sexta-feira, 7 de março de 2025

Discours du sénateur Claude Malhuret sur la situation en Ukraine et sécurité en Europe

 

Claude Malhuret : situation en Ukraine et sécurité en Europe

4 mars 2025

Déclaration du Gouvernement, suivie d’un débat, en application de l'article 50-1 de la Constitution, portant sur la situation en Ukraine et la sécurité en Europe.

Monsieur le Président,

Monsieur le Premier ministre

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Mes chers Collègues,


L'Europe est à un tournant critique de son histoire. Le bouclier américain se dérobe, l'Ukraine risque d'être abandonnée, la Russie renforcée.


Washington est devenu la cour de Néron, un empereur incendiaire, des courtisans soumis et un bouffon sous kétamine chargé de l'épuration de la fonction publique.


C'est un drame pour le monde libre, mais c'est d'abord un drame pour les États-Unis. Le message de Trump est que rien ne sert d'être son allié puisqu'il ne vous défendra pas, qu'il vous imposera plus de droits de douane qu'à ses ennemis et vous menacera de s'emparer de vos territoires tout en soutenant les dictatures qui vous envahissent.


Le roi du deal est en train de montrer ce qu'est l'art du deal à plat ventre. Il pense qu'il va intimider la Chine en se couchant devant Poutine, mais Xi Jinping, devant un tel naufrage, est sans doute en train d'accélérer les préparatifs de l'invasion de Taïwan.


Jamais dans l'histoire un président des États-Unis n'a capitulé devant l'ennemi. Jamais aucun n'a soutenu un agresseur contre un allié. Jamais aucun n'a piétiné la Constitution américaine, pris autant de décrets illégaux, révoqué les juges qui pourraient l'en empêcher, limogé d'un coup l'état-major militaire, affaibli tous les contre-pouvoirs et pris le contrôle des réseaux sociaux.


Ce n'est pas une dérive illibérale, c'est un début de confiscation de la démocratie. Rappelons-nous qu'il n'a fallu qu'un mois, trois semaines et deux jours pour mettre à bas la République de Weimar et sa Constitution.


J'ai confiance dans la solidité de la démocratie américaine et le pays proteste déjà. Mais en un mois, Trump a fait plus de mal à l'Amérique qu'en quatre ans de sa dernière présidence. Nous étions en guerre contre un dictateur, nous nous battons désormais contre un dictateur soutenu par un traître.


Il y a huit jours, au moment même où Trump passait la main dans le dos de Macron à la Maison-Blanche, les États-Unis votaient à l'ONU avec la Russie et la Corée du Nord contre les Européens réclamant le départ des troupes russes.


Deux jours plus tard, dans le bureau ovale, le planqué du service militaire donnait des leçons de morale et de stratégie au héros de guerre Zelensky avant de le congédier comme un palefrenier en lui ordonnant de se soumettre ou de se démettre.


Cette nuit, il a franchi un pas de plus dans l'infamie en stoppant la livraison d'armes pourtant promise. Que faire devant cette trahison ? La réponse est simple : faire face.


Et d'abord ne pas se tromper. La défaite de l'Ukraine serait la défaite de l'Europe. Les Pays-Baltes, la Géorgie, la Moldavie sont déjà sur la liste. Le but de Poutine est le retour à Yalta où fut cédée la moitié du continent à Staline.


Les pays du Sud attendent l'issue du conflit pour décider s'ils doivent continuer à respecter l'Europe ou s'ils sont désormais libres de la piétiner.


Ce que veut Poutine, c'est la fin de l'ordre mis en place par les États-Unis et leurs alliés il y a 80 ans, avec comme premier principe l'interdiction d'acquérir des territoires par la force.


Cette idée est à la source même de l'ONU, où aujourd'hui les Américains votent en faveur de l'agresseur et contre l'agressé, parce que la vision trumpienne coïncide avec celle de Poutine : un retour aux sphères d'influence, les grandes puissances dictant le sort des petits pays.


À moi le Groenland, le Panama et le Canada, à toi l'Ukraine, les Pays-Baltes et l'Europe de l'Est, à lui Taïwan et la mer de Chine.

On appelle cela, dans les soirées des oligarques du golfe de Mar-a-Lago, le "réalisme diplomatique".


Nous sommes donc seuls. Mais le discours selon lequel on ne peut résister à Poutine est faux. Contrairement à la propagande du Kremlin, la Russie va mal. En trois ans, la soi-disant deuxième armée du monde n'a réussi à grappiller que des miettes d'un pays trois fois moins peuplé.


Les taux d'intérêt à 25 %, l'effondrement des réserves de devises et d'or, l'écroulement démographique montrent qu'elle est au bord du gouffre. Le coup de pouce américain à Poutine est la plus grande erreur stratégique jamais commise lors d'une guerre.


Le choc est violent, mais il a une vertu. Les Européens sortent du déni. Ils ont compris en un jour à Munich que la survie de l'Ukraine et l'avenir de l'Europe sont entre leurs mains et qu'ils ont trois impératifs.


Accélérer l'aide militaire à l'Ukraine pour compenser le lâchage américain, pour qu'elle tienne, et bien sûr pour imposer sa présence et celle de l'Europe dans toute négociation.


