il fait partie du paysage. Les symboles du Risorgimento ne sont pas assez parlants dans l'imaginaire collectif. L'unité nationale ne renvoie pas à des symboles forts et immédiats, à un référentiel puissant. Ce n'est pas comme en France où, lorsqu'on évoque la République, on pense immédiatement à la Révolution et à la déclaration des droits de l'homme.

Par ailleurs, pendant très longtemps, ma génération, née dans les années 1930, et celles de l'après-guerre ne voulaient pas entendre parler de "nation" ou de "patrie"… Ces notions étaient associées au fascisme, à la guerre. Nous nous sommes volontairement détachés de cette histoire.

En va-t-il de même pour l'héritage romain, lui aussi surexploité par la propagande fasciste ?

Oui. Il y a eu indigestion de Rome sous Mussolini. Aujourd'hui, le Colisée est bon pour les touristes ou les péplums hollywoodiens !

Est-ce pour cette raison que l'Italie ne semble guère vibrer à l'occasion de ses 150 ans ? Ici, à Milan, on perçoit une indifférence de la population et un désintérêt des autorités publiques. Il n'y a ni affiche ni drapeau dans les rues. En France, pour le bicentenaire de la Révolution, c'était autre chose…

En effet, le gouvernement de droite a considérablement réduit le budget des commémorations. Il n'empêche qu'on sent poindre un certain intérêt pour cet anniversaire. Le 17 février, le comédien et cinéaste Roberto Benigni a fait un coup d'éclat au Festival de la chanson de San Remo. Il est apparu sur un cheval blanc avec, dans une main, le drapeau tricolore italien. Pendant près d'une heure, il a célébré le Risorgimento, ses valeurs, ses héros ainsi que l'Inno di Mameli, ("Frères d'Italie"), notre hymne national… Il a parlé d'orgueil national, d'amour de la patrie, du peuple, de tous ces jeunes qui sont morts pour la patrie, par idéal, il y a cent cinquante ans. Et il a été longuement applaudi. Peut-être que les choses évolueront après l'intervention de Benigni : un poète peut quelquefois changer bien des choses…

Certains Italiens seraient-ils finalement attachés à leur patrie ?

Pour la plupart des Italiens, l'Italie existe, elle est là, et basta ! Ils n'y pensent pas tous les jours, donc ils l'acceptent, ils ne remettent pas en question son existence. En fait, ce sont les positions extrémistes, antinationales, celles de la Ligue du Nord notamment, qui font réagir les gens.

Quand, il y a quelques années, Umberto Bossi, son président, déclarait qu'il "se netto[yait] le cul avec le drapeau national", eh bien oui, la majorité des Italiens a été blessée et a réagi. Les exagérations des extrémistes nous unissent davantage que les aspects positifs de notre histoire et de notre nation.

Le président Giorgio Napolitano, chantre de l'unité du pays, est aussi très populaire…

Compte tenu des tensions actuelles, on note un certain retour en grâce de l'idée nationale. Et je crois que, si Napolitano est respecté, c'est parce qu'il incarne l'unité. Chez les sympathisants de la droite, qui ont même oublié son passé communiste, comme chez ceux de la gauche, ce qui est assez remarquable.

C'est aussi lié à la personnalité de Silvio Berlusconi, qui divise profondément la société italienne…

Bien sûr, c'est lié à la situation politique actuelle. Dans la lignée de son prédécesseur Ciampi, mais plus encore, Napolitano incarne le bon sens, la légalité et la garantie de l'unité aux yeux de la population. Il est en train de donner un lustre nouveau à la fonction présidentielle. Une image paternelle a été créée. Ce n'était pas le cas il y a seulement dix ou vingt ans. A l'exception de Sandro Pertini – président de 1978 à 1985 – qui, pipe à la bouche, touchait le cœur de tous les Italiens, les présidents précédents ne jouissaient pas d'une telle popularité.

De l'extérieur, on a souvent l'impression que les Italiens ne s'unissent que pour supporter leur équipe nationale, celle de football notamment…

Ah, cette éternelle histoire de Calcio italien et de la Squadra Azzura ! Moi, je n'y crois pas ! Je veux dire que les Italiens ne sont pas différents des autres peuples en matière de sport. C'est la même chose depuis les premières compétitions organisées dans la Grèce antique. Voyez-vous, quelles que soient les latitudes, l'homme a conscience qu'il va mourir, il tombe amoureux et il admire en général les choses qui sont bien faites. Le sport, c'est ça : on s'enthousiasme pour les prouesses des athlètes. Les Italiens ne sont pas différents des autres peuples. Cela n'a rien à voir avec notre identité nationale. L'amour qu'on porte à une équipe permet de définir son identité, surtout si on manque de culture. Quelle que soit l'équipe, d'ailleurs : si on faisait jouer les Blancs contre les Noirs ou les moins de 1,60 m contre les plus de 1,80 m, ce serait exactement pareil !

