Pois os americanos, que também são transparentes, logo teriam avisado seus especuladores para deixar de comprar ações dessa companhia falida, e assim saberíamos que havia algo errado no reino podre dos companheiros.
Ficaram dormindo...
Não se pode nem confiar mais nos espiões americanos.
Pelo menos é o que diz essa repórter francesa...
Paulo Roberto de Almeida
Le fiasco Petrobras
Personne n’avait vu venir le désastre. Pas même les Américains, dont les services de renseignement ont, selon les documents rendus publics par Edward Snowden, espionné activement ce pionnier de l’exploitation pétrolière en mer (23 % du brut mondial est extrait en eau profonde). « Petrobras représente un des plus grands actifs du pétrole dans le monde et un patrimoine du peuple brésilien », s’est indignée la présidente Dilma Rousseff lorsque l’affaire d’espionnage fut révélée l’an passé. Problème, le “patrimoine” évoqué s’est considérablement délabré depuis l’arrivée au pouvoir du Parti des travailleurs (PT).
En 2007, les perspectives sont pourtant radieuses : on localise au large des côtes brésiliennes (à 300 kilomètres de Rio de Janeiro et de Santos), d’énormes réserves de pétrole dites “pre-salt” (gisements présalifères), l’équivalent d’au moins 50 milliards de barils. « À peine moins que les réserves en mer du Nord », observe Michael Reid, de l’Economist, dans son livre Brazil, the Troubled Rise of a Global Power (Yale University Press). Les plus audacieux parient même sur 100 milliards de barils. L’ancien président Lula parle alors du Brésil comme d’une des futures grandes puissances pétrolières : d’ici à 2030, le pre-salt pourrait permettre au Brésil de se hisser au même niveau que les Émirats arabes unis. Lula autoproclame alors son pays « énergétiquement autosuffisant ».
La réalité du pre-salt se révèle toutefois plus complexe. Le défi technologique est immense, même pour le numéro un mondial de l’exploitation de pétrole en eaux profondes qu’est Petrobras. Pour l’extraire de gisements enfouis à plus de 5 000 mètres, voire 7000 mètres de profondeur, des techniques de forage doivent être mises au point car, avant d’y parvenir, il faut traverser une couche de sel et de roche, épaisse de 2 000 mètres… Sur la période 2012-2016, Petrobras a prévu d’investir 236 milliards de dollars. Le montant final sera sans doute bien plus élevé que le brésilien ne l’avait imaginé. Cette année, la société a déjà dépensé 43 milliards de dollars.
Sur neuf champs pétrolifères prévus, huit sont entrés en production (bassins de Campos et de Santos) ; depuis juin, ils assurent 520000 barils par jour, soit 22 % de la production de Petrobras. Le Brésilien entend doubler sa production d’ici à 2020 et en assurer 53 % par le pre-salt. Voilà pour les chiffres de production… Financièrement, la réalité est tout autre.
En cinq ans, l’entreprise qui fut naguère une des plus importantes entreprises mondiales par sa capitalisation boursière (et la première de la Bourse de São Paulo avec plus de 100 milliards de dollars) a perdu la moitié de sa valeur. En 2010, elle était la douzième plus importante capitalisation ; aujourd’hui Petrobras figure à la cent vingtième place. En cause, l’explosion de son endettement (102 milliards de dollars l’an passé), qui a pratiquement doublé depuis 2010 : sur la seule année 2013, il a bondi de 30 %.
« Petrobras sera le problème des années à venir. » Un constat sans appel lancé par Nick Price, spécialiste des marchés émergents chez Fidelity Worldwide Investment et gérant d’un portefeuille de 9 milliards d’actifs. L’expert met non seulement en cause l’endettement, mais aussi la mauvaise gestion : Petrobras « investit trop et mal ». « Pas compétitif, archaïque, dispendieux… », ajoute la presse brésilienne, révélant que, chaque semaine, Petrobras fait voyager 60 000 salariés en hélicoptère pour atteindre ses platesformes. C’est l’équivalent d’une ville…
Principale cause de cette gestion calamiteuse, l’interventionnisme du gouvernement de Dilma Rousseff depuis 2011
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