Cela coûtera cher. Il faudra en terminer avec le tabou de l'utilisation des avoirs russes gelés. Il faudra contourner les complices de Moscou à l'intérieur même de l'Europe par une coalition des seuls pays volontaires, avec bien sûr le Royaume-Uni.


En second lieu, exiger que tout accord soit accompagné du retour des enfants kidnappés, des prisonniers et de garanties de sécurité absolues. Après Budapest, la Géorgie et Minsk, nous savons ce que valent les accords avec Poutine. Ces garanties passent par une force militaire suffisante pour empêcher une nouvelle invasion.


Enfin, et c'est le plus urgent, parce que c'est ce qui prendra le plus de temps, il faudrait bâtir la défense européenne négligée, au profit du parapluie américain depuis 1945 et sabordée depuis la chute du mur de Berlin.


C'est une tâche herculéenne, mais c'est sur sa réussite ou son échec que seront jugés dans les livres d'Histoire les dirigeants de l'Europe démocratique d'aujourd'hui.


Friedrich Merz vient de déclarer que l'Europe a besoin de sa propre alliance militaire. C'est reconnaître que la France avait raison depuis des décennies en plaidant pour une autonomie stratégique.


Il reste à la construire. Il faudra investir massivement, renforcer le Fonds européen de défense hors des critères d'endettement de Maastricht, harmoniser les systèmes d'armes et de munitions, accélérer l'entrée dans l'Union de l'Ukraine, qui est aujourd'hui la première armée européenne, repenser la place et les conditions de la dissuasion nucléaire à partir des capacités françaises et britanniques, relancer les programmes de boucliers antimissiles et de satellites.


Le plan annoncé hier par Ursula von der Leyen est un très bon point de départ. Et il faudra beaucoup plus.


L'Europe ne redeviendra une puissance militaire qu'en redevenant une puissance industrielle. En un mot, il faudra appliquer le rapport Draghi. Pour de bon.


Mais le vrai réarmement de l'Europe, c'est son réarmement moral.


Nous devons convaincre l'opinion face à la lassitude et à la peur de la guerre, et surtout face aux comparses de Poutine, l'extrême droite et l'extrême gauche.


Ils ont encore plaidé hier à l'Assemblée nationale, Monsieur le Premier ministre, devant vous, contre l'unité européenne, contre la défense européenne.


Ils disent vouloir la paix. Ce que ni eux ni Trump ne disent, c'est que leur paix, c'est la capitulation, la paix de la défaite, le remplacement de de Gaulle Zelensky par un Pétain ukrainien à la botte de Poutine.

La paix des collabos qui ont refusé depuis trois ans toute aide aux Ukrainiens.


Est-ce la fin de l'Alliance Atlantique ? Le risque est grand. Mais depuis quelques jours, l'humiliation publique de Zelensky et toutes les décisions folles prises depuis un mois ont fini par faire réagir les Américains.


Les sondages sont en chute. Les élus républicains sont accueillis par des foules hostiles dans leurs circonscriptions. Même Fox News devient critique.


Les Trumpistes ne sont plus en majesté. Ils contrôlent l'exécutif, le Parlement, la Cour suprême et les réseaux sociaux.


Mais dans l'histoire américaine, les partisans de la liberté l'ont toujours emporté. Ils commencent à relever la tête.


Le sort de l'Ukraine se joue dans les tranchées, mais il dépend aussi de ceux qui, aux États-Unis, veulent défendre la démocratie, et ici de notre capacité à unir les Européens, à trouver les moyens de leur défense commune, et à refaire de l'Europe la puissance qu'elle fut un jour dans l'histoire et qu'elle hésite à redevenir.


Nos parents ont vaincu le fascisme et le communisme au prix de tous les sacrifices.


La tâche de notre génération est de vaincre les totalitarismes du XXIe siècle.


Vive l'Ukraine libre, vive l'Europe démocratique.



quinta-feira, 6 de março de 2025

O Brasil no contexto de um novo cenário internacional: incertezas e opções (indicações de leituras preparatórias) - Paulo Roberto de Almeida

 O Brasil no contexto de um novo cenário internacional: incertezas e opções (indicações de leituras preparatórias)

Paulo Roberto de Almeida

Sugestões sintéticas de leituras, em apoio a palestra-debate com alunos de pós-graduação, a convite do prof. André Nunes, da UnB, dia 17/04/2025, 19:30 - 21:30.

 

Alguns textos pessoais, relativos ao sistema internacional de 1945 a 2025, que seguem as grandes questões da agenda diplomática brasileira nesses 80 anos:

 

1) O Brasil e a construção da ordem econômica internacional no pós-IIGM:

