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sexta-feira, 28 de junho de 2019

O grande sonho europeu de Carlos V - Joel Cornette (L'Histoire)

https://www.lhistoire.fr/le-grand-rêve-européen-de-charles-quint

Le grand rêve européen de Charles Quint

On célèbre, cette année, le cinq centième anniversaire de la naissance de Charles Quint. Son empire, étendu des Flandres à l'Italie et de l'Amérique latine aux portes de l'Empire ottoman, a semblé incarner le rêve d'une chrétienté universelle. Or l'homme mélancolique qui abandonne le pouvoir a vu s'effondrer l'essentiel de ses ambitions. Après sa mort, toute possibilité d'unification européenne aura bel et bien disparu.
Extraordinaire destin : en 1519, à dix-neuf ans, Charles de Gand, roi d'Espagne, devient empereur germanique, avant d'être couronné en 1520 à Aix-la-Chapelle, dans la vieille cathédrale de Charlemagne, puis sacralisé par la bénédiction du pape, à Bologne en 1530. Charles Quint règne alors sur un immense empire, celui «  où le soleil ne se couche jamais ». Sa vie et son oeuvre s'identifient à quarante années d'histoire européenne, voire mondiale. 
Avec un grand rêve à réaliser : réunifier la chrétienté. Homme de confiance et ami de Charles Quint, Mercurino Gattinara, «  chancelier de toutes les terres et royaumes du roi », fut le principal artisan de cet ambitieux projet de puissance : légiste, administrateur, humaniste aussi, et donc nourri de toute la culture revivifiée de l'Antiquité. C'est lui qui a modelé les idées politiques de l'empereur de 1518 à sa mort en 1530. L'idéal de Gattinara, inspiré des idées professées par Dante dans son  De monarchia , c'est celui de l'homme providentiel et rassembleur qui réformera temporellement et spirituellement la chrétienté dans l'attente du Jugement dernier. 
L'accumulation des héritages — dix-sept couronnes sur une même tête ! — désigne tout naturellement Charles comme celui dont le destin « supranational » est de mener l'Europe, le monde entier sur la voie du salut. Cette idée paraît d'autant plus justifiée qu'avec les Grandes Découvertes, le franchissement des océans et la conquête des immenses territoires américains Mexique : 1519-1525, Pérou : 1530-1550, les prétentions universelles de l'Église catholique semblent pouvoir enfin se réaliser.
Dans l'  Orlando Furioso  Roland Furieux , l'Arioste glorifiait Charles Quint comme un nouveau Charlemagne, expliquant qu'il avait plu à Dieu de garder cachées les terres inconnues du Nouveau Monde jusqu'à ce moment propice, enfin advenu, de la création d'une nouvelle monarchie. Charles Quint était bien désigné par la providence pour étendre sa domination au-delà des « colonnes d'Hercule », celles qui, surplombant le détroit de Gibraltar, avaient autrefois marqué les limites occidentales de l'Empire romain, réputées, depuis l'Antiquité, indépassables. «  Plus oultre », la devise que le souverain s'était choisie, signifiait, entre autre, que son empire s'étendait bien au-delà de celui des Romains. 
« Le Duché de Bourgogne, notre patrie »
Charles Quint lui-même, dans de multiples lettres et discours, a énoncé comme une profession de foi son souci permanent d'assurer la victoire universelle du catholicisme, «  notre plus fier désir , déclare-t-il au pape Paul III le 17 avril 1536, ayant toujours été de nous servir de tout le pouvoir et de toute la grandeur que Dieu nous a accordés contre les païens et les infidèles, ennemis de notre sainte foi catholique ». 
Mais pour guider «  l'immense navire des États, des royaumes et de l'empire de Sa Majesté », comme l'explique en 1557 l'ambassadeur vénitien Federico Badoaro, Charles Quint a dû se heurter au choc des réalités matérielles, aux ambitions humaines, aux pesanteurs et aux fragilités du monde du XVIe siècle. Pris dans le tourbillon de l'histoire, que devient alors ce grand rêve de gloire et de puissance ? 
De sa naissance, le 24 février 1500, dans le château de Gand, jusqu'à son premier voyage pour l'Espagne en septembre 1517, Charles on lui donna le prénom de son aïeul le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, fils aîné de Philippe le Beau, archiduc d'Autriche et seigneur des Pays-Bas, et de Dona Juana, fille cadette des Rois Catholiques Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon, passe toute son enfance aux Pays-Bas, dans le cadre fastueux hérité de la cour de Bourgogne, une cour au prestige considérable dont témoignent l'éclat des fêtes et l'épanouissement des arts, du sculpteur Claus Sluter au peintre Van Eyck.
«  Le duché de Bourgogne, notre patrie. » Cette expression fréquente, et nostalgique, se retrouve sous la plume de Charles Quint tout au long de sa vie. Elle montre à quel point il se considère toujours comme « bourguignon » et dépossédé de son héritage, de la terre de ses pères : le duché de Bourgogne est français depuis 1477. De là, sans doute, un désir de revanche sur les rois de France, qu'il poursuivra avec obstination, sa vie durant. 
Marguerite d'Autriche, soeur de Philippe le Beau, une femme cultivée d'une grande autorité, dirige, de la mort prématurée de son frère en 1506 à 1515, l'éducation de son neveu. Elle la confie à Adrien d'Utrecht, un prêtre animé d'une extrême rigueur morale, et à Guillaume de Croy, sire de Chièvres, qui devient en 1509 son grand chambellan1. Ils insufflent au jeune homme une solide piété, mise en honneur par les Frères de la Vie commune adeptes de la devotio moderna , une piété personnelle, centrée sur l'imitation de Jésus-Christ, peu soucieuse de définitions dogmatiques, mais caractérisée par un sens aigu du devoir et des responsabilités devant Dieu. 
Il ne parle que le français et le flamand
Charles est convaincu de l'intervention de la providence dans les affaires humaines : «  Le principal et plus solide fondement de votre conduite , écrira-t-il à l'infant Don Philippe, son fils, le futur Philippe II, en 1548,  doit être une confiance absolue dans l'infinie bonté du Tout-Puissant, et la soumission de vos désirs et de vos actions à sa volonté sainte, avec une grande crainte de l'offenser : vous obtiendrez ainsi son aide et son secours et vous recevrez toutes les grâces nécessaires pour bien régner et bien gouverner. » 
Pourtant, à la différence de François Ier, son grand rival européen, Charles n'est pas un prince humaniste, cultivé. Il ne connaît que des bribes de latin, ne possède pas bien l'italien la langue diplomatique internationale et l'allemand, ne parle que le français et le flamand ; enfin, il n'a guère lu d'auteurs anciens : il leur préfère les chroniqueurs de la cour de Bourgogne vantant les mérites d'une vie de plein vent, chevaleresque, aventureuse et guerrière. L'A  madis de Gaule , rédigé, à la fin du XVe siècle, par l'Espagnol Garcia Ordonez de Montalvo, est une de ses lectures favorites : il vibre au récit des faits d'armes héroïques, des princes errant dans des forêts à sortilèges, des princesses aimantes, des discussions galantes, des sièges, des trahisons, des tentations... 
Comme les héros virils de ses lectures, Charles aime la chasse, l'équitation, l'escrime, les rudes combats au corps à corps. Au point d'annoncer le 17 avril 1536 au pape Paul III qu'il est prêt à en découdre seul à seul avec François Ier : «  Je promets à Votre Sainteté que si le roi de France voulait se conduire envers moi au champ, et m'y conduire avec lui, armé ou désarmé, en chemise, avec une épée et un poignard, sur terre ou en mer, ou sur un pont ou dans une île, ou en champ clos ou devant nos armées ou là où il voudra et comme il voudra que cela soit juste. [...]  Et cela dit, je pars demain pour la Lombardie, où nous nous affronterons pour nous casser la tête 2 ! » 
Son apparence physique n'est guère flatteuse. Sa figure allongée, assez inexpressive, est affligée d'un terrible et disgracieux prognathisme — la marque des Habsbourg — qui le handicape même pour mâcher les aliments : «  Ferme la bouche, les mouches vont y entrer ! », criait-on sur son passage lors de son premier séjour en Espagne. Gêne très frustrante pour un homme qui resta doté, jusqu'à la fin de sa vie, d'un appétit gargantuesque il avalait, chaque matin, une grande bière glacée : tous les témoins ont rapporté son incroyable voracité. 
Par une série de coups du destin, mais aussi par les vertus d'une savante politique dynastique préparée par son grand-père, Maximilien Ier archiduc d'Autriche et empereur germanique, le petit Charles de Gand a bénéficié, dès son plus jeune âge, d'un extraordinaire héritage : personne n'a disposé d'une telle puissance depuis Charlemagne.
Tout d'abord, à la mort de son père et en raison de l'incapacité de sa mère Dona Juana, dite Jeanne « la Folle », à gouverner, il devient souverain des Pays-Bas 1506, puis roi d'Espagne 1516 et bientôt de ses prolongements coloniaux, notamment le Mexique, conquis par Cortés. Il hérite des possessions autrichiennes après le décès de son grand-père Maximilien en 1519.
Cette année est aussi celle de son élection à l'Empire*3 : il l'emporte sur les autres candidats, notamment l'Allemand Frédéric de Saxe, chef de l'opposition aux Habsbourg, et le Français François Ier de Valois. C'est l'argent qui a eu le dernier mot, les banquiers et marchands d'Europe du Nord, tels les Fugger et les Welser, secondés par des Génois et des Florentins, lui ayant avancé les 850 000 florins nécessaires pour acheter les électeurs... C'est ainsi que, le 28 juin 1519, Charles de Habsbourg est élu empereur sous le nom de Charles Quint. Il est sacré et couronné à Aix-la-Chapelle le 23 octobre 1520.
A cette extraordinaire collection de couronnes, il convient d'ajouter le contrôle direct et indirect d'une grande partie des États italiens après les victoires militaires remportées sur François Ier dans les années 1520, notamment le triomphe de Pavie en 1525, présenté comme un signe providentiel, supplémentaire, attestant de la mission réellement divine de l'empereur.
Son prestige est alors immense : dans l'Empire, il est le suzerain et le défenseur suprême, levant bien haut l'étendard de Dieu contre les «  infidèles », les Turcs qui menacent aux frontières. Les représentations sacrées du monde, sur les retables des églises, le montrent portant le glaive et le globe, symboles d'une souveraineté universelle. Il se trouve en effet à la tête de la plus formidable puissance territoriale qu'un homme ait dirigée en Europe — ce qui nourrira, chez les rois de France, la hantise durable d'être pris en tenailles par les immenses possessions des Habsbourg : une obsession qui commandera toute leur politique étrangère, au moins jusqu'à la fin du règne de Louis XIV, en 1715. 
Or il y a loin du pouvoir virtuel à la puissance effective. A la différence du roi de France qui commande un territoire trapu, d'un seul bloc, Charles Quint gouverne un empire immense mais éclaté. Ses possessions sont un conglomérat d'États, réparties et dispersées sur un territoire démesuré à l'échelle du XVIe siècle, partagé, en Europe seulement, entre trois espaces principaux : Espagne et Italie, Pays-Bas et Franche-Comté, Allemagne. Comment faire pour les contrôler tous ? Notamment les Pays-Bas où la coutume exige un contact physique, personnel, du prince. Les Espagnols eux aussi se sentiront longtemps frustrés en raison de l'éloignement du roi4.
Surtout, partout ou presque, le souverain doit reconnaître et respecter les immunités et les privilèges des villes, des sociétés qu'il dirige, représentées par des états, des diètes qui disposent d'une latitude considérable, en particulier en matière de finances : pour lever un impôt nécessaire afin de payer les guerres incessantes et ruineuses qu'il mène contre François Ier ou Soliman le Magnifique, Charles Quint doit le plus souvent passer par ces organismes consultatifs, qui n'hésitent pas à lui présenter des doléances et d'âpres critiques. La Saxe, par exemple, qui s'opposera violemment à lui, est un pôle de domination économique ainsi que commercial à l'image des foires de Leipzig, de progrès technique, qui accompagne et soutient les revendications politiques de son prince.
Ses pouvoirs « réels » sont bien moindres que ceux d'un roi de France ou d'Angleterre. L'empereur n'est qu'un rouage de l'Empire ; il n'en est pas du tout le maître. Son autorité est constitutionnellement limitée, comme l'explique très clairement l'article 13 du Pacte impérial : «  L'empereur en tant que tel s'engage à se comporter en bon voisin à l'égard des autres puissances chrétiennes, à n'engager aucune guerre et à ne faire entrer sur le territoire de l'Empire aucune troupe de guerre étrangère sans que les [sept] princes électeurs en aient délibéré et en aient donné la permission. » 
A une autre échelle, contre toute tentative d'unification, se dressent les innombrables petits nobles, les chevaliers, les châtelains-brigands dont les « burgs » dominent les routes commerciales. L'un d'entre eux, Goetz von Berlichingen, mène une guerre privée contre Nuremberg, pille et capture les marchands qui reviennent des foires de Leipzig, se vante d'avoir en une nuit incendié trois bourgades et soutenu pendant soixante ans, à la pointe de son épée, guerres, rixes et querelles, le tout au mépris de la Chambre impériale5. Quant à Franz von Sickingen, en guerre contre la ville de Worms, il met à la torture un ancien bourgmestre, détourne les eaux, coupe les chemins, au nez et à la barbe de l'empereur...
En fait, l'ordre relatif ne règne en Allemagne que dans les territoires soumis directement aux princes les plus puissants, où s'ébauche un processus de formation d'État, et dans les villes libres6. Nous sommes loin, on le voit, de l'idée d'un empire universel commandé par le même homme, chère à Gattinara...
De même, lorsque Charles Ier c'est son nom dans ses domaines ibériques débarque en Espagne en 1517, c'est l'incompréhension qui domine entre le nouveau souverain et ses sujets : le mécontentement s'exprime lors de son passage à Valladolid, des résistances s'organisent dans les Cortès* qui refusent de voter des subsides, des oppositions se forment contre son entourage flamand, au sein duquel de nombreux conseillers se comportent comme s'ils étaient en pays conquis.
