domingo, 12 de outubro de 2025

UNE ANALYSE DE LA SITUATION RUSSO-UKRAINIENNE HORS PROPAGANDE ... - Andreï Makine (Le Figaro)

UNE ANALYSE DE LA SITUATION RUSSO-UKRAINIENNE HORS PROPAGANDE ...

Andreï Makine

Le Figaro, 12/10/2025

FIGAROVOX/ENTRETIEN - L'académicien franco-russe, prix Goncourt 1995, s'afflige de voir l'Ukraine transformée en  « chaudron guerrier ». Il se défend d'être pro-Kremlin et regrette une vision « manichéenne » du conflit « qui empêche tout débat ».

Andreï Makine, né en Sibérie, a publié une douzaine de romans traduits dans plus de quarante langues, parmi lesquels Le Testament français (prix Goncourt et prix Médicis 1995), La Musique d'une vie (éd. Seuil, 2001), et, plus récemment, Une femme aimée (Seuil). Il a été élu à l'Académie française en 2016.

FIGAROVOX -  En tant qu'écrivain d'origine russe, que vous inspire cette guerre ?

Andreï MAKINE. - Pour moi, elle était impensable. J'ai en tête les visages de mes amis ukrainiens à Moscou, que je voyais avant tout comme des amis, pas comme des Ukrainiens. Le visage de leurs enfants et de leurs petits-enfants, qui sont dans ce chaudron guerrier. Je plains les Ukrainiens qui meurent sous les bombes, tout comme les jeunes soldats russes engagés dans cette guerre fratricide. Le sort du peuple qui souffre m'importe davantage que celui des élites. Comme le disait Paul Valéry, «la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissant pas et qui se massacrent au profit d'hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas.

- Une partie de la presse vous qualifie d'écrivain pro-Poutine. L'êtes-vous ?

C'est une journaliste de l'AFP qui m'a collé cette étiquette il y a une vingtaine d'années. C'était juste après le départ de Boris Eltsine dont le bilan était catastrophique pour la Russie. Je lui avais expliqué que Eltsine, dans un état d'ébriété permanent, avec la responsabilité du bouton atomique, représentait un vrai danger. Et que j'espérais que la Russie pourrait devenir un peu plus rationnelle et pragmatique à l'avenir. Mais elle a titré : « Makine défend le pragmatisme de Poutine. » Comme c'était une dépêche de l'AFP, cela a été repris partout. Et lorsque je suis entré à l'Académie, un grand hebdo, dont par charité je tairai le nom, a, à son tour, titré : « Makine, un Poutinien à l'Académie » … Cela en dit long sur le monde de mensonge dans lequel nous vivons.

- Vous condamnez l'intervention russe…

Mon opposition à cette guerre, à toutes les guerres, ne doit pas devenir une sorte de mantra, un certificat de civisme pour les intellectuels en mal de publicité, qui tous cherchent l'onction de la doxa moralisatrice. À force de répéter des évidences, on ne propose absolument rien et on en reste à une vision manichéenne qui empêche tout débat et toute compréhension de cette tragédie. On peut dénoncer la décision de Vladimir Poutine, cracher sur la Russie, mais cela ne résoudra rien, n'aidera pas les Ukrainiens.

Pour pouvoir arrêter cette guerre, il faut comprendre les antécédents qui l'ont rendue possible. La guerre dans le Donbass dure depuis huit ans et a fait 13 000 morts, et autant de blessés, y compris des enfants. Je regrette le silence politique et médiatique qui l'entoure, l'indifférence à l'égard des morts dès lors qu'ils sont russophones. Dire cela, ne signifie pas justifier la politique de Vladimir Poutine. De même que s'interroger sur le rôle belliciste des États-Unis, présents à tous les étages de la gouvernance ukrainienne avant et pendant la « révolution du Maïdan », n'équivaut pas à dédouaner le maître du Kremlin. Enfin, il faut garder à l'esprit le précédent constitué par le bombardement de Belgrade et la destruction de la Serbie par l'Otan en 1999 sans avoir obtenu l'approbation du Conseil de sécurité des Nations unies. Pour la Russie, cela a été vécu comme une humiliation et un exemple à retenir. La guerre du Kosovo a marqué la mémoire nationale russe et ses dirigeants.

Lorsque Vladimir Poutine affirme que la Russie est menacée, ce n'est pas un « prétexte » : à tort ou à raison, les Russes se sentent réellement assiégés, et cela découle de cette histoire, ainsi que des interventions militaires en Afghanistan, en Irak et en Libye. Une conversation rapportée entre Poutine et le président du Kazakhstan résume tout. Ce dernier tente de convaincre Poutine que l'installation de bases américaines sur son territoire ne représenterait pas une menace pour la Russie, qui pourrait s'entendre avec les États-Unis. Avec un petit sourire triste, Poutine répond : « C'est exactement ce que disait Saddam Hussein ! »

Encore une fois, je ne légitime en aucune manière la guerre, mais l'important n'est pas ce que je pense, ni ce que nous pensons. En Europe, nous sommes tous contre cette guerre. Mais il faut comprendre ce que pense Poutine, et surtout ce que pensent les Russes, ou du moins une grande partie d'entre eux.

- Vous présentez la guerre de Poutine comme une conséquence de la politique occidentale. Mais le président russe ne nourrit-il pas une revanche contre l'Occident depuis toujours ?

