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domingo, 17 de janeiro de 2010

1702) Corrida ao ouro...

Well, sort of. Nada de garimpagem, depredação do meio ambiente, homens brutos atrás da pepita salvadora, bebendo demais em bares miseráveis, assediando mulheres e filhas do local, não, nada disso.
Uma corrida civilizada, só para quem tem dinheiro para investir. Bem, pode-se perder dinheiro, também, mas muitos vão tentar...

L'or dure, mais...
Le Monde, 16.01.2010

Matières premières

Ruez-vous sur l'or, car la fête de l'once ne devrait pas se prolonger au-delà de cette année. C'est Philip Klapwijk, le président du cabinet GMFS réputé pour le sérieux de ses études sur les métaux précieux, qui l'a dit, mercredi 13 janvier à Londres, en présentant les perspectives du marché : "La lune de miel ne sera pas éternelle."

Quelle lune de miel ? L'or devrait retrouver et battre son record historique de décembre 2009 à 1 226,56 dollars. Vendredi, l'once est retombée à 1 131 dollars à Londres, mais M. Klapwijk "pense qu'au second semestre, nous pourrions voir les prix pousser au-delà des 1 300 dollars". A condition qu'un courant vigoureux d'argent frais se dirige vers le marché de l'or, "en provenance des institutions comme les compagnies d'assurances, les fonds de pension et les fonds souverains de plus en plus actifs".

Qu'est-ce qui inciterait ces riches moutons de Panurge à miser sur le métal précieux ? "La peur d'une rechute dans la récession, la persistance d'énormes déficits publics, une politique monétaire très laxiste et la conviction qu'une inflation forte, sinon galopante, va faire son retour", explique le patron de GMFS. "Comme la reprise économique sera molle, poursuit-il, il y aura donc peu ou pas de tour de vis monétaire dans les grandes économies cette année, et cela soulève de sérieuses questions sur la solvabilité des gouvernements."

"Cela tisse une toile de fond qui reste très favorable à l'investissement or", poursuit-il. Autrement dit, la vocation de coffre-fort de l'or devrait se confirmer de façon éclatante. C.Q.F.D.

Mais alors pourquoi M. Klapwijk parle-t-il de "lune de miel" qui pourrait tourner mal ? Pourquoi, après nous avoir fait miroiter un eldorado, parle-t-il de "possibilité d'une correction significative dans les six prochains mois" ?

D'abord parce que, comme tous les prévisionnistes, il se protège en disant que le contraire de ce qu'il annonce peut arriver. On ne sait jamais. Ensuite, parce que la pierre philosophale pourrait tout à fait fonctionner à l'envers, changeant l'or en métal plus vulgaire.

Si le dollar redresse la tête, parce que l'euro pâtit des malheurs de la Grèce, les investisseurs miseront sur le billet vert et plus sur l'or. Si les belles Indiennes persistent à snober la bijouterie en or devenue hors de prix (- 23 % pour la demande mondiale en 2009), l'argent en profitera.

Sauve-qui-peut
Si la production minière (+6 % en 2009) et le recyclage (+27 %) continuent à doper l'offre d'or, les investisseurs pourraient y voir les prémices d'une baisse des cours et se lancer dans un sauve-qui-peut.

Si la reprise économique et un retour du goût pour le risque se confirment, on verra les capitaux quitter le douillet refuge de l'or et se placer dans des valeurs de vraie croissance.

Combien pariez-vous que le cours du beau métal qui ne craint "ni la rouille ni les vers" sera tout sauf un long fleuve tranquille en 2010 ?

Alain Faujas
Article paru dans l'édition du 17.01.2010

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