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sexta-feira, 3 de dezembro de 2010
Turistas acidentais: os negociadores climaticos no anticlimax da conferencia de Cancun
Les négociateurs du climat, touristes malgré eux à Cancun
Le Monde, 3 Decembre 2010
L'organisation de la conférence sur le climat suscite tour à tour amusement, consternation et agacement.
Cancun (Mexique), envoyé spécial - Qu'est-ce qui différencie un diplomate du climat d'un touriste au soleil ? A première vue, pas grand-chose. En tout cas pas à Cancun, haut-lieu mexicain de l'industrie balnéaire, qui accueille du 29 novembre au 10 décembre la 16e conférence des Nations unies sur le climat : comme les vacanciers, les négociateurs sont invités à s'habiller de manière décontractée, arborent au poignet des bracelets de plastique fluo donnant droit dans leur hôtel à des boissons à volonté et passent plusieurs heures chaque jour dans des autocars climatisés.
Si le "dress code" permissif décidé par le pays hôte – il est recommandé de se vêtir de chemises mexicaines traditionnelles, sans costume ni cravate – est plutôt bien accepté, l'organisation de la conférence suscite tour à tour amusement, consternation ou agacement. Plutôt que de grouper l'ensemble des activités dans le centre de la ville ou dans la zone des hôtels, le long du lido qui sépare la lagune de l'océan, le Mexique a choisi d'éclater les rendez-vous dans différents lieux très éloignés de la ville, et les uns des autres.
BALLET INCESSANT DE BUS
Encadrés par 5 000 policiers, des soldats en armes et des automitrailleuses, les quelque 16 000 participants à la conférence doivent chaque jour prendre une des neuf lignes de bus mises en place pour rallier les hôtels au centre des congrès Cancun messe, un bunker moutarde flambant neuf de 25 000 m2, où Etats, ONG, entreprises et universités tiennent salon. De là, il faut emprunter pendant 20 minutes une autre navette, seul moyen d'accéder à l'immense et luxueux complexe touristique du Moon Palace, centre de la négociation, lui-même tellement étendu que ses différents bâtiments sont reliés par d'autres navettes encore.
Au total, il faut une heure et demie en moyenne aux négociateurs pour parvenir à destination. Et parfois autant pour retrouver leurs interlocuteurs dans cette immensité ! De quoi compliquer un peu plus une négociation déjà passablement tendue, alors que chacun redoute de reproduire l'échec du sommet de Copenhague, en décembre 2009. Le voisinage des plages bordées palmiers et de piscines turquoise ne suffit pas à détendre l'atmosphère. "La réussite de cette conférence est capitale, ce n'était vraiment pas le moment d'empêcher les négociateurs de travailler", râle une négociatrice européenne.
Les esprits chagrins voient dans cette organisation la volonté d'empêcher les ONG de "perturber" les négociations : vu les temps de trajet, peu de délégués font l'effort d'aller voir ce qui se passe au Climate Change Village, au Klimaforum ou au Dialogo Climatico, où la société civile fait entendre sa voix sur les enjeux du climat.
Reste que le ballet incessant des centaines de bus de ville et de cars de tourisme réquisitionnés dans tout le pays pour assurer les liaisons donne un drôle de symbole à une négociation censée combattre les émissions de CO2. Symbole d'autant plus brouillé que la station balnéaire est assez peu conforme à l'image d'un aménagement fondé sur la sobriété et le respect de l'environnement. "Les complexes touristiques ont été largement construits sur une mangrove", souligne Sébastien Blavier, du Réseau action climat.
Le Mexique, qui dépense 51 millions d'euros pour accueillir cette conférence et en espère un bénéfice d'image, préfère mettre en avant ses initiatives pour alléger l'empreinte carbone de la rencontre, réduire la consommation d'eau dans les hôtels et planter quelque 10 000 arbres autour de Cancun.
Grégoire Allix
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