Quel est l'héritage du fascisme dans l'Italie actuelle ?

C'est une question très difficile, notamment parce qu'il n'est pas aisé de définir précisément le fascisme. Il n'avait pas d'idéologie unitaire à la différence du nazisme et du communisme stalinien. C'était un collage de diverses idées politiques et philosophiques, fourmillant de contradictions, qui réunissait la monarchie et la révolution, l'armée royale et la milice personnelle de Mussolini, le contrôle absolu de l'Etat et le libre marché, le futurisme et l'art fasciste. Si le fascisme a été si populaire à une certaine période, c'est parce que la majorité des Italiens pouvait y piocher comme dans un supermarché. Par ailleurs, ce fourre-tout ne fonctionnait que selon la volonté du Duce. J'y vois par conséquent un double héritage pour l'Italie contemporaine : premièrement, le syncrétisme nébuleux séduit toujours ; deuxièmement, le chef charismatique est une composante importante de la culture politique italienne.

L'Eglise s'est longtemps opposée à l'unité italienne. Quelle est sa position aujourd'hui dans la société ?

Il a fallu attendre le règne de la démocratie chrétienne, à partir des années 1950, pour que les catholiques participent à la vie politique italienne. Quant à l'Eglise, elle a su conserver un rôle primordial dans la vie nationale. Cavour voulait faire du Vatican un protectorat italien. Eh bien, cent cinquante ans plus tard, l'Italie demeure un protectorat du Vatican. L'influence politique et financière du pape demeure immense. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'opposition supplie aujourd'hui le Vatican de prendre position contre Berlusconi.

Parmi les problèmes de l'Italie, il y a les tensions croissantes entre le Nord et le Sud. A l'automne 2010, Giorgio Napolitano déclarait : "Le problème du Mezzogiorno et de l'unification réelle entre le Nord et le Sud reste le plus grand inachèvement du processus unitaire." Ces tensions finiront-elles par s'atténuer ?

Je n'en ai pas la moindre idée. La Ligue du Nord peut tenir des propos délirants, mais il est vrai aussi que le Sud a des faiblesses séculaires, notamment son incapacité à s'auto-administrer et la force du crime organisé et de la corruption. La Mafia existe depuis le Moyen Age.

Ces dernières semaines, les femmes italiennes se sont fortement mobilisées pour dénoncer le sexisme de la société. En écoutant leurs revendications, j'ai pensé à l'essai de Jean-François Revel Pour l'Italie (1958). Il y écrivait notamment : "L'Italie est un pays où la femme n'est pas considérée comme un être humain libre." Un demi-siècle plus tard, rien n'aurait changé pour la femme italienne ?

Au contraire ! Il y a eu d'immenses progrès. A l'époque, il n'y avait pas de ministres femmes, pas de PDG femmes, pas de femmes professeures d'université… Les femmes ont conquis le divorce et gèrent leur sexualité. A l'époque où Revel a écrit ces lignes, des rassemblements comme ceux qui viennent d'avoir lieu n'auraient pas été possibles.

A les entendre, l'Italie demeure un pays machiste…

Attention, le machisme n'a pas disparu, mais il n'est plus célébré. Il fait plus rire qu'autre chose de nos jours…

L'Italie est un Etat jeune mais à la population très âgée. Elle est menacée de scission, sa société est bloquée, elle connaît une fuite des cerveaux plus importante qu'ailleurs en Europe, et pourtant elle fonctionne toujours. Y aurait-il un génie italien ?

Vous vous souvenez de la scène mythique du Troisième Homme quand Harry Lime – Orson Welles –, au pied de la grande roue, au Prater de Vienne, rappelle que sous les Borgia, l'Italie a connu la guerre, la terreur, des meurtres et des massacres mais aussi Michel-Ange, Léonard de Vinci et la Renaissance ? La Suisse, par contre, poursuit Lime, malgré cinq cents ans d'amour fraternel, de démocratie et de paix, n'a produit que le coucou ! Ce qui est faux, par ailleurs, c'est une invention allemande. Bref, dans un pays en crise continuelle depuis 476, date de la déposition du dernier empereur romain, soumis aux caprices de l'histoire, aux luttes intestines, aux occupations étrangères, aux aventures militaires, à la pauvreté, au terrorisme et autres calamités, il a fallu être malin et imaginatif pour survivre. La clé de notre succès, depuis des siècles, ce sont nos crises et nos drames à répétition.

L'Italie n'est ainsi pas près de disparaître ?

Vue sous cet angle, l'Italie a effectivement de beaux jours devant elle.