J'ai vu Vladimir Poutine en 2001, peu après sa première élection. C'était un autre homme avec une voix presque timide. Il cherchait la compréhension des pays démocratiques. Je ne crois pas du tout qu'il ait eu déjà en tête un projet impérialiste, comme on le prétend aujourd'hui. Je le vois davantage comme un réactif que comme un idéologue. À cette époque-là, le but du gouvernement russe était de s'arrimer au monde occidental. Il est idiot de croire que les Russes ont une nostalgie démesurée du goulag et du Politburo. Ils ont peut-être la nostalgie de la sécurité économique, de l'absence de chômage. De l'entente entre les peuples aussi : à l'université de Moscou, personne ne faisait la différence entre les étudiants russes, ukrainiens et ceux des autres républiques soviétiques… Il y a eu une lune de miel entre la Russie et l'Europe, entre Poutine et l'Europe avant que le président russe ne prenne la posture de l'amant trahi. En 2001, Poutine est le premier chef d'État à proposer son aide à George W. Bush après les attentats du 11 septembre. Via ses bases en Asie centrale, la Russie facilite alors les opérations américaines dans cette région. Mais, en 2002, les États-Unis sortent du traité ABM, qui limitait l'installation de boucliers antimissiles. La Russie proteste contre cette décision qui ne peut, d'après elle, que relancer la course aux armements. En 2003, les Américains annoncent une réorganisation de leurs forces, en direction de l'Est européen.

Poutine s'est durci à partir de 2004 lorsque les pays anciennement socialistes ont intégré l'Otan avant même d'intégrer l'Union européenne, comme s'il fallait devenir anti-russe pour être Européen. Il a compris que l'Europe était vassalisée par les États-Unis. Puis il y a eu un véritable tournant en 2007 lorsqu'il a prononcé un discours à Munich en accusant les Américains de conserver les structures de l'Otan qui n'avaient plus lieu d'être et de vouloir un monde unipolaire. Or, en 2021, lorsqu'il arrive au pouvoir, Joe Biden ne dit pas autre chose lorsqu'il déclare que « l'Amérique va de nouveau régir le monde ».

- On a le sentiment que vous renvoyez dos à dos les Occidentaux et les Russes. Dans cette guerre, c'est bien la Russie l'agresseur…

Je ne les renvoie pas dos à dos. Mais je regrette que l'on oppose une propagande européenne à une propagande russe. C'est, au contraire, le moment pour l'Europe de montrer sa différence, d'imposer un journalisme pluraliste qui ouvre le débat. Lorsque j'étais enfant dans la Russie soviétique et qu'il n'y avait que la Pravda, je rêvais de la France pour la liberté d'expression, la liberté de la presse, la possibilité de lire différentes opinions dans différents journaux. La guerre porte un coup terrible à la liberté d'expression : en Russie, ce qui n'est guère surprenant, mais aussi en Occident. On dit que « la première victime de la guerre est toujours la vérité ». C'est juste, mais j'aurais aimé que ce ne soit pas le cas en Europe, en France.

- Comment peut-on prétendre défendre la démocratie en censurant des chaînes de télévision, des artistes, des livres ?

De mon point de vue, la fermeture de la chaîne RT France par Ursula von der Leyen, présidente non élue de la Commission européenne, est une erreur qui sera fatalement perçue par l'opinion comme une censure. Comment ne pas être révolté par la déprogrammation du Bolchoï de l'Opéra Royal de Londres, l'annulation d'un cours consacré à Dostoïevski à Milan ? Comment peut-on prétendre défendre la démocratie en censurant des chaînes de télévision, des artistes, des livres ? C'est le meilleur moyen, pour les Européens, de nourrir le nationalisme russe, d'obtenir le résultat inverse de celui escompté. Il faudrait au contraire s'ouvrir à la Russie, notamment par le biais des Russes qui vivent en Europe et qui sont de manière évidente pro-européens. Comme le disait justement Dostoïevski : « chaque pierre dans cette Europe nous est chère. »

- La propagande russe paraît tout de même délirante lorsque Poutine parle de « dénazification »

Le bataillon Azov, qui a repris la ville de Marioupol aux séparatistes en 2014, et qui depuis a été incorporé à l'armée régulière, revendique son idéologie néo-nazie et porte des casques et des insignes ayant pour emblème le symbole SS et la croix gammée. Il est évident que cette présence reste marginale et que l'État ukrainien n'est pas nazi, et ne voue pas un culte inconditionnel à Stepan Bandera. Mais des journalistes occidentaux auraient dû enquêter sérieusement sur cette influence et l'Europe condamner la présence d'emblèmes nazis sur son territoire. Il faut comprendre que cela ravive chez les Russes le souvenir de la Seconde guerre mondiale et des commandos ukrainiens ralliés à Hitler, et que cela donne du crédit, à leurs yeux, à la propagande du Kremlin.

- Au-delà du débat sur les causes et les responsabilités de chacun dans la guerre, que pensez-vous de la réponse européenne ?

Bruno Le Maire a été critiqué pour avoir parlé de guerre totale, mais il a eu le mérite de dire la vérité et d'annoncer la couleur, loin de l'hypocrisie de ceux qui envoient des armes et des mercenaires et entendent ruiner l'économie russe, mais prétendent qu'ils ne font pas la guerre. En vérité, il s'agit bien de provoquer l'effondrement de la Russie, l'appauvrissement de son peuple. Il faut le dire clairement : l'Occident est en guerre contre la Russie.

Cependant, s'il y a un aspect positif pour la possible démocratisation de la Russie, c'est que l'on va anéantir la construction oligarchique qui est une vraie tumeur depuis les années 90. J'invite les dirigeants européens à exproprier les oligarques prédateurs, à confisquer ces milliards de roubles volés et investis à Londres et, plutôt que de les bloquer comme on le fait aujourd'hui, à les donner aux pauvres en Europe et en Russie.

- Que peut-on faire d'autre ?

Pour cesser les hostilités, pour donner un avenir à l'Ukraine, on pense toujours qu'il faut avancer ; parfois il faut, au contraire, reculer. Il faut dire : « on s'est trompé ». En 1992, après la chute du mur de Berlin, nous nous trouvions à une bifurcation. Nous nous sommes trompés de chemin. Je pensais alors véritablement qu'il n'y aurait plus de blocs, que l'Otan allait être dissoute car l'Amérique n'avait plus d'ennemi, que nous allions former un grand continent pacifique. Mais je pressentais aussi que cela allait exploser car il y avait déjà des tensions : dans le Caucase, en Arménie dans le Haut-Karabakh… À l'époque, j'avais écrit une lettre à François Mitterrand.