223. “A Diplomacia do Liberalismo Econômico: As relações econômicas internacionais do Brasil durante a Presidência Dutra”, Montevidéu, 5 janeiro 1992, 61 p. Ensaio histórico sobre a diplomacia econômica brasileira no imediato pós-guerra. Publicado em José Augusto Guilhon de Albuquerque (org.), Sessenta Anos de Política Externa Brasileira (1930-1990), Volume I: Crescimento, modernização e política externa (São Paulo: Cultura Editores associados, 1996), p. 173-210. Relação de Publicados n. 197. Nova edição: “A diplomacia do liberalismo brasileiro”, in José Augusto Guilhon de Albuquerque, Ricardo Seitenfus, Sergio Henrique Nabuco de Castro (orgs.), Sessenta Anos de Política Externa Brasileira (1930-1990), 2a. ed. Rio de Janeiro: Lumen Juris, 2006; vol. 1: Crescimento, Modernização e Política Externa, p. 211-262. Disponível Academia.edu (link: https://www.academia.edu/44801763/223_A_Diplomacia_do_Liberalismo_Economico_as_relacoes_economicas_internacionais_do_Brasil_durante_a_presidencia_Dutra_1992_); divulgado no blog Diplomatizzando (30/12/2020; link: https://diplomatizzando.blogspot.com/2020/12/a-diplomacia-do-liberalismo-economico.html). Relação de Publicados n. 647.

 

2) As relações entre as grandes potências antes do final do socialismo:

164. “Retorno ao Futuro: A Ordem Internacional no Horizonte 2000”, Genebra, 27 junho 1988, 18 p. Ensaio prospectivo sobre o panorama das relações entre as grandes potências num momento de reforma do socialismo; apresentado no simpósio “Europa e Brasil no Limiar do Ano 2000”, realizado pelo Instituto de Estudos Estratégicos e Internacionais, em Lisboa, de 3 a 5/11/1988. Publicado na Revista Brasileira de Política Internacional (Rio de Janeiro, Ano XXXI, n. 123-124, 1988/2, p. 63-75) e em Política e Estratégia (São Paulo, vol.VI, n. 4, outubro-dezembro 1988, p. 656-669). Disponível em Academia.edu (link: https://www.academia.edu/128029204/164_Retorno_ao_Futuro_A_Ordem_Internacional_no_Horizonte_2000_1988_); divulgado via blog Diplomatizzando (link: https://diplomatizzando.blogspot.com/2025/03/retorno-ao-futuro-ordem-internacional.html). Relação de Publicados n. 49.

 

3) A grande mudança nas relações internacionais com o fim do socialismo

4419. “Os anos oitenta: da nova Guerra Fria ao fim da bipolaridade”, Brasília, 17 junho 2023, 67 p. Revisão, para divulgação nas plataformas de interação, do capítulo preparado em 1996 (n. 519), para o livro coordenado pelo prof. José Flávio Sombra Saraiva sobre as relações internacionais da contemporaneidade, publicado uma primeira vez nesta obra: Flávio Sombra Saraiva (org.), Amado Luiz Cervo, Wolfgang Döpke e Paulo Roberto de Almeida, Relações internacionais Contemporâneas: da construção do mundo liberal à globalização, 1815 a nossos dias (Brasília: Paralelo 15, 1997), p. 303-353. Versão revista e atualizada foi preparada em 17 de junho de 1999, para segunda edição, sob responsabilidade da Editora da UnB, nunca publicada. Disponível via Academia.edu (link: https://www.academia.edu/103480542/Os_anos_oitenta_da_nova_Guerra_Fria_ao_fim_da_bipolaridade_1999_); Research Gate (link: https://www.researchgate.net/publication/371667242_Os_anos_oitenta_da_nova_Guerra_Fria_ao_fim_da_bipolaridade); divulgado Diplomatizzando; link: https://diplomatizzando.blogspot.com/2023/06/os-anos-80-da-nova-guerra-fria-ao-fim.html).

 

4) O significado do “Fim da História” de Francis Fukuyama

2101. “O Fim da História, de Fukuyama, vinte anos depois: o que ficou?”, Brasília, 13 janeiro 2010, 15 p. Considerações sobre a tese de Francis Fukuyama e o fim de alternativas às economias liberais de mercado. Publicado em Meridiano 47 (n. 114, janeiro 2010, p. 8-17; ISSN: 1518-1219); disponível em Academia.edu (link: https://www.academia.edu/5949002/2101_O_Fim_da_Historia_de_Fukuyama_vinte_anos_depois_o_que_ficou_2010_) e em Research Gate (link: https://www.researchgate.net/publication/43121633_O_Fim_da_Historia_de_Fukuyama_vinte_anos_depois_o_que_ficou). Ensaio incorporado ao livro: Paralelos com o Meridiano 47: Ensaios Longitudinais e de Ampla Latitude (Hartford, 2015). Relação de Publicados n. 949. 

 

5) Sobre a evolução do sistema internacional em minha produção pessoal

4826. “80 Anos do Brasil na ONU: a história da diplomacia e de uma vida”, Brasília, 9 janeiro 2025, 11 + 5 p. (bibliografia). Notas para Aula magna. Publicado pelo Ateliê das Humanidades (31/01/2025; link: https://ateliedehumanidades.com/2025/01/31/80-anos-do-brasil-na-onu-a-historia-da-diplomacia-e-de-uma-vida/); Academia.edu (link: https://www.academia.edu/127389171/4826_80_Anos_do_Brasil_na_ONU_a_hist%C3%B3ria_da_diplomacia_e_de_uma_vida_2025_). Relação Publicados 1569. 