Propos recueillis par Olivier Guez, envoyé spécial à Milan

O Imperio se curva ao Brasil - Paulo Sotero

Esse título não passaria pela cabeça de um anti-imperialista profissional, desses que pululam na academia. Mas ele é meu, não do jornalista que assina a matéria abaixo transcrita...

O que é novo e relevante na vinda de Obama
Paulo Sotero
O Estado de S.Paulo, 19 de março de 2011

Um fato distingue os dois dias que o presidente Barack Obama passará no Brasil, neste fim de semana, das 14 visitas que líderes dos Estados Unidos fizeram anteriormente ao País. Esta será a primeira vez desde a democratização que o diálogo entre os governos brasileiro e norte-americano será iniciado com a vinda do líder dos Estados Unidos ao Brasil. Até agora, o brasileiro ia primeiro a Washington. Três presidentes, Tancredo Neves, Fernando Collor e Luiz Inácio Lula da Silva, foram aos Estados Unidos em busca de beneplácito antes mesmo de tomar posse.

Em diplomacia, liturgia é substância. Nesse sentido, a vinda de Obama neste início do governo de Dilma Rousseff, ainda que determinada por questões de protocolo, é um gesto significativo. Reflete o desejo dos dois governos de recolocar nos trilhos uma relação importante para ambos depois do descarrilamento provocado por trombadas entre Washington e Brasília em episódios como a crise constitucional em Honduras, em 2009, e a malsucedida mediação brasileiro-turca do impasse nuclear entre o Irã e a comunidade internacional, no ano passado.

Mais importante, talvez, a iniciativa de Obama de vir primeiro ao Brasil simboliza o reconhecimento por Washington da nova importância que o País assumiu nas Américas e no mundo desde que se tornou, há 17 anos, um país democrático e economicamente estável. "O Brasil não é mais um país emergente, o Brasil emergiu", costuma dizer o embaixador dos Estados Unidos em Brasília, Thomas A. Shannon, quando fala sobre o desafio que as duas nações têm hoje de aprender a se relacionar de forma produtiva e mutuamente vantajosa num mundo em que ambas são atores centrais em questões regionais e globais, como a governança das finanças internacionais, as mudanças climáticas, a segurança alimentar, o combate à pobreza e a defesa da paz.

O contexto torna a mensagem implícita na visita de Obama ainda mais relevante. As dificuldades com que o presidente norte-americano e sua colega brasileira lidam hoje em casa para implementar seus respectivos programas de governo envolvem essencialmente as mesmas questões. Trata-se de reduzir as dívidas e os déficits governamentais, melhorar a qualidade do gasto público e investir forte em educação, infraestrutura e inovação a fim de aumentar a competitividade internacional de suas exportações, ampliar mercados e criar empregos. Com exceção do endividamento, menor no Brasil, são desafios certamente maiores aqui dos que nos Estados Unidos.

Guardadas as devidas proporções, as coincidências das pautas domésticas dos dois governos propiciam um ambiente para um estreitamento de laços que produza mais do que a criação de grupos de trabalho - destes já há mais de 20 - e leve a resultados reconhecíveis como proveitosos por seus beneficiários diretos em ambos os países, ou seja, investidores e empresários, cientistas, educadores, líderes cívicos envolvidos em projetos de promoção da justiça e de maior igualdade social. O primeiro presidente negro dos Estados Unidos e a primeira presidente mulher do Brasil certamente compartilham um interesse natural em fazer com que seus governos enfoquem questões cruciais como o combate à discriminação baseada em gênero e raça. Informações preliminares indicam que Obama e Dilma privilegiarão as áreas de energia e infraestrutura, nas quais há grande interesse de investidores de ambos países em ampliar negócios e abrir mercados. Apostarão, também, no aprofundamento da cooperação científica e tecnológica, uma área na qual os dois países têm história, bem como na cooperação para a assistência ao desenvolvimento na África, que atende a interesses de ambos.

A essa agenda positiva se contrapõem obstáculos que existem nos dois países para a resolução de antigas pendências, como as da política comercial, ou o atendimento da expectativa brasileira de apoio dos Estados Unidos à sua pretensão a uma cadeira permanente num Conselho de Segurança (CS) da ONU reformado e mais representativo da realidade internacional. Há, certamente, nos dois países, quem trabalhe para amplificar essas diferenças. Dedo em riste, um alto funcionário brasileiro disse há dias a um diplomata americano, em evento social, que se Obama não anunciar o apoio dos Estados Unidos a uma cadeira permanente para o Brasil no CS a visita será um fracasso.