- Quel était le contenu de cette lettre ?

J'ignore s'il l'a reçue, mais j'évoquais la construction d'une Europe qui n'avait rien à voir avec le monstre bureaucratique représenté aujourd'hui par Madame von der Leyen. Je rêvais d'une Europe respectueuse des identités, à l'image de la Mitteleuropa de Zweig et de Rilke. Une Europe finalement plus puissante car plus souple, à laquelle on aurait pu adjoindre l'Ukraine, les Pays Baltes et pourquoi pas la Biélorussie. Mais une Europe sans armes, sans blocs militaires, une Europe composée de sanctuaires de la paix. Les deux garants de cette architecture auraient été la France et la Russie, deux puissances nucléaires situées aux deux extrémités de l'Europe, chargées légalement par l'ONU de protéger cet ensemble.

- Est-ce réaliste ?

La Mitteleuropa n'est pas une utopie, elle a existé. Je veux y croire et marteler cette idée. Il y a quelques années, j'ai rencontré Jacques Chirac puis Dominique de Villepin, qui partageaient cette vision d'une Europe de Paris à Saint-Pétersbourg. Mais les Américains en ont décidé autrement. Cela aurait signifié la fin de l'Otan, la fin de la militarisation de l'Europe qui, appuyée sur la Russie et ses richesses, serait devenue trop puissante et indépendante. J'espère tout de même qu'un nouveau président s'emparera de cette idée. L'Europe est un Titanic qui sombre et d'un pont à l'autre, on se bat.

Cette situation est tellement tragique, tellement chaotique, qu'il faudrait proposer une solution radicale, c'est-à-dire revenir à la bifurcation de 1992 et reconnaître qu'il ne fallait pas relancer la course aux armements, reprendre cette direction démocratique et pacifique qui pouvait très bien inclure la Russie. Cela damnerait le pion aux tendances extrêmes en Russie. Cela éviterait l'effondrement politique et économique qui concerne toute la planète. Ce serait une issue honorable pour tout le monde et cela permettrait de construire une Europe de la paix, des intellectuels, de la culture. Notre continent est un trésor vivant, il faut le protéger. Hélas, on préfère prendre le contre-pied de cette proposition : bannir Dostoïevski et faire la guerre. C'est la destruction garantie car il n'y aura pas de vainqueur.


Uma avaliação das relações internacionais numa data significativa - Paulo Roberto de Almeida

Uma avaliação das relações internacionais numa data significativa

Paulo Roberto de Almeida 

        O dia 12 de outubro guarda um significado especial na história do mundo: marca a unificação da geografia e da própria história do mundo até então conhecido e registrado nas crônicas e relatos dos povos dotados de cultura escrita e das tecnologias adequadas ao comando da natureza e ao domínio de populações estrangeiras. A violência dos colonialismos e dos imperialismos nas primeiras ondas de globalização dominou as relações internacionais pelos quatro séculos seguintes, com o predomínio da Europa ocidental sobre parte significativa do mundo conquistado e explorado até a segunda revolução industrial. 

        Entre a primeira e a segunda onda da globalização, iniciada com as gestas de Cristóvão Colombo e de Fernão de Magalhães e continuada com a revolução das caldeiras a vapor, as máquinas fabris, os motores à explosão e a eletricidade, o tráfico comercial e o escravismo colonial produtivo marcaram terrivelmente o continente africano, violentado e depauperado de imensos contingentes humanos, assim como pela destruição de civilizações em estágios iniciais de desenvolvimento. A própria história do mundo, em especial nas Américas, ficou marcada pela violência do colonialismo e do imperialismo da Europa ocidental sobre praticamente todos os povos e civilizações existentes, culminando com a dominação da Ásia iniciada por Vasco da Gama. O Brasil foi parte quase passiva, durante mais de três séculos, nesse itinerário de conquista ocidental sobre o resto mundo, até conquistar sua independência pela própria força do povo aqui nascido e adquirido consciência política. 

        Depois de séculos lutando entre si, os impérios europeus provocaram duas guerras globais, na primeira metade século XX, que mudaram terrivelmente a geografia e a história do mundo, entre a segunda e a terceira onda de globalização. Em consequência, os velhos impérios europeus foram praticamente alijados do comando do mundo, em favor de duas grandes potências que se desenvolveram nas antípodas de concepções políticas e econômicas sobre sistemas constitucionais e sobre a organização dos seus respectivos modos de produção.

        De Yalta a San Francisco, em 1945, moldou-se um sistema imperfeito, mas relativamente administrável, de relações internacionais, formalmente presidido pela ONU, de fato violado impunemente e constantemente pela ação unilateral de grandes potências, mais afetas ao seu próprio poder discricionário do que ao estrito respeito do Direito Internacional, duramente construído a partir de Kant e do liberalismo iluminista, também marcadamente ocidental.

        Depois de quase 80 anos de predomínio incerto da autoridade do argumento sobre o argumento da autoridade, o funcionamento precário do sistema internacional onusiano começou a ser abalado por desejos de reconquista de seus antigos domínios coloniais por uma das potências herdeiras das vastas possessões imperiais czaristas e soviéticas. 

