Esse socialista mole, que queria ser normal, se tornou um anormal, em face dos desafios franceses.
Uma coisa, porém, não se pode reclamar dele: não deixou ninguém indiferente; socialistas, direitistas, centristas, trabalhadores, patrões, todos o detestam atualmente.
Acho que vai continuar assim, se arrastando atrás dos acontecimentos...
Paulo Roberto de Almeida
Le président sans cartouche
En l'écoutant lundi 26 mai faire sa déclaration aux Français dans le cadre du journal de 20 heures, on comprenait pourquoi toute la journée le président de la République avait hésité à parler.
Que pouvait-il annoncer à son peuple qui, dans la foulée des élections municipales, venait de lui infliger une nouvelle gifle électorale ? Rien et c’est tout le problème.
François Hollande n’est jamais dans le déni. Il analyse tout avec lucidité, au point de ressembler aux journalistes qui commentent les déboires des politiques . Il faut le croire lorsqu’il parle de « cette vérité douloureuse » que constituent l’avènement du tripartisme, la progression dans « la patrie des droits de l’homme » du Front national arrivé en tête lors du scrutin européen.
Il faut lui faire crédit lorsqu’il prend acte de la défiance croissante à l’égard de l’Europe , du discrédit dont souffrent les deux grands partis du gouvernement , de la peur du déclin qui taraude le pays. Mais alors que son premier ministre avait évoqué la veille un séisme, il n’a pas de réponse au séisme. Il parait impuissant.
François Hollande n’a plus de cartouches. Ils les a toutes tirées. Il a tout changé après le désastre municipal : son premier ministre, son gouvernement, ses propres équipes sans que rien fondamentalement change. Depuis son élection, en 2012, il tient toujours le même discours : la réorientation de l’Europe et le redressement de la France, les deux allant de pair.
Mais sur ces deux fronts, rien de tangible ne s’est produit. François Hollande y est allé trop mollement. Il n’a pas réorienté l’Europe et il n’a pas redressé le pays . Il n’a pas osé le coup de force européen ni la révolution française . D’où la déconvenue post électorale qui s’est muée en sourde colère au moment de la révolte fiscale pour aujourd’hui dégénérer en un lourd discrédit .
François Hollande peut bien aujourd’hui durcir ses requêtes, exiger de l’Europe qu’elle protège ses frontières, annoncer en France la réforme des régions, son peuple ne lui fait plus crédit, l’Allemagne le soutient comme le pendu au bout de la corde.
Deux ans après son élection, la France est devenue la grande malade de l’Europe. C'est pourquoi elle a divorcé d'avec ce président trop placide qui continue de lui promettre que «la réussite de tous» est au «bout du chemin »
>> Lire notre analyse : Les cinq enseignements des élections européennes
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