Não é o que indica, porém, o empenho do Itamaraty para incluir no comunicado final da visita linguagem sobre uma visão comum a respeito de segurança internacional e desenvolvimento e a necessidade de reformar o CS. Trata-se de uma admissão tácita por parte da diplomacia brasileira da necessidade de, antes de insistir no endosso dos Estados Unidos à cadeira permanente, reconstruir a confiança mútua perdida principalmente no episódio iraniano. Há, por outro lado, uma mudança do rumo da discussão sobre o tema em Washington, alimentada pela reposicionamento do Brasil em relação ao Irã e pelo impacto das rebeliões populares contra tiranias no norte da África e no Oriente Médio.

Em recente reunião informal de ex-embaixadores e altos funcionários da diplomacia dos Estados Unidos, a maioria mostrou-se favorável a que Obama endosse a ascensão do Brasil ao CS durante a visita, como fez em relação à Índia, em visita a Nova Délhi, em 2010. "A reforma do CS e a ascensão do Brasil a membro permanente são inevitáveis e têm baixo custo para a Casa Branca, até porque não é questão em pauta na ONU no momento", disse um dos participantes. No ambiente positivo que se espera que a visita de Obama crie para as relações bilaterais, a manifestação do apoio dos Estados Unidos ao Brasil no CS da ONU produziria o efeito salutar e imediato de fortalecer o engajamento entre as duas maiores democracias e economias do continente. Não seria pouco para um líder que tem tido dificuldade em transformar sua grande popularidade internacional em resultados tangíveis para a política externa dos Estados Unidos.

DIRETOR DO BRAZIL INSTITUTE, WOODROW WILSON INTERNATIONAL CENTER FOR SCHOLARS

Matriz energetica brasileira: discutindo seriamente...

Raramente concordo integralmente com o que escreve esse jornalista, que encontro ecologicamente correto, o que para mim é quase sinônimo de fundamentalismo ambiental.
Mas ele toca nos pontos corretos -- não disse seus argumentos -- neste artigo que conclama à discussão ampla sobre nossas opções energéticas.
Paulo Roberto de Almeida

Energia - a chance de discutir sem soberba
Washington Novaes
O Estado de S.Paulo, 18 de março de 2011

É impressionante a atitude de soberba olímpica - para não falar em descaso ou desprezo - com que o Ministério de Minas e Energia (MME) encara as dúvidas da comunidade científica e da nossa sociedade a respeito da política energética nacional. Uma postura que se torna mais evidente e incompreensível no momento em que o mundo se interroga a respeito dos desdobramentos da série de acidentes nucleares no Japão, após o terremoto e o tsunami. O ministro Edison Lobão, por exemplo, questionado (Agência Estado, 15/3) sobre a possibilidade de estar em questão a segurança das usinas nucleares brasileiras - já que se debate a segurança nuclear no mundo todo -, "descartou a possibilidade de qualquer mudança". E o presidente da Comissão Nacional de Energia Nuclear disse apenas temer "danos ao programa nuclear brasileiro", que prevê, além de Angra 3, em construção, mais quatro usinas nucleares até 2030.

Dá a impressão de que estamos fora - ou acima - do mundo, no momento em que a Alemanha suspende a decisão que tomara de prorrogar por 12 anos a vida de usinas que seriam fechadas até 2021 e decide desativar várias usinas antigas; a Suíça suspende o licenciamento de novas usinas; a Áustria pede à União Europeia que teste a segurança de todos os reatores em atividade em 14 dos seus 27 países; o Partido Verde da França (país que mais depende de energia nuclear) exige um referendo sobre o modelo; Bélgica e Polônia anunciam que reavaliarão seus caminhos nessa matéria; o governo da Grã-Bretanha pede reavaliação imediata de 11 usinas projetadas; nos EUA, senadores que defendiam a proposta do presidente Barack Obama de destinar US$ 36 bilhões para 20 usinas nucleares novas agora recomendam prudência (The New York Times, 13/5), já que 31 das atuais 104 usinas nucleares norte-americanas têm tecnologia japonesa, com 23 reatores iguais aos da usina de Fukushima.

Não é só. A secretária da Convenção do Clima, Christiana Figueres, não duvida de que "vai mudar o cenário mundial", tal como dizem especialistas em energia em vários países, inclusive no Brasil. "O acidente vai fazer todo o mundo repensar o uso de usinas nucleares", afirma o professor Aquilino Senra Martinez, da UFRJ, lembrando que o projeto de Fukushima é da década de 60 (Folha de S.Paulo, 13/5). "O desastre serve de alerta para o Brasil", acentua o ex-ministro José Goldemberg, lembrando que o risco na área nuclear é grande e "há melhores opções", que "o Brasil deveria discutir" (O Popular, 13/5). Tudo na mesma linha de editorial deste jornal (15/3, A3), lembrando que o desastre de Fukushima levanta dúvidas sobre a segurança e "deve estimular o debate internacional".