Pour couronner le tout, une révolte, brutale, violente, éclate en 1520-1521 : celle des  comuneros . Menée par l'hidalgo Juan de Padilla et sa femme Maria Pacheco, groupant autour d'eux noblesse, clergé et masses populaires, la rébellion se développe en Castille, à Ségovie, Tolède, Medina del Campo... Les insurgés réclament l'expulsion des étrangers, l'interdiction de sortir l'or et l'argent du royaume, le retour du « bon gouvernement » des Rois Catholiques, la transformation de la Castille en une fédération de villes, dirigée par une junte, avec comme modèle les villes libres d'Allemagne et les Républiques urbaines italiennes7. Les mots de « liberté » et même de « démocratie » sont prononcés. Le mouvement est nettement orienté contre la centralisation administrative royale les  corregidores * : la réunion des Cortès tous les trois ans sans convocation royale est ainsi revendiquée. 
La monarchie réussit peu à peu à reprendre en main la situation. Finalement, l'armée du roi écrase les  comuneros , à Villalar, le 23 avril 1521, et fait exécuter leurs chefs — Tolède, dirigée par la veuve de Padilla et par l'évêque de Zamora Antonio de Acuna, résistera jusqu'en février 1522. 
Il faudra cependant de longues années à Charles pour se faire enfin admettre par ses sujets espagnols : il apprend le castillan, réside en Espagne pendant sept ans et parvient à satisfaire l'orgueil de ses sujets par la conquête du Mexique, le succès de l'expédition de Magellan autour du monde et l'arrivée de l'argent et de l'or américains à Séville.
Hors d'Espagne, l'empereur doit affronter des difficultés bien plus redoutables encore. Homme de guerre, il a commandé en personne de nombreuses batailles et sièges de villes fortes, dans le cadre d'un triple conflit l'opposant à l'islam front slave à l'est, front barbaresque au sud, aux princes luthériens, au roi de France. En 1557, Federico Badoaro, ambassadeur de Venise, soulignera «  sa volonté d'être présent aux batailles véritables, d'être le premier à revêtir son armure et le dernier à la quitter : tout cela a démontré en somme qu'il était un capitaine d'une haute valeur, surtout dans l'exécution ». 
On cite aussi de lui un mot cruel à propos de ses soldats. C'était au désastreux siège de Metz, en 1552. Les troupes impériales souffraient atrocement de la faim et de l'épidémie. «  L'empereur , raconte le chirurgien français Ambroise Paré,  demanda quelles gens c'étaient qui se mouraient, et si c'étaient gentilshommes et hommes de marque ; lui fut fait réponse que c'étaient tous pauvres soldats. Alors dit qu'il n'y avait point de danger qu'ils mourussent, les comparant aux chenilles, sauterelles et hannetons qui mangent les bourgeons et autres biens de la terre, et que s'ils étaient gens de bien, ils ne seraient pas en son camp pour six livres par mois. » 
Face aux Turcs et aux barbaresques d'Afrique du Nord, tout d'abord, Charles Quint a mené un combat permanent, notamment en raison de la poussée ottomane sur le Danube, qui se renforce en 1520 avec l'avènement de Soliman le Magnifique8 : en août 1521, Belgrade est prise, en 1526, l'armée hongroise est écrasée à Mohács et, en 1529, Vienne est assiégée.
De même, en Méditerranée, les périls se multiplient : en 1522, Soliman fait donner l'assaut sur Rhodes ; Barberousse9 et ses pirates tiennent Alger, point d'appui pour menacer les côtes d'Espagne, de Sicile et d'Italie. Sur ce front, l'année 1528 marque une rupture diplomatique fondamentale dans l'équilibre des forces : Andréa Doria, commandant des flottes génoises, abandonnant François Ier, fait passer Gênes et toute sa puissance navale dans le camp de Charles Quint.
Une première offensive est lancée en 1535 sur Tunis : Charles Quint, dont c'est le baptême du feu, y libère des milliers de chrétiens captifs. Surtout, dans l'été 1541, l'empereur se décide à frapper un grand coup en organisant une expédition contre Alger. Le débarquement des troupes réussit, mais la ville résiste et finalement la tempête endommage et disperse la flotte. C'est un échec complet.
Cependant, à chaque fois, l'empereur apparaît comme le soldat du Christ, le défenseur de la foi : en 1536, lors de son entrée à Rome, après l'expédition de Tunis, il passe sur le forum où on a érigé de nombreux arcs de triomphe le représentant en nouveau Charlemagne triomphant de l'infidèle et du païen.
L'infidèle n'est pas seulement celui qui assiège les frontières : Charles Quint a aussi et peut-être surtout à résister à l'ébranlement de l'unité religieuse sous les coups de la Réforme, après la diffusion des 95 thèses de Martin Luther en 1517, s'indignant notamment de la pratique des indulgences10. Dès 1520, le pape en condamne 54, jugées «  hérétiques » et inconciliables avec la foi catholique. 
Or tout le comportement de l'empereur témoigne, on l'a dit, d'une piété simple et profonde, centrée sur la personne du Christ, avec un sens très vif du péché et de la rédemption. Surtout, il reste fermement attaché à l'unité de l'Église, aussi bien comme souverain que comme chrétien, et il ne saurait admettre une réforme qui se ferait sous l'impulsion d'un moine révolté. Luther est donc fermement invité à comparaître devant lui à Worms, en avril 1521. Après que ce dernier eut refusé de se rétracter, Charles Quint le met au ban de l'Empire déclaré hors la loi, quiconque peut l'arrêter et revendique plus que jamais son statut de guerrier de Dieu : «  Pour la défense de la foi, je suis décidé à employer mes royaumes et seigneuries, mes amis, mon corps, mon sang, ma vie et mon âme. » 
Pourtant, il a tenté de réconcilier sur ses terres les catholiques et les partisans de Luther : c'était justement l'objet principal de la Diète* qu'il a convoquée à Worms en avril 1521. Cet échec, qui offrit par ailleurs à Luther une magnifique tribune, eut pour conséquence une intrication des problèmes religieux, politiques, sociaux.
Ce n'est pas un hasard si l'« hérésie » luthérienne prend naissance en terre saxonne, sous la souveraineté de l'électeur Frédéric le Pieux, adversaire politique de Charles — on l'avait présenté contre lui, on s'en souvient, à l'élection de 1519. La ligue protestante de Smalkade, formée en 1530, animée précisément par le duc de Saxe et le prince Philippe de Hesse, organisation défensive bientôt dotée d'une force militaire, invite même les rois de France et d'Angleterre à la rejoindre en 1531 : le protestantisme est devenu une force politique à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Empire, avec pour objectif principal d'empêcher la croissance de la puissance impériale.
C'est à la fin de son règne seulement, à Mühlberg, en 1547, que l'empereur, déjà vieilli, remporte une victoire militaire qu'il croit décisive contre l'armée des princes protestants ligués contre lui. Cependant, une nouvelle guerre entraîne la signature de la paix d'Augsbourg, le 25 septembre 1555, qui règle provisoirement le problème religieux, mais sanctionne l'échec de Charles Quint puisque le luthéranisme est reconnu à égalité avec le catholicisme, les sujets ayant la liberté d'adopter la religion de leur prince, selon la règle cujus regio ejus religio « un roi, une foi ». A la fin de son règne, les deux tiers de l'Allemagne sont devenus luthériens : plus que jamais l'Empire est éclaté.
Quant à l'antagonisme entre la France et les Habsbourg et à la rivalité personnelle entre François Ier et Charles Quint, ils n'ont pas cessé tout au long des deux règnes. Ponctué de victoires, de défaites, de paix fragiles traité de Cambrai en 1529, paix de Crépy-en-Laonnois en 1544 et d'entrevues comme celle d'Aigues-Mortes en 1538, le combat se solde, après l'échec du siège de Metz en 1553, entrepris par l'empereur en personne, par une sorte de match nul. Mais il aura été épuisant pour les finances fragiles des deux rivaux : la trêve de Vaucelles, en février 1556, maintient l'hégémonie espagnole en Italie, tandis que Charles Quint ne peut reprendre Metz et les places stratégiques de Lorraine, ni déloger les Français de Savoie, du Piémont et de Saluces.
Or, depuis longtemps, ce pouvoir hors de toute portée humaine pèse sur Charles Quint — un pouvoir qu'il assume par devoir et stoïcisme plus que par goût et plaisir : en 1535 déjà, il songe à abdiquer. L'âge, la fatigue, la maladie la goutte, l'asthme et de nombreux accès de fièvre, une tendance dépressive de plus en plus marquée, les échecs répétés des dernières années, notamment contre les princes luthériens et la France, enfin la certitude que son fils, Philippe, né de son mariage heureux avec Isabelle de Portugal 1503-1539, et qui deviendra Philippe II d'Espagne, est maintenant en âge d'assurer la relève, expliquent sa décision de se retirer : il abandonne tour à tour, et avec solennité, les Pays-Bas octobre 1555 et l'Espagne janvier 1556 au profit de Philippe, puis l'Empire au profit de son frère Ferdinand élu empereur le 12 mars 1558.
Charles Quint s'installe alors dans une résidence mitoyenne du monastère des hiéronymites11 de Yuste, sur les pentes d'une sierra de l'Estrémadure. Dans cet ermitage modeste mais confortable, il aspire au «  parfait désengagement » tout en se tenant informé jusqu'au bout des affaires du monde, de ce qui fut son monde, un monde qu'il quitte définitivement le 21 septembre 1558 après une douloureuse agonie. Avant de mourir, il a eu le temps de se réjouir de la victoire des troupes espagnoles contre le roi de France Henri II à Saint-Quentin août 1557, le temps aussi d'être attristé par la nouvelle de la découverte d'un groupe de « luthériens », à Valladolid, au coeur même de ce qui est devenu, enfin, mais à quel prix, « son » Espagne, l'Espagne du siècle d'or, l'éclat le plus vif de son grand rêve d'empire brisé... 
Le rêve brisé de Charles Quint : qu'est-ce qui pourrait mieux l'illustrer et le mettre en scène que le grandiose triomphe funèbre qui lui fut offert par Bruxelles en 1559 ? L'empereur est représenté tenant enchaînés le Turc et l'hérétique. Image consolatrice de son combat perdu. Car le règne du dernier grand empereur de l'Occident fut aussi celui de l'unité impossible de la chrétienté.
Quittons l'empereur sur deux images peintes par Titien en 1548. L'année précédente, à Mühlberg, il a vaincu les princes protestants. Titien, son portraitiste depuis 1518, réalise pour commémorer et magnifier l'événement un grand tableau d'apparat : un empereur en majesté, stoïque, chevalier cuirassé, la lance au poing, le regard fixé au loin sur son destin de saint Georges à l'assaut du dragon de l'hérésie ; mais figé, comme si cette victoire n'était que théâtre, parade et propagande. Et pourquoi ce cheval noir, couleur de mort, comme dans les tableaux crépusculaires de Paolo Uccello ?
Cette même année 1548, Titien peint un tout autre homme, habillé d'une houppelande bordée de fourrure, assis sur un simple fauteuil de bois. Une canne a remplacé la lance de guerre, qui soutient un vieillard précoce il n'a pourtant que quarante-huit ans, tassé, fatigué, tout de noir vêtu. Son regard a cessé de scruter l'horizon : il nous fixe, à présent, comme pour nous faire partager une part de son fardeau et de sa lassitude. Jamais Titien n'avait été si proche de l'homme, perclus de fièvres et de goutte, qui se cache sous le souverain. Le seul signe d'une grandeur déjà passée est le collier de la Toison d'or* qu'il porte au cou, marque ultime de la dimension chevaleresque de son pouvoir.
Deux visages d'un même personnage, peut-être l'illusion et la désillusion de tout un règne. Du jeune empereur comblé par les dieux de 1519 au monarque abandonnant un à un ses titres et ses territoires entre 1555 et 1558, une mutation essentielle s'est opérée dans l'Europe effervescente de ce premier XVIe siècle : des États sont nés, se sont affirmés et durcis, annexant ou créant des Églises sur les décombres d'une chrétienté définitivement déchirée.
Tel un guerrier de Dieu devant faire face à des forces qu'il ne pouvait maîtriser, Charles Quint fut tout à la fois le dernier croisé, le dernier empereur du Moyen Age et le premier grand prince territorial des temps modernes, notamment en Espagne, cette chère Espagne, si hostile au début de son règne, et qu'il a fini par aimer.
* Cf. « Les mots de l'Empire ».
1. Le chambellan est chargé du service de la chambre du souverain. 
2. Après ce discours belliqueux, Charles Quint quitte effectivement les Pays-Bas pour le Piémont et envahit la Provence, qu'il devra bientôt abandonner, vaincu par la maladie, la faim, la chaleur et la politique de terre brûlée adoptée par François Ier. 
3. Depuis la bulle d'or de 1356, le chef du Saint Empire est élu par sept princes électeurs : les archevêques de Trêves, de Mayence, de Cologne, le comte-palatin du Rhin Wittelsbach, le margrave de Brandebourg Hohenzollern, le duc de Saxe-Wittenberg et le roi de Bohême. 
4. Cf. Jean Boutier, Alain Dewerpe et Daniel Nordman, « Les voyages des rois de France »,  L'Histoire n° 24. 
H. Lapeyre, « Les voyages de Charles Quint »,  L'Histoire n° 30. 
5. La Chambre impériale ou tribunal suprême d'empire a été instituée en 1495 par Maximilien Ier. Son siège, d'abord fixé à Francfort, puis à Worms, a été établi à Spire en 1527. Il s'agit d'une cour d'appel chargée de juger en dernière instance les différends survenus dans les États de l'Empire. 
6. Les villes libres sont administrées par un conseil disposant de pouvoirs étendus en matière économique, financière, militaire : ainsi à Colmar, Hambourg, Cologne, Brême, Metz, Toul, Verdun... 
7. Cette violente réaction xénophobe antiflamande exprime un idéal médiéval de République urbaine s'administrant elle-même hors de toute pression notamment fiscale d'un État lourd, autoritaire et centralisé. 
8. Cf. G. Veinstein, « Un secret d'État : la mort de Soliman le Magnifique », L'Histoire n° 211. 
9. Nom donné par les historiens européens à deux frères corsaires turcs. Khayr al-Dîn vers 1476-1546 a fondé, avec son frère Aroudi, la régence d'Alger. Il est le vassal du sultan ottoman. 
10. Les indulgences, ou rémissions des peines temporelles accordées par l'Église en contrepartie de dons ou de gestes de pénitence, faisaient l'objet d'un trafic, violemment critiqué notamment par Luther. 
11. Ordre de saint Jérôme, suivant la règle de saint Augustin. Voués à la prière, les hiéronymites avaient la garde d'importants sanctuaires comme celui de Guadalupe, celle aussi des sépultures royales.