4834. “As relações internacionais do Brasil numa era de fragmentação geopolítica”, Brasília, 22 janeiro 2025, 15 p. Texto em apoio a interação com o Ateliê das Humanidades, para evento realizado no dia 22/01; disponível em 27/01/2025 no YouTube (https://youtu.be/wze6Rw3rPyE) e no (Spotify: https://open.spotify.com/episode/553PSG4fE9txXGjI1pHin4?si=15775e7121dd4bc6); Informação disponível no blog Diplomatizzando (27/01/2025; link: https://diplomatizzando.blogspot.com/2025/01/as-relacoes-internacionais-do-brasil_27.html). Texto preparado disponível na plataforma Academia.edu (link: https://www.academia.edu/128050929/4834_As_relacoes_internacionais_do_Brasil_numa_era_de_fragmentacao_geopolitica_2025_).


4839. “Na origem da atual ordem mundial: a desordem brutal criada por dois ditadores”, Brasília, 29 janeiro 2025, 2 p. Nota sobre as comemorações dos 80 anos do final da IIGM, esquecendo o que ocorreu em 1939. Republicado no boletim informativo O Tuiuti (órgão de divulgação da Academia de História Militar Terrestre do Brasil/Rio Grande do Sul (AHIMTB/RS, n. 472, janeiro 2025, p. 17-18).  Blog Diplomatizzando (link: https://diplomatizzando.blogspot.com/2025/01/na-origem-da-atual-ordem-mundial.html). Relação de Publicados n. 1570. 

 

Paulo Roberto de Almeida

Brasília, 4866: 6 março 2025, 2 p. 

As relações internacionais do Brasil numa era de fragmentação geopolítica - Paulo Roberto de Almeida

Ficha do trabalho:  

4834. “As relações internacionais do Brasil numa era de fragmentação geopolítica”, Brasília, 22 janeiro 2025, 15 p. Texto em apoio a interação com o Ateliê das Humanidades. Texto disponível plataforma Academia.edu (link: https://www.academia.edu/128050929/4834_As_relacoes_internacionais_do_Brasil_numa_era_de_fragmentacao_geopolitica_2025_). 

Parte inicial do trabalho: 

As relações internacionais do Brasil numa era de fragmentação geopolítica

 

Paulo Roberto de Almeida, diplomata, professor.

Texto em apoio a interação com o Ateliê das Humanidades, evento realizado no dia 22/01/2025; YouTube (https://youtu.be/wze6Rw3rPyE) e (Spotify: https://open.spotify.com/episode/553PSG4fE9txXGjI1pHin4?si=15775e7121dd4bc6); Informação disponível no blog Diplomatizzando (27/01/2025; link: https://diplomatizzando.blogspot.com/2025/01/as-relacoes-internacionais-do-brasil_27.html).

 

Sumário: 

1. A primeira política externa republicana: fundamentos da doutrina diplomática

2. A diplomacia da República de 1946: o alinhamento pragmático da Guerra Fria

3. O primeiro exercício de política externa independente: um padrão consistente

4. O ecumenismo responsável da política externa autônoma e orgulhosa de sê-la

5. A diplomacia da redemocratização: sem os tabus do regime militar

6. As relações internacionais do Brasil numa era de fragmentação geopolítica

Referências bibliográficas

 

1. A primeira política externa republicana: fundamentos da doutrina diplomática

        Cem anos atrás, o Brasil se preparava para encerrar, pouco gloriosamente, a sua primeira experiência de diplomacia multilateral: a retirada do país da Liga das Nações, não tendo logrado o apoio das grandes potências, ou sequer de países latino-americanos, para tornar-se membro permanente do seu Conselho Executivo, lugar que acabou sendo cedido à Alemanha, o país justamente punido pelo Tratado de Versalhes de 1919, que a condenava como responsável pela Grande Guerra e, por isso, obrigada a pagar pesadas reparações aos países invadidos. A retirada resultou de um gesto desastrado do presidente Artur Bernardes, contra os argumentos do representante brasileiro em Genebra, embaixador Afrânio de Melo Franco, que depois seria o primeiro chanceler do governo provisório de Getúlio Vargas (1930-1934).

        Esse curto experimento multilateral tinha começado quase duas décadas antes, na segunda conferência internacional da Paz, realizada na Haia, em 1907, na qual o Brasil tinha sido representado pelo baiano Rui Barbosa, que atuou brilhantemente em perfeito acordo com o chanceler Rio Branco. Na conferência, Rui e o Barão – o único a ser conhecido por esse título nobiliárquico em plena República – defenderam o princípio que se converteria no eixo central do multilateralismo contemporâneo: a igualdade soberana dos Estados (embora, antes e depois da Liga, e na própria ONU, essa igualdade sempre foi mais teórica do que real). A saída da Liga não impediu que o Brasil continuasse a participar das conferências econômicas organizadas pela organização, uma sobre comércio, em 1927, outra monetária e financeira, em 1934, ambas totalmente frustradas em seus objetivos liberalizantes e de coordenação de políticas comerciais e cambiais.


(...)