        Diferente das intervenções unilaterais na Ásia, no Oriente Médio e na própria América Latina, por parte do império ocidental, motivadas pela obsessão com o equilíbrio de poderes, na fase de disputas geopolíticas da primeira Guerra Fria, as novas intervenções unilaterais do império euro-asiático em seu entorno imediato atacaram profundamente os princípios fundadores da ordem internacional criada em Westfália e consolidada na Carta da ONU, a saber, a igualdade soberana dos Estados (cara a Rui Barbosa, e que se tornou o eixo central do multilateralismo contemporâneo), a não intervenção nos seus assuntos internos e a não usurpação pela força de territórios estrangeiros reconhecidos no Direito Internacional, ademais de cláusulas reconhecidas em declarações universais relativas a direitos humanos e às liberdades democráticas, precariamente resguardas nas relações entre os Estados membros da ONU ou de organizações regionais.

        A Carta da ONU foi violada brutal e abertamente na Georgia, na Moldova, na península ucraniana da Crimeia e, finalmente, em toda a Ucrânia, no que se apresenta como a maior guerra de conquista empreendida por um poder imperial desde 1939-1941, duramente finalizada em 1945, em seus dois extremos, no continente europeu e na Ásia-Pacífico. 

        Países aderentes à Carta da ONU adotaram corretamente as sanções nela previstas, consideradas “ilegais” pelos relutantes em fazê-lo apenas por causa do uso abusivo do “direito” de veto justamente pela potência violadora, desconsiderando que a própria Carta prevê a solidariedade de todos os membros em socorro da parte injustamente agredida. 

        O Brasil, infelizmente, se coloca entre os “inadimplentes” desse dispositivo, por escusas formais e por razões atinentes a interesses politicos e inclinações ideológicas que não deveriam obstar ao seu estrito cumprimento do Direito Internacional, cujos princípios fundamentais foram, por sinal, incluídos entre as cláusulas de relações internacionais de sua Constituição.

        O assim chamado “sistema internacional” atravessa atualmente uma de suas maiores crises, motivados pela ação imperialista de uma das duas grandes potências da primeira Guerra Fria, assim como pela ação destruidora do multilateralismo político e sobre o sistema multilateral de comércio pela outra grande potência daquela fase, hoje em aparente declínio em face do renascimento do antigo Império do Meio, hoje convertido em “parceiro” involuntário da segunda Guerra Fria, ainda em curso. 

        O cenário futuro é ainda imprevisível, mas estimo que o Brasil continuará aderente à sua tradicional autonomia decisória em matéria de política externa, em face de conflitos entre grandes potências, e que a sua diplomacia confirme a credibilidade adquirida ao longo de um infalível respeito ao Direito Internacional.

Paulo Roberto de Almeida

Brasília, 12/10/2025


sábado, 11 de outubro de 2025

Carreira diplomática: respostas a questões de candidatos - Paulo Roberto de Almeida

 Leiam esta postagem neste link: https://diplomatizzando.blogspot.com/2024/09/carreira-diplomatica-respostas-questoes.html

sábado, 21 de setembro de 2024

Carreira diplomática: respostas a questões de candidatos - Paulo Roberto de Almeida

 Ao longo da carreira, diplomática e acadêmica, tenho respondido a dezenas, centenas de perguntas de alunos, de candidatos à carreira diplomática, assim como de jornalistas ou simples curiosos. A todas as questões tenho procurado responder da maneira mais honesta possível, ainda que não da maneira mais ortodoxa, como talvez recomendariam certos cânones do corpo diplomático profissional.

Algumas dessas respostas foram condensadas numa relação que pode satisfazer a curiosidade dos curiosos, se tiverem paciência de ler:

4331) Lista de trabalhos sobre a carreira diplomatica e a diplomacia (2023)

    https://diplomatizzando.blogspot.com/2023/03/lista-de-trabalhos-sobre-carreira.html

Mais recentemente recebi mais algumas perguntas, cujas respostas seguem abaixo,

Paulo Roberto de Almeida

Brasilia, 21 de setembro de 2024


Perguntas formuladas por candidatos à carreira diplomática

Paulo Roberto de Almeida, diplomata, professor. 

 

1) Qual o primeiro passo você indicaria para quem gostaria de seguir a carreira diplomática no Brasil atualmente?

PRA: Antes do primeiro passo, que é obviamente o planejamento da preparação, uma reflexão sincera sobre quais suas reais motivações: muitos fazem o concurso do Itamaraty à procura de um bom emprego, com muitas viagens ao exterior, estadas em países avançados – e outras em países muito piores do que o Brasil – e uma vida que se imagina de charme, beleza e, sobretudo, para alguns, estabilidade garantida pela maior parte da vida adulta. Outros respondem a conceito mais subjetivo de “ calling”, ou vocação, que é o interesse e o fascínio concreto por coisas internacionais, pela cultura, conhecimento, experiências diversas que nunca serão obtidas numa profissão do setor privado ou na burocracia interna do Estado.

Creio que essa primeira reflexão sobre suas reais propensões, não exatamente de um emprego, mas de vida, de dedicação a causas outras do que o egotismo pessoal, de busca de uma elevação ainda maior na satisfação pessoal, de empatia a tudo o que é diferente do vivido no ambiente local, e qualquer ambiente estrangeiro desperta reflexões e reações, nem todas as melhores possíveis, mas por vezes com desafios realmente relevantes, inclusive do ponto de vista familiar, quando não se tem o conforto e ajuda dos pais, amigos, vizinhos.

Feita essa reflexão, que não significa a simples preparação concurseira, cabe então iniciar o planejamento da preparação para os exames. A primeiríssima coisa, uma vez consultado o Edital e os requerimentos das provas, fazer uma tabela, um balanço, avaliação, descrição detalhada de todas as suas “fortalezas” e fraquezas, isto é, quem é bom em Português e Inglês (que são requisitos essenciais), em história e relações internacionais, e quem é fraco em economia, direito e nas demais provas. Feito esse quadro, é preciso planejar meticulosamente uma dedicação intensa aos estudos, não apenas acadêmicos, baseados nos text books, nos livros de referencias, nos grandes manuais de cada matéria, mas sobretudo práticos, com base naquilo que o Brasil fez, vem fazendo, pretende fazer, no plano regional, bilateral, multilateral, dos condicionamentos domésticos (constitucionais e infra) e do registro efetivo da experiência brasileira em cada um dos desafios externos.