sexta-feira, 14 de dezembro de 2018

A nova geopolitica nas Americas - Rubens Barbosa (OESP)

A nova geopolítica nas Américas

Uma das dez maiores economias, o Brasil deve fazer política de sua 

circunstância geográfica


RUBENS BARBOSA*, O Estado de S.Paulo 
11 Dezembro 2018 | 03h00 

O pensamento mais moderno da geopolítica mostra a crescente importância do regionalismo, como evidenciado pelos acordos de integração na Europa, na América do Norte, na Ásia e agora na África. 
O continente americano passa por significativas transformações políticas e econômicas, que terão consequências na geopolítica regional. O governo de esquerda do México e as incertezas nas relações com o vizinho EUA, o governo de direita no Brasil e seus efeitos sobre o entorno geográfico, o novo governo de Cuba, a deterioração das instáveis Venezuela e Nicarágua, as dificuldades econômicas na Argentina, a persistente baixa prioridade da região para a política externa dos EUA são alguns dos principais elementos de uma gradual transformação das relações políticas, econômicas e comerciais entre os países das Américas e com o resto do mundo. Na América do Sul, a partir da década de 1990 oito dos dez países elegeram governos de centro-esquerda e de esquerda. Em 2019 oito dos dez países serão governados por presidentes de direita ou centro-direita. Ao mesmo tempo, em função do vazio criado pela baixa influência política e reduzida presença comercial dos EUA, além da falta de uma visão estratégica e de ações proativas da parte do Brasil, cresceu a presença da China e da Rússia. Agora até a Turquia amplia também sua atuação, a partir da Venezuela. 
No que toca ao Brasil, declarações do presidente eleito de que as relações com os EUA ganharão prioridade e de Eduardo Bolsonaro de que o Brasil está pronto para trabalhar com os EUA em todas as frentes, não por alinhamento automático, mas por convicção de que há grande convergência entre os objetivos e a visão de mundo das duas nações, abrem caminho para uma relação claramente afirmativa. O ministro das Relações Exteriores designado, Ernesto Araújo, diz que o céu é olimite na relação bilateral e que temos de pensar grande para dar um salto qualitativo na aproximação com Washington, o que permitirá fazermos coisas que seriam impensáveis, que se espera sejam mutuamente benéficas. 
Como desdobramento dessa nova realidade, não será surpresa se os EUA responderem positivamente aos acenas de aproximação de Brasília com Washington. Alto funcionário da administração Trump declarou que “há um esforço consciente do governo americano, vindo do topo da hierarquia, para uma aproximação com o Brasil”. A percepção é de que a eleição de Jair Bolsonaro traz alguém disposto a ser parceiro. A região não representa nenhuma ameaça à segurança nacional dos EUA. As questões de imigração, do tráfico de drogas e a trinca da tirania trumpiana (Venezuela, Nicarágua e Cuba) não chegam a tirar o sono dos formuladores da política externa e de defesa em Washington. Segurança, prosperidade e democracia são objetivos norte-americanos na região. Nos últimos dez anos os EUA foram excluídos das novas instituições que têm por atribuição acompanhar as relações entre os países da região, como a Unasul e a Celac, com todas as implicações políticas e diplomáticas que isso está acarretando. Washington pode perguntar como o Brasil e os EUA poderiam trabalhar juntos para tentar resolver algumas questões de interesse geral no relacionamento entre os paíes da região. 

Tendo sido embaixador nos EUA por quase cinco anos, seguindo orientação dos governos FHC e no primeiro mandato de Lula, procurei desenvolver ações que resultassem em maior aproximação entre os dois países. Em termos de comércio, de investimentos e mesmo no cenário internacional, o Brasil só teria a ganhar com uma relação mais próxima da única superpotência global. A condição para tanto será definir muito claramente nossos objetivos e nossa agenda nos entendimentos bilaterais. As assimetrias em todos os setores entre o Brasil e os EUA tornam difícil aceitar que os objetivos globais e a visão de mundo das duas nações sejam comuns, especialmente com as políticas norte-americanas em relação à China, à Síria e ao conflito Israel-palestinos, por exemplo. As prioridades regionais, sim, são coincidentes. 

A nova geopolítica na região oferece uma oportunidade única – que não existiu para os governos anteriores – de o Brasil, a partir da definição de seus interesses, acima de países, grupos, partidos e ideologias, desenvolver uma relação sem alinhamentos automáticos com os EUA. Interessa ao Brasil o encaminhamento de uma solução negociada para o restabelecimento da democracia e da estabilidade econômica que traga de volta o crescimento e a pacificação política na Venezuela. Interessa ao Brasil a ampliação do mercado regional, que em 2019 deve constituir-se num área de livre-comércio. A ação do Brasil para a consolidação da democracia, de defesa e de segurança poderia ser complementada com o melhor aproveitamento dos recursos financeiros do Novo Banco de Desenvolvimento do Brics para projetos de integração física na América do Sul, o que propiciaria o aumento do intercâmbio comercial de todos os países da região. 

Uma das dez maiores economias do mundo, o Brasil deve fazer política de sua circunstância geográfica. Com uma estratégia externa, anunciada como mais assertiva e com objetivos claramente definidos, a cooperação franca e direta entre Washington e Brasília poderá ampliar as oportunidades bilaterais de comércio e de investimentos e projetar o Brasil como o verdadeiro motor da região. Com isso, a voz do País no cenário internacional ficará reforçada e poderá abrir a possibilidade de maior presença brasileira nos foros multilaterais, inclusive na reforma do ONU, quando o assunto voltar a ser tratado seriamente. 

Se as reformas estruturais, como a da Previdência Social, a tributária e a do Estado, forem aprovadas, a rápida recuperação da economia brasileira poderá respaldar iniciativas mais ousadas na política externa do País que levarão ao fortalecimento do regionalismo. 
* RUBENS BARBOSA É PRESIDENTE DO INSTITUTO DE RELAÇÕES INTERNACIONAIS E COMÉRCIO EXTERIOR (IRICE)

sexta-feira, 28 de março de 2014

Chegada de populacoes nas Americas: provas colocam data em 22 mil anos a.C.

Uma longa matéria que sustenta a chegada de seres humanos nas Américas mais de 10 mil anos antes da teoria consagrada (Clovis).
Ver a matéria completa neste link:
http://www.nytimes.com/2014/03/28/world/americas/discoveries-challenge-beliefs-on-humans-arrival-in-the-americas.html?hp&_r=0

Daniel Berehulak for The New York Times
SERRA DA CAPIVARA NATIONAL PARK JOURNAL

Discovery Upends Human Migration Theory

Archaeologists say humans reached what is now northeast Brazil as early as 22,000 years ago, upending a prevailing belief of 20th-century archaeology.

quinta-feira, 24 de junho de 2010

Quem disse que a America Latina nao cresce?

ONU: Latinoamérica es la zona con el mayor aumento del consumo de coca
Michael Shifter
Infolatam/ Efe
Panamá, 23 de junio de 2010

Una década del Plan Colombia: por un nuevo enfoque
Alrededor del 45% de la producción de la cocaína es incautada.

Las Claves:
* Suramérica, América Central y el Caribe tienen 2,7 millones de consumidores, a los que llega un 20% del estupefaciente distribuido en el mundo, por detrás de Estados Unidos (41%) y Europa (26%).
* "La tasa más alta de crecimiento por la cocaína no es Estados Unidos, es América Latina: es Brasil, es Argentina (...)", dijo Mazzitelli .

Latinoamérica es la zona del planeta con un crecimiento más alto en el consumo de cocaína y ya tiene más de dos millones de consumidores, indicó el representante regional para México, Centroamérica y el Caribe de la Oficina de la ONU contra la Droga y el Delito (Unodc), Antonio Mazzitelli.

"La tasa más alta de crecimiento por la cocaína no es Estados Unidos, es América Latina: es Brasil, es Argentina (...)", dijo Mazzitelli en una entrevista con Efe en Panamá junto al subdirector de Unodc, Francis Maertens, quienes inauguraron una oficina del organismo en esta ciudad.

Según datos del informe anual de la Unodc 2010 al que tuvo acceso Efe, Suramérica, América Central y el Caribe tienen 2,7 millones de consumidores, a los que llega un 20% del estupefaciente distribuido en el mundo, por detrás de Estados Unidos (41%) y Europa (26%). "Hace 20 años el 90% del consumo eran los Estados Unidos", recordó Mazzitelli.

