Paulo Roberto de Almeida
Le Monde, blog Amérique Latine (Paulo Paranaguá)
Que fait le Brésil dans le bric-à-brac des BRICS ?
Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud se retrouvent au 5e Sommet des BRICS, à Durban, en Afrique du Sud, mercredi 27 mars. L’acronyme, inventé en 2001 par un analyste de Goldman Sachs, s’est taillé une réputation, à défaut d’une identité.
Les Brésiliens veulent y voir une « entité politico-diplomatique » destinée à mieux faire entendre la voix des émergents sur la scène internationale, tout en mettant l’accent sur les performances économiques. Ainsi, la croissance de 6,9 % prévue en 2013 pour les BRICS serait presque le double des pronostics pour l’économie mondiale dans son ensemble. Sauf qu’à cette aune, le Brésil fait figure de canard boiteux, avec une hausse du produit intérieur brut d’à peine 0,9 % en 2012, ce que les Brésiliens appellent un Pibinho (un PIB minuscule).
Les échanges entre les BRICS s’élèvent à 282 milliards de dollars (219 milliards d'euros), soit dix fois le volume d’il y a dix ans. Cependant, ils restent négligeables en comparaison avec le volume du commerce entre ces cinq pays et le reste du monde : 6 000 milliards de dollars.
Un examen plus attentif des chiffres confirme ce qu’on sait déjà : les BRICS comptent un géant, la Chine, la seule justifiant le terme de puissance émergente. La Russie est une puissance en déclin, maintenue à flot par les exportations de gaz et des ventes d’armes. L’Inde n’est pas sortie du bourbier de ses contradictions et conflits, tandis que l’Afrique du Sud, puissance régionale à l’échelle de l’Afrique australe, gère tant bien que mal (plutôt mal) le lourd héritage de l’apartheid.
Le bric-à-brac des BRICS est une auberge espagnole. Le Brésil est en concurrence avec la Chine en Amérique latine et en Afrique, mais aussi sur son propre marché intérieur. Tandis que les Brésiliens leur vendent du fer et du soja, les Chinois font du dumping face aux produits industriels « made in Brazil ». Si prompt à dénoncer la « guerre des monnaies », en pointant du doigt le dollar, Brasilia se tait sur le taux du yuan.
Il y a une sorte de schizophrénie brésilienne, partagée entre l’empressement à conforter les BRICS et une diplomatie économique pour le moins poussive, pour ne pas dire erratique. Sous les présidences de Luiz Inacio Lula da Silva et de Dilma Rousseff, le Brésil a beaucoup misé sur les relations Sud-Sud, comme si l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis n’étaient pas ses principaux partenaires.
Le Mercosur et l'UE, un mariage de raison ?
Pourtant, le Mercosur (l’union douanière sud-américaine) et l’Amérique latine ne semblent plus vraiment prioritaires pour les Brésiliens, si ce n’est dans la rhétorique. Le Mercosur est en panne, sans que Brasilia ne réagisse autrement que par la fuite en avant, l’élargissement au Venezuela compliquant la donne. L’Union des nations sud-américaines (Unasur) et la Communauté des Etats latino-américains et caribéens (Celac) restent des forums politiques, tandis que d’autres pays de la région avancent vers une intégration et une ouverture accrues, grâce à l’Alliance du Pacifique.
Ce contexte éclaire la place accordée aux BRICS. Le Brésil se rêve en puissance émergente et n’hésite pas à faire cavalier seul par rapport à ses turbulents voisins. Bien sûr, les diplomates brésiliens font ce qu’ils peuvent pour éviter des problèmes de voisinage, mais ne vont pas jusqu’à se salir les mains dans les litiges qui les entourent. Seule exception, la participation à la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah), gage de la candidature brésilienne à un poste permanent au Conseil de sécurité, insaisissable faute de réforme de l’ONU.
Cette gestion diplomatique à la petite semaine est en crise. Brasilia se voit menacé par le projet de Trans-Pacific Partnership (Accord de partenariat trans-pacifique, TPP) et la future négociation d’un Trans-Atlantic Trade and Investment Partnership (Accord de commerce et d’investissement transatlantique, TTIP) entre les Etats-Unis et l’UE.