Ler a íntegra em Academia.edu, no link: 

https://www.academia.edu/128050929/4834_As_relacoes_internacionais_do_Brasil_numa_era_de_fragmentacao_geopolitica_2025_


Chefe da diplomacia americana fala com 58 países, mas ignora Brasil - Daniel Rittner CNN

Chefe da diplomacia americana fala com 58 países, mas ignora Brasil

Em 45 dias, Marco Rubio conversou pessoalmente ou por telefone com representantes de dezenas de nações; Mauro Vieira ainda não teve contato com secretário de Estado

Daniel Rittner

CNN, Brasília, 06/03/2025 às 04:30

https://www.cnnbrasil.com.br/internacional/marco-rubio-brasil-contatos/


O chefe da diplomacia americana, Marco Rubio, teve conversas telefônicas ou encontros pessoais com representantes de pelo menos 58 países em um mês e meio de governo Donald Trump nos Estados Unidos, mas deixou o Brasil fora de sua lista de contatos.

O levantamento foi feito pela CNN com base em registros do Departamento de Estado.

A lista contempla, por exemplo, chanceleres ou primeiros-ministros de todos os integrantes do G20 (o grupo das 20 maiores economias do planeta) — à exceção apenas do Brasil e da África do Sul.

Desde a volta de Trump à Casa Branca, o secretário de Estado conversou com autoridades de dez países do continente americano: Canadá, México, Argentina, Costa Rica, El Salvador, Guiana, Jamaica, Panamá, República Dominicana e Venezuela — no último caso, houve diálogo com o líder oposicionista Edmundo González, que os Estados Unidos reconhecem como presidente legítimo.

Em janeiro, o ministro brasileiro das Relações Exteriores, Mauro Vieira, enviou uma carta a Rubio cumprimentando-o por sua nomeação. Os dois, porém, não se falaram nenhuma vez.

Desde então, o Brasil tem sido citado frequentemente por Trump como um parceiro comercial com tarifas elevadas sobre produtos americanos, como o etanol.

Fora das questões meramente comerciais, que são tocadas por outras áreas de governo, o Departamento de Estado esteve no centro de uma polêmica com o Brasil.

Na semana passada, o Escritório de Assuntos do Hemisfério Ocidental — uma divisão do Departamento de Estado — postou uma mensagem nas redes sociais com críticas ao Brasil.

“Bloquear o acesso à informação e impor multas a empresas sediadas nos EUA por se recusarem a censurar indivíduos que lá vivem é incompatível com os valores democráticos, incluindo a liberdade de expressão”, disse o escritório no X (antigo Twitter).

Em resposta, uma nota publicada pelo Itamaraty acusou o escritório de distorcer decisões do Supremo Tribunal Federal (STF) sobre a exigência de representantes legais das big techs que operam no país.

“O governo brasileiro rejeita, com firmeza, qualquer tentativa de politizar decisões judiciais e ressalta a importância do respeito ao princípio republicano da independência dos poderes, contemplado na Constituição Federal brasileiro de 1988”, afirmou o Itamaraty, na nota.


Contatos de Rubio

Em 45 dias, Marco Rubio conversou com os presidentes, primeiros-ministros ou chanceleres dos seguintes países (por ordem cronológica do contato):

·       Europa (21): Polônia, Dinamarca, Lituânia, Letônia, Estônia, França, Reino Unido, Hungria, Itália, Alemanha, Comissão Europeia, Finlândia, Bélgica, Ucrânia, Suécia, Rússia, Polônia, Grécia, República Tcheca, Irlanda, Chipre.

·       Américas (10): Venezuela, Canadá, Costa Rica, República Dominicana, Guiana, Panamá, El Salvador, Argentina, México, Jamaica.

·       Ásia (19): Filipinas, Índia, Japão, Indonésia, Emirados Árabes, Arábia Saudita, Coreia do Sul, Turquia, Israel, China, Vietnã, Iêmen, Jordânia, Catar, Bahrein, Uzbequistão, Iraque, Omã, Cingapura

·       África (6): Egito, Congo, Marrocos, Argélia, Quênia, Angola.

·       Oceania (2): Austrália, Nova Zelândia.


Segundo fontes da diplomacia brasileira, uma aproximação com o Departamento de Estado está sendo conduzida pela embaixadora do Brasil em Washington, Maria Luiza Viotti.

A avaliação no Ministério das Relações Exteriores, entretanto, é que questões como a deportação de brasileiros em voos precários puderam ser resolvidas pelos canais diplomáticos existentes — sem a necessidade de “subir de nível hierárquico”.

Uma oportunidade de contato entre Mauro Vieira e Marco Rubio, esperada pelo Itamaraty, era a reunião de chanceleres em Joanesburgo (África do Sul), em fevereiro.

No entanto, o secretário de Estado não compareceu e o governo Trump foi representado no encontro apenas pela encarregada de negócios (chefe temporária) da embaixada americana no país.

De acordo com a avaliação de uma fonte diplomática ouvida pela CNN, há vantagens no “esquecimento” do Brasil pela Casa Branca e pelo Departamento de Estado.

Essa fonte argumenta que mesmo aliados históricos dos Estados Unidos, como o Canadá e países europeus, têm sido tratados com “agressividade” pelo governo Trump.

Nesse cenário, acrescenta o interlocutor, é mais benéfico para um país como o Brasil não chamar (ou chamar pouco) a atenção dos americanos do que ter uma suposta “linha direta” de diálogo com Rubio.