El funcionario señaló que se consume y se produce más cocaína en el mundo, pero aseguró que se ha logrado contener el problema en un mundo muy distinto al que hace 50 años presentaba a una quincena de países como consumidores del 80 o el 90% del consumo mundial.

"Todo tiene que ser visto en perspectiva, seguramente se produce más, se consume más, pero considerado lo que fue la epidemia de la coca en la década de los ochenta en los Estados Unidos, considerada su expansión en todos los mercados, todavía se ha logrado contener el problema", subrayó.

Por su parte, Maertens indicó que las estimaciones del organismo sitúan la producción mundial de cocaína "entorno a las 1.000 toneladas al año", aunque "bajó los dos últimos años y hace dos años estuvo en 860".

También afirmó que alrededor del 45% de la producción de la cocaína es incautada, aunque en ese cálculo se contabilizan decomisos de hoja de coca, pasta de coca, cocaína en los países productores, en tránsito, etcétera. Maertens señaló que Centroamérica "ha vivido muchos cambios" por su situación entre el mercado estadounidense y los países andinos y afirmó que "está claro que algunos países están perdiendo de una u otra manera el control en sus territorios" a manos del crimen organizado.

sexta-feira, 21 de maio de 2010

Militarizacao da America Latina - um balanco da UGT

A UGT é a União Geral de Trabalhadores, uma das várias centrais que vivem de dinheiro publico, arrecadado compulsoriamente dos trabalhadores. Sou contra a existência de centrais sindicais que sobrevivem com dinheiro compulsório, mas posso aprovar, eventualmente, alguma manifestação delas.
Nesse terreno estou de acordo, talvez um dos únicos...

Corrida Armamentista na América Latina
Boletim da UGT n. 180, 20 de amio de 2010

MILITARIZAÇÃO: é visível e crescente o esforço dos países sul-americanos em aumentar seus efetivos militares e comprar novos e modernos equipamentos de defesa. As diversas forças armadas da região estão investindo muitos recursos, cada qual com a sua desculpa. O Brasil fala em defender o pré-sal (reservas petrolíferas no litoral do sudeste) e preservar a Amazônia (região que está sendo devastada pelos próprios brasileiros). A Venezuela vê a Colômbia como inimiga e compra mísseis de longo alcance, apesar de ter com ela quase dois mil quilômetros de fronteira. Por sua vez, a Colômbia permite que os Estados Unidos instalem bases militares em seu território. Assim, sucessivamente, todos os países vão se armando, até porque tem fronteiras uns com os outros. Até a pobre Bolívia de Evo Morales está comprando suas armas e reequipando seu exército. Antes do terremoto, o Chile foi um dos países que mais investiram em equipamentos militares. Portanto, acontece uma corrida armamentista. Quaisquer que sejam os países envolvidos, isso só atrasaria ainda mais o desenvolvimento da região.

FRANCO MONTORO: deputado, senador e governador do Estado de São Paulo, Franco Montoro é hoje apenas nome de aeroporto. Foi um dos poucos estadistas brasileiros do século 20. Sua teoria, enfatizada em inúmeros discursos por toda a América Latina (onde sempre foi muito respeitado), tinha mais ironia do que números. Ele dizia que se o Brasil comprasse um porta-aviões, logo a Argentina também compraria, depois o Chile, em seguida, o Peru. Assim, todos os países teriam cada qual o seu porta-aviões (mesmo sem ter aviões). Segundo o saudoso político brasileiro, quem ganhava com isso era a indústria armamentista e quem perdia era o povo desses países que não se beneficiava dos serviços básicos. Enfim, a idiotice governamental (e, sobretudo, militar) sempre está substituindo escola por canhões, hospitais por bases militares e saneamento básico por efetivos armados. Se resolvesse, vá lá, mas as vulnerabilidades nacionais estão crescendo a cada ano.

BASES AMERICANAS: uma das desculpas dos governos da região é a expansão militar norte-americana: frota militar, bases no Panamá e na Colômbia, ocupação do Haiti e acordos em andamento com os governos do Paraguai e do Brasil. Depois de comandarem as forças de ocupação da ONU no Haiti, parece que os militares brasileiros retomaram o gosto pelo tabuleiro estratégico-militar. As informações, esparsas e não confirmadas, dão conta de constante preocupação com a Estratégia Nacional de Defesa que incluiria novos postos nas fronteiras e no litoral sudeste, além do aumento do número de efetivos em mais de 50 mil soldados.
[Nota PRA: não existem bases americanas na Colômbia e sim militares americanos instalados em bases colombianas.]

EXEMPLOS DA COSTA RICA, JAPÃO, ALEMANHA E ITÁLIA: a Costa Rica tem somente uma Força Nacional de Segurança, mais ou menos como a nossa Polícia Militar Estadual, com funções de educação e defesa do cidadão. Considerando o nosso modelo, a Costa Rica não tem forças armadas, mas já teve um Prêmio Nobel da Paz. Japão, Alemanha e Itália, três países que perderam a 2ª Guerra Mundial, em função das limitações impostas pelos aliados, voltaram-se para o desenvolvimento de seus países sem grandes preocupações militares por cerca de meio século. Não é à toa que estão entre os países mais desenvolvidos do globo.

CORRUPÇÃO: alguém escreveu que, em todo negócio envolvendo armas, há corrupção. Talvez nem seja uma afirmação rigorosamente verdadeira, mas há enormes desconfianças em torno dos negócios anunciados pelo Brasil. Informações desencontradas entre autoridades, jornalistas e especialistas no assunto, suscitam dúvidas quanto ao acerto das medidas em andamento, as quais envolvem compra de caças, submarinos nucleares e outros artefatos militares.

quinta-feira, 6 de maio de 2010

Progressos do socialismo científico: o inacreditavel caso cubano

Se quiserem, leiam primeiro a noticia abaixo.
Nos sessenta anos em que Cuba foi "colônia informal" (ou formal, se quiserem) do império, sua produção aumentou constantemente. No momento da sua "libertação" era o principal produtor e exportador mundial, com quase 8 milhões de toneladas de açúcar, bem mais do que o Brasil, que hoje assumiu a condição de maior exportador (mas não produtor, que é a Índia).
Pois bem, hoje Cuba importa açúcar do IMPÉRIO (que lhe fornece, aliás, quase todos os seus produtos alimentares) para seu próprio consumo.
Deve ser por que a palavra de ordem é "libertar-se da monocultura colonial"; diversificar a economia, aumentar a capacidade tecnológica, etc, etc, etc.
Paulo Roberto de Almeida

La producción azucarera cubana se desploma a niveles de 1905
Emilia C. de Paula
El País – 05/05/10

La Habana – La industria azucarera cubana hace aguas por donde uno mire. Dos días después de que el Gobierno de Raúl Castro destituyera al ministro del ramo, Luis Manuel Ávila, por “deficiencias en su trabajo”, el diario Granma ha salido a escena con datos demoledores: este año la zafra será la peor desde hace 105 años, cuando Cuba apenas produjo 1,2 millones de toneladas de azúcar. Según el órgano oficial del Partido Comunista, la actual cosecha ha sido “pésima en producción y eficiencia”. “Desde 1905 el país no registraba una campaña azucarera tan pobre”, afirma, señalando entre las causas de esta debacle la ineficiencia crónica y “un elevado grado de imprecisiones y voluntarismo”.

No hay datos oficiales sobre cuál era el estimado de producción en la zafra 2009-2010, pero diversos analistas lo sitúan en torno a 1,4 millones de toneladas, similar al del año anterior. Según Granma, “al cierre de mayo” el atraso “rebasaba las 230.000 toneladas”, y falta poco más de un mes para concluir la temporada.

Según analistas, el resultado final de la cosecha pudiera estar entorno a 1,1 millones de toneladas, “o ser incluso menor”. Como datos de referencia valgan tres: en 1924, la zafra fue de 4,2 millones de toneladas; en 1958, de 5.6 millones; en 1990, último año de la hermandad con la URSS, la producción superó los 7,8 millones de toneladas.

La catástrofe es evidente. Desde que se inició la zafra a finales del año pasado, sólo han cumplido el plan asignado 10 de las 44 fábricas azucareras que activaron su maquinaria esta temporada; y si hablamos de territorios, solo dos de las 14 provincias cubanas lograron cumplir sus compromisos. Según Granma, al Ministerio del Azúcar le faltó “control y exigencia”.

La realidad es que llueve sobre mojado. Desde que la isla acometió un proceso de reconversión salvaje, el sector no ha levantado cabeza. Entre 2002 y 2004, Cuba reestructuró el sector azucarero, lo que supuso el cierre de casi un centenar de centrales (fábricas): de las 156 que existían quedaron 61, y se eliminaron más de 100.000 puestos de trabajo. Además, la superficie de cultivo disminuyó de dos millones de hectáreas a unas 750.000, según datos oficiales.

En la temporada 2008-2009, la isla produjo 1,4 millones de toneladas de azúcar y facturó más de 600 millones de dólares. Muy lejos de los 4.000 millones de dólares que obtenía cuando el azúcar era la principal fuente de ingreso de divisas y su producto de exportación más importante.

segunda-feira, 15 de março de 2010

1882) O mapa monetario da America Latina...

Talvez se pudesse repensar os atuais mapas geográficos, ou até os mapas econômicos (PIB per capita, etc) e fazer uma nova geografia econômica da estabilidade monetária e da apreciação cambial.
Nesse sentido, teríamos países com moedas fortes, como o próprio Brasil, o Chile, a Colômbia, e outros, onde a moeda simplesmente degringola...

Las monedas fuertes de Latinoamérica
Andrés Oppenheimer
El Nuevo Herald (Miami), Domingo, 03.14.10

Justo cuando todos estábamos celebrando que Latinoamérica ha salido relativamente indemne de la crisis económica mundial, una nueva amenaza podría poner en peligro el crecimiento de la región: las monedas cada vez más fuertes.

A simple vista, la constante valorización de muchas monedas latinoamericanas es una buena noticia para muchos en la región. Una vez más, muchos latinoamericanos podrán importar con mayor facilidad productos de lujo, irse de vacaciones al extranjero, y tal vez hasta regresar a los buenos tiempos cuando los comerciantes de Miami o Madrid los conocían como ``los dame dos'', porque pedían dos pares de cada cosa que compraban.

Pero, por otro lado, la constante apreciación de las monedas podría perjudicar las exportaciones de la región.

Marcelo Giugale, director de la Oficina de Política Económica y Pobreza para América Latina del Banco Mundial, me hizo notar ese peligro en una conversación pocos días atrás. Subrayó que, irónicamente, las economías de mejor desempeño de la región serán las más afectadas por la fortaleza de sus monedas.

Los países latinoamericanos más exitosos tendrán que aprender a vivir con monedas fuertes, dijo Giugale. Eso los hará menos competitivos.

El razonamiento es simple: con las tasas de interés en Estados Unidos a casi cero, cada vez más inversores estadounidenses y europeos están comprando monedas locales de América Latina para aprovechar las tasas de interés más altas de la región, ganar más intereses, y luego convertir sus ahorros nuevamente a dólares.

Es cierto que muchos inversores extranjeros perdieron hasta la camisa con este juego en las últimas décadas, cuando varios países de la región sufrieron crisis financieras y devaluaron sus monedas repentinamente. Pero la mayoría de los economistas coinciden en que los países latinoamericanos financieramente responsables no caerán en crisis económicas en el futuro inmediato, y que la región en general crecerá más del 3 por ciento este año.

Ya sea por la caída del dólar o por la constante apreciación de las monedas latinoamericanas, lo cierto es que en los últimos doce meses la moneda de Brasil se apreció un 24 por ciento respecto del dólar, la de Colombia un 25 por ciento, la de Uruguay un 19 por ciento, la de México un 17 por ciento, la de Chile un 12 por ciento y la de Perú un 10 por ciento.

En casi todos estos países, un constante flujo de dólares del exterior está creando una gran demanda de moneda local, que hace apreciarse a sus monedas.

Entre las excepciones a la regla está Argentina, cuya moneda se depreció en un 7 por ciento durante los últimos doce meses, en gran medida porque el país no atrae capital extranjero.

``Exportar desde lugares como Bogotá, Lima, San Pablo o Santiago será más caro'', dijo Giugale, explicando que los costos laborales locales serán más altos en dólares estadounidenses. ``Les resultará más difícil vender sus productos en Estados Unidos y en cualquier otro país que mantenga su moneda atada al dólar estadounidense, incluyendo a China''.