De fato, a tragédia no Japão ressaltou mais uma vez as grandes questões que há décadas permeiam a área nuclear:

Passado e presente evidenciam a alta dose de insegurança de operação de usinas nucleares e os riscos de desastres, quase invariavelmente de consequências dramáticas;

a energia nuclear é muito mais cara que outras formas de energia;

nenhum país conseguiu até hoje equacionar o problema da destinação dos altamente perigosos resíduos de reatores nucleares, que em geral se acumulam nas próprias usinas (como em Angra 1 e 2; em Angra 3, o então ministro Carlos Minc, que sempre criticara as duas primeiras usinas, condicionou o licenciamento da terceira a uma solução "definitiva" para os resíduos - o que não foi feito, mas não impediu o início das obras).

A própria Tepco, empresa que opera a usina acidentada no Japão, já fora multada anteriormente por falhas na segurança de suas usinas. Outras 11 usinas já apresentaram problemas (Estado, 15/3). Ainda assim, o país - que já teve acidentes graves antes - mantém 55 reatores nucleares, que fornecem pouco mais de 30% da energia consumida. Mas é também considerado desde 1990 exemplar em matéria de técnicas de construção resistente a terremotos. Em Fukushima, a usina resistiu ao tremor, mas não ao tsunami; a sequência interrompeu o funcionamento dos geradores de emergência e o resfriamento dos reatores. E é uma usina projetada para resistir a vibrações nas estruturas dez vezes mais intensas que as suportadas por Angra 1 e 2 (Veja, 16/3).

No nosso caso, é preciso lembrar ainda que Angra 1, 2 e 3 estão numa região sujeita a eventos climáticos extremos, que já provocaram no município deslizamentos e desastres. Não bastasse, num programa Roda Viva, da TV Cultura de São Paulo, o professor Carlos Nobre, do Instituto Nacional de Pesquisas Espaciais (Inpe) e hoje uma das principais figuras da área de ciência no governo federal, disse que o projeto de Angra 3 "deveria ser revisto", diante das informações de vários cientistas de que o nível do mar já está se elevando no litoral fluminense, acompanhando o que acontece em praticamente todo o mundo.

São muitas, portanto, as razões que deveriam levar a direção da nossa política de energia a discutir os rumos dessa área. Ouvir a comunidade científica, que, como já foi mencionado neste espaço mais de uma vez, tem dito que o Brasil pode tranquilamente viver com metade da energia que consome hoje - economizando 30% com projetos de conservação e eficiência (como conseguiu economizar no apagão de 2001); ganhando mais 10% com a redução das perdas nas linhas de transmissão, hoje em 17%; e outros 10% com repotenciação de geradores antigos, a custos menores que os de implantação de novas usinas. É o que diz há muito tempo, por exemplo, estudo da Unicamp e do WWF, de 2006. Mas fala ao vento.

Não faz sentido apregoar - como já pregam alguns - que sem a energia nuclear não haverá caminho senão o das mega-hidrelétricas na Amazônia, muito questionadas. Ou a ampliação das termoelétricas - que, na verdade, já está ocorrendo. O que faz sentido é, numa hora dramática como esta, convocar a comunidade científica e, diante da sociedade, debater livremente nosso modelo energético.

JORNALISTA
E-MAIL: WLRNOVAES@UOL.COM.BR

Crises financeiras: preparem-se para a proxima...

Pois é, sempre tem aqueles malucos que ficam passeando com os cartazes conhecidos: The End is Near...
Neste caso, estamos falando de um insider, ou seja, de um homem do sistema financeiro, que conhece as entranhas do monstro, como diria José Marti.

JAMES FREEMAN
Paul Singer: Mega-Banks and the Next Financial Crisis
This hedge-fund manager recognized the risks of subprime mortgages and bet against them. Now he warns that monetary policy could cripple American banks again.

THE WEEKEND INTERVIEW
Mega-Banks and the Next Financial Crisis
By JAMES FREEMAN
The Wall Street Journal, March 19, 2011 - page A11

Hedge-fund manager Paul Singer recognized the risks of subprime mortgages and bet against them. Now he warns that monetary policy could cripple American banks again.

At the height of the housing bubble, hedge-fund manager Paul Singer was shorting subprime mortgages. By the spring of 2007, he was warning regulators on both sides of the Atlantic that the world was facing a major financial crisis.

They ignored him. Now the founder of Elliott Management says the biggest banks are headed for another credit meltdown. Among the likely triggers for the next crisis, Mr. Singer sees one leading candidate: Monetary policy "is extremely risky," he says, "the risk being massive inflation."