Como regra geral, o conhecimento perfeito das posições brasileiras em cada um dos itens da agenda externa – e eles são milhares – é um elemento estratégico em qualquer prova que se tenha de fazer; por isso um seguimento das matérias postadas pelo Itamaraty, pela presidência, e por alguns outros órgãos do executivo federal, é quase tão importante, talvez até mais, do que o conhecimento das teorias e dos livros conceituais em cada área. Na preparação das provas do ano não entram apenas professores versados nas matérias com base em conceitos abstratos e posições principistas, mas também diplomatas enfronhados nos assuntos que escolhem para perguntas, com perguntas cabeludas, algumas até maldosas, pois que representam pegadinhas por uma palavra estranha embutida num argumento ate correto, mas inviabilizado justamente por uma adversativa que não é válida, a não ser por que cuida do assunto na ONU, na OMC, no Mercosul, etc.

Eu considero esse detalhismo exacerbado em determinadas questões algo impróprio e até injusto com candidatos que não acompanham em minúcias determinados posicionamentos da diplomacia brasileira, que podem até mudar de um governo a outro (pois o que era correto, globalista, numa fase, passa a ser impróprio, neoliberal, em outra). Daí a necessidade de seguir com atenção todos os pronunciamentos e informações emanados do Itamaraty.

Resumo. Primeiro passo, identificar seus pontos fortes e fracos e depois dividir o tempo entre reforço e revisão de questões relevantes. Uma consulta às provas já feitas nos últimos anos pode ajudar a medir o grau de dificuldade intrínseca a todas as questões.

 

2) Se o Dr. fosse ingressar na carreira diplomática hoje, como se prepararia? E, ao ingressar, qual rumo pensa que tomaria dentro do Itamaraty, tendo em vista a diversidade de funções que compreende a carreira?

PRA: Já descarto a segunda questão, pois muitas vezes o recém ingressado já se defronta com escolhas determinadas pelas necessidades do serviço exterior, não pelas suas preferencias intelectuais. Eu tenho preferencia por questões de desenvolvimento econômico, mas não foi isso que me foi sempre “ oferecido”  no trabalho. Ao longo da carreira, o diplomata vai construindo suas afinidades eletivas de acordo a suas possibilidades concretas e no contato com as chefias da Casa, que podem fazer convite para os “ especialistas”  num determinado ramo; eu por exemplo, tinha poucas afinidades com Direito ou Administração e nunca trabalhei nessas áreas, mas assumi também funções consulares, o que nunca tinha sido objeto de minhas primeiras preferências de área.

Quanto à primeira questão, confesso que não tenho uma mínima ideia, pois jamais fiz vestibular para o Rio Branco e nunca cursei o instituto. Entrei por um direto, exigências maiores, provas orais e discursivas, com mais liberdade ao meu estilo próprio de exames. Se eu tivesse de concorrer atualmente, provavelmente não seria aprovado, pois o formato das provas é infinitamente mais complicado do que discorrer sobre assuntos nos quais você pode expressar seu pensamento com maior latitude. Hoje em dia se exige precisão absoluta nas respostas, o que requer um amplo conhecimento das menores questões da agenda.

Como no caso da questão anterior, o “primeiro passo”, os concursos do Itamaraty requerem uma longa e exigente preparação, com estudos se estendendo durante tempo mais largo do que os 12 meses de um ano. Persistência e empenho no estudo duro são necessários, o que não foi o meu caso no concurso direto. Mas, cabe registrar que eu sempre fui um rato de biblioteca e já tinha passado longos anos em bibliotecas, lendo jornais, sabendo muito sobre uma enorme variedade de assuntos de meu interesse: eu já estava preparado, sem nenhum estudo prévio, para praticamente todas as provas, com exceção de Direito e Inglês.

 

3) Nota-se que o senhor faz uso de lições históricas para analisar as crises contemporâneas, aprecio muito isso. Há erros históricos da diplomacia brasileira que o senhor acredita que poderíamos evitar no cenário atual, especialmente frente aos desafios globais mais recentes, como a questão da Palestina?

PRA: Com oito anos eu já estava lendo história, e assim fiz durante toda a minha vida, assim que me é fácil recorrer aos ensinamentos do passado ao discorrer sobre o presente (embora eu seja contra o uso de analogias históricas, que são quase todas sempre falsas).

A diplomacia brasileira tem uma parte boa, que é a excelente preparação intelectual dos diplomatas – o que não quer dizer que eles sejam isentos de preconceitos e de desvios de formação, dadas as características da educação brasileira, deficiente em várias áreas, sobretudo história econômica e política econômica tout court – e uma parte que pode ser muito ruim, que é sua dependência de lideranças políticas que podem ser medíocres ou tisnadas ou comprometidas com posições ideológicas e partidárias bastante nefastas para fazer as boas escolhas nas alianças externas e na adoção de políticas voltadas para os mais relevantes interesses da nação como um todo.

O caso da Palestina nem é o mais grave, ainda que preocupante, pois a tragédia dos enfrentamentos na região é um problema para TODOS os serviços diplomáticos, dada a complexidade dos vários imbróglios com todos aqueles povos, vítimas do colonialismo e dos seus próprios erros políticos e deficiências culturais, educacionais, religiosas. O mais grave, na verdade, é que já poderíamos ser um país, não digo avançado, mas mais desenvolvido, e só perdemos oportunidades nas últimas décadas, dada a incompetência e mediocridade das lideranças políticas, oligarquias extratoras e um mandarinato estatal comprometido apenas com o seu próprio bem-estar. Digo isto, porque em 1960 a Coreia do Sul tinha exatamente a metade da nossa renda per capita e hoje está quatro ou cinco vezes acima; ou seja, algo, ou várias coisas, eles fizeram de correto e nós erramos muito, exageradamente, em políticas macro e setoriais, na parte fiscal, na introversão nacionalisteira, na não-educação. A diplomacia carrega uma parte das responsabilidades por esse atraso, por aderir acriticamente ao receituário desenvolvimentista e estatizante, o que nos deixou isolados das melhores tendências em matéria de políticas econômicas, como é o padrão OCDE de políticas.