Entonces, ¿qué deberían hacer los países de la región? Según Giugale y muchos otros otros economistas, firmar nuevos acuerdos de libre comercio para expandir sus mercados todavía será una buena opción, pero no será suficiente. Para crecer, la región tendrá que generar nuevos --y cada vez mejores- productos de exportación.

En otras palabras, para ser competitivos, los países latinoamericanos con monedas fuertes le tendrán que apostar a la innovación. Ese va a ser un reto enorme, porque la región apenas está recibiendo el 2 por ciento de la inversión mundial en investigación y desarrollo, mientras que los países asiáticos están recibiendo el 28 por ciento, según la Red de Indicadores de Ciencia y Tecnología Iberoamericana (RICYT).

Mientras que China invierte el 1.4 por ciento de su producto interno bruto en investigación y desarrollo, Brasil invierte el 1 por ciento, Argentina el 0.6 por ciento, México el 0.4 por ciento, y Colombia y Perú 0.1 por ciento cada uno, según RICYT.

Aun más preocupante, la mayor parte de la inversión latinoamericana en investigación y desarrollo son proyectos teóricos financiados por el Estado, sin ningún valor comercial. Por increíble que parezca, mientras Corea del Sur registró 80,000 patentes en todo el mundo el año pasado, Brasil registró apenas 580, México 320, y Argentina 80, según la Organización Mundial de la Propiedad Intelectual.

Mi opinión: Las monedas fuertes generalmente son señal de economías saludables, y deben ser el objetivo de cualquier país. Pero los países latinoamericanos deberían tratar de que la valorización de sus monedas sea gradual, y no especulativa, y asegurarse de que no perjudique a sus exportaciones. Para exportar con monedas fuertes, tendrán que vender productos cada vez más sofisticados, lo que requerirá más innovación, y más educación.

sábado, 16 de janeiro de 2010

1694) Alca: alguem ainda se lembra desse zumbi?

Volta e meia algum estudante me escreve para perguntar sobre a Alca. Sim, aquele velho projeto americano de "Área de Livre Comércio das Américas", que soçobrou nos embates levados a cabo por seus opositores ao sul do Rio Grande (e do norte também), entre 2003 e 2005, depois de quase dez anos vagando pelos foros negociadores hemisféricos.
Concordo em que esse cadáver ambulante ainda não foi enterrado de vez, vagando como um zumbi -- ops, desculpem-me pelo lapso politicamente incorreto -- nos meios diplomáticos do continente, mas que pode, talvez, ser ressucitado em alguma nova modalidade de ofensiva imperialista em algum momento do futuro. Melhor, assim, estar preparado.
Mas esses estudantes que me escrevem pretendem apenas saber o que é a Alca, ou o que foi esse projeto "imperialista", pois certamente se levantariam novamente contra ele, impulsionados por seus professores militantes, se por acaso algum gaiato tivesse a má idéia de retomar o projeto sob outra roupagem.
Eu cansei de tentar levar um debate racional sobre esse projeto, ou seja, tentar explicar o que ele era, realmente, e qual deveria ser, a meu ver, a posição do Brasil. Em resumo: examinar detidamente as propostas na mesa, considerar o interesse nacional brasileiro no sentido da interdependência dos mercados -- ou seja, liberalização comercial e abertura econômica -- e, depois, bem depois de se fazer uma análise de como tudo isso impactaria o Brasil - para o bem, isto é, com acesso a novos mercados e aumento do comércio, e para o mal, com desafios a nossos setores não competitivos --, decidir então se aderir, como aderir, por que aderir. Aderir não é bem a palavra, pois se tratava não de uma carta de adesão (ou de anexação, como gostam de repetir certos opositores), mas de uma construção de um projeto de área de livre comércio hemisférica, com todas as vantagens e desvantagens que qualquer esquema desse tipo apresenta para qualquer país que resolve embarcar numa aventura integradora dessa amplitude (e existem várias no mundo, a começar pela UE, mas o Brasil também participa de uma, no Mercosul).
Pois bem, hoje, por puro acaso, "redescobri" um texto meu dessa época hoje longínqua, ao remexer num site tipicamente esquerdista, chamado "Gramsci e o Brasil". Nem sei como eles publicaram esse meu texto, pois todo ele é uma condenação direta e implacável dos argumentos canhestros, dos raciocínios simplistas, vários deles de má-fé, dos opositores da Alca.
Não que eu fosse a favor, longe disso.
Mas é que eu sou um ser racional (pelo menos penso ser). Eu quero debater racionalmente qualquer problema que se apresenta a mim e ao Brasil.
Tenho horror de simplismos e simplificações deliberadas, tenho alergia à desonestidade intelectual, detesto a má-fé num debate qualquer.
Apenas essas motivações me levaram a escrever o texto abaixo, que para surpresa minha foi reproduzido nesse site esquerdista, onde provavelmente nenhum frequentador concordaria com meus argumentos (se os lessem atentatamente).
Não importa, vai aqui reproduzido, pois sempre deve existir alguém interessado em arqueologia diplomática, e sempre tem estudante solto por aí pedindo ajuda para algum trabalho...
Paulo Roberto de Almeida (16.01.2010)

Sinais trocados na Alca
Paulo Roberto de Almeida
Site Gramsci e o Brasil - 2002

1. O que de verdade fundamenta a campanha contra a Alca

Começo por transcrever a definição oficial da Alca, tal como constante do website do movimento que luta contra esse projeto de acordo comercial hemisférico: “ALCA é a sigla da ‘Área de Livre Comércio das Américas’ projetada por setores empresariais e governamentais dos Estados Unidos para aumentar e reforçar o domínio sobre os povos e países do hemisfério e, ao mesmo tempo, consolidar a hegemonia a nível mundial”.

Devo dizer de imediato que concordo inteiramente com a primeira parte da frase, até “Estados Unidos”, pois se trata, efetivamente, de uma descrição fiel de como começou esse processo negociador, estimulado pelos setores governamentais e empresariais do grande Império do Norte para consolidar, até 2005, uma série de compromissos de abertura nos campos do comércio e dos investimentos, vinculando entre si os países das Américas, desde o Alasca até a Terra do Fogo. Ao ler, porém, a segunda parte dessa frase, que se refere ao aumento do domínio sobre os povos e à consolidação da hegemonia mundial, não posso evitar um certo bocejo de aborrecimento, em face do tremendo déjà vu que exala desse tipo de afirmação.

Nos “tempos da brilhantina”, isto é, quando minha geração se formava nos bancos escolares com a sensação de que a América Latina, para se desenvolver, precisava se libertar da “dominação imperialista”, tal tipo de argumento tinha uma certa credibilidade, pois que projetos dirigistas e autonomistas de crescimento econômico estavam efetivamente em curso em diferentes sociedades do pós-guerra, inclusive em economias centrais do capitalismo avançado, como na Grã-Bretanha, na França e em alguns países escandinavos. Havia um “caminho alternativo”, aparentemente operacional e factível, e mesmo economistas e politólogos respeitáveis como John Kenneth Galbraith ou Raymond Aron acreditavam realmente numa certa convergência das “sociedades industriais” em direção de uma economia de mercado monitorada e “ajudada” pelo Estado, como forma de dirimir os mais perniciosos defeitos do capitalismo selvagem. Este era supostamente encarnado pelos Estados Unidos, que pareciam seguir então uma estratégia de dominação mundial, baseada na força dos seus oligopólios, quando não na força bruta de seu aparato militar. As análises marxistas então em voga - tipo Paul Baran e Paul Sweezy, copiando aqui os economistas soviéticos - falavam do “capitalismo monopolista de Estado”, o que significava a junção dos interesses estratégicos do grande capital privado, por definição “monopolista”, com o desejo de dominação hegemônica por parte do país militar e economicamente mais poderoso do planeta.

Como tudo era mais simples nesses tempos: havia dois campos e os progressistas tinham, obviamente, de ficar do lado dos oprimidos e dos explorados. Terreno privilegiado do intervencionismo americano, a América Latina tinha o seu desenvolvimento freado não apenas pela preservação do latifúndio e das oligarquias, mas também pela aliança destes setores com os representantes da exploração capitalista e da dominação imperialista, os capitalistas estrangeiros - eventualmente ajudados pela burguesia nacional - e a guarda pretoriana do grande capital monopolista, os militares, que garantiam o alinhamento dos países da região no campo pró-imperialista. O esquema acima é um pouco simplista, mas era assim que funcionavam as coisas no mundo da Guerra Fria.

Desde então, muita coisa mudou no mundo: primeiro, os Estados Unidos entraram em “declínio irresistível”, como proclamava uma certa indústria acadêmica em voga nos anos 80; em seguida, foi o socialismo que deu dois suspiros e depois morreu; a partir daí, a economia americana, empurrada pelos ventos da globalização, voltou a flexionar seus poderosos músculos; contemporaneamente, muitos países da periferia, que tinham até então optado pela via do capitalismo nacional, resolveram abrir-se aos novos influxos e passaram a integrar-se plenamente à economia mundial, inclusive a China, formalmente socialista ainda, mas de fato em transição para uma economia de mercado.

“Mercado”: eis uma noção que incomoda muita gente, a ponto de ter sido convertida numa espécie de superlativo conceitual que penetrou o inconsciente coletivo de gerações inteiras de progressistas mundo afora, desde o século 19 até hoje. Na verdade, o conceito irritava o próprio Marx, e depois o irrequieto Lenin, ambos atribuindo todas as misérias do proletariado dos tempos vitorianos ao “funcionamento anárquico” das forças de mercado, a ponto de o segundo personagem, colocado em posição executiva, ter pretendido abolir inteiramente sua ação na nova economia socialista que ele começou a criar. Marx nunca chegou a conceber alguma frase de efeito sintetizando sua concepção do mercado - como a famosa definição de Proudhon, segundo a qual “toda propriedade é um roubo” - mas ele certamente deixou uma herança intelectual muito pesada para todos aqueles que pretenderam administrar, desde então, um sistema econômico que lograsse escapar dos pecados originais da “acumulação privada”, funcionando, teoricamente, sem esse incômodo social representado pela “exploração capitalista”.

Todos os modelos socialistas que tentaram abolir a ação considerada “nefasta” do mercado falharam redondamente nesse empreendimento. Todos os projetos de reforma socialista, a partir do pós-stalinismo, pretenderam introduzir um “pouco” de mercado no funcionamento da economia “comunista” e poucos o conseguiram, para desespero dos reformistas. Apenas sobrou a China, aparentemente socialista e “de mercado”, mas ela não se constitui em modelo para nenhum outro país. O fato é que temos hoje, no pós-socialismo, o mercado reinando supremo, como nos tempos da Inglaterra vitoriana, para contentamento de alguns e a raiva incontida de muitos. Repito: este é um fato, ainda que ele obviamente não seja do agrado das correntes de pensamento “alternativo”, mas elas até aqui falharam em apresentar alternativas credíveis ao funcionamento de uma economia de mercado, como revelado, por exemplo, nos grupos anti-globalizadores e contra a Alca.

Os textos oficiais da “Campanha continental contra a Alca”, tanto os da vertente civil quando os de orientação mais espiritual - como aqueles produzidos pelos bispos do Canadá e retomados no Brasil pela CNBB - falam muito pouco do “mercado”, mas é ele que está verdadeiramente em causa na intensa movimentação contra esse projeto de acordo comercial, que vem se estendendo desde que o movimento antiglobalizador proclamou que “um outro mundo é possível”. Agora somos apresentados ao slogan regional “uma outra América é possível”, mas de fato ainda não sabemos bem de que mundo e de que América, alternativos aos realmente existentes, se está falando, uma vez que não fomos ainda apresentados aos projetos concretos de sua constituição.

Aparentemente, nessa campanha, se trataria apenas de lutar contra as ameaças de dominação hegemônica e de perda de soberania dos povos da América Latina, mas isso não explica tudo, sobretudo a oposição também intensa existente contra a Alca em certos meios dos próprios países hegemônicos, onde a soberania não parece estar em causa. De fato, hegemonia e soberania são conceitos recorrentes nesses documentos dos grupos anti-Alca, mas a eles não corresponde nenhum conteúdo concreto, pois não se sabe bem que soberania está sendo ameaçada ou como será imposta a hegemonia, na medida em que o debate não incide, salvo raramente, sobre as características próprias do acordo comercial em discussão.