In some areas gas prices have reached $4 per gallon, and now Americans must brace themselves for higher grocery bills. This week the Labor Department reported that February wholesale food prices posted their sharpest increase since 1974. News like that has driven Mr. Singer to the history books: He treats visitors to his 5th Avenue office to a copy of a 1931 treatise on German currency debasement, Constantino Bresciani-Turroni's "The Economics of Inflation."

Mr. Singer—who launched Elliott in 1977 and has delivered a 14.3% compound annual return (compared to the S&P 500's 10.9%)—is not comparing today's Federal Reserve to the Reichsbank of the early 1920s. Rather, he's once again warning financial regulators. This time the message is: Don't take for granted investor faith in a major currency.

While at Harvard Law School, Mr. Singer turned down a research job with his intellectual hero, Daniel Patrick Moynihan, to pursue a career in finance. Today, he's still looking for heroes among the stewards of the major currencies. Central bankers, particularly at the Fed but also in Europe, "seem to be acting as if they have unlimited flexibility to ease monetary policy," he says.

He specifically targets the Fed's "unprecedented" policy of sustaining near-zero interest rates and its exercise in money-printing, "Quantitative Easing 2," that has it buying medium- and longer-term securities from the Treasury. "In effect they're treating confidence in fiat money—in paper money—as inexhaustible, that it's a tool that's able to be used not just in the throes of crisis," but also as "a virtually complete substitute for sound fiscal, regulatory and taxing policy."

Fed officials, he adds, "really seem to think that inflation is something they can deal with very easily and very quickly. I don't believe they're right." He notes that, in the late 1970s, inflation was only in the high single digits yet curing it required interest rates of 20% and a collapse of the bond market.

Mr. Singer further warns that investors shouldn't misinterpret apparently bullish signals from a rising market. "Of course printing money is going to support asset prices," but "it's very dangerous" and is not a substitute for trade, tax and regulatory reforms that make America an attractive place for job creation.

"What would a loss of confidence in the dollar actually look like? Gold going absolutely nuts," adds Mr. Singer, who is also a major donor to conservative intellectual causes and think tanks such as the Manhattan Institute. He observes that prices for many commodities are already near all-time highs, even with "kind of a soft recovery" in the U.S. and Europe, and robust growth in Asia. "Imagine if hoarding, speculation, investment positions in [hard assets] accumulate to cause commodities and gold to go rocketing up. Wages, prices will follow," he says.

As destructive as raging inflation would be, why would it hurt the big financial institutions? It could wreak havoc on the ability of big banks' corporate customers to make good on their obligations, Mr. Singer believes—and financial reform did little to reduce risks.

"Dodd-Frank has made the system more brittle and has shaped the next crisis in a very negative way," he warns. "The opacity of financial institution financial statements has not been addressed or changed at all. . . . We have a very large analytical research effort here and we have not found anybody that can parse" the sensitivity of big banks to changes in interest rates, asset prices and the like. "You can't do it."

Even after the crisis, credit ratings "obviously provide no real clue," he says. "Rumor and feeling is all you have. You don't know the financial condition of [Citigroup], JPMorgan, Bank of America, any of them." Mr. Singer believes the big banks still carry too much leverage, and he doesn't trust regulators to monitor them effectively.

The largest financial institutions, he says, are "a random collection of survivors. Almost none of the survivors exist because of their perspicacity, risk controls and sound management—even the ones that are vaunted along those lines. . . . How and why do they exist? Mostly an accident, meaning who got bailed out first and who was saved next and how did people feel and what did people say the weekend Merrill was under pressure [in September 2008]."

Mr. Singer says he does as little business with big banks as possible. "Aside from a large position in Lehman as part of our bankruptcy investing, we have no significant positions in global banks."

"We institutionally have tried to—way before the crisis of '08—tried to insulate ourselves in every way we can from the counterparty problem," i.e. getting involved in a trade with a partner that might not be able to make good on its obligations down the line. But the nature of his business, he says, means that he can't sever all connections. "We've removed as many assets from the Street as we possibly can, and we think we're pretty well insulated. . . . If we could completely avoid being subject to the financial condition of any large financial institution, we would do so."

Most investors don't share this view, of course, and big banks are still able to borrow at lower rates than their smaller competitors. The reason, says Mr. Singer, is that right now the system "is underwritten by the United States government and the governments of Europe. And the system is perceived as underwritten or guaranteed." But, he warns, "at some point that guarantee, in some way that I can't really visualize today, will go away."

Will it really? The authors of Dodd-Frank claim that the law prevents the government from bailing out any particular firm, but the Fed can still provide emergency loans to a failing giant as long as it offers similar financing to other firms.

"It's a very important part of this equation that a few survivors exist in this peculiar relationship with government, having to kowtow to government, make relationships with regulators," says Mr. Singer. "Are they puppets of the government? Are they cronies of the government? Will their lending be affected by the perceived whims or beliefs of the particular government regulators existing at a particular time? Yes."