Pris de court, le Brésil tente de relancer les échanges et le partenariat avec le Canada et avec les Etats-Unis, et mise aussi sur un accord entre le Mercosur et l’UE, après dix ans de négociations infructueuses. Le moment est difficile pour la reprise des tractations entre le Mercosur et l’UE, car l’Argentine est réticente, le Venezuela s’oppose à tout accord de libre-échange et la crise rend problématiques des concessions de l'UE sur le marché agricole. Les Brésiliens pourraient essayer de négocier seuls, à l’instar des négociations entre l’UE et les pays andins.
Pour le Brésil, la présence dans le club exclusif des BRICS ne règle rien, c’est une sorte d’ersatz, une façon de jouer dans la cour des grands, par le verbe et la posture.
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Um fundo político
27 de março de 2013 | 2h 08
Celso Ming - O Estado de S.Paulo
Na reunião de cúpula iniciada ontem e que continua hoje, na África do Sul, os chefes de governo dos Brics (Brasil, Rússia, Índia, China e África do Sul) criaram um fundo de resgate cuja utilidade não é clara. Parece mais uma iniciativa destinada a passar para o mundo a ideia de que a sigla Brics não é artificial e que pode vir a construir boa unidade política.
Pela sua condição de contingência, esse fundo estaria disponível sempre que um dos países-membros enfrentasse crise de liquidez, ou seja, tivesse de lidar com repentina incapacidade de honrar compromissos no exterior. Assim, desempenharia função parecida com a do Fundo Monetário Internacional e, nesse sentido, se apresentaria como alternativa ao Fundo.
A tabela que está logo aí mostra que as cinco economias têm impressionante volume de reservas internacionais. E reserva é o que o nome diz: uma carteira de recursos imediatamente disponíveis cuja função é proteger a economia contra eventuais crises de caixa.
Em outras palavras, fica difícil entender como um fundo extra de somente US$ 100 bilhões poderia propiciar mais defesa contra sufocos dessa natureza do que esse montão de recursos formado pelas próprias reservas internacionais. As da China, por exemplo, são 35 vezes maiores do que será o patrimônio desse fundo; as da Rússia, 5 vezes; as do Brasil, 3,7; e as da Índia, 2,9.
Neste momento, o único país que poderia ser atingido por um esvaziamento relativamente rápido de suas reservas seria a África do Sul, que, no entanto, tem sozinha mais da metade dos recursos disponíveis nesse fundo.
Do ponto de vista do Brasil, a disponibilidade dessa nova fonte de recursos de contingência poderia servir para que o Banco Central reduzisse sua demanda de dólares que depois fossem estocados nas reservas, como são hoje, a um custo muito alto. (Porque cada compra de dólares que depois serão aplicados a juros baixos exige emissão de títulos da dívida pública, que pagam juros de ao menos 7,25% ao ano.)
Mas a decisão de aumentar ou diminuir as reservas internacionais do Brasil não é determinada pela necessidade de construir um colchão de proteção contra crises, mas pela de executar a política cambial. Se o governo federal entende que é preciso desvalorizar o real (elevar a cotação do dólar) ou impedir valorização maior, o Banco Central compra moeda estrangeira no câmbio interno; se o objetivo é o contrário, vende.
Do ponto de vista técnico, esse fundo não faz lá muito sentido. Nenhum grupo de países se disporia a criar um patrimônio desses somente para uma ajuda eventual à África do Sul.
O que se pode dizer é que se trata de uma iniciativa destinada a passar o recado de que as cinco economias que fazem parte do Brics querem demonstrar que são mais do que uma sigla inventada em 2001 por um economista (Jim O'Neill, então do Grupo Goldman Sachs). E que, agora, se propõem a dar certo conteúdo político a uma aglomeração que, no momento, está longe de compor uma unidade.
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Se o Brasil é o "patinho feio"("canard boiteux'!) dos BRICS...com exceção da China ( um esplendoroso "pavão"!), todos os demais são "chesters"(ou "chesteres"!), ou seja, "galinhas" com "mania de grandeza" que pensam ser um "peru"!
ResponderExcluirVale!