 

Tornando o mundo seguro para criminosos - Francis Fukuyama Persuasion (via Augusto de Franco, revista ID)

 

Francis Fukuyama sobre o patrimonialismo trumpista, que é uma espécie de patriarcalismo, como sublinhou Augusto de Franco, em sua introdução a este artigo na revista ID (5/03/2025):

Tornando o mundo seguro para criminosos
Francis Fukuyama
Persuasion, 05/03/2025

Os Estados Unidos estão passando por uma repatrimonialização enquanto falamos

Antes da eleição de 2024, houve um debate sobre se Donald Trump era fascista. Eu pensei que esse era o apelido errado porque o fascismo tem associações específicas com genocídio e poder totalitário, e ainda não estávamos perto de chegar lá. O fascismo é movido por uma ideologia, e não acho que Trump tenha sido guiado por nada que pudesse ser chamado de ideia. Acho que ele pode ser claramente rotulado como autoritário, pois ele e seus aliados como Elon Musk estão deliberadamente desmantelando os controles existentes sobre o poder executivo no sistema constitucional dos EUA. Ele não tentou passar pelo Congresso controlado pelos republicanos para promulgar políticas, preferindo deliberadamente fazer tudo por meio de ordens executivas como um rei.

No entanto, o termo simples “autoritário” não captura bem o fenômeno mundial do qual Trump faz parte. Steve Hanson e Jeff Kopstein estão publicando um artigo complementar na Persuasion hoje, expandindo sua caracterização do Trumpismo como “patrimonial”. Jonathan Rauch publicou recentemente um artigo na The Atlantic com base no uso desse termo. Acho que é um adjetivo melhor e coloca nossa situação atual no quadro histórico correto.

Max Weber usou o termo “patrimonial” para descrever virtualmente todo regime pré-moderno, uma vez que a humanidade se graduou no tribalismo descentralizado. Ou seja, o governo era considerado uma extensão da família e da casa do governante. Tais sistemas evoluíram da conquista, na qual o chefe de um bando vitorioso de invasores distribuía terras, recursos e mulheres para seus companheiros guerreiros, que então eram livres para passar essas propriedades para seus descendentes.

Em tal sistema, não havia distinção entre público e privado. Tudo em teoria pertencia ao governante, que poderia dar uma província com todos os seus habitantes a um filho ou filha como presente de casamento. A separação da propriedade do governante daquela do estado foi estabelecida pela primeira vez nos séculos XVII e XVIII por teóricos como Thomas Hobbes e Jean Bodin, que colocam a soberania em uma comunidade mais ampla e não na pessoa do governante. Isso tornou possível pela primeira vez um fenômeno como a corrupção, em que um funcionário se apropriava de recursos públicos para benefício privado.

Um dos grandes temas dos meus dois volumes de Political Order foi a grande dificuldade de criar um estado moderno impessoal, no qual seu status dependesse da cidadania e não de seu relacionamento pessoal com o governante. Uma economia moderna só é possível sob essas circunstâncias também, pois o estado se compromete a proteger os direitos de propriedade e julga transações sem levar em conta a identidade do detentor dos direitos.

O problema com a modernidade estatal é que ela é instável. Os seres humanos são, por natureza, criaturas sociais, mas sua sociabilidade assume a forma, em primeira instância, de favoritismo a amigos e familiares. Isso leva ao fenômeno da “repatrimonialização”, uma palavra longa que significa o recuo de um estado impessoal moderno de volta ao patrimonialismo. Este é um fenômeno que atormentou muitas sociedades anteriores, como a China da Dinastia Tang, ou o Império Otomano do século XVII , ou a França sob o Antigo Regime. Em cada caso, um estado moderno emergente foi capturado por elites poderosas próximas ao governante. Na França, por exemplo, o rei vendeu privilégios de busca de renda, como coleta de impostos, ao maior lance.

Não preciso explicar que os Estados Unidos estão passando por uma repatrimonialização enquanto falamos. O que é notável sobre o governo Trump é o grau em que ele é aberto sobre sua própria corrupção. O governo demitiu inspetores gerais cujo trabalho é monitorar e impedir a corrupção; recusou-se a aplicar o Foreign Corrupt Practices Act; e tomou decisões favoráveis ​​aos interesses comerciais do colega no crime Elon Musk. Titãs da tecnologia como Mark Zuckerberg e Jeff Bezos foram à posse de Trump carregando centenas de milhões de dólares em presentes, na esperança de que o rei os favorecesse. À medida que Trump impõe tarifas a grande parte do mundo, haverá um fluxo adicional de suplicantes pedindo isenções, o que será facilitado por pagamentos pessoais paralelos.

Esse tipo de corrupção é característico do autoritarismo moderno. Para os bolcheviques, nazistas ou maoístas, seu objetivo principal não era o enriquecimento pessoal. Em contraste, os inimigos da democracia liberal hoje não fazem, em sua maioria, um caso ideológico contra ela, como os marxistas faziam. Em vez disso, eles veem as instituições legais como obstáculos ao enriquecimento pessoal e as atacam por interesse próprio. Os governantes da Venezuela ou das FARC da Colômbia podem ter começado como socialistas ou marxistas, mas degeneraram em gangues criminosas. A Coreia do Norte está fortemente envolvida em uma série de atividades criminosas, desde contrabando de armas e tráfico de drogas até extorsão.