Minha hipótese é a de que o “inconsciente coletivo” dos setores progressistas está em ação nessa campanha contra, na verdade, as “forças do mercado” e o capitalismo irrefreável, pois do contrário não seria possível explicar o simplismo de certas “explicações” para a luta contra a Alca e o aparente exagero de alguns slogans redutores (como os de “sim à vida”, de luta contra o “controle do território” ou de resistência ao projeto “neocolonial”).

Deixando, portanto, de lado o ridículo desse reducionismo simplista, que não dá lugar a qualquer tipo de discussão objetiva, vejamos se seria possível examinar a rationale do movimento contra a Alca, para tentar determinar duas coisas: (a) que ele corresponde, efetivamente, a um certo sentido da história, sob a forma de uma sociedade mais humana, mais desenvolvida e mais igualitária e conduzindo, portanto, às metas progressistas que seus proponentes dizem defender; (b) que ele se identifica, realmente, com os interesses dos povos da região, ou seja, que a não existência da Alca resultará numa melhor situação de bem-estar, para todos os povos envolvidos no projeto, do que ocorreria a partir de sua implementação, supostamente identificada a uma nova etapa do processo de acumulação de capital, com perda correspondente de soberania para esses países.

2. Existe algum “progressismo” na campanha contra a Alca?

Os objetivos dos opositores da Alca são razoavelmente explícitos, mas nada claros quanto aos meios e alternativas finais que eles propõem no lugar de uma negociação que vem se desenvolvendo há quase dez anos e que pretende caminhar na dupla vertente dos processos que caracterizam a economia mundial: a globalização e a regionalização.

Os proponentes da campanha pretendem, pura e simplesmente, “bloquear a Alca” e, mais especificamente: “defender nossa soberania nacional”, “mudar o modelo econômico de dependência externa” e “construir uma alternativa de integração popular e soberana entre os povos americanos”. Concedendo uma legitimidade de partida a esses objetivos, caberia então discutir cada um dos termos da equação. Deixemos de lado a questão de saber se vai se conseguir ou não “bloquear a Alca”, uma vez que, ademais de ser ela um simples “meio” para o atingimento de outros objetivos, supõe-se que essa ação dependa de uma certa correlação de forças que não parece inclinar-se, na presente conjuntura, na direção pretendida por seus proponentes. Com efeito, a decisão de se negociar uma Alca foi adotada em reunião de 1994 à qual compareceram 34 chefes de estado democraticamente eleitos do hemisfério, cuja legitimidade é pelo menos tão real, ou quiçá mais, do que a dos seus opositores, cujos mandatos podem ter sido auto-atribuídos ou resultar de escolhas não tão universais.

Vejamos, portanto, os demais objetivos da campanha. A ameaça à soberania nacional, que os proponentes do movimento dizem querer afastar, é mais afirmada do que provada, e de fato, o mesmo documento de base alerta para o “perigo que significa a implantação da Alca, para nossa sobrevivência enquanto povos independentes”. Não se vê bem que tipo de soberania estaria exatamente em perigo, uma vez que acordos de livre comércio envolvendo países desenvolvidos e em desenvolvimento já foram concluídos anteriormente, dentro e fora da região, sem que tal ameaça se tenha concretizado.

Lembre-se, para começar, os diferentes esquemas de integração ou de liberalização comercial existentes na própria América Latina, mobilizando países e economias de dimensões muito diversas, alguns tão grandes quanto o Brasil, outros tão pequenos quanto o Uruguai, cuja população somada não ultrapassa os habitantes de um bairro da cidade de São Paulo. Cabe referência especial ao caso do Nafta, o primeiro esquema no continente envolvendo países avançados, como os EUA e o Canadá, e um em desenvolvimento, como o México: teria este último perdido soberania com o acordo do Nafta? Se este foi o caso, como e em que medida tal “abandono de soberania” prejudicou a busca de desenvolvimento ou de melhoria nos níveis de bem-estar de sua população?

Não se deve esquecer, tampouco, um esquema de integração a que os opositores da Alca não se cansam de referir como modelo e padrão para implementação similar na região americana. A renúncia de soberania nacional, no caso da União Européia, não poderia ser mais explícita e completa. Se esquecem eles, por acaso, que o princípio básico da união aduaneira e do mercado comum, que constituem os dois principais pilares da UE, é, antes de mais nada e principalmente, uma zona de livre-comércio completa e acabada, que preexiste e condiciona todos os demais esquemas de liberalização ulteriores? Não sabem eles que os mercados internos dos países menos desenvolvidos, como Portugal, Espanha e Grécia, foram totalmente abertos à concorrência dos parceiros mais desenvolvidos? Desconhecem que há total liberdade para a circulação de capitais entre os países membros da UE? Eles tampouco parecem considerar o fato que as políticas de tipo corretivo ou compensatório - fundos de desenvolvimento regional direcionados a regiões menos desenvolvidas - se fazem em função de políticas e mecanismos comunitários que significam, também, o abandono da soberania sobre a determinação de políticas setoriais. Não bastasse, portanto, o abandono de qualquer competência nacional em matéria de políticas comercial, industrial, agrícola e tecnológica, a mesma renúncia, elevada à 3ª potência, comparece na questão da moeda única, na qual os países membros abandonam não só a idéia de um banco central próprio, como a fixação da taxa de juros e a determinação dos principais agregados monetários, ficando impossibilitados sequer de optar por um pouco mais de inflação em troca de um pouco mais de emprego. Seria esse o tipo de soberania a que se referem os opositores da Alca?

Creio que, de forma pouco refletida, eles pensam nos fundos compensatórios que deveriam, segundo a “teoria das relações assimétricas”, fluir do mais rico país hemisférico aos sócios mais pobres do empreendimento da Alca, num esquema pretensamente similar ao europeu. Mas, nesse caso, os beneficiados deveriam aceitar ainda mais renúncia de soberania, pois que tais esquemas são apenas compatíveis com etapas mais avançadas do processo de integração, o que obviamente não está em causa na Alca. Como fica, então, a compatibilização entre soberania e políticas corretivas? Vale uma sem outra? Trata-se de uma contradição que deveria ser resolvida pelos proponentes de uma “outra América”.

Abandonemos, pois, a visão algo defensiva e basicamente reativa da proposta de “defender a soberania nacional”, para analisar as receitas supostamente mais ofensivas e vagamente prescritivas consubstanciadas nas diretivas “mudar o modelo econômico de dependência externa” e “construir uma alternativa de integração popular e soberana entre os povos americanos”. São elas factíveis, possíveis, imagináveis, nas condições concretas de desenvolvimento latino-americano de princípios do século 21? Vamos deixar claro, desde logo, que não se trata propriamente de políticas, mas de teorias, e que seu valor prescritivo é próximo de zero, pois que não vêm acompanhadas das medidas correspondentes que deveriam sustentá-las concretamente no exercício de busca de alternativas. Um objetivo é de ordem negativa - “mudar”, isto é, abandonar -, outro de natureza positiva - “construir” -, mas nenhum dos dois suscita a menor explicitação prática quanto aos meios de colocar na ordem do dia essa missão de desmantelamento, de um lado, e de construção, de outro.

O que significa, por exemplo, “mudar o modelo econômico de dependência externa”? Salvo uma volta à autarquia dos anos gloriosos da industrialização substitutiva, que não parece ser o objetivo dos nossos preclaros opositores da Alca, parece querer indicar um modelo de desenvolvimento menos baseado na dependência tecnológica, nos influxos de capitais externos, na importação de know-how estrangeiro e, portanto, num menor pagamento de juros, dividendos, royalties, serviços e rendas do capital a investidores de outros países. Para que isso se dê, com o que estou inteiramente de acordo, seria preciso que os países da América Latina fossem capacitados tecnologicamente, tivessem um nível suficiente de poupança interna de maneira a habilitá-los a escapar da temível dependência financeira e que eles mesmos produzissem bens e serviços sofisticados de forma a inverter a balança de transações correntes para níveis crescentemente superavitários, além de, numa fase ulterior, se transformarem em exportadores líquidos de capitais.

Trata-se de programa de “independência econômica” que não tem encontrado, porém, evidências empíricas para sua implementação nas últimas décadas - que digo?: em todos os séculos - da história econômica da região. Os propositores da receita teriam um modo relativamente mais rápido de realizar esse milagre? Ou eles consideram que, durante as décadas de industrialização substitutiva, a América Latina viveu em total independência do imperialismo? Se este foi o caso, então a famosa “teoria da dependência” foi construída em torno do nada, pois que ela pretendia justamente explicar os mecanismos pelos quais o desenvolvimento é possível mesmo no quadro da dominação imperial e da não ruptura com o capitalismo subordinado.

O que representa, por outro lado, “construir uma alternativa de integração popular e soberana entre os povos americanos”? Em primeiro lugar, nas palavras dos opositores da Alca, recusar o “projeto neoliberal de livre-comércio que a Alca representa.” Muito bem, mas além da recusa viria o quê em seu lugar? A integração popular significaria trocar bananas por sapatos, chapéu de palha por café, atum enlatado por aviões brasileiros? Mas estes, justamente, para se posicionar no nível de sofisticação tecnológica requerido pelos mercados atuais, têm um nível de componentes importados que seria pouco compatível com a teoria da “integração popular”, pois que precisamente baseado na interdependência tecnológica, que constitui o traço mais marcante das economias modernas. De que seria composta, exatamente, a tal de “integração popular e soberana entre os povos americanos”?

Os opositores da Alca, ainda aqui, ficam nos devendo uma versão mais completa de seu programa de integração com soberania, pois que, uma vez mais, não fizeram direito o seu dever de casa no sentido de prestar respostas claras aos problemas que eles mesmos se colocam. A verdade é que, além da vontade comum de se opor ao “livre-comércio neoliberal” - que, como vimos, se traduz em uma recusa pura e simples dos mercados -, os opositores da Alca não têm até aqui muito a oferecer em termos de projetos alternativos de crescimento econômico ou de desenvolvimento social. Tudo parece se resumir numa recusa ideológica do livre-comércio.

Haveria algum sentido progressista no rechaço do livre-comércio? Corresponde essa atitude a uma visão mais elevada - humanista, quero dizer - dos modos alternativos de organização social da produção no continente e seria ela um indicativo de que os que defendem tal posição conseguem propor alternativas concretas para o desenvolvimento econômico e social dos povos do hemisfério? Vejamos o que diria um dos líderes naturais dessas correntes opostas ao capitalismo desenfreado e ao domínio absoluto dos mercados. Sim, consultemos o que escreveu a respeito do livre-comércio o velho Marx, quase tão atual nestes tempos de globalização triunfante quanto nos tempos em que escrevia o seu famoso Manifesto Comunista (1848), na verdade quase um hino em louvor à burguesia conquistadora.

Confrontado ao debate sobre a abolição das famosas “leis do cereal” na Inglaterra e a correspondente introdução do livre-comércio, Marx, pouco antes de redigir com Engels seu mais famoso panfleto revolucionário, produziu um pouco lido “Discurso sobre o livre-comércio”, redigido em Bruxelas no início de 1848. Ele não parece ser conhecido dos opositores atuais da Alca e menos ainda dos antiglobalizadores, pois que Marx, nesse debate, retira muito dos argumentos utilizados contemporaneamente pelos que tentam provar que o livre-comércio vai contra o interesse dos povos ou, mais particularmente, dos proletários.

Suas posições devem ser obviamente colocadas no contexto da época, mas ainda assim elas apresentam validade para os tempos que correm, pois que ele estava pensando, não na potência mais avançada da Revolução Industrial, a Grã-Bretanha, mas exatamente na Alemanha, que, atrasada industrialmente, era assim uma espécie de América Latina do continente europeu. Nessa mesma conjuntura, quando ele apóia, contra outros ideólogos do proletariado, o sistema democrático instaurado pela burguesia como o terreno indispensável para lutar contra a burguesia, Marx se pronuncia a favor do livre-comércio: assim como a supremacia econômica da burguesia era tão “necessária” quanto sua dominação política para preparar a vitória do proletariado, a livre concorrência era necessária para apressar a união dos trabalhadores e, portanto, sua emancipação política e econômica.