If the government deems a firm not "systemically important," Mr. Singer forecasts, it could spell its doom. "Small and medium-sized financial institutions may be disadvantaged, may be sacrificed in the next crisis to protect these behemoths," he says.

It gets even worse, Mr. Singer says, if the government ever deems a financial giant "in danger of default"—a judgment that can be made without the consent of the firm or its investors. The business is then taken over by the Federal Deposit Insurance Corporation, with its Orderly Liquidation Authority.

Once in charge of the firm, the government can discriminate among similarly situated creditors and transfer assets out of the business at will. Because of this, says Mr. Singer, creditors and trading counterparties might flee even faster than they would from a firm headed toward bankruptcy, where at least there is established law instead of regulator discretion.

Mr. Singer's fund specializes in distressed debt and bankruptcy situations, so perhaps he has reason to oppose changes to a system he knows so well. But he's also well-qualified to examine the government's reforms.

"You don't know how you will be treated," he says of financial institutions under the new FDIC regime. "If there are companies that are also counterparties alongside you but they've been designated systemically important, that's a clue. It's like a game of treasure hunt. It's a clue that you're going to get disadvantaged compared to them."

So maybe FDIC chairman Sheila Bair and the authors of Dodd-Frank were right about one thing: Perhaps their new process for resolving failing giants really will discourage some people from lending to the biggest banks—but only at the worst possible moment.

The problem, in Mr. Singer's view, will be the jarring shift from one day being an investor in a member of the "systemically important" club, to the next day being a creditor whose claim is determined by bureaucratic whim. This may be welcome news to government pension funds that will want to be bailed out, but certainly not for private investors.

The speed at which a firm will collapse as word gets around that it might be headed to FDIC resolution could be "amazing," says Mr. Singer. And that "speed will drive the size of the losses."

This "atmosphere of unpredictability" is harmful to America's place in the financial world, he says, and "it doesn't make the system any safer. . . . This is nuts to be identifying systemically important institutions." He views it as a poor "substitute for creating soundness and reasonable levels of leverage throughout the system."

Mr. Singer's views on systemic risk are particularly interesting given his prescience about subprime mortgages (to say nothing of his ability to build a firm from zero to $17 billion in assets). In a famous 2006 presentation at a conference hosted by Grant's Interest Rate Observer, he explained in painstaking detail the flaws in subprime-mortgage securitizations, and in the high grades awarded to them by government-anointed credit-rating agencies. In the spring of 2007, he warned the G-7 finance ministers about the grave threat to the banking system, but his words "fell on deaf ears," he says.

Not that Mr. Singer's analytical skills are perfect: In the aftermath of the crisis, he fingered derivatives as a key factor, and he maintains that they will also play a role in the next crisis, even though it's now clear that in 2008 banks were felled by more conventional housing bets, not derivatives. Also, since Elliott largely doesn't play in the derivatives market, Mr. Singer bears few of the costs if that market is regulated more heavily.

Still, Mr. Singer's testimony against Dodd-Frank and Fed monetary policy is compelling.

One reason his firm has survived for 34 years, he says, is that "we try to be very respectful of the unpredictability of markets. We try to at all times at least assume that the world is not being properly run." A safe assumption.

Mr. Freeman is assistant editor of the Journal's editorial page.

E ja que estamos falando de jazz: Miles Davis

Continuo minha peregrinação musical jazzistica pelo Youtube, com outro gigante da música:

Miles Davis "Summertime" (1958)

"Summertime" is a track from the album "Porgy and Bess" by jazz trumpet musician Miles Davis, released in 1958 on Columbia Records. The album features arrangements by Davis and collaborator Gil Evans from George Gershwin's opera Porgy and Bess. The album was recorded in four sessions on July 22, July 29, August 4 and August 18 in 1958 at Columbia's 30th Street Studio in New York City. It is the second collaboration between Davis and Evans and has garnered much critical acclaim since its release, being acknowledged by music critics as the best of their collaborations. For many jazz critics, Porgy and Bess is regarded as historic.

In 1958, Davis was one of many jazz musicians growing dissatisfied with bebop, seeing its increasingly complex chord changes as hindering creativity. Five years earlier, in 1953, pianist George Russell published his Lydian Chromatic Concept of Tonal Organization, which offered an alternative to the practice of improvisation based on chords. Abandoning the traditional major and minor key relationships of Western music, Russell developed a new formulation using scales or a series of scales for improvisations. Russell's approach to improvisation came to be known as modal in jazz. Davis saw Russell's methods of composition as a means of getting away from the dense chord-laden compositions of his time, which Davis had labeled "thick". Modal composition, with its reliance on scales and modes, represented, as Davis put it,[3] "a return to melody". In a 1958 interview with Nat Hentoff of The Jazz Review, Davis remarked on the modal approach:

When Gil wrote the arrangement of "I Loves You, Porgy," he only wrote a scale for me. No chords... gives you a lot more freedom and space to hear things... there will be fewer chords but infinite possibilities as to what to do with them. Classical composers have been writing this way for years, but jazz musicians seldom have.