Então a América está passando por um processo de repatrimonialização, assim como muitas outras sociedades antes dela. Onde antes o mundo era dividido por ideologias, hoje ele está dividido no que cada vez mais parece gangues criminosas brigando por território e esquemas de proteção.

A Dinamarca sempre foi um lugar difícil de chegar, mas agora parece um sonho impossível.

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Introdução a este artigo por Augusto de Franco:
Patrimonialismo é patriarcalismo
AUGUSTO DE FRANCO
MAR 6

Leiam abaixo o artigo do Fukuyama, publicado ontem. Ele não disse nesses termos, mas o patrimonialismo é uma revivescência do patriarcalismo. Trump e o MAGA reativaram matrizes que estavam depositadas no fundo do poço da lama patriarcal, no subsolo das inconsciências (e é por isso que despertaram legiões de agentes adormecidos que os defendem). Essas matrizes patriarcais são míticas, sacerdotais, hierárquicas e autocráticas.

A despeito dos seus interesses econômicos e do seu comportamento de gangue criminosa, o resultado objetivo de sua atuação é mais tenebroso (e perigoso) do que parece. Não se trata apenas de negócio criminoso, de rapina dos recursos alheios (como os minérios da Ucrânia), nem de uma volta ao colonialismo, de espoliação dos mais fracos. Nem somente de corrupção. É a busca por poder num estado puro. Mesmo que Trump não saiba disso, é disso que se trata, no sentido de que é essa a consequência do tipo de governo bandido que está sendo montado nos Estados Unidos.
Como escreveu Orwell em 1984: "Só estamos interessados no poder. Nem na riqueza, nem no luxo, nem em longa vida de prazeres: apenas no poder, poder puro... O poder não é um meio, é um fim em si. Não se estabelece uma ditadura para salvaguardar uma revolução; faz-se a revolução para estabelecer a ditadura. O objetivo da perseguição é a perseguição. O objetivo da tortura é a tortura. O objetivo do poder é o poder."

Só o patriarcado permitiu a experiência desse poder na terra dos homens. Uma violação da humanidade. Como disse Elon Musk (talvez também sem suspeitar das consequências de sua afirmação): "a fraqueza fundamental da civilização ocidental é a empatia".


Uma coisa incrível: o jornal mais governista dos EUA (WP) só tem matérias CONTRA o governo Trump

Todos os dias recebo os boletins de chamada dos principais jornais do mundo, com uma ampla variedade de matérias, nacionais e internacionais, para todos os gostos. Pois o que me surpreendeu, no boletim do WP, foi a convergência de TODAS as matérias, todas elas refletindo a confusão criada, do nada, pelo governo Trump.

Em apenas uma edição do Washington Post, que se tornou um dos jornais mais governistas dos EUA, depois da rendição de Jeff Bezos a Trump, constatei que TODOS os headlines de matérias indicavam que, acima e à margem das instituições, as políticas setoriais que afetam toda a economia e toda a sociedade americana podem ser afetadas por medidas arbitrárias adotadas por um governo destrambelhado e totalmente submetido à vontade exclusiva de um chefe desequilibrado, ignorante e sobretudo arrogante e sua prepotência mal informada:


1) Trump agrees to one-month tariff reprieve aimed at helping U.S. automakers (depois que ele impôs tarifaço irracional e contrário ao acordo de livre comércio bilateral)
2) Supreme Court says judge can force administration to resume payments of frozen foreign aid
3) NIH reels with fear, uncertainty about future of scientific research
4) Trump administration moves to let Idaho enforce strict abortion ban
5) You’ve never heard that in a presidential address to Congress before
6) U.S. pauses intelligence sharing with Ukraine, squeezing information used to strike inside Russia
7) Trump administration plans 15 prcent cut to VA workforce
8) Small federal agency blocks DOGE employees from entering its building
9) How pausing USS intelligence impacts Ukraine's military operation
10) Draft executive order calls for closing Education Department.

E um único artigo de Opinião:
In just five days, Trump has set the country back nearly 100 years. (Dana Milbank)

Importante discurso de Macron sobre a política internacional, sobre Trump e sobre a guerra da Rússia contra a Ucrânia (Le Parisien)

 Menace russe, pression américaine, défense et dissuasion nucléaire… Ce qu’il faut retenir de l’allocution de Macron

Le président s’est adressé aux Français à 20 heures pour répondre aux « angoisses » grandissantes sur la guerre en Ukraine, en plein rapprochement entre Washington et Moscou.


Un discours d’une quinzaine de minutes, sur un ton grave, dans un moment de « bascule » géopolitique où il se veut à la manœuvre. Emmanuel Macron a pris la parole ce mercredi soir, à 20 heures, dans une allocution télévisée au cours de laquelle il a évoqué la dissuasion nucléaire française, les dépenses militaires ou encore les bouleversements sur la scène internationale depuis le retour au pouvoir de Donald Trump.

Selon l’entourage présidentiel, ce moment de « bascule de l’histoire peut être aussi l’occasion de cristalliser ce qu’on n’a pas réussi à faire ces dernières années », à savoir renforcer massivement la défense européenne pour rendre le Vieux Continent plus autonome par rapport aux États-Unis. Ce sera le sujet d’un sommet extraordinaire de l’Union européenne, jeudi à Bruxelles, qui vise selon l’Élysée à démontrer que les Vingt-Sept « accélèrent » dans ce domaine.