Marx diz explicitamente: “Sem dúvida, se o preço de todas as mercadorias cai, e esta é a conseqüência necessária do livre-comércio, eu poderei comprar, com a mesma quantidade de dinheiro, muito mais coisas do que anteriormente. E o dinheiro do trabalhador vale tanto quanto o de qualquer outro. Portanto, o livre-comércio será bastante vantajoso para o trabalhador. [...] De forma geral, em nossos dias, o sistema protecionista é conservador, enquanto que o sistema de livre-comércio é [progressista]”. È evidente que o jovem exilado alemão, ao pronunciar sua conferência perante a Associação Democrática de Bruxelas, não pretendia tão simplesmente fazer uma panegírico do sistema de livre-comércio, colocando assim uma azeitona na empada dos capitalistas interessados em diminuir o custo de reprodução da mão-de-obra e, conseqüentemente, o nível dos salários nominais. O que ele pretendia, contudo, era apressar o curso da transformação capitalista das sociedades européias como forma de acelerar a implantação futura do socialismo.

Com efeito, Marx confessa que via no livre-comércio objetivos meramente instrumentais para seus objetivos últimos: “Ele dissolve as antigas nacionalidades e leva ao extremo o antagonismo entre a burguesia e o proletariado. Numa palavra, o sistema de liberdade comercial apressa a revolução social”. E Marx termina assim seu discurso: “É apenas neste sentido revolucionário, meus senhores, que eu voto em favor do livre-comércio”. Vemos assim que o preconceito contra o livre-comércio, ou no nosso caso contra a Alca, se coloca num sentido contrário ao do progresso social, como se seus opositores, numa fórmula famosa do Manifesto Comunista, pretendessem fazer girar para trás a roda da História. Mas basta de lições de história. Vejamos a atualidade da Alca.

3. A oposição à Alca responde aos interesses dos trabalhadores latino-americanos?

Quero deixar claro, de imediato - o que já deveria ter feito desde o início deste ensaio -, que não sou um partidário incondicional da Alca, que não acredito que ela venha sendo discutida em condições ótimas de equilíbrio de posições e de preparação negociadora por parte de todos os países e que, sobretudo, não resultará dela, caso implementada, uma mudança dramática nas condições de atraso relativo da América Latina nos planos econômico, social ou mesmo tecnológico. Caberia esclarecer, por outro lado, que uma situação inversa, de “não-Alca”, como pretendem seus opositores, tampouco redundará em melhores indicadores em quaisquer das áreas acima indicadas e que a única evidência plausível, nesse caso, seria a de que a América Latina continuaria a ostentar o perfil tradicional de economia exportadora de produtos pouco dinâmicos nos mercados mundiais, que sua velha dependência tecnológica e sua fragilidade financeira continuariam pesando em suas transações correntes e que as vergonhosas iniqüidades sociais, derivadas de uma perversa distribuição da renda e de níveis inaceitáveis de educação formal e de qualificação técnica da população, seriam mantidas pelo futuro previsível, sem grandes esperanças de mudanças espetaculares ou mesmo modestas.

Em outros termos, poder-se-ia dizer que “ruim com a Alca, pior sem ela”, já que ela representa, pelo menos, uma tênue esperança de que algumas mudanças poderão ser feitas, nem todas para um cenário mais desfavorável, como parecem acreditar - ou melhor, afirmar, sem provas e sem reflexão mais elaborada - seus opositores ideológicos. Quando digo ruim, refiro-me obviamente ao fato de que as economias latino-americanos ostentam, em geral, níveis baixíssimos de qualificação da mão-de-obra e, portanto, dos indicadores de produtividade e que elas apresentam poucas condições de disputarem faixas de mercado mais sofisticado, o que aliás continuaria ocorrendo, irremediavelmente, sem a Alca, que poderia operar, nesse particular, algumas transformações positivas no sentido da deslocalização produtiva e da transferência direta e indireta de tecnologia e know-how.

Esta não é uma impressão ou afirmação subjetiva de minha parte; é quase que uma espécie de “lei” da integração entre economias assimétricas, que soem ser, como é claro para qualquer economista de bom senso, diferentemente dotadas em fatores e portanto suscetíveis de se especializarem produtivamente na configuração própria a cada uma delas, em trabalho ou em capital. Aliás, contrariamente ao que se afirma e se realiza politicamente na região, os especialistas em economia industrial - de ordinário contrários ao second-best da liberalização restrita dos blocos comerciais - costumam recomendar que, se integração deve haver, melhor que o processo se dê entre duas economias diferenciadas entre si (isto é, uma desenvolvida, outra em desenvolvimento) do que entre países situados num mesmo patamar tecnológico (vale dizer, entre países em desenvolvimento, como hoje ocorre na América Latina). Apenas no primeiro caso, poderá operar a pleno vapor o jogo das especializações produtivas, da transferência de tecnologia e o aproveitamento intenso da melhor dotação em trabalho da economia menos desenvolvida, reduzindo os custos para as empresas dos países ricos e elevando o patamar salarial no parceiro mais pobre.

Não se trata aqui de simples teoria, e sim de evidência empírica ou histórica, que já se converteu em medidas práticas de política econômica, como qualquer conhecedor do processo de integração européia ou da experiência do Nafta poderá confirmar. Estão completamente errados, portanto, aqueles que condenam a Alca por ela pretender reunir, num mesmo esquema de liberalização comercial, economias ditas “assimétricas”, pois que será a partir dessa mesma condição que as assimetrias começarão a ser gradualmente eliminadas para, num passo seguinte, conduzir à elevação dos índices de produtividade de todas as economias envolvidas nesse tipo de relação.

Em tal processo, podem estar sendo criadas condições para um desenvolvimento mais sofisticado das economias latino-americanas, ainda que a Alca não possa garantir, obviamente, que esse desenvolvimento se dará em todas as dimensões sociais, de maneira a transformar dramaticamente o perfil das sociedades da região. Esta insuficiência se deve não a uma suposta perversidade intrínseca do processo da Alca, mas ao simples fato de que, sendo ela um mero esquema de liberalização comercial e de abertura aos investimentos, ela não pode garantir, por si só, o atendimento de todos os outros requisitos e condições para o desenvolvimento integral dessas sociedades, processo que depende de uma série de outras medidas, geralmente no plano educacional e no da capacitação em recursos humanos de modo geral, que estão muito longe do alcance instrumental desse tipo de acordo. Ressalte-se, entretanto, a Alca não está sendo feita para “trazer desenvolvimento”, mas para tornar mais modernas as economias da América Latina e permitir eventualmente um crescimento em bases mais estáveis do que o conhecido historicamente até aqui. O desenvolvimento só pode ocorrer, como é sabido, a partir de profundas transformações estruturais no modo de funcionamento da sociedade, o que o comércio exterior induz de forma muito progressiva e muito indireta, uma vez que atua sobre setores específicos de um sistema mais vasto.

Colocadas essas limitações intrínsecas a um acordo de livre-comércio, a quem pode interessar a Alca? Uma resposta equilibrada tenderia a dizer que ele interessa a todas as partes, ainda que de modo diferenciado, o que parece o bom senso mesmo. Não é o que pensam os opositores da Alca, para os quais as vantagens só podem estar do lado da maior potência hemisférica.

Como efeito, eles afirmam, enfaticamente: “A Alca não é somente um acordo comercial, como oficialmente pretendem vendê-lo. É um projeto que responde às necessidades da economia americana. Este país e o capitalismo internacional passam por uma crise financeira e de produção de bens. Para sair da crise precisam impor um novo padrão de acumulação de capital, baseado em novos centros hegemônicos. Para alcançar este novo padrão, estão utilizando a guerra e o combate ao terrorismo, como forma de transferir recursos públicos ao complexo industrial-militar. Também pretendem ter um domínio total do hemisfério americano, controlar o território, as potencialidades da biodiversidade, um mercado de 800 milhões de pessoas, assegurando deste modo às empresas norte-americanas um espaço protegido da competição asiática e européia.”

Trata-se, obviamente, de uma visão altamente deformada e voluntariamente enviesada do processo inicial, das negociações subseqüentes e dos eventuais resultados desse acordo comercial. Concordo em que ele não seja um “mero” acordo comercial, pois que contém diferentes instrumentos normativos que não são normalmente encontrados nas zonas de livre-comércio tradicionais. Concordo também em que ele contempla os interesses da economia americana, mas apenas em parte, pois que ele, de fato, responde muito mais às necessidades das economias latino-americanas, que poderão ter, através do acordo, um acesso garantido e consolidado ao maior mercado consumidor do planeta. A afirmação final dessa condenação da Alca, de que esse acordo assegura “às empresas norte-americanas um espaço protegido da competição asiática e européia”, é igualmente válida no caso latino-americano, cujas empresas também terão acesso privilegiado ao imenso espaço norte-americano. No caso do Brasil e do Mercosul, em particular, esses laços privilegiados serão de fato muito pouco exclusivos, pois é intenção do Cone Sul negociar outros acordos preferenciais com a UE e com terceiros mercados, diluindo assim a “reserva de caça” dos EUA. O Chile já se adiantou nesse processo, e o Mercosul caminha atrás.

Passo por cima das afirmações fantasiosas de que a Alca se “explicaria” porque os EUA “e o capitalismo internacional passam por uma crise financeira e de produção de bens”, da qual só podem sair impondo “um novo padrão de acumulação de capital, baseado em novos centros hegemônicos”. Não havia nenhuma crise, financeira ou de superprodução - como diriam os velhos marxistas -, quando a Alca foi lançada, e de fato o capitalismo americano já tinha ingressado numa fase inédita de crescimento contínuo, que se manteve por praticamente oito anos. Deixo à imaginação dos leitores tentar descobrir o que seria “um novo padrão de acumulação de capital”, pois não me parece que o velho padrão tenha sido esgotado, assim como tentar adivinhar quais seriam os “novos centros hegemônicos”, uma vez que não me consta que os antigos tenham sido substituídos. Da mesma forma, beira o profetismo histórico pretender que, para “alcançar este novo padrão” - que não sabemos exatamente qual seria - os EUA estejam “utilizando a guerra e o combate ao terrorismo, como forma de transferir recursos públicos ao complexo industrial-militar”. Quem sabe a Alca foi planejada para coincidir com o renascimento desse complexo, cujo desenho já estaria embutido nas intenções dos negociadores desse tratado de comércio, em 1994?

Não bastasse a premonição militarista, se antecipa também que a Alca permitirá ao Império “ter um domínio total do hemisfério americano, controlar o território, as potencialidades da biodiversidade [e] um mercado de 800 milhões de pessoas…”, o que parece constituir o cerne dos argumentos “econômicos” dos opositores soberanistas. Trata-se de um “projeto colonial” - domínio total e controle do território - que parece ultrapassar de longe a capacidade militar (certamente respeitável) e sobretudo o interesse estratégico da principal potência planetária. Um empreendimento de tão vasto escopo deve certamente ter razões de igual magnitude, pois do contrário seria um dispêndio enorme de recursos para “controlar” um “território” no qual os “caçadores de negócios” americanos já circulam com uma certa facilidade há décadas, senão há praticamente dois séculos.

Quais seriam, pois, as razões de força maior desse “projeto neocolonialista”? Não há muitas evidências comprováveis no documento dos antialcalinos, salvo a vaga menção de que os EUA pretendem o acesso às “potencialidades da biodiversidade [e a] um mercado de 800 milhões de pessoas”. Não importa muito se a renda per capita dessas 800 milhões de pessoas seja inferior a um quarto à dos consumidores setentrionais e que os alegados recursos da biodiversidade estejam em estado bruto, necessitando de grandes investimentos em pesquisa e desenvolvimento para renderem benefícios industriais. O imaginário da América Latina sempre viveu das imagens miríficas dessas riquezas fabulosas do subsolo e das florestas impenetráveis, e de fato alguns países dispuseram, no passado, de um virtual monopólio sobre alguns produtos ditos “estratégicos”: guano, petróleo, cobre, nióbio, areias monazíticas (lembram-se?), minério de ferro, para não falar de outras riquezas produzidas pela própria mão do homem, como café, cereais, bananas, lãs e carnes, até chegar, hoje em dia, à cocaína, à salsa e à lambada, além, é claro, dos muitos candidatos à emigração.

Este último “produto de exportação”, aliás, explica mais do que qualquer outro fator, a constituição do Nafta com a incorporação do México. Se tratava, para o Império, de um vetor estratégico: tentar conter, reverter se possível, a imensa pressão de levas e levas de imigrantes clandestinos que tentam penetrar, por qualquer meio, no território imperial. O mecanismo seria obviamente a criação de empregos no próprio México, o que a Alca pode também induzir em outras partes desse riquíssimo território latino-americano. É óbvio que também existe o interesse diretamente comercial das empresas americanas, mas a Alca vai também provocar um gigantesco processo de deslocalização produtiva cujos principais beneficiários serão os países ao sul do Rio Grande. Quer queiram ou não os opositores da Alca, e sobretudo os sindicalistas e políticos provinciais do Norte, é por esse vetor que a Alca entra no planejamento estratégico das empresas.