Leia, por exemplo, este meu texto: “O outro lado da glória: o reverso da medalha da diplomacia brasileira (17/10/2020: link: https://diplomatizzando.blogspot.com/2020/10/o-outro-lado-da-gloria-o-reverso-da.html), que remete ao integral:

Sumário: 

1. Tropeços na independência e durante o império

2. Os fracassos da primeira diplomacia republicana

3. A difícil construção de uma diplomacia autônoma, e consciente de sê-lo

4. A diplomacia profissional, como base da diplomacia presidencial

5. A deformação da política externa sob a diplomacia bolsolavista

Referências bibliográficas

Texto integral disponível na plataforma Academia.edu: link: https://www.academia.edu/44317668/3772_O_outro_lado_da_gloria_o_reverso_da_medalha_da_diplomacia_brasileira_2020_).

 

4) Com essa aderência à nova ordem global e a aproximação aos regimes ditatoriais, quais são as principais habilidades diplomáticas que um jovem aspirante a diplomata deveria desenvolver para lidar com um cenário como esse? Me parece que é distintivo a necessidade de raciocínio lógico-crítico, claro, mas um tanto de sangue frio, por assim dizer, parece ser preciso conciliar a posição do Brasil pela neutralidade e diálogo a todo custo.

PRA: Confesso que me é difícil de responder, pois já ingressei no serviço diplomático com 27 anos, sem ter sido domado, ou socializado, pelo IRBr, nunca respeitei os dogmas sacrossantos da carreira – hierarquia e disciplina, mais próprio para soldados do que para nós, diplomatas – e sempre me guiei pela minha consciência e discernimento, pouco por ordens superiores. Mas não recomendo a ninguém ser um “anarco-diplomata” como eu fui, pois pode-se pagar um alto preço por isso. Por exemplo, eu fiquei 13,5 anos sem nenhum cargo na Secretaria de Estado durante toda a vigência do reinado companheiro no poder, isso por ter escrito artigos críticos à diplomacia partidária lulopetista. Isso inviabilizou minha promoção e desempenho em certos cargos no Itamaraty, o que não me angustiou muito, pois sempre valorizei bem mais minha produção acadêmica do que o trabalho certinho na burocracia bem comportada do Itamaraty.

Mais concretamente, considero a diplomacia companheira de amizade  e conluio com ditaduras execráveis um horror e um desprestígio para a diplomacia e para o próprio Brasil, e nunca me eximi de expressar minha opinião, tendo sofrido retaliações a partir do alto. Um diplomata que não queira prejudicar sua carreira precisa engolir em seco e “ seguir as instruções” que vêm de cima, procurando não se angustiar muito com o besteirol de certos pronunciamentos oficiais e com os evidentes equívocos diplomáticos dos amadores. 

 

5) Durante sua carreira, houve alguma situação em que você precisou tomar uma decisão difícil ou controversa em uma negociação diplomática? Como você lidou com isso? Quais habilidades interpessoais você considera mais importantes para um diplomata no ambiente atual, e como um jovem aspirante pode aprimorá-las?

PRA: Sim, ocorreu diversas vezes, sobretudo nas negociações comerciais da Rodada Uruguai em Genebra, quando insistíamos na postura tipicamente desenvolvimentista, ou seja, introvertida e mercantilista, quando os asiáticos e outros (o Chile, por exemplo) já estavam caminhando por outras sendas globalizantes e interdependente (estilo OCDE, por exemplo). Mas isso ocorreu quando eu tinha de me guiar por instruções de Brasília, e sabia que as posições restritivas do Brasil seriam derrotadas na prática, ou seja, ficaríamos atrasados, como de hábito. Numa conferência diplomática eu me revoltei contra as instruções medíocres de Brasília e fui excluído da delegação: como sempre faço, fui ler e me informar melhor sobre os assuntos, e me certifiquei que o Brasil, como dizia Roberto Campos, não perde uma oportunidade de perder oportunidades. Acho que tem raízes similares nosso atraso, que não é tanto material, quanto intelectual.

O jovem diplomata pode se conformar com esse tipo de situação, e conviver com ela, ou procurar estudar mais o assunto para responder com argumentos mais elaborados para uma posição que ele possa encontrar como equivocada, mas tendo fundamentos para isso.

Paulo Roberto de Almeida

Brasília, 4739, 21 setembro 2024, 5 p.

 

Addendum

Uma carreira muito exigente:

Diplomatas trabalham o tempo todo, pois requerimentos de reuniões internacionais impõem viagens de fins de semana, reuniões sem hora para terminar, o que pode causar stress no plano familiar e geralmente dificulta a carreira para mulheres.

Desde o Instituto Rio Branco, os jovens são apresentados aos dois dogmas da profissão: hierarquia e disciplina.

A competição por promoções, postos e funções pode ser extenuante, ocorrendo o pistolão, o “ quem indica” e outros expedientes, mas o trabalho competente é em geral reconhecido.

