Manifestation anti-Pékin à Hongkong, le 16 août.
Manifestation anti-Pékin à Hongkong, le 16 août. MANAN VATSYAYANA / AFP
A l’image de Hongkong, la compagnie aérienne Cathay Pacific s’enfonce dans la crise et la Chine en est la première responsable. C’est en effet la télévision publique chinoise CCTV qui a révélé, vendredi 16 août, la « démission » de Rupert Hogg, le patron du transporteur. Du jamais-vu à Hong Kong, quatrième place boursière mondiale, dont Cathay est l’une des valeurs vedettes, même si Air China détient 29,9 % de son capital.
Ecartelé entre une bonne partie de ses 27 000 salariés, qui soutiennent voire participent aux protestations anti-Pékin, et un gouvernement chinois qui veut interdire à ces mêmes salariés de poser un pied en Chine voire de survoler son territoire, le patron de Cathay Pacific a officiellement jeté l’éponge. A moins que Pékin ne l’ait jugé trop complaisant avec les grévistes et ait voulu envoyer un message aux milieux d’affaires.
LE GOUVERNEMENT A RÉVISÉ SES PRÉVISIONS À LA BAISSE, ESTIMANT QUE LA CROISSANCE DEVRAIT ÊTRE COMPRISE ENTRE 0 % ET 1 % EN 2019, LE PLUS MAUVAIS CHIFFRE DEPUIS DIX ANS
Son successeur, Augustus Tang, 60 ans, un vétéran du principal actionnaire, le groupe Swire, aura la tâche d’autant moins facile que Hongkong est peut-être en train d’entrer en récession. Au deuxième trimestre, la croissance n’a été que de 0,5 % sur un an mais elle a reculé de 0,4 % par rapport au trimestre précédent, a-t-on appris vendredi. Si elle recule encore au troisième trimestre, le territoire sera techniquement en récession. Jeudi, le gouvernement a révisé ses prévisions à la baisse, estimant que la croissance devrait être comprise entre 0 % et 1 % en 2019. Le plus mauvais chiffre depuis dix ans.

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