Entramos aqui no âmago da discussão do projeto da Alca, um aspecto ignorado por todos os manifestantes antialcalinos que se espalham agora do Alasca à Terra do Fogo (com uma certa preferência por algumas metrópoles mais sofisticadas). A bem da verdade, a questão é aflorada sob o disfarce aparentemente humanitário da “cláusula social” ou dita “laboral”, ou seja, o respeito a um certo número de direitos básicos dos trabalhadores que se encontram consubstanciados em convenções da OIT (às quais o Império nunca aderiu, diga-se de passagem). Essa agitação em torno da “cláusula social” nada mais é, contudo, senão uma cortina de fumaça atrás da qual as corporações sindicais do Norte do hemisfério pretendem esconder sua luta defensiva contra a exportação de empregos para o Sul. Este o nó estratégico do debate hemisférico, que explica por que, justamente, são observadas as mais heteróclitas coalizões de opositores da Alca, ao Sul e ao Norte do hemisfério. De fato, essas reuniões de antiglobalizadores e antialcalinos representam uma babel ainda não de todo unificada em seu discurso alternativo (tarefa quiçá impossível).

Supondo-se que ambos os lados não podem ter razão ao mesmo tempo - pois apenas o Império seria beneficiado com a Alca, segundo nossos opositores em causa -, deveria haver algo que explicasse essa curiosa mistura de ambientalistas, sindicalistas, políticos, grandes e pequenos agricultores e industriais de vários matizes nessa pouco santa aliança contra a Alca, ao sul e ao norte do Rio Grande. Aliás, o brancaleônico exército de opositores não apenas apresenta uma certa simetria social - pelo menos uma - em cada lado da “barreira”, como reproduz, igualmente, as mesmas forças sociais que já se tinham mobilizado quando do debate sobre o Nafta, numa certa impressão de déjà vu, again.

Por que será que isso ocorre? Seriam os políticos dos EUA um bando de néscios, opondo-se com tanto denodo à expansão do “capital monopolista americano”? Seriam os bem equipados e modernos agricultores americanos reticentes à perspectiva de invadir um mercado de 800 milhões de pessoas com sua fabulosa produção de cereais, carnes e verduras geneticamente modificados? Estariam os operários americanos sinceramente preocupados com a visão dantesca do desmantelamento das indústrias latino-americanas, deixando seus irmãos proletários ao sul do Rio Grande em plena rua da amargura, sem os generosos benefícios sociais das economias mais avançadas?

E os “brancaleones” meridionais? O que os agita tanto? Segundo a explicação oferecida, se o acordo da Alca “entrar em vigor, a soberania dos países e povos ficará seriamente comprometida, pois, sob as regras do jogo que se pretende impor, o poder de decisão será transferido para as empresas e investidores privados globais americanos. A sub-região será condenada a ser exportadora de produtos primários e semimanufaturados, intensivos na exploração da mão-de-obra e dos recursos naturais não renováveis [e os recursos da biodiversidade?], pois estará se intensificando a brecha do conteúdo tecnológico das exportações e importações”.

Esse quadro catastrófico não é confirmado nem pela moderna teoria do comércio internacional, nem registrado pela experiência histórica - do Nafta, por exemplo - dos processos de integração econômica, envolvendo países em patamares distintos de industrialização. Com efeito, os investidores americanos (e europeus) dominam há décadas vários setores industriais - e também minerais, comerciais, de serviços e bananais - dos países latino-americanos sem que o processo decisório tenha mudado muito no continente. Continuamos a ter líderes reformistas, alguns caudilhos militares (hoje bem menos) e vários tipos de populistas que, vez por outra, ameaçam mudar as regras do jogo econômico, em prol do desenvolvimento econômico e do bem-estar social da maioria. Por outro lado, esses investimentos tem servido, justamente, para reduzir a dependência de um número restrito de commodities, como qualquer observador mais isento poderá confirmar. Por essa mesma via, a brecha tecnológica diminui um pouco, mas não muito, porque, como sabe também qualquer economista de bom senso, indústrias estrangeiras produzem efeitos em cadeia que paulatinamente induzem a economia receptora ao catch-up tecnológico, ainda que o essencial desse esforço deva mesmo ser realizado internamente.

Decididamente, algo não parece fechar na lógica dessa oposição conjunta à Alca, ainda que o raciocínio a esse respeito não seja de todo desprovido de fundamento. De fato, se diz que a “sub-região será condenada a ser exportadora de produtos primários e semimanufaturados, intensivos na exploração da mão-de-obra e dos recursos naturais”, o que é em parte verdade. A América Latina não será “condenada” às exportações primárias - algo que ela já é, há praticamente quatro séculos - mas é certo que suas vantagens comparativas (com o “mercado”, outro conceito horrível aos ouvidos desses opositores) estão claramente no que se chama de labor-intensive production, no que não vai nenhuma vergonha, muito pelo contrário. Eventualmente, mas não obrigatoriamente, essa produção se fará com recursos naturais, mas a região também apresenta boas condições em produtos manufaturados simples, como calçados e têxteis, outros um pouco mais complexos, como siderúrgicos, e outros ainda verdadeiramente sofisticados, como aviões e softwares (ainda que poucos acreditem nisso).

Este, volto a insistir, é o ponto central de todo o debate - embora ainda obscuro - em torno da Alca, que opositores do Norte e do Sul hesitam em mencionar, sob risco de caírem em contradições insanáveis de interesses, imediatos, mediatos e mais longínquos. O que a Alca pode verdadeiramente trazer, repito, é um processo contínuo de deslocamento e de criação de novos empregos, que seguirão a deslocalização produtiva de muitas indústrias do Norte. Seus efeitos diretamente comerciais serão obviamente registrados na garantia de acesso a mercados para os produtores mais dinâmicos da região, entre os quais se incluem, também, indústrias de suco de laranja, de aço, de calçados, de têxteis e de uma infinidade de outros bens brasileiros, sobretudo agrícolas, que podem passar a ter condições privilegiadas no abastecimento do maior mercado planetário.

A contrapartida também existe, sob a forma de serviços e outros bens mais sofisticados altamente competitivos vindos do Norte, mas tudo é uma questão de barganha bem medida na mesa de negociações. Apenas um complexo de inferioridade freudiano talvez poderia explicar (mas não justificar) o temor de negociar um acordo comercial com a principal potência planetária, como se todas as vantagens devessem, por algum mandamento de inspiração divina, ficar apenas de um lado da mesa. Se isto fosse verdade, o Congresso americano não teria votado uma autorização negociadora - o TPA - tão cheia de condicionalidades, como se observou no caso de produtos agrícolas e outras normas relativas a defesa comercial. Ainda assim, algo está excluído da barganha negociadora? Não consta, o que talvez explique, uma vez mais, a crescente agitação dos “brancagliones” do Norte e do Sul.

Em relação à posição dos opositores, parece ter ocorrido um processo de “colonização mental”, pelo qual os slogans, argumentos e bandeiras do Norte - mas não os verdadeiros motivos - são sutilmente transferidos para seus “irmãos” do Sul, que assumem essas propostas sem maior espírito crítico, ou sem refletir devidamente onde estão os reais interesses dos trabalhadores latino-americanos. Com efeito, não basta querer “bloquear a Alca” - o que de toda forma seria um procedimento tremendamente autoritário, pois que não respondendo a qualquer tipo de consulta popular ou a algum debate democrático por parte da representação eleita da população -, pois seria preciso explicar claramente porque se pretende fazê-lo.

Alguns setores julgam ter a chave explicativa. Para Dom Demétrio Valentini, da CNBB, a razão é muito simples: “Na verdade, o que está em jogo é a soberania dos países da América Latina. Com o Nafta e a Alca se pretende desencadear um processo de recolonização, valendo-se dos tentáculos da dependência financeira, da submissão tecnológica e da impotência militar.” Alguém acredita mesmo que um acordo comercial tem todo esse poder? E justo agora, que o México acaba de denunciar, contra a vontade do Império, o Tiar, essa “relíquia da Guerra Fria”, nas palavras de seu presidente? Como a justificativa da “defesa da soberania” carece de qualquer fundamento real - e é de fato frágil, teórica e empiricamente -, caberia demonstrar que a Alca se opõe aos interesses dos trabalhadores da América Latina, potencialmente o setor mais numeroso e supostamente o centro dos interesses dos militantes antialcalinos.

Sabemos as razões que motivam os mais ferrenhos opositores da Alca ao norte do hemisfério: a ameaça da perda de emprego, o que de certa forma legitima a luta dos seus representantes sindicais e dos políticos eleitos nos distritos do “velho capitalismo” ou das áreas protegidas por altas tarifas e subvenções estatais. Mas o que justificaria a oposição de militantes ditos progressistas ao sul do continente? Seria apenas o desejo de contrariar os desígnios do Império? Algum motivo mais nobre, de natureza positiva, por exemplo, e não apenas negativa?

Gostaria sinceramente de encontrar motivos racionais, devidamente justificados, que possam motivar a tremenda “batalha campal” contra a Alca que se avizinha, da parte dos vários exércitos brancaleônicos que se mobilizam ao sul e ao norte do hemisfério. Como tenho absoluta certeza de que as tropas ao Norte querem mesmo é defender os seus empregos ameaçados, fico-me perguntando por qual razão, exatamente, as milícias do Sul contribuem para o eventual sucesso dessa postura defensiva, contra os interesses dos trabalhadores da região, supostamente beneficiados por essa “captura” de empregos?

Em última instância, na verdade, quem vai determinar o êxito ou o fracasso do projeto da Alca não são nem os negociadores diplomáticos, nem os seus opositores pouco diplomáticos, mas essencialmente o “punhado” - um grande punhado - de protecionistas do Congresso americano. Está com eles a chave do sucesso ou da frustração desse processo, e até agora o cenário está mais para a segunda do que para a primeira hipótese. Isso não impede, porém, que o debate seja conduzido em todos os quadrantes de nossas sociedades, segundo as boas regras do velho método socrático: questionar, perguntar, inquirir, ver onde estão as evidências e depois tentar chegar a alguma conclusão na qual todos os contendores possam encontrar fundamentos lógicos e razoabilidade empírica.

Quero crer, também, que uma “outra América é possível”, uma que não seja dominada, no horizonte previsível, pela praga do subdesenvolvimento social e educacional, pela iniqüidade na distribuição de renda, pela corrupção generalizada e pela perda geral de esperança em um futuro melhor. Tampouco acredito que esteja em poder de uma eventual Alca trazer esse futuro “radioso”, pois ela não tem essa missão histórica. Mas tenho razões para suspeitar que o “não à Alca” representa, sim, a certeza de que nada de importante vai ocorrer no cenário latino-americano em termos de, pelo menos, promessas de mudança. Seria essa a perspectiva que nos apontam os antialcalinos?

Gostaria, por fim, como eles, de “propor a construção de novos caminhos de integração continental, baseados na democracia, na igualdade, na solidariedade, no respeito ao meio ambiente e nos direitos humanos.” Creio que se trata de objetivos nobres, razoáveis e de fato desejáveis para todos os povos do hemisfério, embora alguns deles desfrutem desses valores em melhores condições e com maior intensidade do que outros. Trata-se, portanto, de melhorar a “repartição” desses “bens intangíveis”, ou mais propriamente de criá-los, pois em muitos lugares eles ainda não existem.

Não sei em que a luta contra a Alca nos aproxima desses objetivos, ou talvez sua implementação não represente, de fato, quaisquer mudanças decisivas nesses campos. Não temos certeza do que pode ou não ocorrer com a hipotética e malfadada Alca. Uma certeza, porém, se poderia ter, desde já, observando-se o registro do passado: a preservação dos mesmos cenários de “autonomia soberanista” e de “modelos econômicos não dependentes” na América Latina não apresenta um bom resultado histórico em termos de promoção daqueles valores. Quem sabe não estaria na hora de mudar um pouco o velho discurso que nos acompanha há várias décadas? Com a palavra os antialcalinos (mas, por favor, com explicações mais credíveis, desta vez).

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Paulo Roberto de Almeida é escritor e diplomata em Washington.
Fonte: Especial para Gramsci e o Brasil.