 

Uma trajetória refletida nos livros e trabalhos publicados:

Trajetória de Paulo Roberto de Almeida nas relações internacionais (2024)

Paulo Roberto de Almeida: capitulos em obras coletivas, 1987-2024

4655) Lista de trabalhos sobre Mercosul, integracao e processos correlatos (2024)

4538) Relação de livros de Paulo Roberto de Almeida, linkados (1993 a 2023)

    4421) BRIC-BRICS: da pré-história à situação atual (2023)


 

The Father of Chinese Authoritarianism Has a Message for America, By Chang Che (The New Yorker)

 Um artigo de 2024, publicado na New Yorker, e transcrito por mim na plataforma Academia.edu, e que talvez mereça ser relido, em função da "aliança sem limites" entre a Rússia do neoczar Putin e a China do novo imperador do Império do Meio:


The Father of Chinese Authoritarianism Has a Message for America
Chang Che
The New Yorker, December 2024

The Father of Chinese Authoritarianism Has a Message for America
Xiao Gongqin thought that, in moments of flux, a strongman could build a bridge to democracy. Now he’s not so sure.
By Chang Che
The New Yorker, December 21, 2024

When Russian and Chinese élites talk about history, they often mean “History”—the grand Hegelian march toward progress. Since the end of the Cold War, the East has lived with the undignified thesis, popularized by Francis Fukuyama’s 1989 essay “The End of History?,” that democracy had defeated the authoritarian alternatives of the twentieth century. That idea has not aged well. According to a European survey of more than two hundred countries, 2022 was the first time in two decades that closed autocracies outnumbered liberal democracies in the world. Americans have become unreliable underwriters of the international order. Russia’s Vladimir Putin has incited Europe’s largest conflict since the Second World War and China’s Xi Jinping is remaking global institutions in his own image, bereft of democratic values. When Xi visited the Kremlin in March, 2023, a little over a year after Russia invaded Ukraine, he told Putin that the world was changing in ways “we haven’t seen in a hundred years.” “Let’s drive those changes together,” he said. Putin, hands outstretched, nodded. “I agree.” (...)

Estamos voltando aos anos 1930? - Igor Patrick; comentário PRA

 PRA: Estamos voltando aos anos 1930? Os EUA de Trump atuam hoje como a Alemanha nazista ou o Japão fascista e militarista daquela época?

Em 1941 os lideres militares japoneses decidiram atacar os EUA porque desde a década anterior, e sobretudo desde a invasão da China pelo Japão em 1937, os EUA estavam impondo um rigoroso controle de exportações contra o Japão militarista, fascista e expansionista, inclusive petróleo e derivados, absolutamente essenciais a um Império ainda desprovido de fontes seguras de energia. Isso depois que as potências fascistas, Alemanha, Japão e Itália haviam firmado o Pacto de Aço, em setembros de 1940.

As terras raras da China representam hoje os combustíveis fósseis dos anos 1930? A indústria informática e, mais crucial ainda, a indústria bélica dos EUA não consegue sobreviver sem as terras raras chinesas? Trump está disposto a punir a China pelo seu novo controle de exportações sobre esses materiais essenciais? 

A História se repete, mas invertendo hoje os atores dessa nova ameaça geopolítica? Trump é o novo fascista decidido a garantir pela força o acesso a componentes vitais de seu poderio militarista-imperialista, como fizeram os fascistas japoneses de 1939-41?

A matéria abaixo permite cogitar essa hipótese. PRA


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Nova rodada de exigências e controles impostos por Pequim atinge diretamente o coração da cadeia tecnológica global

Competição não se decide apenas em campos de batalha, mas na disputa por recursos estratégicos que sustentam economia

Igor Patrick

Jornalista, mestre em Estudos da China pela Academia Yenching (Universidade de Pequim) e em Assuntos Globais pela Universidade Tsinghua

Folha de S. Paulo, 10/10:2025


https://www1.folha.uol.com.br/colunas/igor-patrick/2025/10/na-guerra-das-terras-raras-china-aprendeu-nova-tatica-com-os-estados-unidos.shtml 

A China, vejam só, aprendeu com os Estados Unidos. Depois de mais uma rodada de restrições aplicadas por Washington à compra de chips avançados, Pequim anunciou nesta semana uma das mais duras restrições à exportação de terras raras aos americanos, valendo-se do conforto de quem detém quase um monopólio destes elementos tão essenciais à manufatura de tecnologia.

A nova rodada de controles chineses atinge diretamente o coração da cadeia tecnológica global ao incluir cinco elementos adicionais (hólmio, érbio, túlio, európio e itérbio) na lista de exportação restrita, elevando para 12 o total sujeito a licenciamento. Todos são fundamentais e compõem ímãs usados em motores elétricos e sistemas de mísseis; outros são essenciais para fibras ópticas, lasers e displays de alta definição.

Pequim também passou a exigir autorizações para equipamentos e insumos utilizados em mineração, refino e reciclagem, e declarou que negará pedidos ligados ao uso militar, além de submeter a um escrutínio rigoroso aplicações em semicondutores e inteligência artificial.

Mais disruptivo ainda é o alcance extraterritorial das novas regras, já que estrangeiros terão de solicitar licenças se utilizarem esses minerais ou maquinário de origem chinesa, mesmo fora do país, e produtos com mais de 0,1% de conteúdo chinês também estarão sujeitos à aprovação.

A tentativa de expandir a jurisdição para além de suas fronteiras aproxima-se muito do modelo regulatório que os EUA têm aplicado ao setor de semicondutores desde a era Joe Biden. Washington se aproveitou por anos da propriedade intelectual que detinha nas linhas de produção de chips complexos para forçar qualquer empresa do mundo a se submeter a restrições de exportação. Agora chegou a vez da China, com consequências bem mais profundas para as cadeias de produção.

Nas últimas décadas, a aposta chinesa em dominar a cadeia de valor das terras raras criou uma dependência estrutural difícil de romper. Com mais de 90% do processamento global e virtual monopólio sobre minerais essenciais, Pequim construiu não apenas um setor econômico robusto, mas também uma alavanca geopolítica de enorme alcance. Esse poder se manifesta agora na capacidade de condicionar decisões industriais e diplomáticas de rivais estratégicos.