« Menace russe »

« Nous rentrons dans une nouvelle ère », a annoncé le président dès le début de son allocution, avant de s’adresser directement aux Français : « Vous êtes légitimement inquiets devant les évènements historiques en cours », a-t-il dit, citant la guerre en Ukraine, le changement de position des États-Unis qui « laisse planer le doute sur la suite » ou encore la menace terroriste qui « ne faiblit pas ».

Emmanuel Macron s’est ensuite attaqué à la « menace russe », qui « touche les pays d’Europe » sans « connaître de frontières ». « Nous avons dès le premier jour décidé de soutenir l’Ukraine et de sanctionner la Russie. Et nous avons bien fait », a-t-il dit, rappelant que c’est la Russie qui a envahi le territoire ukrainien en février 2022. Puis que le conflit est devenu mondial.

Paix en Ukraine

« Elle (la Russie) a mobilisé sur notre continent des soldats nord coréens, des équipements iraniens, tout en aidant ces pays à s’armer davantage. La Russie du président Poutine viole nos frontières pour assassiner des opposants, manipule les élections en Roumanie, en Moldavie, elle organise des attaques numériques contre nos hôpitaux pour en bloquer le fonctionnement », a indiqué Emmanuel Macron, avant de marteler : « La paix ne peut pas être à la capitulation de l’Ukraine ».

Il juge que rester « spectateur » dans ce « monde de danger » serait une « folie ». « L’avenir de l’Europe n’a pas à être tranché à Washington ou Moscou », tonne-t-il, voulant croire que les États-Unis « resteront à nos côtés ». La France réunira en outre la semaine prochaine à Paris les chefs d’état-major des pays prêts à garantir une future paix en Ukraine.

Investissements dans la défense

Emmanuel Macron a promis des « investissements supplémentaires » en matière de défense, « compte tenu de l’évolution des menaces », tout en assurant que cela se ferait « sans que les impôts ne soient augmentés ».

« Nous aurons à faire de nouveaux choix budgétaires et des investissements supplémentaires qui sont désormais devenus indispensables », a déclaré le chef de l’État dans une allocution télévisée. « Ce seront de nouveaux investissements qui exigent de mobiliser des financements privés, mais aussi des financements publics, sans que les impôts ne soient augmentés. Pour cela, il faudra des réformes, des choix, du courage », a-t-il martelé.

Dissuasion nucléaire

« Nous avons l’armée la plus efficace d’Europe et grâce aux choix faits par nos aînés après la Deuxième Guerre mondiale, et nous sommes dotés de capacité de dissuasion nucléaire. Ceci nous protège beaucoup plus que nos voisins », a-t-il asséné. Pour lui, l’Europe de la défense devient « une réalité ».

Le chef de l’État avait appelé vendredi dernier à « ouvrir la discussion » sur l’aspect européen de la dissuasion nucléaire. La décision de recourir à l’arme nucléaire « a toujours été et restera entre les mains du président de la République », a assuré mercredi Emmanuel Macron, qui souhaite néanmoins « ouvrir le débat stratégique » sur la protection de l’Europe par l’arme nucléaire française.

« Répondant à l’appel historique du futur chancelier allemand (Friedrich Merz), j’ai décidé d’ouvrir le débat stratégique sur la protection par notre dissuasion de nos alliés du continent européen. Quoi qu’il arrive, la décision a toujours été et restera entre les mains du président de la République, chef des armées », a déclaré le chef de l’État lors d’une allocution.

Droits de douane : décision « incompréhensible » de Trump

Macron qualifie la décision de Trump d’imposer des droits de douane sur certains produits européens de « décision incompréhensible » qui « accroît la difficulté du moment » mais « ne restera pas sans réponse de notre part ». « Nous continuerons à tout tenter pour convaincre que cette décision nous ferait du mal à tous et j’espère convaincre le président des États-Unis d’Amérique », poursuit-il.

Il a indiqué avoir demandé au Premier ministre et au gouvernement de « faire des propositions à l’aune de ce nouveau contexte ». « La patrie a besoin de vous et de votre engagement », a lancé Macron, le ton grave, qui affirme que « nous ferons face ensemble ».

Appel au patriotisme

« La patrie a besoin de vous et de votre engagement », a lancé Emmanuel Macron, assurant que « la France ne suivra qu’un cap, celui de la volonté pour la paix et la liberté ».

« Nous devons donc agir en étant unis en Européens et déterminés à nous protéger. C’est pourquoi la patrie a besoin de vous, de votre engagement. Les décisions politiques, les équipements militaires, les budgets sont une chose, mais ils ne remplaceront jamais la force d’âme d’une nation. Notre génération ne touchera plus les dividendes de la paix. Il ne tient qu’à nous que nos enfants récoltent demain les dividendes de nos engagements », a déclaré le président de la République.

Juste après son allocution, Emmanuel Macron va recevoir à dîner le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, soutien de Donald Trump et Vladimir Poutine, et l’une des voix les plus dissonantes dans l’UE.


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