—Miles Davis

In early 1958, Miles Davis began using with this approach and his sextet. Influenced by Russell's ideas, Davis implemented his first modal composition with the title track of his 1958 album Milestones, which was based on two modes, recorded in April of that year. Instead of soloing in the straight, conventional, melodic way, Daviss new style of improvisation featured rapid mode and scale changes played against sparse chord changes. Davis' second collaboration with Gil Evans on Porgy and Bess gave him more room for experimentation with Russell's concept and with third stream playing, as Evans' compositions for Davis featured this modal approach.

Musicians
Miles Davis - trumpet, flugelhorn
Ernie Royal, Bernie Glow, Johnny Coles and Louis Mucci - trumpet
Dick Hixon, Frank Rehak, Jimmy Cleveland and Joe Bennett - trombone
Willie Ruff, Julius Watkins and Gunther Schuller - horn
Bill Barber - tuba
Phil Bodner, Jerome Richardson and Romeo Penque - flute, alto flute & clarinet
Cannonball Adderley - alto saxophone
Danny Bank - alto flute & bass clarinet
Paul Chambers - bass
Jimmy Cobb - drums (except tracks 3,4, 9, & 15)
Philly Joe Jones - drums (tracks 3,4, 9, & 15)
Gil Evans - arranger & conductor

Um homem do seculo XX: Milovan Djilas

O século XX foi o século das ideologias -- nacionalismo, fascismo, comunismo -- e dos horrores provocados por elas: várias guerras, muitos gulags, dezenas, talvez centenas de milhões de mortos, apenas um função das ideologias.
Milovan Djilas foi um homem que reconheceu desde cedo, e logo sofreu, o poder devastador de certas ideologias.
Minha homenagem a ele, mediante a simples transcrição do que a Wikipédia traz sobre ele.
Mas o verbete em inglês é muito mais completo do que a versão abreviada abaixo, em Português. Veja a versão em inglês neste link.
Paulo Roberto de Almeida

Milovan Djilas

Até 1953, foi vice-presidente da Iugoslávia e presidente da Assembléia Nacional. Foi amplamente considerado como eventual sucessor natural de Tito e estava prestes a se tornar presidente da Iugoslávia em 1954. No entanto, desde outubro de 1953 até janeiro de 1954, escreveu dezenove artigos para o jornal Borba ("A Luta"), no qual exigia mais democracia no partido e no país.
Tito e os outros líderes comunistas viram seus argumentos como uma ameaça para a estabilidade da nação, e, em janeiro de 1954, Đilas foi expulso do governo e despojado de todas as posições do partido por suas críticas. Desligou-se do do Partido Comunista logo depois. Em dezembro de 1954, deu uma entrevista ao New York Times na qual disse que a Iugoslávia era governada por "reacionários". Por isto, foi levado a julgamento e condenado.
Em 1956, Đilas foi preso por seus escritos e pelo seu apoio à Revolução Húngara, acabando condenado a nove anos de prisão. Embora preso, Đilas traduziu a obra de John Milton:Paraíso Perdido para o Servo-croata. Em 1957 Đilas publicou a sua obra mais famosa: A Nova Classe, uma análise profunda do sistema comunista, em que afirmava que o comunismo naEuropa do Leste não era igualitário e que estabelecera uma "nova classe" privilegiada do partido da burocracia, que gozava de benefícios materiais a partir de suas posições. Após a publicação desta obra no Ocidente, sua sentença foi aumentada.
Em Terra sem justiça (1959), expôs as condições em que vivia Montenegro antes da revolução, a obra provocou o movimento comunista, e foi Đilas preso novamente. Suas Conversações com Stálin (1962) lhe custaram outros quatro anos de cárcere. Foi anistiado em 1966, continuou escrevendo e publicando. Entre seus livros, destacam-se suas Memórias (1958-1973); A Sociedade Imperfeita (1969); biografia de Tito (1980) e O discípulo e o herege (1989).
Milovan Đilas foi considerado o inspirador de Mikhail Voslenski, que editou em 1970 uma obra sobre a Nomenklatura: "A nomenklatura, os privilegiados na União Soviética".

Postagem em destaque

Livro Marxismo e Socialismo finalmente disponível - Paulo Roberto de Almeida

Meu mais recente livro – que não tem nada a ver com o governo atual ou com sua diplomacia esquizofrênica, já vou logo avisando – ficou final...