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domingo, 30 de maio de 2010

Programa nuclear do Brasil - Le Monde tem duvidas...

Le programme nucléaire du Brésil suscite des doutes
Natalie Nougayrède - New York Envoyée spéciale
Le Monde, 30 mai 2010

L'Agence internationale pour l'énergie nucléaire (AIEA) a mis en place une structure d'évaluation

Après avoir voulu prendre l'initiative sur le dossier nucléaire iranien, la diplomatie brésilienne traverse une phase difficile. L'accord négocié le 16 mai à Téhéran à propos d'un transfert d'uranium iranien vers la Turquie continue d'essuyer les critiques des Etats-Unis. Jeudi 27mai, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a assuré à son homologue brésilien, Celso Amorim, que " faire gagner du temps à l'Iran, (...) rend le monde plus dangereux et non moins " dangereux.

Un autre facteur place le Brésil en position délicate: son propre programme nucléaire comporte des zones d'ombre. C'est pour cette raison que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'organisme de vérification de l'ONU, a discrètement mis en place, en mai, une équipe spéciale chargée d'évaluer les activités nucléaires du géant d'Amérique latine. Cela n'a pas été annoncé publiquement.

L'AIEA, dont le directeur, Yukiya Amano, s'est rendu en mars au Brésil, est frustrée de voir que ses inspecteurs ne peuvent accéder à l'intégralité des activités d'enrichissement d'uranium menées par ce pays. Le secret sur une partie de ses centrifugeuses (les appareils permettant d'enrichir) est justifié par le Brésil pour des raisons de compétition commerciale. Sans tout à fait convaincre ses interlocuteurs.

A la fin des années 1980, le Brésil, sorti de la dictature,avait renoncé à un programme nucléaire militaire dont l'existence a été reconnue en 1990. Le Brésil et l'Argentine avaient ensuite passé un accord sur le contrôle de leurs matériaux nucléaires respectifs. Le Brésil, qui nourrit de grandes ambitions dans le nucléaire civil, tient un discours en faveur de l'abolition de l'arme suprême dans le monde,réitérant cette position lors de la conférence d'examen du traité de non-prolifération (TNP), en mai, à New York.

Rôle de l'armée
Cacherait-il le développement d'un programme nucléaire militaire? Les avis des diplomates étrangers sont partagés.En marge de la conférence du TNP, les motivations du Brésil dans son approche du dossier iranien ont été amplement débattues. En défendant le droit de l'Iran à enrichir de l'uranium en dépit de l'opacité de son programme, Brasilia pourrait, selon certains, se ménager la possibilité d'accéder un jour au " seuil " nucléaire, c'est-à-dire la maîtrise de toutes les technologies liées à la bombe atomique, mais sans aller jusqu'à la fabriquer. Le rôle important joué par l'armée - singulièrement la marine - dans le programme nucléaire brésilien renforce ces interrogations.

D'autres sources considèrent que le Brésil n'est pas un pays" à risque " car il a fourni suffisamment de garanties et n'a jamais évoqué la possession de la bombe comme un élément décisif de puissance pour son propre compte. Mais en s'emparant de la question iranienne, le Brésil a attiré sur lui, non sans risque, une attention nouvelle.

3 comentários:

Unknown disse...

Olha que não compramos seus caças! Brincadeiras à parte, é frustrante às nossas pretenções internacionais saber que existe tanta desconfiança em relação ao Brasil, mesmo tendo assumido compromissos sobre a questão nuclear e ter a democracia consolidada. O Der Spiegel também escreveu matéria do gênero. Até que ponto essas desconfianças se legitimam eu não sei, mas poderão ser utilizadas para barrar a ascenção do Brasil como líder global, afinal uma bomba atômica nos colocaria "fora do eixo" pela paz, "tão almejada" pelo nobel da paz Obama. Ah, por que não às construimos antes? De qualquer forma, o Brasil está incomodando...

Paulo Roberto de Almeida disse...

Vinicius,
O "mundo" -- leia-se "grandes potências" -- não estão tão preocupado com nossas "pretensões" a qualquer coisa, quanto com um problema real e deveras preocupante: a proliferação nuclear, sobretudo por parte de Estados não confiáveis quanto o Irã.
A questão central, como já escrevi em outros contextos, é o não controle do programa nuclear iraniano, um tema raramente tratado na imprensa brasileira, inclusive em artigos de analistas "politicos" (que se derramam sobre o novo estatuto brasileiro na cena internacionais), e obviamente um tema totalmente obscurecido no suposto "acordo" tripartite de Teheran.
Paulo Roberto de Almeida

Unknown disse...

excelente o artigo e sua resposta ao Vinicius. Sem a "pretensão" de criticar esse senhor, acho triste constatar que existe quem lamente não ter construído bombas antes - como muitos do governo, que ao mesmo tempo que prega a defesa da paz e a "ascensão" do Brasil a líder mundial. É muita contradição. O Brasil que censura, acertadamente, o ataque à frota humanitária, é o mesmo que concorda com as prisões políticas em Cuba e manda a seleção brasileira jogar na terra de Mugab para "dar uma forcinha" ao querido amigo, colega de Ahmadinejad em violações a direitos humanos e assassinatos. Muito sinistro!