A convergência indica que a disputa tecnológica entrou em uma fase em que cada potência procura projetar seu poder industrial de forma extraterritorial. O resultado provável é um mundo de cadeias produtivas mais fragmentadas, de custos mais altos e de decisões empresariais subordinadas a interesses geopolíticos.

Trata-se de uma inflexão estratégica cuidadosamente calculada em uma disputa que já ultrapassou o comércio e passou a definir os contornos do poder global. Ao exigir licenças de quem quer que esteja utilizando equipamentos ou minerais chineses, Pequim sinaliza que não pretende apenas proteger seus interesses industriais, mas reescrever as regras da interdependência tecnológica.

As reações em Washington mostram o desconforto com essa nova assimetria. Donald Trump mudou o tom e voltou a impor tarifas, chegando até a aventar o cancelamento do encontro com Xi Jinping às margens da Cúpula da Apec prevista para o mês que vem na Coreia.

É mais um capítulo da guerra das terras raras, em que a competição não se decide mais apenas em campos de batalha, mas no interior de cadeias produtivas complexas e na disputa por recursos estratégicos que sustentam a economia digital e militar do século 21.


Tributo a Mario Vargas Llosa - Cato Intitute

O CATO Institute presta homenagem a Mario Vargas Llosa:


Tributo a Mario Vargas Llosa

El connotado autor, ex candidato a la presidencia del Perú y un amigo del Cato Institute, Mario Vargas Llosa (1936-2025) fue nombrado ganador del Premio Nobel de Literatura. Al anunciar el premio, la Academia dijo haber elegido a Vargas Llosa por "su cartografía de las estructuras de poder y por sus incisivas imágenes de la resistencia, la rebelión y la derrota del individuo".

Aquí presentamos una colección de ensayos de Mario Vargas Llosa y de artículos y comentarios de académicos y pensadores liberales acerca del autor.

Ensayos, estudios y entrevistas

¿Por qué fracasa América Latina?
Mario Vargas Llosa
7 de Febrero de 2003

El liberalismo entre dos milenios
Mario Vargas Llosa
10 de Noviembre de 1999

El liberalismo a fin de siglo: Desafíos y oportunidades
Mario Vargas Llosa
6 de Junio de 1998

Artículos y ensayos de otros

Vargas Llosa entra en la eternidad
Lorenzo Bernaldo de Quirós
18 de Abril de 2025

El viaje al liberalismo de Vargas Llosa, un gigante literario
Diego Sánchez de la Cruz
17 de Abril de 2025

Mario siempre me acompañó
Ian Vásquez
16 de Abril de 2025

Mario Vargas Llosa fue una rareza, un genio literario de derecha y amante de la libertad
Daniel Hannan
16 de Abril de 2025

Mario Vargas Llosa, el gigante del liberalismo
Alberto Benegas Lynch (h)
10 de Julio de 2023

GEOECONOMIA IMPACTOS PARA O BRASIL E SUAS EMPRESAS - Vera Thorstensen, Vera Kanas, Magali Favaretto, Alexandre Coelho (IEDI)

GEOECONOMIA IMPACTOS PARA O BRASIL E SUAS EMPRESAS

IEDI: https://www.iedi.org.br/media/site/artigos/20251010_geoeconomia.pdf

Estudo elaborado por Vera Thorstensen, professora da FGV, coordenadora do Centro de Estudos de Geoeconomia do Comércio e Investimentos EESP-FGV, ex-Assessora econômica da Missão do Brasil na OMC (1995-2010) e ex-Presidente do Comitê Brasileiro de Barreiras Técnicas ao Comércio (CBTC), do Conmetro/MDIC (2014-2018), e por Vera Kanas, Magali Favaretto e Alexandre Coelho, pesquisadores sêniores da FGV. As informações contidas neste Relatório estão baseadas em extensa literatura produzida por Centros de Geoeconomia sediados nos EUA, Europa e Ásia e em Conferências realizadas em Helsinki, Berlim, Washington, Miami, Seoul e Genebra, nos últimos anos, nas quais os autores participaram.

Sumário Executivo

Síntese e Conclusões

Brasil e a guerra tarifária com os EUA

Impactos nas empresas

EUA e seus instrumentos geoeconômicos

A UE e seus instrumentos geoeconômicos

O potencial geoeconômico do Acordo Mercosul–UE 

A China e seus instrumentos geoeconômicos

Síntese

Introdução – Geoeconomia

O Novo Referencial da Geoeconomia

Instrumentos da geoeconomia 

Evolução do conceito e a geoeconomia trumpiana

A Geoeconomia, o Brasil e o Papel das Empresas

Conclusões 

REFERÊNCIAS

Capítulo I - Estados Unidos: A Guerra Tarifária de Trump e Seus Impactos Sobre o Brasil 

Introdução

Arcabouço Normativo dos EUA para Imposição de Tarifas .

Medidas Tarifárias do Governo Trump Aplicáveis ao Brasil 

Reação por Parte do Brasil .

Conclusões - Propostas para o Brasil.

Capítulo II - A União Europeia: o Uso Estratégico dosInstrumentos de Geoeconomia

 Principais Regulamentos e seus efeitos

Impactos dos Regulamentos da UE ao Brasil

Conclusões


Capítulo III - China: a Dinâmica das Relações Brasil-China na Visão da Geoeconomia

Introdução 

Panorama do Regime de Sanções da China

Relação Brasil–China no Governo Bolsonaro (2019–2022) 

Relação Brasil-China no Governo Lula (2023-2025) 

Impacto da guerra comercial EUA–China (2018–2024)

Dilemas geoeconômicos e vulnerabilidades do Brasil em relação à China 


Postagem em destaque

Livro Marxismo e Socialismo finalmente disponível - Paulo Roberto de Almeida

Meu mais recente livro – que não tem nada a ver com o governo atual ou com sua diplomacia esquizofrênica, já vou logo avisando – ficou final...